Amoureux de deux femmes exclusives
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OKYouWin
le lundi 08 mai 2017 à 15h27
J'aimerai savoir si certains d'entre vous on vécut une expérience similaire et ce qu'ils ont fait dans une telle situation?
En couple depuis 27 ans, je partage ma vie avec une seconde femme depuis 5 ans. Il n'y a aucun secret et mes deux amours savent exactement l'existence de l'une et de l'autre, mais aucune des deux n'a jamais parlé à l'autre, on cloisonne les deux vies.
Chacune, de manière implicite, me met la pression pour que je lui sois exclusivement réservé - elles n'acceptent pas, mais tolèrent mon polyamour.
J'ai d'abord longtemps culpabilisé en pensant devoir faire un choix et j'ai cherché en suivant une psychothérapie qui j'aimais vraiment. Au final, je dois bien admettre que j'aime ces deux femmes. Ce sont deux amours très différents et qui me sont vitaux. Je ne peux quitter ni l'une ni l'autre. Mon psychologue, pourtant chevronné, ne semble pas admettre que l'on puisse aimer véritablement et être amoureux de deux personnes à la fois.
Au niveau logistique, j'essaie de partager mon temps entre ma femme légitime et les enfants, et l'autre partie de ma vie avec mon deuxième amour. Les enfants ne sont pas au courant de notre situation.
Finalement, il m'est toujours aussi culpabilisant de devoir me mettre d'accord avec mes partenaires sur mon agenda, comme si j'avais peur de faire du mal à l'une ou l'autre, et je me sens en permanence tiraillé par le désir ou la frustration d'être ou en pas être avec l'autre.
J'aimerai savoir si vous avez vécu une situation similaire et votre retour d'expérience.
JF
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kill-your-idols
le lundi 08 mai 2017 à 16h55
Bienvenu! :-)
En premier lieu, il faut laisser tomber les psychologues. En moyenne, quand on sort on est plus malade de quand on y rentre.
Et puis, il faut savoir que la culpabilité est l'arme que tes deux femmes utilisent pour t'obliger à choisir. C'est leur problème, pas le tien!
Donc, il faut continuer comme ça: gérer l'agenda, voir les deux femmes en alternance, et ne pas trop se prendre la tête si elles essaient de te culpabiliser.
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OKYouWin
le lundi 08 mai 2017 à 23h08
Merci pour cette réponse.
Mes deux amours, chacune à leur tour, m'ont menacé de me quitter et cela me rendait malade, mais à chaque fois, elles ne l'ont jamais fait. Elles restent en effet.
Le plus difficile est de gérer son agenda et comme dans mon cas, vivre à deux adresses.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
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kill-your-idols
le lundi 08 mai 2017 à 23h26
oui, tout à fait! Et encore plus, le fait de devoir renoncer à toi de temps à autre augmente les chances qui elles restent avec toi!
pour expliquer en détail: le manque et le désir vont en accord: si une personne est trop disponible, le désir n'a pas le temps de s'accumuler. S'il faut attendre avant de voir un amoureux, le désir s'accumule et au moment où on se retrouve, il est à son maximum. Mais au même temps, on est frustré car on doit attendre!
Pour vivre à deux adresses tout dépend de la distance entre les deux. De ma part, j'ai aussi deux adresses: mon domicile, et celui de ma compagne. Entre deux, il y a environ 40 minutes de route, et mon travail est exactement à moitié entre les deux adresses. Je change d'adresse environ 2 fois par semaine et j'arrive bien à jongler. (le plus difficiles sont les lessives, et le fait d'avoir oublié un truc dans une adresse quand je suis dans l'autre).
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bonheur
le mardi 09 mai 2017 à 10h09
Je ne suis pas du tout dans cette situation. Donc, je ne peux répondre qu'à une chose... laisse tomber ton psy. Travaille sur toi et sache que tu n'imposes rien. Concrètement, si elles avaient été si mal que cela dans leurs situations, elles auraient mis fin à tout ça d'elle-même.
Je nuancerai la disponibilité et le désir. On peut se voir quotidiennement et être en phase amoureuse. Merci toutefois Kill de rappeler que quand on fait attendre, ou que l'on indique faire preuve d'enthousiasme à une prochaine visite que l'on annule ensuite, on créé de la frustration. Ce type de ressenti est une arme à double tranchant. Après, il y a éloigné et éloigné. Quand aux agendas, tout dépend de la vie sociale autre et des aléas professionnels des un-e-s et des autres.
Des études ont montré que l'humain n'est pas fait pour vivre à deux sur la durée et que nous sommes "volages". Après, comme indiqué dans le livre bienheureuse infidélité, certaines personnes savent être polyfidèle naturellement. Ca leur correspond et ne peuvent vivre autrement. Tu devrais de documenter en terme de développement personnel et être toi. Lire des ouvrages écrits par plusieurs professionnels de la psychologie et prendre ce qui résonne, ce qui fait écho en toi. Je trouve cela plus judicieux que de se faire retourner le crâne par une seule personne qui n'est pas neutre. A ce sujet, deux petits livres géniaux : "la psychologie peut-elle vraiment vous aider ?" de YA Thalmann et "le psy de poche - nous disposons tous des ressources nécessaires pour donner un sens à notre existence" de Susanna Mc Mahon
Il existe de nombreuses références sur la culpabilité. Il existe de nombreuses référence sur l'amour....
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
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Bicarbonate (invité)
le mardi 09 mai 2017 à 11h26
Un peu facile de dire qu'il n'impose rien, que les Psy ne servent à rien, que ces femmes sont seules responsables de leur mal-être.
Un poly doit donc faire abstraction des ressentis des autres? Mais ou est l'amour de l'autre dans cette situation?
A lire certains poly amoureux, il faut vivre pour soi et laisser le ou les conjoints dans leur tourmente.
Quand l'amour devient une source de souffrances, pourquoi doit on accepter?
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Bicarbonate (invité)
le mardi 09 mai 2017 à 11h26
Un peu facile de dire qu'il n'impose rien, que les Psy ne servent à rien, que ces femmes sont seules responsables de leur mal-être.
Un poly doit donc faire abstraction des ressentis des autres? Mais ou est l'amour de l'autre dans cette situation?
A lire certains poly amoureux, il faut vivre pour soi et laisser le ou les conjoints dans leur tourmente.
Quand l'amour devient une source de souffrances, pourquoi doit on accepter?
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Lavinia
le mardi 09 mai 2017 à 11h45
Ni bonheur ni les autres n'ont dit que JFE ne devrait pas se préoccuper des sentiments de ses deux amours, mais qu'il ne leur imposait rien. Si une situation sentimentale fait trop souffrir, on est toujours libre de partir. Certes avec plus de difficultés, de complications, dans le cas de son épouse, mais c'est toujours possible. JFE dit aimer ces deux femmes, et ne pas pouvoir choisir. Le pousser à choisir en pratiquant le chantage affectif,n'est pas plus éthique (je me place du point de vue d'une personne monogame, enfin j'essaie) que d'entretenir deux relations en toute transparence. Après, je ne minimise pas la douleur que peuvent ressentir ces deux femmes. Simplement, elles sont aussi libres de partir que JFE est libre d'aimer plusieurs personnes à la fois.
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bonheur
le mardi 09 mai 2017 à 11h56
Merci Lavinia pour ces précisions parfaitement exactes.
D'autre part, si Bicarbonate m'avait lu attentivement, il aurait constater que je n'indique pas que les psy ne servent à rien. J'ai lu ces dernières années presque 70 ouvrages et quasiment tous écrits par des psy. Je dis simplement que JFE, ne trouvant pas de réponses auprès d'un psy, celui-ci devrait chercher auprès d'une multitude d'opinions différentes.
Aussi, le rôle d'un psy est-il de conclure que l'humain ne peut aimer plusieurs personnes à la fois ? N'est-ce pas quelque peu impérieux et réducteur ? Pour moi, un psy doit aider une personne à se découvrir pour être en adéquation avec elle-même et seulement alors vivre suivant ce qui lui convient. Chaque humain est unique et c'est notre unicité que l'on se doit de trouver. Ensuite, le bonheur s'installe de lui-même. Nos choix sonnent comme des évidences.
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bonheur
le mardi 09 mai 2017 à 12h28
Bicarbonate
Quand l'amour devient une source de souffrances, pourquoi doit on accepter?
Euh, personne ne dit que l'on doit accepter l'inacceptable ! Personnellement je n'ai jamais "retenu" personne et j'ai toujours rompu si je vivais mal la situation. Ce qui est impossible à vivre, ne doit pas perdurer. Il faut toujours s'extraire d'un vécu qui nous détruit.
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kill-your-idols
le mardi 09 mai 2017 à 13h15
Bicarbonate
Quand l'amour devient une source de souffrances, pourquoi doit on accepter?
À ce sujet, il y a un point importante, la différence entre les mots et les actes.
Si je me plains d'une relation qui ne me convient pas, et après 3 mois je m'en vais, ça vaut dire que la relation ne me convient vraiment pas. Avec les actes, je confirme mes mots.
Si je me plains d'une relation qui ne me convient pas, mais je trouve toutes les excuses pour ne pas partir, alors ça veut dire que la relation me convient parfaitement, et me plaindre fait partie du jeu.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
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Juliejonquille
le mardi 09 mai 2017 à 23h14
Imaginons ce que peut ressentir la première femme, en couple depuis 27 ans, avec deux enfants, l'intendance sans doute à gérer quand monsieur part seul vers sa deuxième amie...
Allez lui dire ; "non, mais la situation te convient, tu serais partie au bout de 3 mois, si ça ne te plaisait pas au fond. Tu aimes râler, petite coquine, va !"
Surtout qu'elle doit savoir que l'autre femme n'est pas poly et veut accaparer le père de ses enfants... N'étant pas poly, elle n'a même pas la consolation d'avoir des amoureux pour lui remonter le moral.
En couple exclusif depuis 27 ans, c'est énorme et pas évident même d'imaginer vivre une autre relation.
En solo-poly, sans enfant, autonome, entourés de possible, on a beau jeu de dire "Moi, si une relation ne me convient pas au bout de 3 mois, je pars !"
Tout le monde ne raisonne pas comme ça, tout le monde n'a pas cette liberté, surtout les monogames, surtout les femmes avec 27 ans de couple et deux enfants sur le dos.
Et là, les deux filles sont des monogames. Elles tolèrent, c'est déjà énorme et pas le cas de tous les couples mono-poly du forum.
A mon opinion, dire qu'elles font leur comédie mais qu'en fait la situation leur convient, c'est un peu projeter nos rêves poly bisounours.
Je trouve ça inhumain de dire à un gars : "tes nanas disent qu'elles sont malheureuses ? Ecoute pas, ce qui compte, c'est qu'elles restent"
Plein de femmes battues, restent. On sait qu'en couple, certaines personnes vont plus loin que leurs limites, sont vulnérables, dépendantes et restent.
C'est sûrement pathologique, mais voilà, ça existe. Surtout chez les monogames qui ont une espèce de foi dans l'amour et leur histoire d'amour. Baisser les bras, c'est salir leur histoire depuis le début, bafouer leur croyance dans l'Âmour qui dure toujours. Souvent ils préfèrent souffrir que renoncer.
Je pense à certains monos qui sont venu(e)s témoigner avec beaucoup de sincérité des souffrances qu'ils ont ressenties en essayant d'accepter le polyamour de leur conjoint.
Pour moi, être poly c'est aussi la bienveillance, communiquer beaucoup, écouter... Etre heureux en relation poly, ce n'est pas possible si l'autre, au bout du V, de la constellation, ne l'est pas aussi. C'est donc bigrement difficile.
Je suis actuellement dans une relation poly et l'autre relation va mal. Indirectement, ça se répercute sur notre relation (en temps notamment).
La relation actuelle ne me convient pas mais j'attends (depuis plus que 3 mois) que l'on quitte la zone de turbulence parce que la relation était belle à une époque et j'espère qu'elle le redeviendra. Si on venait me dire que je reste car la situation actuelle me convient, j'aurai envie de fouetter la personne avec des orties fraîches. (Si elle ne se sauve pas assez vite, après tout, c'est qu'elle aime ça)
Tout ça pour dire qu'avec deux femmes monogames, ça ne sera pas facile, et qu'il faut absolument écouter leurs ressentis pour éviter de faire monter la jalousie, l'insécurité, la peur de l'abandon.
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Diomedea
le mercredi 10 mai 2017 à 00h33
Merci beaucoup pour l'analyse et l'humanité de ta réponse, Juliejonquille, un vrai plaisir à lire. :-)
PS "Petite particularité, je suis "face-blind", ce n'est pas facile pour moi de reconnaître les visages sans utiliser des méthode pour compenser."
Je fais pareillement partie du club 'Prosopagnosie' - sujet fascinant, assez mal connu et qui peut avoir des effets surprenants concernant l'appréciation d'autrui, donc sur les amours que nous vivons....
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bonheur
le mercredi 10 mai 2017 à 07h25
Petit rappel de lecture, ça fait pas 3 mois mais 5 ans, pour JFE que la situation dure. Autrement dit, il les quitte toutes les deux et il refait sa vie à lui, comme ça tout le monde est heureux. Si c'était aussi simple et aussi réducteur que ça, il l'aurait déjà fait.
Ici, c'est JFE qui demande conseils, pas ces deux femmes. Et je maintiens, si elle restent, c'est qu'elles en font le choix. Au bout de 3 mois en effet, je n'indiquerai jamais ce que j'ai indiqué... au bout de 5 ans, la donne change, je trouve.
Ne pas se mettre sur le dos ce qui ne nous appartient pas. Enormément de couples divorcent et personne n'en meurt. Donc aussi, conseil pour JFE, puisque que tu es monstre, divorce... (ce n'est pas opinion, juste ce que l'on m'oblige à indiquer). Et puis, mon mari, pauvre mono qui se "sacrifie" depuis 10 ans, ben faut que je divorce aussi pendant qu'on y est. Par contre, lui, en effet, il s'accommode bien de la situation, ça c'est con !
Stop, arrêtons de blâmer ceux-celles qui ne savent pas prendre leurs vies en main et de faire passer les autres pour des bourreaux. Ca aussi c'est inhumain.
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Juliejonquille
le mercredi 10 mai 2017 à 09h14
bonheur
Stop, arrêtons de blâmer ceux-celles qui ne savent pas prendre leurs vies en main et de faire passer les autres pour des bourreaux. Ca aussi c'est inhumain.
Oui, ils sont pénibles ces gens... mais ils existent. Et il y en a plus que de poly malheureusement. C'est juste ce que je voulais pointer.
Bonheur
Et puis, mon mari, pauvre mono qui se "sacrifie" depuis 10 ans, ben faut que je divorce aussi pendant qu'on y est. Par contre, lui, en effet, il s'accommode bien de la situation, ça c'est con !
Je pense que tu as la chance que vos visions soient compatibles. Il ne se sent pas menacé par ta polyaffectivité. Certains hommes même monos ne sont pas gênés tant que ça reste non-sexuel et qu'ils gardent l'exclusivité sur le plan sexuel.
Tu peux donc vivre une relation poly saine et harmonieuse. Bravo à tous les deux d'avoir trouvé l'équilibre.
La situation dure depuis 5 ans pour JFE et les deux femmes mono tirent toujours sur les deux extrémités du V pour le récupérer.
Celle qui est en couple depuis 27 ans peut considérer que 5 ans, ce n'est pas beaucoup sur le temps total de relation.
La nouvelle relation se dit peut-être qu'elle l'aura à l'usure et que l'ancienne avec les enfants ne fait pas le poids (logique mono). Peut-être qu'elle rêve aussi d'avoir des enfants un jour.
Ce n'est pas une position confortable pour JFE, j'imagine qu'il aspire à ce qu'un jour les relations se pacifient.
A moins qu'il joue de la concurrence entre les deux femmes pour asseoir son pouvoir de coq. Ce genre de relation et de jeux de pouvoirs existe aussi.
Les deux femmes peuvent aussi avoir le raisonnement mono et mesquin suivant "si j'abandonne, l'autre le récupère, l'autre aura gagné."
Ce serait bien de se mettre un jour tous les trois autour d'une table de café et de parler de leur avenir commun, du bonheur qu'ils peuvent vivre tous les trois. Peut-être aller ensemble à des cafés poly pour avoir un lieu de parole.
Et pour info, le divorce n'est pas une solution facilement envisageable pour plein de gens. Certains font des dépressions même encore de nos jours en 2017.
Notre perception n'est pas universelle, ce qui nous semble évident ne l'est pas pour une autre personne avec un autre vécu, une autre éducation.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
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OKYouWin
le mercredi 10 mai 2017 à 13h18
Merci à tous vos messages. J'avoue que cela aide de pouvoir partager ainsi. Pendant longtemps j'ai vécu à cache-cache me croyant un malade de l'infidélité. Puis il y a dix ans, j'ai désiré vivre dans la vérité sans rien savoir du polyamour. J'ai longtemps cru que j'étais psychologiquement malade de ne pouvoir aimer exclusivement. Pour la plupart des psychologues, et encore la dernière que j'ai consultée, on ne peut être amoureux qu'une d'une seule personne à la fois. Cela m'a tellement bouleversé que j'ai décidé d'une plus jamais consulter cette psy, car je l'avoue, je ne suis pas exclusif en amour et que je crois qu’elle manque d’ouverture d’esprit sur la complexité de l’âme humain.
En ce qui concerne mes deux amours, ma femme vit dans une sorte de déni et le refus de donner une place à l'existence de mon deuxième amour. Il m’a fallu lui répéter plusieurs fois et pendant longtemps pour qu’elle comprenne que ma « maitresse » comme elle aime à la nommer, est mon deuxième amour. Ce n’était pas la première fois, puisqu’il y a dix ans, j’avais déjà eu une histoire d’amour que je lui avais annoncé, mais j’avais mis un terme à cette histoire qui m’a couté quatre ans de tristesse pour m’en remettre. Je lui ai proposé toutes les options: m’accepter tel que je suis avec mon deuxième amour, continuer à vivre ensemble mais chambre à part, se séparer sans divorcer, ou divorcer. Au final, après une période de turbulence durant laquelle j'ai déprimé douloureusement, elle a fini par décider de tolérer ma vie sans toutefois l'accepter. C'est là une subtilité toujours aussi culpabilisante.
Mon deuxième amour ne me demande pas de quitter ma femme, mais me réclame toutefois l'exclusivité sexuelle. A ce jeu là, je dois en permanence être ferme et garder le cap de qui je suis et ce que je souhaite. Ce n'est pas facile et parfois cruel. Quand on aime l'autre, on souhaite son bonheur et non de le faire souffrir.
Mon rêve serait bien-sûr que ces deux femmes puissent accepter de me partager. Chacune serait libre d'être ou non exclusive, mais qu'elle puissent au moins accepter le fait que je les aime toutes les deux, différents, mais avec tout autant d'intensité.
J'ai longtemps essayé de choisir entre les deux. On m'a tant de fois dit que c'était idiot de foutre en l'air un mariage de 27 ans avec des enfants et les biens que nous avons en commun. Mais c'est impossible de choisir. Je suis incapable de dire à l'une je te quitte pour l'autre et vice versa. Aucun de ces deux amours n'est comparable.
L'autre solution à laquelle j'avais songé était de quitter mes deux amours. Au final, cela ne les aurait pas rendu moins malheureuses, puisqu'elles disent m'aimer, ni moi plus heureux.
Aujourd’hui je vis au présent. Je prends ce que la vie me donne et je garde le cap. Je suis un grand romantique non exclusif et j’aime deux femmes, si différentes et pourtant si extraordinaires. Quitter l’autre pour voir l’autre est toujours un sentiment de déchirement et de joie. La difficulté est de ne pouvoir en parler à mon entourage trop conventionnelle, et aussi de devoir cacher cela à mes enfants. La vie serait évidemment plus pépère si j’étais monogame, mais tellement plus mortellement ennuyeuse. Si tout le monde acceptait la réalité de ma vie ce serait pourtant si simple.
Merci à toutes vos contributions. Si vous avez d’autres conseils, ce serait avec plaisir.
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bonheur
le mercredi 10 mai 2017 à 13h53
C'"est curieux, je viens d'écrire assez longuement ici et mon post a disparu comme par enchantement :-/
Je ne recommence pas, tant pis. Certainement ce n'était pas "important"
Quitter les deux permettraient de refaire sa vie, suivant qui tu es, tel que tu te découvres désormais. Quant à elles, pourquoi attendraient elles autre chose que ton amour. Toi, tu serais libre, enfin, si je puis dire. Elles pourraient revivre, avec ou sans toi, mais serait soulagée de la situation (ou alors, elles la vivent bien).
Un divorce qui se passe mal est un couple basé sur le donnant, donnant. Le divorce qui se passe mal est basé sur les reproches. Comme dit la chanson "tu n'as qu'à dire que je n'ai jamais su t'aimer". Autant endossé l'intégralité de la situation puisque de toute façon, ça nous retombera dessus, nous les vilains poly hors normes.
D'ailleurs, l'épouse de JFE, est-elle si en insécurité que cela ? Fermé les yeux est une attitude comme une autre. Son autre amoureuse, savait qu'il était marié, et lui a t il promis de divorcer ? Non, si je comprends bien. JFE joue la carte de la franchise et n'oblige personne. Cette situation peut donc perdurer éternellement.
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bonheur
le mercredi 10 mai 2017 à 13h57
Juliejonquille : je suis monosexuelle parce que je vivrais très très mal une polysexualité, non pour mon mari (bien que ça puisse certainement lui convenir). S'il voulait divorcer il l'aurait déjà fait. Quand à ma sexualité, j'ai peur que ma santé la réduise de toute façon au quasi néant... et mon mari demeure avec moi.