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Discussion : Découverte...

Siestacorta
le dimanche 25 septembre 2016 à 22h16
Ca marche pour l'accumulation dans le temps, mais pas pour tout : une bombe est utilisée avec principalement l'intention de nuire. Je pense que les mensonges, bien que dangereux, sont plus compliqués.
Après, oui, ce sont des produits qui deviennent explosifs souvent.
(ça me fait penser à la nitroglycérine, qui explose facilement, mais qu'on peut utiliser en médecine comme vasodilatateur, ça détend les veines qui coincent...)
Discussion : Découverte...

Siestacorta
le dimanche 25 septembre 2016 à 16h56
aero0683
J'avoue que je ne pense pas que ma femme accepte cette vision des choses... aurais-je tort de lui mentir sachant qu'elle ne l'acceptera pas ?
C'est pas un argument qui marche si bien : si les gens se rendaient compte que je veux leur prendre leur porte-monnaie, ils ne l'accepteraient pas, du coup c'est mieux que je le leur chippe discrètement.
Bon, pour revenir à la situation, as-tu tort de mentir ?
On aurait tort de savoir quoi faire à ta place. Mais puisque tu demandes , voilà une opinion : si tu comptes faire durer le mensonge, oui, tu finiras par avoir tort.
C'est pas juste "parce que c'est Mal" : la vie est compliquée, la monogamie, en faisant semblant que l'amour se résume à elle, crée des conditions favorables au mensonge. Et le pardon, la reconstruction, ça dépend de comment on s'aime (pas en quantité ni en qualité, mais en fonction du caractère de chacun).
Mais plus le mensonge va durer, plus la découverte est probable, plus elle est potentiellement néfaste (quoi ? Tout ce temps ? et la fois où tu as dit... et celle où ? Bref... le mensonge apparait comme un suite de mensonges, pas un fait unique).
A un moment, tu te retrouves quand même face à des conséquences. Tu peux les repousser... mais les probabilités que ça abîme tout le monde, toi y compris, sont grandes.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Etat des comptes 2014-2015

Siestacorta
le samedi 17 septembre 2016 à 10h26
Toujours content de voir que ça tourne...
300 millions de posts sur un forum ? Quelqu'un a lancé un sujet sur le burkini pour les moins de 6 ans ?
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 18h34
De rien !
Tu sais c'est des conseils "à la louche", c'est à toi d'adapter avec la situation précise, les personnes.
Pas pour te faire flipper mais pas pragmatisme, je voudrais ajouter que parfois, on a beau bien faire, ça marche pas... mais disons qu'en ayant exprimé les besoins, mis la formes, proposé des solutions possibles, tu pourras te dire que t'as fait ta part, que même si l'issue n'est pas forcément heureuse, tu auras fait ce que tu pouvais pour qu'elle le soit.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 15h35
Une part d'égoïsme raisonnable est nécessaire, pour que les relations se passent bien. Si tu ne fais que "accepter" des trucs sans exprimer tes propres besoins, tu participes à ce que ça ne marche pas.
Plus facile à dire pour moi là que toi en situation évidemment ! Mais si tu gardes tes demandes pour toi pour pas être égoïste, tu ne donnes pas de possibilité à ton amoureux (ou à qui que ce soit) d'être bienveillant et aimant envers toi. Après, il a plus ou moins les moyens de te satisfaire, ça dépend de plein de choses. Mais déjà faut qu'il ait l'occasion de te dire qu'il les a ou pas.
Du coup, ça te mènerait à participer à créer des raisons de ressentiment, et au lieu de parler de tes besoins clairement en te sentant toi-même légitime (on a des besoins, c'est humain), tu risques toi aussi de passer en mode colère ou culpabilisation, ce que tu te retenais de faire, mais qu'en ne disant rien, tu te pousserais à faire.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 15h03
Non, non, t'as pas l'air du tout d'un connard, juste de quelqu'un qui se demande quoi faire.
Je crois que tu stresses et que ça renforce des problèmes qui ne viennent pas de toi, et que le stress peut fausser certaines de tes réactions, mais à part ça, tu sembles agir de façon assez clean, et en parler ici de la manière dont tu le fais est une bonne façon d'alléger un peu ta charge.
C'est des équilibres qui peuvent être difficiles, faut pas se culpabiliser d'avoir des doutes...
Pour ce qui est de la relation entre ton amoureux et ton co-amoureux... tu ne peux pas lui dire quoi faire, ça serait pas ta place et ça se retournerait probablement contre toi. Si l'autre devient abusif et fait mal à ton amoureux, tu peux être un soutien, un écho... mais tu n'es pas juste un ami qui aurait une position neutre pour affirmer "l'autre n'est pas bon pour toi". La relaiton peut bien être abusive, tu peux en parler, avec beaucoup de prudence, mais ton amoureux devra de toute façon prendre en charge ses décisions.
En revanche, tu peux dire "ça, ça me fait du mal à moi, ça abîme la relation, ça crée tel et tel problème et je n'ai pas à être le seul à faire que ça s'arrange, mes limites sont là", ça, ça me parait complètement légitime.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 08h43
sinon, je pense que le parti-pris de transparence de ton amoureux peut avoir plusieurs valeurs simultanément, plus ou moins bénéfiques :
- créer les conditions pour que ce qui se passe existe comme situation, pas comme truc invisible. Dans ce cadre, tu n'es pas l'amant caché... c'est le bon côté.
- il se déculpabilise, "si je dis tout et si mon autre amoureux a voix au chapitre, alors je ne fais rien de mal". C'est partiellement vrai, mais si ça part d'une culpabilité plus que de sa propre recherche de mode de vie, il va tout faire pour pas se sentir en faute, donc contenter celui qui le fait se sentir en faute.
- son copain peut effectivement être excessif dans sa demande de transparence, parce que lui-même assume pas la liberté qu'il offre. S'il veut contrôler, c'est qu'il a peur. Il a le droit d'avoir peur, et il faut bien lui donner quel que chose pour le rassurer, tant que ça n'empêche pas votre relation.Lui donner sa place, prendre la tienne.
Après, il a peut-être peur de toi individuellement, mais plus vraisemblablement, sa peur nait de ressorts psychologiques qui lui sont propres (peur d'être abandonné, négligé, déprécié... ya le choix), qui seraient là même si c'était avec d'autres gens. Pour "dégonfler" cette peur, le choix de te voir et te parler en vrai (pas nécessairement pour faire des plans sur votre avenir commun, juste vous connaître et voir que vous êtes des humains et pas des machines à tout casser la vie de chacun) peut relativiser peu à peu ses besoins de se protéger en prenant des décisions à la place de votre amoureux.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Début de relation difficile

Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2016 à 08h33
Je pense que ce co-amoureux veut se garantir une place sécurisée, et qu'il le fait un coup mal, un coup bien. Toi tu le vois en train de contrôler, lui te voit en train de lui prendre une part de l'espace qu'il occupait - ou, plus bête mais pas moins effrayant, de l'espace qu'il croit devoir occuper. "Les gens que je vois traverser mon terrain vont peut-être me piquer mes pommes, je vais les traiter comme s'ils me les avaient déjà piquées pour ne pas avoir à me poser de questions".
Ton copain est le pivot dans la relation. C'est une place qui peut s'avérer compliquée à tenir, on se retrouve souvent premier décisionnaire (pas le seul, mais le premier dans le temps et celui qui a le plus de clés en main pour appliquer les décisions)... il doit apprendre à affirmer ses propres besoins et envies, pour que selon les décisions et les priorités qu'il donne à une relation ou l'autre, il soit cohérent avec lui-même : pas ménager un coup la chèvre, un coup le chou, mais assumer ce qu'il fait avec l'un et l'autre (bon, après l'image part un peu en vrille, désolé).
De ton côté... (du leur aussi, mais c'est toi qui demande), il faut comprendre que tu n'abordes pas qu'une personne, mais une situation et deux personnes.
Ta présence transforme l'ensemble, donc dans tes actes, si tu aimes la liberté de relation que tu vis, il convient d'offrir aux autres les moyens de définir la leur avec toi dans le paysage. Autrement dit, tu es effectivement en dialogue avec le co-amoureux. Soit vous assumez, vous vous parlez directement, à trois (au moins une première foi.
Soit vous préférez ne pas empiéter ni laisser empiéter, et donc rester dans des constructions de relations compartimentées, mais dans ce cas, ça veut dire que c'est à chacun de prendre sur lui que les limites qu'il veut voir respectées vont avec beaucoup de bienveillance, d'indulgence et de patience pour celles que les autres veulent faire respecter. C'est... beaucoup d'apprentissage, de paramêtrage ultra fin entre le pur lâcher prise, la prise en charge, le respect de ce qui ne pourra peut-être jamais être adapté... et iça peut être très frustrant de dire "c'est moi qui fais toujours des concessions", donc ça demande beaucoup de confiance dans la relation et dans tes propres demandes et motivations pour tenir.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Pas le temps ... quelle est la solution ? Comment trouver l'équilibre ?

Siestacorta
le mardi 13 septembre 2016 à 18h10
Tu peux aussi développer sur ce fil : si le thème central te semble proche de ce que tu as envie d'exprimer, ya pas de mal à utiliser celui-ci, et en voyant le sujet remonter dans la première page, les gens répondront à ça plutôt qu'au premier post.
Discussion : [Réseau] Groupe(s) Facebook

Siestacorta
le lundi 12 septembre 2016 à 15h55
Dream37
Ah franchement belle réflexion, c'est juste question de facilité, pour pas flooder ce forum au moment où j'aurai mes tas de questions,
Le forum sert justement à discuter du genre de questions que tu te poses :-)
Le groupe FB polyamour est assez peuplé, mais est plus pratique pour diffuser des contenus que pour approfondir à volonté.
Et effectivement, en s'inscrivant, il vaut mieux soit posséder un profil sous pseudo préservant un peu d'intimité, soit assumer la transparence et que des amis FB peuvent lire les échanges qu'on y fait.
Bon, bref, ya pas de désavantage majeur à suivre les deux, mais c'est toi qui vois selon tes besoins.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Sos Détresse

Siestacorta
le dimanche 11 septembre 2016 à 22h40
Bon, la jalousie, c'est humain, ça arrive aux polyamoureux aussi, Chiwinpo.
Mais quand tu parles d'alarme (apparemment pour pas grand chose), ça me refait dire quelque chose qu'on dit souvent ici : souvent, la jalousie prend racine dans une insécurité qui n'a rien à voir avec ce que fait vraiment l'autre.
En gros, pourquoi considérer que tu cesserais de mériter l'amour qu'il te donne ? C'est très probable que ce doute sur ta propre valeur te pousse à des émotions qui réclament apaisement, remède, promesses, certitudes... alors que la certitude que tu peux être aimée pourrait venir de toi.
Si elle n'est pas là (ça arrive à beaucoup beaucoup de gens, hein), alors c'est cette confiance en toi-même qu'il faut muscler, plus que la surveillance de la relation.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le samedi 10 septembre 2016 à 02h58
C'est du déshonneur par association ou un chiffon rouge, j'hésite un peu ?
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le vendredi 09 septembre 2016 à 23h36
jesuisuneprincesse
Probablement, à un certain point il y aura une scission. D'un côté, hommes et femmes qui se mettront ensemble pour trouver une base commune et créer une sexualité en dehors des jeux de pouvoir. De l'autre côté, les féministes qui continueront à discuter de privilège masculin, de mansplaining et de maletears.
Ou bien, on prendra le féminisme pour ce qu'il est, une revendication égalitaire et un discours critique basé sur des faits observables à très grande échelle et n'ayant pas besoin de passer par l'essentialisme et autres généralités abusives pour décrire des rapports hommes-femmes problématiques ; et le mansplaining pour ce qu'il est, une idée de soi et du genre masculin auto-satisfaite.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le mercredi 07 septembre 2016 à 19h25
Acajou
Siestacorta, le viol c'est rien qu'on me le fasse.
Je n'ai pas peur de me faire violer.
Alors... La réaction la plus compréhensible c'est : tant mieux pour toi que t'aies ce, hmpf, trait psychologique très particulier si l'agression sexuelle devait t'arriver, mais en parler dans un débat comme celui-ci, c'est une énormité, primo parce que cette perception est de toute évidence pas du tout généralisable, secondo parce que tu as objectivement moins de raisons d'avoir peur, et ça, ça compte pas mal. J'ai plutôt pas peur qu'on vienne me dire que je pourrai pas avoir un job à cause de la blancheur de ma peau, personnellement. D'autres trucs, si, je m'inquiète, mais ça pas trop. Curieux, je me demande si ça me donne voix au chapitre pour valider l'existence de la discrimination raciste à l'embauche...
Ou tiens, je conduis une bagnole, bon, un accident j'aimerais pas ça, mais j'ai pas si peur... je peux parler de cette perception, aux cyclistes qui flippent que je roule un peu près, vous croyez ?
Je vais pas bloquer la dessus mille ans, mais quand même...
Pour l'introspection qui suit ce passage, continue, peut-être pas ici, mais tu finiras bien par trouver quelle décision prendre en te sentant le mieux possible.
En revanche, j'y reviens, ce que tu ne ressentirais a priori PAS ne peut, assez logiquement, pas te servir de référentiel dans un débat sur "être homme cisgenre en général". Tu ne parviens pas, si on tient compte de ton argument "yaka dominer les agresseurs qui sont de faux dominants", à comprendre les référentiels éthiques et pratiques en question ici. Mais au pire, t'as la Loi française, au mieux, tu peux écouter les personnes qui l'ont vécu et celles qui en parlent, dont le discours n'est clairement pas "c'est rien qu'on me le fasse / qu'on me l'aie fait", et le consensus pour dire que personne ne souhaite un viol à quelqu'un dont on souhaite le bien.
Bref... que tu travailles sur toi, tant mieux, mais à ce point de différence avec ce qui est communément vécu comme respectueux ou irrespectueux, tu peux quand même intégrer que ton ressenti en la matière ne sera généralement pas écouté par des gens dont ce n'est pas la vocation, et carrément rejeté par ceux qui se protègent de ces mêmes choses que tu ne ressentirais pas.
tu dis plus loin : "J'en ai assez des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent." Ben... c'est à peu près ça.
Acajou
Je pense qu'avant de tacler quelqu'un d'agresseur sexuel (je ne te vise pas toi ni quelqu'un sur ce post, je parle plus généralement) faudrait peut-être se renseigner sur ce qu'il pense, ce qu'il ressent. J'en ai assez des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent.
J'en ai assez du terme "maletears", on est dévalorisé de notre sensibilité en plus ?
(...)
Je ne pense pas être le seul homme cisgenre à ressentir ça.
Non, t'es pas le seul, mais de toute façon, ya peu de gens qui réagissent bien quand on les met en cause, indépendamment de la légitimité de la remarque. Et on peut être vexé par une remarque juste.
Agresseur sexuel, probablement pas, mais "aveugle à ses propres privilèges", vu que malgré de la bonne volonté ça arrive à des gens qui déconstruisent beaucoup, et vu ce que tu réponds... c'est bien probable.
Que la culpabilité ou/et la colère viennent avant que tu te dises "ça sort peut-être pas de nulle part ce qu'on me dit", c'est dommage mais ça peut être bénéfique, les émotions sont une bonne matière première à travailler, pour que l'expérience devienne sagesse ou intelligence du monde. (et s'il y a un peu de condescendance à dire ça comme ça, faut aussi se dire qu'il y a du vécu, j'ai appris des trucs en me vexant, je suis certainement moins intelligent que je ne l'espère)
"maletears" ne dévalorise pas la sensibilité, mais deux perceptions
- que l'argument féministe serait fait pour faire souffrir des hommes, comme ça, gratos. "je suis sensible aussi, me dites pas tout ça, dites le moi comme je dis quil faut qu'on me le dise". Vu que la demande féministe (égalité, respect) demeure légitime (c'est pas acquis), leur intervention aussi, la plainte parce que c'est désagréable à entendre, répétée, sert le "on en parle pas et on change rien".
- que le côté désagréable, la part culpabilisée de la remise en cause, aurait autant d'importance qu'un refus d'être harcelée, violée, injuriée pour cause de non-indulgence envers des situations récurrentes et systémiques de domination masculine.
Bref, ça ne dévalorise que la sensibilité à sens unique, celle qui dit "ce qui est grave c'est quand quelque chose m'arrive à moi".
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Ceux pour qui la jalousie fait partie de l'amour, et les autres...

Siestacorta
le mercredi 07 septembre 2016 à 18h20
Je pense que ce ne sont pas deux façons différentes d'aimer, mais deux façons de traiter la jalousie, c'est à dire, de faire avec ce qu'on ressent.
Les polyams sont poly pas parce qu'ils ne ressentent jamais de jalousie, mais parce qu' ils pensent que ressentir ça ne veut pas dire que c'est à l'autre de ne pas faire ce qui rend jaloux.
Comme ce qui rend jaloux ça peut être juste regarder ailleurs dans la rue, les gens qui surveilleraient ça au millimètre seraient ceux qui aiment le mieux pour tous les monos, tandis que ceux qui sont indifférents à ce que vit leur partenaire seraient ceux qui aiment le mieux chez les polyams.
Comme la jalousie ou son absence ou son degré ne fonctionnent pas pour tous et dans tous les cas de la même manière, ça peut pas être une preuve qui vaudra à chaque fois, les preuves qui prouvent pas le même truc à chaque fois c'est un peu bizarre... même entre deux personnes qui peuvent éprouver de la jalousie, il y aura des différences, or elles aiment pas moins. Ou dans un couple de jaloux, ça sera un concours du plus jaloux pour savoir qui aime vraiment, indépendamment de ce que chacun ferait d'aimant à part ça.
Pis il y a des formes de jalousie (celles liées à l'envie) qui peuvent avoir lieu sans aimer.
Parfois, les gens confondent, et alors qu'ils n'avaient plus de sentiment, un montée de jalousie leur fait croire qu'ils (ré-)éprouvent quelque chose de positif envers quelqu'un qu'ils ne traiteraient pas mieux à moyen terme.
J'admet que souvent, la jalousie a lieu quand il y a de l'amour, mais c'est plus une corrélation, pas un rapport de cause à conséquence ; et par la suite, contraindre l'autre (ou non) n'est pas une conséquence systématique, c'est un choix.
Le ressenti d'amour existe aussi bien que la jalousie, la preuve c'est pas de ressentir les deux... Je ne peux pas dire à quelqu'un "non tu ne ressens pas de jalousie", "tu n'a pas à ressentir de jalousie", c'est pareil pour l'amour, on peut pas décréter à la place de l'autre ce qu'il ressent ni pourquoi. Du coup... la preuve valable pour nous-même, est en nous, celles qu'on peut faire valoir pour l'autre sera dans les actes et les dialogues qui suivent.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le mercredi 07 septembre 2016 à 15h30
Un privilège est un droit ou un avantage qu'on a pour des raisons arbitraires, c'est à dire qu'on l'a sans mérite et que ceux qui ne l'ont pas n'ont pas mérité de ne pas l'avoir.
Se faire aborder, draguer... n'est pas un privilège :
- ce n'est pas un droit. Le droit que les autres nous apprécient, ça existe pas.
- ce ne serait un avantage que dans la mesure où le bénéfice final tendrait vers le systématique et les conséquence négatives tendraient vers le nul
Or, le bénéfice est soit inexistant (pas envie) soit incertain, et les mauvais conséquences sont fortement probables : un mec qui se comporte mal, qui n'écoute pas quand on lui a dit non, qui voulait baiser mais ne fera ensuite qu'être désagréable dans la relation humaine, qui peut aller jusqu'à la contrainte (juste en créant une situation où la fille est coincée avec lui) c'est... courant. Avec l'option qui n'est pas rare que ce soit poussé jusqu'à une violence physique et/ou un viol. Ca n'arrive pas une majorité d'occasion, mais c'est courant. Et c'est pas de la part d'un taré dans un parking avec une tronçonneuse, c'est souvent de la part d'un type avec qui elle eu eu "la chance" d'échanger, voir de se marier, qui merdoie, une fois, quelques fois... plus ou moins dans la zone grise.
En gros, beaucoup d'hommes ne se voient jamais offrir de bols de bonbons, s'il en veulent un seul il vont un peu ou beaucoup ramer. Ce qui a tendance à les faire focaliser sur l'aspect bonbon "facile" du truc, par ailleurs, au point d'oublier qu'on parle de relations... Bref, au final, ils seront très très rarement empoisonnés.
Par contre, beaucoup de femmes se voient offrir des bols de bonbons, sachant que dans chaque bol, il y en a au moins une bonne dizaine de confiseries empoisonnées. Doit-elle considérer cette offre de bols comme avantageuse ?
Alleeeez, je t'offre un saladier !
et je te dis "continue à manger, il n'y en a que 10 d'empoisonnés dedans, alors, tu pioches ? Si tu pioches pas ça me ferait me sentir vachement mal, parce que je me sentirait rejeté... Si tu dis que t'as pas faim c'est contre moi que tu en as".
Et si "pas faim" te semble improbable... ben transforme ce fantasme d'abondance de propositions féminines en abondance de propositions masculines. Sérieux, un homme peut les obtenir, s'il sait où aller. Pas envie de ces propositions-là ? Ben ces privilégiées débordées d'offres non plus.
Quoi c'est pas pareil ? Mais tu peux les trouver quand tu veux quand même, hein, ces bols masculins, sans problème ! Si t'en veux pas c'est méchant de ta part, pour les hommes qui les proposent, tu trouves pas ? Ton indifférence, ils pourraient la prendre mal.
Han, c'est le fait que ce soit une femme l'intérêt, parce que ton envie à toi compte... han... alors si il s'agit pas qu'on ait envie de toi de façon univoque, mais que ce soit quelqu'un dont t'as envie qui ait envie de toi. Ah, ben son embarras d'un choix pléthorique (le même que t'aurait sur un cadre de rencontre entre hommes !) peut-être que ça lui fait une situation problématique pour elle, si elle a le privilège des envies lui soient proposées tout le temps, même quand elle n'a pas l'envie qui va avec ? elle aussi c'est envie de qui elle a envie qui compte. Mais c'est pas ça qu'on lui propose. Et on lui dit que c'est un privilège d'avoir des propositions dont elle a pas envie. Comme ce serait un privilège d'avoir des propositions de mecs, pour toi.
Pouvoir dire non et ne pas avoir de problème à cause de ça, et ne pas avoir à le répéter, et même ne pas avoir régulièrement besoin de devoir dire que t'as pas envie (ou d'invoquer d'autres raisons pour pas répéter celle-ci), c'est un privilège genré.
Tu peux bien dire "mais non pas du tout", pas tenir compte du problème, continuer à dire "oui mais moi j'ai envie alors si en face non, ben c'est pas mon problème de mec de respecter ça", ça a plutôt tendance à confirmer la règle...
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le vendredi 02 septembre 2016 à 11h08
Acajou
Je pense que tout peut s'apprendre.
Si je vois que des personnes arrivent à ne plus subir les emmerdes (en jouant avec sa propre peur), je vais prendre exemple sur ces personnes.
J'ai préféré apprendre à rouler à vélo sur une voie qui n'était pas fréquentée par des engins motorisés.
Apprendre sur les autres routes, c'était pas conseillé. Donc, d'emblée, le besoin de cadres d'exception existe.
Et peut se prolonger, si me donner se moyen ne fait presque rien perdre à personne.
Par ailleurs, on n'apprend pas tout ce qu'on veut.
Bill Gates a peu de chance d'apprendre à être Hussein Bolt, et réciproquement. Donc l'égalité ne tient pas qu'à la bonne volonté de s'adapter à n'importe quel cadre, quels que soient les obstacles. L'égalité des chances pour chacun de s'épanouir dépend non seulement de l'individu, mais de l'organisation d'une société.
Donc, pistes cyclables quand on ne cherche pas à rendre le moteur obligatoire, lieux non-mixtes quand il peut exister un intérêt à vivre autre chose que le cadre patriarcal.
Acajou
Je ne parle pas de la mission impossible, je parle juste d'en accepter l'idée et puis essayer au moins faire comme beaucoup de gens, qui arrivent à faire abstraction du harcèlement de rue. Je connais plein de femmes qui n'ont même pas l'impression que cela existe.
Alors, justement, pour toi ou moi, faire abstraction de ça est si facile que ça se pose même pas.
Les expériences qu'on a pas ou tellement peu eues :
- se faire aborder, régulièrement, pour de la drague (ou de la démonstration narcissique de potentiel de drague) dans n'importe quel contexte
- tomber, dans un lieu public, sur une inconnue qui nous regarde fixement en se touchant le sexe
- se faire suivre dans la rue par une inconnue qui a visiblement rien à foutre que ça nous gêne et qu'on peut raisonnablement voir comme une menace
- se faire injurier parce qu'on a dit "ben non, je ne suis pas disponible", ou "non, je préfère pas te donner mon 06"
- se faire mettre mettre la main au panier dans des transports en commun
- une supérieure hiérarchique qui nous fait des blagues salaces régulière:ment
- avoir été obligé de baiser parce que ça fait des plombes qu'on dit non et que ça passe pas
- connaître plusieurs amis pouvant raconter une agression sexuelle vécue
- savoir qu'à certaines heures, dans des endroits publics, se faire emmerder (même avec 0 violence, injure, juste, contrait de parler) est pas un cas rare.
Bref, pour saisir l'ambiance, un détour par ici.
Tout ça... ben pour nous c'est de l'exceptionnel, pour une femme ou un personne non-hommecis, c'est de l'ordinaire.
On saura probablement jamais ce que ça fait.
Si y en qui en a qui ressentent pas de pression, tant mieux pour elles.
Mais du coup, nous, on a pas l'expérience globale, pour dire que ça n'a pas d'intérêt de vouloir bénéficier d'un lieu public débarrassé de cet aspect-là de la pression sociale. On a que des "principes" d'égalité et d'épanouissement individuel qu'on déconnecte d'un contexte réel, parce qu'il ne nous est pas empiriquement sensible.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Siestacorta
le jeudi 01 septembre 2016 à 01h44
Les conducteurs d'engins motorisés peuvent aller partout.
Les cyclistes aussi.
Mais ça change quand même leur façon d'avancer, quand les cyclistes roulent sur une piste cyclable où les engins motorisés ne sont pas autorisés.
C'est pas que les chauffeurs d'engins soient tous des chauffards.
Mais voilà, tout le monde va pragmatiquement reconnaitre que le risque est fort, et que même si c'est pas tous les chauffeurs, même si c'est pas méchamment et qu'ils se rendent pas toujours compte, on doit comprendre ce risque et proposer des solutions. Pour des gens qui ne veulent pas d'un permis de conduire, pour ceux qui ne peuvent pas y accéder, pour ceux qui ne s'en servent pas tout le temps.
Ben pour une personne non-hommecis, il y a quelque chose de cet ordre là, dans une société patriarcale.
La pression et parfois le danger sont avérés, vérifiés, constatés, déplorés.
Que ça existe aussi entre hommescis, certes, mais bon, entre bons chauffeurs et chauffards aussi, et le cycliste s'en fout un peu - même si un motard écrit clairement sur son casque "no worries, je suis cool", ça change pas grand chose aux risques qu'il peut envisager.
Si les cyclistes peuvent parfois rouler plus tranquillement, pourquoi pas ?.
Ca ne ferme pas le reste des routes aux autres. Elles continuent à être le cas général et la piste cyclable le cas particulier (en attendant la décroissance :-) ).
Pareil les café-poly mixtes continueront sans que les petites marges de non-respect organisé du Principe d'Egalité Absolue et fasse plus mal vivre qui que ce soit.
(L'analogie ne tient que sur le risque en situation, pas sur des "natures", mais elle me semble parlante).
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour et crises d'angoisse

Siestacorta
le jeudi 14 juillet 2016 à 13h27
Je connais peu de témoignages similaires qui parlent de crises, mais il y en a en revanche beaucoup qui parlent de tensions, de peurs, de jalousie qui ronge.
Je me dis que si tu emploies cette expression, si tu dis "je ne suis jamais sereine", et si tu parles de pensées toxiques déclenchées, c'est que tu connais ce terrain anxieux chez toi en dehors du polyamour...
Si c'est le cas, le travail sur tes émotions sera de toute façon important, que ce soit pour le poly ou pour autre chose. Méditation, thérapies cognitives, etc.. Tout moyen de faire décélérer le petite vélo intérieur sera bon.
Mais évidemment, c'est pas l'unique problème. Le PA nous confronte à des situations nouvelles, à beaucoup d'inconnu, plus souvent qu'à notre tour : se sentir réagir intensément et fortement, c'est pas incongru...
Je pense que beaucoup de gens ont éprouvé ce que tu appelles crises en parlant de jalousie. Peut-être que toi, tu ne te sens pas jalouse au sens "propriétaire", ou que tu sais que moralement la non-exclusivité c'est compréhensible, mais tes tripes peuvent avoir beaucoup plus intégré les normes, ou vouloir se défendre contre un danger "identitaire" que ta raison minimiserait d'habitude.
Donc face à ces montées d'angoisses, tu as peur de te perdre, dis-tu.
De une, comme je te dis plus haut, c'est pas totalement irrationnel, au départ : c'est des changements et c'est difficile de renoncer à la maitrise qu'on a dessus.
De deux, si le danger c'est la vie "extérieure" de ton mari, qu'il s'y passe des choses qui changeraient votre relation, qu'est-ce qui fait que tu te sens incapable de l'affronter ? Selon toi, qu'est-ce qui en toi serait fragile au point de se sentir incapable d'avancer dans cette vie ?
Je souligne, en parlant de tout ça, que je ne te jugerai vraiment pas sur les réponses que tu pourras donner... Ce que tu ressens est de toute façon légitime, que ce soit quelque chose auquel je m'identifie ou non.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.