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Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le vendredi 07 octobre 2016 à 12h10
petitgars
et la ou a moi il me dit qu'il nous aime chacun differement car on est deux personne très différentes, ce que je comprends, je me suis rendu compte qu'a lui il lui dit qu'il l'aime plus que moi, et qu'il est le seul homme de sa vie....
(...) car moi j'ai toujours considéré que les gens avec qui on est en relation polyamoureuse doivent tous être égales, qu'il n'y a pas une personne principale et des autre moins importantes...
c'est une attente polyamoureuse spécifique, ça. Il y a des polyamoureux qui vivent avec cet égalitarisme, d'autres avec une hiérarchie, non pas sur la valeur des personnes ou l'intérêt d'une relation, mais de priorités. C'est difficile à assumer, puisque généralement si on aime plus qu'une personne, ce sentiment a une importance assez essentielle pour qu'on se mette dans la non-exclusivité. Mais "importance essentielle" et "importance équivalente en termes de priorités affectives ou pratiques", c'est pas la même chose.
Qu'on cherche une égalité ou qu'on ne la cherche pas, qu'on la propose ou non, le mieux est évidemment de le dire d'emblée , et de chercher à savoir si l'autre est dans une disposition compatible avec la notre.
Mais je souhaite souligner ici que s'annoncer polyamoureux, ce n'est pas annoncer égalité, hiérarchie ou anarchie relationnelle. C'est seulement dire qu'il y a/ peut y avoir d'autres relations. Les modalités, l'espace qu'on donnera à chacun, ça reste à définir. Et si on le fait pas on a plus de risques d'incompréhensions et de déceptions...
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Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le vendredi 07 octobre 2016 à 11h56
FloWolF
Ah oui, et dernière chose à ajouter, laisser une messagerie ouverte chez quelqu'un (volontairement ou non) quand on sait pertinemment que l'autre va trouver dessus des choses sur lesquelles on lui ment, c'est pas anodin, ça ne relève pas du simple oubli, surtout quand on sait très bien qu'on tient 2 discours différents à cette personne. On peut appeler ça un acte manqué, ou un canal de communication indirecte de quelque chose trop lourd à porter mais trop lourd à aborder de façon frontale.
Je doute pas que ça arrive parfois, mais en partie parce, comme tu le remarques ensuite, c'est souvent toxique, la seule façon que je connaisse de pas se faire piéger par cette logique-là (en plus d'avoir à gérer la difficulté de relation déjà présente), c'est d'être irréprochable, de fermer de moi-même les messageries de l'autre sans regarder autre chose que le bouton de log out, de pas toucher le journal d'appels d'un téléphone qui se promène tout seul...
C'est cette abstention de déconner avec ça qui me permet d'être de bonne foi dans la confiance que je propose et d'être "juste" si je l'espère de l'autre.
Après on est des humains, on peut pas être irréprochable en permanence. Mais dans une cas de ce genre, c'est pas seulement une question d'éthique et de "sur le moment", ça a des conséquences pratiques qu'on veut généralement éviter.
D'accord, de la part de l'autre, c'est pas anodin de laisser une messagerie ouverte. Soit qu'il estime que lui-même pourrait fouiller si le cas inverse se présentait, soit qu'il cherche à communiquer sans assumer ce qu'il a à exprimer, soit qu'il pense même pas à l'importance de cette intimité là (et pas questionner ce quotidien numérique qui a pris quand même pas mal de place dans notre vie sociale, c'est possible que ça signifie ne pas avoir vu que les intimités étaient perméables dans la relation... en poly c'est pourtant un truc qu'on peut pas zapper facilement).
Mais idéalement, je fais mon inspecteur des travaux finis désolé, la réaction que je crois la plus saine c'est : "j'ai vu que tu avais laissé la messagerie ouverte, je l'ai fermée sans regarder son contenu. C'est facile parce que je pense qu'on a rien à se cacher / c'est difficile parce qu'on a chacun des questions et que ça serait bien pratique de pouvoir trouver la réponse vite et s'épargner des doutes et des discussions exigeantes, mais s'abstenir de toucher aux MP d'un autre, c'est se donner l'occasion de construire la confiance".
Ca met un peu la pression moralisatrice... mais les enjeux interpersonnels sont réels, autant en tenir compte.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour ou polygamie ?

Siestacorta
le mardi 27 septembre 2016 à 15h55
sp69
Donc si je comprend bien c est du papillonage affectif avec un philosophie libertaire ? .
Certains le vivent ainsi, d'autres non. Le cadre poly laisse du champs Le papillonage peut être une option pour une partie du temps, ou ne pas concerner certaines relations stables, ou n'en concerner aucune. D'une certaine manière, le polyamour est très bien adapté à des engagements à longue durée, puisqu'on pense que certains changements peuvent avoir lieu sans mettre fin à une relation déjà en cours, c'est qu'on se donne les moyens de faire autre chose que papillonner.
Mais c'est en partie parce que l'implication dans d'autres histoires est réelle qu'on comprend que l'autre aussi puisse faire la même chose, s'il le désire (il n'est pas obligé, évidemment, mais il en a le droit).
Le libertinage pour ta compagne lui offre une liberté, mais du point de vue poly, si il n'ya "que" le libertinage qui lui est permis, ça peut être très restreint : si ça implique qu'ils ne fassent rien d'autre, ou que tu sois là... les contraintes sont plus grandes pour elles que celles que tu souhaites pour toi. Elle peut préférer cela, dans ce cas c'est son choix à elle, mais si c'est surtout le tien parce que tu lui refuserais la liberté d'une autre vie affective que tu veux pour toi, ça sort du consensus poly.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour ou polygamie ?

Siestacorta
le lundi 26 septembre 2016 à 18h54
Ben c'est qu'y a rien qui justifie une telle différence de libertés. Mais bon. C'est tout un débat, a priori basé sur des parti-pris assez forts, je tiens pas à l'avoir en fait (ça partirait en live facilement, que ce soit moi ou d'autres).
Discussion : Découverte...

Siestacorta
le lundi 26 septembre 2016 à 18h50
aero0683
C'est peut-être bizarre ce que je vais écrire, mais je n'ai pas l'impression de tromper en fait, je vis des vies parallèles... simplement
ben... si tu sais que la réaction de la personne à qui tu caches quelque chose sera négative, tu lui fais croire ce qu'elle veut croire, en lui cachant la réalité. C'est la définition de tromper, même en dehors du cadre conjugal.
L'impression que tu as toi, subjectivement, parce que tu aimes dans les deux cas, n'est pas pertinente pour définir la situation, puisqu'elle concerne aussi d'autres que toi (dont, accessoirement, les gens qui sont au courant mais qui ne diront rien, comme un service pour toi ou parce qu'ils estiment que c'est pas leur rôle... même si c'est pas leur rôle non plus de participer au mensonge, si un jour on leur demande "tu savais ???", ça aura aussi des conséquences pour eux et pour la personne trompée)
Discussion : Polyamour ou polygamie ?

Siestacorta
le lundi 26 septembre 2016 à 12h06
La plupart des systèmes polygames ne donnent pas les mêmes droits que l'on soit homme ou femme.
Les polyamoureux s'accordent mutuellement les même libertés.
Par ailleurs, la polygamie, par son lien avec le mariage, tend vers une "exclusivité multiple". C'est une option possible en polyamour, mais aucunement fondamentale, et même si elle devait être choisie, susceptible de renégociation ultérieure.
Enfin, la polygamie suppose, toujours en conséquence de la référence au mariage, une assez forte similarité entre la formalisation de chaque relation (partage de lieu de vie, d'intimité...) Le polyamour ouvre sur des formes de relations multiples (des gens qu'on voit plus ou moins souvent, avec qui on a telles attentes et pas telles autres).
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Découverte...

Siestacorta
le dimanche 25 septembre 2016 à 22h16
Ca marche pour l'accumulation dans le temps, mais pas pour tout : une bombe est utilisée avec principalement l'intention de nuire. Je pense que les mensonges, bien que dangereux, sont plus compliqués.
Après, oui, ce sont des produits qui deviennent explosifs souvent.
(ça me fait penser à la nitroglycérine, qui explose facilement, mais qu'on peut utiliser en médecine comme vasodilatateur, ça détend les veines qui coincent...)
Discussion : Découverte...

Siestacorta
le dimanche 25 septembre 2016 à 16h56
aero0683
J'avoue que je ne pense pas que ma femme accepte cette vision des choses... aurais-je tort de lui mentir sachant qu'elle ne l'acceptera pas ?
C'est pas un argument qui marche si bien : si les gens se rendaient compte que je veux leur prendre leur porte-monnaie, ils ne l'accepteraient pas, du coup c'est mieux que je le leur chippe discrètement.
Bon, pour revenir à la situation, as-tu tort de mentir ?
On aurait tort de savoir quoi faire à ta place. Mais puisque tu demandes , voilà une opinion : si tu comptes faire durer le mensonge, oui, tu finiras par avoir tort.
C'est pas juste "parce que c'est Mal" : la vie est compliquée, la monogamie, en faisant semblant que l'amour se résume à elle, crée des conditions favorables au mensonge. Et le pardon, la reconstruction, ça dépend de comment on s'aime (pas en quantité ni en qualité, mais en fonction du caractère de chacun).
Mais plus le mensonge va durer, plus la découverte est probable, plus elle est potentiellement néfaste (quoi ? Tout ce temps ? et la fois où tu as dit... et celle où ? Bref... le mensonge apparait comme un suite de mensonges, pas un fait unique).
A un moment, tu te retrouves quand même face à des conséquences. Tu peux les repousser... mais les probabilités que ça abîme tout le monde, toi y compris, sont grandes.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Etat des comptes 2014-2015

Siestacorta
le samedi 17 septembre 2016 à 10h26
Toujours content de voir que ça tourne...
300 millions de posts sur un forum ? Quelqu'un a lancé un sujet sur le burkini pour les moins de 6 ans ?
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 18h34
De rien !
Tu sais c'est des conseils "à la louche", c'est à toi d'adapter avec la situation précise, les personnes.
Pas pour te faire flipper mais pas pragmatisme, je voudrais ajouter que parfois, on a beau bien faire, ça marche pas... mais disons qu'en ayant exprimé les besoins, mis la formes, proposé des solutions possibles, tu pourras te dire que t'as fait ta part, que même si l'issue n'est pas forcément heureuse, tu auras fait ce que tu pouvais pour qu'elle le soit.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 15h35
Une part d'égoïsme raisonnable est nécessaire, pour que les relations se passent bien. Si tu ne fais que "accepter" des trucs sans exprimer tes propres besoins, tu participes à ce que ça ne marche pas.
Plus facile à dire pour moi là que toi en situation évidemment ! Mais si tu gardes tes demandes pour toi pour pas être égoïste, tu ne donnes pas de possibilité à ton amoureux (ou à qui que ce soit) d'être bienveillant et aimant envers toi. Après, il a plus ou moins les moyens de te satisfaire, ça dépend de plein de choses. Mais déjà faut qu'il ait l'occasion de te dire qu'il les a ou pas.
Du coup, ça te mènerait à participer à créer des raisons de ressentiment, et au lieu de parler de tes besoins clairement en te sentant toi-même légitime (on a des besoins, c'est humain), tu risques toi aussi de passer en mode colère ou culpabilisation, ce que tu te retenais de faire, mais qu'en ne disant rien, tu te pousserais à faire.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 15h03
Non, non, t'as pas l'air du tout d'un connard, juste de quelqu'un qui se demande quoi faire.
Je crois que tu stresses et que ça renforce des problèmes qui ne viennent pas de toi, et que le stress peut fausser certaines de tes réactions, mais à part ça, tu sembles agir de façon assez clean, et en parler ici de la manière dont tu le fais est une bonne façon d'alléger un peu ta charge.
C'est des équilibres qui peuvent être difficiles, faut pas se culpabiliser d'avoir des doutes...
Pour ce qui est de la relation entre ton amoureux et ton co-amoureux... tu ne peux pas lui dire quoi faire, ça serait pas ta place et ça se retournerait probablement contre toi. Si l'autre devient abusif et fait mal à ton amoureux, tu peux être un soutien, un écho... mais tu n'es pas juste un ami qui aurait une position neutre pour affirmer "l'autre n'est pas bon pour toi". La relaiton peut bien être abusive, tu peux en parler, avec beaucoup de prudence, mais ton amoureux devra de toute façon prendre en charge ses décisions.
En revanche, tu peux dire "ça, ça me fait du mal à moi, ça abîme la relation, ça crée tel et tel problème et je n'ai pas à être le seul à faire que ça s'arrange, mes limites sont là", ça, ça me parait complètement légitime.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 08h43
sinon, je pense que le parti-pris de transparence de ton amoureux peut avoir plusieurs valeurs simultanément, plus ou moins bénéfiques :
- créer les conditions pour que ce qui se passe existe comme situation, pas comme truc invisible. Dans ce cadre, tu n'es pas l'amant caché... c'est le bon côté.
- il se déculpabilise, "si je dis tout et si mon autre amoureux a voix au chapitre, alors je ne fais rien de mal". C'est partiellement vrai, mais si ça part d'une culpabilité plus que de sa propre recherche de mode de vie, il va tout faire pour pas se sentir en faute, donc contenter celui qui le fait se sentir en faute.
- son copain peut effectivement être excessif dans sa demande de transparence, parce que lui-même assume pas la liberté qu'il offre. S'il veut contrôler, c'est qu'il a peur. Il a le droit d'avoir peur, et il faut bien lui donner quel que chose pour le rassurer, tant que ça n'empêche pas votre relation.Lui donner sa place, prendre la tienne.
Après, il a peut-être peur de toi individuellement, mais plus vraisemblablement, sa peur nait de ressorts psychologiques qui lui sont propres (peur d'être abandonné, négligé, déprécié... ya le choix), qui seraient là même si c'était avec d'autres gens. Pour "dégonfler" cette peur, le choix de te voir et te parler en vrai (pas nécessairement pour faire des plans sur votre avenir commun, juste vous connaître et voir que vous êtes des humains et pas des machines à tout casser la vie de chacun) peut relativiser peu à peu ses besoins de se protéger en prenant des décisions à la place de votre amoureux.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 08h33
Je pense que ce co-amoureux veut se garantir une place sécurisée, et qu'il le fait un coup mal, un coup bien. Toi tu le vois en train de contrôler, lui te voit en train de lui prendre une part de l'espace qu'il occupait - ou, plus bête mais pas moins effrayant, de l'espace qu'il croit devoir occuper. "Les gens que je vois traverser mon terrain vont peut-être me piquer mes pommes, je vais les traiter comme s'ils me les avaient déjà piquées pour ne pas avoir à me poser de questions".
Ton copain est le pivot dans la relation. C'est une place qui peut s'avérer compliquée à tenir, on se retrouve souvent premier décisionnaire (pas le seul, mais le premier dans le temps et celui qui a le plus de clés en main pour appliquer les décisions)... il doit apprendre à affirmer ses propres besoins et envies, pour que selon les décisions et les priorités qu'il donne à une relation ou l'autre, il soit cohérent avec lui-même : pas ménager un coup la chèvre, un coup le chou, mais assumer ce qu'il fait avec l'un et l'autre (bon, après l'image part un peu en vrille, désolé).
De ton côté... (du leur aussi, mais c'est toi qui demande), il faut comprendre que tu n'abordes pas qu'une personne, mais une situation et deux personnes.
Ta présence transforme l'ensemble, donc dans tes actes, si tu aimes la liberté de relation que tu vis, il convient d'offrir aux autres les moyens de définir la leur avec toi dans le paysage. Autrement dit, tu es effectivement en dialogue avec le co-amoureux. Soit vous assumez, vous vous parlez directement, à trois (au moins une première foi.
Soit vous préférez ne pas empiéter ni laisser empiéter, et donc rester dans des constructions de relations compartimentées, mais dans ce cas, ça veut dire que c'est à chacun de prendre sur lui que les limites qu'il veut voir respectées vont avec beaucoup de bienveillance, d'indulgence et de patience pour celles que les autres veulent faire respecter. C'est... beaucoup d'apprentissage, de paramêtrage ultra fin entre le pur lâcher prise, la prise en charge, le respect de ce qui ne pourra peut-être jamais être adapté... et iça peut être très frustrant de dire "c'est moi qui fais toujours des concessions", donc ça demande beaucoup de confiance dans la relation et dans tes propres demandes et motivations pour tenir.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Pas le temps ... quelle est la solution ? Comment trouver l'équilibre ?

Siestacorta
le mardi 13 septembre 2016 à 18h10
Tu peux aussi développer sur ce fil : si le thème central te semble proche de ce que tu as envie d'exprimer, ya pas de mal à utiliser celui-ci, et en voyant le sujet remonter dans la première page, les gens répondront à ça plutôt qu'au premier post.
Discussion : [Réseau] Groupe(s) Facebook

Siestacorta
le lundi 12 septembre 2016 à 15h55
Dream37
Ah franchement belle réflexion, c'est juste question de facilité, pour pas flooder ce forum au moment où j'aurai mes tas de questions,
Le forum sert justement à discuter du genre de questions que tu te poses :-)
Le groupe FB polyamour est assez peuplé, mais est plus pratique pour diffuser des contenus que pour approfondir à volonté.
Et effectivement, en s'inscrivant, il vaut mieux soit posséder un profil sous pseudo préservant un peu d'intimité, soit assumer la transparence et que des amis FB peuvent lire les échanges qu'on y fait.
Bon, bref, ya pas de désavantage majeur à suivre les deux, mais c'est toi qui vois selon tes besoins.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Sos Détresse

Siestacorta
le dimanche 11 septembre 2016 à 22h40
Bon, la jalousie, c'est humain, ça arrive aux polyamoureux aussi, Chiwinpo.
Mais quand tu parles d'alarme (apparemment pour pas grand chose), ça me refait dire quelque chose qu'on dit souvent ici : souvent, la jalousie prend racine dans une insécurité qui n'a rien à voir avec ce que fait vraiment l'autre.
En gros, pourquoi considérer que tu cesserais de mériter l'amour qu'il te donne ? C'est très probable que ce doute sur ta propre valeur te pousse à des émotions qui réclament apaisement, remède, promesses, certitudes... alors que la certitude que tu peux être aimée pourrait venir de toi.
Si elle n'est pas là (ça arrive à beaucoup beaucoup de gens, hein), alors c'est cette confiance en toi-même qu'il faut muscler, plus que la surveillance de la relation.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le samedi 10 septembre 2016 à 02h58
C'est du déshonneur par association ou un chiffon rouge, j'hésite un peu ?
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le vendredi 09 septembre 2016 à 23h36
jesuisuneprincesse
Probablement, à un certain point il y aura une scission. D'un côté, hommes et femmes qui se mettront ensemble pour trouver une base commune et créer une sexualité en dehors des jeux de pouvoir. De l'autre côté, les féministes qui continueront à discuter de privilège masculin, de mansplaining et de maletears.
Ou bien, on prendra le féminisme pour ce qu'il est, une revendication égalitaire et un discours critique basé sur des faits observables à très grande échelle et n'ayant pas besoin de passer par l'essentialisme et autres généralités abusives pour décrire des rapports hommes-femmes problématiques ; et le mansplaining pour ce qu'il est, une idée de soi et du genre masculin auto-satisfaite.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le mercredi 07 septembre 2016 à 19h25
Acajou
Siestacorta, le viol c'est rien qu'on me le fasse.
Je n'ai pas peur de me faire violer.
Alors... La réaction la plus compréhensible c'est : tant mieux pour toi que t'aies ce, hmpf, trait psychologique très particulier si l'agression sexuelle devait t'arriver, mais en parler dans un débat comme celui-ci, c'est une énormité, primo parce que cette perception est de toute évidence pas du tout généralisable, secondo parce que tu as objectivement moins de raisons d'avoir peur, et ça, ça compte pas mal. J'ai plutôt pas peur qu'on vienne me dire que je pourrai pas avoir un job à cause de la blancheur de ma peau, personnellement. D'autres trucs, si, je m'inquiète, mais ça pas trop. Curieux, je me demande si ça me donne voix au chapitre pour valider l'existence de la discrimination raciste à l'embauche...
Ou tiens, je conduis une bagnole, bon, un accident j'aimerais pas ça, mais j'ai pas si peur... je peux parler de cette perception, aux cyclistes qui flippent que je roule un peu près, vous croyez ?
Je vais pas bloquer la dessus mille ans, mais quand même...
Pour l'introspection qui suit ce passage, continue, peut-être pas ici, mais tu finiras bien par trouver quelle décision prendre en te sentant le mieux possible.
En revanche, j'y reviens, ce que tu ne ressentirais a priori PAS ne peut, assez logiquement, pas te servir de référentiel dans un débat sur "être homme cisgenre en général". Tu ne parviens pas, si on tient compte de ton argument "yaka dominer les agresseurs qui sont de faux dominants", à comprendre les référentiels éthiques et pratiques en question ici. Mais au pire, t'as la Loi française, au mieux, tu peux écouter les personnes qui l'ont vécu et celles qui en parlent, dont le discours n'est clairement pas "c'est rien qu'on me le fasse / qu'on me l'aie fait", et le consensus pour dire que personne ne souhaite un viol à quelqu'un dont on souhaite le bien.
Bref... que tu travailles sur toi, tant mieux, mais à ce point de différence avec ce qui est communément vécu comme respectueux ou irrespectueux, tu peux quand même intégrer que ton ressenti en la matière ne sera généralement pas écouté par des gens dont ce n'est pas la vocation, et carrément rejeté par ceux qui se protègent de ces mêmes choses que tu ne ressentirais pas.
tu dis plus loin : "J'en ai assez des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent." Ben... c'est à peu près ça.
Acajou
Je pense qu'avant de tacler quelqu'un d'agresseur sexuel (je ne te vise pas toi ni quelqu'un sur ce post, je parle plus généralement) faudrait peut-être se renseigner sur ce qu'il pense, ce qu'il ressent. J'en ai assez des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent.
J'en ai assez du terme "maletears", on est dévalorisé de notre sensibilité en plus ?
(...)
Je ne pense pas être le seul homme cisgenre à ressentir ça.
Non, t'es pas le seul, mais de toute façon, ya peu de gens qui réagissent bien quand on les met en cause, indépendamment de la légitimité de la remarque. Et on peut être vexé par une remarque juste.
Agresseur sexuel, probablement pas, mais "aveugle à ses propres privilèges", vu que malgré de la bonne volonté ça arrive à des gens qui déconstruisent beaucoup, et vu ce que tu réponds... c'est bien probable.
Que la culpabilité ou/et la colère viennent avant que tu te dises "ça sort peut-être pas de nulle part ce qu'on me dit", c'est dommage mais ça peut être bénéfique, les émotions sont une bonne matière première à travailler, pour que l'expérience devienne sagesse ou intelligence du monde. (et s'il y a un peu de condescendance à dire ça comme ça, faut aussi se dire qu'il y a du vécu, j'ai appris des trucs en me vexant, je suis certainement moins intelligent que je ne l'espère)
"maletears" ne dévalorise pas la sensibilité, mais deux perceptions
- que l'argument féministe serait fait pour faire souffrir des hommes, comme ça, gratos. "je suis sensible aussi, me dites pas tout ça, dites le moi comme je dis quil faut qu'on me le dise". Vu que la demande féministe (égalité, respect) demeure légitime (c'est pas acquis), leur intervention aussi, la plainte parce que c'est désagréable à entendre, répétée, sert le "on en parle pas et on change rien".
- que le côté désagréable, la part culpabilisée de la remise en cause, aurait autant d'importance qu'un refus d'être harcelée, violée, injuriée pour cause de non-indulgence envers des situations récurrentes et systémiques de domination masculine.
Bref, ça ne dévalorise que la sensibilité à sens unique, celle qui dit "ce qui est grave c'est quand quelque chose m'arrive à moi".
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.