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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly
Siestacorta
le jeudi 03 février 2022 à 10h43
Courage.
J'ai lu, peut-être un peu en diagonale, ton histoire.
J'avoue être à la fois rassuré et soucieux quand tu parles du calme profond. Il y a peut-être un petit côté état dissociatif... Mais aussi bien, c'est la conscience que tu seras capable de gérer, whatever, et que cette expérience même si elle finissait pas idéalement pourrait t'apprendre quelque chose que t'as envie d'apprendre.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 19h35
(+)
@Cmoi31 , si t'as jamais utilisé les MP du forum, le message de modo est peut-être dans tes spams, il faut dresser ta messagerie à pas filtrer 😉
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 19h06
Polyamour.info
Modification du titre car comme c'est régulièrement dit sur le forum avoir plusieurs relations ne suffit pas à être poly.
@Cmoi31 est ok pour qu'on change son titre ? Je comprend bien l'intention mais pour peu qu'il soit dans un jour plus fatigué qu'un autre, il pourrait trainer à chercher son fil, pas comprendre sur le moment ce qui justifie la définition de polyamour... Bref, ça peut perturber à un moment ou la discussion est délicate, si ç'a pas été papoté en amont (ce qui a peut-être été fait, et sorry si oui, mais c'est pas marqué)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 18h18
Pas la possibilité d'écrire aussi longuement que je voudrais, bicoz pas de clavier.
Je suis @GeorgyPorgy sur le fait que ce coup de speed dans le changement répond a ses émotions à elle. Un "ça passe ou ça casse" qui prend la forme d'un ultimatum.
J'ai une hypothèse : elle a fait une rencontre (peut être belle par ailleurs), est rentrée dans la première phase passionnelle qui fait faire un peu nawak du moment qu'on peut courir nus dans les champs en se tenant la main forever (deux trois ans en tout cas) (et hélas, l'obstacle et la tension que représente une relation antérieure font office d'exhausteurs d'émotions). Et son reflexe pour ajuster ses désirs actuels et ce qu'elle peut imaginer sur ke moment de pas trop tordu, c'est de soit "se mettre en règles" avec ton consentement là tout de suite parce que c'est un peu presséhééé hiiiiiiih !!!, soit rompre parce que tu veux pas bon c'est dit on va pas epiloguer 1000 ans moi j'ai été cash et je veux pas te faire de peine longtemps ni d'ailleurs réfléchir trop parce que je suis dopée au Love donc même pas mal même si tout déconne un peu quand même.
Face à ça - si c'est ça ! - tu peux dire ce que tu sembles dire ici : que t'es pas contre le principe mais que t'aimerais voir où tu vas.
Elle risque d'avoir du mal à repousser son desir de sprinter toute nue dans les champs. De son point de vue, il se passe quelque chose ici et maintenant
Mais il y a une possibilité de demander à être inclus dans le processus, et de transformer (lentement) le plomb en or.
Demander à rencontrer le monsieur. Peut-être les engueuler un peu d'avoir causé modalités poly avant de t'avoir informé. Tu seris en droit d'etre plus fâché encore, et mêmede rendre ton tablier en la faisant culpabiliser au passage, même si ça servirait sans doute pas à grand-chose... La vie suit rarement des plans simples, mais c'est cavalier, son attitude. Tu peux quand même proposer qu'il se passe bien un polytruc, mais que tu veux bien être consulté désormais, merci. Et donc ce serait bien que vous parliez de ce qui est faisable là et de ce qui va demander plus de temps pour comprendre.
Et faudra être patient et peut-etre ferme, parce qu'il se peut aussi qu'elle soit prête à dire oui à tout du moment que viiiiite, et qu'elle arrive pas à tenir d'engagements sur le court terme.
Je crois que pour l'instant, pour elle, c'est moins Le Polyamour qui compte que la rencontre... si c'est ça, parler de non-exclusivité "dans l'absolu", et donc sans parler de premiers temps et de la place que tu peux avoir, ce sera passer à côté du nécessaire.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 16h33
Manque de clavier pratique à portée, donc je développerai pas aujourd'hui.
Mais je note que je voudrai te reparler de distinguer les intensités du lien fusionnel et la dynamique domination/soumission de la relation aimante, et de comment ces intensités me semblent te servir, pas forcément consciemment, de paravent par rapport à d'autres de tes sentimens, probablement enracinés dans un passé antérieur à votre rencontre.
Je note aussi que même si je comprend sa croyance que tu ne pourrais pas vivre la non-exclusivité amoureuse avec son recul, ce n'est pas une justification honnête. C'est pas seulement une question d'équité et de "principes" poly, même si c'est en soi un soucis, tu n'en es apparemment pas là dans tes besoins.
Ce qui tient pas, c'est de te refuser des amiEs : c'est signe d'un manque de confiance et d'une vision des choses qui lui appartiennent, sans lien réel avec ce qu'elle pourrait craindre de ta perception monogame des sentiments amoureux. Elle pousse bien trop loin.
Je crois qu'il y a de la marge d'amélioration, mais ça fait partie des trucs pas sains qui se jouent ici.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le sentiment de vide
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 13h58
Or, doncques.
- le cadre
Je pense que même si tu te sens capable de faire avec beaucoup de choses sans trop stresser, donner un cadre précis, des modalités pratiques (comment on se retrouve après, un appel tel à tel moment du rencard, n'importe...) permet de "se sentir" chacun,dans une relation ouverte. Ça ne se passe plus dans un ailleurs inaccessible, abstrait, c'est un moment de la vie. On peut respecter l'intimité mais comme ailleurs, on affiche que dialoguer est possible de telle manière. On s'est fabriqué un mode d'emploi juste à deux. Savoir qu'il y a des modalités concrètes prévues rend le mensonge par défaut moins utile, c'est moins de la mauvaise impro.
- les yeux fermés
J'ai compris comment les expériences sexuelles décevantes intervenaient dans l'histoire. Je vois deux aspects : le fonctionnement de sa propre libido et comment tu as perçu un changement entre vous. Tu parles de votre connexion auparavant, et le moment de sa rencontre semble correspondre au moment où cette connexion n'était plus là. Il y a un certainement de son côté aussi un lien entre les deux, et c'est assez dommageable qu'il ne te permette pas de le comprendre depuis son point de vue. Du tiens, on peut dire que toute de bonne volonté que tu sois, c'est normal que les doutes entrent par ce moment-là.
Je voudrais quand même pointer, au cas où ce serait utile, qu'indépendamment du lien entre déconnexion et situation non-exclusive, une connexion + du bon sexe + les yeux ouverts, ça peut être ce que vous pouvez vivre sans être l'unique cadre de référence de bien vivre le sexe ensemble. Autrement dit, s'il a besoin de fermer les yeux et d'évoquer un imaginaire à lui, ça ne fait pas forcément du "mauvais sexe" (perso je ferme les yeux aussi, une assez bonne partie du temps. Ca dépend pas de la partenaire, c'est ma façon de ressentir). Entre son addiction au porno que tu évoquais sur un autre fil et sa façon de vivre ses rencontres, son désir a des fonctionnements qui ne dépendent pas de toi. Si ça se trouve, il rencontrera avec une autre amante, ultérieurement, après la NRE, les mêmes difficultés de vie sexuelle.
C'est un autre problème qu'il ne veuille pas plus travailler avec toi pour améliorer le plaisir partagé - comme il ne travaille pas beaucoup sa communication. Tu n'as pas à accepter qu'il zappe tes ressentis et tes demandes... Si votre relation se poursuit assez longtemps pour ça, un suivi avec un.e psy spécialisé.e sexo serait une bonne idée, pour trouver une façon de sortir d'un sexe binairement On ou Off entre vous. Je dis pas que toi aussi tu dois bénéficier d'un soin, hein ? Là ce serait lui et la relation.
- l'autre amour
Derrière le mensonge, je pose qu'il y a un Mec un peu lâche et pas mature sur ses sentiments. C'est une hypothèse triste mais pas la plus dure, parce que sur ça il peut y avoir du travail, si c'est ça seulement.
L'autre hypothèse, c'est que la contradiction entre l'amour qu'il te porte et ce qu'il vit ailleurs ne pourrait pas se résoudre juste en posant une bonne éthique poly sur la table. NRE, Rencontre Déterminante de Sa Vie, besoin de vivre ailleurs complètement... Ca change pas grand chose au fond, mais ça voudrait dire qu'il ne deale pas ça et votre relation. Ca veut pas dire qu'il t'aime pas et t'as jamais aimée, mais qu'il y a une limite dure sur la suite, et que poser le mot polyamour sur ce changement c'est reculer pour mieux sauter. Si c'est le cas, et si ce sont des peurs et qui font qu'il a "vaguement" parlé de rester ensemble plutôt qu'une conviction sur votre relation, alors autant limiter la casse.
- le sauveur.
Bon ça c'est plus proche de ce que j'ai déjà mis en deux mots. Tu as passé une étape en te rendant compte que tu te mettais en position de sauveur. Quand on fait ça (on le fait tous un peu... même ici... au moment où j'écris... grumf...), c'est en partie pour se renflouer l'ego. Donc ne plus le faire par réflexe, c'est aussi devoir chercher d'autres stratégie pour avoir une bonne image de soi. Dans un contexte où on t'a menti, où ton imaginaire peut te comparer (notamment sur la partie sexuelle), où tu crains de ne plus être aimée, cet ego est vulnérable. Le fait que tu sois en colère est plutôt un bon signe, même temporaire : ça veut dire que tu t'accordes une valeur. Dans le cadre de votre relation, le tout va être de l'affirmer, de dire ce qui compte pour toi, de le demander. Il peut ne pas pouvoir/vouloir répondre ; mais dans ce cas, si tu as défini tes besoins clairement, fait le tri entre ce que tu fais toi pour toi et ce qui est à faire pour la relation, et que lui n'y réponds pas, tu auras un point d'appui pour savoir si tu peux poursuivre toi la relation.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : PolyAmour et projections
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 10h06
Mal lu, il y a déjà une troisième personne.
Ya à dire sur ça aussi
Discussion : PolyAmour et projections
Siestacorta
le mercredi 02 février 2022 à 09h42
Bonjour, et déjà bravo de venir te confier et questionner ici assez tôt dans l'histoire. Quels que soient vos choix ultérieurs, tu gagnes du temps à pas garder ça sous le tapis.
Mouch
Depuis peu, ma compagne m'a annoncée quelle était polyamoureuse (en me mettant sous le fait accomplis, au passage. C'est a dire qu'elle a parlé des modalités de la relation avec l'autre avant d'en parler a moi). Elle se questionnait depuis longtemps sur le sujet, et ayant rencontré quelqu'un d'autre cela a confirmé ses doutes. Après une bonne nuit blanche de reflexion et de lecture (et de grosse souffrance, hein, on va pas se mentir), j'aimerai en parler avec des gens experimentés.
Dans mon cas, je ne ressens pas le besoin d'avoir de multiples relations pour le moment, mais je ne dirais pas que je suis monogame pour autant. Je trouve même la perspective interessante, et qui pourrait même être bénéfique pour notre couple.
Alors même si tu caches pas la souffrance complètement avec les parenthèses, je trouve que tu gagnes peut-être un peu trop de temps ! C'est allé très vite, le passage de "j'y connais rien" à "elle m'en parle, et le lendemain, pourquoi pas ?"
J'en déduis que le "fait accomplis" n'est pas un fait mais plutôt une déclaration d'intention ?
Par ailleurs, je pense que c'est intéressant de la questionner sur ce qu'elle comprend dans "polyamoureuse". Parce que ça veut pas seulement dire "je suis capable d'aimer plusieurs personnes", qui est une caractéristique assez répandue : plein de gens le peuvent, et il y a plusieurs façons de faire avec. Et le polyamour ouvre plusieurs possibilités différentes, qui on en commun un consentement de chacun et des propositions mutuelles pour vivre la non-exclusivité sans que ça empêche la poursuite des relations déjà commencées.
Donc il suffit pas de sortir la baguette sentimentale magique "je suis poly", comme on sort pas la baguette magique "je me sens capable d'aimer une personne", il faut savoir ce qu'on veut en faire, d'autant qu'on implique d'autres gens.
Mouch
Le problème étant que je me projetait avec cette personne. Je voulais fonder une famille, vieillir a ses cotés etc, et j'ai fait pas mal de sacrifices logistiques (nombreux déménagements pour la suivre dans son parcour universitaire) pour rester avec elle.
Comment on fait pour se projeter, avoir des plans de vie avec quelqu'un quand on est dans une relation polyamoureuse ? Est ce que ça reviens pas à hierarchiser des relations ? Est ce que c'est raisonnable de demander ça a quelqu'un de non exclusif ?
Est il raisonnable de faire le deuil de ses projets avec quelqu'un, tout en conservant cette relation ?
Je crois que plein de projets sont possibles en relation non-exclusive, oui. Il y a des couples déjà installés qui continuent à vivre et élever des enfants, il y a des gens qui font des projets communautaires (j'entends : habiter à plus de deux), des gens qui organisent leurs plannings pour que chacun ait le temps de voir chacun (ou de faire autre chose qu'une vie amoureuse, hein, ça se peut ça aussi....
Bien sûr, ça demande pas mal de travail, mais bon, comme tous les choix de vie.
Pour les questions "Est ce que ça reviens pas à hiérarchiser des relations ? Est ce que c'est raisonnable de demander ça a quelqu'un de non exclusif ?", je peux ouvrir deux pistes un peu contradictoires mais qui pourront donner quelques termes utiles pour réfléchir à la suite.
- la hiérarchie : ça dépend. C'est un choix, et c'est au cœur de gros débats poly. Tu trouveras des références à l'"anarchie relationnelle" et des références à une "relation primaire", une présentation de certains polyamours comme étant encore "trop" emprunts d'une norme monogame comme des témoignages de personnes qui changent de vie en faisant tout pour ne pas renier des engagement antérieurs, même s'ils étaient faits dans un autre cadre.
- qu'est-ce qu'il est normal de demander à un non-exclusif : comme je t'ai dit tout à l'heure, vous pouvez faire pas mal de choix communs, ce que vous projetez dépend de vous. Mais un point de vue important, pour faire la différence entre des projets qu'on fait parce qu'ils nous conviennent pile-poil et des projets qu'on fait parce que c'est comme ça qu'on fait d'habitude, c'est de se questionner sur l'escalator relationnel. Pas forcément pour nier toutes les étapes où il nous fait passer, mais pour être mieux à même de comprendre qu'il y a plus d'options que ça.
Enfin, quelque chose que je dis souvent, c'est que bien que tu aies toi un travail de reprise d'équilibre à faire après une surprise (et ne te précipite pas à dire oui à tout par peur de pas savoir quoi dire d'autre, pose toute les questions qui viennent, entend ce qui vient comme réponses claires et ce qui n'a pas de réponse actuelle et demandera plus d'attention quand le temps viendra, explique ce sur quoi tu as ce genre d'expectatives), c'est à la personne qui multiplie les relations de faire le plus de travail. D'écoute, d'organisation, de précision, de délicatesse...
Toi aussi, porte-toi bien !
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le sentiment de vide
Siestacorta
le mardi 01 février 2022 à 21h53
Je suis assez impressionné par le travail que tu as fait, sur la relation et sur toi-même.
Je suis sur un mobile donc c'est plus compliqué de répondre de façon développée.
Mais je commence à voir qu'une partie de ta peine se prend dans un gros nœud de sentiment d'injustice et de culpabilité, les versants sombres de la responsabilité et de l'empathie qui semblent également te caracteriser.
Et je relance sur ce que Jack dit également : normalement, la personne qui se tappe le plus de taf', c'est la personne qui multiplie les liens.
Si ton partenaire a été aussi désinvolte dans de précédentes relations poly, tu m'étonnes que ç'a pas marché...Ça veut pas dire qu'il a pas le droit de souffrir et d'avoir peur, mais qu'il doit être un peu à la hauteur pour que ça puisse faire moins de mal.
C'est gavant, quand je vois à travers ce genre d'histoires nos lâchetés relationnelles de mecs... Je résume pas ça à ça, mais difficile de pas y penser.
...
Bon, quand j'aurai un clavier plus adapté à mes gros doigts :
- les yeux fermés, le rejet,
- le sauveur qui fait le tri de ses responsabilités, s'allège, mais se retrouve à devoir s'aimer lui-même meme sans se donner systématiquement un beau rôle (c'est faisable)
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le mardi 01 février 2022 à 19h22
Cmoi31
Quand je me relis et que je prends du recul je vois a quel point ce besoin de lui appartenir peut lui être étouffant et finalement c'est peut être moi qui provoque cette fuite en avant dont tu parles @Siestacorta.
Je trouverais ça trop simple.
Ça peut jouer, bien sûr. Il y a peut-être un cycle où tu offres de l'abnégation à quelqu'un qui appremment cherche une intensité de vie, et n'est pas forcément bien quand c'est trop calme (je projette peut-être, dis-moi). Et plus elle veut autre chose plus tu donnes quelque chose qu'elle a déjà (si c'est une piste valable).
Mais vous avez tous les deux un parcours avant ces derniers événements, et si je touche juste sur l'aspect fuite en avant (qui, il y a un temps, a pu trouver un reflet dans le changement de vie que tu as pu desirer toi - pas ton coup de foudre, mais ce qu'etais la vie où est tombée cette foudre, et que tu as quitté), cette fuite était là avant toi. Je crois qu'elle se cherche beaucoup, et que même avec de l'abnégation, être ce qu'il faut pour quelqu'un qu'a du mal à être satisfait, on peut pas indéfiniment se reprocher de pas y arriver.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le sentiment de vide
Siestacorta
le mardi 01 février 2022 à 10h22
Bonjour,
bravo pour tout le boulot que tu as fait. En t'étant informée, en lisant, en ayant poussé le dialogue, en tentant de faire le point aujourd'hui.
Je ressens un ressentiment légitime dans ce que tu dis : le mensonge, l'insouciance... Ca passe pas bien.
Je manque de détails pour me faire une idée assez précise, mais d'emblée, il faut bien savoir que ce sont les personnes qui ont plusieurs relations qui doivent faire le plus gros du boulot de communication, réassurance, et une bonne part de l'organisation pratique.
C'est un principe, donc ça tient pas forcément la route face au réel. D'accord on fait ce qu'on peut ; mais on essaie de le faire, et là c'est à lui que je pense.
J'ai quelques questions :
31Tolosa
Au départ de notre relation, nous avions établi qu’on se dirait si on souhaitait fréquenter d’autres personnes.
C'est vite dit. Dans certains cas ça peut suffire, mais j'ai du mal à croire que ce soit majoritaire.
Ma question c'est : qu'est-ce qui s'est dit, par la suite, pour préciser ce cadre ?
Et une autre : puisque tu t'es informée, à quoi ça ressemblerait pour toi une vie poly qui se passerait bien ? Il y a t'il des demandes de ta part sur la pratique (contraception, communication, tes contacts avec l'autre...), des choses que tu refuses (en quantités de temps, en jours particulier, qu'il communique avec elle à certains moments où tu es avec lui) ?
31Tolosa
A côté de ça, on a connu des moments sexuels compliqués. Aujourd’hui il dit ne même pas s’en souvenir. Je ne comprends pas comment je peux être la seule à souffrir de ça. Peut-être ne voit-il pas les obstacles comme moi ?
J'avoue que cet élément m'intrigue. Ou plutôt, ça m'intrigue que t'en parles (l'honnêteté t'honore !). Peut-être que ce point est juste là "en plus" sur vos difficultés de communication, ou peut-être qu'il est plus lié à la non-exclusivité. Ca peut être significatif, à mon sens (tfaçon le sexe est rarement un truc qui déconne tout seul sans lien avec les gens et l'état de la relation...)
Selon ce que tu jugeras le moins creepy, tu peux soit développer ici pour dire ce que ça peut vouloir dire, soit m'écrire en MP... Ou soit zapper parce que ça c'est pas racontable et qu'on a pas regardé les cochons ensemble, menfin pour qui il me prend lui !
Bref, tu as du grain à moudre !. Bon courage pour la suite.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le lundi 31 janvier 2022 à 23h20
Ajout tardif...
Le post initial parle même pas de symétrie poly, mais d'exclusivitéS asymétriques.
Même sur des terrains différents, pas amoureux.
Ça me semble si extrême, comme positionnement, que je me raconte l'histoire différemment. Ta compagne me semble être dans une forme de fuite en avant : pas seulement avec l'histoire actuelle, mais aussi dans ce que tu racontes (dans ton premier post sur ce forum) du passé de votre rencontre puis relation.
Je crois que ce qu'elle fait et t'impose date de bien avant toi. Un passif qui lui donne de la force mais semble aussi la rendre infichue de s'arrêter pour faire le tri.
C'est qu'une interprétation, si c'est à côté tu dis.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Elle est non exclusive et veut imposer l'exclusivité ...
Siestacorta
le lundi 31 janvier 2022 à 15h04
Alors je ne sais plus qui de vous deux a mis le mot "polyamour" sur la situation, mais il convient de rappeler que le polyamour n'est pas une voie à sens unique. A titre personnel, vraiment personnel, je pense que les gens qui peuvent vraiment faire marcher le polyamour sont des gens qui envisagent pour eux de relations multiples parce qu'en amont, ils les ont envisagées comme tout à fait acceptable pour les autres.
Sans pousser jusqu'à cette opinion, il faut quand même admettre que l'inverse, interdire ce qu'on se permet, n'est pas quelque chose de très juste. Mais surtout, ça peut (le pire n'est pas certain) être signe de grosses difficultés pour les dialogues par la suite, on se met encore moins à la place de l'autre. Et c'est pas une question de symétrie "morale" de droits ou d'une symétrie des plannings pour moi, c'est plus que si quelqu'un interdit une possibilité à l'autre, il s'interdit d'y réfléchir de façon constructive, il ne réagit qu'avec des peurs et des impensés.
Enfin, le polyamour c'est pas juste aimer plusieurs personnes. Tout le monde peut vivre ça, sans y mettre ce mot. Mais si on le met, il a un sens, ça signifie qu'on se propose l'un l'autre une forme de relation, pas juste qu'on en a soi-même plusieurs.
Bref, mauvais signe sur son positionnement.
Pourquoi avoir coupé avec ton entourage ? C'est lié à ce qu'elle est socialement ou à des demandes de sa part, ou c'est lié à ta façon de mettre des priorités ?
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Limites à la méchanceté
Siestacorta
le mardi 25 janvier 2022 à 09h57
Nena
J'ai l'impression d'être la psychologue ou la coach du groupe et lorsque j'ai besoin de personnes à mon écoute, 5 minutes après, on change de sujet pour parler d'autres choses. Ma mère m'a dit que je leur servais de poubelle humaine où iels déversent leur mal-être.
Entre autres.
Un petit peu le ventre qui brûle tout de même. Je me sens responsable de ne pas réussir à donner mes limites.
Ben disons qu'on écrit une partie de nos rôles, mais qu'on les écrit pas toujours assez bien pour que ce soit facile de les interpréter.
Je veux dire : tu t'es mise en position d'aider. C'est bien, hein, en soi. Tant que tu peux ! Mais du coup, c'est comme ça que te voient les gens. Et c'est difficile, selon l'histoire entre vous, tes réflexes, leur (éventuel manque de) sensibilité, de faire évoluer ça. Ca doit être possible quand même.
Après, si t'es pas entendue, avant de trouver comment mieux y arriver, va vers d'autres gens. Des gens bénéfiques t'en as sans doute ds ton environnement, et tu peux forcément en trouver...
Si c'est vraiment une situation néfaste pour toi, commence à en construire une autre avec d'autres gens, en prenant compte l'expérience que tu t'es faite.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Limites à la méchanceté
Siestacorta
le lundi 24 janvier 2022 à 17h15
Jack Haddy
En mode poly, j'ai l'impression (100% supposée et probablement très naïve) que (...) si un-e relation rencontre des difficultés, ne risque-je point de m'en éloigner, même inconsciemment, de moins la soigner, d'y mettre moins d'attention et d'énergie? (aspects qui pourraient d'ores et déjà être dilués entre plusieur-e-s). D'un autre côté, un soutien amoindrit de la part d'une relation ne peut-il être compensé par d'autres, du coup?
C'est un risque, surtout si une relation bénéficie de privilèges rigides par rapport à une autre. C'est à dire que parfois, si la relation socle ou primaire a posé de façon assumée qu'elle serait toujours plus importante à protéger que d'autres (il peut y avoir des raisons pour ça, mais ça rend pas les conséquences moins iniques), alors quelqu'un se retrouvera plus facilement négligé.
Toutefois, pour bien nuancer ça, il faut mentionner que si la non-exclusivité dure, l'ensemble des personnes impliquées constituent un petit système. C'est à dire que même si tout le monde n'est pas lié, ce qui abime l'un va impacter les autres, d'une manière ou l'autre. Donc si le polyamour ne s'accompagne pas d'engagements très bienveillants, d'écoute, il se rend plutôt plus vulnérable.
Je dis pas que systemiquement les polys coopèrent mieux, je dis juste que l'egoïsme, quand on se lie à plusieurs personnes peut se révéler désavantageux au final, donc que tout le monde fera pas le choix de se désolidariser dès les premières difficultés.
Discussion : Insécurités everywhere !
Siestacorta
le samedi 22 janvier 2022 à 10h58
Bonjour
Polyèdre
Je savais que Polybase et moi n'étions pas sur la même longueur d'onde dans certains domaines et n'avions pas les mêmes idées, cependant ce n'était pas dramatique pour moi. Il y a deux ans alors que je m'ouvrais de plus en plus au monde et que j'évoluais, j'ai commencé à le trouver malheureusement limitant. Il n'éprouvait pas l'envie de cheminer avec moi vers mes découvertes. Les sentiments sont toujours là pourtant et je n'imagine pas ma vie sans lui. D'autant plus que je suis encore dépendante de lui sur certains domaines.(...)
D'un autre côté, j'ai un groupe d'ami.es que j'aime énormément mais qui me pousse à m'ouvrir à Polygone au détriment de Polybase et de ses insécurités, prétextant qu'il aurait besoin d'un "électrochoc".
Tu as beaucoup parlé de ton évolution à toi, et face à cela, tu pales des limites et des insécurités de Polybase.
Comme souvent dans les témoignages, j'ai l'impression que la relation historique est mentionnée en positif à la fois parce que bien sûr ya un lien d'amour, et quand même un peu comme un impondérable, comme un passage obligé. "Bien sûr je l'aime quand même pour qui me prenez-vous, mais parlons de pourquoi ce qui ne changera bien sûr pas doit bien sûr changer comme je le désire".
Je cherche pas à montrer que les relations historiques soient forcément les victimes d'un poly cruel qui pourrait faire de meilleurs choix. Seulement je te parle à toi qui est ka personne qui va faire des choix et vient parler ici, pas au partenaire qui, de son côté, ne commence pas son questionnement, qui sera très différent.
Je crois que creuser la relation historique et le contexte d'une ouverture à la non-exclusivité permet beaucoup de déterminer de quel ordre sont les changements personnels, autres que le kibézki.
Dire "on ouvre le couple", c'est encore n'avoir rien dit.
Et dire que la relation historique a des "insécurités", même quand c'est aussi certainement un véritable angle à travailler, ça peut avoir le même contenu de préjugé que dire du poly qu'il a des lubies soudaines. C'est résumer et ranger un peu trop ce qui est vécu.
Là, entre "on a toujours été ensemble", "on a plus les mêmes cheminements ", "je reste parce que je ne PEUX pas imaginer d'autre option", tu montres un lien entre ta situation proto-poly et une façon de changer de chemin sans en changer complètement.
Tu veux pas devenir juste amante de Polygone, tu deviens plus globalement quelqu'un de différent de la Polyèdre qui a fait un début de vie avec Polybase.
En parallèle, même si Polybase a vraiment des insecurités, si tu dépends de lui c'est qu'il représente encore des garanties que tu as désirées et demande encore.
Il est certes "limitant", mais c'est sans doute concomitant d'un cadre de vie que tu as choisi, à une époque, et n'envisage pas encore aujourd'hui de remettre en jeu.
Bref, dans cette perspective là - que je ne fais que proposer, si c'est à côté de la plaque prends-le juste comme une occasion de développer mieux les spécificités de ton histoire en retour - les limites de la vie avec Polybase sont ressenties parce que toi, tu voudrais pouvoir faire une grosse évolution de vie (même si ça n'était qu'une question de non-exclusivité, ce dont je doute en te lisant, c'est un gros changement) mais avec de la continuité quand même, donc de la securité - car moins de risques qu'en sautant à pieds joints sur un chemin totalement différent de ton passé, de tes bases ; sans assumer que t'es alors pas forcément la pourvoyeuse d'un "électrochoc" vivifiant, mais peut-etre seulement quelqu'un qui veut changer de vie, et qui pourrait avoir à prendre en charge des conséquences de ces changements, les effets sur ta vie et celle des autres.
Si tu ressens une évolution forte, peut-être que ce chemin là plus difficile au début, sera celui qui te correspondra mieux qu'une évolution progressive et incertaine de limites liées au fait de conserver ta relation avec Polybase.
Si tu réfléchissais à un avenir où tes aspirations se révélaient définitivement incompatibles avec celles de Polybase, peut-être que tu pourrais mettre en regard ses insécurités et les tiennes propres, comprendre que vous êtes deux à pas désirer ou accepter des changements.
Je ne te connais pas en vrai, donc il s'agit pas de te juger même si j'ai un peu l'air de te rentrer dedans, mais de te faire réagir pour voir ce qu'il en sort. Encore une fois, si mon approche est sans intérêt, saisis l'occasion de préciser ce qui en a.
"Cheers", ou quelque chose comme ça.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça
Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 18h48
Lola63
Merci de la définition d'esseulement. Le vocabulaire ca reste hyper important, et ca me permet de mieux comprendre ce qu'il se passe.
Oui, et c'est intéressant surtout de voir que la solitude c'est très large, et que ça contient aussi pas mal de bon - même le signe qu'on est bien avec quelqu'un sans parler : on est pas isolé de la personne, mais pas ensemble exactement. Et c'est une solitude qui veut dire que ça va. Ben même quand la personne n'est pas là mais reviendra, il peut y avoir cette bonne solitude là.
Après, je souffre parfois de la solitude, mais je vois bien pourquoi c'est pas juste le fait d'être seul chez moi. Parce que je peux souffrir de ça en pleine soirée amicale, ou après une rupture, ou parce qu'il me manque un texto réponse, ou parce que quelqu'un qu'est là me comprend pas.
Lola63
"Je ne suis pas sûr de bien comprendre : tu veux dire que tu crois qu'elle dit ça pour te rassurer mais sans le penser, ou qu'elle le dit sans doute sincèrement mais que tu es tellement dans ta peur que tu ne parviens pas à y accorder de valeur ?"
Je pense que je ne l'entends pas. J'ai l'impression qu'elle me dit ca gentiment et avec amour, mais que c'est impossible. Elle est vraiment sincere, mais j'entends pas.
Tu me remercies beaucoup, donc même si c'est pas mon parcours, je vois que tu as dû toucher aux bienfaits de la gratitude, de se tourner vers quelqu'un, quelque chose, soi-même, et exprimer une gratitude ?
Bon, ben je peux pas t'aider à dénouer tout ça sur un forum, mais essaie quand même ça : tenter, intérieurement et sincèrement, de la remercier de te dire ces mots rassurants. Ça t'aidera peut-être à la croire ?
Lola63
J'ai un coté défaitiste compliqué.
Je connais bien.
Ca a ses bénéfices, mais ça aussi ça parle de qui on est. Je crois pas du tout au positif à tout crin, on se déçoit beaucoup en poussant trop. Mais je crois qu'on peut être assez bienveillant envers soi-même pour se rendre un peu plus consolable :-)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça
Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 17h56
Lola63
Si il y a bien un truc ici que j'aime, c'est la faculté des gens ici à s'elever et pouvoir avoir des réponses éclairées et vraiment importantes.
Déja je te remercie pour ça.
De rien, j'aime bien papoter et ça fait du bien à l'estime de soi d'essayer d'aider.
Lola63
mon état général suggère une panique monstre, c'est une fois que je suis rentrée chez moi, profité de mon fils, de mon mari, que je lui ai raconté les grandes lignes...la lumiere s'est éteinte, et j'ai ressenti comme une solitude extreme.Je suis quelqu'un qui a peur de la solitude. Depuis toujours. Peur de grandir seule, mourir seule, bref... Lumière eteinte, le feu du week end passée avec elle, mon mari adorable le soir, et puis pouf. Plus rien, le noir. J'ai eu envie de mourir pendant quelques instants, sans image dans ma tete. Ca parait dramatique et drama tout court, comme si j'exagérais, mais j'essaye de choisir les mots qui me paraissent les plus justes.
Il y a une part très physiologique, déjà. Tu parlais de NRE. C'est pas un concept strictement poly, dans le fond. C'est juste le moment d'une relation où on est à fond.
Et en pratique, en amour, c'est souvent une forme d'ivresse. Donc la personne qu'on aime à ce moment-là, c'est pas juste quelqu'un d'important, c'est un dose de ce bien-être avec elle. Et quand elle est pas accessible, c'est un manque, un sevrage.
Et même si c'est pas que ça, ce petit looping de nos hormones suffit à ouvrir la brèche à plein d'autres émotions et sentiments pénibles. Je veux dire : la solitude et les raisons de la craindre étaient là, mais à ce moment-là, notre cervelle est plus faible et s'en défend moins bien. La bonne nouvelle c'est qu'on va pas toujours sentir ça, et qu'en ayant conscience de la part "mécanique", on peut mieux anticiper. Bien sûr, ya pas que la mécanique du cœur, mais se connaitre comme ça permet de mieux pointer ce sur quoi il y a de toute façon à agir et ce qui passera.
J'ai aussi pensé à quelque chose, quand tu as parlé de solitude alors que tu es en famille.
(D'ailleurs c'est plus un esseulement que de la solitude, si jamais apprendre à différencier les deux permet de pas avoir peur de l'ombre du danger).
Mais j'ai pensé à ce que tu écrivais dans le premier post, la différence entre ta recherche et celle de ton mari.
Je me demandais à quel point tu pouvais confier ce que tu confies ici à ton époux ? Est-ce que tu peux tout raconter sans soucis, ou est-ce qu'il y a des limites dans ce que tu peux communiquer dans cette situation ?
On peut découvrir quelque chose d'intéressant, dans les histoires poly, c'est le soutien de l'amoureux qu'est pas directement concerné dans ce qu'on a vécu ailleurs. Je dis pas que ça suffit à compenser les peines de coeur poly, mais cultiver ça peut aider à regarder notre choix relationnel sous son meilleur angle.
Lola63
Elle, me dit qu'elle aimerait garder cette histoire. Mais en l'écrivant je me rends compte qu'elle me rassure vraiment et que je n'écoute rien.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre : tu veux dire que tu crois qu'elle dit ça pour te rassurer mais sans le penser, ou qu'elle le dit sans doute sincèrement mais que tu es tellement dans ta peur que tu ne parviens pas à y accorder de valeur ?
Lola63
Qu'est ce que je peux en faire ensuite ?
- en parler avec les intéressés. Pas pour leur faire peser ton soucis, mais pour trouver avec lui et elle des façons d'agir (message, prises de rendez-vous, projet, façon de vous parler) qui te soutiennent.
- travailler sur cette peur de la solitude. J'ai pensé "peur de l'abandon", mais j'avoue que ce serait sans doute un peu trop vite dit... Donc je sais pas en quelles approches de travail sur soi tu saurais croire assez pour les entamer (psychothérapie, méditation, écriture, whatever works), mais ce que tu as ressenti est une expérience qui peut t'aider à mieux te connaitre, à soigner les parts qui souffrent en plus de prendre soin des relations.
C'est du taf. Mais tfaçon, polyamour ou pas, si on refuse de le faire ça nous retombe sur la tronche...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça
Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 16h39
Bonjour Lola.
Je vois quatre aspects que tu peux regarder.
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La vie amoureuse
Une vie amoureuse, quelle que soit la forme, exclusive ou non, c'est la possibilité de rupture. Oui, en PA, on multiplie aussi les possibilités de rupture, nécessairement. Donc c'est encore plus nécessaire de se faire une philosophie sur ce point...
Le relatif avantage du PA, c'est qu'on peut y apprendre que les relations peuvent être multiple dans leurs formes... Et même au cours d'une même relation. Je veux dire, toute expérience amoureuse t'apprend ça, mais forcément, on va en vivre plus. Et apprendre que les formes changent sans mettre fin à l'histoire, ça veut dire aussi qu'on peut garder du sentiment et parfois du lien, différemment que dans une rupture mono. Ya plus d'opportunités pour se rendre compte que c'est pas La Fin du Monde. Bon c'est pas toujours vrai, juste un peu plus vrai.
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La monogamie, par le partenaire, par nous
La monogamie c'est le modèle social par défaut. Tu dis que ton amoureuse pourrait te quitter parce qu'elle rencontrera plus une personne exclusive qu'une poly. C'est vrai, quoi qu'on peut pas parier sur ce que lui apporte votre expérience. Mais c'est aussi notre expérience de la monogamie, intégrée, qui peut donner du drama à cette perspective. Je dis pas que c'est pas raisonnable de craindre les effets de la perspective monogame, mais disons qu'être capable de se raconter à soi d'autres histoires que l'escalator relationnel, c'est aussi être un peu mieux capable de l'écrire avec quelqu'un.
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Ce que ton amoureuse te montre et dit
Tu dis que tu te rends compte de la difficulté du PA. Comme je t'ai dit plus haut, c'est peut-être un bien d'intégrer que les ruptures peuvent arriver. C'est un apprentissage, et on se fatigue moins quand on essaie pas de lutter par anticipation contre des évènements qui ne nous demandent pas vraiment notre avis pour arriver.
Mais d'où vient, en pratique, cette réalisation ? Quand t'es tu faite cette réflexion, en réponse à quel évènement ?
Quand tu dis qu'elle trouvera quelqu'un... que dit-elle elle de l'exclusivité, du PA, de votre relation, de ses sentiments ? Que montre-t-elle ? Sur quoi tu te bases pour anticiper, à part les options mono et poly ?
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Ce que tu crains toi
Enfin, les rencontres, dès qu'elles impliquent un peu de sentiment, nous font réagir indépendamment de ce qui se passe vraiment. On réagit avec notre grille de lecture, notre expérience des liens. Une rencontre nous fait refaire notre parcours sentimental. On revisite surtout les rapports aux liens humains qui étaient déjà des problèmes avant, dont notre vie de maintenant nous préservait jusqu'ici.
Donc un des enjeux, c'est de comprendre à quoi ça fait écho pour toi, cette relation. Dans ton rapport à l'amour, dans ton lien à des femmes dans ta vie, dans l'histoire de ton couple. Pas en quoi ça ressemble vraiment, mais plutôt quels sentiments tu as déjà ressenti et quand, et avec qui.
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Voilà, c'est peut-être un peu théorique, mais si ça te donne du grain à moudre, c'est déjà ça.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Pas le moral
Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 00h12
C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, a dit Pierre Dac.
Sans connaître internet !
Meilleur lendemain à toi