Participation aux discussions
Discussion : Trouple / de l'art de dormir ensemble

artichaut
le lundi 10 février 2020 à 02h33
Les rares fois où j'ai dormi à trois, j'ai toujours préféré avoir des moments solo (et laisser les deux faire ce qu'il/elle veulent), donc je ne pense pas être d'une grande aide.
Oui en discuter avec les 2 autres, est sans doute ce qu'il y a de mieux à faire.
Et un petit contact peut suffire.
comme dit @Caoline :
Et puis ça ne l'a jamais empêché de se caler dans mon dos
Qu'est-ce qui fait que là tu (te) dises :
Trapped
qui rend mon intégration impossible.
D'ailleurs je me pose la question de ce que le mot intégration veut dire (qui là pour moi rime avec pénétration… au sens littéral et phonétique du terme… enfin ça m'a direct évoqué ça). Pardon si c'est déplacé comme remarque.
Selon moi, quand on dort à trois, la place la +difficile est celle de dormir au centre : difficile alors —justement— d'avoir une interaction avec un·e seul·e de ses partenaires de lit, ou pire, d'avoir des moment solo.
Bref ça me semble important de questionner en quoi c'est possiblement difficile pour tout le monde. Et aussi de faire en sorte que ce soit possible d'aller dormir ailleurs en cours de route si la situation ne convient plus. Enfin surtout ne pas faire que dormir à trois devienne une injonction de plus, ou trimballe avec soi des injonctions en+. Genre comme en couple, mais en pire.
Discussion : Les vacances en polyamour

artichaut
le samedi 08 février 2020 à 12h00
mais je vais néanmoins faire un début de réponse :
Il me semble que ton récit pose certaines questions récurrentes en polyamour, comme en relations affectives tout court (et qui n'ont pas de réponses toute faites) :
- à quel moment vouloir partir en vacances, ou disposer librement de son propre corps, est une rupture d'engagement ? (c'est à dire, va-t-on réellement —et si oui pourquoi ?— s'attacher au point de ne plus pouvoir disposer librement de son corps ? cela est-il réellement acceptable et tenable ?)
- à quel moment demander à son/sa partenaire/conjoint·e de ne pas faire ci ou ça est une volonté de contrôle de la personne ?
inversement
- à quel moment, changer les plans, ne pas respecter ses engagements (tacites ou discustés) est un non respect de l'autre, de la relation, ou de l'engagement passé
re-inversement
- à quel moment, serais t-on engagé au point de ne plus pouvoir changer d'avis ? (quid du consentement, du fait que la vie n'est pas une chose figée, etc)
etc
rien n'est figé et rien n'est simple en la matière, car tout est non seulement subjectif, mais aussi changeant
or prendre en compte la subjectivité et les changements de chacun·e, oui c'est complexe
sans compter qu'on a pas les même injonctions sociétales selon notre sexe et notre genre et qu'on évolue pendant notre vie dans le rapport à ces injonctions là, et que quand ça touche précisément à nos injonctions (comme la libre disposition de son corps pour une femme, ou l'expression de ses émotions pour un homme), le sentiment d'être contrôlée serait d'autant +insupportable qu'il signifierais « Reste dans le cadre posé par tes injonctions genrées, n'évolue pas, ne progresse pas, ne devient pas une personne à part entière, etc »… alors que c'est tout le contraire dont la personne à besoin : elle est précisément dans un moment où elle a besoin d'être soutenue et valorisée dans son parcours de vie
donc, oui tout ça est bien complexe
et bien souvent il n'y a que l'empathie partagée qui permet de s'en sortir, de déconstruire nos injonctions, et d'avancer ensemble
Discussion : Les vacances en polyamour

artichaut
le samedi 08 février 2020 à 11h34
bonjour @azerty,
j'avoue un peu hésiter à te répondre, car j'ai vu que tu avais effacé un précédent post
perso, si je réponds ici, ce n'est pas pour apporter du soutien à une seule personne, mais aussi pour que d'autres puissent lire (et relire) les échanges… bref participer à des réflexions générales sur le polyamour… et ce, même dans la rubrique "besoin d'aide" (qui n'est pas celle dans laquelle tu as posté)
donc ça me semble mieux que tu anonymise suffisamment tes textes pour que tu te sente ensuite de les laisser sur le forum
Discussion : More than two : repentance de l'auteure au sujet de " la nuit noire de l'âme ", quand la souffrance doit nous alerter...

artichaut
le lundi 03 février 2020 à 02h15
alinea
J'ai du mal à traduire le terme "abuser". C'est agresseur mais au sens plutôt psychologique du terme. Ça existe, "abuseur" en français ?
maltraitant·e que t'as utilisé, ça marche bien je trouve
alinea7
Voilà j'ai terminé la traduction
Super, bravo !
Tu le façonne en article ?!
Discussion : More than two : repentance de l'auteure au sujet de " la nuit noire de l'âme ", quand la souffrance doit nous alerter...

artichaut
le dimanche 02 février 2020 à 17h41
…juste un rappel de l'adresse du framapad (pour qui veux, et pour qu'elle soit sur la page 2 de ce fil)
Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

artichaut
le samedi 01 février 2020 à 03h01
Vaniel
De plus, il ressort bien qu’il existe des formes variées de hiérarchie.
Oui.
Et en un sens même, le non-engagement peut à la limite être vu comme une forme de hiérarchie. Genre c'est ça que je priorise dans ma vie, et sur le long terme de surcroît.
Vaniel
Je vois dans la hiérarchie un caractère immuable et dans le fait de prioriser un caractère temporaire
Et je me demande si ce n'est pas ça justement qui se cache derrière l'arbre de la supposée hiérarchie :
- la volonté, quelque soit son schéma relationnel, de se penser, de le penser, comme une certitude, comme un bloc de béton (et oui, il y en a que le béton rassurent).
- ou au contraire, la volonté de se savoir, se vouloir toujours en mouvement, d'être prêt·e à se questionner, à se laisser remettre en question par l'autre, etc.
Car paradoxalement, je vois dans l'engagement quelque chose de changeant. Non pas sceller son engagement sous une chape de béton (ou pire, un acte notarié). Mais, au contraire, s'engager, au delà (ou malgré, ou avec) les inévitables changements à venir.
Par exemple, s'adapter à la relation au fur et à mesure qu'elle évolue, transformer la relation plutôt que l'abandonner… et se donner les moyens pour y parvenir.
En définitive… accepter d'être soumis à des tensions (pour reprendre un bout du titre).
Et l'on pourrait alors proposer un genre de pléonasme :
La relation poly qui se hiérarchise en pensant éviter à de fortes tensions, sera de fait soumise à ces fortes tensions, et même d'autant +fortement, qu'elle aura crû pouvoir ainsi les tenir à distance.
On peut en dire de même de la relation mono qui explose quand l'infidélité pointe son nez, ou de la relation anarel qui se dissout d'elle-même quand l'on ne se met pas suffisamment en jeu.
Soyons peut-être des roseaux-poly, qui non seulement plient au lieu de rompre (dixit Lafontaine), …mais aussi qui s'entraident et se soutiennent par le réseau de leurs poly-rhizomes.
(car sans un solide soutien, le frêle roseau, il part à à vau-l’eau)
Discussion : Lexique

artichaut
le vendredi 31 janvier 2020 à 11h41
ce fil propose le terme polycouple pour désigner ménage polyamoureux à 3 ou+ : triade/trouple, quad(e)/quadrouple…
Je ne sais pas si la proposition est vraiment pertinente…
Car ça pourrait tout aussi bien désigner un couple fonctionnant en mode poly (et dont les deux membres du couple s'assument complétement poly). Est-ce qu'un « couple poly » et un « polycouple » c'est la même chose ?
Par ailleurs, au pluriel polycouples pourrait aussi désigner des couples relationnant avec d'autres couples. Un genre d'échangisme à la mode poly.
Discussion : [Le site] Les thèmes du site.

artichaut
le jeudi 30 janvier 2020 à 06h03
trouvé ici :
noelmarie
Bonjour, inscrit depuis peu sur ce site je lis avec beaucoup d'attention toutes les discussions et effectivement "trouple" et "quad" semblent peu présent sur le site ... j'ai aussi remarqué que les questions autour de leurs problématiques trouvent peu de retour de la part de membres pourtant actifs sur le site; il faut dire que dans toutes les discussions en cours, il est peut être difficile d'identifier celles en rapport avec les "polycouples" ; la création d'un thème "quad" "trouple" ou "polycouple" permettrait de nous identifier plus facilement et d'échanger.
Discussion : Les CR des ateliers à thème du café poly de Marseille

artichaut
le lundi 27 janvier 2020 à 22h48
Moi j'adore les comptes-rendus.
Et un petit lien vers… le Bilan annuel du café poly de Marseille (2018-2019)
Discussion : Lettre de remerciements à la non exclusivité amoureuse et sexuelle

artichaut
le jeudi 23 janvier 2020 à 09h52
Très beau texte en effet.
Et qui n'est pas seulement beau, mais précis, et qui va creuser un peu loin dans nos mécanismes normés au nom d'un couple hétérosexuel stable et exclusif, visa d'entrée obligatoire dans notre société. J'ai beaucoup aimé la formule ! Tellement juste et tellement vraie.
J'ai apprécié aussi que ce texte creuse des injonctions lié au genre masculin. Trop peu de textes le font, a fortiori sans se valoriser de le faire. Tel ce :
Aoi
J'ai l'impression d'avoir vécu dans une pression constante qui se traduisait ainsi : fais la bien jouir pour la conserver.
(…)
Autocontrôle de mon corps et mon esprit. Vigilance permanente afin de me rendre disponible sexuellement à tout moment. Sacralisation de la moindre envie sexuelle de ma partenaire.
Car certes il y a un premier niveau hétéro-relou du gars qui s'en fout, et oublie de se préoccuper de la jouissance de sa partenaire (drague-éjac-dodo).
Mais il y a aussi ce second niveau hétéro-relou, plus pernicieux, de cette injonction, y compris pour le genre masculin, a bien faire jouir l'autre et à être disponible sexuellement à tout moment.
A quand des relations sexuelles libérées de ces multiples injonctions contradictoires ?
J'ai aimé, enfin, que ce texte ne soit pas une charge contre celles et ceux qui vivent la monogamie ou le couple, mais bien contre ce qui nous opprime au nom d'un visa d'entrée obligatoire dans notre société.
Aoi
Une critique éclairée du couple hétérosexuel me semble primordiale pour une libération des individus quels qu’ils soient. Et pour s’éclairer, on doit nécessairement prendre de la distance avec ce qui nous est habituellement conté, que ce soit en bien ou en mal. Puis se remettre en question. Ce qui m’a permis à moi d’effectuer ce processus, c’est la non exclusivité expérimentée au sein même du couple. J’imagine qu’il y d’autres itinéraires…
Alors, pour tout ça, merci.
Discussion : Dire je t’aime

artichaut
le jeudi 23 janvier 2020 à 08h50
Siestacorta
Je vais être un peu pisse-froid, désolé...
Je vois pas très bien où tu veux en venir…
Peut-être tu peux expliquer+ ?
Le « Je t'aime » est à mon sens trop souvent pris comme une promesse « …et je t'aimerais toute la vie » ou au moins « longtemps », alors que pourtant il est conjugué au présent pas au futur.
Et il attend son incontournable —pour ne pas dire obligatoire— « moi aussi ».
Dans « Je t'aime » comme dans une caresse il y a une adresse. C'est pas juste soi avec soi. C'est soi avec l'autre. Je t'offre une caresse… et tu as le choix de la recevoir ou non. Là il y a la question du consentement, oui = ne pas imposer nos « Je t'aime » à qui ne voudrais pas les recevoir, c'est important. Mais en revanche, il n'y a pas nécessité de quelque chose en retour. C'est un cadeau que l'on fait (de partager son émotion, son ressentis). Dire est un cadeau.
C'est comme écrire une lettre. Envoyer une lettre est un cadeau adressé (de soi à l'autre) et ne devrais exiger aucune réponse en retour, en tout cas n'avoir aucune exigence de retour.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire par "on a besoin de ce que fait l'autre avec".
Ou de ce que j'en comprends, je ne suis pas sûr d'en avoir besoin.
Après c'est sûr que si mes caresses ne sont pas agréables pour l'autre, je ne vais pas continuer à les donner.
Et c'est sûr aussi que j'ai parfois, moi-aussi, besoin de caresses. Mais pas forcément donnée par la même personne que celle à qui j'en ai donné, ni forcément au même moment.
« Je t'aime » est un chaudouxdoux.
La question c'est peut-être comment on gère notre stock de chaudoudoux en pays froid-piquants (j'ai faillit dire froid-pissant) ?
Peut-être c'est ça qui te dérange ? Vouloir donner des chaudoudoux sans voir qu'on vit dans un monde de froid-piquants ?
En tout cas moi je t'aime @Siestacorta (enfin si tu acceptes de recevoir ma caresse) et j'aime tes interventions sur ce forum (même quand tu pisse froid les matins d'hiver !).
Et vraiment je n'attends rien en retour.
Discussion : Dire je t’aime

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 19h16
…entendu au dernier café poly de Rennes :
Dire « Je t'aime » n'est pas une promesse, c'est une caresse.
Discussion : More than two : repentance de l'auteure au sujet de " la nuit noire de l'âme ", quand la souffrance doit nous alerter...
Discussion : Notre opacité paradoxale

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 15h32
Lili-Lutine
Ne sais pas si je suis bien clair ? :-/
Ce que j'en comprends c'est que
le deux inclue le +vaste
et le plus vaste inclue le deux
donc, surtout quand c'est les mots d'un autre, rien n'empêche à ce que ça nous parle.
Et à deux ou à+, l'on est toujours, dans le contraire de un.
Discussion : [Le site] Les thèmes du site.

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 12h41
Discussion : Groupe Poly hommes

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 12h15
…juste pour dire que, sur Rennes, nous avons à quelques-uns commencé (une réunion à ce jour), et j'en suis bien content.
Tout le monde n'a pas lu ce post. Tout ce que je dis dans ce post n'est pas évidence commune pour tous (et n'est pas pour l'instant pensé/appliqué).
J'y vais aussi doucement dans ce que j'y apporte, car le fait de participer à l'expérience (je n'en suis pas l'initiateur, juste un participant de le première heure) me ravi, et je ne veux pas tout gâcher, en étant trop exigent dès le départ.
Ça se passe à Rennes, donc.
Si des personnes sont intéressées c'est possible de nous rejoindre.
Pas de régularité pour l'instant. Et pas d'annonces ici de nos rendez-vous.
Discussion : Notre opacité paradoxale
Discussion : [Fil chantier] propositions de nouveaux axes pour un questionnaire poly-typologique

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 11h50
Ce serait chouette d'un jour réussir à le finir ce questionnaire. Le façonner en questionnaire framaforms, pour pouvoir le proposer et un jour… en sortir des stats.
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 05h45
merci @coquelicot pour ce post
car oui, moi aussi, des fois, je me demande si le polyamour n'est pas un truc lié à une certaine classe (aisance) sociale, l'adultère des bobos, quoi
(ou que l'adultère serait le polyamour du pauvre, le polyamour du prolo…)
Discussion : Notre opacité paradoxale

artichaut
le mercredi 22 janvier 2020 à 04h08
…ah aussi je mets le lien vers ce fil : De la complexité de nos endogamies (que j'ai initié depuis et dans la lignée de ce post sur nos opacités).