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Discussion : D'une tragique nécessité d'être fertile...

Juliejonquille
le jeudi 07 septembre 2017 à 09h43
Je plussoie Elfie...
J'ai su à 17 ans que je n'aurais sans doute jamais d'enfant (SOPK), ça impacte énormément sur l'image de soi, le choix des amoureux, la sexualité...
"Celui-là, il me jettera quand il saura que je ne suis pas une femme "normale" et que je n'aurai pas d'enfant donc c'est même pas la peine de le laisser m'approcher."
J'ai réussi à avoir un enfant grâce à la science et en bravant mille morts mais c'était une victoire qui a eu un prix énorme, en santé, en années de combat, en santé du couple... Je ne regrette pas mais si j'avais une amie dans la même situation, j'essayerai de lui dire qu'on peut vivre aussi autrement, que sa propre vie est précieuse.
Sinon, s'occuper des enfants des autres, j'adore, surtout que le soir, on peut les laisser à leurs parents et passer une douce nuit tranquille chez soi... Je parraine aussi un petit garçon depuis dix ans au Sénégal et il est maintenant un grand jeune homme qui veut devenir ministre (euh ??).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Besoin d'y voir clair

Juliejonquille
le mercredi 06 septembre 2017 à 13h30
Oui mais c'est comme ça dans tous les vieux couples fusionnels : l'autre est acquis, un meuble... On peut même finir par le mépriser : genre le couple dans "Américan Beauty"...
Vous pouvez chercher un coupable et vous renvoyer la balle, c'est une dynamique à deux. Peut être que l'un est plus coupable que l'autre mais l'important c'est d'en sortir.
Et d'ailleurs elle partirait avec son nouveau chéri, dans 10 ans elle se retrouverait peut-être dans la même situation...
Je plaide aussi coupable pour l'épouse connasse. Mon mari me paraissait prévisible et ennuyeux. ... Et j'étais fâchée quand il n'était pas d'accord avec moi.
Le polyamour m'oblige à avoir une distance plus respectueuse de l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Besoin d'y voir clair

Juliejonquille
le mercredi 06 septembre 2017 à 09h01
Tu pars du principe que c'est à cause de tes manquements que ton épouse a cette relation. Peut-être qu'avec n'importe quel autre homme en huis clos exclusif cette crise serait arrivée ?
On a beau aimer le chocolat, 20 ans plus tard on n'en peut plus et on lui trouve tous les défauts.
Je suis persuadée qu'aucun être humain ne peut nourrir exclusivement et qu'il ne faut pas culpabiliser de ne pas être le prince charmant parfait qui répond dans tous les domaines, toujours d'humeur égale toujours disponible et à l'écoute.
Ta compagne est en phase passionnelle et sans doute peu lucide. Elle te diabolise peut-être par rapport à son nouveau chéri et se pose en victime.
Il faut sortir des vieilles rancoeurs, de la vengeance, et passer à un niveau où vous regardez quel avenir est possible.
Bien sûr c'est malsain pour les enfants quand un parent rabaisse l'autre parent. Il ne faut pas qu'ils se retrouvent en conflit de loyauté ou obligés de prendre parti.
Discussion : Besoin d'y voir clair

Juliejonquille
le mardi 05 septembre 2017 à 23h11
wade
Surtout que toutes leurs relations se passent actuellement sous mon toit quand je ne suis pas la
Et des fois même quand je suis la ( uniquement leur passion commune et probablement de grandes déclarations enflammées et câlins ..... ils ont tout de même la décence de ne pas faire l amour tous les deux quand je suis à proximité)Mais quand même.... c est dur
Je comprends... Même en étant poly, je n'ai jamais imaginé inviter un amoureux sous le toit de mon mari. Symboliquement, c'est un peu son territoire, ses affaires, ses livres, son intimité.
J'ai voulu reprendre la liberté que j'estime avoir sur mon corps, la seule chose qui m'appartienne, mais les biens communs du couple et de la famille, ça se discute.
Chez nous, le soucis, c'est que mon mari aurait voulu que je ne lui dise rien du tout et lui cache tout pour ne pas ressentir de pointes de jalousie mais... je ne sais pas mentir ou mal et j'ai horreur de ça. Du coup, je me limitais dans mes sorties, je n'osais pas me maquiller ou bien m'habiller pour aller à un rendez-vous... Il évitait de poser des questions mais j'étais gênée et mal pour lui.
Ne plus vivre sous le même toit nous libère de cette angoisse.
Ce sont vraiment des limites personnelles à discuter au cas par cas et il ne faut pas culpabiliser de le faire. C'est dans l'intérêt de tout le monde de trouver un arrangement qui ne fasse pas souffrir ou péter les plombs l'un des membres de l'équation.
Il ne faut pas vouloir être trop gentil, il faut être vrai (pour citer quelqu'un) et t'écouter vraiment. Laisse tomber cette culpabilité, il faut trouver un équilibre, un compromis pour le bonheur ou le confort de tout le monde, sinon, ça va exploser. Ne les laisse pas te marcher dessus.
Et pour les enfants, de la stabilité et des adultes zen, c'est mieux.
wade
Je me sens trop coupable de la situation pour imposer des règles
Mais en même temps je ne supporte pas de leur facilite la tâche
J aimerai aussi qu ils se confrontent au quotidien le plus basique comme trouver un toit pour faire l amour par eux mêmes
Oui, le quotidien basique comme chercher un toit, garder les enfants...
Je ne suis pas sûre que ce soit facile pour une maman d'être le médiateur entre ses enfants et son nouvel amant.
wade
J ai commence à évoquer cette possibilité avec ma femme hier soir et j ai bien vu que ca la fermait complètement
Tu m'étonnes ! C'était un super plan : tu acceptais tout et en plus tu te sentais coupable. (A voir d'où vient cette culpabilité et qui l'entretient savamment ou pas pour te contrôler peut-être ?)
Maintenant, tu commences à poser des questions et des limites... Zut alors !
Question : à qui appartient la maison ou le bail de location ? Etes-vous mariés ?
Si elle refuse tout dialogue, tu peux aussi proposer une thérapie de couple ou une médiation familiale avant de brandir l'argument divorce/séparation comme l'a dit avec justesse Gilloucloclo.
Devant des tiers, elle sera obligée de redescendre sur Terre.
Discussion : Besoin d'y voir clair

Juliejonquille
le lundi 04 septembre 2017 à 22h17
Prenez du temps et oui, pas de décision impulsive.
Mon mari et moi nous sommes séparés en "séparation de fait" depuis janvier sans divorcer encore. Nous n'habitons plus ensemble mais nous nous voyons ou nous appelons encore tous les jours. C'est très fluide la communication et l'entente pour notre enfant.
J'avais très peur de me séparer car je voyais quelque chose d'irréversible, un adieu à jamais alors que finalement nous sommes des parents et des amis et si nous prenons soin de cette relation elle peut durer.
Nous allons au restaurant ou au cinéma avec notre fille et sommes même parti une semaine camper tous les trois. Cette relation apaisée est mon lot de consolation face au naufrage de mon projet de couple polyamoureux.
Je sens aussi notre fille très heureuse de ce compromis.
Voilà, tout cela pour dire que si vous êtes patients, vous pouvez construire quelque chose de différent, sur-mesure...
Discussion : D'une tragique nécessité d'être fertile...

Juliejonquille
le vendredi 01 septembre 2017 à 22h55
Je pense que 0K Cupid peut être pas mal dans ta recherche car il y a des questions auxquelles on peut répondre et qui donnent un pourcentage de compatibilité. C'est une façon de repérer les gens qui ont des valeurs ou des buts compatibles. On peut faire une recherche ciblée sur ces critères-là.
Le seul soucis, c'est qu'il n'y a pas tant de monde que ça sur ce site.
J'ai répondu à beaucoup de questions sur les enfants par exemple (j'ai déjà un enfant et n'en veux pas d'autres) et ça fait descendre automatiquement le "pourcentage de match" des hommes qui veulent des enfants.
Pareil pour la relation, j'ai répondu à plein de questions sur la jalousie, les relations plurielles, ça vire tous les hommes qui veulent vivre en couple fidèle jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ensuite, il y a la religion, les valeurs, les pratiques sexuelles, l'opinion sur tout et rien...
Je sais que les profils en dessous de 85/90% ne sont pas des hommes dans ma démarche.
Après, il y a l'alchimie, etc... c'est pas gagné !
Mais faire un enfant avec quelqu'un, c'est beaucoup plus engageant et il faut se connaître et prendre son temps. Tu as la chance d'être un homme et d'avoir un peu moins la pression de l'horloge biologique. (Mon mari a été papa à 50 ans.)
Je pense que tu n'as pas forcément à cacher ton désir de paternité sur ces sites de rencontres mais il faut aussi que la femme que tu rencontreras se sente un minimum exister dans l'équation, désirée, et évaluer la capacité de ta compagne actuelle à supporter ces bouleversements.
C'est vraiment très complexe.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Que faire

Juliejonquille
le samedi 12 août 2017 à 12h35
Je ne suis pas sûre qu'on puisse/doive tout dire à ses parents. La sexualité surtout reste quelque chose de difficile à aborder. (On est genés quand nos parents évoquent leur sexualité de façon trop précise d'ailleurs)
Mème adulte, je ne peux pas encore parler à mes parents du polyamour. C'est ma vie personnelle, ça ne les regarde pas et ils ne sont pas ouverts.
Là tes parents risquent de paniquer pour toi si tu leur fais un coming out : lgbt + poly et tu es encore un mineur.
Si tu les sens très hostiles, peut être qu'il vaut mieux rester dans le placard tant que tu vis sous leur toit et qu'ils sont responsables de toi.
Mais ça doit être très dur pour toi.
Peut être que tu peux essayer de tâter le terrain avec des discussions générales. Puis suivant leur réactions commencer par une seule information...
Mais c'est vraiment très très délicat et ce serait bien si tu avais un allié : une grand mère ou un oncle....
Tu peux trouver des alliés et conseils auprès d'assos Lgbt ?
Discussion : Aimer un histrionique

Juliejonquille
le jeudi 10 août 2017 à 18h12
Je comprends ce que tu as vécu : il y a des personnalités passionnantes mais qui sont toxiques à haute dose. Peut être qu'on peut plus les apprécier à plus faibles doses et en relation poly ?
Mon mari est l'opposé total de ton ami mais il a aussi une faille narcissique : au lieu de chercher l'approbation et l'admiration de l'extérieur, il vit isolé dans ses rêves de grandeur.
C'est des gens plein de qualités (et qui en debut de relation sont souvent charmants) et qu'on voudrait aider mais attention... C'est le piège surtout s'ils ne veulent/peuvent pas vraiment changer : on perd son temps et son énergie.
Soit on les aime comme ils sont en faisant très attention à poser des limites et se protéger soit on part très loin en courant.
Et la dernière solution est souvent la meilleure quand on sent que l'autre dévore notre énergie et notre joie de vivre.
Est ce que tu as déjà entendu parler des pervers narcissiques ?
Discussion : Arrêter ou continuer?

Juliejonquille
le jeudi 10 août 2017 à 15h48
Votre enfant est très jeune : 2 ans, il ne faut pas négliger le poids de responsabilité.
Le coup de bâton n'est peut être pas juste le polyamour. Ça aurait pu être d'autres choses. Les histoires d'amour subissent des coups sur une vie : deuils, soucis financiers, santé...
Comment voyez-vous la vie à long terme ? Est-ce que la souffrance va s'arreter avec une séparation et une garde alternée de votre enfant?
Il faut poser sur le papier les conséquences sinon on prend une décision du style : "j'ai mal : qu'on me coupe la jambe"
Mon mari et moi vivons séparés mais nous n'avons pas divorcé. Nous gardons notre fIlle de façon fluide avec aussi des temps communs. Là, d'ailleurs nous sommes partis camper une semaine tous les trois et on s'amuse bien.
Notre relation amoureuse est rompue suivant la volonté de mon mari mais notre amitié et notre relation de parents est encore puissante.
J'aime bien ce statut quo : pour mon mari nous ne sommes plus ensemble il ne se sent plus "cocu" je suis son ex et la mere de son enfant, sur qui il peut compter et pour moi la poly : il me reste une relation amicale avec mon mari et le lien n'est pas mort.
Moi ça m'aurait brisé le coeur.
Discussion : De jeune poly amoureux sur lyon ?

Juliejonquille
le dimanche 30 juillet 2017 à 20h48
Bonjour, tu peux venir au café poly de Lyon qui se tient tous les 4e jeudis du mois dans un café.
Le prochain sera en septembre.
Il y a tous les âges et ces différences nourrissent les échanges. On n'est pas si nombreux nous les poly...
Comme il n'y a rien en août, on pourrait lancer une date de pique nique au parc de la tête d'or.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Jalouse du succès de l'autre

Juliejonquille
le vendredi 28 juillet 2017 à 00h49
Ne pars pas si défaitiste. :)
Tu crois que toutes les femmes poly sont minces, épilées, séduisantes ?
Tu as des qualités rares : empathie, en forme, peu de tabous, directe, non-conformiste. Le seul soucis, ce sont des qualités moins visibles, surtout si tu sors peu.
Et tu sais, quand on commence à avoir une relation, même qui ne dure pas, on prend confiance en soi et on attire de plus en plus d'autres personnes.
C'est rageant d'ailleurs de se faire aborder justement quand on est rayonnante en période de lune de miel avec un amoureux.
C'est peut-être plus cela qui fait que ton compagnon a du succès en ce moment. Il est heureux, il rayonne et hop ! Cercle vertueux...
As-tu essayé le site OKCupid ? On peut vraiment y exprimer sa personnalité, ses valeurs. Il est en anglais mais gratuit et il y a beaucoup de poly.
Si tu réponds à beaucoup de questions, il dirige sur des personnes aux valeurs compatibles avec les tiennes. C'est plus intéressant je trouve que les sites avec juste des photos.
J'ai fait une belle rencontre via ce moyen, un homme qui ne m'aurait sans doute jamais remarqué dans une soirée (et vice-versa). Mais nos discussions lui ont donné envie de mieux me connaître et maintenant, on est ensemble depuis un an et fous comme des gamins...
J'aime bien cette phrase : "Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination." :)
Il existe plein d'hommes avec de l'imagination... et je trouve délicieux de séduire avec mon cerveau, mon humour, ma culture, ma personnalité plutôt qu'avec mon épilation, ma silhouette ou la tronche que m'ont donnée mes parents.
Ne te laisse pas abattre et prend ça comme un jeu où tu n'attends pas spécialement de résultat. Il y a aussi un certain plaisir à flirter et discuter.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Juliejonquille
le mercredi 26 juillet 2017 à 12h35
À 19 ans j'aurais peut-être pensé comme ça.Intransigeance et naïveté : "moi, je serai fidèle à mon premier amour jusqu'à la mort" j'ai tenu jusqu'à 35 ans dans une souffrance croissante.
Mais en regardant autour de soi : est ce que ça existe les gens qui n'aiment qu'une seule personne jusqu'à leur mort ? Oui mais c'est une minorité ou dans les romans.
On veut aimer en étant authentique, ne pas mentir... Et de belles relations qui durent ou pas.
Si j'ai un coup de foudre, j'abandonne mon compagnon de vie ? Ou j'ecrase mes sentiments...
C'est le dilemme de la vie adulte.
Si c'était pour du sexe, ce serait facile : adultère caché, libertinage, échangisme. Plein de vieux couples tiennent comme ça.
Donc c'est quoi la pathologie ? Si la majorité des humains tiennent difficilement ces principes... À une époque, être gaucher ou athée c'était considéré comme une déviance, une maladie...
Discussion : Les misères de la relation secondaire

Juliejonquille
le samedi 17 juin 2017 à 00h47
Merci à Bonheur et Strega pour vos réponses. <3
Je n'ai jamais rêvé d'une relation primaire avec lui.
Mais j'avais rêvé d'une luxueuse relation secondaire où on se verrait presque toutes les semaines avec, quelques nuits et week-end dans l'année.
Dans mes fantasmes les plus fous, ça aurait été de rencontrer un jour sa compagne aussi, devenir une connaissance, une amie et peut-être vivre tous plus en harmonie. (Bisounours power)
Bon, je l'ai revu, on a parlé et j'ai fait le deuil du rêve et j'essaie de voir le verre à moitié plein.
Nos moments sont lumineux et nous reconnectons instantanément comme si nous nous étions vus la veille. (On verra si dans un mois je suis dans le même état que celui dans lequel j'ai écrit le premier message.)
Bonheur, tu as raison, j'ai une vilaine tendance à faire passer les besoins des personnes que j'aime avant les miens, ce qui est nocif bien sûr. J'y travaille mais ce n'est pas évident avec un TDAH, ma voix intérieure est faible et parasitée par le côté zappeur de mon cerveau.
Je n'ai pas de "voix intérieure", je pense par image et sensations, c'est rapide comme des flashs mais complexe à décoder. C'est peut-être pour cela que j'apprécie les forums pour poser ma pensée ?
J'ai beaucoup avancé en développement personnel mais là, c'est une particularité assez compliquée à gérer. (seule solution, des moments de solitude, ça tombe bien)
Sans ma découverte du polyamour, jamais je n'aurais pu autant apprendre sur moi-même en si peu de temps.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les misères de la relation secondaire

Juliejonquille
le mardi 13 juin 2017 à 13h20
Je fais tout pour ne pas mettre la pression, surtout lors des rares et magiques moments où on se voit.
Je fais déjà mille activités et j'ai plein de passions.
Le souci, c'est qu'il me dit qu'il voudrait être plus souvent avec moi mais qu'il est prisonnier, que je suis sa bulle de liberté et de joie.. le seul temps libre qu'il s'accorde.
Et je suis très empathique, spontanément je ne vais pas lui rajouter des soucis, je suis dans le rôle de la consolatrice...
Ce serait plus facile pour moi s'il était bien dans sa vie, si c'était un choix voulu. J'accepterais.
À une époque, il m'a demandé l'exclusivité...pour situer un peu les choses.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Juliejonquille
le lundi 12 juin 2017 à 15h31
En fait, ce n'est pas le détachement que je te conseillerai, c'est de l'aimer avec respect, bienveillance, à la bonne distance.
C'est pas facile, je n'ai pas réussi dans mon premier couple...
Et surtout, l'urgence, c'est de prendre soin de toi, vraiment, de te faire du bien, te changer les idées, sortir de la situation mortifère. (j'aurais dû m'appliquer ces beaux conseils ce week-end ! On est tous un peu dépendants affectifs, on est des grands singes)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les misères de la relation secondaire

Juliejonquille
le lundi 12 juin 2017 à 15h09
Bonjour,
Je suis la relation secondaire d'un homme en couple poly depuis presque un an. Elle est très belle et profonde et surtout au tout début, avait commencé comme un rêve car mon ami avait du temps, car sa compagne avait aussi une relation à l'époque et me voyait même arriver d'un bon oeil car j'équilibrais la situation.
Vous devinez un peu ce qui s'est passé, l'amant en disparaissant du paysage, a brusquement changé l'équilibre. Soudain, plus de soirées ou de nuits car sa compagne était déprimée et vivait mal les absences de son compagnon alors qu'elle avait perdu son chéri. Je ne parle même pas d'avoir un week-end ensemble, c'est devenu un rếve fou.
Maintenant, un des enfants a besoin de beaucoup plus de temps pour des raisons médicales et je le comprends tout à fait.
Petit à petit, on s'est mis à ne se voir que quelques heures en journée et ce temps diminue comme peau de chagrin, je ne l'ai vu que 3h le mois dernier, 2h ce mois... Nous avons aussi des agendas et des déplacements qui compliquent tout.
Voilà, je ne suis que la secondaire et quelque part, ce n'est pas sur moi que reposent les soucis, les contingences matérielles, la garde des enfants de ce couple.
Seulement je vis très mal de voir cette belle relation, par soucis de temps, se changer en relation épisodique voire satellite. Je le vois quelques heures par mois en ce moment et les quelques sms hebdomadaires n'entretiennent pas vraiment une relation.
De plus, les grandes vacances approchent à grands pas et je sais qu'avec nos enfants, les gardes, ce sera complexe de se voir surtout qu'on est assez nuls en organisation.
Là, ça fait deux week-ends que je me morfonds. Je vois un peu plus un amireux qui me change les idées et on partage du temps, je vois des amis, mais ça ne m'empêche pas d'être dans l'attente... et d'avoir cette frustration au fond de moi "c'est pas juste". Je ne me sens aussi pas entendue car il me répond que j'ai bien de la chance d'avoir du temps libre...
Il faudrait peut-être que je demande un break ou une pause pour faire le deuil de la "super relation secondaire" ou que j'arrive à l'imprimer dans ma tête pour ne profiter que des bons moments et pas du manque. Je me sens égoïste de vouloir plus de temps et d'attention...
C'est difficile de savoir quand on doit s'accrocher, patienter ou lâcher l'affaire... et faire respecter ses limites ! (mon éternel point faible)
Ce n'est vraiment pas facile, même si j'essaie de prendre sur moi et de ne pas toujours quémander. Je ne veux pas non plus gâcher les quelques heures où on se voit en pleurnichant sur ma solitude alors qu'il vit une situation compliquée et est presque en burn-out.
Ah, les misères du solo-poly après celles du mono-poly.... :D Je sais, je suis une hyper-sensible, je devrais prendre de la hauteur et voir le positif mais j'ai du mal certains soirs de week-end.
Si vous avez des petits retours d'expériences sur vos relations "secondaires"...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Juliejonquille
le lundi 12 juin 2017 à 13h53
Le soucis, c'est que vous êtes dans un cercle vicieux :
- tu lui demandes de renoncer à sa relation car tu as peur d'être abandonné
- elle ne peut s'y résoudre et finit par te mentir (sans doute avec culpabilité)
- comme elle ment, tu es paniqué et insécure, cela nourrit ta jalousie et ton besoin de la contrôler et retour à la case 1
Et petit à petit, la confiance est grignotée, l'amour devient souffrance..
Est-ce que tu l'aimes vraiment ou tu es dépendant d'elle ?
C'est souvent le sentiment qu'on n'est plus rien sans la personne qui pousse à la colère et la jalousie. Si on est sûr de soi, de l'amour partagé, on est moins vulnérable (comme tu le dis, après l'amour, tu ne ressens plus ce mal-être).
Comment pourrais-tu faire pour te donner confiance en toi, ou te rassurer toi-même ? Renouer avec une passion, des amis, un sport ?
Qu'est-ce que vous pourriez faire pour retrouver chacun confiance en soi et en l'autre ? Un petit projet ?
C'est très difficile d'entendre son compagnon de vie dire : "je ne veux pas que tu fasses de tennis, ça me fait du mal" ou alors "tu fais du tennis mais seulement avec moi" et je te surveille. Cela peut devenir un jeu du chat et de la souris où le chat s'estimera dans son bon droit et la souris aussi. "Il m'empêche de faire du tennis, me surveille tout le temps, normal que je mente pour lui échapper un peu !" et le chat : "elle sait que ça me fait mal qu'elle joue au tennis, elle me ment, il faut que je la surveille encore plus et l'empêche par tous les moyens de faire du tennis".
En fait, dans la vie, malgré les promesses, rien ne peut garantir qu'un compagnon ne nous quittera pas et sera là pour toujours. Il peut mourrir, décider de partir vivre au pôle nord, partir pour un plus jeune, plus beau, moins beau, plus bête, se lasser de nous, devenir moine...
Bref, on ne contrôle pas les désirs des autres et même en leur donnant des ordres, ça peut aussi les détourner de nous.
Notre compagnon peut nous trouver contrôlant, désagréable, tyrannique et nous quitter pour repartir vivre chez sa mère.
Ce que j'ai envie de te dire c'est de prendre un maximum de distance, de prendre soin de toi, de réfléchir à ce que tu aimes chez cette femme, chez toi, dans cette relation, comment être heureux...
Peut-être penser positif, si elle revient vers toi, malgré tout, c'est qu'elle t'aime ? Si elle t'a menti, c'est qu'elle voulait t'épargner et te garder ?
Elle ne contrôle pas plus ses sentiments que toi, quand on aime, on aime. Arrêter d'aimer, même pour son conjoint, c'est très compliqué.
On peut prendre de la distance et avec le temps espérer que la blessure et le manque disparaîtront. C'est s'arracher une partie du coeur, ça guérit mais ça fait mal sur le coup.
C'est un défi le couple, comment garder l'oiseau-amour heureux, épanoui et libre dans une cage ? Comment faire pour que les barreaux ne le limitent pas et ne le rendent pas aigri ?
Je veux dire que si elle rompt pour toi définitivement avec son amant, rien ne garantit non plus que ça n'aura pas d'impact négatif sur votre relation :
un deuil amoureux ça a tendance à rendre amer.
Tu l'auras peut-être perdue quand même...
C'est vraiment compliqué ce genre de situation, je vous envoie tout mon soutien, j'espère que vous pourrez renouer le dialogue et sortir du cercle vicieux.
Une dernière chose, quand tu utilises le mot "cocu"... Ce terme est ridicule et à moins d'avoir épousé une personne vierge, n'a pas de sens de nos jours. Il date d'une époque où (sans parler religion) on avait besoin d'être sûr que les enfants qu'on élèverait soient de son sang, de sa filiation, où les femmes représentaient uniquement l'honneur de la famille. (C'est tout ce qu'on leur demandait, la vertu, tenir le foyer et procréer)
Suite logique, on culpabilise le mari qui a mal choisi ou pas su tenir son épouse, qui est sa propriété, comme on se serait moqué de celui qui ne sait pas dresser son chien... C'est un peu obsolète de nos jours.
Quelque part, si ta femme plaît et sait aimer et se faire aimer, c'est plutôt une bonne chose, non ? Elle est désirable, aimante et avec toi... librement.
C'est presque plus rassurant que de la savoir avec toi, pour un contrat, non ? ou parce que tu la surveilles ?
J'espère que votre situation s'apaisera et que mon texte n'est pas complètement à côté de la plaque.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Amoureux de deux femmes exclusives

Juliejonquille
le mercredi 10 mai 2017 à 09h14
bonheur
Stop, arrêtons de blâmer ceux-celles qui ne savent pas prendre leurs vies en main et de faire passer les autres pour des bourreaux. Ca aussi c'est inhumain.
Oui, ils sont pénibles ces gens... mais ils existent. Et il y en a plus que de poly malheureusement. C'est juste ce que je voulais pointer.
Bonheur
Et puis, mon mari, pauvre mono qui se "sacrifie" depuis 10 ans, ben faut que je divorce aussi pendant qu'on y est. Par contre, lui, en effet, il s'accommode bien de la situation, ça c'est con !
Je pense que tu as la chance que vos visions soient compatibles. Il ne se sent pas menacé par ta polyaffectivité. Certains hommes même monos ne sont pas gênés tant que ça reste non-sexuel et qu'ils gardent l'exclusivité sur le plan sexuel.
Tu peux donc vivre une relation poly saine et harmonieuse. Bravo à tous les deux d'avoir trouvé l'équilibre.
La situation dure depuis 5 ans pour JFE et les deux femmes mono tirent toujours sur les deux extrémités du V pour le récupérer.
Celle qui est en couple depuis 27 ans peut considérer que 5 ans, ce n'est pas beaucoup sur le temps total de relation.
La nouvelle relation se dit peut-être qu'elle l'aura à l'usure et que l'ancienne avec les enfants ne fait pas le poids (logique mono). Peut-être qu'elle rêve aussi d'avoir des enfants un jour.
Ce n'est pas une position confortable pour JFE, j'imagine qu'il aspire à ce qu'un jour les relations se pacifient.
A moins qu'il joue de la concurrence entre les deux femmes pour asseoir son pouvoir de coq. Ce genre de relation et de jeux de pouvoirs existe aussi.
Les deux femmes peuvent aussi avoir le raisonnement mono et mesquin suivant "si j'abandonne, l'autre le récupère, l'autre aura gagné."
Ce serait bien de se mettre un jour tous les trois autour d'une table de café et de parler de leur avenir commun, du bonheur qu'ils peuvent vivre tous les trois. Peut-être aller ensemble à des cafés poly pour avoir un lieu de parole.
Et pour info, le divorce n'est pas une solution facilement envisageable pour plein de gens. Certains font des dépressions même encore de nos jours en 2017.
Notre perception n'est pas universelle, ce qui nous semble évident ne l'est pas pour une autre personne avec un autre vécu, une autre éducation.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Amoureux de deux femmes exclusives

Juliejonquille
le mardi 09 mai 2017 à 23h14
Imaginons ce que peut ressentir la première femme, en couple depuis 27 ans, avec deux enfants, l'intendance sans doute à gérer quand monsieur part seul vers sa deuxième amie...
Allez lui dire ; "non, mais la situation te convient, tu serais partie au bout de 3 mois, si ça ne te plaisait pas au fond. Tu aimes râler, petite coquine, va !"
Surtout qu'elle doit savoir que l'autre femme n'est pas poly et veut accaparer le père de ses enfants... N'étant pas poly, elle n'a même pas la consolation d'avoir des amoureux pour lui remonter le moral.
En couple exclusif depuis 27 ans, c'est énorme et pas évident même d'imaginer vivre une autre relation.
En solo-poly, sans enfant, autonome, entourés de possible, on a beau jeu de dire "Moi, si une relation ne me convient pas au bout de 3 mois, je pars !"
Tout le monde ne raisonne pas comme ça, tout le monde n'a pas cette liberté, surtout les monogames, surtout les femmes avec 27 ans de couple et deux enfants sur le dos.
Et là, les deux filles sont des monogames. Elles tolèrent, c'est déjà énorme et pas le cas de tous les couples mono-poly du forum.
A mon opinion, dire qu'elles font leur comédie mais qu'en fait la situation leur convient, c'est un peu projeter nos rêves poly bisounours.
Je trouve ça inhumain de dire à un gars : "tes nanas disent qu'elles sont malheureuses ? Ecoute pas, ce qui compte, c'est qu'elles restent"
Plein de femmes battues, restent. On sait qu'en couple, certaines personnes vont plus loin que leurs limites, sont vulnérables, dépendantes et restent.
C'est sûrement pathologique, mais voilà, ça existe. Surtout chez les monogames qui ont une espèce de foi dans l'amour et leur histoire d'amour. Baisser les bras, c'est salir leur histoire depuis le début, bafouer leur croyance dans l'Âmour qui dure toujours. Souvent ils préfèrent souffrir que renoncer.
Je pense à certains monos qui sont venu(e)s témoigner avec beaucoup de sincérité des souffrances qu'ils ont ressenties en essayant d'accepter le polyamour de leur conjoint.
Pour moi, être poly c'est aussi la bienveillance, communiquer beaucoup, écouter... Etre heureux en relation poly, ce n'est pas possible si l'autre, au bout du V, de la constellation, ne l'est pas aussi. C'est donc bigrement difficile.
Je suis actuellement dans une relation poly et l'autre relation va mal. Indirectement, ça se répercute sur notre relation (en temps notamment).
La relation actuelle ne me convient pas mais j'attends (depuis plus que 3 mois) que l'on quitte la zone de turbulence parce que la relation était belle à une époque et j'espère qu'elle le redeviendra. Si on venait me dire que je reste car la situation actuelle me convient, j'aurai envie de fouetter la personne avec des orties fraîches. (Si elle ne se sauve pas assez vite, après tout, c'est qu'elle aime ça)
Tout ça pour dire qu'avec deux femmes monogames, ça ne sera pas facile, et qu'il faut absolument écouter leurs ressentis pour éviter de faire monter la jalousie, l'insécurité, la peur de l'abandon.
Discussion : Des limites ingérables

Juliejonquille
le dimanche 04 décembre 2016 à 20h06
bonheur
Ce qui convient à certain-e-s, est destructeur pour d'autres. Prendre une décision a à mon sens un caractère définitif à s'y tenir (ou alors la décision a été mal prise)
Oui, et mon couple d'avant est mort, ce que je redoutais plus que tout. Mais ce n'est pas la fin de tout et c'est une découverte pour moi.
J'espère qu'on comprend bien que ce n'est pas ce que je souhaite à quiconque.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.