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Discussion : Séduction éthique

Caoline
le jeudi 08 décembre 2022 à 18h26
@bidibidibidi je profite de de répondre pour dire que j'ai trouvé la description de ta séduction très correcte et éthique, me disant que si tout le monde était comme ça, ça pourrait me plaire.
bidibidibidi
J'ai par exemple eu le droit sur des sites de rencontres à des femmes qui m'ont dit qu'elles y étaient parce qu'elles cherchaient à "se faire des amis". Je suis même tombé sur des sites de rencontre qui permettent de l'indiquer dans le profil. Tout ce flou autour du consentement, je trouve ça super gênant. Une personne qui cherche des amis n'a pas plus à faire sur un site de rencontre qu'une personne qui veut danser dans un club libertin.
Sur ça je ne suis pas du tout d'accord.
Comme tu le dis il y a des sites qui proposent même rencontres amicales, éphémères ou sérieuses. Bon moi je coche sérieuse car pour moi l'amitié c'est sérieux et que si ça devait évoluer vers une relation intime ça le serait aussi. Mais bien sûr, j'explique dans mon texte de présentation, que personne ne lit ou alors la majorité de ceux qui lisent se sauvent puisque 99% des messages reçus ne correspondent pas à mes critères.
Pour le club libertin, à l'époque où j'en ai fréquenté, c'était essentiellement pour danser sensuellement et en tenue légère sans choquer et profiter des installations. Il y a des personnes qui y vont pour s'exhiber, même si ce n'était pas notre but, nous devions satisfaire les voyeurs tout autant donc où est le problème ?
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le mercredi 07 décembre 2022 à 19h40
Aucune raison d'aller discuter ailleurs, je trouve les échanges très intéressants et si ça ne plaît pas à certain.e.s, personne ne les oblige à lire.
Je me reconnais totalement dans la volonté d'Alabama.
Probablement à force de désillusions, peut-être aussi parce que je n'ai aucun besoin de relation intime en plus, même si il y a un type de relation dont j'ai envie.
Un autre élément important : les chouettes relations que j'ai, à l'exception de mon second compagnon, c'était des ami.e.s avant qu'on partage de l'intimité, même mon compagnon de presque 32 ans bien que l'évolution ai été rapide avec lui. Et ces relations durent depuis plus longtemps que toutes celles qui ont fait suite à un processus de séduction dans l'objectif d'une relation intime, à la même exception près, mais aussi je m'y sens plus sereine, je sens que tout le monde se respecte et est respecté.
Et pourtant, il m'arrive encore de me laisser emporter dans l'élan, car étant sur des sites de rencontres, car incapable d'initier des contacts avec des gens en réel et dans une région très peu peuplée et que ma seule disponibilité temporelle serait pour quelqu'un de très proche.
On a beau mettre qu'on cherche avant tout des amitiés, qui éventuellement pourraient évoluer vers de l'intime, en face on récolte de la séduction et si ça semble pouvoir être quelqu'un d'intéressant, le processus s'enclenche et au bout d'un moment je me dis "mais on est où là, pourquoi il est déjà si loin, à projeter de l'intime, alors qu'on ne se connaît pas". Le fait que je parle très facilement de polyamour et de sexualité contribue à cela, mais j'ai pas non plus envie de cacher mon mode de vie pour éviter qu'ils s'emballent ! Donc le plus souvent je finis par couper court car ils n'entendent pas ma demande de ralentir.
Je comprends bien l'idée d'anti-seduction aussi, je crois que j'ai déjà exprimé que je fonctionne comme ça également pour éviter les désillusions et ruptures prématurées. Pour commencer une relation avec moi il faut se sentir prêt.e à supporter mes "mauvais" côtés.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mercredi 07 décembre 2022 à 10h23
En effet, nous sommes partis chacun dans notre compréhension, notre vécu... sans vérifier que nous mettions la même chose derrière le mot compersion.
Pour moi la compersion c'est se réjouir de ce que vit de positif avec une autre personne quelqu'un.e qu'on aime ou apprécie.
Et, pour moi, quand on aime d'un vrai Amour, on veut le bonheur de l'autre, quel qu'en soit le moyen.
Donc l'Amour entraîne automatiquement la compersion, mais je peux ressentir de la compersion aussi pour quelqu'un que j'apprécie, pas besoin de l'aimer d'Amour.
Et je n'aime pas forcément mes metamours, ni même ne les apprécie, et je n'attends pas d'elle.ux qu'i.elle.s m'aiment ou m'apprécient donc je n'en attends pas de compersion.
De mes relations intimes si, mais je conçois qu'on ne soit pas forcément toujours et surtout dès le départ dans ce vrai Amour désintéressé.
Par contre j'ai besoin de ressentir du respect de la part de mes metamours et l'acceptation de la relation que j'ai avec notre partenaire commun.e.
Je dis souvent que je n'aime pas les gens, en général, ce qui peut paraître très étrange car il y a "beaucoup" de personnes que j'aime vraiment : mes 2 compagnons, mes 5 enfants, les compagnons de mes filles, certain.e.s ami.e.s de mes enfants, mes amimoureuses, mes amis intimes et quelques ami.e.s proches.
Mais les autres personnes, j'ai du respect tant qu'il n'y a pas quelque chose qui me repousse trop dans leurs attitudes ou idées, mais je m'en moque un peu, donc sauf à créer une complicité particulière, si affinités en se rencontrant, échangeant..., mes metamours font partie de ces personnes qui me sont indifférentes donc impossible de ressentir de la compersion.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 20h12
bidibidibidi
Tu répètes sensiblement ce que je viens de dire mais avec un côté négatif.
Pour moi ça n'a vraiment rien à voir.
bidibidibidi
Quant à considérer que l'immense majorité des gens sont non éthiques dans leur gestion des relations sentimentales, je trouve que ça peint un bien méchant monde. Y en a qui le sont, soyons clairs, je cherche absolument pas à me voiler les yeux. Mais la majorité sont quand même globalement éthiques (même si indéniablement emprunts de notre société qui elle-même n'encourage pas toujours des comportements éthiques).
Notre différence de point de vue ne viendrait-elle pas de notre différence de genre perçu et donc rencontré ? J'ai beaucoup moins d'expérience de rencontre avec des femmes mais ce fut toujours sincère, honnête dans la présentation, les attentes...
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 16h59
bidibidibidi
Les gens cherchent tous à rencontrer l'autre et à mettre en avant ce qu'ils sont.
Euh de ma plutôt large expérience, je dirais que l'immense majorité cherche à montrer leurs atouts en les surévaluant tout en cachant ce qui pourrait déranger et à vérifier que l'autre correspond à ce qu'ils recherchent et ce dans le but d'arriver à leurs fins.
Voir même pour les plus malins sans scrupules à faire croire qu'ils correspondent à la recherche de l'autre même si c’est totalement faux juste pour obtenir un peu de compagnie et de sexe.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 12h19
artichaut
Caoline :
j'ai vraiment besoin que ma place auprès de la personne pivot soit vraiment ok pour la nouvelle personne.
Ben tu vois, ça par exemple, c'est ok que tu ai ce besoin là. Mais le pivot n'en est pas responsable.
Encore faut-il que tu le lui ai clairement dit, que ça ai été compris, que le pivot ai envie de prendre ça en compte, etc.
En fait la question tourne un peu autour de "l'autre doit-il répondre à mes besoins sous prétexte qu'on est en relation ?".
Et la réponse ne peut être tranchée, bien sûr.
En fait si c’est tranché pour moi, c'est que j'exprime ça très clairement avant chaque début de relation. C'est la base du polyamour en fait pour moi, qu'une nouvelle relation ne doit pas faire souffrir une autre, que la situation doit être bien vécue par toutes les personnes concernés.
Donc si on a pas envie de prendre ça en compte, on ne devrait pas relationner avec moi.
Bon concrètement dans la relation dont je parle, la non réelle acceptation de la relation avec moi par la partenaire secondaire qui le savait non exclusif mais pensait que c’était uniquement sexuel donc a mal vécu qu'il ai une relation amoureuse avec moi, ce que j'ai compris avec le temps, c'est rien à coté de la tromperie intégrale faite à sa partenaire officielle de l'époque et au fait qu'il me l'ai cachée jusqu'à ce que je la découvre 18 mois plus tard par hasard.
C'est peut-être aussi pour ça que, malgré l'amour infini que je lui porte, si il recommence à faire quelque chose qui ferait souffrir une femme, ça sera sans que j'en sois complice ou même témoin.
artichaut
Caoline :
Je n'impose pas que ce soit comme ça, mais si ça ne l'est pas, je préfère me retirer je pense.
Oui voilà, c'est ça que je veux dire par "je suis responsable de mes émotions". Je n'impose pas, et si ça ne me va pas, je me retire. C'est aussi comme ça que je fonctionne. Je n'impose pas, j'informe. Et si l'autre n'en a que faire et se sent nullement responsable, c'est qu'il ne m'aime pas au point que la relation avec moi soit possible.
Ah mais ça c'est une base pour moi, personne ne peut rien imposer à personne. Et oui, je considérais que si il n'était pas capable de renoncer à ce type de relation qui ferait souffrir tout le monde, c'est qu'il n'a rien compris, qu'il ne m'aime pas assez et que donc nous ne sommes pas compatibles. Concrètement il a renoncé. J'aimerais encore plus qu'il soit capable de lui dire les choses comme elles sont, qu'elle ai cheminé de son coté, pour qu'elle puisse faire un vrai choix et idéalement qu'ils puissent partager ce qui est possible.
artichaut
En fait dans cette discussion, j'ai l'impression qu'on échoppe sur le nullement. Et c'est là sans doute où joue le filtre genré. Tu as tellement l'habitude que l'autre, si c'est un mec, se sente nullement responsable (au sens de zéro responsable, pas au sens de il est nul !) que pour lui faire comprendre tu lui rejette toute la responsabilité (la tienne te semblant évidente peut-être).
Ben non c'est pas ça, car il n'a jamais nié sa responsabilité. Mais en fait en voulant faire de mal à personne, et vivre ce qu'il avait envie de vivre, il a mis tout le monde, lui y compris, dans des souffrances terribles. Et je pensais qu'il avait compris et ne risquait pas de recommencer, mais pas vraiment, puisqu'il peut encore envisager de recommencer une relation sans que les choses soient totalement claires. Il m'assure qu'elle saurait que je suis toujours dans sa vie, mais pour moi ce n'est pas suffisant. Pour qu'elle puisse savoir si la relation lui conviendrait à elle, il faut qu'elle sache la place que j'ai maintenant dans sa vie, qui en plus est celle dont elle rêvait et qu'elle n'a jamais eue bien qu'ils soient restés en relation bien plus longtemps. Et donc que la place qu'il reste pour elle est encore plus petite qu'avant leur séparation bien qu'il ai une relation de moins. Si elle est vraiment au clair et ok, où même si elle dit que ça la fait souffrir mais qu'elle préfère ça que rien, je serais ravie pour eux qu'ils se revoient, mais pas si il la laisse espérer qu'elle pourrait me virer ou prendre plus de place que moi en maintenant des zones d'ombre. Je ne serais pas complice de ça.
artichaut
Moi je refuse d'être accusé de tous les tords. Et vu que ça n'est pas une évidence pour moi sociétalement de me sentir responsable, je ne part pas du principe que c'est une évidence pour toi que tu as ta part de responsabilité dans l'affaire. Et donc si tu essayes de me dire que je suis entièrement responsable, ben, je vais t'envoyer chier.
Donc chacun prend sa part. Ce que du reste tu disais à un autre endroit de la discussion. Mais pas plus.
Pour moi on a la responsabilité de ses actes, pas de son passé ni de son ressenti. Après bien sûr, on doit prendre on compte ses ressentis, travailler sur son passé si il provoque des émotions trop douloureuses.
Mais il n'empêche que le déclencheur, c'est les actes et que l'acte en question je pense créerait de la souffrance chez toute personne en relation sentimentale forte avec la personne pivot, souffrance variable en fonction de la personne nous somme d'accord.
Si on est pas ok, ou qu'on ne se sent pas capable de respecter l'étique poly, on ne devrait pas créer une relation avec une personne poly. Si on est poly, on ne devrait pas créer de relation avec une personne mono. Si elle veut essayer de s'ouvrir à cette possibilité, on peut essayer, mais si une souffrance s'installe et perdure, et que la personne mono n'est pas capable de quitter pour se protéger, la personne poly devait quitter. Je l'ai fait ça, sans même attendre qu'il y ai vraiment souffrance, juste quand je sentais des attentes monos et ce même si j'étais très attachée à la personne.
Après tout ça c'est de la théorie, la réalité est toujours plus complexe.
Par exemple, quitter peut aussi être une source de souffrance énorme donc comment ont sait quelle souffrance est la moindre ?
Et puis finalement, je n'en veux pas vraiment à mon compagnon dont je parle ici, d'avoir commencé notre relation comme il l'a fait, puisque il n'était pas capable de faire autrement, car après bien des souffrances et un travail énorme de chaun.e, cette relation, l'amour réciproque, la complicité avec mon autre compagnon et nos enfants... me comble de bonheur comme je ne l'avais jamais été de ma vie.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 11h15
Il me semble que nous sommes d'accord, ce qui en effet n'a cependant pas d'importance, c'est juste qu'on ne parle pas toujours de la même chose.
artichaut
Caoline : Du coup pour moi empathie et compersion ce n'est pas la même chose car je suis sure qu'elle avait beaucoup d'empathie pour moi dans l'absolue, pas dans la relation avec notre amour commun.Nuance intéressante. On pourrait avoir de l'empathie pour la personne (dans ce qu'elle vit), mais pas pour certains de ses choix (qui par ailleurs nous impliquent)…
Je me suis mal exprimée, j'aurais du dire mais pas de la compersion par rapport à la relation avec notre amoureux commun. Mais en fait ça n'avait rien à voir avec moi, c'est la souffrance qu'elle ressentait d'avoir perdu l'image qu'elle avait de leur relation, car elle a reconnu que leur relation n'avait pas changée depuis qu'il était en relation avec moi et ça faisait 2 ans 1/2, qui l'empêchait de se réjouir pour nous. Elle supportait qu'il passe très peu de temps avec elle quand il disait avoir besoin de temps seul, mais plus quand elle a su qu'en fait il en passait une partie avec moi, et avant une partie avec une autre, puis une partie avec une autre et une partie avec moi.
Discussion : Relation libre non polyamoureuse mais développement de sentiments

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 10h46
Merci d'être venu donner des nouvelles, c’est toujours très apprécié car souvent on se demande bien comment les choses ont évolué.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 10h37
GeorgyPorgy
Si je ne parviens pas à vivre avec l'impermanence de l'autre, en accepter les joies & les peines, est-ce que je l'aime (encore) ou est-ce que j'essaie de faire perdurer une image (fausse) de ce qu'est censée être notre relation telle que je l'ai achetée au magasin de l'amour ?
Très pertinente question, de mon point de vue non. On aime des choses que m'apportent la relation, la personne et on peut choisir de faire perdurer la relation pour ça, si c'est ok pour l'autre, mais on n'aime pas vraiment la personne.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 10h31
artichaut
En fait je me rend compte que je manque d'empathie envers des personnes qui manque de compersion.
Moi qui manquent d'empathie et de respect, je ne demande pas la compersion à mes metamours, à mes relations si.
artichaut
Ce que je vais dire là mériterais d'être beaucoup plus explicité, mais en fait je considère que tout le monde est capable de compersion, non pas "capable" car ça renverrais à un truc bien trop injonctif, mais que tout le monde vit déjà de la compersion. Voilà, c'est ça que je ressent.
Car tout le monde —du moins j'espère— vit de la compersion avec ses ami·e·s. Et ça m'exaspère que parce que on est dans le domaine du sexe et de l'aaamour, tout d'un coup, tout ça disparaisse.
Je pense vraiment que pas mal de personnes sont exclusives en amitié et ne se réjouissent pas de ce que leur ami.e peut vivre avec d'autres, au mieux, elles s'en désintéressent. Je ne dis pas que c’est la majorité mais pas si rare.
artichaut
Et oui, c'est peut-être ça : je ne veux plus relationner que avec des gens qui vivent de la compersion, et donc avec les monos ou des personnes qui ne ressentent pas de compersion, et bien je ne veux bien relationner avec elles-eux que dans les domaines où ils/elles en ressentent, à savoir ce qui est convenu d'appeler "amitié".
Bon en même temps ça je le savais déjà.
Je partage ce besoin.
artichaut
Là où ça devient +complexe, c'est pour les metamours. Et c'est peut-être pour ça que la question émerge (à force d'être confronté à ça). Puis-je metamourer avec des personnes qui ne ressentent pas de compersion ? (= un peu de ce que disait @Caoline, en disant que toi, non, tu ne peux pas, en tout cas dans le cas exposé)
Comme expliqué plus haut, non, ça ne va pas jusque là, je n'ai pas besoin que mes metamours se réjouissent de de ce que je vis avec notre partenaire commun.e, mais j'ai besoin que ça ne fasse pas souffrir mes metamours.
Ou peut-être a minima que cette souffrance soit clairement exprimée et acceptée par la personne elle même ? Enfin ça je pourrais le tolérer dans la situation que j'ai évoquée, c'était un projet de reprise de relation, avec une personne mono libertine, qui souffrait déjà avant leur séparation de ma place dans la vie de mon compagnon alors qu'elle était bien moins importante que maintenant. Maisil faudrait qu'elle assume clairement de préférer ça que pas de relation avec lui. Et bien sûr seulement si ça apporte du positif à notre partenaire commun, que je puisse ressentir de la compersion pour lui, si c'est pour que ça lui apporte de la souffrance, non merci.
Pour une nouvelle relation dont on saurait que l'autre est mono et donc rêve de me dégager, là même pas envie d'essayer. Pour une nouvelle relation de mes amours, j'ai vraiment besoin que ma place auprès de la personne pivot soit vraiment ok pour la nouvelle personne.
artichaut
Et bien j'ai le sentiment que ça devient de plus en plus difficile pour moi.
Et je ne considère pas que ce soit la faute ou la responsabilité des autres, mais plutôt de moi-même, de là où j'en suis dans ma vie. Et que j'ai à prendre acte de ça.
Ben oui, dans l'absolu les autres font bien comme ils veulent mais sans relationner avec moi, pour que je n'en subisse pas les conséquences.
Je n'impose pas que ce soit comme ça, mais si ça ne l'est pas, je préfère me retirer je pense. Je pensais aussi que je quitterais quelqu'un qui m'aurait menti donc... en fait j'espère ne pas avoir à vérifier un jour si c’est vraiment le cas ou si en pratique ça serait différent de la théorie.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mardi 06 décembre 2022 à 10h10
artichaut
Je dirais plutôt : comme si je ne voulais relationner que avec des gens qui ont la même vision que moi des relations plurielles.
Oui c'est peut-être ça que je questionne et qui me questionne.
Pour moi c'est évident, c'est ce que je souhaite. Suis-je encore capable de supporter des relations ou meta relations avec des personnes qui fonctionnent différemment, je ne sais pas.
artichaut
Alabama Ou la même manière de ressentir, c’est à dire ressentir « légèrement » (les picotements et les scrogneugneu, c’est du léger, clairement , facile à surmonter), or ce n’est pas le cas du tout, en particulier pour les personnes qui ont reçu peu d’amour inconditionnel dans l’enfance.
Je ne pense pas que je dise ça. Mais bon peut-être.
Dans ce cas, moi, je ne peux pas relationner avec ces personnes là, que tu décris.
Je peux maintenant vivre des relations avec les 2 types de personnes, alors qu'avant les personnes pour qui tout était léger ne me convenaient pas. Par contre, j'ai besoin que l'autre soit clair sur son ressenti et sa capacité à partager avec moi et comme ça j'adapte ce que je donne et les relations sont différentes.
Cette année j'ai eu un début de relation que je pensais amoureuse, même si je savais que nous nous verrions assez peu, mais très vite j'ai senti que lui n'y mettait pas cet investissement et donc j'ai dit stop et nous avons pu par la suite avoir une relation de type amis intimes.
artichaut
Je ne sais pas. Je dirais plutôt non.
Il me semble que plutôt je cherche à identifier des choses qui me permettent de me rendre compte +tôt avec qui je veux ou pas relationner.
Je m'améliore sur ce point aussi.
artichaut
Caoline Je pense que l'on peut être transparent et agir tout de même de façon qui fait souffrir l'autre, par exemple lors d'une nouvelle rencontre ou d'un changement de disponibilité d'une autre relation ou simplement car nos envies évoluent et donc les émotions ressenties par l'autre sont quand même de notre responsabilité en premier lieu, donc ce n'est pas aider mais prendre en considération l'effet de nos actes. Je trouve ça trop facile de rejeter la culpabilité sur l'autre (c'est elle qui a un problème) même si on prend soi la responsabilité de la séparation.
Bah je pense qu'on n'est pas d'accord. Ou alors on chipote et on se comprend mal. Je ne sais pas.
Mais pour moi clairement les émotions sont en premier lieu le fait de la personne qui les éprouve (même si elles sont déclenchées par des actes de l'autre).
Évidemment il y a de la subtilité dans tout ça. Ça n'est pas noir ou blanc.
Mais clairement si j'attendais de la considération de l'autre pour gérer mes émotions, je galérerais grave plus.
Je ne dis pas que parfois je n'ai pas besoin d'être entendu/écouté etc. Que ça ne peut pas me faire péter des durites, etc. Mais en dernier recours je suis la seule personne capable de comprendre et gérer mes émotions. On peut m'aider, mais pas faire à ma place.
Et clairement —même en prenant en compte le filtre genré— c'est le minimum que je demande à l'autre.
En fait, je ne parle pas de la gestion des émotions mais du fait que les émotions, elles ne se déclenchent quand même pas sans aucune cause. Donc que c'est trop facile de faire des choses qui ne respectent pas les besoins de la personne avec qui on est en relation et de dire c'est tes émotions donc ta responsabilité !
En plus, moi j'ai clairement besoin d'écoute, si je ne peux exprimer mes émotions à la personne concernée, elles tournent en boucle en moi et me font souffrir. Souvent juste le fait d'être écoutée, même si on ne peut rien changer à la cause, ça m’apaise énormément.
artichaut
Caoline Je considère que si mon compagnon ne pouvait se passer de cette personne qui me nie, ma souffrance serait de sa responsabilité. Mais bon, je pense que je n'attendrais pas qu'il me quitte, je le ferais. En fait, ce n'est clairement plus ok pour moi d'être dans ce genre de situation où ma compersion ne peut pas exister.
Ah bah t'es pire que moi en besoin de compersion de l'autre alors !
Car ça je l'ai déjà vécu, et mal vécu certes, mais vécu quand même.
Mais oui, c'est exactement de ce genre de cas dont je veux parler.
Je l'ai vécu aussi et je ne veux plus le vivre.
Non clairement pour moi il y a une différence importante entre ne pas nier et ressentir de la compersion. Je n'ai pas besoin que mes metamours m'aiment ni même m'apprécient, ça c'est la cerise sur le gâteau. Je pense même qu'il me serait bien plus facile qu'elles me détestent que d'être niée, ignorée. Car au moins je serais prise en cause et notre partenaire commun.e verrait que je ne fabule pas, que l'autre voudrait que je ne sois pas dans sa vie.
artichaut
En fait dans le cas que tu décris, il y a possiblement 3 personnes qui souffrent.
- la personne mono souffre d'être en relation avec une personne poly (donc se défend en cloisonnant tout)
- la personne poly à l'autre extrémité, souffre de voir son existence niée
- la personne pivot souffre d'être dans une situation inextricable
Clairement c'est la personne pivot qui est responsable de créer ou d'avoir créée une telle configuration (même si elle peut avoir parfois des "circonstances atténuantes").
Mais dire que ta souffrance serait de sa responsabilité me semble aller beaucoup trop loin.
C'est exactement ça et je considère vraiment que toute la responsabilité en revient à la personne pivot, pour moi dans une telle situation, elle doit choisir. C'est ce que j'ai demandé quand cette situation aurait pu se représenter, elle m'a choisie.
artichaut
Le sens de mon post initial c'est entre autre de questionner le (possible) manque d'amour compersif de la personne mono, et les conséquences que ça a sur moi.
J'ai vécu une situation où j'étais niée, pour moi, là, c'est évident, qu'il n'y avait aucune compersion de la part de la personne mono. Cette personne voudrait juste que je n'existe pas, elle m'ignore pour essayer de ne pas perdre la personne pivot.
Dans une autre situation la personne mono a appris tardivement mon existence. Quand elle a su que j'avais aussi appris tardivement la sienne, donc que je n'avais pas été complice consentante de tromperie, que j'avais énormément souffert des mensonges engendrés, elle a ressenti beaucoup d'empathie pour moi. Nous avons beaucoup communiqué, elle a souhaité essayer le poly bien que pas attirée a priori et blessée par la tromperie, mais je pense qu'elle n'a pas réussi à ressentir de la compersion et elle a préféré mettre fin à la relation. Du coup pour moi empathie et compersion ce n'est pas la même chose car je suis sure qu'elle avait beaucoup d'empathie pour moi dans l'absolue, pas dans la relation avec notre amour commun.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 20h02
artichaut
Caoline :
Je trouve votre discussion intéressante et elle me fait réaliser que autant je ne suis pas dans la séduction avant un début de relation (…) Par contre quand je suis dans une relation bien établie, j'aime parfois être dans la séduction,
En effet, c'est intéressant comme point de vue. Merci pour ça. Et effectivement ça n'a plus rien à voir : ça devient de la fiction qui ne se prétends pas autre chose que de la fiction. Et auquel cas, ok même pour les scénarios holywoodiens !
(même si moi, même après/pendant, je n'aime pas jouer à être un autre que moi-même)
Ah non, c'est une partie de moi que je n'exprime pas souvent, je suis bien incapable de faire semblant. Tout ce qui est jeu de rôle m'est totalement inaccessible.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 18h31
Lili-Lutine
Ah ah tu m'as fait rire, car vois-tu, moi je vais avoir tendance à aller à un premier rendez-vous en jogging, je ne vais jouer sur aucun des codes attendus parceque je suis une femme, je ne vais pas jouer du tout et tout comme toi cela peut venir après, et là je peux jouer, sur jouer même si l'envie est là, ou pas :-D
Oui voilà exceptionnellement ça peut être fun.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 18h17
Je trouve votre discussion intéressante et elle me fait réaliser que autant je ne suis pas dans la séduction avant un début de relation car j'ai toujours souhaité des relations durables et sincères donc j'ai plutôt tendance à présenter ce qui pourrait faire fuir.
Par contre quand je suis dans une relation bien établie, j'aime parfois être dans la séduction, il n'y a plus de risque de tromper sur la réalité puisque l'autre me connais, alors je peux parfois "sortir le grand jeu" dans la tenue le maquillage, les sous-vêtements... jouer avec les codes dit féminins, ce que je ne ferais pas pour un premier rendez-vous de peur que la personne s'attende à ça tous les jours ce qui est très loin d'être le cas.
Ça ne veut pas dire que je vais à un premier rendez-vous en jogging hein car ça serait tromper aussi, je n'en parte presque jamais.
Enfin voilà pour moi la séduction est bienvenue dans une relation bien établie, pas avant.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 17h34
Alabama
Je suis assez d’accord là dessus avec une nuance : soit on est incapable de ne pas faire souffrir l’autre, soit l’autre s’est engagé dans une relation poly qui ne lui convient pas et n’arrive pas à prendre la bonne décision pour lui/elle. Mais parfois cela se rencontre aussi dans des relations sans sexe et sans sentiment amoureux aka en amitié : et là ma foi, si la personne ne peut pas faire le chemin, c’est un peu compliqué de rester en relation. Cela se voit aussi en monogamie quand un.e des partenaires est jaloux.se dès que l’autre sort seul.e plutôt qu’en couple par exemple.
Ah oui, si c'est la base relationnelle qui ne convient pas mais que la personne s'y engage quand même c’est différent. Je pensais à des cas de relation qui vont bien puis que des émotions négatives arrivent à cause de nouvelles données même sans impact direct sur la relation. Des peurs peuvent se réveiller. Par exemple, je sais que le fait qu'un de mes amours entre en relation avec une personne mono, surtout si elle ne veut pas me connaître, même ne demande jamais rien sur moi, voir fait tourner court la discussion si mon compagnon essaye de l'évoquer, bref essaye de faire comme si je n'existais pas, ça me mettrait en totale insécurité. Je considère que si mon compagnon ne pouvait se passer de cette personne qui me nie, ma souffrance serait de sa responsabilité. Mais bon, je pense que je n'attendrais pas qu'il me quitte, je le ferais. En fait, ce n'est clairement plus ok pour moi d'être dans ce genre de situation où ma compersion ne peut pas exister.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 17h17
Lili-Lutine
Oui exactement ! Bien que moi je dirais plutôt Les grands amours ressemblent à s'y méprendre à de l'amitié ahaha
<3
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 17h16
artichaut
Peut-être que j'utilise le mot "aider" car vu que je suis transparent sur la nature de mes relations, j'estime quand même que les émotions ressenties par l'autre, même si elle résultent d'un de mes comportements, lui appartiennent en premier lieu. Sur certaines choses, je peux aider, mais pas faire à la place de. Et cette nuance me semble importante. Je ne suis pas thérapeute de l'autre et ne veut pas l'être.
Je pense que l'on peut être transparent et agir tout de même de façon qui fait souffrir l'autre, par exemple lors d'une nouvelle rencontre ou d'un changement de disponibilité d'une autre relation ou simplement car nos envies évoluent et donc les émotions ressenties par l'autre sont quand même de notre responsabilité en premier lieu, donc ce n'est pas aider mais prendre en considération l'effet de nos actes. Je trouve ça trop facile de rejeter la culpabilité sur l'autre (c'est elle qui a un problème) même si on prend soi la responsabilité de la séparation.
Si on quitte c'est parce qu'on est pas capable de ne pas faire souffrir l'autre.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 14h48
artichaut
Oui, c'est bien comme ça que je l'entendais.
Et donc si je peux pas "aider" (ou si ça me coûte trop), je finirais pas stopper la relation.
Même avec les guillemets, ça me fait gloups. Ca sonne pour moi comme les hommes qui aident les femmes dans les taches ménagères. Ce n'est pas ça du tout, il s'agit de faire votre part.
Je suis convaincue que si le comportement de l'autre est vraiment correct, quels que soit les traumas, les insécurités restent gérables. Par contre des erreurs ou inattentions vis à vis de la relation ou de l'autre peuvent être acceptables pour quelqu'un sans traumas, ou avec peu, car sans je ne sais pas si ça existe, et une horreur pour quelqu'un qui en a subi beaucoup. Donc accepter d'être en relation avec quelqu'un de très traumatisé, c'est accepter d'être une personne hyperattentive à son propre comportement et à l'autre. Pour certaine personne c'est naturel pour d'autre trop difficile. Dans ce cas, il faut veiller à ne pas commencer de relation avec une personne traumatisée, pour ne pas faire trop de mal, mais pour ça il ne faut pas que la personne le cache ! Ou alors être prêt à un énorme travail sur soi pour cheminer ensembles et aller vers une relation de plus en plus sereine.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le lundi 05 décembre 2022 à 14h37
J'avais lu le message d'artichaut ce matin et j'avais commencé une réponse dans ma tête mais en lisant les réponses je vois que je suis trop fatiguée pour tout comprendre, donc pour une réponse détaillée, mais je vais quand même poser mes premières pensées au cas où je n'y revienne pas plus tard.
Je considère que la compersion est la plus belle preuve d'amour, d'un amour intense et totalement désintéressé.
Elle peut en effet aller, comme le dis il me semble bonheur, jusqu'à quitter l'autre, la laisser partir sans la retenir si c’est pour que cette personne aimée soit plus heureuse.
Mes deux compagnons de vie m'aiment comme ça, il se réjouissent vraiment pour moi de ce que je vis sans eux et ne chercheraient pas à me retenir, bien qu'ils en souffriraient probablement beaucoup, si ils pensaient que je peux être plus heureuse en les quittant. Je pense que je pourrais aussi, ce qui n'était probablement pas le cas il y a 10 ans.
Concernant ma compersion, il y a des obstacles, surtout pour mon deuxième compagnon.
Le premier je dois être très prétentieuse mais je ne crois pas trop qu'il pourrait être plus heureux sans moi, donc il me serait compliqué de le laisser partir, mais si je le pensais, je pourrais.
Un autre obstacle à ma compersion fut quand j'ai eu l'impression que son autre compagne l'utilisait plus qu'elle ne l'aimait. Alors que ma compersion était instinctive avant, à partir du moment où j'ai pensé ça, je ressentais plus de malaise que de compersion. Enfin j'en avais encore pour lui, même si j'étais agacée qu'il ne voit pas clair, je savais qu'il était heureux d'être avec elle donc j'étais heureuse pour lui, mais plus pour elle.
Pour le futur, je sais que le manque de transparence qui entraînerait un risque que l'autre personne puisse espérer prendre plus de place qu'il n'y en a dans sa vie, et une peur qu'il ne sache pas mettre de limite, ou même qu'elle cherche à prendre toute la place en me virant, puisque celle envisagée est mono, serait un gros obstacle à ma compersion. Mais en fait c'est que je ne l'aime pas totalement comme il est, car je n'aimerais pas ce manque de transparence qu'il pourrait avoir ! Concrètement puisqu'il comprend mon ressenti il a préféré renoncer pour le moment.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le samedi 03 décembre 2022 à 11h26
kill-your-idols
Je connais assez bien le forum pour savoir que la plupart des gens ne sont pas dans le même cas. Au contraire, mon côté hyper-rationnel (à la limite du robotique) en a dérangé plus d'un!
A ma connaissance, ce qui dérange plus d'un.e chez toi, c'est ce que nous percevons comme très manipulateur et ratissage tous azimuts pour trouver des victimes. Tout ça associé à une posture de supériorité méprisante.