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Discussion : Limites à la méchanceté

Siestacorta
le mardi 25 janvier 2022 à 09h57
Nena
J'ai l'impression d'être la psychologue ou la coach du groupe et lorsque j'ai besoin de personnes à mon écoute, 5 minutes après, on change de sujet pour parler d'autres choses. Ma mère m'a dit que je leur servais de poubelle humaine où iels déversent leur mal-être.
Entre autres.
Un petit peu le ventre qui brûle tout de même. Je me sens responsable de ne pas réussir à donner mes limites.
Ben disons qu'on écrit une partie de nos rôles, mais qu'on les écrit pas toujours assez bien pour que ce soit facile de les interpréter.
Je veux dire : tu t'es mise en position d'aider. C'est bien, hein, en soi. Tant que tu peux ! Mais du coup, c'est comme ça que te voient les gens. Et c'est difficile, selon l'histoire entre vous, tes réflexes, leur (éventuel manque de) sensibilité, de faire évoluer ça. Ca doit être possible quand même.
Après, si t'es pas entendue, avant de trouver comment mieux y arriver, va vers d'autres gens. Des gens bénéfiques t'en as sans doute ds ton environnement, et tu peux forcément en trouver...
Si c'est vraiment une situation néfaste pour toi, commence à en construire une autre avec d'autres gens, en prenant compte l'expérience que tu t'es faite.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Limites à la méchanceté

Siestacorta
le lundi 24 janvier 2022 à 17h15
Jack Haddy
En mode poly, j'ai l'impression (100% supposée et probablement très naïve) que (...) si un-e relation rencontre des difficultés, ne risque-je point de m'en éloigner, même inconsciemment, de moins la soigner, d'y mettre moins d'attention et d'énergie? (aspects qui pourraient d'ores et déjà être dilués entre plusieur-e-s). D'un autre côté, un soutien amoindrit de la part d'une relation ne peut-il être compensé par d'autres, du coup?
C'est un risque, surtout si une relation bénéficie de privilèges rigides par rapport à une autre. C'est à dire que parfois, si la relation socle ou primaire a posé de façon assumée qu'elle serait toujours plus importante à protéger que d'autres (il peut y avoir des raisons pour ça, mais ça rend pas les conséquences moins iniques), alors quelqu'un se retrouvera plus facilement négligé.
Toutefois, pour bien nuancer ça, il faut mentionner que si la non-exclusivité dure, l'ensemble des personnes impliquées constituent un petit système. C'est à dire que même si tout le monde n'est pas lié, ce qui abime l'un va impacter les autres, d'une manière ou l'autre. Donc si le polyamour ne s'accompagne pas d'engagements très bienveillants, d'écoute, il se rend plutôt plus vulnérable.
Je dis pas que systemiquement les polys coopèrent mieux, je dis juste que l'egoïsme, quand on se lie à plusieurs personnes peut se révéler désavantageux au final, donc que tout le monde fera pas le choix de se désolidariser dès les premières difficultés.
Discussion : Insécurités everywhere !

Siestacorta
le samedi 22 janvier 2022 à 10h58
Bonjour
Polyèdre
Je savais que Polybase et moi n'étions pas sur la même longueur d'onde dans certains domaines et n'avions pas les mêmes idées, cependant ce n'était pas dramatique pour moi. Il y a deux ans alors que je m'ouvrais de plus en plus au monde et que j'évoluais, j'ai commencé à le trouver malheureusement limitant. Il n'éprouvait pas l'envie de cheminer avec moi vers mes découvertes. Les sentiments sont toujours là pourtant et je n'imagine pas ma vie sans lui. D'autant plus que je suis encore dépendante de lui sur certains domaines.(...)
D'un autre côté, j'ai un groupe d'ami.es que j'aime énormément mais qui me pousse à m'ouvrir à Polygone au détriment de Polybase et de ses insécurités, prétextant qu'il aurait besoin d'un "électrochoc".
Tu as beaucoup parlé de ton évolution à toi, et face à cela, tu pales des limites et des insécurités de Polybase.
Comme souvent dans les témoignages, j'ai l'impression que la relation historique est mentionnée en positif à la fois parce que bien sûr ya un lien d'amour, et quand même un peu comme un impondérable, comme un passage obligé. "Bien sûr je l'aime quand même pour qui me prenez-vous, mais parlons de pourquoi ce qui ne changera bien sûr pas doit bien sûr changer comme je le désire".
Je cherche pas à montrer que les relations historiques soient forcément les victimes d'un poly cruel qui pourrait faire de meilleurs choix. Seulement je te parle à toi qui est ka personne qui va faire des choix et vient parler ici, pas au partenaire qui, de son côté, ne commence pas son questionnement, qui sera très différent.
Je crois que creuser la relation historique et le contexte d'une ouverture à la non-exclusivité permet beaucoup de déterminer de quel ordre sont les changements personnels, autres que le kibézki.
Dire "on ouvre le couple", c'est encore n'avoir rien dit.
Et dire que la relation historique a des "insécurités", même quand c'est aussi certainement un véritable angle à travailler, ça peut avoir le même contenu de préjugé que dire du poly qu'il a des lubies soudaines. C'est résumer et ranger un peu trop ce qui est vécu.
Là, entre "on a toujours été ensemble", "on a plus les mêmes cheminements ", "je reste parce que je ne PEUX pas imaginer d'autre option", tu montres un lien entre ta situation proto-poly et une façon de changer de chemin sans en changer complètement.
Tu veux pas devenir juste amante de Polygone, tu deviens plus globalement quelqu'un de différent de la Polyèdre qui a fait un début de vie avec Polybase.
En parallèle, même si Polybase a vraiment des insecurités, si tu dépends de lui c'est qu'il représente encore des garanties que tu as désirées et demande encore.
Il est certes "limitant", mais c'est sans doute concomitant d'un cadre de vie que tu as choisi, à une époque, et n'envisage pas encore aujourd'hui de remettre en jeu.
Bref, dans cette perspective là - que je ne fais que proposer, si c'est à côté de la plaque prends-le juste comme une occasion de développer mieux les spécificités de ton histoire en retour - les limites de la vie avec Polybase sont ressenties parce que toi, tu voudrais pouvoir faire une grosse évolution de vie (même si ça n'était qu'une question de non-exclusivité, ce dont je doute en te lisant, c'est un gros changement) mais avec de la continuité quand même, donc de la securité - car moins de risques qu'en sautant à pieds joints sur un chemin totalement différent de ton passé, de tes bases ; sans assumer que t'es alors pas forcément la pourvoyeuse d'un "électrochoc" vivifiant, mais peut-etre seulement quelqu'un qui veut changer de vie, et qui pourrait avoir à prendre en charge des conséquences de ces changements, les effets sur ta vie et celle des autres.
Si tu ressens une évolution forte, peut-être que ce chemin là plus difficile au début, sera celui qui te correspondra mieux qu'une évolution progressive et incertaine de limites liées au fait de conserver ta relation avec Polybase.
Si tu réfléchissais à un avenir où tes aspirations se révélaient définitivement incompatibles avec celles de Polybase, peut-être que tu pourrais mettre en regard ses insécurités et les tiennes propres, comprendre que vous êtes deux à pas désirer ou accepter des changements.
Je ne te connais pas en vrai, donc il s'agit pas de te juger même si j'ai un peu l'air de te rentrer dedans, mais de te faire réagir pour voir ce qu'il en sort. Encore une fois, si mon approche est sans intérêt, saisis l'occasion de préciser ce qui en a.
"Cheers", ou quelque chose comme ça.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça

Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 18h48
Lola63
Merci de la définition d'esseulement. Le vocabulaire ca reste hyper important, et ca me permet de mieux comprendre ce qu'il se passe.
Oui, et c'est intéressant surtout de voir que la solitude c'est très large, et que ça contient aussi pas mal de bon - même le signe qu'on est bien avec quelqu'un sans parler : on est pas isolé de la personne, mais pas ensemble exactement. Et c'est une solitude qui veut dire que ça va. Ben même quand la personne n'est pas là mais reviendra, il peut y avoir cette bonne solitude là.
Après, je souffre parfois de la solitude, mais je vois bien pourquoi c'est pas juste le fait d'être seul chez moi. Parce que je peux souffrir de ça en pleine soirée amicale, ou après une rupture, ou parce qu'il me manque un texto réponse, ou parce que quelqu'un qu'est là me comprend pas.
Lola63
"Je ne suis pas sûr de bien comprendre : tu veux dire que tu crois qu'elle dit ça pour te rassurer mais sans le penser, ou qu'elle le dit sans doute sincèrement mais que tu es tellement dans ta peur que tu ne parviens pas à y accorder de valeur ?"
Je pense que je ne l'entends pas. J'ai l'impression qu'elle me dit ca gentiment et avec amour, mais que c'est impossible. Elle est vraiment sincere, mais j'entends pas.
Tu me remercies beaucoup, donc même si c'est pas mon parcours, je vois que tu as dû toucher aux bienfaits de la gratitude, de se tourner vers quelqu'un, quelque chose, soi-même, et exprimer une gratitude ?
Bon, ben je peux pas t'aider à dénouer tout ça sur un forum, mais essaie quand même ça : tenter, intérieurement et sincèrement, de la remercier de te dire ces mots rassurants. Ça t'aidera peut-être à la croire ?
Lola63
J'ai un coté défaitiste compliqué.
Je connais bien.
Ca a ses bénéfices, mais ça aussi ça parle de qui on est. Je crois pas du tout au positif à tout crin, on se déçoit beaucoup en poussant trop. Mais je crois qu'on peut être assez bienveillant envers soi-même pour se rendre un peu plus consolable :-)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça

Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 17h56
Lola63
Si il y a bien un truc ici que j'aime, c'est la faculté des gens ici à s'elever et pouvoir avoir des réponses éclairées et vraiment importantes.
Déja je te remercie pour ça.
De rien, j'aime bien papoter et ça fait du bien à l'estime de soi d'essayer d'aider.
Lola63
mon état général suggère une panique monstre, c'est une fois que je suis rentrée chez moi, profité de mon fils, de mon mari, que je lui ai raconté les grandes lignes...la lumiere s'est éteinte, et j'ai ressenti comme une solitude extreme.Je suis quelqu'un qui a peur de la solitude. Depuis toujours. Peur de grandir seule, mourir seule, bref... Lumière eteinte, le feu du week end passée avec elle, mon mari adorable le soir, et puis pouf. Plus rien, le noir. J'ai eu envie de mourir pendant quelques instants, sans image dans ma tete. Ca parait dramatique et drama tout court, comme si j'exagérais, mais j'essaye de choisir les mots qui me paraissent les plus justes.
Il y a une part très physiologique, déjà. Tu parlais de NRE. C'est pas un concept strictement poly, dans le fond. C'est juste le moment d'une relation où on est à fond.
Et en pratique, en amour, c'est souvent une forme d'ivresse. Donc la personne qu'on aime à ce moment-là, c'est pas juste quelqu'un d'important, c'est un dose de ce bien-être avec elle. Et quand elle est pas accessible, c'est un manque, un sevrage.
Et même si c'est pas que ça, ce petit looping de nos hormones suffit à ouvrir la brèche à plein d'autres émotions et sentiments pénibles. Je veux dire : la solitude et les raisons de la craindre étaient là, mais à ce moment-là, notre cervelle est plus faible et s'en défend moins bien. La bonne nouvelle c'est qu'on va pas toujours sentir ça, et qu'en ayant conscience de la part "mécanique", on peut mieux anticiper. Bien sûr, ya pas que la mécanique du cœur, mais se connaitre comme ça permet de mieux pointer ce sur quoi il y a de toute façon à agir et ce qui passera.
J'ai aussi pensé à quelque chose, quand tu as parlé de solitude alors que tu es en famille.
(D'ailleurs c'est plus un esseulement que de la solitude, si jamais apprendre à différencier les deux permet de pas avoir peur de l'ombre du danger).
Mais j'ai pensé à ce que tu écrivais dans le premier post, la différence entre ta recherche et celle de ton mari.
Je me demandais à quel point tu pouvais confier ce que tu confies ici à ton époux ? Est-ce que tu peux tout raconter sans soucis, ou est-ce qu'il y a des limites dans ce que tu peux communiquer dans cette situation ?
On peut découvrir quelque chose d'intéressant, dans les histoires poly, c'est le soutien de l'amoureux qu'est pas directement concerné dans ce qu'on a vécu ailleurs. Je dis pas que ça suffit à compenser les peines de coeur poly, mais cultiver ça peut aider à regarder notre choix relationnel sous son meilleur angle.
Lola63
Elle, me dit qu'elle aimerait garder cette histoire. Mais en l'écrivant je me rends compte qu'elle me rassure vraiment et que je n'écoute rien.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre : tu veux dire que tu crois qu'elle dit ça pour te rassurer mais sans le penser, ou qu'elle le dit sans doute sincèrement mais que tu es tellement dans ta peur que tu ne parviens pas à y accorder de valeur ?
Lola63
Qu'est ce que je peux en faire ensuite ?
- en parler avec les intéressés. Pas pour leur faire peser ton soucis, mais pour trouver avec lui et elle des façons d'agir (message, prises de rendez-vous, projet, façon de vous parler) qui te soutiennent.
- travailler sur cette peur de la solitude. J'ai pensé "peur de l'abandon", mais j'avoue que ce serait sans doute un peu trop vite dit... Donc je sais pas en quelles approches de travail sur soi tu saurais croire assez pour les entamer (psychothérapie, méditation, écriture, whatever works), mais ce que tu as ressenti est une expérience qui peut t'aider à mieux te connaitre, à soigner les parts qui souffrent en plus de prendre soin des relations.
C'est du taf. Mais tfaçon, polyamour ou pas, si on refuse de le faire ça nous retombe sur la tronche...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le PolyAmour c'est pas aussi facile que ça

Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 16h39
Bonjour Lola.
Je vois quatre aspects que tu peux regarder.
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La vie amoureuse
Une vie amoureuse, quelle que soit la forme, exclusive ou non, c'est la possibilité de rupture. Oui, en PA, on multiplie aussi les possibilités de rupture, nécessairement. Donc c'est encore plus nécessaire de se faire une philosophie sur ce point...
Le relatif avantage du PA, c'est qu'on peut y apprendre que les relations peuvent être multiple dans leurs formes... Et même au cours d'une même relation. Je veux dire, toute expérience amoureuse t'apprend ça, mais forcément, on va en vivre plus. Et apprendre que les formes changent sans mettre fin à l'histoire, ça veut dire aussi qu'on peut garder du sentiment et parfois du lien, différemment que dans une rupture mono. Ya plus d'opportunités pour se rendre compte que c'est pas La Fin du Monde. Bon c'est pas toujours vrai, juste un peu plus vrai.
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La monogamie, par le partenaire, par nous
La monogamie c'est le modèle social par défaut. Tu dis que ton amoureuse pourrait te quitter parce qu'elle rencontrera plus une personne exclusive qu'une poly. C'est vrai, quoi qu'on peut pas parier sur ce que lui apporte votre expérience. Mais c'est aussi notre expérience de la monogamie, intégrée, qui peut donner du drama à cette perspective. Je dis pas que c'est pas raisonnable de craindre les effets de la perspective monogame, mais disons qu'être capable de se raconter à soi d'autres histoires que l'escalator relationnel, c'est aussi être un peu mieux capable de l'écrire avec quelqu'un.
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Ce que ton amoureuse te montre et dit
Tu dis que tu te rends compte de la difficulté du PA. Comme je t'ai dit plus haut, c'est peut-être un bien d'intégrer que les ruptures peuvent arriver. C'est un apprentissage, et on se fatigue moins quand on essaie pas de lutter par anticipation contre des évènements qui ne nous demandent pas vraiment notre avis pour arriver.
Mais d'où vient, en pratique, cette réalisation ? Quand t'es tu faite cette réflexion, en réponse à quel évènement ?
Quand tu dis qu'elle trouvera quelqu'un... que dit-elle elle de l'exclusivité, du PA, de votre relation, de ses sentiments ? Que montre-t-elle ? Sur quoi tu te bases pour anticiper, à part les options mono et poly ?
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Ce que tu crains toi
Enfin, les rencontres, dès qu'elles impliquent un peu de sentiment, nous font réagir indépendamment de ce qui se passe vraiment. On réagit avec notre grille de lecture, notre expérience des liens. Une rencontre nous fait refaire notre parcours sentimental. On revisite surtout les rapports aux liens humains qui étaient déjà des problèmes avant, dont notre vie de maintenant nous préservait jusqu'ici.
Donc un des enjeux, c'est de comprendre à quoi ça fait écho pour toi, cette relation. Dans ton rapport à l'amour, dans ton lien à des femmes dans ta vie, dans l'histoire de ton couple. Pas en quoi ça ressemble vraiment, mais plutôt quels sentiments tu as déjà ressenti et quand, et avec qui.
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Voilà, c'est peut-être un peu théorique, mais si ça te donne du grain à moudre, c'est déjà ça.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Pas le moral

Siestacorta
le vendredi 21 janvier 2022 à 00h12
C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule, a dit Pierre Dac.
Sans connaître internet !
Meilleur lendemain à toi
Discussion : Pas le moral

Siestacorta
le jeudi 20 janvier 2022 à 21h45
Je suis pas bon en blagues.
Mais sait-on jamais, si ça peut donner un sourire
Discussion : Attirance pour le meilleur ami de mon copain

Siestacorta
le jeudi 20 janvier 2022 à 12h43
Lea691
Est ce malsain de ressentir tous ça ? Est ce normal ? Est ce que je devrais en parler avec Vincent ? Avec Hugo ? Aux deux ? Ou alors juste attendre que ça passe ? Est ce que je me voile la face et qu'en faite je suis amoureuse des deux ?
Ben malsain de fantasmer et d'avoir des sentiments, non. Pour le moment c'est entre toi et toi. Et le fait même que tu cherches à exprimer ça, c'est plutôt sain.
En parler... Comme je tentais de l'indiquer dans ma première réponse, déclarer cela dans un cadre qui suit la norme sociale par défaut, monogame, c'est hélas pas indifférent. Ce que je conseillerai peut-être, c'est de faire le point entre est-ce que tu en parlerais seulement pour voir ce que ça fait d'en parler, ou est-ce que tu as vraiment des besoins en tête, c'est à dire que même ne pas en parler changerait profondément quelque chose quand même.
Est-ce que ne pas le dire en t'y étant engagée fera que tu auras une rancune bizarre envers Vincent une envie d'esquiver Hugo ?
Es-tu amoureuse des deux...Et pourquoi commence-t-on à éprouver des sentiments plus intéressés que d'autres... c'est pas évident. Là comme ça au jugé, je me dis que tu es jeune, que ton histoire "sérieuse" déjà engagée tôt et ton mode de vie actuel (études, I guess) laisse beaucoup de place à d'autres envies, d'exploration libre ou dans le cadre rassurant de ta tête et de quelqu'un de "connu". Tu continues à vivre, et c'est encore moins inattendu à ton encore jeune âge que pour d'autres personnes en couple.
Derrière cette situation, il y a une expérience amoureuse encore courte.
Autre petit élément : peut-être à tort, j'ai pensé à la cristallisation (concept pas approuvé par la médecine, hein, juste qu'avec l'expérience, ça a du sens). Je sais pas si ça te parlera. Stendhal parle d'un ressenti d'homme pour une femme, mais c'est largement inversable.
Bon, sinon, un sentiment plus personnel et donc avec potentiellement plus de moraline dedans, c'est que je trouve que le coup du meilleur ami du partenaire, c'est à la fois naturel comme occasion de rencontre et plus sensible encore qu'ailleurs ("kwa ??? avec MON MEILLEUR AMIIII ???").
Donc la encore, très personnellement, c'est moins sur tes sentiments que sur leur capacité à tous deux à gérer ça que je vois des questions à poser pour voir si c'est envisageable.
Et encore une dose de moraline après ça : faites pas ça dans son dos sur le mode "on a craqué, on pouvait pas se retenir". Tu as déjà réfléchi, ce qui pourrait arriver ne te prendra pas par surprise.
Voilà, c'est des éléments et des questions, tu prends ce que tu veux !
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Attirance pour le meilleur ami de mon copain

Siestacorta
le jeudi 20 janvier 2022 à 12h03
Bonjour @Lea691,
je vais commencer par te féliciter de te poser toutes ces questions avant les faits :-)
Si tu parcours le forum, tu verras que dans une grosse partie des témoignages, quelqu'un a foncé et voulu se poser l'étiquette "je suis poly - chat perché !" après coup. Et bon, c'est généralement des difficultés supplémentaires.
En te lisant, j'ai pas de réponse toute faite, mais plutôt des suppléments de questionnements.
- tu insistes sur "je ne suis pas amoureuse du meilleur ami", "pas de romance"... Bon. C'est peut-être un aspect concret des choses ou peut-être un moment de cette situation.... Ne te le répète pas. Une rencontre non-exclusive est une rencontre comme une autre, on ne peut pas prédire ce qu'elle engendrera comme sentiments.
- ceci dit oui, beaucoup de poly considèrent que quelque chose qui n'est pas de la romance peut aussi être une relation. Donc amour-amour ou autre chose, la situation n'est pas si différente. Mais ça aussi, il faudra en parler.
- le polyamour, c'est à dire ici la non-exclusivité dans le cadre de relation, c'est moins une possibilité qu'on se donne à soi qu'une possibilité qu'on donne aux autres comme à soi. Vous n'en êtes pas là, mais je pose ça pour souligner à quel point ouvrir cette porte là c'est poser plein de questions à plusieurs personnes, pas seulement à soi.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Comment réagir face au manque de communication ?

Siestacorta
le mercredi 19 janvier 2022 à 14h17
Bonjour @Doub,
j'ai comme toi beaucoup d'anxiété, de perplexité, de fatigue et parfois de colère face au refus de communiquer et aux non-dits trop assumés.
J'essaie de me lier avec des gens qui se prêtent à ce genre de dialogues un peu clairs, mais... on aime pas que par ça, et les gens qui changent leurs fonctionnements pour nous sont pas assez majoritaires pour qu'on puisse compter que ça arrive facilement.
Ca nous empêche pas de faire nos efforts à nous, bien sûr. Il y aura forcément plus d'infos partagées si ya au moins un des deux qui tente de le faire et offre régulièrement à l'autre des occasions de le faire.
Mais il y a un autre aspect : faire le tri entre les informations dont on a besoin et le besoin de toutes les infos tout le temps.
Comme anxieux, idéalement, je veux toutes les infos disponibles tout le temps, et je vois moi-même ce qui compte.
Mais en fait, si je demande tout le temps de l'info, je participe à mon stress, à celui des autres e au final à des situations où l'autre a peur de communiquer, : comme j'ai mis l'enjeu de la transparence partout, ça finit par faire une de ces règles qui se transgresse tellement facilement qu'on peut la supposer mal pensée.
Donc avant de pouvoir espérer que les gens communiquent de leur mieux, on doit aussi être capable de leur dire quand c'est indispensable et, nous savoir quand, bon, au fond, si telle info nous est pas dite spontanément ça changera pas grand chose... Par exemple, être capable de faire la différence entre savoir si des partenaires nous protègent de MST et s'ils font l'amour avec ou sans lumière, histoire de mettre des sabots dans un plat fragile (mais évidemment plein d'autres domaines sont acceptables).
Et entre ces deux infos, il y a plein de choses plus ou moins importantes à savoir.
Bref...
Si tout dire tout le temps est la preuve qu'on peut faire confiance, il y a quelqu'un qui est tout le temps à l'épreuve. Et si c'est notre confiance qui est en permanence à l'épreuve, il faut savoir quand ça ne dépend pas du partenaire, mais de notre capacité à garder confiance sur l'essentiel, de ce qu'on peut faire soi pour que la relation fonctionne plus sur ce qui compte que sur tout ce qui peut compter pour nous.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Entre compersion et destruction ...

Siestacorta
le mercredi 19 janvier 2022 à 09h28
Cmoi31
Comment réussir à resserrer cette plage d'émotion ? Comment valider cette acceptation sans en souffrir ? Comment stabilisé les choses émotionnellement ? Comment éviter l'ascenseur émotionnel qui me pousse à lui/leur faire du mal ?
Il y a deux aspects à ces émotions pénibles
- elles sont une alerte sur la différence entre ce que tu crois, ce que tu cherches et ce que tu vis.
- elles sont une douleur.
Donc d'un côté tu dois trouver un moyen de mettre en mots les peurs, pas pour dire que le pire va arriver, mais pour pouvoir, face aux réponses de ta compagne et éventuellement de son autre amoureux, te représenter une réalité complète. Elle peut être meilleure que ce tu crains ou non... mais au moins ce que tu décideras ça sera pas juste à partir d'un désordre intérieur, mais d'une compréhension.
De l'autre côté, faut pas laisser les émotions faire tourner l'esprit en rond. Il s'agit pas de les chasser du tout, mais de se mettre en état pour faire autre chose que les subir.
Donc je te propose deux méthodes :
- l'accueil de l'émotion (illustré en BD). En gros, il s'agit de regarder l'émotion par ses effets physiques sur toi (où tu ressens ce que tu ressens), pour que le système d'alerte arrête de hurler que tu ne fais pas ce qu'il faut. Bon, les 4 cases sur "le point karaté" me parlent pas du tout, mais le reste, j'ai expérimenté, et je m'en sers encore régulièrement avec succès. J'ai l'anxiété facile, pour tout et rien, et prendre ce temps là m'aide vraiment à faire un premier tri entre le mauvais trip et le moment présent sans surcharge.
- la cohérence cardiaque, je te conseille les foncionnalités gratuites de l'appli Kardia. Il s'agit tout bêtement de respirer régulièrement, en suivant des vibrations (et ou des sons et ou des lumières) du téléphone. Tu peux entrer dans la pratique quotidienne, 3 exercices de 5 mn par jour, et/ou utiliser les réglages de "relaxation" pendant une dizaine de minutes. Pousse pas tes inspirations à fond, hein, laisse les se calmer.
Moi, mon réglage relaxation (9mn à 4,25, tu verras sur l'appli) me fait toujours l'effet d'avoir pris un genre de bonne douche mentale, délassante et impactante sur l'humeur.
Alors, ça, c'est juste des outils pour passer des caps difficiles sans être seulement guidé par du stress.
Ca veut pas dire du tout que le plus gros du travail ne sera pas à faire entre toi et ta partenaire. Toi en écoutant bien ce que tu veux et ce qu'elle fait et là où c'est compatible, elle en écoutant bien ce que tu lui dis et en trouvant avec toi des modalités... toi tu peux faire avec toi, mais typiquement, la personne qui amène les changement doit fournir un travail des plus conséquents pour que cette vie convienne aux personnes concernées, elle doit pas juste dire "ah bah c'est comme ça maintenant, qui m'aime me suive" et s'attendre à ce que ça passe tout seul.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Interrogations et besoin d'éclaircissements

Siestacorta
le mardi 18 janvier 2022 à 12h54
Bonjour,
je vois que votre cadre demeure dans un arrangement du couple classique, que ce soit par demande ou de fait
- pas d'autre homme
- pas de relation vraiment durable.
Je crois que ce genre de cadre est fragile. Je ne dis pas "ne le faites pas", je dis que ces règles apparemment simples et tenables ont pas mal de chances de se heurter à des soit-disant imprévus...
Et si ça se passe pas comme il faut, et qu'on s'accroche à ce genre de cadre, il peut y avoir plus de déception que de retour en arrière. Autrement dit, ce cadre peut tenir.., mais sans doute temporairement.. Le temps de voir ce que la vie va proposer, et elle propose rarement ce qu'on a mis sur l'annonce.
Et si malgré tout ce filtre "no mec pour moi, relations d'un soir pour toi" marche quelques temps, jamais oublier que les rencontres entre gens et les réactions de chacun ne sont pas programmables. C'est pas une question de fiabilité, mais du fait que dès qu'une rencontre se passe bien, elle nous ouvre à du changement. Et c'est une bonne chose, en principe... Sauf que dans une relation de couple, le changement, pour que la relation demeure, c'est un vrai pari, comme avoir un enfant, changer de pays...
Discussion : [Avignon] WE anniversaire pour les 10 années d’événements poly à Avignon les 11 et 12 juin 2022 ☺ Réservé uniquement aux personnes que Lili-Lutine a connu de 2011 à 2013 !

Siestacorta
le dimanche 16 janvier 2022 à 15h34
Pas signé encore, je le ferai probablement.
Mais à propos de tes confidences ds le post, je suis heureux de te voir encore avec l'appétit de vie que j'ai connu à l'époque, que ces années n'ont pas entamé.
Merci de l'avoir partagé et d'avoir arrosé plein de jeunes pousses poly qui ont ess... aimé à leur tour.
Discussion : [Avignon] Jour de l’an festif et dansant le 31 décembre 2021 à 20h ☺

Siestacorta
le mercredi 05 janvier 2022 à 14h22
Un mot pour dire que l'accueil de @Lili-Lutine est toujours aussi excellent, depuis toutes ces années... merci.
Me mettre réellement en confiance est pas chose si aisée, m'y maintenir non plus, et voilà, là-bas, ça marche encore.
Revoir ceux que je connais déjà un peu et me rendre compte que les nouvelles têtes s'y sentent bien aussi, c'est pas si banal.
Comme je suis plus un bavard qu'un fêtard, je suis à ça de m'inscrire à ces nouvel ans pour le brunch du lendemain mais pas pour la soirée, mais je suppose que je manquerais trop d'épisodes et d'opportunités de connaitre les gens.
Oui parce qu'il y a le brunch, aussi. Plein de bon manger encore, et la grande table et la journée qui dure...
Halala. Faudrait un réveillon pour chaque saison.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Licornes

Siestacorta
le mardi 16 mars 2021 à 17h03
LB
Ce texte est un bon début :https://m.facebook.com/notes/polyamour/on-vous-a-appel%C3%A9-chasseurs-de-licornes-/10156356376433554/
Je l'ai traduit à la truelle, il est long, mais vraiment précis et utile à connaitre sur le sujet...
Discussion : Suis je polyamoureux ?

Siestacorta
le samedi 13 mars 2021 à 20h13
Pour résumer, les critères significatifs c'est
- pouvoir avoir des relations (éventuellement sentimentales) avec plusieurs personnes
- leur dire et décider en fonction de leur consentement
- rester dans son élément quand ces mêmes personnes ont elles-mêmes plusieurs relations.
Si tu as envie de tout ça, alors t'es mûr... pour essayer !
Sachant que même ceux qui le vivent ne le vivent pas toujours "en toute harmonie"... pas plus que les monos ne vivent la monogamie en toute harmonie :-)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : La monogamie ne fonctionne pas. Le polyamour fonctionne mieux ?

Siestacorta
le vendredi 05 mars 2021 à 12h41
Les relations, les formes de relations, la vie, ce sont pas des piles. Ça fonctionne pas.
On fait au mieux avec ce qu'on veut ou non.
Discussion : Prendre une nouvelle voie

Siestacorta
le mardi 02 mars 2021 à 20h35
Polyarthrite
J'ai du mal avec la définition du mari comme personne tierce.
C'est pas la définition que fait @Lustudit, c'est juste une extension envisageable du cas du mari à n'importe quel partenaire historique, quand il est tiers par rapport à une autre relation entre deux autres personnes. Il arrive pas "en troisième" ; il est une personne tierce, un tiers - un autre.
C'est une personne importante avec qui on communique, qu'un autre (un tiers ou une tierce pour le coup (non je complique pas, c'est pas moi c'est le langage :-D )) commence une relation avec sa partenaire n'est pas une excuse pour le zapper sous prétexte de polyamour YOLO.
Dans cette situation, il y a nettement un couple primaire hors sans primaire pas de secondaire...
Ou sans couple primaire pas de couple primaire, hein.
Je suis pas fanatique de cette forme spécifique de poly. Il y a des moyens d'être non-exclusif hors de ce cadre "couple ++". Mais si ce cadre existe, autant le nommer ceci-dit, que tout le monde sache où il en est à ce moment de l'histoire. Si c'est descriptif, le dire, si ça cherche à être prescriptif, le dire aussi.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Prendre une nouvelle voie

Siestacorta
le mercredi 24 février 2021 à 16h14
Un rappel important sur les témoignages d'ici : il y a un biais à dire "sur ce forum c'est les témoignages de la vie réelle, les témoignages parlent de difficultés dans le PA donc le PA c'est que des difficultés" ; c'est un biais parce qu'ici on vient beaucoup POUR parler des difficultés.
Comme ceux qui en ont moins ou qui trouvent leur solutions sans nous, ils ont moins besoin de se raconter (un peu "les gens heureux n'ont pas d'histoire"), ils écrivent pas, et tu les lis pas... et tu sais pas quelle est la proportion des histoires où le drama est moins fort.
Dans la presse (beaucoup plus qu'il y a encore 10 ans !), on trouve des témoignages positifs. S'ils paraissent exceptionnels, c'est aussi parce qu'il ya un plus grand risque de sortir de l'anonymat.
Quand à "puisque le couple est majoritaire, c'est qu'il fonctionne mieux"...
Disons qu'entre la réussite de l'idée de ce qu'on se fait d'un couple, et la vie amoureuse et les difficultés de l'exclusivité elle-même (tromperie, manque d'expérience, liens affectifs non-questionnés...) ya aussi beaucoup de voiles pudiques.
Le PA n'est pas une panacée, pas une solution au couple qui déconne, pas un Amour+++, mais c'est un choix tout à fait jouable.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.