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Siestacorta

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Discussion : Râteau, polyamour et espoir

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Siestacorta

le mardi 17 octobre 2017 à 11h01

Ne prend pas ce que je vais te dire comme un jugement moral, c'est un questionnement psychologique plutôt...

14 ans, et déjà une première relation idéale "en apparence" ?
Puis plusieurs ensuite...
Auxquelles tu donnes une réelle importance, dans ce que tu dis, c'est pas juste des "petits copains", ya même une recherche de "mari idéal", ou d'un idéal de stabilité.
Ensuite tu explores les possibilités d'engagement, dont les modalités polyamoureuses.
Ton parcours amoureux est tout sauf "maigre" !

En principe, avec cette somme d'expériences et de réflexions, je te dirais "oué, tu pourras vivre dans le polyamour des choses intéressantes, qui peuvent t'aider à te construire toi, à construire ta vie".

Mais dans ton contexte particulier, très jeune, avec toute cette intensité en peu de temps (oui, quatre ans, c'est peu, dans certains parcours de vie relationnelle), j'ai tendance à ajouter à cette réponse générique : comment l'amour et sa place dans un projet de vie deviennent à ce point central pour que tu puisses dire qu'à un moment tu n'as pas toléré longtemps le célibat, que malgré ton projet d'attendre ton emménagement ailleurs pour entamer une nouvelle relation tu arrives à te mettre dans une situation de proposition amoureuse, en y ajoutant une dimension homosexuelle nouvelle pour toi ?

Pour moi, ça veut dire que l'amour devient très facilement une priorité pour toi. Tu parles de projet de vie, d'idéal avec mari et enfants, de bisexualité et de poly possibles... Tu y penses beaucoup. Le mot "idéal" revenant plusieurs fois dans ton post, ça parle de l'investissement que tu mets dans cette question.

Il y a un penchant que j'ai déjà rencontré souvent chez des polys, qui serait de remplacer une dépendance monogame par une dépendance à un flux amoureux poly.
Le point commun entre les deux comportements étant, finalement, une soif d'amour tellement puissante qu'elle est une force déstabilisante pour les relations.

Je serai intéressé de connaître ta réaction à l'expression "autonomie affective" ?

Pour répondre au côté "râteau" de ton post :

- l'intention d'un poème peut être la séduction, l'érotisation (développer les désirs, pas seulement le désir sexuel), sans que l'intention de séduction soit une intention de relation. Les gens aiment plaire, certains peuvent ne vouloir que plaire, et/ou jouer avec leur imaginaire affectif pour plusieurs raisons (être au début de ses découvertes relationnelles en est une).

- le polyamour ouvre des possibilités de façons de vivre les relations, c'est certain, MAIS ça ne rend pas une personne polyamoureuse capable de vivre et d'apprécier n'importe quelle possibilité. On reconnait la liberté de chacun, mais on a parfois du mal à vivre avec en pratique. Oui, tu peux avoir un mari, des enfants, un pavillon avec jardin, un teckel, une berline familiale ET une amante, mais en pratique, chacun va avoir ses propres attentes. Le mari voudra peut-être avoir une amoureuse qui puisse vivre chez vous l'essentiel de son temps, ou avoir 10 jours de découchage par mois, l'amante pourra être intéressée par la relation un temps, sans être la relation primaire, puis décider qu'elle-même veut soit plus avec toi, soit beaucoup moins que ce qui t'intéresse...

Et puis puisque planifier la vie est important, je pense que tu devrais dès maintenant t'intéresser aux crédits bancaires, faire un tableau de projection de tes dépenses et remboursement sur trente ans... Est-ce que le voyage prévu à ta trente-deuxième année est raisonnable ? Avec un enfant ? Avec deux ? Est-ce que tu emmèneras plus de six paires de chaussettes ?

Je plaisante, mais je veux dire que poser la question du futur possible (ou y avoir répondu d'avance avec la certitude qu'un.e amoureux.se en sera le pivot d'équilibre) peut cacher l'un des intérêts de l'amour, à savoir découvrir les autres et se découvrir soi-même, d'une façon expérimentale, empirique, au moment où c'est vécu, et utiliser cette découverte pour devenir quelqu'un de bien, mais de différent de celui qu'on avait cru être.

Pas "le présent pour le présent", ni la course de relation à relation à période où on se demande s'il faudrait pas une relation, mais l'attention aux expériences, aux effets sur nous, à leur accumulation et leur cohésion avec les expériences antérieures (le fait d'avoir une période de vie où la séduction et les relations ne sont même pas des questions importantes pouvant être une expérience intéressante, constater qu'on arrive pas à en tirer parti aussi).

A tantôt !

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

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Siestacorta

le samedi 14 octobre 2017 à 23h53

alinea7


Pour le stylo le système est suffisamment simple pour comprendre (bien sûr, c'était le but, merci). Pour les relations, concrètement, je réfléchis encore à la mise en pratique.
Parce que pour les relations, il s'agit d'un système dynamique dans lequel il faut s'ajuster et dans lequel lâcher prise ne veut pas dire ne pas agir (et en même temps si on veut éviter que le stylo tombe le plus simple c'est quand même d'avoir la main fermée...mais par contre en effet se crisper dessus n'ajouterait rien si ce n'est le risque qu'on finisse par lâcher, de fatigue).

Bah oui, les stylos et les relations, ça se compare pas, c'est la prise de conscience de notre approche qui est important, là, pas ce sur quoi on a prise ou pas.

Après, je crois qu'il est possible de s'attendre à ce que lâcher prise sur la vie amoureuse ( renoncer à la crispation de l'exclusivité) amène des résultats négatifs parce qu'on a jamais "intégré" que plein de scénarios étaient possibles, pas seulement des fins tragiques ou pathétiques. Je dis pas qu'ya que de la joie dans le polyamour, mais souvent, quand on commence, on sait pas bien de quoi avoir peur ou pas, donc on pense avec une grille de lecture inadaptée, "la vie mode d'emploi, chapitre : Le couple".

Effectivement, lâcher prise dans une relation, c'est pas cesser d'agir. Dans le cas du polyamour, ça peut être plutôt cesser de n'avoir qu'une réaction face aux rencontres supplémentaires.

alinea7
c'est peut-être l'envie qui indique la direction à suivre...

Tu te poses les questions "liberté ou sécurité", et chacun y répond différemment. Mes pistes sont les miennes, je t'en parle sans vouloir te les prescrire.

Disons que je crois que les peurs et les envies qu'on a eues un jour, on les aura de nouveau, sous des formes qui varient dans le temps.
Donc si une situation te donne beaucoup de ressenti et que tu fuis retrouver une situation antérieure, quand tu auras de nouveau à faire face à cet aspect de ta vie, tu auras encore peur. Si tu te sens capable d'apprendre des choses nouvelles, si t'as l'impression que ça t'empêchera pas de vivre le reste, alors autant apprendre à réagir à la situation elle-même plutôt qu'à une peur "pré-fabriquée" (ya pas de garantie de réussie ou d'échec. Mais dans la sécurité non plus, en fait.)

Parfois c'est bien d'avoir peur, ça permet de pas faire de grosses conneries. Mais comme tu dis, les relations, dynamiques, complexes, toussatoussa, c'est plus de l'inconnu que du danger.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

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Siestacorta

le samedi 14 octobre 2017 à 19h35

Alinea7
Je lui ai déjà dit que maintenant j'accepterais qu'il développe une nouvelle relation du même type : séduction platonique

Je reviens un peu plus tard ...

Autant poser des règles dans les relations non-exclusives, je sais bien que c'est nécessaire, que ça se fait au cas par cas... mais beaucoup de règles, comme la séduction platonique que tu proposes, me semble être des stratégies d'échec.
Une règle pas pragmatique, rigide, qui tient pas compte de la psychologie des gens impliqués (ton conjoint, la personne qu'il peut rencontrer), ça devient facilement un truc qui va à long terme obliger l'autre à chercher des moyens détournés pour vivre quand même la vie qui se présente à lui - le mensonge se présentant spontanément.

- t'es tu mis un bandeau sur les yeux à chaque fois que tu étais seul avec elle, comme promis ?
- oui.

Le principe du polyamour ne propose pas de kits de règles "prêtes à limiter", une fois que le consentement, la réciprocité des libertés et l'honnêteté sont posés.
Tout va se faire dans l'expérimentation et la discussion, on va essayer de se respecter et de se comprendre.
C'est pas moins difficile dans ce cadre que dans d'autres...

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

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Siestacorta

le vendredi 13 octobre 2017 à 23h22

alinea7

Et sinon juste pour le débat d'idées (toujours intéressants sur le forum) : est-ce qu'à un certain degré le lâcher-prise ne deviendrait pas de l'indifférence ? Comment doser pour rester dans l'un sans verser dans l'autre ? Parce que les sentiments c'est comme les cordes, à trop tirer dessus ils se défont. Tout ce qui demande lâcher-prise travaille donc un minimum à l'indifférenciation, non ?

Ya une différence entre lâcher prise et laisser tomber.

Prend un stylo dans ton poing.
Tend le bras.
Paume qui s'ouvre vers le bas : tu laisses tomber le stylo.
Reprend le stylo, tend le bras.
Paume qui s'ouvre vers le haut : tu lâches prise sur le stylo, mais il ne tombe pas.
Tu n'es pas indifférente, tu décides de comment tu vas faire.

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Discussion : Découverte du poly amour

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Siestacorta

le vendredi 13 octobre 2017 à 23h11

Bonjour !

White.L
, cette année a été assez bouleversante, nous avons acquis un bien immobilier, nous nous sommes mariés et avons eu une adorable petite fille ! Je pense que tous ces changements ont fait ressortir mes sentiments !

Oui, probablement.
Une série de choix de vie faits relativement tôt et d'engagements forts récents, et la question "euh, et après, je peux faire quoi ?"
La question va rester. Ca devrait te rassurer : tu as tout le temps que tu veux pour y répondre, et beaucoup de réponses peuvent s'ouvrir d'une période de l vie à l'autre.
Rien ne presse. L'amie n'est pas encore au courant si j'ai compris, et a priori, il n'y a pas de soucis interne au couple.
Ya aucune de raison de faire quoi que ce soit de radical (sauter sur la copine, envoyer balader ton épouse, dans un contexte déjà prenant).

La discussion est ouverte. Elle n'a pas à continuer tout de suite, mais déjà, l'assurance qu'elle peut avoir lieu, que tu peux trouver ici des arguments, c'est aussi un changement.
Un peu de temps pour digérer tout ça ?
Pour rassurer ta femme que tu prends le temps, qu'elle peut aussi réfléchir à tout ça à froid ?

Je te dis pas d'ignorer tes sentiments pour l'amie... Mais plutôt de prendre le temps de bien-bien écouter l'ensemble de ce qui se passe, cette vie qui évolue (et évoluera encore), comment tu réagis, avec ces sentiments précis et avec d'autres sur d'autres sujets.

Faire l'adulte "de l'intérieur", en plus de ce que tu as fait en pratique (ce dont je te félicite au passage, vu que le quart du tiers de ce genre de choix aurait pu me faire flipper plusieurs années de suite, à ton âge).

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : [Famille Chrétienne] En amour, être fidèle, est-ce être frustré ?

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Siestacorta

le lundi 09 octobre 2017 à 19h20

En amour, se frustrer, est-ce rester fidèle ?

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Discussion : Lui aime une amie, elle l aime aussi

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Siestacorta

le jeudi 21 septembre 2017 à 10h34

bidibidibidi
@Siestacorta : Je pense que Dines sous entends qu'elle possède aussi des sentiments pour cette amie. D'où l'idée du trouple.

Elle le dit même explicitement... Mais à la lecture, j'ai eu l'impression que ça venait au second plan, c'est pour ça que je tente de me faire une idée plus complète des motivations.

bidibidibidi
Je discuterai presque plus avec l'amie, pour savoir ce que elle pense de la situation, vu que tu n'as pour le moment que le point de vue de ton mari.

Plus je sais pas, mais discuter certainement.
Et là encore, en étant très au clair sur ce qu'on cherche, ce qu'on peut faire, ce dont on a besoin...
Je crains une précipitation affolée vers un changement pour sauver un essentiel, où la peur fera donc plus d'effets que l'envie. "Ouiouioui tout ce que tu voudras si on reste ensemble où tu iras j'irais même si c'est dans le mur", "ah, t'as envie de rester bon alors je me gêne pas c'est super que tu sois si conciliante tfaçon si ça marche pas je reviendrai à mon plan A".
Avec des possibles conséquences néfastes : soit tout le monde fonce sans regarder et les zones sensibles se découvrent sur le tard, soit certains sentant le stress fuient alors qu'un processus plus lent et plus explicite aurait moins de risques destructeurs.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Lui aime une amie, elle l aime aussi

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Siestacorta

le mardi 19 septembre 2017 à 12h02

Dines54
Bonjour,

En couple depuis 10ans, mariee depuis 1 an, mon mari m'a avoué hier qu'il souhaite divorcer car il aime notre amie.

Bonjour.
Le divorce un an après le mariage, malgré 10 ans de relation, ça fait bizarre. Je suppose que l'amie est pas arrivée dans le paysage après le mariage.
Qu'est-ce qui a changé ?

Dines54
Mais il dit aussi m aimer.

Le contraire serait étonnant; dans le contexte...
Je veux dire : oui, de toute façon, c'est peu probable qu'il t'aie "désaimé" si vite, et c'est donc normal qu'il le dise.
Par contre, c'est pas forcément un signe en soi que la relation peut durer, il y a des gens qu'on peut aimer sans que le quotidien soit tenable...

Dines54
Je proposerais bien de se mettre en trouple.
Ça me permettrait de ne pas perdre l'homme de ma vie, avouer mes sentiments je pense aussi car je n'ai jamais osé les avouer à notre amie.
Et eux ça leur permettrait aussi d'etre heureux.
Votre avis svp

C'est une option, mais ça me semble a priori rapide, autant que l'idée d'un divorce un an à peine après le mariage, dix ans après un parcours a priori monogame.

C'est vrai que "ne pas perdre l'homme de ta vie" est important, dans ce contexte.
Mais vouloir inconditionnellement conserver cette relation, même si dans l'absolu c'est "beau", en pratique c'est pas forcément bon.
Être avec lui serait pour toi la seule façon possible d'être heureuse ? Parce que faire les efforts pour que lui soit heureux te garantit pas du tout que tu puisses l'être toi...

J'imagine que si tu parles de trouple (j'aime pas bien le terme, mais il décrit sans doute bien, bipe moi si je me trompe, ce que tu projettes : une exclusivité à trois), c'est parce que les autres possibilités polyamoureuses ne cadreraient pas, pour toi ou pour lui.
Toutefois, je vais en évoquer une, comme point de comparaison. Tu pourrais proposer d'avoir toi une relation supplémentaire, pour toi, sans lien avec ni ton époux ni son amie. En polyamour, si les personnes en relation sont informées et consentantes, ça suffit, tout le monde n'est pas nécessairement en lien ou en contact avec tout le monde.
Je sais qu'à ce stade, c'est probablement pas une option qui t'intéresserait. Mais que tu ne sois pas intéressée (ou que tu le sois) peut t'éclairer sur tes motivations à sortir du modèle traditionnel du couple.
Savoir quels sont les besoins que tu peux satisfaire dans une relation à 2 + x, s'il y en a qui sont différents que ceux que tu satisfaisais dans une relation à 2 seulement.

Ca pourrait te sembler "sans importance" de réfléchir à ça, mais c'est peut-être parce que ce qui te semble évident ("là ce qui est important c'est pas mes envies, c'est rester en relation") mérite d'être remis en question autant que la forme actuelle de la relation.

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Discussion : Ma copine ne veut plus être en couple.

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Siestacorta

le lundi 18 septembre 2017 à 17h27

gilloucloclo


* J’ai juste pas compris ce qu’elle te proposait. Ça ne semble vraiment pas clair entre «  ne pas être en couple » comme écris dans ton titre et «  relation libre » qui … ma foi … ne veut pas dire grand-chose. En gros tu es son plan cul préféré mais pas exclusif ?

Tu me sembles "subir" une situation par amour.

Ha j'ai pas du tout cette lecture de la situation, moi. Je comprend que cette fille a besoin de liberté et/ou n'est pas prête à s'engager en fusionnel/exclusif avec Borault, mais j'entends pas qu'elle est dans un plan cul... C'est une relation entière. Peut-être pas une relation de couple au sens le plus traditionnel et "pré-mariage" du terme, mais une relation néanmoins.
Ici, le fait que ca se passe bien au lit est, si j'ai compris, dit et entendu comme un signe que la relation n'est pas agonisante...

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Discussion : Un peu de mon, de notre histoire...

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Siestacorta

le vendredi 11 août 2017 à 22h54

Lavinia
Mais je ne suis pas sûre que Notre Saint Père Abraham eût accepté que Sarah et Hagar vécussent d'autres amours...

Vi. Bizarrement, dans les livres sacrés, c'est pas souvent un homme qui fait l'effort magnifique de consentement et de contrôle de l'égoïsme... L'autre homme de son épouse me semble plus facilement un ennemi.
Comme quoi, ya quand même un peu de neuf depuis Abraham.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Début difficile, comment réagir?

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Siestacorta

le samedi 05 août 2017 à 11h55

Cousin_Machin
c'est une personne qui en temps normal dégoûterait ma compagne.

Tu la connais forcément bien, mais là, tu es déjà en train d'anticiper ou de commenter ses sentiments... Tu peux bien sûr lui dire que tu es surpris, mais pas lui dire "tu ne devrais pas ressentir cela"... Prendre que la part de ressentis qui te revient, sans anticiper sur les siens, ça t'aide à écouter aussi ce qui lui arrive, ses émotions, ses enjeux (si elle les partage avec toi).
Calinou fait d'autant bien de souligner "en temps normal", pour que tu t'intéresses à ce qu'elle peut exprimer elle de "en ce moment".

Cousin_Machin
Les retour que j'en ai de lui de personne qui le connaisse bien et on eu à faire à lui de façon plus intime me confirme qu'il peut vite passer outre un consentement mutuel ou s'asseoir sur des limites établies.

Si cette question du consentement te semble sensible ici (plus qu'avec d'autres partenaires, je veux dire), c'est un sujet important... à garder en tête s'il revient de lui-même.
Il s'agit pas de dire "attention, il va zapper ton consentement" que, le cas échéant "tiens, t'as l'air pas super... ah oui ? tu dis qu'il s'est passé blabla.. étais-tu consentante ?"

Je comprend que tu ressentes plusieurs choses, mais il faut laisser à ton épouse la liberté de faire ses choix et ses éventuelles erreurs ; tu ne peux que la soutenir, pas la guider, surtout quand ses désirs sont déjà "en action". Ce qu'elle fait, c'est son expérience...

Par contre tu peux lui demander la capote, ce consentement-là te regarde directement.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Début difficile, comment réagir?

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Siestacorta

le vendredi 04 août 2017 à 13h02

Si, si.
J'ai vu le passage d'intro où les participants en café sont évoqués...
Le fil parle plutôt d'autre chose, mais ok, je vois le lien.

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Discussion : Début difficile, comment réagir?

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Siestacorta

le vendredi 04 août 2017 à 00h45

Ben quand j'ai regardé le fil du lien, j'ai peut-être survolé trop vite, mais j'ai pas vu vraiment de trucs sur les cafés poly, donc ça m'a étonné. Mais si c'était fait exprès, pas de soucis, c'est moi qui suivait peut-être pas bien.

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Discussion : Début difficile, comment réagir?

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Siestacorta

le jeudi 03 août 2017 à 20h38

J'ai modifié un peu mon post pour préciser la différence que je fais entre faire part de l'inquiétude et donner un conseil...

Comme a priori la conversation a déjà commencé sur le thème entre Cousin et son épouse, je me dis que c'est une manière d'aller vers le "own your feelings".
Et si certains mots laissent entendre la tension, la situation d'ensemble c'est deux poly qui ont déjà des histoires, qui s'en parlent, qui vont aux café, qui réfléchissent sur le sexisme... J'ai pas l'impression qu'on soit d'emblée dans un rapport de contrôle.

Après, oui, la jalousie semble teinter la perception, mais si c'est conscient et exprimé (je dis peut-être ça parce que je ressens de la jalousie), le dialogue peut reste honnête.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : La compersion, c'est part où ??????

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Siestacorta

le jeudi 03 août 2017 à 15h29

laeti123

Et ce n'est pas une mince affaire. Je ne pensais pas que ça m'emmenerai là. Dans ce truc bien douloureux. Est ce que c'est le genre de truc que vous vivez aussi? (hommes et femmes?) ou c'est parce ce que je suis particulièrement gratinée côté névroses?
(...)
Je bosse en thérapie tout ça, c'est cool, mais est -ce que tout les polyamoureux.ses passent par là???

Ils en ont plus souvent l'occasion, puisqu'il y a plus de situations à angles multiples à gérer...
Tu te proposes deux filtres, ici : soit les polys auraient "de nature" plus de trucs à régler que la moyenne, soit ce serai toi...
Pour te rassurer un peu sur ces points, je voudrais souligner qu'ils peuvent n'être que des biais de perception.

Ce que tu lis sur le forum, c'est le travail en cours des polys qui écrivent, pas la vie de tous les poly. Et on raconte plus souvent ce qui pique que ce qui coule tout seul. Les polys ne sont donc pas forcément plus galériens que les autres, tu es juste sur un endroit qui en parle, à un moment de ta vie où tu te sens concernée. Mais tu es probablement aussi concernée par l'intelligence relationnelle qui s'exerce dans ces rapports amoureux, l'apprentissage, les découvertes...
Le travail de thérapie qui est peut-être plus souvent évoqué ici qu'ailleurs, c'est peut-être lié à cette volonté de travail sur soi, assumer qu'il y a des solutions à trouver en nous, que faire de bons choix ne dépend pas uniquement d'apprendre à aller dans le sens normatif du couple...

Par ailleurs, la décision poly de mettre en jeu une forme de sécurité n'est pas l'insécurité / l'instabilité elle-même. C'est que peut-être la vie en général n'est pas sécurisée. Les polys ne font que se déclarer prêts à faire avec ça et à communiquer sur le sujet. Cette expression ouverte rend les questionnements de chacun plus visibles, quand ceux des autres peuvent être soit cachés, soit plus admis (oui, ils s'engueulent, mais c'est normal, c'est un couple). Mais faire ce choix, c'est pas plus névrotique que de tenter de reproduire un cadre normatif de foyer familial qui est d'autant plus exposé aux risques qu'il contient une promesse trompeuse de protection.

Je dis souvent que les emmerdes que je rencontre dans ma vie poly sont celles que je choisis d'avoir, par rapport aux emmerdes de l'exclusivité qui ne contiennent pour moi pas de perspective épanouissante.

laeti123
Que tout danger puisse être soit écarté, soit parlé.
Après, j'ai peur que ce soit intrusif, est ce que c'est (encore) un besoin de contrôler??? J'appréhende dans mes vagues d'angoisse d'analyser tout ce qu'elle m'a dit, et de trouver la moindre faille qui puisse me prouver que je ne suis pas importante pour lui. Et de lui servir sur un plateau un de ces fameux jours où il peut être indifférent, et rigide. (Alors qu'il galère aussi avec tout ce qu'il ressens.)
Et qu'en fait, le polyamour, c'est juste une parade pour les gens qui souffrent trop de la peur d'être trahi. Et qu'on se formate à se détacher pour être peinards une bonne fois pour toute

Le contrôle sur les autres ou le contrôle sur soi... C'est des projections, je pense. La réalité est toujours plus riche que ça.

Quand on prend le risque d'explorer, les peurs qu'on a ne restent pas les mêmes. Il en reste (la peur est une alerte, pas forcément une illusion, mais on apprend à faire le tri).
Et vivre les choses différemment ne signifie pas "s'en détacher". On apprend sur notre place dans les rapports humains, ça ne nous enlève ni notre empathie, ni notre appétit de vivre les sentiments.

Ce qui nous laisse peinards, c'est pas les difficultés réelles, parce qu'on va continuer à en rencontrer ; c'est de passer moins de temps à craindre que se reproduisent nos peines antérieures. En prenant conscience de qui on est, on prend de l'autonomie par rapport à ces scénarios. On vit encore des histoires, mais soit on y a plus de liberté d'action (débarrassés de nos propres fausses contraintes), soit on assume que ce qui se répète, c'est ce qui tient à nos choix (les bénéfiques comme ceux qui nous emmènent sur des difficultés "connues").
Ce que disait ta mémé peut aussi être vu comme "tu défais et refais le travail parce que c'est le travail qui t'intéresse". Le château de sable qu'on fait sur la plage, il est beau 5 mn à la fin, mais c'est le bâtir qui a donné plusieurs heures de plaisir.

laeti123
en fait, le polyamour, c'est juste une parade pour les gens qui souffrent trop de la peur d'être trahi

On peut refaire la même phrase avec "l'exclusivité".
Chacun ses stratégies, chacun retirera dans le temps les découvertes qu'il aura pu faire.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Début difficile, comment réagir?

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Siestacorta

le jeudi 03 août 2017 à 13h23

Assez d'accord avec la conclusion de gdf.
Tu peux t'ouvrir et dire à ta femme que tu ne sens pas le gars (pour des raisons que tu lui as semble-t-il déjà expliquées) et que tu es inquiet que sa personnalité puisse le mener à mal la traiter elle. Ca, ce sont tes ressentis, et tu peux les donner.
Mais au delà de ça, tel quel, j'ai l'impression que l'interventionnisme pourrait faire plus de mal que de bien.

Si tu parles de ton inquiétude, et que tu t'en tiens là
- au mieux : ça se passe mieux que prévu, le type dit des conneries mais n'en fait pas trop.
- au pire : elle retient ta réaction, et a déjà des clés pour le jour où ça se passera moins bien (et ce jour là, faudra pas trop exprimer le "jt'avais dis", hein, même si c'est tentant, mais plus le "je suis désolé pour toi, mais au moins, tu vois, c'est plus sa faute que la tienne".... J'anticipe un peu mais dans cette hypothèse là, c'est une issue possible, et une façon de faire que votre lien de confiance se consolide).

Bonheur, j'ai lu dans un autre fil sur un autre sujet que tu avais donné le même lien que ci-dessus, je me demande s'il y a pas faute de frappe, du coup ?

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Avouer celle que j'aime que je ne veux pas de polyamour ?

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Siestacorta

le mardi 01 août 2017 à 14h19

sumar


En effet, je m'interdis de lui dire que je suis mal a cause de ses choix amoureux , que je souffre car (pour moi) si je le faisais, il y aurait indubitablement une influence de ma part. Je ne veux pas avoir une quelconque influence car j'irais a l'encontre de sa liberté et lui imposerais des interdits (pas forcement conscient). Et j'ai aucune envie d'interdire, je ne veux pas ébranler sa liberté. Je sais pas si je me suis bien fait comprendre.

Je comprend cette réserve, mais on ne peut qu'influencer une relation dont on fait partie, quoi qu'on fasse ou refuse de faire...

Déjà, en pratique, tu ne lui interdirais rien, elle fera ce qu'elle voudra, que tu parles avec elle ou non. Elle est libre avant que tu réfléchisses à ce que tu veux toi. Si tu associes "parler" et "interdire", c'est que d'emblée tu as tes attentes à toi, que tu sens contraires aux siennes.
Mais s'exprimer, ce n'est pas imposer, l'autre a toute la liberté possible de réagir à ce qu'on lui a exprimé : en bien, en mal, en ne réagissant pas... Il est encore très libre à ce moment-là.
Tandis que ne pas lui faire état de ce qui se passe (je suis mal, je ne suis pas sûr de pouvoir continuer), pour le coup, ça lui ôte la liberté de faire ses propres choix en connaissance de cause, de participer à l'histoire qui se déroule, plutôt qu'à une situation qui, faute de ton feedback, n'est pas la réalité. Sous couvert de ne pas influencer ses choix, tu te mets en position de la contraindre (plus ou moins volontairement) à n'avoir ultérieurement que le choix entre l'autre et toi - et ça, ce sont tes options à toi, pas celles que tu semblais lui proposer avant, ni nécessairement celles qu'elle proposerait après t'avoir parlé, fait son chemin à elle.

Je ne peux pas garantir que parler aura une issue positive pour la relation, mais ça peut en avoir une humainement, une expérience qui t'aide à grandir, et par ailleurs, se taire n'aide personne, ni toi maintenant, ni elle après. Décrire la situation telle que tu la ressens peut te faire mal, mais ça semble déjà faire mal. Donc autant tenter le dialogue - sans pour autant exiger, juste être honnête.

Je crois qu'en ne parlant pas tu compenses l'impression de subir ce qui arrive par une tentative de t'économiser de la souffrance en accélérant le pire scénario, et en faisant que les options d'ensuite seront les tiennes, et, en apparence, simples à poser. Tu te donnes une illusion de contrôle, de force, en te persuadant que c'est moins blessant pour elle. Etre fort en faisant semblant que l'autre ne subit pas de rapport de force avec nous... alors qu'en réalité on est en train de prendre des décisions, sans compromis.
En parlant, tu pourrais juste prendre ta place, plutôt que te/lui de faire croire que seule la sienne est importante pour toi - ce qui est faux, puisque cette situation te fait souffrir.
Une relation, c'est un compromis entre les attentes de chacun, pas "une seule attente" ou "concession" ou "conflit", ou "rien". Ne pas communiquer n'évite pas les conflits, n'économise pas les peines sentimentales, ça les repousse à exploser ailleurs : en nous et/ou plus tard et plus longtemps (parce que quand on n'a pas parlé exactement de ce qui se passait, on reste avec des "et si..." qui grattent plus longtemps que "ça ne pouvait pas se faire".)

Le fait de ne pas dire les choses telles que tu les vis pré-écrit le scénario "elle va commencer une autre relation, je ne vais pas accepter, je vais la quitter".
Si ce scénario est écrit d'avance, et que personne ne le dit, qui est libre ?

Par ailleurs, ça pose un truc : c'est qu'elle sera un peu surprise, ton amoureuse, si ça se passe comme ça. Elle pourra même, après coup, te reprocher de pas avoir été honnête... ce qui l'aura sans doute influencé !
Est-ce que, sa surprise ou sa déception, c'est pas quelque chose que tu sais déjà, et qui, dans un sens, est plus facile à imaginer que de t'entendre dire les choses comme elles sont (faire avec des ressentis exposés des deux côtés) ?
Plus facile à imaginer : je suis un altruiste qui renonce à une femme qui sera surprise de mon renoncement, qui en souffrira peut-être, mais hé, elle a fait son choix, moi le mien, donc elle assume comme moi, na ?

+ : il est possible qu'une partie de la difficulté qu'elle a à se livrer, c'est que tu lui ouvres pas tes sentiments à toi. Tu lui demandes de s'exposer sans partager le risque...
Aimer, c'est être vulnérable. Faire semblant de pas l'être, ça change pas les risques. Tandis que parler ouvertement l'un à l'autre, au pire, ça change pas les risques non plus, mais au mieux, ça aide à construire la relation et la confiance. Ca se tente, de construire la confiance quand on aime...

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Avouer celle que j'aime que je ne veux pas de polyamour ?

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Siestacorta

le mardi 01 août 2017 à 13h03

Ma première question ce serait : qui a parlé de polyamour, dans cette histoire ?
C'est assez important pour voir où ça peut ou pas aller...

Bon, en dehors de ça....

Une part du stress ne vient pas forcément d'un paradoxe sur ta vision de l'amour ni de ta capacité à la non-exclusivité, c'est assez logique que l'expression d'un sentiment qui remonte à loin et qui s'exprime encore aujourd'hui soit interprétée comme un sentiment fort, qui peut influencer la suite.
Te demander ce qui peut arriver ensuite, donc, mis face à la réalité, c'est pas déraisonnable, et ça ne veut pas forcément dire que tout se passera mal.

Déjà, ce que tu confies ici, tu peux lui en parler à elle. Pas pour dire "n'y va pas", mais pour dire "je me sens super pas bien, et je me suis mis tout seul dans une contradiction".
J'imagine que l'histoire, la tienne, est encore jeune ?
Parce que je sens en creux que derrière, ce qui fait que c'est allé assez vite, c'est qu'il y a pas l'habitude de communiquer à fond. Je veux dire, vous vous êtes peut-être parlé de façon intime, mais dans mon hyppthèse c'est pas encore une habitude.
Bref : tu peux avoir peur que si tu laisses faire, et si tu parles de ta peur tu seras quitté comme "pas assez fort pour tenir le coup".
Ca peut arriver, qu'elle choisisse cet autre homme. Désolé d'appuyer là... Mais en gros, si la vie veut ça, et le voulait depuis longtemps, alors que tu parles ou non avec elle de tes réactions ne pourra pas changer les choses en plus mal, je crois. Ca peut en revanche toi, te faire sentir plus cohérent, ne pas rester au stade où tu t'en veux à toi seulement, puisque tu ne seras plus le seul à porter les choix. Et elle, ça peut la pousser à te respecter, en te quittant ou en restant avec toi d'une manière encore à inventer.

Comme tu ne peux pas ne pas projeter la suite, pour l'instant, essaie d'en projeter une pragmatique à une échéance qui te concerne : que vas-tu faire, toi, après.

Bon, rien s'il ne s'est rien passé. Ou en tout cas ça ne sera plus la même question.
Mais s'il se passe quelque chose : au lieu de n'envisager qu'un mur, pourquoi pas envisager un mouvement ? En gros, crée un rendez-vous après cette date.
Tu peux en faire un rendez-vous "romantique" ou un rendez-vous parlotte ou les deux, selon ce qui vous conviendra.
Et tu verras à ce moment-là comment tu te sens avec elle, déjà. Tu pourras lui dire, à ce moment-là aussi, comment tu te sens... Et, si t'es capable, lui proposer de rencontrer l'autre. Juste pour que la situation soit plus "réelle", pour les trois. Je dis pas que cette rencontre est obligatoire, mais en parler permet aussi d'être amenés à voir un peu plus loin que la pure émotion immédiate.

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Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

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Siestacorta

le mardi 01 août 2017 à 12h41

Hippolyte
Je suis rôliste également.

Pour ceux qui s'intéressent également au jeu de rôle Grandeur Nature, une autrice toulousaine a écrit un GN qui se déroule dans une retraite paisible entre artistes polyamoureux. Nul scénario à suspense ou attaque de zombies dans ce jeu : on joue juste à faire de l'art, à parler de la vie sentimentale de nos personnages, et à être bienveillants les uns avec les autres pendant deux jours.

https://www.electro-gn.com/11259-critique-le-lierr...

Wow. Impressionnant. C'est du Bisounours biclassé clerc niveau 99, au moins :-)
Non, sérieux, c'est une expérience très intéressante, merci d'avoir fait suivre.

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Discussion : La compersion, c'est part où ??????

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Siestacorta

le mardi 01 août 2017 à 12h22

Hello,

assez d'accord avec Toinou : c'est important de savoir de quoi la jalousie est faite. "Elle vient des tripes" retranscrit sans doute une réalité ressentie. Mais ça a le désavantage de fermer une grosse partie du travail de déconstruction, puisque les tripes, ça devient comme un phénomène extérieur à notre personnalité, on dit ça pour dire "malgré mon vrai moi". Le corps qui échappe a l'esprit, notre "nature" irrationnelle... Donc on se déclare d'emblée aveugle sur une part de nous-même, et impuissant parce qu'aveugle.

Or... La jalousie n'est pas une émotion primaire : la jalousie est un sentiment construit à partir d'émotions. On ne ressent pas LA jalousie, on nomme jalousie plusieurs ressentis combinés.
Et ces matériaux sont différents d'une personne à l'autre. Manque de confiance en soi, insécurité sur quelque chose en particulier en amour, peur de l'abandon, colère, paralysie... Ya de tout, agrémenté de nos parcours personnels.

Attention : je ne veux pas dire qu'il suffit d'être parfaitement conscient de soi pour que les ressentis disparaissent... Ni que tout ressenti jaloux est absurde ou nous met d'emblée du côté du Mal. Ce n'est pas le cas.
Mais au moins, se connaitre permet de prendre des décisions solides, pas basée sur "atténuer la peur et puis après on verra", parce que tant qu'on a pas éclairé les racines de la peur, elle reste là, on peut se mettre à fermer autant la porte à sa peur qu'à ce qu'on peut vivre ensuite...

Donc : c'est quoi, l'histoire que tu t'imagines quand tu éprouves ta jalousie ? Qu'est-ce que tu penses qu'il se passe de dangereux pour toi quand tu n'es pas concernée par les évènements relationnels dans la vie de ton amoureux ?

laeti123
Nous échangeons avec mon amoureux actuel sur cette nouvelle forme de relation, qui semble nous correspondre.
Aussitôt dit aussitôt fait :
il rencontre une sexfriend (qui est au courant, et qui est d'accord avec lui pour vivre du sexe uniquement.)

(...)

Alors, on s'est dit que nous ne verrions uniquement nos autres partenaires quand ce sera le cas pour l'autre aussi.
Ex: Il verra sa copine câlins quand je serai en vacances avec ma fille et son papa.
(...)
Qu'en pensez-vous?

Vous avez passé des accords.
Chacun les siens, on fait ce qu'il faut pour avancer en terrain inconnu. J'ai entendu parler de tout, dans ce genre là : parler d'une rencontre au moment même où on a conscience de son potentiel amoureux (donc avant un premier baiser), ne jamais découcher une nuit complète, faire ça uniquement dans un domicile commun, jamais avec des gens qu'on connait ensemble, seulement avec des gens qu'on connait ensemble, tout le monde mais pas Lui/Elle, tu m'appelles le lendemain, tu m'en parles jamais...
De tout.
Comme on peut, on se donne un moyen de contrôler ce qui nous arrive... Souvent, en confondant contrôler ce qui nous arrive et ce qui arrive à la relation (je me sens en danger mais tes sentiments pour moi ne le sont pas forcément), et on cadre l'autonomie d'un autre parce que nous ne somme pas en mesure d'agir par nous-même.
Ca se comprend, vraiment. La peur est humaine, chercher à la contourner aussi. Et on ne devient pas d'un coup quelqu'un qui n'a peur de rien. Le polyamour ne fait que donner des occasions de travailler et de se consolider, il ne le fait pas à notre place.

A mon sens le but est de construire progressivement une confiance basée sur et en l'autre (les autres), pas sur des règles faussement neutres.
Les règles ne couvrent jamais tous les cas : quand elles sont nombreuses, il n'y a plus d'espace de vie, quand elles ont l'air simple, on se retrouve avec des imprévus, et si on est pas en train de gagner en confiance, on ajoute une petite règle supplémentaire pour parer à un cas précis... Alors que c'était peut-être un moment à passer.

Quand on encadre sans travailler, parallèlement, sur notre capacité à ressentir et donner de la confiance, on finit par pousser la vie à sortir du cadre malgré nous. Un peu comme le cadre trop serré de l'exclusivité conjugale finit souvent par engendrer l'adultère. Plutôt qu'améliorer le cadre, on cherche une échappatoire.

En pratique, les règles que vous vous êtes proposées, elles ont deux effets secondaires :
- sur la durée, une relation avec une sexfriend devient de toute façon de plus en plus une relation. Si on remplace par la règle "coups d'un soir", soit ça marche pas du tout, soit ça marche jusqu'à ce que parmi plusieurs rencontres, une soit un peu plus forte... Bref, la vie à qui on ferme la porte qui rentre par la fenêtre.
- ne vivre les découchages qu'en même temps, c'est le risque de vivre moins bien ses propres relations : si je prend l'habitude de savoir que lorsque je vois quelqu'un d'autre, l'autre fait quelque chose qui me fait peur, je peux me retrouver à me concentre sur la peur plus que sur la joie de vivre ma liberté amoureuse... Et ça a le désavantage d'obliger des tiers qui ne se connaissent pas à être disponibles en même temps. Zont peut-être leurs propres envies, si ça se trouve.

Bref : je vous dis pas de pas tenter ; mais de le faire moins pour être sûrs que les règles vont fonctionner que pour avoir des occasions de vivre les accidents de règles où pourrait se révéler qu'il y a moins de peur à avoir.
Ca demande du travail, de l'écoute de soi et de l'autre, de la patience, ça vient pas parce qu'on le décide... ça peut venir peu à peu, en regardant de près ce qui se passe bien, en y donnant autant d'importance qu'au peurs/contraintes.
On nous a pas éduqué sentimentalement à faire attention à ça, ni à être affectivement en sécurité d'une manière générale, donc c'est normal que ça ne se passe pas bien tout seul, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas devenir plus confiant qu'on ne l'a été.

La compersion dont tu parles en titre, tu l'éprouves parfois quand tu te dis "j'ai participé au bien-être de cette personne en lui laissant l'espace pour qu'il trouve sa joie ailleurs qu'avec moi... Mais comme il y a de l'engagement dans notre relation, laisser cette place n'est pas une absence mais un acte volontaire, ça fait partie de notre relation, cette joie qu'il a dehors revient consolider notre lien".
Ca peut être des micros situations qui prennent ce sens là, les sourires spontanés du lendemain, qu'on prend juste pour ce qu'ils sont, quand notre histoire continue par ailleurs bien, pourquoi pas considérer que tiens, ça peut donner de bonnes choses.

Une question : que chacun rencontre l'amant de l'autre, c'est possible ou pas ? C'est déjà fait ? C'est pas obligatoire, mais ça peut dénouer des trucs... Ne serait-ce qu'y penser. Je suis en train de me dire (là je spécule beaucoup, aucun soucis si c'est une fausse piste) que tu culpabilises peut-être encore envers ton ex, puisque l'amoureux est celui pour qui tu l'as quitté. Si ton ex-mari te disait "ben oui, j'accepte ta nouvelle vie, ton amoureux", ce "pardon" t'ouvrirait peut-être des perspectives...

Enfin, dernier point : si tu t'es autorisée à recoucher avec ton ex-mari, c'est parce qu'il y aurait du sexe pour ton amoureux de l'autre côté. C'est une recherche d'égaliser le score un peu "puérile", comme tu dis, mais on va dire que ça part aussi du bon sentiment d'avancer en même temps. Toutefois, comme chacun avance dans ses histoires à sa manière, c'est intéressant de voir pourquoi cette condition sexuelle a été si significative...

Edit : lepolyamoureux pose des questions proches, il a été plus rapide à poster :-).

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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