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Discussion : Responsabilités du mono dans une relation poly

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 20h01
@MoeF : wahoo ! c'est venu comme ça dans la discussion ? Je ne dis pas que ma réaction serait la bonne. Enfin, si elle le serait pour moi. Sincèrement, je prendrai mes jambes à mon cou et adios. Déjà, cette façon d'être en permanence dans la comparaison. Sache que les responsabilités sont justes quand elles sont concertées. Et si, ça te regarde qu'ils se protègent ou non. Et oui, les préservatifs sont à ce jour la meilleure protection.
Ton anecdote avec la voiture, je la trouve excellente. En fait, on t'oblige sans t'obliger. Moi je fuirai. Je parle bien de ma réaction à moi. L'amour oui, à n'importe quel prix, non.
Au fond, cette mésaventure avec ton stérilet aura eu pour conséquence une discussion sérieuse.
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Discussion : Peut on encore draguer à notre époque ?

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 19h48
PSG
Après bonheur je trouve que tu souligne un point intéressant ma vision de l’amour. Est elle faussée ? je ne sais pas. A vrai dire je ne pense ne jamais avoir « aimé » enfin je n’ai jamais ressenti ce besoin d’etre Absolument avec quelqu’un ou d’avoir le manque d’une personne.
Par exemple quand je vous cite mes ex, c’était plus mon ego qui était touché, cette sensation de mettre fait manipulé qui me faisait le plus mal, pas le fait de perdre la personne.
Même au niveau de ma famille je n’ai pas « d’amour »pour mes parents, ma mère a refait sa vie et j’ai le sentiment que ma sœur et moi on était de trop, ma sœur elle est partis à 19 ans et u États-Unis hormis quelque coup de tel pas vraiment de contact et mon père no comment je comprend même que ma mère soit partie.
Il n’y a que deux moments où j’arrive à parler d’amour , en amitié. Oui mes amis les plus proches je l’ai aime mais j’imagine comme tous le monde aime ces amies. Et comme je l’ai lu dans un autre article de se site sa m’est arrivé de ressentir de l’amour à un instant T (en plein câlins par exemple).
Mais honnêtement c’est tout. C’est pour sa que je pense que l’amour c’est déjà compliqué alors le polyamour je n’imagine même pas ^^
Tu sais, moi aussi, la famille… pour des raisons opposées aux tiennes. Mes parents, par quel miracle se sont-ils mariés ? J'ai des difficultés à imaginer qu'il ai pu s'aimer un jour. Pourtant, d'après l'histoire familiale, ils se sont mariés contre l'avis des deux familles. L'âge de la majorité étant à l'époque de 21 ans, ma mère a même fait une demande de majorité anticipée pour pouvoir se marier. Sachant que ce n'est pas lié à une grossesse involontaire (les dates ne correspondent pas avec la naissance de mon frère, qui est l'ainé). Pourtant, ils l'ont fait, ils se sont mariés contre vent et marée et ont fondé une famille (que mon frère et moi). Ma mère était étudiante passionnée pendant leur rencontre, avant de se transformer en femme au foyer, à rester à la maison. Bref, énormément de contradiction dans cette union et je n'y vois pas le rôle de l'amour malgré cette volonté farouche de se marier. C'est même bizarre de la part de ma mère ou alors, il y a un secret là-dessous. Ce qui ne me surprendrait pas, ma mère étant la reine des cachoteries. Nous devions être des enfants "parfaits" et donc, elle passait du temps et une grande partie de son énergie à camoufler nos conneries de gosses, car elle était responsable de notre éducation. Idem pour le fait que je sois garçon manqué, plutôt moyenne scolairement et parait-elle que j'étais sujette aux cauchemars. Je faisais de l'asthme, etc... Je crois aujourd'hui que c'était le serpent qui se mord la queue. Du jour où j'ai vécu en dehors du cocon familial, j'ai eu une santé bien meilleure et adios les "cauchemars". Bon ok, c'est de l'analyse à 2 cts, donc juste un constat. Ado, je me demandais pourquoi mes parents ne divorçaient pas. L'ambiance, en ma qualité d'hypersensible, était à mourir. Mon frère était un excellent élève, mais socialement absolument ignorant (un zèbre ?). Bref, il était le candidat idéal à la maltraitance des autres, et se vengeait sur sa petite sœur. J'ai longtemps cru que œil pour œil, dent pour dent. J'étais donc violente aussi, vu que je répondais à la violence par la violence. A ce jour, j'ai une distance importante avec ma famille, sauf mon chéri de vie et éventuellement deux de mes enfants. Savoir qu'ils n'entretiennent pas le lien familial en dehors des périodes où ils vivent chez nous. Les aléas de la jeunesse, on part vivre chez la copine, et on revient chez les parents ensuite. Je me dis aujourd'hui qu'un lien biologique et une belle relation ne sont pas synonymes. L'un n'entraine pas l'autre. Le pire est avec notre fils ainé, dont je ne veux même plus entendre parler.
En tant à la fois d'enfant, à la fois de parent, je peux dire que, à la base, on pense toujours faire le mieux et faire au mieux. Cela n'ai pas suffisant. Il faut, en tant que parent, laisser les enfants vivre et les respecter comme ils sont. S'il y a incompatibilité(s), il faut savoir perdre le contact. Pour moi, il en va de même en toutes circonstances.
L'amour est compliqué : je suis la première à l'indiquer. C'est faux de penser que la RELATION amoureuse est simple.
Après, l'amour est évolutif (c'est comme tout). Déjà, on a la première émotion. Et puis, on ressent d'une façon systémique. Moi j'ai aussi parfois, souvent, des troubles physiologiques : je perd la tête, je ne suis plus moi. Je "rosis", je n'arrive plus à faire des tâche simples et habituelles… Ce que j'ai au fond de moi, c'est intense. Ce que je ressens d'autrui l'est parfois. Mais j'aime l'apprivoisement. Je communique, je prend le temps de connaitre, autant que possible en profondeur, en authenticité, en sincérité. Et puis, je dis (ou écris) ce que je ressens. J'exprime tout ce qui s'est passé en moi, et là j'ai une super mémoire, car l'émotionnel est ancré à jamais.
Me concernant, comme je l'ai vaguement indiqué, j'étais en relation mono avant qu'un évènement ne me réveille. J'ai eu peur pour la vie, la santé d'un homme que je connaissais depuis quelques mois, mais notre relation avait pris de la profondeur. Nous étions très souvent ensemble, quasi collés l'un à l'autre. C'est à cet instant que le cataclysme a eu lieu. Toutes les digues que j'avais pris soin d'installer pour ne plus percevoir l'amour, pour ne plus m'écouter, ont sauté brutalement. Je me suis retrouvée en l'espace de moins de temps qu'il le faut pour taper cette phrase dans une situation compliquée. Une certitude : je l'aime. Autre certitude : j'aime mon chéri. Mais c'est quoi cette merde ? Je l'ai vécu comme un choc, seule tout d'abord. J'avais beau tourné et retourné, j'étais devant un constat, inacceptable. Je me sentais mauvaise, malsaine, bizarre. Et puis, j'ai annoncé cette évidence et créer un cataclysme, sans doute aussi, voir plus violent, chez mon chéri. Je ne pouvais passer outre. Ca le concernait. Il a mal, j'ai eu mal, aussi de lui faire mal… Et puis, on a énormément communiqué. Ca c'est fait naturellement. On a parlé de honte, de légitimité. Mon amour pour cet homme, et du coup pour mon ex qui est revenu s'initier dans les discussion, était-il honteux ? En quoi un amour serait plus légitime qu'un autre. On a parlé de l'amour, pas de sexe ou de vie commune, etc. En fait, mon chéri pensait que je remettais en cause notre avenir commun, notre construction. Sauf que ce n'était pas mon intention. Une fois cela compris, nous avons abordé les responsabilités. La mienne, le fait que j'ai eu ce choc et que celui-ci m'est réveillée. Aussi, comme on se connait depuis quasi toujours, nous avons fait le lien avec mon passé, et celui-ci était déjà jalonné de situation d'amours plurielles. Mon chéri a admis que lui aussi, avait eu des "coups de cœur". Il s'est d'ailleurs soulagé de cette vérité, car il a pu mettre le bon mot, sur les bonnes émotions. Et puis, nous avons évolué, ensemble…
Aujourd'hui, je ne nie pas avoir une relation primaire. Pourquoi ? Pas parce que je l'aime "plus", mais parce que j'ai un jour fait un projet de vie commune et que ma polyaffectivité a pour objet que je m'offre ce cadeau d'aimer quand l'amour est présent, bien que j'aime déjà mon chéri (et d'autres amours ancrés en moi, même sans relation concrète). Je ne fais aucune remise en question, bien que j'ai fait des "ajustements". Déjà un coming-out, qui a sonné le glas de ma relation parentale. Et puis, par exemple l'installation d'une chambre d'amis, servant également à recevoir des amoureux, et des polyvoyageurs aussi. Dans le bureau que je partage avec mon chéri, j'ai des photos de personnes me serrant dans leurs bras (prises par mon chéri), des souvenirs… On va dire que ce n'est pas commun. Aussi, j'ai organisé parfois des café-poly à la maison. Je ne revendique pas le polyamour pour tous. Mon chéri est resté mono dans les faits. Dans son cœur, je sais qu'il est poly, mais c'est son intimité intérieure.
Donc pour répondre à ta question : aimez à différents degrés ? Ben c'est délicat. J'ai une vie et mes amours s'intègrent dans ma vie sentimentale plus que dans ma vie quotidienne. Bon ok, le contact est quotidien. Je veux dire on ne vit pas ensemble, bien qu'étant présent.
Au fond, j'ai aussi des contacts quotidiens ou quasi avec des amies, mais c'est différent, sauf pour la période d'apprivoisement. Celle-ci me permet de percevoir non pas la pertinence de mon émotionnel, mais la possibilité de relationner sur la durée. Je sais, enfin pour moi, que je peux ressentir de l'émotionnel affectif amoureux pour des personnes avec lesquelles ça ne pourra pas coller. Du coup, la période d'apprivoisement permet de savoir l'implication et la compatibilité.
Si tu as des amis, tu leur consacre temps et énergie. Tu as une disponibilité. Ben en amour, c'est un peu pareil, avec cet émotionnel différent, impactant, etc... (j'exclus le sexe).
Ai-je répondu ?
Discussion : Responsabilités du mono dans une relation poly

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 18h57
L'important en fait, est-ce les statistiques où simplement d'indiquer que nous pouvons tous être affecté, et donc propager. Plus on a de partenaires, plus on propage. Et puis, dans certains cas, on ne se débarrasse pas. L'herpès buccal n'est pas dangereux en soi. Par contre, je peux dire pour le vivre, qu'il est impactant. C'est une vraie vacherie, sincèrement. Moi qui suis une câline et conçoit le baiser comme étant un geste affectif, ben je ne suis pas à l'aise de devoir me demander systématiquement, comme un "réflexe" : est-ce que je suis dans un état de risque de transmission ? Ca peut paraitre banal, mais sérieusement, c'est vraiment… je ne trouve pas le mot.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 17h12
Ben en effet, je n'avais pas compris cela du tout. Dis comme ça je comprend bien :-) . Sans doute je deviens "compliquée" et sur les sujets qui me tiennent à cœur je suis plus en vigilance. Ceci explique sans doute une partie de cela. Comme quoi, les interprétations se font parfois. Avec mes excuses sincères pour mon incompréhension
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 16h56
Minora
Débattre d'éthique pourquoi pas, mais personnellement je préfère le faire autour d'un café ou d'une bière plutôt qu'autour d'un distributeur d'essence.
??? Pour la bière, je suis ok.
Autrement, nous avons posté simultanément.
Je t'envoie un mp
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 16h53
La norme : ben le code de la route est une norme comme un autre, mais je la comprend. Il a été obligatoire avec le développement de véhicules. Après, je constate au quotidien l'effraction et je ne suis pas exempte. Qui n'a jamais rouler au dessus de la limitation ? Après, je ne grille pas de feu, de stop. Je ne double pas n'importe où, n'importe comment. Alors oui, on s'arrange tous avec la norme.
Après, la société (je n'ai pas eu le temps de terminer tout à l'heure) n'est pas parfaite, y compris dans ses normes. @Minora, tu disais tout à l'heure que l'on pouvait aller chez un psy pour une situation de deuil (pour moi, la séparation en est une). Depuis combien de temps l'humain est-il confronté à cette situation ? Et bien, depuis tout ce temps, on ne s'est toujours pas faire face à cette situation, qui soumet notre émotion à du "désagréable". La disparition aussi (pour l'avoir vécu, je peux indiquer qu'il faut y ajouter une incompréhension insoluble). Que dit la société à ce sujet ? Qu'il faut rester digne, qu'il ne faut pas pleurer… Que l'on ne doit pas avoir un autre amour avant un délai de X mois, ou X années. Encore une fois, la norme ne tient pas compte de l'individu. C'est cela qui me choque dans les normes. Elles régissent plus qu'elles n'aident. Et la personne qui se doit d'écouter l'individu pour qu'il aille mieux, c'est le psy. Donc, s'il est normé, ben j'ai des difficultés. Après si son rôle est de dire le pourquoi de la norme, et juste cela, je m'inquiète sérieusement.
Comme pour le code de la route, il faut faire face. Et le psy doit justement comprendre le décalage entre le "bienfait" normatif (pourquoi cette norme a été instituée) ET la façon de vivre en étant soi et en conciliation avec ce que je préfère nommé mon environnement. J'y vois une sérieuse nuance.
Pour en revenir à ce psy que tu as fuit, où était l'intérêt de présenter cette histoire sans en indiquer la finalité, à part pour influencer un discours, entre autres le mien ? Sache que ça me surprend de toi :-(
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 16h38
@Minora : le simple fait qu'il fasse un parallèle à sa vie personnelle, montre ce que tu décris fort bien. Qu'il faut fuir et j'avais en effet du mal à concevoir de ta part que tu dises être allé chercher ce que tu escomptais auprès d'un tel professionnel. J'ai extrapolé, en effet, suivant ce que tu indiqué. Et oui, mon extrapolation n'était pas si idiote puisque ton attitude, non indiqué, en est le reflet. Après, fantasmagorique ou logique ? (avec les infos en ma connaissance, évidemment).
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 15h35
Minora
Le besoin d'aller voir un psy peut ne rien avoir à voir avec le rapport a la norme. On peut aller voir un psy à l'occasion de la perte d'un proche par exemple.
Je suis allée voir un psy lors de mon divorce par exemple, essentiellement pour trouver les mots et l'attitude la moins traumatisante pour mes enfants.
Cela dit, je tends le bâton, il devait avoir lui-même vécu une séparation difficile et sortait tout à fait du cadre de neutralité que l'on peut attendre d'un professionnel. Il était tout à fait persuadé que l'homme se faisait toujours avoir dans ce cadre
En plein dans la norme ET les clichés sexistes.
;)
Ben dans ton exemple, si, tu as subit un "en dehors de la norme". Divorcer, c'est encore mal vu par la norme (bien que répandu). Donc, tu as voulu (admettons) allez voir un psy pour trouver ce vocabulaire, pourquoi ? Parce que la société subit les divorces actuels et ne s'y adapte pas. Autrement, le vocabulaire serait présent.
Après, ton psy était bon pour TOI parce qu'il abondait dans ton sens. Il ne t'a pas accompagné mais allait dans ton sens. Dans ton cas, ça t'a fait du bien de savoir que tu n'étais pas seule à souffrir. Toutefois, on en revient à ce que dit @bidi... Lui et toi sont les gens biens et ceux-celles qui sont à l'origine de la séparation-divorce sont les méchants mauvais.
Ce psy t'a-t-il indiqué que dans une séparation, les deux personnes ont leur propre part de responsabilités. Désolée @Psg, mais le lien est vraiment intéressant. Le méchant parent, c'est toujours l'autre dans ces cas là et ce simple (mauvais à mes yeux) constat autorise tout, juste pour que celui qui a le beau rôle, celui qui n'est pas en "faute" soit dans son bon droit et reconnu comme "subissant"
/discussion/-cdQ-/Peut-on-encore-draguer-a-notre-e...
Si ça encourage à cela un psy non ouvert et dans la norme ? Alors berk ! A moins que ce ne soit justement pour que chacun-e remette de l'ordre dans ses pensées et poursuivre une vie sans animosité et sans les conséquences de celles-ci.
Avoir un bon vocabulaire pour exprimer au mieux, je suis la première à l'encourager. Mais tout dépend pour exprimer quoi. Dire "je suis mal avec la situation de notre séparation (ou divorce)" est simple et n'implique pas que quelqu'un soit bon ou mauvais. Je te souhaite @Minora que tu es pu exprimer à tes enfants d'une façon juste, non jugeant, non culpabilisante. Ce n'est jamais facile, mais tout doit pouvoir se dire. Et puis, laisser aux enfants l'opportunité de les écouter et sans prendre la défense de l'autre parent (le fautif ?) indiquer que ça ne les incombent pas de décortiquer les "responsabilités" ou alors, admettre les siennes et les exprimer également. Et s'il n'y a pas de "responsabilités" tangibles, dire que c'est ainsi et que la vie n'est pas toujours aussi idéale que l'on ne voudrait.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 14h19
@Minora : un psy ouvert d'esprit ou un psy déconstruit ? La différence est où ? Je veux bien parler d'ouverture d'esprit au lieu de déconstruction, mais l'objet reste de considérer l'individu celui sa nature profonde et non suivant le respect de règles, de normes, définies par défaut.
Donc, un psy ouvert d'esprit est déconstruit, du moins suffisamment pour ne pas vouloir faire entrer l'individu dans la norme à tout prix.
Un psy est-il un médecin qui guérit (comme certains stages catho pour se "soigner" de l'homosexualité) ou pour ACCOMPAGNER la personne à se sentir bien dans sa peau sans s'obliger à devenir celui-celle que l'on veut qu'il-elle soit. Il y a déjà la société pour cela et elle fait très bien son office.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 14h16
Minora
C'est le travail que font la plupart des polyacceptants par exemple
Euh, ben les polyacceptants font le même travail de déconstruction que les poly qui sont en acceptation d'eux-mêmes. Après, si on ne désire pas nommé cela une déconstruction, soit. C'est alors juste une question de vocabulaire. Du moment que l'on ne conçoit plus l'individu comme devant se plier à une construction, pour moi on a fait un travail de déconstruction.
@bidi....
Pour ce qui est des psy, pour en avoir été la patiente à de nombreuses reprises durant mon enfance, j'ai aussi une opinion et elle ne peut se concevoir comme "réservée". J'en suis navrée pour ces personnes qui ont fait des années d'études. La déconstruction consiste à considérer la nature profonde d'une personne, à un instant T (la vie est impermanence), et à aider le patient à découvrir à la fois ses constantes individuelles et à la fois ses aléas d'adaptation face à une situation donnée.
bonheur
Donc, non, pour moi un-e psy ne peut être bon s'il n'a pas déconstruit. Un psy n'a pas pour objet de comprendre autrui à travers des normes, mais justement comprendre en quoi il peut y avoir un décalage avec celles-ci. Après tout, ce n'est pas le "dans la norme" ou le "hors norme assumé" qui est à considérer comme "à prendre en considération" mais bien une phase de décalages entre les deux et dans laquelle l'individu ne peut se trouver. Non ?
Merci de ne pas extraire un bout d'expression en le dissociant de l'intégralité de mon discours.
@Minora : une personne qui se sent en harmonie et en osmose avec la norme. A savoir qui s'y sent naturellement intégrée et qui n'en n'a pas subit de décalage via autrui… pourquoi aurait-il besoin d'un psy ?
Quand a-t-on besoin d'un psy ?
Discussion : Peut on encore draguer à notre époque ?

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 13h24
@Psg : je suis désolée de ce passé que tu as vécu. Sincèrement !
Utiliser autrui pour régler ses propres comptes, c'est vraiment misérable. Et oui, c'est malgré tout courant comme attitude. Comme je l'ai dit, je travaille dans un magasin. Il y a ces clients. Lui a demandé et obtenu le divorce. Ils ont une fillette d'aujourd'hui 6 ans. Cet été, sa mère était absente et la fillette était chez son père. A son retour, la mère a porté plainte contre le magasin que soi-disant on avait vendu de l'alcool à la petite non accompagnée (ce qui était faux). Elle a aussi portée plainte contre son ex-mari indiquant qu'il avait organisé un partouze en présence de la petite. Après enquête, il s'avère que c'était faux. L'ex mari a été en garde-à-vue puis relâché. Bref, ce n'était pas la première fois qu'elle lui faisait des misères. Elle n'a pas supporté le divorce. Du coup, pour l'avenir de la petite, prise en otage, il a renoncé à ses droits parentaux. Ce n'est qu'un exemple.
Je comprend, que l'on puisse s'immunisé contre l'amour. Moi-même, j'avais fait cette démarche de m'immuniser contre mes émotions (je suis une hyperaffective, je ressens souvent de l'amour) amoureuses. Pendant vingt ans environ, je m'empêchais de percevoir mes émotions. Je considérais comme des amis et puis je m'éloignais évidemment. On a beau ignorer intellectuellement (ça se fait involontairement) et enfouir au fond de soi, au bout d'un moment c'est intenable alors on trouve une issue pour s'extraire de cette situation.
Un évènement déclencheur a fait ressurgir ma nature de grande amoureuse affective. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai pu enfin vivre. Au début, dans l'ignorance du polyamour (je ne connaissais pas), j'ai vécu comme l'extraterrestre et me considérais ainsi. Ensuite, j'ai appris que j'étais "normale" et j'ai enfin pu faire un coming-out et VIVRE.
Tu n'es pas moi, mais j'ai des difficultés à me dire que tu puisses vivre toute ta vie ainsi, dans le rejet de l'amour. Je crois qu'il fait partie intégrante de nous.
Tu sais aimer n'est pas obligatoirement fondé un foyer. La famille nucléaire avec le papa et la maman qui s'aiment de façon exclusive à vie, c'est imaginaire. Ca oui ! Et c'est justement pour respecter cet idéal, rester dans ce moule, que beaucoup trompent. Faut pas sortir de la norme mono en surface, alors on camoufle.
Ce n'est l'amour qui est en cause, c'est son interprétation. Tu as aimé à trois reprises, si j'ai bien compris. Ce fut trois émotions, ressentis et sentiments, qui se sont succédés sur la ligne du temps. Mais que ce serait-il passé si tu avais eu une relation établie heureuse et que tu es tout de même fait une autre rencontre amoureuse ?
Pour moi, le poly consiste justement à ne pas nier, renier, piétiner l'amour au profit d'un nouvel amour. Je concilie l'amour avec l'amour. Par contre, désormais, enfouir, non ! Et puis, le polyamour demande une bonne communication, de l'honnêteté, de la sincérité, de la franchise et surtout, de ne pas manipuler. Le consentement, l'approbation, la conciliation, la compréhension, la valorisation…
On peut avoir une idée mauvaise des polyamoureux. Qu'ils sont égoïstes, individualistes et autres griefs… je te laisse avoir ta propre opinion.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 12h44
J'ai eu à faire récemment, dans le cadre d'une transition professionnelle, à deux psychologue du travail. Et bien, elles étaient complètement déconstruites et elle m'ont écouté sans normativité. J'ai été la première surprise car j'avais aussi comme appréhension d'être incomprise. Aujourd'hui, dans une transition professionnelle, on s'intéresse à la personnalité de la personne concernée et aussi à sa vie privée. Non pour juger, mais au contraire pour percevoir comment la personne pourra concilier les deux. On est considéré comme étant un tout. Sincèrement, ça m'a vachement aidé.
Donc, non, pour moi un-e psy ne peut être bon s'il n'a pas déconstruit. Un psy n'a pas pour objet de comprendre autrui à travers des normes, mais justement comprendre en quoi il peut y avoir un décalage avec celles-ci. Après tout, ce n'est pas le "dans la norme" ou le "hors norme assumé" qui est à considérer comme "à prendre en considération" mais bien une phase de décalages entre les deux et dans laquelle l'individu ne peut se trouver. Non ?
Discussion : Responsabilités du mono dans une relation poly

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 12h37
J'ai eu à une époque des mycoses (candida albican, gardenela vaginalis) persistantes. C'était lié à un terrain favorable à la récidive créé par un début de diabète (type 2) et non pronostiqué donc non soigné. C'est loin d'être grave et ça se soigne bien quand il n'y a pas de situation propice à la récidive. Mais tu vois, même sans sexualité en dehors du couple (wc impropre sur mon lieu de travail, une collègue qui changeait de chaussures en posant ses pieds sales sur la lunette des wc, son obésité l'obligeant à une gymnastique hasardeuse), on peut choper des saloperies ET les transmettre. Après, l'impact est dans la multiplicité de la "chaine" de transmission. Pratiquement toutes mes collègues ont chopé cette saloperie et s'en sont débarrassées facilement, sauf moi chez qui ça a pris des proportions ingérables. Ma ménopause aussi, transformant la nature de la peau et des tissus.
Bref, entre mon herpès buccal qui revient constamment et cette mésaventure qui est aujourd'hui de l'ordre des vraiment mauvais souvenirs, la mono-partenaire sexuelle que je suis n'aspirerait pas à une non protection. Sincèrement, faut pas minimiser les risques, TOUS les risques. Ca pourrit vraiment l'existence.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 12h26
pascal 34500
Et si le poly amour ne serait qu'un auto-amour ? Les autres comme objets de notre narcissisme contemporain. Le poly amour comme relation individualiste ?
Pourquoi, le mono-amour a une autre définition à tes yeux ?
Aimer une seule personne n'est pas individualiste mais aimer deux personnes l'est. Moi, je parle d'amour, justement. Il y a à mes yeux une part d'individualisme à aimer, puisque l'amour nait de ce que JE ressens. J'entretiens l'amour pour moi, parce qu'il me rend heureux et cet amour, également ressenti par l'autre, me réjoui encore plus. Au fond, au singulier comme au plurielle, l'amour est identique dans son fondement (chaque amour est unique et évolue sur la ligne du temps).
Avec ou sans amour extérieur, je m'aime. Je m'aime parce que les personnes qui m'entourent veulent me connaitre et m'apprennent la beauté de qui je suis. Si c'est mauvais de se sentir beau-belle ? Après, j'aime mes amours pour qui ils sont, parce qu'ils ont accepté de me laisser percevoir leur beauté. Au fond l'amour n'est peut-être qu'un échange de beauté intérieure. Je le perçois ainsi en tout cas. C'est la raison pour laquelle j'aime que l'apprivoisement s'intègre au début d'une relation.
C'est ma perception, elle ne peut être commune, évidemment. Sans les autres, je suis moins "belle", mes relations amplifie ma beauté et j'amplifie celles de mes relations (présence, attention, affection, écoute…). La vie est impermanence et nous sommes le baromètre les uns des autres.
Discussion : Peut on encore draguer à notre époque ?

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 12h15
@Psg : la drague ? Si elle consiste à se rapprocher avec sincérité d'une personne qui nous touche, en s'assurant du CONSENTEMENT, alors elle est à ma guise (je suis une femme). Après, si c'est juste pour me faire comprendre que je suis une bonnasse, ben c'est ne pas avoir pris le temps de me connaitre, puisque je suis une affective qui se désintéresse de la sexualité.
La drague n'a rien à voir avec l'amour, à mes yeux. C'est juste se gratifier soi, se mettre en avant et n'implique rien, à part cela. Autant, je peux me sentir heureuse qu'une personne me trouve merveilleuse, belle, etc... Autant, le lourdot qui veut juste de la baise, ben… ce n'est vraiment pas pour moi.
Après, ce qu'il faut à mon avis comprendre, c'est que certaines femmes apprécient et c'est leur choix. D'autres subissent et c'est hyper désagréable.
Par contre, la définition de drague. C'est un mot que je ne comprend pas vraiment. J'ai un client, il y a peu, qui a dit ouvertement que "depuis le temps que je la drague", histoire d'être entendu par tous (je travaille dans un supermarché). Ben je ne sais comment le prendre. Il est toujours hyperbooké. Tout juste s'il a le temps de dire "bonjour" qu'il est déjà barré. Alors, moi, autant je l'apprécie sincèrement, autant non. Etre en relationnel avec quelqu'un qui n'a jamais le temps et qui ne prendra pas le temps, j'ai pas envie. Du coup, question, pourquoi dit-il qu'il me drague et surtout pourquoi insinue-t-il qu'il pourrait y avoir quoi que ce soit, alors qu'il sait qu'il n'y aurait rien du tout. Personnellement, je préfèrerais qu'il m'inscrive son téléphone ou son mail et qu'il me le remette gentiment. Ensuite on pourrait vraiment communiquer et faire le point.
Je me dis que s'il me drague, c'est juste pour lui. S'il insiste ouvertement, c'est une question d'égo, de comportement public, mais sans doute pas de volonté individuelle profonde d'être en relation avec moi. En tout cas, en l'état, ça ne m'inspire pas, j'ai répondu que le jour où il arrêterait de courir en tout sens, qu'il prendrait le temps, on verrait. Evidemment, pas le choix, réaction faite en public également.
@Psg : cette femme gendarme, c'était juste pour des galipettes ? Vous avez poursuivi votre relation comment ?
Ah oui, pardon, pas dans l'amour, j'avais oubliée. Le gros lourd est peut-être celui qui justement ne cherche pas à aimer ?
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Peut on vraiment parler de polyamour dans cette situation ?

bonheur
le mardi 01 octobre 2019 à 11h42
L'univers, enfin ce que certain-e-s nomme le "destin". J'ai aussi tendance à y croire. Toutefois, @auw03, n'oublie pas que tu as un instinct. Il y a certainement eu ce petit quelque chose qui t'a poussé à venir ici. Cet autre petit quelque chose qui t'a poussé à aller plus loin dans ta réflexion que la logique simpliste qui consiste à tout admettre et à s'adapter "bêtement".
Après, l'histoire de "la bonne personne" relève autant de la concertation et de la communication que de l'honnêteté, la sincérité, la franchise que de l'authenticité.
Je veux dire par là, il avait peut-être vraiment cette intention de la construction de vie avec toi. Juste, un humain n'est pas qu'une chose. Si je prend mon exemple, j'ai déjà exercé un certain nombres de profession, plus ou moins liées les unes aux autres, mais différentes tout de même… et je suis en pleine transition professionnelle (à 50 ans). Je ne suis jamais restée plus de 6 ans dans la même entreprise. Du coup, aujourd'hui, quand on me parle de stabilité à ce niveau-là (ou alors que l'on me qualifie d'instable…).
En amour, j'ai accepté une vie avec un homme, alors que j'en aimait aussi un autre. J'ai fait un choix à 20 ans, parce que je ne voyais pas d'autres options (quelle conne j'ai été) pour retomber amoureuse d'un troisième à 38 ans, après 18 ans de mariage, 20 ans de vie commune, 3 enfants, etc... Donc, rien n'est jamais établi, installé définitivement. Par contre, dans toute transition, il faut du temps. Prendre le temps nécessaire. @auw03, la personne que tu aimes t'exprime un état de fait, à un instant T. Mais il vit, tout le monde vit. On fait des rencontres et pas que sur internet. Notre vrai visage, on ne peut pas toujours le montrer. Pour exprimer quelque chose, il faut connaitre ce quelque chose. Quand je me suis mariée (ce que je ne referais pas aujourd'hui => ma vie est merveilleuse, mais le mariage est une prison qui scalpe l'amour, le rigidifie), j'étais poly au fond de moi. Pourtant j'ai agi comme une conne, j'ai pliée au moule de l'exclusivité, alors que jamais je ne l'avais été.
Il faut toujours un déclencheur, un révélateur. Pour moi, il y aura eu une seconde naissance. Je ne crois pas que l'exclusivité amoureuse te soit indispensable. Sinon, tu ne serais pas venue ici, en quête d'informations. Par contre, la franchise, l'honnêteté, la sincérité, le sont sans doute. Je ne te connais pas suffisamment, juste je trouve salvateur pour ton avenir de savoir ce qui a exactement cloché à ton niveau : qu'il est des désirs en dehors de toi OU qu'il t'est joué un sale tour en mentant, dissimulant, etc...
Belle route à toi aussi !
Je suis persuadée que tu sauras prendre soin de toi (+)
Discussion : Peut on vraiment parler de polyamour dans cette situation ?

bonheur
le lundi 30 septembre 2019 à 14h33
Nos garçons ont 23 et 21 ans. J'espère qu'ils ne se comportent pas ainsi ! L'âge mental et l'âge de notre date de naissance peuvent différer.
Je crois aussi qu'il était dans la transgression et le savait parfaitement. Et puis, avant d'utiliser un vocabulaire, on se renseigne. Ce n'est pas comme si la possibilité d'en savoir plus n'existait pas ou était difficilement accessible.
J'avoue que ce n'est pas la première fois que des personnes se présentent comme poly pour signifier "je fais ce que je veux, quand je veux, comme je veux, je suis libre", alors que le polyamour amène à un petit plus de réflexion, de développement, à la fois de soi, à la fois sur ce qu'est aimer (quelqu'en soit la compréhension). Le polyamour n'est pas simple et surtout basé sur la concertation, la communication.
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le lundi 30 septembre 2019 à 14h13
Euh ? Un psy doit être normé ?
Dans sa vie personnelle, ok. Mais dans son boulot, qu'un psy ai des idées formatées… ça me choque, désolée !
Discussion : Responsabilités du mono dans une relation poly

bonheur
le lundi 30 septembre 2019 à 14h12
MoeF
La dame revenant très bientôt, (elle vit loin c'est pour ça qu'ils ne se voient pas beaucoup mais a son retour ce sera la moitié du temps), son exigence est que nous fassions tous des tests tous les mois, (sachant qu'il faut un mois pour avoir une réponse fiable)ce qui impliquerait qu'au final, pour ma santé ce soit à moi de me protéger systématiquement a chaque relations avec mon unique partenaire.
Si j'ai compris cette phrase, pour le moment elle vit loin MAIS elle va revenir vivre à proximité et imposera le "non préservatif" pour leur relation. Je ne trouve pas cela correct !
Discussion : Questionnement poly-Différente

bonheur
le lundi 30 septembre 2019 à 08h04
Au sujet de ta psy. Elle parle de vie commune, elle ne parle pas d'amour. Etriqué, comme vision, je le pense aussi. Après, son histoire de mur, je ne comprend pas trop, désolée :-/
C'est stupide, nous avons tous eu DES amours et nous avons tous DES trous. Elle n'a aimé qu'une seule personne dans sa vie, ta psy ? Comme je la plains !
Et puis, la cuisine, ben quand on est deux aussi, on peut vouloir mettre la cuisine pas au même endroit. Après, il faut demander à la personne qui aime cuisiner comment il-elle veut sa cuisine ?