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Siestacorta

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Discussion : Grossesse, doutes et dilemme

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Siestacorta

le dimanche 13 février 2022 à 14h17

Legrandjacques

Je lui conseille d'aller démêler cette histoire auprès d'un professionnel compétent.
Pas auprès de gens qui donnent leur petit point de vue et font du prosélitysme militant.

Heu. D'accord pour l'intérêt de parler avec un professionnel. Mais autant ici on aime croire au polyamour, autant dans ce fil je vois pas des gens militer et parler comme un seul homme ni comme une seule femme.

Et parler d'abord à des inconnus qui se posent déjà ce genre de questions, ça fait un premier terrain d'essai. Pourquoi pas, faut être prêt à entendre les paroles d'inconnus.

La raison pour laquelle les réponses piquent, c'est la distance que chacun prend ou pas face à sa morale, surtout quand on considère qu'elle est forcément mieux partagée que celle des autres et qu'il y a des évidences sur le choix le plus juste.

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Discussion : Grossesse, doutes et dilemme

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Siestacorta

le dimanche 13 février 2022 à 13h36

Aki


Quel sens ça a de douter encore que dire la vérité serait la base de relations saines (pour le conjoint, l'amant, l'enfant) ? Comment croire que continuer à mentir serait une bonne solution ?

Pas forcément une bonne solution.
Difficile de garantir qu'entre plusieurs mauvaises solutions, ce soit - aujourd'hui - la pire.
On ne connait pas le partenaire historique, on ne peut donc pas savoir à quel point dire la vérité serait une "bonne solution" pour l'enfant et pour la famille.
Potentiellement, les conséquences de dire la vérité ça peut aller de "c'est triste mais à plus long terme ça change rien" à "je me barre et tu de débrouilles et on va plus se piffrer après donc bonne chance pour notre premier gosse".
Je comprend donc quand même qu'on puisse chercher une bonne façon de faire, même dos au mur.

Perso je crois que la vérité simplifie les choses, et que chaque découverte de mensonge peut ajouter au mal qu'on peut se faire. Mais je franchirais pas le pas de faire comme si la vérité sera nécessairement plus bénéfique , ni celui de dire que même si ça fait de bien à personne, la vérité vaut pour elle-même juste parce que. Donc je m'abstiens d'avoir une opinion trop tranchée, là.
Je crois que c'est un problème assez tordu pour mériter d'être traité avec un thérapeute qui fasse du conseil conjugal, c'est à dire, avec un lieu de parole où on s'engage à se parler plutôt qu'à s'affronter.

(je parle pas des conséquences amoureuses avec les partenaires, parce que bon, la priorité qui décide des autres, c'est l'enfant - c'est cette conscience de ça qui peut vaguement donner quelque chose de bien. @Jonquille le voit peut-être, son compagnon, on peut pas savoir).

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : effondrement mental

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Siestacorta

le samedi 12 février 2022 à 21h14

En plus de toutes les autres difficultés que tu as rencontré avec cette femme, il a fallu qu'elle te dise ça par texto, et visiblement comme argument de rupture.

Dire "je suis polyamoureux.se", à quelqu'un avec qui on a déjà une relation, c'est comme lui dire "j'ai rencontré quelqu'un". Un.e monogame ne verra pas la différence, et si ça se trouve, la personne qui le dit non plus.
Alors que sur le papier, on dit "je me sens poly" plutôt que "j'ai quelqu'un d'autre" parce qu'on souhaite vivre plus d'une relation, donc pas quitter la plus ancienne.
(au point que la peur d'être jugé et de tout changer se planque derrière des revendications de non-exclusivité qui ne sont pas des revendications d'être capable de vivre avec...)

Bref. Courage, merci d'avoir partagé ton témoignage, même si pour moi le lien avec le polyamour est bien moins fort que celui avec les relations et ruptures foireuses.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

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Siestacorta

le jeudi 10 février 2022 à 23h48

Note sur la rencontre de metamour : cette rencontre peut réduire l'espace mental qu'ils occupent.

Ils deviennent de vrais gens, avec des défauts, des limites et des bonnes volontés , plutôt que des concepts mystérieux dopés par tes doutes du moments...

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Galère polyamoureuse

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Siestacorta

le jeudi 10 février 2022 à 07h53

cid
m'est venue l'idée qui m'a fait me relever, et donné envie de le dire que je suis plus polyamoureux qu'elle.

Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Je suppose que c'est une question de communication et de réflexion? Mais avec ce que tu apprends et ce que tu valorises entre vous, qu'est-ce qui fait qu'elle serait moins polyamoureuse que toi ? Et que ce mot pourrait t'aller à toi, d'une certaine façon ?

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Au secours ...

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Siestacorta

le jeudi 10 février 2022 à 07h46

Prends soin de toi.

Donne des nouvelles si tu peux, quand il y en aura : les gens qui passent ici cherchent souvent des histoires qui ressemblent aux leurs, pour poser des mots sur leurs situations et leurs choix possibles.

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Discussion : Au secours ...

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Siestacorta

le mercredi 09 février 2022 à 10h40

@Elyse, vues les circonstances, te dire ça de but en blanc à peine quelque jours après ton départ... C'est mauvais signe. Soit qu'il ait des envies plus anciennes qu'il aurait laissées de côté durant votre vie commune, soit qu'il a fait tout récemment des expériences (pas forcément une rencontre, menfin) qui le motivent à trouver un plan, soit que ce retour à une forme de solitude lui ouvre des perspectives...

Bref.
C'est ultra-cavalier, si ç'a été balancé comme ça, sans beaucoup de développements, au moment où vous êtes assez loin pour qu'il puisse considérer ça un peu comme un coup de sonde plus que comme une discussion dans votre quotidien : il prend pas le risque immédiat que ça lui explose au nez.
Il choisit donc mal (ou trop bien, selon son intention réelle) son moment, et en soi t'as toutes raisons d'être blessée et de lui dire "non, déjà, si on parle de ça même pour pas le faire, on va parler de ça autrement".

Qu'il menace de te quitter pour cette idée qu'il sort de nulle part, dans ce contexte, c'est totalement inacceptable. C'est pas seulement maladroit, c'est violent.
C'est un chantage explicite : il fait exprès de poser un choix impossible (alors que beaucoup de "débutants" mesurent pas immédiatement leur responsabilité dans le dilemme qu'ils posent, et ne sont que dans la peine temporaire de prendre cette responsabilité en charge : dans ce cas il sont conscients du dilemme, mais ne l'explicitent et ne l'imposent pas comme si c'était seulement de la responsabilité de l'autre).

Il se peut que cette proposition soudaine, venue de nulle part, soit un contre-coup du côté précipité de ton départ. Vous avez convenu de vous rejoindre par la suite, mais peut-être que d'une certaine manière, il avait pas encore fait complètement le point, et que maintenant c'est une idée inattendue qui lui donne l'occasion de remettre les choses en cause. Si c'est inconscient, c'est quand même bête et brutal, si c'est un peu plus calculé, c'est en plus méchant. Je veux dire : ne culpabilise pas, si c'est ça qui c'est passé, c'est lui qui fait ce choix de demander n'importe quoi maintenant et qu'a pas été capable de mieux s'exprimer avant, et pose un chantage à la place.

Sérieux, ce que je pense en te lisant, c'est qu'en fait il veut plutôt te quitter ou que c'est une option qu'il ne craint pas, mais en ayant l'air de dire qu'il a proposé une autre option, alors qu'il sait en fait déjà que t'accepterais pas (ou alors il a des raisons d'imaginer quelque chose et de faire erreur, si c'est le cas dis-nous).
C'est peut-être pas forcément calculé, mais poser ce faux choix là maintenant, c'est aussi une façon de remettre en cause son départ à l'étranger pour te suivre (puisque la troisième personne serait sans doute en France, sinon la conversation aurait pu patienter que vous soyez ensemble)
(au passage, en pensant à où il en est depuis une semaine alors que vous aviez une ancienne relation : j'ai l'impression que ce ce garçon ne sait pas être seul "au quotidien". En soi c'est pas une tare, c'est commun à pas mal de gens. Même si ça peut aider à comprendre ce qui se passe, c'est pas l'important de suite)

Il a vu trainer le mot "trouple" sans vraiment savoir de quoi il s'agissait (parce que ça se propose pas comme ça comme on propose une virée à la mer), et il dit ça.
Et ok peut-être qu'il est, comme beaucoup de gens, un peu trop egocentré pour se rendre compte qu'il propose pas un simple changement, mais entre vous, un bouleversement. Je penche plus pour le fait que même en ayant pas le début du quart du tiers de compréhension de ce dont il parle, il sait que ça constitue un choix énorme, qu'il te propose moins en y croyant que pour pas porter la responsabilité de faire lui ses choix de vie et d'assumer les efforts de dialogue - même pénibles - qui vont avec.

Quitte à dire ça à quelqu'un, en arrivant de nulle part, c'est pas "on fait un trouple ou je te quitte", mais : "ok, je viens de comprendre un truc sur mes besoins. Je sais que c'est complètement contraire à ce qu'on a vécu. Je te propose de prendre le temps de nous informer et de dialoguer. Et si, d'un côté, ce besoin me semble indispensable pour moi, et que pour toi c'est un changement inacceptable, je prends la responsabilité de partir ou de te laisser partir, quitte à passer - malgré mon intention de regarder une direction différente, sans forcer - pour un fouteur de merde coupable du mal que je te fais ainsi."
Là, ce serait encore très pénible, mais entendable.Ça te considérerait, ça vous laisserait du temps, des choix, la marge pour vous traiter bien même si le changement devait soit se faire difficilement soit ne pas se faire et aboutir à une rupture assumée des deux côtés.

"Je l'aime, je veux pas le quitter"... Sans doute.
Mais ce serait manquer d'amour propre, ce serait considérer que t'aimer toi-même passe loin derrière aimer un type qui merdoie grave, que d'accepter d'être traitée comme ça, sans qu'il ait

1) reconnu son tort de balancer tout ça comme ça maintenant de loin,
2) expliqué un peu plus où il est en est, d'où ça lui pète,
3) proposé une façon de dialoguer sans "coup de force"
4) ensuite réfléchi, de son côté puis avec toi, sur qu'est-ce que vous pouvez imaginer ou non comme directions, et quelles sont les premières étapes (des moments et des comment progressifs)
5) et enfin dialogué avec toi pour que si changement il n'y a pas, il faut soit l'accepter, soit rompre, mais dans un échange qui vous fasse porter des responsabilités de choix, pas des fautes et des offenses.

Si tu t'aimes un peu toi et considères que tu mérites d'être mieux traitée, ce qu'il a fait à la place n'est pas acceptable.

Je sais pas si ce garçon est nul ou s'il se conduit juste en ce moment comme un nul, mais tant qu'il est infoutu de poser un peu clairement ce qu'il imagine et pourquoi, ni de prendre en compte tes besoins à toi (qui me semblent de toute façon pas compatibles avec ce qu'il propose) cette relation entre vous me semble pas viable.

(et pourtant, je crois vraiment au polyamour, hein. Je dis juste qu'on peut pas faire n'importe quoi n'importe comment sous prétexte qu'il est possible pour certains de changer de forme de relations et d'être heureux)

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

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Siestacorta

le mardi 08 février 2022 à 07h01

Arf, pas très stratège, tu sais, plutot lecteur concentré.

Les vœux celtes auxquels je pensais :
https://www.timelessweddingbands.com/blog/Celtic-W...

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Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly

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Siestacorta

le lundi 07 février 2022 à 23h38

Bravo pour ce travail d'introspection.

Peu à commenter, parce que tu a déjà ta façon de gérer, plus ou moins consciemment, tes souffrances. Tu définis en partie la partie exterieure de la box que tu peux ou non gérer, et de suite je ne vois pas d'autre extérieurs qui pourraient bcp changer la perspective.

Deux petits points qui ne mèneront pas forcément loin, mais sait-on jamais :
- les éléments symboliques qui manquent. Déjà certains jours, temps peuvent etre sacralises. Ma fille de 15 ans n'emmène pas son mobile à table. Certains moments de la journée, semaine, peuvent rester imperméables ou "sanctuarisés".
Par ailleurs, on peut choisir autant les symboles que ce qu'on investit dedans. Les alliances peuvent être chargées des valeurs du mariage catholiques comme de celles d'autres unions (il doit y avoir des vœux de mariage celtes qui traînent online, où on propose vraiment un engagement à la fois proche et différent). Je parlais ailleurs du type de fidélité qu'on se promet, dont la valeur peut tendre plus vers la loyauté et le retour "promis" et récurrent à une personne aimée que par le choix comme d'un enclos partagé en permanence.
- l'inégalité entre deux vies affectives asymétriques : tu parles justement de ta personnalité focus. Je suppose que ta compagne n'a pas la même... L'égalité, ce n'est donc pas que les besoins de chacun aient les mêmes traitements et modalités, c'est que chacun trouve ce qu'il lui faut, avec le soutien que l'autre peut lui apporter, quand il le peut.
Certes, un sentiment d'inégalité se construit pas comme ça seulement, c'est un sentiment et pas un raisonnement. Mais puisque tu sais introspecter, et qu'au fond tu n'as pas "faim" d'une autre, qu'est-ce que tu envies dans ce qui se passe et pourquoi, si toi avoir pareil t’intéresse peu ? Si c'est pas de l'envie, qu'est-ce ?

Bon, du grain pour tes voyages.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Galère polyamoureuse

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Siestacorta

le lundi 07 février 2022 à 18h27

Bonjour @cid,

je crois que d'un côté, tu as bien compris que le polyamour n'était pas pour toi et de l'autre, tu aimes vraiment cette femme, et que l'actualité est en train d'abîmer ça, et surtout, risque de l'abîmer plus. Bien que plusieurs décisions possibles puisse être pénibles, c'est important que vous ne vous détestiez pas de devoir les prendre. Et plus vous les prendrez vite, avec honnêteté envers vos attentes et vos capacités, moins il y aura de souffrance à se reprocher.

Je crois pouvoir imaginer le déroulement "parallèle" des évènements.
Cette révélation sur ses besoins non-exclusifs est déjà un évènement violent. Elle n'a pas été cruelle de ce point de vue, mais pour toi qui n'avais jamais considéré ni cette possibilité, ni cette façon pour elle de ressentir, c'est une contradiction brutale avec l'histoire que tu pensais écrire avec elle.
(Comme beaucoup de poly, j'ai tendance à penser qu'on nous a conditionné à ressentir l'amour d'une certaine façon, exclusive, alors que la vie peut nous proposer pas mal de ce choses en la matières. Mais on s'en fout que ce soit un conditionnement ou autre chose, parce que de toutes façons, rien ne garantit que quelqu'un d'heureux dans un cadre soit aussi capable de l'être dans l'autre).
La deuxième violence, c'est le mensonge. Je pense que l'histoire des mensonges de couple a souvent une origine d'un seul côté, mais qu'au fur et à mesure des développements, ce sont les peurs de deux personnes qui augmentent les tensions et prolongent les mensonges. Mais n'empêche : dans la non-monogamie éthique que propose le polyamour, il faut tout faire pour rester à la fois honnête et à l'écoute de la(les) relation(s) antérieure(s) (et, à la décharge de ton épouse, ce savoir-faire et ces idées ne se mettent pas en marche d'eux-mêmes, rien ou presque dans la culture mono qui nous a appris l'amour ne nous pousse à faire autrement ET bien).

Bref : tu as subi plusieurs épisodes violents, et c'est normal de pas bien gérer ni apprécier, et c'est normal que tu ne souhaites pas que ça se poursuive. Ca veut pas dire que l'option poly n'est pas possible après les chocs dans ce cas, mais pour beaucoup, ça reste une épreuve et si tu ne peux pas la surmonter, si c'est pas toi, alors c'est pas plus toi que ça n'est elle de vouloir une autre forme de vie amoureuse.

Par ailleurs, tu dis avoir parlé en thérapie, et je vois que tu as beaucoup réfléchi. Tu continues à faire un rejet épidermique, mais tu as l'honnêteté d'avoir cherché à comprendre. Et c'est aussi ce qui me fait dire que tu aimes cette femme. Pas la souffrance elle-même, mais au fond ce que tu as accepté de comprendre, même si tu le rejettes.
Dans l'histoire que j'imagine, tu as effectivement pas poussé l'effort au bout, parce qu'au fond t'espérais bien ne pas avoir à suivre le mouvement, une part de toi ne peut pas comprendre que ça a changé.
Je pense que peut-être, une poly "débutante" (dans le sens où elle a peut-être compris que tout ça était faisable, mais pas appris à faire) ne comprend pas non-plus que de ton point de vue, tout a changé, alors qu' elle a sûrement l'impression de n'être qu'un peu plus la personne que tu as aimé.
C'est pour ça que tu t'es pas précipité à fréquenter des gens qui ont vécu ça, parce que tu voulais pas y aller. Et ça s'entend que t'accepte pas cette voir, ça se comprend !, mais d'un autre côté, au delà de ce que tu peux essayer de faire comme efforts ou non, il y a de toute façon des choix à faire pour vous deux.
Là on parle des tiens.

L'amour comme ça, ce n'est ni de la chantilly ni du poison. Les relations s'ajoutent, mais ce sont les mêmes coeurs, au départ.
Quand elle dit que ça lui est interdit, c'est qu'il y a derrière cette situation quelque chose qui peut être vécu comme un chantage à double sens :
- le mono se sent sommé de consentir en souffrant ou partir alors qu'il a rien demandé
- le poly se sent menacé d'être quitté alors qu'il croit pouvoir continuer à aimer, et même à aimer mieux.
C'est ça qui est une violence, tant que la personne mono confond son/sa partenaire et la forme de leur relation, et tant que le poly ne prend pas la responsabilité de ne pas tout avoir (puisqu'il veut du poly dans un cadre mono, son couple et - c'est plus injuste - la société) , quand après avoir tout posé sur la table il n'a pas de raison de croire que ce sera possible, que c'est juste son désir et son envie de rester aimé qui lui font espérer que ça marche.
Et ne pas tout avoir peut signifier qu'il faut rompre, avec l'autre ou avec toi ; et renoncer soit à quelqu'un avec qui une partie de la vie est construite, soit à des possibilités qu'on s'est découvert et qui comptent.
Bien que j'estime que c'est sa responsabilité à prendre un peu plus que la tienne (ce qui n'annule aucun pouvoir dans tes décisions à toi), c'est une responsabilité lourde ; et même si t'as rien demandé, tu peux au moins comprendre que c'est un choix dur entre, non pas toi et d'autres, mais toi et sa façon d'aimer, alors qu'elle t'aime.

Et c'est un peu déséquilibré, aussi, en termes de libertés, parce que si toi, la liberté de la non-exclusivité, t'en veux pas, elle t'est offerte quand même. C'est à dire que le polyamour demande, dans ton type de situation, un changement (j'ai dit plus haut à quel point je comprend qu'il peut être violent et inacceptable pour toi), mais ne te cherche pas à limiter ce que tu peux faire, tandis que la monogamie exige cette limite, quand, en pratique, c'est pas parce que presque tout le monde se l'impose qu'elle existe (comme tu le dis, rien ne l'interdit... sauf les attentes envers la relation).

Les alliances, et la fidélité.
Bien que, là tout de suite, je tend à croire ce que tu dis de toi-même, à savoir que le poly c'est pas pour toi, tu peux considérer que la fidélité qu'elle pourraient éventuellement symboliser, c'est pas le fait qu'un partenaire est contraint à rester au même endroit que l'autre, mais qu'il y reviendra toujours. Être fidèle à ce qu'on aime, ça ne veut pas dire ne jamais essayer ni aimer rien d'autre, mais que bien sûr ce qu'on aime on continue à l'aimer. Et c'est valable avec les petits et les grands sens d'aimer, je crois.

Voilà, je n'ai bien sûr aucune certitude à mettre à la place des tiennes, c'est de l'écho. J'espère que t'y trouveras du sens.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Galère polyamoureuse

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Siestacorta

le dimanche 06 février 2022 à 14h38

Bonjour.

Pas vraiment possible pour moi de bien répondre aujourd'hui, mais j'essaierai cette semaine.

Courage.

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Discussion : Ma femme est-elle ce qu'on appelle une polyamoureuse ?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 18h43

louluna
SiestaCorta, en même temps c'est bien que chacun puisse s'exprimer non? (et toi aussi devant ce commentaire, évidemment)

Pas de vrai soucis avevc le fait qu'on puisse s'exprimer, le site est fait pour ça, et ya souvent moyen d'échanger même à partir de point de vue opposés.

Mais souligner le biais me semble important, là. Et aussi que la situation a bcp évolué.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Ma femme est-elle ce qu'on appelle une polyamoureuse ?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 16h58

Le dernier post de @Brigflo sur ce fil a presque un an. Sa situation a évolué, mais le dialogue est là.

Et on va souligner que le biais de parler d'infidélité à condamner sans analyse et poser un a priori négatif sur le polyamour sur un site polyamoureux, à quelqu'un qui se dit dans un besoin dialogue, même si la situation semble encore difficile, c'est un peu différent d'un simple partage d'opinion subjective.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 14h04

Jack Haddy
@Siestacorta:
"En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux"
(...)
Je ne comprends pas comment faire correspondre ta phrase avec les problèmes de jalousie apparemment très fréquents ici. Si je passe, par exemple, ma soirée avec une nouvelle relation, et que ma compagne en conçoit de la jalousie et se bouffe les doigts toute la soirée... Je n'arrive pas à comprendre comment je peux considérer que les choses sont bonnes pour elle.

Reponse mal développée depuis un mobile, donc peut etre reprises plus tard si besoin.

En premier lieu, quand je parle du soucis de bien faire, je veux poser une intention. Pas abstraite et toute intérieure, mais quelque chose qui se formalise : déjà de soi à soi en prenant conscience de où on en est avec chacun.e.s en emotions, en perspectives ouvertes ou non, être honnête avec soi-même, ensuite en dialogue, pour proposer des modalités - est-ce qu'on s'appelle, que veux-tu savoir ou ne pas qavoir, veux-tu le-la connaitre et quand, que peut-on faire quand on se retrouvera, qu'est-ce qu'on peut se donner comme projet à court ou moyen terme pour sentir qu'au delà du moment délicat il ya encore demain notre relation à cultiver... Rien d'obligatoire, et pas de recette magique, et j'oublie sans doute plein de choses, mais en communiquant on peut sans doute fabriquer ensemble une boîte à outils selon les besoins qu'on connaît ou dont on prendra conscience à mesure de l'evolution de la relation.

Le "faire bien" est pas tellement une certitude pour chaque moments d'une relation, au ne peut faire que de son mieux ; mieux qui un jour sera suffisant, un jour non, un jour excellent... Faire pour le bien de chacun ne passera pas forcément par une relation poly heureuse telle qu'on l'esperait, mais plutôt par les décisions prises en conscience et en empathie. Sans mentir, forcer ni aisser trainer la peine, avec patience, sans certitude que ça marchera, en devant peut-etre renoncer à une relation si on ne trouve aucune solution. Voui, ça fait beaucoup de responsabilités. Mais ça peut marcher. On proposerait pas ça à des partenaires qui n'ont à notre connaissance aucune intention que ça marche. Alors on va cultiver la relation historique, lui montrer toute la joie renouvelée qu'on trouve à en etre là, peut-être être faire avec plus de conscience ce qu'on aime déjà et qu'on avait considéré comme acquis et pas pressé.

Voilà, je sais pas si cet état d'esprit te parle.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Partir ou la laisser vivre son amour?

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Siestacorta

le samedi 05 février 2022 à 11h37

Bonjour @Sparkle.

Je lis tardivement ton histoire. Je crois que l'inertie peut avoir des conséquences brutales... C'est à dire rendre encore plus difficile ensuite ce qu'on craignait le plus ; quand finir par se déterminer à agir permet, au pire, de se donner l'espace pour passer à autre chose de moins mortifère, au mieux créer quelque chose de plus heureux.
Où en es-tu ?

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h51

Et ça aussi (surtout)
https://youtu.be/c0IsvrSpcx4

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h37

Elmarie

Je te remercie du temps pris. Je vais pas t’embêter beaucoup plus longtemps.

Si tu lis bien je t'invite plutôt à continuer.
Je dis pas du tout que tu m'embêtes, juste que parfois j'ai (justement) d('autr)es raisons de moins répondre.

Donc, pose des questions, confie, ici ya pas toujours de l'écho mais ya de la place.

Tiens, sinon, une ressource qui peut-être te parlera.

https://youtu.be/9qltmpDNX7Q

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 20h12

Elmarie
Et si les choses bougent, puis je revenir ici pour des questions ? Ou t’écrire ? Je ne sais pas si j’en demande trop.

Alors oui, mais j'aurai probablement pas tous les jours la meme réactivité.
Parce que j'ai (contrairement aux apparences) pas tous les jours quelque chose à dire (et que mes intuitions sont que des premières reaction, pour depasser le stade confidences et feedback subjectif, il faudrait que je me forme plusieurs années), et aussi parce qu'en ce moment, mon seul clavier chez moi est celui du mobile (tout à l'heure j'ai écrit du taf), et c'est frustrant pour ce qui d'approfondir autant que je le voudrais.

Mais sinon, sur le principe, ok : merci d'avoir trouvé du grain à moudre dans mon blabla, et surtout oui, continue à te confier ici ou ailleurs, tu vois bien que tu sors de quoi avancer...

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : PolyAmour et projections

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 18h44

Hug.

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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions

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Siestacorta

le vendredi 04 février 2022 à 18h43

Elmarie


- «   quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ? »

Je l’ai connu jaloux, parlant d’un amour sincere, de flammes jumelles et me répétant sans cesse que nous ne faisions qu’un et n’avions besoin de personne. Aujourd’hui si. Il y a d’autres personnes entre nous. Je n’arrive pas à vivre avec bonheur ça. Je suis même extrêmement malheureuse. Pourtant je suis l’initiatrice. Non il n’a pas besoin d’une autre amoureuse. Mais ressens le besoin de faire sa deuxième jeunesse et nouer une relation d’attachement. A la base j’avais ouvert pour lui. Parce que je suis engagée pour la cause masculine. Difficile à développer ici sur un message mais voilà.

Tu m'as pas vraiment répondu :-). Peut-être que ma question est mal posée. J'ai parlé de scénario catastrophes qui avaient pu te passer en tête... Un peu au jugé. C'est peut-être pas évident de me répondre sur ce point, mais je crois que certains souvenirs concrets informent sur les émotions.
Donc ma question, là, au départ, c'est moins pour me faire une idée du cadre (même si c'est utile) que de te faire te rappeler le moment précis où l'émotion est née, le décrire, autant ce qui s'est matériellement passé (il était là, toi là, tu a vu ceci, dit cela, il a répondu bla) que sur ce que tu as ressenti sur l'instant T. Et ensuite ce que tu as pensé, et pourquoi (sur ce point, tu as déjà donné quelques éléments de contexte, mais faire décrirele lien entre ton vécu du moment et ce contexte, ça peut t'aider), et aussi si ça te ramène à d'autres expériences.

Bon. Voilà pour la partie "commence à travailler ce que tu ressens pour pouvoir en faire quelque chose. Voici la partie plus antagoniste. J'espère que ça passera.

Je vois que tu m'as un peu senti venir, avec ma remarque plus haut. J'ai des idées féministes, et je considère que le la culture polyamoureuse est très imprégnée de féminisme. Je pensais pas tomber sur "la cause masculine", ceci dit.
Mais l'important ici c'est que ta souffrance là de suite. Et si d'un côté je trouverais pas très malin de ma part de partir maintenant sur de l'argumentation politisée tant que t'as pas un peu d'apaisement purement physique, mais d'un autre, c'est difficile pour moi de faire le tri entre ma façon de comprendre une situation relationnelle amoureuse et des grilles de lecture auxquelles j'adhère assez.
Je vais tenter de me concentrer ma réponse sur ton cas plutôt que sur des généralités. Et le mieux c'est que tu considères que je suis transparent sur ma partialité. Peut-être que ça te fait un retour que tu peux moins valider tel quel, mais ça fait aussi un regard encore plus extérieur qui peut avoir le mérite de te faire voir ce qu'on ne voit pas en ayant la tête dans le guidon - même si ce que tu verras ne sera pas exactement ce que je voudrai montrer.

Elmarie

" Il ne l’a pas vu encore mais mes émotions sont envahissantes"
" je ne veux pas être celle qui l’empêche, ni qui va contre lui,"
"Je vais le laisser profiter pleinement"
"si je ne change pas ma façon d'être, je risque de le perdre. Il finira par être lassé de mon mal être."
" Mon couple peut survivre à ça, je n'en doute pas une seule seconde. Ce n'est pas mon couple qui pose probleme. C'est moi. "

(NDSiesta : et jamais lui, non.)

" Je n’ai pas le « droit » à voir des hommes. Est ce que j’en ressens le besoin ? Amoureux non. Mais amical oui. C’est sûr. Je n’ai jamais eu d’amie femme. Pas d’atomes crochus.
Mais j’ai été en accord avec ça. Je n’ai pas le droit de voir des hommes."
"Il refuse que je m’éloigne. Il refuse que je prenne du temps toute seule car « rien ne doit changer ». Sauf que TOUT a changé. "
"Et en lui disant de continuer malgré mes mots (parce qu'on a beaucoup parlé), je pense que je me punis de réagir ainsi. "
" Il a été et est encore de nature très jaloux en ce qui concerne les hommes autour de moi.
D’où « l’interdiction ». "

Ecoute... Je sais que je sors un peu du contexte, et que c'est "ton initiative" (tu te culpabilises assez là-dessus). Mais en relisant ces extraits, est-ce que tu vois pourquoi je me représente une relation fort inégalitaire ? Pour moi, dans une relation et encore plus dans une relation polyamoureuse, on doit être entre personnes égales qui se soutiennent... mutuellement. En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux (ou plus : là encore, une pensée pour ton amante) et en interdisant pas ce qu'on s'autorise à soi, en écoutant ce qui est dit, en en prenant compte.

Ca te rassure peut-être d'avoir une place où tu lui donnes l'espace pour prendre confiance, et où tu te soucies beaucoup beaucoup beaucoup beau-coup de son bonheur. C'est bien de vouloir donne tant à quelqu'un. Mais c'est aussi un adulte, supposément capable de prendre sur lui face à ses émotions (la jalousie que tu cites) et aux tiennes. T'oublier dans son bonheur, c'est un choix, qu'il puisse pas prendre le tien en compte c'est autre chose.

Tu mets une symétrie entre "lui m'interdit les hommes, je lui interdis les sentiments"... Je trouve que ça fait partie des arrangements faussement de bon sens, fragiles. Moi je le crois pas tenable.
D'abord parce que de toute façon on ne peut pas prévoir ce que nous font des rencontres (t'auraka arrêter si tu tombes amoureux (bin tiens), tauraka supporter les trucs que tu connais pas et qui changent (bin tiens...).
Ensuite parce que cet interdit (qu'on entre autres la "One Penis Policy", c'est à dire quand la cause masculine est tellement importante que c'est UN mec qui doit compter plus que tout, quel veinard et quelle étrangeté que tant de gens en parlent quand une "One foune policy" semble compliquée à imaginer hors BDSM (papumempêcher)) fait que par principe, il ne peut jamais se retrouver confronté aux doutes que tu as, puisque toi tu l'as protégé d'avance, mais que toi ça te fasse ramer, on s'en fout, c'est cadeau.
J'insiste sur ce point pour dire que malgré tous les efforts que tu fais pour trouver injuste de te plaindre, en fait, c'est injuste que dans une relation non-exclusive qui débute il n'y ait pas de dialogue possible pour explorer, et que cette inégalité des responsabilités coince encore plus.
Et bon, vu que tu as largué ta copine (ok, ça arrive), au final ça fait un homme pour qui ça va et deux meufs qu'en bavent. Et non, c'est pas que ton initiative, là, c'est aussi les conditions dans lesquelles elles sont prises.

Désolé de pas être plus doux, là. Ca m'emmerde que tu décides de souffrir et de t'imposer du silence quand, mes opinions sur les sexes mis à part, tu as toutes raisons de vouloir avoir le choix de ce que tu désires ou non dans ta relation.
Je plussoie ce que dit @bidibidibidi plus haut :

bidibidibidi
Décortiquons chaque problème, abordons chaque solution, et lentement ça devrait te permettre de mieux gérer ces angoisses. Et ensuite avec ton homme. Je pense même que ça va être un passage obligé, il va falloir que tu lui dises qu'il te fait du mal, que tu en as honte, mais que malheureusement c'est le cas. Pleure, crie, saute-lui dessus, mais préserve ton couple à chaque moment. Et lentement, vous devriez trouver vos solutions à ce problème.

Je crois que c'est tout à fait à votre portée, mais que ça se fera quand tu sortiras de ta honte d'avoir de la peine avec quelque chose d'important comme ça.
Vous vous êtes connus jeunes, et semblez avoir peu d'expérience en dehors de votre relation. L'actuelle est d'autant plus une dimension inconnue. Ce serait pas le drame que tu décris, essaie de penser aux ados quand ils en sont à leurs premiers émois. Si vous avez peu eu l'occasion de vivre tous ces tremblements, vous avez peu eu l'occasion d'apprendre à y réagir de façon équilibrante...
Et je crois, plus largement, que tu devrais profiter de cette explosion d'émotions pour profiter de l'aperçu que ça te donne sur toi-même. En faire une expérience de toi-même pour commencer à travailler sur la dépendance affective. Je demandais plus haut quelles fragilités vous aviez protégées par le moyen de la fusion. Celle-ci en est une, et une fois que tu seras sorti de ton alerte rouge, tu pourras aller chercher un professionnel à qui parler. Et te donner l'occasion de toi découvrir du neuf, sur toi.

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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