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Discussion : Je recherche un soutien pour nous sortir de cet isolement qui est en train de nous engloutir

Siestacorta
le mardi 10 février 2015 à 21h31
Désolé, lalila, les réponses que tu as ici ne sont peut-être pas très encourageantes.
Il faut savoir que de mon côté, je peux me montrer très chiant sur la question de "prendre ses responsabilités et pas râler quand on souhaite quelque chose qui n'est pas possible (demander qu'un partenaire ne réagisse pas à l'amour qu'il ressent pour un tiers, ou demander à un exclusif d'être heureux quand il ne peut pas l'être avec nos amours)", et une partie des autres n'ont pas le parti-pris poly qui correspond à l'écho favorable que tu cherches.
Donc, ce que je peux te dire, c'est que même si ton partenaire souffre à cause de la situation, ça ne signifie ni que tu es quelqu'un de mauvais qui fait du mal, ni que tu te complais à lui faire mal, ni qu'aimer ailleurs, c'est Mal.
Sa souffrance, c'est pas un faute de ta part. Aimer, en mono ou en poly, n'est pas une question de justice.
Par contre, faire des choix qui font du bien ou contraignent le moins l'autre ou lui évitent le plus de mal, oui, à terme, une fois qu'on s'est posé la question de notre intérêt et de celui du partenaire, le choix éthique à faire, celui qu'on peut faire sans remords, est possible à déterminer (pour un mono ou pour un poly).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Je recherche un soutien pour nous sortir de cet isolement qui est en train de nous engloutir

Siestacorta
le mardi 10 février 2015 à 21h15
lalila
ce que j'aimerais c'est déjà trouver les mots pour amener T à plus d'introspection pour sortir d'un raisonnement "primaire" (...) comment ouvrir cette première porte de réflexion interne ?
Il n'y a pas vraiment de mots et de raisonnements qui soient efficaces, au sens où ils pourraient marcher pour une grande partie des monos confrontés à la situation.
Parce que tout le monde n'a pas la même façon d'être jaloux. Les besoins et les craintes qu'il y a derrière "je suis jaloux", ça dépend vraiment de chacun.
C'est à dire que "je suis jaloux", ça ne veut pas dire la même chose pour quelqu'un qui est capable de faire une scène à un partenaire juste parce qu'il a regardé à côté et pour quelqu'un qui veut bien "ok tu peux avoir des aventures mais pas de sentiments", ni pour un qui flippe d'être rejeté et un qui a besoin d'un complément humain pour vivre et craindrait l'esseulement.
Du coup, "je suis jaloux", ça peut vouloir dire beaucoup de choses différentes, et sur son propre caractère. Ca demande développement.
Par contre, et là aussi aviatha a raison, il peut parfaitement être en accord avec lui-même en étant exclusif, son ressenti de départ est peut-être ce qui le définit le mieux.
Ca fait deux paris qui s'opposent : le tiens, que l'amour qu'il te porte soit plus important pour définir sa relation à toi que son besoin d'exclusivité, et le sien, que ton besoin de vivre autre chose soit moins important pour définir ce que tu veux que ton amour pour lui.
Oui, le problème, c'est que le plus souvent, tout ça semble tout aussi important. Il faut du coup faire des choix raisonnés quand nos tripes nous intiment des choix passionnels.
A chacun de parier sur les chances qu'il a de bien vivre ensuite.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : [Paris] Goûter poly

Siestacorta
le mardi 10 février 2015 à 18h29
On vous a pas dit, mais ce goûter poly était excellent.
yavait plein plein de mondes, plein de nouvelles têtes, que j'espère que chacun s'est senti bien, et bien accueilli.
Prochain café, le 24/02, prochain goûter, le DIMANCHE 15 mars.
Discussion : Café-Poly à Poitiers : la transparence
Discussion : Café Polille 18 février 2015 20h à Lille (59)

Siestacorta
le lundi 09 février 2015 à 11h26
Je refais monter le fil, la date lilloise approche, sur l'équivalent FB il y a déjà un groupe d'inscrits grandissant.
Discussion : Polyamour à distance

Siestacorta
le dimanche 08 février 2015 à 11h26
Oui, pour une part.
Dans cette idée pessimiste, on ressent de l'amour parce que notre ego est dans une phase d'expansion, et que ce dont on est amoureux en pratique, c'est pas de l'autre, mais d'un reflet dans la façon dont la personne nous manifeste notre amour. Mais ce serait au mieux un reflet ressemblant, au pire notre ivresse qui nous le fait voir, et pas "l'Hamour", bien commun pour les deux, phénomène qui dépasserait les ressorts égoïstes. Non, on n'est que soi, mais à un beau moment.
Je le redis, c'est que dans mes mauvais jour ; je sais aussi ce qu'il y a de bon en amour comme expérience et soucis de l'autre.
C'est juste qu'à l'écrit, à distance, mon temps d'implication solitaire peut me faire craindre plus ce risque d'ego trip en mirroir.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour tout seul ?

Siestacorta
le samedi 07 février 2015 à 23h24
Quelo
le besoin de sécurité du partenaire est aussi valide que le besoin de liberté du polyamoureux
d'autant que pour un poly, cette promesse de liberté EST une sécurité, bien souvent.
Je trouve ça super sécurisant d'avoir un partenaire confiant en moi et en lui au point de m'offrir ces possibilités là, alors que quelqu'un qui n'en est pas capable m'insécurise : il pose une éxigence à laquelle je peux répondre, peut-être, au présent, mais pas forcément à long terme, il se montre dépendant de ce que je lui apporte, quand je peine parfois à faire les choses bien pour moi-même.
Je sais bien que du point de vu mono, au contraire, cette promesse mutuelle est sécurisante, mais je vois pas l'avenir et la sécurité comme ça...
Résultat, si tu m'offres une liberté, je vais nous sentir tellement plus stable que je vais pouvoir maintenir la relation plus solidement. Et elle dure plus que si on m'avait demandé d'être exclusif.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Polyamour à distance

Siestacorta
le samedi 07 février 2015 à 23h19
Non, c'est pas solipsiste à ce point.
L'amour de l'autre existe.
C'est juste que le réel des autres, même si je peux pas nier, je peux n'avoir que l'illusion qu'il corresponde vraiment à ce que je vis moi ; parce que dans le bien-être amoureux, cette illusion s'impose facilement (construite culturellement, bien vécue, répondant à des besoins très réels).
Discussion : Café-Poly à Poitiers : la transparence

Siestacorta
le samedi 07 février 2015 à 10h33
Et toi, non seulement tu reviens aux rendez-vous, mais tu modères le forum et y expose les bases régulièrement :-)
SI tu veux pas de l'étiquette, ça demande en effet que tu le dises souvent-souvent pour dire que c'est pas toi qui l'y a mise !
Discussion : Polyamour à distance

Siestacorta
le vendredi 06 février 2015 à 22h01
Vi mais je donnais la version plus égocentrée...
L'amour peut aussi être un fantasme solitaire (la fille qui te fait vibrer le coeur pendant des années alors qu'en réalité, ben vous vous êtes dit trois mots à tout casser).
Et on peut, quand on est levé du mauvais pied, ramener le partage à l'illusion d'une équivalence chez l'autre (en fait chacun agit en plus de regarder avec amour), à un effet mirroir : on croit regarder l'autre en train d'aimer, mais c'est notre interprétation , basée sur nos sentiments...
Chacun rêve l'autre, se sent confirmé à une réalité parce que l'autre agit, mais... c'est qu'un rêve, et le phénomène sensé vous relier n'est que deux projections croisées de deux individus totalement seuls au fond.
Oui, quand je te dis que c'est dans mes mauvais jours...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Polyamour à distance

Siestacorta
le vendredi 06 février 2015 à 19h07
Tcheloviekskinoapparatom
J'ai d'abord un petit problème sur l'idée que les "échéances concrètes" sont ce qui définit une relation. Pour moi à partir du moment où il y a interaction, il y a relation, au sens large, et si dans cette interaction il y a une dimension sexuelle et/ou sentimentale (ce qui peut se faire sans rencontre physique) alors il y a relation sexuelle et/ou sentimentale.
Bon, je joue un peu sur les mots, mais les échéances ou leur absence ou leur installation consciente dans un horizon fantasmatique "irréalisable", ça continue à définir la relation - à en être une condition.
Je dis pas que la relation à distance n'existerait pas sans la rencontre, hein ? Mais qu'elle se définit et se vit en fonction de cette question, quitte à ce que (prison, comme tu le suggères) la réponse ne puisse pas être la rencontre physique.
Ce qui me gênerait, c'est d'évacuer ça, en gardant un espoir impensé.
Après, si tu me pousses beaucoup, je suis capable, ans mes plus mauvais jours, de te répondre que la plupart des relations amoureuses sont plus essentiellement fantasmatiques que physiques, donc vaut mieux que j'intellectualise, là !
Discussion : Compte-rendu des cafés-poly de Poitiers

Siestacorta
le jeudi 05 février 2015 à 12h20
Dans un autre sens, hésite pas à parler du site dans les comments d'OVS.
Discussion : Café-Poly à Poitiers : la transparence

Siestacorta
le jeudi 05 février 2015 à 12h19
Oui. Au moins la moitié des gens à qui je parle (nouveaux, anciens, moi-mêmes confondus) me disent qu' "ils sont trop indépendants pour avoir une étiquette" et que "ils veulent pas être identifiés à une communauté".
Pis ils reviennent à d'autres rendez-vous :-)
Je ne soulignerai pas trop longtemps l'illusion nécessaire sur l'individualité, menfin.
Je t'ai posté ta prochaine date sur FB, sinon.
Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

Siestacorta
le mercredi 04 février 2015 à 21h06
(je vais double-poster, parce que deux discussions se rejoignent momentanément, je ne le ferai plus, et faites ce que je dis pas ce que je fais, ne me répondre que sur l'un des deux fils)
Je me répète, sur ce sujet, mais ce n'est pas parce que ça marche pas toujours et pas bien qu'on peut faire autrement qu'en passer par là.
Ce n'est pas facile de maintenir ses attentions et projets quand on est en pleine phase passionnelle avec un autre partenaire, tout comme ce n'est pas facile de se satisfaire des efforts d'un partenaire qui est en NRE avec un autre quand on attend en fait justement plus ; mais si on baisse les bras devant ça, si on se met pas à la hauteur de la relation à laquelle on dit tellement tenir, autant rompre plutôt que de ne faire que constater les failles d'une relation qu'on creuse aussi soi-même.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

Siestacorta
le mercredi 04 février 2015 à 21h05
(je vais double-poster, parce que deux discussions se rejoignent momentanément, je ne le ferai plus, et faites ce que je dis pas ce que je fais, ne me répondre que sur l'un des deux fils)
Je me répète, sur ce sujet, mais ce n'est pas parce que ça marche pas toujours et pas bien qu'on peut faire autrement qu'en passer par là.
Ce n'est pas facile de maintenir ses attentions et projets quand on est en pleine phase passionnelle avec un autre partenaire, tout comme ce n'est pas facile de se satisfaire des efforts d'un partenaire qui est en NRE avec un autre quand on attend en fait justement plus ; mais si on baisse les bras devant ça, si on se met pas à la hauteur de la relation à laquelle on dit tellement tenir, autant rompre plutôt que de ne faire que constater les failles d'une relation qu'on creuse aussi soi-même.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : [Paris] Goûter poly

Siestacorta
le mardi 03 février 2015 à 18h34
Dégringolade de poly sucrés en approche...
Invitez des gens, venez papoter et hésitez pas à reprendre un verre parce que la patronne assure avec nous :-)
Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

Siestacorta
le dimanche 01 février 2015 à 18h12
polpop
Oui mais elle se resume a quoi ces intentions ?
.
Ces attentions.
Je ne sais pas si la confusion est réelle ou pas, mais c'est très différent.
Il s'agit, essentiellement, de ne pas céder de terrain sur les gestes d'amours qu'on a envers le partenaire historique, de ne pas annuler ce qu'on projette de faire avec lui, de montrer l'amour qui continue avec quelques gestes romantiques supplémentaires, même si ce n'est pas fait pour être les mêmes feux d'artifice qu'un amour naissant.
Bien sûr, ça ne suffit pas à un partenaire frustré, envieux de la NRE. Mais inversement, sans ça, rien ne peut vraiment marcher. Donc autant en rappeler l'importance.
Pourquoi je te parle de solutions de mono : parce que, la façon dont tu considère comme "fatale", ou systématique, la façon dont le partenaire historique ressent cette époque, ça pousse à se dire "il faut conclure de cette souffrance qu'aimer son partenaire, c'est ne pas l'exposer à ça". Et ça, c'est une façon mono de penser, puisque ça ramène à ne pas tenir compte parellélement des bien-êtres qui pourront faire que çe marche. PAs seulement une façon mono, ceci-dit, tu as raison. Au fond, surtout une façon dépendante.
On doit faire avec une certaine dépendance, dans une relation, on est tous vulnérable à ce qui nous déplaira quand notre dose de l'autre nous paraitra menacée ou moindre.
Mais laisser l'autre nous montrer qu'il nous aime, ça ne suffit pas au début, mais ça sera ça qui fera tenir la relation ensuite, justement quand on aura repris assez d'autonomie pour ne pas voir que ce manque en nous.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ok, j'ai cerné le sentiment de Jalousie, mais c'est quoi cet autre sentiment que j'ai ?

Siestacorta
le dimanche 01 février 2015 à 13h06
C'est pas étonnant d'envier, quand même. C'est pas notre penchant le plus louable, mais ça se comprend.
Pour éviter ça, c'est le développement de tes satisfactions, fiertés, intra et extra-relation qui te feront moins sensibles aux bonheurs qui te sont pas réservés.
Fais toi du bien, vis des trucs qui te donne une image agréable et/ou valorisante de ce que tu es, soit attentif à sa façon de t'aimer, et montre toi encore plus aimant avec elle lorsque t'en as l'occasion...
Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

Siestacorta
le dimanche 01 février 2015 à 12h54
Polpolp, un petit détail près, le mari de Jezebel avait fait sa propre rencontre extra-conjugale, ses propres égoïsmes, sa propre NRE avant elle.
Alors qu'aurait dû faire Jezebel, attendre à Ithaque qu'Ulysse daigne revenir, le maudire et le jeter de sa vie quand elle l'aime encore, ou ne pouvait-elle pas chercher d'autres possiblités ?
Pourquoi ce serait la raison mono qui primerait "vous auriez pas dû essayer", quand le mono peut bien foirer aussi avec des solutions monos ? Pourquoi ne pas croire qu'on doit tenter ce qui nous fait du bien, et d'affronter plutôt les problèmes qui y sont liés que les problèmes de "commetoulmonde", certes, mais qui ne sont pas ceux qu'on veut ou peut résoudre ?
Et par contre, tu as raison, la chose que peut faire le poly en NRE, c'est consolider ses attentions envers un partenaire historique... Après, selon qu'il soit capable d'entendre ses attentions ou pas, ça change beaucoup la donne.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Compte-rendu du café poly du 27 janvier 2015 à La Cantada

Siestacorta
le samedi 31 janvier 2015 à 17h53
Merci Vaniel, comme toujours, bon boulot, bien écrit et montrant bien la diversité des idées discutées
Sur la relation à distance, j'avais aussi pointé l'importance des "échéances concrètes", c'est ça qui définit qu'on est dans une relation.
En gros, la relation à distance c'est : l'espace entre les moments où on se voit en vrai.
- donc définir quand. Même dans plus d'un an, quand on se voit. Comment ça sera possible. C'est un horizon. Il s'agit pas d'investir à fond en disant qu'on passera les meilleurs jours de sa vie à ce moment là ou rien... Mais ce bout là de relation classique, ces jours éphémères qu'on passera ensemble en vrai, c'est aussi la matière première du temps à distance (bien sûr, il y a des amours essentiellement platoniques par correspondance... Simone de Beauvoir, je crois, en a vécu un).
- se débarasser d'une attente trop "un jour on vivra ensemble" des échéances à long-terme, qui peut être le cadre accidenteur des relations à distance, et surtout dans le cadre mono.
Quand j'ai pris mon dernier tour de parole, j'avais pointé un truc un peu abstrait, mais qui me semble fort dans la relation à distance : ce genre de relation, ce qu'on investit dedans (combien de fois par jour, ce qu'on y dit) correspondrait plus à l'expression de notre pur libre arbitre qu'une relaiton où on se voit parce qu'on est ensemble et qu'on habite près. Effectivement, chaque fois qu'on est en contact dans une relation à distance, c'est qu'on a pris la décision de le faire.
Ca peut mettre, artificiellement, la barre des attentes super haut, parce que le jour où l'autre répond pas, ou quand on prend connaissance trop en décalé de choses qui n'étaient pas dites, la "responsabiltité" du correspondant est encore plus forte. Puisqu'il ne peut QUE faire exprès de communiquer avec nous (c'est pas forcé par habiter ensemble), il ne peut QUE faire exprès quand ça marche pas, pourrait-on imaginer.
Je crois qu'on devrait avoir conscience de ça, surtout dans un mode de vie poly où les évènements extérieurs peuvent être plus nombreux, par définition (mais comme évoqué dans le CR, ça peut aussi être une condition constructive, ça).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.