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Discussion : Début difficile, comment réagir?

Siestacorta
le jeudi 03 août 2017 à 20h38
J'ai modifié un peu mon post pour préciser la différence que je fais entre faire part de l'inquiétude et donner un conseil...
Comme a priori la conversation a déjà commencé sur le thème entre Cousin et son épouse, je me dis que c'est une manière d'aller vers le "own your feelings".
Et si certains mots laissent entendre la tension, la situation d'ensemble c'est deux poly qui ont déjà des histoires, qui s'en parlent, qui vont aux café, qui réfléchissent sur le sexisme... J'ai pas l'impression qu'on soit d'emblée dans un rapport de contrôle.
Après, oui, la jalousie semble teinter la perception, mais si c'est conscient et exprimé (je dis peut-être ça parce que je ressens de la jalousie), le dialogue peut reste honnête.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : La compersion, c'est part où ??????

Siestacorta
le jeudi 03 août 2017 à 15h29
laeti123
Et ce n'est pas une mince affaire. Je ne pensais pas que ça m'emmenerai là. Dans ce truc bien douloureux. Est ce que c'est le genre de truc que vous vivez aussi? (hommes et femmes?) ou c'est parce ce que je suis particulièrement gratinée côté névroses?
(...)
Je bosse en thérapie tout ça, c'est cool, mais est -ce que tout les polyamoureux.ses passent par là???
Ils en ont plus souvent l'occasion, puisqu'il y a plus de situations à angles multiples à gérer...
Tu te proposes deux filtres, ici : soit les polys auraient "de nature" plus de trucs à régler que la moyenne, soit ce serai toi...
Pour te rassurer un peu sur ces points, je voudrais souligner qu'ils peuvent n'être que des biais de perception.
Ce que tu lis sur le forum, c'est le travail en cours des polys qui écrivent, pas la vie de tous les poly. Et on raconte plus souvent ce qui pique que ce qui coule tout seul. Les polys ne sont donc pas forcément plus galériens que les autres, tu es juste sur un endroit qui en parle, à un moment de ta vie où tu te sens concernée. Mais tu es probablement aussi concernée par l'intelligence relationnelle qui s'exerce dans ces rapports amoureux, l'apprentissage, les découvertes...
Le travail de thérapie qui est peut-être plus souvent évoqué ici qu'ailleurs, c'est peut-être lié à cette volonté de travail sur soi, assumer qu'il y a des solutions à trouver en nous, que faire de bons choix ne dépend pas uniquement d'apprendre à aller dans le sens normatif du couple...
Par ailleurs, la décision poly de mettre en jeu une forme de sécurité n'est pas l'insécurité / l'instabilité elle-même. C'est que peut-être la vie en général n'est pas sécurisée. Les polys ne font que se déclarer prêts à faire avec ça et à communiquer sur le sujet. Cette expression ouverte rend les questionnements de chacun plus visibles, quand ceux des autres peuvent être soit cachés, soit plus admis (oui, ils s'engueulent, mais c'est normal, c'est un couple). Mais faire ce choix, c'est pas plus névrotique que de tenter de reproduire un cadre normatif de foyer familial qui est d'autant plus exposé aux risques qu'il contient une promesse trompeuse de protection.
Je dis souvent que les emmerdes que je rencontre dans ma vie poly sont celles que je choisis d'avoir, par rapport aux emmerdes de l'exclusivité qui ne contiennent pour moi pas de perspective épanouissante.
laeti123
Que tout danger puisse être soit écarté, soit parlé.
Après, j'ai peur que ce soit intrusif, est ce que c'est (encore) un besoin de contrôler??? J'appréhende dans mes vagues d'angoisse d'analyser tout ce qu'elle m'a dit, et de trouver la moindre faille qui puisse me prouver que je ne suis pas importante pour lui. Et de lui servir sur un plateau un de ces fameux jours où il peut être indifférent, et rigide. (Alors qu'il galère aussi avec tout ce qu'il ressens.)
Et qu'en fait, le polyamour, c'est juste une parade pour les gens qui souffrent trop de la peur d'être trahi. Et qu'on se formate à se détacher pour être peinards une bonne fois pour toute
Le contrôle sur les autres ou le contrôle sur soi... C'est des projections, je pense. La réalité est toujours plus riche que ça.
Quand on prend le risque d'explorer, les peurs qu'on a ne restent pas les mêmes. Il en reste (la peur est une alerte, pas forcément une illusion, mais on apprend à faire le tri).
Et vivre les choses différemment ne signifie pas "s'en détacher". On apprend sur notre place dans les rapports humains, ça ne nous enlève ni notre empathie, ni notre appétit de vivre les sentiments.
Ce qui nous laisse peinards, c'est pas les difficultés réelles, parce qu'on va continuer à en rencontrer ; c'est de passer moins de temps à craindre que se reproduisent nos peines antérieures. En prenant conscience de qui on est, on prend de l'autonomie par rapport à ces scénarios. On vit encore des histoires, mais soit on y a plus de liberté d'action (débarrassés de nos propres fausses contraintes), soit on assume que ce qui se répète, c'est ce qui tient à nos choix (les bénéfiques comme ceux qui nous emmènent sur des difficultés "connues").
Ce que disait ta mémé peut aussi être vu comme "tu défais et refais le travail parce que c'est le travail qui t'intéresse". Le château de sable qu'on fait sur la plage, il est beau 5 mn à la fin, mais c'est le bâtir qui a donné plusieurs heures de plaisir.
laeti123
en fait, le polyamour, c'est juste une parade pour les gens qui souffrent trop de la peur d'être trahi
On peut refaire la même phrase avec "l'exclusivité".
Chacun ses stratégies, chacun retirera dans le temps les découvertes qu'il aura pu faire.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Début difficile, comment réagir?

Siestacorta
le jeudi 03 août 2017 à 13h23
Assez d'accord avec la conclusion de gdf.
Tu peux t'ouvrir et dire à ta femme que tu ne sens pas le gars (pour des raisons que tu lui as semble-t-il déjà expliquées) et que tu es inquiet que sa personnalité puisse le mener à mal la traiter elle. Ca, ce sont tes ressentis, et tu peux les donner.
Mais au delà de ça, tel quel, j'ai l'impression que l'interventionnisme pourrait faire plus de mal que de bien.
Si tu parles de ton inquiétude, et que tu t'en tiens là
- au mieux : ça se passe mieux que prévu, le type dit des conneries mais n'en fait pas trop.
- au pire : elle retient ta réaction, et a déjà des clés pour le jour où ça se passera moins bien (et ce jour là, faudra pas trop exprimer le "jt'avais dis", hein, même si c'est tentant, mais plus le "je suis désolé pour toi, mais au moins, tu vois, c'est plus sa faute que la tienne".... J'anticipe un peu mais dans cette hypothèse là, c'est une issue possible, et une façon de faire que votre lien de confiance se consolide).
Bonheur, j'ai lu dans un autre fil sur un autre sujet que tu avais donné le même lien que ci-dessus, je me demande s'il y a pas faute de frappe, du coup ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Avouer celle que j'aime que je ne veux pas de polyamour ?

Siestacorta
le mardi 01 août 2017 à 14h19
sumar
En effet, je m'interdis de lui dire que je suis mal a cause de ses choix amoureux , que je souffre car (pour moi) si je le faisais, il y aurait indubitablement une influence de ma part. Je ne veux pas avoir une quelconque influence car j'irais a l'encontre de sa liberté et lui imposerais des interdits (pas forcement conscient). Et j'ai aucune envie d'interdire, je ne veux pas ébranler sa liberté. Je sais pas si je me suis bien fait comprendre.
Je comprend cette réserve, mais on ne peut qu'influencer une relation dont on fait partie, quoi qu'on fasse ou refuse de faire...
Déjà, en pratique, tu ne lui interdirais rien, elle fera ce qu'elle voudra, que tu parles avec elle ou non. Elle est libre avant que tu réfléchisses à ce que tu veux toi. Si tu associes "parler" et "interdire", c'est que d'emblée tu as tes attentes à toi, que tu sens contraires aux siennes.
Mais s'exprimer, ce n'est pas imposer, l'autre a toute la liberté possible de réagir à ce qu'on lui a exprimé : en bien, en mal, en ne réagissant pas... Il est encore très libre à ce moment-là.
Tandis que ne pas lui faire état de ce qui se passe (je suis mal, je ne suis pas sûr de pouvoir continuer), pour le coup, ça lui ôte la liberté de faire ses propres choix en connaissance de cause, de participer à l'histoire qui se déroule, plutôt qu'à une situation qui, faute de ton feedback, n'est pas la réalité. Sous couvert de ne pas influencer ses choix, tu te mets en position de la contraindre (plus ou moins volontairement) à n'avoir ultérieurement que le choix entre l'autre et toi - et ça, ce sont tes options à toi, pas celles que tu semblais lui proposer avant, ni nécessairement celles qu'elle proposerait après t'avoir parlé, fait son chemin à elle.
Je ne peux pas garantir que parler aura une issue positive pour la relation, mais ça peut en avoir une humainement, une expérience qui t'aide à grandir, et par ailleurs, se taire n'aide personne, ni toi maintenant, ni elle après. Décrire la situation telle que tu la ressens peut te faire mal, mais ça semble déjà faire mal. Donc autant tenter le dialogue - sans pour autant exiger, juste être honnête.
Je crois qu'en ne parlant pas tu compenses l'impression de subir ce qui arrive par une tentative de t'économiser de la souffrance en accélérant le pire scénario, et en faisant que les options d'ensuite seront les tiennes, et, en apparence, simples à poser. Tu te donnes une illusion de contrôle, de force, en te persuadant que c'est moins blessant pour elle. Etre fort en faisant semblant que l'autre ne subit pas de rapport de force avec nous... alors qu'en réalité on est en train de prendre des décisions, sans compromis.
En parlant, tu pourrais juste prendre ta place, plutôt que te/lui de faire croire que seule la sienne est importante pour toi - ce qui est faux, puisque cette situation te fait souffrir.
Une relation, c'est un compromis entre les attentes de chacun, pas "une seule attente" ou "concession" ou "conflit", ou "rien". Ne pas communiquer n'évite pas les conflits, n'économise pas les peines sentimentales, ça les repousse à exploser ailleurs : en nous et/ou plus tard et plus longtemps (parce que quand on n'a pas parlé exactement de ce qui se passait, on reste avec des "et si..." qui grattent plus longtemps que "ça ne pouvait pas se faire".)
Le fait de ne pas dire les choses telles que tu les vis pré-écrit le scénario "elle va commencer une autre relation, je ne vais pas accepter, je vais la quitter".
Si ce scénario est écrit d'avance, et que personne ne le dit, qui est libre ?
Par ailleurs, ça pose un truc : c'est qu'elle sera un peu surprise, ton amoureuse, si ça se passe comme ça. Elle pourra même, après coup, te reprocher de pas avoir été honnête... ce qui l'aura sans doute influencé !
Est-ce que, sa surprise ou sa déception, c'est pas quelque chose que tu sais déjà, et qui, dans un sens, est plus facile à imaginer que de t'entendre dire les choses comme elles sont (faire avec des ressentis exposés des deux côtés) ?
Plus facile à imaginer : je suis un altruiste qui renonce à une femme qui sera surprise de mon renoncement, qui en souffrira peut-être, mais hé, elle a fait son choix, moi le mien, donc elle assume comme moi, na ?
+ : il est possible qu'une partie de la difficulté qu'elle a à se livrer, c'est que tu lui ouvres pas tes sentiments à toi. Tu lui demandes de s'exposer sans partager le risque...
Aimer, c'est être vulnérable. Faire semblant de pas l'être, ça change pas les risques. Tandis que parler ouvertement l'un à l'autre, au pire, ça change pas les risques non plus, mais au mieux, ça aide à construire la relation et la confiance. Ca se tente, de construire la confiance quand on aime...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Avouer celle que j'aime que je ne veux pas de polyamour ?

Siestacorta
le mardi 01 août 2017 à 13h03
Ma première question ce serait : qui a parlé de polyamour, dans cette histoire ?
C'est assez important pour voir où ça peut ou pas aller...
Bon, en dehors de ça....
Une part du stress ne vient pas forcément d'un paradoxe sur ta vision de l'amour ni de ta capacité à la non-exclusivité, c'est assez logique que l'expression d'un sentiment qui remonte à loin et qui s'exprime encore aujourd'hui soit interprétée comme un sentiment fort, qui peut influencer la suite.
Te demander ce qui peut arriver ensuite, donc, mis face à la réalité, c'est pas déraisonnable, et ça ne veut pas forcément dire que tout se passera mal.
Déjà, ce que tu confies ici, tu peux lui en parler à elle. Pas pour dire "n'y va pas", mais pour dire "je me sens super pas bien, et je me suis mis tout seul dans une contradiction".
J'imagine que l'histoire, la tienne, est encore jeune ?
Parce que je sens en creux que derrière, ce qui fait que c'est allé assez vite, c'est qu'il y a pas l'habitude de communiquer à fond. Je veux dire, vous vous êtes peut-être parlé de façon intime, mais dans mon hyppthèse c'est pas encore une habitude.
Bref : tu peux avoir peur que si tu laisses faire, et si tu parles de ta peur tu seras quitté comme "pas assez fort pour tenir le coup".
Ca peut arriver, qu'elle choisisse cet autre homme. Désolé d'appuyer là... Mais en gros, si la vie veut ça, et le voulait depuis longtemps, alors que tu parles ou non avec elle de tes réactions ne pourra pas changer les choses en plus mal, je crois. Ca peut en revanche toi, te faire sentir plus cohérent, ne pas rester au stade où tu t'en veux à toi seulement, puisque tu ne seras plus le seul à porter les choix. Et elle, ça peut la pousser à te respecter, en te quittant ou en restant avec toi d'une manière encore à inventer.
Comme tu ne peux pas ne pas projeter la suite, pour l'instant, essaie d'en projeter une pragmatique à une échéance qui te concerne : que vas-tu faire, toi, après.
Bon, rien s'il ne s'est rien passé. Ou en tout cas ça ne sera plus la même question.
Mais s'il se passe quelque chose : au lieu de n'envisager qu'un mur, pourquoi pas envisager un mouvement ? En gros, crée un rendez-vous après cette date.
Tu peux en faire un rendez-vous "romantique" ou un rendez-vous parlotte ou les deux, selon ce qui vous conviendra.
Et tu verras à ce moment-là comment tu te sens avec elle, déjà. Tu pourras lui dire, à ce moment-là aussi, comment tu te sens... Et, si t'es capable, lui proposer de rencontrer l'autre. Juste pour que la situation soit plus "réelle", pour les trois. Je dis pas que cette rencontre est obligatoire, mais en parler permet aussi d'être amenés à voir un peu plus loin que la pure émotion immédiate.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le mardi 01 août 2017 à 12h41
Hippolyte
Je suis rôliste également.
Pour ceux qui s'intéressent également au jeu de rôle Grandeur Nature, une autrice toulousaine a écrit un GN qui se déroule dans une retraite paisible entre artistes polyamoureux. Nul scénario à suspense ou attaque de zombies dans ce jeu : on joue juste à faire de l'art, à parler de la vie sentimentale de nos personnages, et à être bienveillants les uns avec les autres pendant deux jours.
https://www.electro-gn.com/11259-critique-le-lierr...
Wow. Impressionnant. C'est du Bisounours biclassé clerc niveau 99, au moins :-)
Non, sérieux, c'est une expérience très intéressante, merci d'avoir fait suivre.
Discussion : La compersion, c'est part où ??????

Siestacorta
le mardi 01 août 2017 à 12h22
Hello,
assez d'accord avec Toinou : c'est important de savoir de quoi la jalousie est faite. "Elle vient des tripes" retranscrit sans doute une réalité ressentie. Mais ça a le désavantage de fermer une grosse partie du travail de déconstruction, puisque les tripes, ça devient comme un phénomène extérieur à notre personnalité, on dit ça pour dire "malgré mon vrai moi". Le corps qui échappe a l'esprit, notre "nature" irrationnelle... Donc on se déclare d'emblée aveugle sur une part de nous-même, et impuissant parce qu'aveugle.
Or... La jalousie n'est pas une émotion primaire : la jalousie est un sentiment construit à partir d'émotions. On ne ressent pas LA jalousie, on nomme jalousie plusieurs ressentis combinés.
Et ces matériaux sont différents d'une personne à l'autre. Manque de confiance en soi, insécurité sur quelque chose en particulier en amour, peur de l'abandon, colère, paralysie... Ya de tout, agrémenté de nos parcours personnels.
Attention : je ne veux pas dire qu'il suffit d'être parfaitement conscient de soi pour que les ressentis disparaissent... Ni que tout ressenti jaloux est absurde ou nous met d'emblée du côté du Mal. Ce n'est pas le cas.
Mais au moins, se connaitre permet de prendre des décisions solides, pas basée sur "atténuer la peur et puis après on verra", parce que tant qu'on a pas éclairé les racines de la peur, elle reste là, on peut se mettre à fermer autant la porte à sa peur qu'à ce qu'on peut vivre ensuite...
Donc : c'est quoi, l'histoire que tu t'imagines quand tu éprouves ta jalousie ? Qu'est-ce que tu penses qu'il se passe de dangereux pour toi quand tu n'es pas concernée par les évènements relationnels dans la vie de ton amoureux ?
laeti123
Nous échangeons avec mon amoureux actuel sur cette nouvelle forme de relation, qui semble nous correspondre.
Aussitôt dit aussitôt fait :
il rencontre une sexfriend (qui est au courant, et qui est d'accord avec lui pour vivre du sexe uniquement.)(...)
Alors, on s'est dit que nous ne verrions uniquement nos autres partenaires quand ce sera le cas pour l'autre aussi.
Ex: Il verra sa copine câlins quand je serai en vacances avec ma fille et son papa.
(...)
Qu'en pensez-vous?
Vous avez passé des accords.
Chacun les siens, on fait ce qu'il faut pour avancer en terrain inconnu. J'ai entendu parler de tout, dans ce genre là : parler d'une rencontre au moment même où on a conscience de son potentiel amoureux (donc avant un premier baiser), ne jamais découcher une nuit complète, faire ça uniquement dans un domicile commun, jamais avec des gens qu'on connait ensemble, seulement avec des gens qu'on connait ensemble, tout le monde mais pas Lui/Elle, tu m'appelles le lendemain, tu m'en parles jamais...
De tout.
Comme on peut, on se donne un moyen de contrôler ce qui nous arrive... Souvent, en confondant contrôler ce qui nous arrive et ce qui arrive à la relation (je me sens en danger mais tes sentiments pour moi ne le sont pas forcément), et on cadre l'autonomie d'un autre parce que nous ne somme pas en mesure d'agir par nous-même.
Ca se comprend, vraiment. La peur est humaine, chercher à la contourner aussi. Et on ne devient pas d'un coup quelqu'un qui n'a peur de rien. Le polyamour ne fait que donner des occasions de travailler et de se consolider, il ne le fait pas à notre place.
A mon sens le but est de construire progressivement une confiance basée sur et en l'autre (les autres), pas sur des règles faussement neutres.
Les règles ne couvrent jamais tous les cas : quand elles sont nombreuses, il n'y a plus d'espace de vie, quand elles ont l'air simple, on se retrouve avec des imprévus, et si on est pas en train de gagner en confiance, on ajoute une petite règle supplémentaire pour parer à un cas précis... Alors que c'était peut-être un moment à passer.
Quand on encadre sans travailler, parallèlement, sur notre capacité à ressentir et donner de la confiance, on finit par pousser la vie à sortir du cadre malgré nous. Un peu comme le cadre trop serré de l'exclusivité conjugale finit souvent par engendrer l'adultère. Plutôt qu'améliorer le cadre, on cherche une échappatoire.
En pratique, les règles que vous vous êtes proposées, elles ont deux effets secondaires :
- sur la durée, une relation avec une sexfriend devient de toute façon de plus en plus une relation. Si on remplace par la règle "coups d'un soir", soit ça marche pas du tout, soit ça marche jusqu'à ce que parmi plusieurs rencontres, une soit un peu plus forte... Bref, la vie à qui on ferme la porte qui rentre par la fenêtre.
- ne vivre les découchages qu'en même temps, c'est le risque de vivre moins bien ses propres relations : si je prend l'habitude de savoir que lorsque je vois quelqu'un d'autre, l'autre fait quelque chose qui me fait peur, je peux me retrouver à me concentre sur la peur plus que sur la joie de vivre ma liberté amoureuse... Et ça a le désavantage d'obliger des tiers qui ne se connaissent pas à être disponibles en même temps. Zont peut-être leurs propres envies, si ça se trouve.
Bref : je vous dis pas de pas tenter ; mais de le faire moins pour être sûrs que les règles vont fonctionner que pour avoir des occasions de vivre les accidents de règles où pourrait se révéler qu'il y a moins de peur à avoir.
Ca demande du travail, de l'écoute de soi et de l'autre, de la patience, ça vient pas parce qu'on le décide... ça peut venir peu à peu, en regardant de près ce qui se passe bien, en y donnant autant d'importance qu'au peurs/contraintes.
On nous a pas éduqué sentimentalement à faire attention à ça, ni à être affectivement en sécurité d'une manière générale, donc c'est normal que ça ne se passe pas bien tout seul, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas devenir plus confiant qu'on ne l'a été.
La compersion dont tu parles en titre, tu l'éprouves parfois quand tu te dis "j'ai participé au bien-être de cette personne en lui laissant l'espace pour qu'il trouve sa joie ailleurs qu'avec moi... Mais comme il y a de l'engagement dans notre relation, laisser cette place n'est pas une absence mais un acte volontaire, ça fait partie de notre relation, cette joie qu'il a dehors revient consolider notre lien".
Ca peut être des micros situations qui prennent ce sens là, les sourires spontanés du lendemain, qu'on prend juste pour ce qu'ils sont, quand notre histoire continue par ailleurs bien, pourquoi pas considérer que tiens, ça peut donner de bonnes choses.
Une question : que chacun rencontre l'amant de l'autre, c'est possible ou pas ? C'est déjà fait ? C'est pas obligatoire, mais ça peut dénouer des trucs... Ne serait-ce qu'y penser. Je suis en train de me dire (là je spécule beaucoup, aucun soucis si c'est une fausse piste) que tu culpabilises peut-être encore envers ton ex, puisque l'amoureux est celui pour qui tu l'as quitté. Si ton ex-mari te disait "ben oui, j'accepte ta nouvelle vie, ton amoureux", ce "pardon" t'ouvrirait peut-être des perspectives...
Enfin, dernier point : si tu t'es autorisée à recoucher avec ton ex-mari, c'est parce qu'il y aurait du sexe pour ton amoureux de l'autre côté. C'est une recherche d'égaliser le score un peu "puérile", comme tu dis, mais on va dire que ça part aussi du bon sentiment d'avancer en même temps. Toutefois, comme chacun avance dans ses histoires à sa manière, c'est intéressant de voir pourquoi cette condition sexuelle a été si significative...
Edit : lepolyamoureux pose des questions proches, il a été plus rapide à poster :-).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Siestacorta
le jeudi 27 juillet 2017 à 18h43
J'insiste, des gens qui ont un fort besoin de contrôle, j'en ai déjà vu chez les poly. C'est pas un signe distinctif, mais ça arrive. Et disons que c'est pas plus grave que chez les monos... et que ça l'est encore moins si on prend conscience de soi pour trouver quand on peut lâcher prise et quand prendre les décisions qui nous conviennent aux bons moments.
A mon sens, on peut avoir comme attente en polyamour un fort contrôle, et que tout l'intérêt soit de ne pas vraiment l'obtenir, d'être amené à faire avec nos vies, nos libertés, nos contraintes.
LNJ
Comme quoi, on peut évoluer en 24 heures !
En tout cas, on peut faire des bonds de compréhension (boiiiing).
Mais je tiens à dire que c'est, en partie, ton travail par dialogues successifs qui amène ça : ya la psy qui met le doigt sur une truc, toi que ça gratte assez pour venir en parler ici avec une certaine émotion, les réactions au fil des échanges... Tu en tireras peut-être ni les même conclusions que ta psy ni les même que ceux à qui tu as proposé le débat, mais la réflexion en valait de toute façon la peine.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Siestacorta
le jeudi 27 juillet 2017 à 16h17
QuickSilver
Vous savez le but ce n'est de prendre ce que j'ai pu dire qui vous vexe et l'utiliser pour éviter l'acheminement d'un bon nombre de question
Non, c'est toi qui utilises une opinion personnelle sur le polyamour pour t'éviter de voir que des questions, ça fait des centaines et des centaines de pages de forum qu'on s'en pose. Documente-toi, vraiment.
Sinon, allons-y pour un rappel pourtant déjà fait dans le FAQ.
La polygamie, déjà, en général, c'est un partenaire qui a la possibilité d'avoir plusieurs conjointes, mais celles-ci n'ont pas ce même droit (la polygamie la plus répandue étant la polygynie).
A la différence du polyamour, qui peut concerner plusieurs formes de relations, la polygamie implique nécessairement des mariages. C'est une structure sociale traditionnelle... voire réactionnaire.
Sachant que de l'autre côté, on s'entend dire que les polys sont consuméristes et/ou libertins, crétinisés par la modernité... on est les méchants dans les deux cas, soit des autoritaires soit des gens qui se foutent de leurs partenaires.
La possibilité qu'on fasse seulement un choix qui nous convient avec des personnes à qui on donne cette même liberté, on peut peut-être l'explorer ?
On enjolive que dalle. Le polyamour c'est un cadre de relations (il y a plusieurs façons de les vivre en étant poly, d'ailleurs), avec des bénéfices et des difficultés. Ya des gens qui vont aimer ça, d'autres non.
Parler de polygamie ou de maladie mentale, c'est pas poser des questions, en tout cas pas des questions auxquelles on peut répondre quoi que ce soit d'intéressant.
On peut concevoir d'aimer plusieurs personnes. De plusieurs manières. En même temps.
Certains ne peuvent pas.
Plusieurs amis, ils peuvent, plusieurs enfants, ils peuvent, plusieurs amants, parfois ils peuvent (parfois ils peuvent l'avouer), mais non, plusieurs relations, c'est forcément impossible, la preuve : eux, ils peuvent pas.
Et si on veut quelque chose en plus de ce qu'on a, c'est forcément que ce qu'on a est pas bien, ou qu'on ne sait pas être satisfait.
Pourquoi ne serait-il pas possible, sans être "malade" d'être satisfait différemment ? De plusieurs manières ?
Si t'aimes les animaux et pas moi, lequel des deux à un problème ? Et si c'était aucun ?
Et sinon, qu'est-ce qui fait qu'attendre la satisfaction d'une seule relation serait forcément la seule option "saine" ? Ca peut être tyrannique, aussi : "satisfais-moi complètement, oui, c'est à toi que revient cette responsabilité, je t'aime donc tu dois me rendre heureux".
Bref. Bon, j'arrête sur ce fil, je t'ai donné des liens qui peuvent te parler, tu as plein de matière sur le forum, si tu en restes à cette façon d'aborder les choses, c'est que tu le veux, hein.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Siestacorta
le jeudi 27 juillet 2017 à 14h04
LNJ
en gros, en m'entourant de plein de mecs, je me rassure sur le fait qu'il en restera au moins un quand je serai vieille (et décrépite).
Par ailleurs, je serais dans la toute puissance en ayant le contrôle sur un pool de mec que je peux sonner quand ça me chante, et ma toute puissance me rassurerait également.
Se rassurer narcissiquement avec l'amour des autres, ou se sécuriser, ça se travaille pour pas que ça empêche de bien vivre, mais c'est aussi des besoins naturels, accentués d'une manière ou d'une autre par ton parcours antérieur.
Par ailleurs, tu n'exercerais pas vraiment une toute-puissance, tu mettrais un fantasme de toute-puissance à l'épreuve du réel. C'est quand même moins culpabilisant !
Etre en thérapie te donne l'occasion de te regarder vivre avec le recul en plus, pour pouvoir questionner ce qui se passe et en vivre des options nouvelles, qu'on ne voit pas forcément en ayant la tête dans le guidon du seul ressenti.
LNJ
Au fond, qu'est-ce qu'on cherche en multipliant les relations ? Une vie intéressante, excitante, ou bien surtout se rassurer sur ce que l'on vaut ? J'ai l'impression que les deux objectifs se côtoient chez moi et que la frontière est parfois assez ténue...
Ben tu peux avoir, dans ton questionnement sur ta façon d'aimer, une démarche de découverte de soi, chercher les occasions de vivre tout en essayant de se donner les meilleures conditions possibles.
Le poly peut être une façon de le faire ; et en communiquant beaucoup sur les évènements avec les partenaires, ils sont ainsi parti-prenantes, ont leurs propres attentes en jeu... Donc plein d'occasions de pas être isolée avec notre ego, et de trouver plus que ce que l'on cherche.
La non-exclusivité offre une possibilité de sortir des boucles de monogamie en série, où l'obligation de rompre pour avoir d'autres expériences dramatise beaucoup notre évolution.
Ya pas de mal à essayer d'apprendre... Ca ne peut que nous donner un supplément de sécurité, qui nous fera peut-être lâcher la partie du contrôle qui pèserait de trop.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Siestacorta
le jeudi 27 juillet 2017 à 12h43
Je vais pas répondre pareil : oui, cette névrose peut agir dans un choix poly, mais elle peut aussi agir dans le cadre du mariage (contractualiser la fidélité dans le même but). Il y a des polys qui ont ça dans leur psychologie, d'autres pas.
Et même des gens qui ne sont ni poly ni mariés peuvent avoir un désir contrôle qui motive leur situation (si je reste célibataire, pas de soucis relationnel, par exmeple). Chacun sa solution, adapte comme il peut.
Les névroses nous font souffrir, mais elles sont aussi des moyens que notre esprit a trouvé pour se construire, elles peuvent être parfois considérées comme "saines" si, acceptées, elles sont juste un moyen de pas devenir / être devenu pire.
Donc, ce que dit la psy ne fait pas de tout le cadre polyamoureux un problème, ni ne fait de ton éventuel désir de contrôle un aspect de toi à totalement supprimer, ça peut être pris comme l'occasion de travailler sur ce que toi tu amènes dans tes relations, pour justement identifier tes vrais besoins, comment tu vas trouver le moyen de t'équilibrer, comment tu peux y être aidée si besoin... Tout en restant poly, et pourquoi pas très épanouissante pour tes partenaires.
Après, c'est à toi de voir si son avis est pertinent est fait écho au reste de ta personnalité.
Par ailleurs, on peut avoir un désir de liberté et un désir de contrôle en même temps, l'un n'est pas le masque de l'autre, c'est juste une tension interne.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Siestacorta
le jeudi 27 juillet 2017 à 11h21
QuickSilver
Si considérer le polyamour comme étant une pathologie vous vexe je m'excuse mais c'est le fond de ma pensée et je le crois jusqu'à ce que je puisse poser une signification valable sur cela.
Je ne suis pas une personne bornée, je suis très ouvert psychologique à psychiques mais je ne me fais vraiment pas à l'idée que tomber amoureux de plusieurs vous apparaissent comme tout à fait normal.
Désolé, mais comme je suis un malade, je sais dès le départ que ce qui est "normal", et ce qui va être un argument "valable", ça ne dépendra pas de mon objectivité, puisque dès le départ on prend mon jugement comme troublé.
Tu nous demande s'il y a " une façon de traiter ce trouble", alors que tout le site est là pour parler de comment vivre dans ce que nous considérons comme un choix de vie.
Puis tu nous sommes d'être "convaincants" pour te montrer que nous avons des motivations valables , après nous avoir d'emblée classé comme "troublés" ? C'est pas seulement blessant, c'est juste pas cohérent : "je vous crois pas capable de penser correctement, je vous montre pas mes critères de validation, mais faites-moi un raisonnement pour voir ?"
Oui, comme le rappelle Toinou, tu inverses la charge de la preuve : demander de prouver qu'il n'y a pas un problème, c'est déjà affirmer l'existence du problème, sans se donner la peine de le prouver soi-même.
Alors que
- prouver que l'exclusivité amoureuse est le produit d'une bonne santé mentale est pas plus facile
- si tu mets de la bonne volonté, tu trouveras matière à réflexion partout sur le site.
- si tu avais voulu juste t'informer, la question ne serait pas "montrez-moi que vous n'êtes pas atteints de troubles psys" mais "parlez-moi de ce qui vous motive dans le polyamour et ne vous convient pas dans la monogamie" ; tu aurais sans doute eu des réponses plus amènes. Là, tu passes direct à la mise en accusation, donc assez logiquement tu obtiens une réaction de dérision et de rejet, et le conflit montre bien qu'il n'y a pas moyen de discuter... quand la discussion était d'emblée empêchée par la façon de la commencer.
- bonjour monsieur, on se connait pas, je passe dans votre quartier et je ne l'aime pas, montrez-moi que vous êtes une bonne personne. Bah pourquoi vous me regardez de travers, je fais que discuter ?
Ca prouve bien que vous êtes pas très clair dans votre tête....
Voilà. Encore une fois, si tu veux des infos, tu as le FAQ dont je t'ai donné le lien plus haut, et pleins d'articles et de débats pour te montrer qu'il s'agit pas de "pulsions" mais de relations. Si tu tiens à des points psycho, ya cet article, aussi.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Siestacorta
le mercredi 26 juillet 2017 à 23h21
QuickSilver
Mais j'aimerais que vous m'expliquiez le phénomène du polyamour sans prendre position à défendre votre choix de vie.
C'est super difficile de pas prendre position quand le titre que t'as donné à ton fil psychiatrise d'emblée les modes de vie poly...
Si on va par là, la monogamie est une perversion qui fétichise le partenaire comme "centre du monde affectif" et comme chose sur la quelle on a un droit de propriété sentimentale ou sexuelle ; ou l'amour monogame une régression infantile vers l'omnipotence du lien parent-enfant ... Bref.
Ceci dit, si tu veux les bases, c'est pas compliqué, c'est dans le FAQ du site.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Siestacorta
le mercredi 26 juillet 2017 à 11h45
J'ajouterai qu'au quotidien, le but du polyamour, dès le réveil, est de faire l'amour à plusieurs partenaires dans le même lit.
Ce qui se passe après, on s'en fout.
C'est juste une stratégie différente de la monogamie, dont on imagine bien que la vraie motivation, c'est d'être sûr de pouvoir faire l'amour à une personne.
Ce qui se comprend tout à fait.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, Troubles psychologique ou psychique ou encore physique ?

Siestacorta
le mardi 25 juillet 2017 à 22h24
Ya pas plus de raisons objectives pour le polyamour que pour l'exclusivité. Pas moins, non plus.
Discussion : Polyamour irréversible

Siestacorta
le lundi 24 juillet 2017 à 14h31
Wolxed
Je posais des questions effectivement pour savoir si être polyamoureux était un fait ou un choix que tout le monde peut prendre.
Au moment où l'autre te dit "j'ai du mal à être exclusif", alors c'est ça, le "fait".
C'est pas une question de nature, de gènes, c'est que c'est dit, et qu'à partir de là, tu as toi un choix à faire.
Etre mono peut être "ta nature", commencer une relation avec quelqu'un de non-exclusif reste un choix que tu peux faire, qui pourrait ou pas changer ta façon de voir.
Autre point : l'arrangement "au début on commencerait en couple exclusif et puis après on verra", si elle t'a d'emblée parlé de son penchant, c'est pas une bonne idée, je pense. Parce que tu aurais toujours peur du jour où le changement viendrait, que elle sachant que ça te stresse pourrait se remettre à mentir plutôt que de faire tout le (gros) boulot dans la relation contre tes penchants à toi, plutôt que de faire avec toi dès le début le chemin de découvrir ce que ce serait, une relation ouverte où yaurait plus à parler qu'à cacher.
Enfin, tu en dis peu sur elle, son âge et sa situation, mais il se peut bien qu'elle soit aussi mono mais pas dans une période de vie où ça compte pour elle de s'engager, elle peut avoir besoin de mouvements plus que de stabilité pour l'instant, indépendamment de ses sentiments lors d'une rencontre amoureuse.
Il s'agirait pas, dans cette logique, d'être seulement "le bon" plutôt qu'un "pas bon", mais en plus d'être le bon au bon moment...
Comment savoir ? Autant t'en tenir à ce qu'elle t'a déjà expliqué, telle qu'elle se connait en ce moment, elle ne reste pas dans les limites du couple exclusif. A toi de voir ce que tu peux faire ou pas faire avec ça.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Découverte du polyamour et questionnement.

Siestacorta
le dimanche 16 juillet 2017 à 21h38
Lili Malaya
Ça peut au moins nous éclairer sur ce sur quoi portent les craintes du Jules de la demoiselle.
Je le connais pas, évidemment... Mais
- à la base c'est pas irrationnel pour les gens de stresser à cause des attentes poly d'un partenaire. C'est du changement, souvent important, par rapport à l'histoire qu'ils ont commencé ou par rapport à leurs habitudes, ils ne s'identifient pas aux besoins de leur partenaire quand ils ne les vivent pas de la même façon... bref, c'est de l'inconnu, pas forcément celui qu'ils voulaient explorer, l'inconnu fait peur. Si tu expliques que la nage ça fait plaisir à quelqu'un qui ne sait pas nager, sa peur peut facilement prendre le dessus. Il a d'autres choix, il peut apprendre, mais de son point de vue, ça se comprend qu'il saute pas à l'eau.
- le sexe peut être le prétexte "autorisé" à avoir peur. C'est là où l'intimité de l'autre, qui est déjà une exploration dans le cadre de la relation avec lui, peut devenir encore plus "inaccessible".Au delà de cette limite-là, j'ai raison d'avoir peur, donc quand tu l'évoques, c'est que c'est bien cette limite là le problème. C'est "puisque j'ai peur c'est qu'il y a des raisons d'avoir peur", mais effectivement, la norme sociale a bien aidé à faire croire que c'est logique...
Discussion : Découverte du polyamour et questionnement.

Siestacorta
le dimanche 16 juillet 2017 à 00h59
Loki
Après je pense juste que ce ne sont peut être pas les bonnes personnes. Elles sont trop hermétiquement fermées à ce concept. Et pour elles ce n'est rien d'autres qu'un Libertinage cachés. .
Vu que "l'accusation" d'être des libertins qui se cachent nous tombe dessus en permanence, parler de polyamour est vraiment pas un cache-sexe efficace, on serait cons de continuer à l'utiliser depuis si longtemps, le jugement de valeur revenant de toute façon...
Puis, s'il s'agissait vraiment de sexe et seulement de sexe, c'est quand même beaucoup plus pratique de se déclarer libertin que poly, ça fait quand même moins de complications d'aller direct chercher des plans cul. Et quitte à se prendre la tête avec un.e partenaire, déclarer "j'ai besoin de tirer mon coup mais je m'en fous avec qui" peut être finalement plus facile que de dire "je te présente trucmuche, il/elle va faire partie de notre quotidien".
Pourquoi s'emmerder à communiquer autant, si souvent, si entièrement, avec plusieurs partenaires, en créant des accords très différents selon les gens, pour seulement niquer ? C'est à la limite du contre-productif...
Enfin, une dernière preuve qu'il s'agit pas de faire semblant de pas être libertin, c'est que justement chez les libertins on peut trouver des poly mais on trouvera (sans doute plus facilement) plein de gens qui ne voudraient surtout pas de ce mode de relation, justement parce que ça fait poser des questions sur les relations.
L'inverse est vrai : on trouve des polys qui sont libertins et d'autres que ça tente pas du tout du tout... Et même des gens qui se déclarent poly et restent avec zéro ou aucune relation pendant des années.
C'est quand même pas très logique, s'il s'agit que de libidos dévorantes.
Qu'est-ce qui est le plus probable : qu'il y ait d'un côté les libertins et de l'autre côté les monogames, ou qu'il y ait, en amour comme ailleurs, une grande variété de besoins et de comportements possibles ?
Bref, les préjugés...
Après on peut supposer que les gens qui se mettent en couple mono, c'est pour le sexe, en fait l'amour les intéresse pas, c'est juste une hypocrisie pour faire bien en société.
Grumf.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamoureuse à sens unique

Siestacorta
le vendredi 14 juillet 2017 à 12h53
Ok, tu as posté avant que j'ajoute mes options...
Merci pour la précision.
Je laisse quand même, hein.
Discussion : Polyamoureuse à sens unique

Siestacorta
le vendredi 14 juillet 2017 à 12h52
Bon, et sinon, j'en remet une couche sur un point que je soulève plus haut. En admettant qu'il entre dans une aventure extra-conjugale, à quel point il est capable de faire avec tes choix poly ? "il est en couple jeune, instable et fragile".
Ok, mais en couple "depuis trois ans".
Donc, même si votre histoire arrive à un moment où ce couple est de toute façon en question, elle constituera un changement critique, et sur un couple aux engagements exclusifs qui plus est (oué, yen a plein des comme ça, y parait).
Ca pose la question : et même s'il voulait rompre avec elle, est-ce qu'il comprendrait que toi, tu ne ferais pas la même chose en parallèle ? Que, potentiellement, il n'y a pas que ton mari et lui qui seraient concernés par ta liberté amoureuse ?
Ce n'est pas parce qu'il tolèrerait ton mari (dont je pars du principe qu'il connait l'existence, lui a peut-être une perception de "risque limité") qu'il comprendrait que, mettons, tu puisses avoir des confidences tendres avec l'ex étudiant.
Plus généralement, donc, la question ce serait pas seulement "que diras-tu à ta compagne", mais "quelles sont tes attentes et tes perspectives, puisque dans nos deux cas, il y en a déjà au niveau amoureux ?"
C'est des questions qu'on pose peu dans les temps préliminaires à l'histoire amoureuse, mais c'est sans doute parce que la norme voudrait qu'on passe proprement d'une relation à l'autre en tournant la page... En réalité, même chez les monos ça se passe pas comme ça, mais bon, du coup ça laisse d'ordinaire un champs de possibles plus ouvert au début que dans une situation où des engagements perdurent.
Voilà, voilà, c'était la deuxième minute pas gaie, j'espère quand même que ça peut aider...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.