Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Polyamour à distance

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Siestacorta

le dimanche 08 février 2015 à 11h26

Oui, pour une part.
Dans cette idée pessimiste, on ressent de l'amour parce que notre ego est dans une phase d'expansion, et que ce dont on est amoureux en pratique, c'est pas de l'autre, mais d'un reflet dans la façon dont la personne nous manifeste notre amour. Mais ce serait au mieux un reflet ressemblant, au pire notre ivresse qui nous le fait voir, et pas "l'Hamour", bien commun pour les deux, phénomène qui dépasserait les ressorts égoïstes. Non, on n'est que soi, mais à un beau moment.

Je le redis, c'est que dans mes mauvais jour ; je sais aussi ce qu'il y a de bon en amour comme expérience et soucis de l'autre.
C'est juste qu'à l'écrit, à distance, mon temps d'implication solitaire peut me faire craindre plus ce risque d'ego trip en mirroir.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Polyamour tout seul ?

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Siestacorta

le samedi 07 février 2015 à 23h24

Quelo
le besoin de sécurité du partenaire est aussi valide que le besoin de liberté du polyamoureux

d'autant que pour un poly, cette promesse de liberté EST une sécurité, bien souvent.

Je trouve ça super sécurisant d'avoir un partenaire confiant en moi et en lui au point de m'offrir ces possibilités là, alors que quelqu'un qui n'en est pas capable m'insécurise : il pose une éxigence à laquelle je peux répondre, peut-être, au présent, mais pas forcément à long terme, il se montre dépendant de ce que je lui apporte, quand je peine parfois à faire les choses bien pour moi-même.

Je sais bien que du point de vu mono, au contraire, cette promesse mutuelle est sécurisante, mais je vois pas l'avenir et la sécurité comme ça...

Résultat, si tu m'offres une liberté, je vais nous sentir tellement plus stable que je vais pouvoir maintenir la relation plus solidement. Et elle dure plus que si on m'avait demandé d'être exclusif.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Polyamour à distance

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Siestacorta

le samedi 07 février 2015 à 23h19

Non, c'est pas solipsiste à ce point.
L'amour de l'autre existe.

C'est juste que le réel des autres, même si je peux pas nier, je peux n'avoir que l'illusion qu'il corresponde vraiment à ce que je vis moi ; parce que dans le bien-être amoureux, cette illusion s'impose facilement (construite culturellement, bien vécue, répondant à des besoins très réels).

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Discussion : Café-Poly à Poitiers : la transparence

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Siestacorta

le samedi 07 février 2015 à 10h33

Et toi, non seulement tu reviens aux rendez-vous, mais tu modères le forum et y expose les bases régulièrement :-)

SI tu veux pas de l'étiquette, ça demande en effet que tu le dises souvent-souvent pour dire que c'est pas toi qui l'y a mise !

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Discussion : Polyamour à distance

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Siestacorta

le vendredi 06 février 2015 à 22h01

Vi mais je donnais la version plus égocentrée...
L'amour peut aussi être un fantasme solitaire (la fille qui te fait vibrer le coeur pendant des années alors qu'en réalité, ben vous vous êtes dit trois mots à tout casser).
Et on peut, quand on est levé du mauvais pied, ramener le partage à l'illusion d'une équivalence chez l'autre (en fait chacun agit en plus de regarder avec amour), à un effet mirroir : on croit regarder l'autre en train d'aimer, mais c'est notre interprétation , basée sur nos sentiments...
Chacun rêve l'autre, se sent confirmé à une réalité parce que l'autre agit, mais... c'est qu'un rêve, et le phénomène sensé vous relier n'est que deux projections croisées de deux individus totalement seuls au fond.

Oui, quand je te dis que c'est dans mes mauvais jours...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Polyamour à distance

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Siestacorta

le vendredi 06 février 2015 à 19h07

Tcheloviekskinoapparatom
J'ai d'abord un petit problème sur l'idée que les "échéances concrètes" sont ce qui définit une relation. Pour moi à partir du moment où il y a interaction, il y a relation, au sens large, et si dans cette interaction il y a une dimension sexuelle et/ou sentimentale (ce qui peut se faire sans rencontre physique) alors il y a relation sexuelle et/ou sentimentale.

Bon, je joue un peu sur les mots, mais les échéances ou leur absence ou leur installation consciente dans un horizon fantasmatique "irréalisable", ça continue à définir la relation - à en être une condition.
Je dis pas que la relation à distance n'existerait pas sans la rencontre, hein ? Mais qu'elle se définit et se vit en fonction de cette question, quitte à ce que (prison, comme tu le suggères) la réponse ne puisse pas être la rencontre physique.
Ce qui me gênerait, c'est d'évacuer ça, en gardant un espoir impensé.
Après, si tu me pousses beaucoup, je suis capable, ans mes plus mauvais jours, de te répondre que la plupart des relations amoureuses sont plus essentiellement fantasmatiques que physiques, donc vaut mieux que j'intellectualise, là !

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Discussion : Compte-rendu des cafés-poly de Poitiers

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Siestacorta

le jeudi 05 février 2015 à 12h20

Dans un autre sens, hésite pas à parler du site dans les comments d'OVS.

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Discussion : Café-Poly à Poitiers : la transparence

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Siestacorta

le jeudi 05 février 2015 à 12h19

Oui. Au moins la moitié des gens à qui je parle (nouveaux, anciens, moi-mêmes confondus) me disent qu' "ils sont trop indépendants pour avoir une étiquette" et que "ils veulent pas être identifiés à une communauté".

Pis ils reviennent à d'autres rendez-vous :-)
Je ne soulignerai pas trop longtemps l'illusion nécessaire sur l'individualité, menfin.

Je t'ai posté ta prochaine date sur FB, sinon.

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Siestacorta

le mercredi 04 février 2015 à 21h06

(je vais double-poster, parce que deux discussions se rejoignent momentanément, je ne le ferai plus, et faites ce que je dis pas ce que je fais, ne me répondre que sur l'un des deux fils)

Je me répète, sur ce sujet, mais ce n'est pas parce que ça marche pas toujours et pas bien qu'on peut faire autrement qu'en passer par là.

Ce n'est pas facile de maintenir ses attentions et projets quand on est en pleine phase passionnelle avec un autre partenaire, tout comme ce n'est pas facile de se satisfaire des efforts d'un partenaire qui est en NRE avec un autre quand on attend en fait justement plus ; mais si on baisse les bras devant ça, si on se met pas à la hauteur de la relation à laquelle on dit tellement tenir, autant rompre plutôt que de ne faire que constater les failles d'une relation qu'on creuse aussi soi-même.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

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Siestacorta

le mercredi 04 février 2015 à 21h05

(je vais double-poster, parce que deux discussions se rejoignent momentanément, je ne le ferai plus, et faites ce que je dis pas ce que je fais, ne me répondre que sur l'un des deux fils)

Je me répète, sur ce sujet, mais ce n'est pas parce que ça marche pas toujours et pas bien qu'on peut faire autrement qu'en passer par là.

Ce n'est pas facile de maintenir ses attentions et projets quand on est en pleine phase passionnelle avec un autre partenaire, tout comme ce n'est pas facile de se satisfaire des efforts d'un partenaire qui est en NRE avec un autre quand on attend en fait justement plus ; mais si on baisse les bras devant ça, si on se met pas à la hauteur de la relation à laquelle on dit tellement tenir, autant rompre plutôt que de ne faire que constater les failles d'une relation qu'on creuse aussi soi-même.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le mardi 03 février 2015 à 18h34

Dégringolade de poly sucrés en approche...
Invitez des gens, venez papoter et hésitez pas à reprendre un verre parce que la patronne assure avec nous :-)

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Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

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Siestacorta

le dimanche 01 février 2015 à 18h12

polpop

Oui mais elle se resume a quoi ces intentions  ?
.

Ces attentions.
Je ne sais pas si la confusion est réelle ou pas, mais c'est très différent.
Il s'agit, essentiellement, de ne pas céder de terrain sur les gestes d'amours qu'on a envers le partenaire historique, de ne pas annuler ce qu'on projette de faire avec lui, de montrer l'amour qui continue avec quelques gestes romantiques supplémentaires, même si ce n'est pas fait pour être les mêmes feux d'artifice qu'un amour naissant.
Bien sûr, ça ne suffit pas à un partenaire frustré, envieux de la NRE. Mais inversement, sans ça, rien ne peut vraiment marcher. Donc autant en rappeler l'importance.

Pourquoi je te parle de solutions de mono : parce que, la façon dont tu considère comme "fatale", ou systématique, la façon dont le partenaire historique ressent cette époque, ça pousse à se dire "il faut conclure de cette souffrance qu'aimer son partenaire, c'est ne pas l'exposer à ça". Et ça, c'est une façon mono de penser, puisque ça ramène à ne pas tenir compte parellélement des bien-êtres qui pourront faire que çe marche. PAs seulement une façon mono, ceci-dit, tu as raison. Au fond, surtout une façon dépendante.
On doit faire avec une certaine dépendance, dans une relation, on est tous vulnérable à ce qui nous déplaira quand notre dose de l'autre nous paraitra menacée ou moindre.
Mais laisser l'autre nous montrer qu'il nous aime, ça ne suffit pas au début, mais ça sera ça qui fera tenir la relation ensuite, justement quand on aura repris assez d'autonomie pour ne pas voir que ce manque en nous.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Ok, j'ai cerné le sentiment de Jalousie, mais c'est quoi cet autre sentiment que j'ai ?

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Siestacorta

le dimanche 01 février 2015 à 13h06

C'est pas étonnant d'envier, quand même. C'est pas notre penchant le plus louable, mais ça se comprend.
Pour éviter ça, c'est le développement de tes satisfactions, fiertés, intra et extra-relation qui te feront moins sensibles aux bonheurs qui te sont pas réservés.

Fais toi du bien, vis des trucs qui te donne une image agréable et/ou valorisante de ce que tu es, soit attentif à sa façon de t'aimer, et montre toi encore plus aimant avec elle lorsque t'en as l'occasion...

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Discussion : Difficultés pour trouver son équilibre/place

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Siestacorta

le dimanche 01 février 2015 à 12h54

Polpolp, un petit détail près, le mari de Jezebel avait fait sa propre rencontre extra-conjugale, ses propres égoïsmes, sa propre NRE avant elle.

Alors qu'aurait dû faire Jezebel, attendre à Ithaque qu'Ulysse daigne revenir, le maudire et le jeter de sa vie quand elle l'aime encore, ou ne pouvait-elle pas chercher d'autres possiblités ?

Pourquoi ce serait la raison mono qui primerait "vous auriez pas dû essayer", quand le mono peut bien foirer aussi avec des solutions monos ? Pourquoi ne pas croire qu'on doit tenter ce qui nous fait du bien, et d'affronter plutôt les problèmes qui y sont liés que les problèmes de "commetoulmonde", certes, mais qui ne sont pas ceux qu'on veut ou peut résoudre ?

Et par contre, tu as raison, la chose que peut faire le poly en NRE, c'est consolider ses attentions envers un partenaire historique... Après, selon qu'il soit capable d'entendre ses attentions ou pas, ça change beaucoup la donne.

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Discussion : Compte-rendu du café poly du 27 janvier 2015 à La Cantada

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Siestacorta

le samedi 31 janvier 2015 à 17h53

Merci Vaniel, comme toujours, bon boulot, bien écrit et montrant bien la diversité des idées discutées

Sur la relation à distance, j'avais aussi pointé l'importance des "échéances concrètes", c'est ça qui définit qu'on est dans une relation.
En gros, la relation à distance c'est : l'espace entre les moments où on se voit en vrai.
- donc définir quand. Même dans plus d'un an, quand on se voit. Comment ça sera possible. C'est un horizon. Il s'agit pas d'investir à fond en disant qu'on passera les meilleurs jours de sa vie à ce moment là ou rien... Mais ce bout là de relation classique, ces jours éphémères qu'on passera ensemble en vrai, c'est aussi la matière première du temps à distance (bien sûr, il y a des amours essentiellement platoniques par correspondance... Simone de Beauvoir, je crois, en a vécu un).
- se débarasser d'une attente trop "un jour on vivra ensemble" des échéances à long-terme, qui peut être le cadre accidenteur des relations à distance, et surtout dans le cadre mono.

Quand j'ai pris mon dernier tour de parole, j'avais pointé un truc un peu abstrait, mais qui me semble fort dans la relation à distance : ce genre de relation, ce qu'on investit dedans (combien de fois par jour, ce qu'on y dit) correspondrait plus à l'expression de notre pur libre arbitre qu'une relaiton où on se voit parce qu'on est ensemble et qu'on habite près. Effectivement, chaque fois qu'on est en contact dans une relation à distance, c'est qu'on a pris la décision de le faire.

Ca peut mettre, artificiellement, la barre des attentes super haut, parce que le jour où l'autre répond pas, ou quand on prend connaissance trop en décalé de choses qui n'étaient pas dites, la "responsabiltité" du correspondant est encore plus forte. Puisqu'il ne peut QUE faire exprès de communiquer avec nous (c'est pas forcé par habiter ensemble), il ne peut QUE faire exprès quand ça marche pas, pourrait-on imaginer.
Je crois qu'on devrait avoir conscience de ça, surtout dans un mode de vie poly où les évènements extérieurs peuvent être plus nombreux, par définition (mais comme évoqué dans le CR, ça peut aussi être une condition constructive, ça).

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Discussion : Monogame de tout poly unissez vous

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Siestacorta

le samedi 31 janvier 2015 à 01h15

parallele
je m'étais trop rapidement imaginé que le monde du polyamour faisait cohabiter poly et mono. Grave erreur que je constate en vous lisant.

C'est pas qu'on essaie pas, hein.
Mais le monopoly est vraiment un jeu plus compliqué que dans nos souvenirs d'enfants, pour tout le monde. Et les efforts peuvent être douloureusement infructueux des deux côtés.
La cohabitation ratée... ici tu ne liras pas de poly qui la regrettent, puisque par définition, ils seraient revenus au mode mono. Ils n'auraient plus besoin de nos échanges. Les polytolérants, souvent, non plus. Et de monos, tu liras parfois plus des constats amers qu'une boite à outils.
Du coup, d'outils pratiques, tu en verras sans doute plus de la part de poly, et comment pourrais-tu les trouver légitime, eux qui sont de l'Autre Côté, ils sont d'une autre espèce animale, ils ne peuvent pas comprendre ce que tu ressens, c'est sûr !

Evidemment, ça crée un biais de ce que tu peux trouver ici.

Pourquoi ta poly est avec deux monos... ben soit elle est très confiante, soit elle est dans un moment poly avant de redevenir mono (l'un de vous deux est Le Bon et a de meilleures raisons/ chances que l'autre de la mériter, c'est évident !), soit, comme beaucoup de poly avant elles, elle tente de vivre son amour en fonction de ses rencontres et pas des pedigree de ses amoureux... Et statistiquement, même en fréquentant un peu les lieux de parole poly, elle a plus de chance de rencontrer des monos dans sa vie.

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Discussion : Monogame de tout poly unissez vous

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Siestacorta

le vendredi 30 janvier 2015 à 12h11

aimerplusieurshommes

Quant au sentiment de minorité des monos dans un café poly... Evidemment  ! En général, les réunions de n'importe quel courant de pensée regroupent des gens qui partagent ce mode de pensée. (...) Il n'y a qu'aux matches de foot qu'on trouve des partisans de chaque équipe... et généralement ils se foutent sur la gueule à la sortie  !

<3

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Discussion : Monogame de tout poly unissez vous

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Siestacorta

le vendredi 30 janvier 2015 à 11h54

Juliejonquille


C'est sûr que dans une situation de mono-poly , cela doit être difficile d'écouter des poly épanouis ou triomphants.

Oui, il y en a, et ça peut aussi être un problème entre poly, d'ailleurs, puisqu'il peut y avoir un concours plus ou moins conscient de performances d'openitude et de sexytude, et si t'es pas in t'es out.

Mais... Une grande partie des témoignages poly, lu ou entendus c'est pas "j'y arrive et c'est tout simple et évident comme l'eau fraîche", c'est plus "je travaille là-dessus".

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Discussion : Monogame de tout poly unissez vous

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Siestacorta

le vendredi 30 janvier 2015 à 11h38

Ceci dit, bien que sur ce forum les questions que tu poses à la fin reviennent souvent, on t'a pas ou peu répondu à toi...

Objectivement avec le reste du contenu du post, tu l'as un peu cherché, mais désolé de passer à côté, sincèrement.

parallele
une relation peut elle résister à long terme sans que l'un ou l'autre ne change ? Ou la seule façon pour un monogame de bien vivre cette situation est de franchir le pas, si bien sûr il en est capable, du polyamour.

Si cette relation est possible sans que l'un ou l'autre ne change, comment fait on pour résister à la jalousie qui régulièrement vous grignote les neurones et a la fâcheuse tendance de blanchir vos nuits ?

Non, c'est pas obligatoire de devenir poly pour rester avec un poly. Il y a des polycompatibles qui vivent une grosse indépendance, qui ne se sentent pas quittés à chaque minute de l'absence d'un poly (qui peut matériellement ressembler, si on écarte les anticipations anxieuses, à son absence quand il bosse ou quand il fait des trucs pour lui), qui vivent leur propre vie, bien remplie, sans se demander si il leur manque virtuellement quelque chose quand l'autre a d'autres ancrages.

Mais tu fais montre, dans ton écriture, d'un caracatère passionné, et je pense que dans ton cas, éprouver ta propre liberté pour apprécier celle de l'autre serait effectivement le mieux. Constater que non, ta seule envie est pas de quitter l'autre pour comprendre comment ça se peut que celle-ci désire conserver votre relation.

Comment résister à la jalousie... hm. Résister à la ressentir, je crois pas que ce soit possible, à court terme, dans le feu de l'action. Tu peux avoir pas mal de réflexions, ou de méditations, qui peuvent à long terme te donner la prise de recul "non, je ne veux pas que cette personne aussi triste et colérique ce soit moi".

Mais à court terme, tu ressens ce que tu ressens. Beh oui, la jalousie, même pour un poly, c'est pas un pêché. Enfin.. si, techniquement, dans la Bible, l'Envie en est un, mais... bref spaldébat.
On peut être poly et ressentir la jalousie. Si, si !
La différence, le plus souvent, c'est pas la matière première des sentiments, c'est la façon dont on décide de la traiter une fois qu'on a regardé.
Ressentir la jalousie, c'est pas nécessairement lui donner raison en nous. Comme la colère. Ca nous donne une alerte sur quelque chose qui ne nous convient pas, ça signifie pas qu'exprimer le sentiment brut à l'autre, et lui faire prendre en charge nos sentiments, apportera le changement qui convient.

Donc, résister à la jalousie, c'est à la fois l'admettre et exprimer ça en dialogue, plutôt que soit rester seul avec soit la balancer à la tête du partenaire.
Pour que ce dialogue donne quelque chose (et j'arrête là l'optimisme : ça peut aussi bien être un choix poly qu'un choix qui ne le soit pas), il y a de bons repères à prendre dans la Communication Non-Violente. Tu as l'occasion de dire ce que tu ressens à l'autre, d'avoir des réponses "écoutantes" de sa part, et de pouvoir, dans un contexte bienveillant, chercher des issues.
Et si ça n'arrête pas les ressentis de jalousie, avoir une perspective constructive avec ton partenaire permet de ne pas avoir que des passions tristes en tête.

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Discussion : Monogame de tout poly unissez vous

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Siestacorta

le vendredi 30 janvier 2015 à 10h29

parallele
Je me faisais l'impression d'être le dernier des mohicans. Où étaient donc passés les monogames.

Ils peuplent 99 % du pays. Ils nous parlent de leurs vies et de leurs choix et difficultés devant la machine à café, on les entend assez souvent à la radio, on les voit à la télé, dans les chansons, on les voit dans les fictions, on a leurs jugements dans plein de commentaires sur internet. Tu peux pas les rater.
C'est faisable de les rencontrer et de trouver par mi eux quelqu'un qui te laisse pas de malaise...
J'en fais un peu des tonnes, mais Apsophos est assez juste aussi :

Apsophos
il ne faut pas non plus s'étonner, quand on fait partie de la catégorie dominante, qu'on ne te donne pas la parole lors d'un rassemblement de déviants et qu'on n'ait pas forcément envie d'y évoquer tes problèmes de personne normale.

Bon, sarcasme épidermique mis à part, bien sûr, il y a un tropisme ici et dans les cafés, mais il s'explique par la réalité de la société plus que par la pensée de ceux qui tentent d'ajouter quelque chose qui leur convient mieux et qui n'y est pas représenté.
.
Certes, un évènement ou deux sur "mono-poly" pourraient être organisés, avec invitation aux déçus et aux poly-incompatibles à venir s'exprimer.
Le problème, c'est que la foire d'empoigne est une bonne probabilité dans ce cas, puisque le malaise que tu ressens peut être assez puissant te faire quitter la salle alors que "nous" (brrrr...) ne préchons pas la conversion et même émettons régulièrement des remarques sur le mode "tu peux aussi décider que c'est pas pour toi, on sait bien par expérience qu'on peut pas tous être heureux sur le même fonctionnement amoureux", tu imagines à quel point les réactions peuvent être outrées.

Tu peux faire une Internationale des monos polytraumatisés, mais sachant qu'on est nous-même pas très nombreux, qu'on deale je pense, dans nos relations avec beaucoup d'énergie et d'attention, tu risques vites de te retrouver à parler avec ou au nom d'un nombre à peine aussi grand de gens qui procuriseraient sur le poly parce qu'ils n'ont pas réussi à dealer avec leur partenaire poly à eux (et les histoire sont si différentes que seules quelques généralités qu'on prononce aussi nous-même pourraient être vraiment affirmées).
Après, si ça peut faire du bien d'en causer et de confier vos ressentis, ben ce fil ne disparaitra sans doute pas, hein ! Et il y aurait moyen que vos fassiez votre groupe de discussion et de nous tenir au courant de temps en temps, on trouverait bien quelqu'un pour vous rendre la courtoisie.

Pour moi, être poly ou mono, hétéro ou gay, nulipare ou parent, c'est pas un sujet qui peut se débattre entre antagonistes sur le mode "pensez aux mauvais côtés avant de faire ce choix". C'en est déjà pas exactement un. Et quoi qu'il arrive, c'est réfléchi, pensé, la contradiction est déjà passée par là. Si tu la lis pas ou l'entend pas, c'est que tu passes à autre moment de nos histoires.

Enfin, le troll a visé juste. Même si c'est bien que des hommes puissent s'exprimer dans une réunion féministe, il est assez fréquent qu'ils demandent ça dans l'absolu, comme vertueux "par nature", pas en fonction de ce qui est dit ni du contexte du féminisme dans la société qui ne l'est pas.

Et évidemment, ici, nous regrettons bien sûr qu'il n'y ait pas de vrais goulags pour les impertinents comme toi. On a vraiment réellement sans rire envie de te reconditionner le cerveau ou t'exterminer, selon ce qui arriverait en premier. On regrette vraiment cette époque bénie du communisme de caserne, ouiouioui, c'est ça t'as compris l'esprit.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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