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Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions
Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 14h39
Elmarie
La façon que tu as de voir clair, est assez perturbante, et me permet de ne pas avoir à TOUT expliquer. Tu m'évites bien du chemin pour trouver mes mots. Merci.
Une question que je me pose souvent à moi-même ou qui, une fois "posée" en fonction d'un témoignage, me permet de tomber sur des hypothèses qu marchent un peu c'est : "si j'estime bonne ou préfèrerais une certaine façon de faire, quel est mon "bénéfice caché" à pourtant réagir autrement à ma situation ?"
C'est à dire qu'il y a souvent ce qu'il faudrait évidemment faire / que tout le monde fait / que je voudrais faire si j'étais capable, et d'un autre côté, ce que je fais parce que c'est moi qui le fais ; et si je le fais comme ça c'est aussi parce que ça me fait un bien ou m'évite un mal, même si c'est difficile à expliquer à des gens qui sont pas moi. Et même quand je suis persuadé que non, c'est pas ce bénéfice là que je cherche... Non, mais c'est celui que je connais assez pour le préférer à un autre que j'ai une raison de trouver moins évident.
Parfois ces raisons de faire ce qu'on fait paraissent de "mauvaises raisons", mais c'est juste nos raisons à nous. Faut être bienveillant pour les comprendre, et qu'elles compteront même si on veut changer nos réaction. Notre façon de faire, qui n'est pas celle attendue a généralement les même ressorts qui agissent pour nos qualité (celles qu'on a vraiment, pas celles qu'on voudrait montrer).
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions
Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 13h31
Deux points :
Par rapport au temps sans parler quand vous êtes chacun sur le tel. Bon en soi c'est pas grave, chacun a droit de vivre un peu pour lui. Par contre, je crois important dans ces périodes d'évolutions d'en rajouter des couches sur ce qui vous plait à vous dans la relation. Projets plaisirs ou sérieux, certains moments consacrés, pas d'annulation d'un plan en faveur d'un plan avec la nouvelle relation... Vous offrir régulièrement des moments qui "célèbrent" votre relation à vous (sans charger de symbolique, hein, juste profiter plus consciemment des choses que vous aimez déjà : cette situation fait mieux sentir encore que vous etes et restez ensemble par choix. Et il y a là une certaine joie, différente des plaisirs d'une rencontre récente )
L'autre point, c'est : va parler à une psy. Tu vas pas forcément mal, mais comme je t'ai dit, ce moment particulier que tu vis là te donne accès à des émotions, des enjeux. S'ils se manifestent dans la situation c'est parce qu'ils sont là de toute façon. Les laisser sous un tapis c'est casse-gueule pour toi, et c'est aussi dommage pour ce qui est d'apprendre à être au mieux avec toi-même.
Tiens nous au courant...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions
Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 10h15
Elmarie
On parle encore beaucoup, et j'essaye de chasser les voix qui me disent que je dois avoir "mal", c'est terrible.
A mon avis, tu réagis à l'addition des changements "extérieurs" (votre décision, ta rencontre), une perspective d'autres changements (le téléphone, et s'il rencontre ensuite) et les changements et questionnements intérieurs (si "notre couple ce n'est plus ce que cétait avant, c'est quoi ? Si moi je peux faire ça, je suis qui ?).
C'est une grosse addition, c'est pas écrit que c'est toujours bénéfique (pas plus pas moins que pour le reste des vies amoureuses, en fait - mais avec plus de gens...), c'est pas étonnant que t'aies des doutes. C'est peut-être presque pour ça que tu te mets "à l'épreuve" ? Au moins là quand tu doutes c'est pas seulement parce que ta tête est douée pour douter, c'est parce que la situation demande d'être capable de ça. Dans un sens, ça te laisse l'occasion de ressentir tout ça pour des raisons plus concrètes que d'habitude...
Une petite chanson pour t'accompagner sur la route.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Partir ou la laisser vivre son amour?
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 18h38
Sparkle, désolé de lire cela.
Les nouvelles sont dures. J'espère que tu tiens le coup. Tu a surtout raconté les étapes et peu le contexte et tes sentiments... Peut-être que ça te protège.
J'avoue que le côté apparemment définitif de la décision de ta femme comme le côté très stoïque de tes réactions( récentes et plus anciennes) m'étonnent un peu.
Si tu te sens d'en parler un peu plus :
- quand la confrontation a t'elle eu lieu ?
- quel âge ont vos enfants ?
- que leur avez vous dit ? Comment pensez-vous vous organiser ?
Je ne sais pas si c'est pour l'histoire que tu as raconté ou dans celle qui va se dérouler ensuite, mais j'ai l'impression que tout n'est pas dit : c'est à dire, soit dans du contexte soit dans des conséquences à venir.
Discussion : Passer d'un couple exclusif à un couple ouvert ?
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 15h04
Un point, pour tes recherches futures : tu as assez bien choisi l'expression "couple libre", même si pour l'heure c'est plus lui qui utilisera ladite liberté.
N'utilisez pas trop le terme "polyamour" si la situation finit par ressembler à la perspective dont tu parles, sans beaucoup d'implication sentimentale dans les rencontres.
C'est pas que c'est impropre, mais c'est que des gens qui utilisent le terme pourront entendre, si vous ne le précisez pas, que la non-exclusivité concerne aussi des possibilités de relations avec d'autres dimensions que sexuelles.
Discussion : Passer d'un couple exclusif à un couple ouvert ?
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 14h13
Titine
Il y a un passage que je n'ai pas bien compris :
"Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver pour lui. Je dis que même si finalement oui, il vaut mieux pas partir de l'idée qu'une interaction entre deux humains va rentrer gentiment dans le petit tiroir étanche qu'on lui alloue."
Je reformule : je ne dis pas que ton partenaire n'arrivera pas à commencer des relations qui se limiteront au sexe.
Mais je trouve que s'engager à s'en tenir qu'au sexe c'est oublier que des humains qui se rencontrent ont beaucoup de chances de faire plus que ce pourquoi ils sont allés se rencontrer.
On va pour acheter une pomme au maraîcher. Ben ya toujours une chance qu'on achète autre chose, qu'on parle d'un truc même banal, qu'on le trouve sympa/pas sympa... Je veux dire, même à ce stade très basique ça tient pas dans la limite de départ.
Ben avec le sexe, expérience intime s'il en est, c'est ça aussi, ça tient rarement dans les limites, et s'engager à "yaura du sexe mais rien d'autre" me semble toujours un peu ignorer que ces limites sont un peu trop artificielles pour tenir.
Titine
Je n'ai pas bien compris non plus quand tu dis que je ne dois pas faire la travail seule : que devrait-il faire de son côté ?
Communiquer, avant et après.
Se mettre d'accord avec toi sur le rythme et les occasions. Sur comment il va se comporter avec son téléphone quand tu es là. Ce sont des exemples de détails du quotidien où tu vas "vivre" un changement. Ben c'est pas parce que ce que vous imaginez est simple que ça demandera pas de parler. Et comme c'est lui qui bouge, il faut pas que ce soit seulement à ta charge de poser des questions, il faut qu'il explique, soit prêt à répondre, modifier ce qu'il peut...
Le libertinage : je fais un usage assez large du terme, juste le cadre où la non-exclusivité est censée être "seulement" sexuelle. C'est vrai que souvent ça veut dire être plus de deux.
Discussion : Début chaotique : comment gérer ses émotions
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 13h37
Coucou, merci de donner des nouvelles !
Apparemment ya un peu d'apaisement, et ça se fête.
Une partie de ton insatisfaction tient peut-être à ce que tu as appelé plus haut ton côté perfectionniste. Si j'interprète bien ce que tu as déjà écrit avant, tu as déjà un tempérament inquiet. Le côté calme avant / après la tempête te laisse pas au repos. Te le reproche pas trop, c'est normal : vous êtes dans une situation dont vous n'avez pas l'habitude, tu n'as pas de cadre de référence.
Elmarie
Sans compter que cela est accompagné de changement : mon mal de ventre, ma jalousie excessive, disparait peu à peu, et me donne un goût de "je ne l'aime plus parce que je n'ai plus peur". Pourtant être bien est censé être une bonne chose non ? Mais je ne le vis pas ainsi. Plus comme un "Pourquoi je ne suis pas malheureuse?"
Je l'aime, sans aucun doute.
C'est là où ton cerveau est un peu programmé à t'accuser toi quand il cherche une solution - ou un problème... C'est le perfectionnisme de la personne qui se juge un peu trop.
Par ailleurs, toujours si j'ai bien compris, tu as une personnalité assez forte. Le fait d'avoir voulu changer les règles, puis de maintenant te remettre en question, c'est pas que tu l'aimes pas, c'est peut-être que tu es intense en général et que tu ne sais pas forcément faire avec ce qui ne te demande plus ou pas encore d'effort.
Pour les besoins de ton fiancé... Te sentir coupable de la situation est peut-être une façon pour ton cerveau de croire qu'il a un contrôle sur ce qui se passe.
Je vais faire un détour... Quand cherche à comprendre pouquoi les gens préfèrent croire à des théories un peu bizarres plutôt qu'admettre le monde ? Par exemple, pourquoi croire qu'il y a des reptiliens déguisés en hommes responsables du mal sur la planète alors que l'explication "les gens sont plutôt imparfaits" marche très bien pour expliquer les mêmes évènements ? Parce qu'on préfère une cause simple qui explique tout en même temps, ça nous donne l'impression d'avoir compris notre place là-dedans même si on l'aime pas. Avoir trouvé une explication nous donne l'impression d'avoir récupéré un peu du pouvoir et du contrôle dont on croit manquer dans les évènements.
A certains moments, la culpabilité fonctionne un peu pareil : on ressent ce qui se passe dans nos relations, même quand en fait, l'explication "c'est à cause de moi" marche pas mieux que "les gens font leur vie et parfois ça a des effets sur moi". Ressentir intensément ces évènements ça donne de l'importance à notre égo, même si c'est pas le négatif. On se croit plus important qu'on est, même en se donnant un mauvais rôle.
Peut-être que je suis pas dans le juste, tu me diras.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Passer d'un couple exclusif à un couple ouvert ?
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 10h54
@Titine, j'espère que tu trouveras des références. C'est bien de chercher dans cette direction, pour comprendre ce qui se passe de ton côté. Notamment comprendre que la jalousie est une émotion composée d'autres émotions.
J'ai peu de références moi-même, mais essaie toujours cette vidéo. C'est pas super développé mais ça donne pas mal de pistes.
Je voudrais souligner que travailler sur la jalousie, dans une relation non-exclusive, c'est qu'une partie de la question. C'est pas d'un côté un jaloux et de l'autre un autre qui n'a qu'à attendre que le jaloux s'occupe tout seul de "son" problème. Déjà parce qu'il se définit pas forcément par sa jalousie. Mais surtout, je veux dire que si ton partenaire ne fait pas les efforts vers toi de communication et de "lenteur progressive" dans les premiers temps, tout travail que tu feras en solo a quelques chances de jamais suffire.
Plus largement par rapport à ton premier post, la perspective dont vous discutez, ce serait donc un plan cul qui ne devient rien d'autre, voir rien dès le lendemain.
Le bon côté, c'est qu'il est assez clair sur ses désirs là, avant les faits, et qu'il les exprime. Beaucoup de gens font ça dans le désordre et sans honnêteté avec eux-même ni avec les autres. Je trouve que c'est une première preuve qu'il est fiable, qu'il est en confiance avec toi et que vous communiquez bien. C'est déjà de bonne bases !
Le côté plus complexe, pour revenir à l'alerte que représente une jalousie, c'est qu'en pratique il n'a pas rencontré la personne et ne peut donc pas savoir ce que ça lui fera : il ne peut connaitre que ses propres attentes. La personne sera ^ême pas quelqu'un de mieux que toi en ci ou en ça, ou quelqu'un destiné à être importante ou pas, juste une personne humaine qui fait réagir une autre personne humaine.
Et de suite, me vient l'idée que peut-être, tu as du mal à imaginer que ça se limite à du sexe à cause de votre propre expérience. Vous étiez un peu plus qu'un plan Q au départ de votre relation, mais c'était quand même ce pour quoi vous étiez parti. Dès lors, tu peux raisonnablement penser que le sexe n'est pas toujours que le sexe, pour lui.
Par ailleurs, l'idée de plan cul est une représentation biaisée.
Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver pour lui. Je dis que même si finalement oui, il vaut mieux pas partir de l'idée qu'une interaction entre deux humains va rentrer gentiment dans le petit tiroir étanche qu'on lui alloue.
C'est possible pour lui - voir pour toi - d'envisager le libertinage ?
Ça non plus ça garantit pas qu'une rencontre se passe différemment que prévu, mais dans ce contexte plus défini, on a plus de probabilité de tomber sur des gens qui ne sont là que pour le sexe et attendent pas plus.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Jalousie – compersion… deux opposés?
Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 08h56
Je ne pourrai pas assister à l'évènement, mais c'est un excellent sujet. Si vous avez des témoignages ou des réflexions intéressantes sur le moment, hésitez pas à les retranscrire même brièvement, ça m'intéresse beaucoup !
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le mardi 15 février 2022 à 22h52
Ellena
D'autant que @polyglobulie demande juste a ce que les hommes dans ces situations connaissent la vérité, mais quand je vois ce que la majorité conseille je suis choquée.
Alors pour nuancer un peu : personne ici pense que mentir, c'est la solution numbeur one, et qu'en général on a pas à espérer qu'on nous dise la vérité.
C'est seulement qu'il y a ce genre de situations difficiles où dire la vérité peut nuire à un enfant en plus de nuire au menteur.
Comme j'ai dit plus haut : on connait pas le compagnon de Jonquille, on sait juste qu'il est monogame. Donc on peut certes croire qu'une fois qu'il saurait la vérité, il assurerait pour l'enfant sans en faire baver des ronds de chapeau à sa mère, mais, même en mettant de côté les expériences où d'autres mecs on justement fait ça, on peut comprendre le doute et dire : "si je crains que ça fasse du mal à l'enfant, alors je peux craindre de dire la vérité". C'est entendable, dit comme ça ?
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le lundi 14 février 2022 à 23h59
Nena
Je propose aux femmes qui défendent le droit de s'asseoir sur le droit des hommes à connaître la paternité de leur enfant de se faire enlever leur gosse par un homme qui choisira ensuite à qui redistribuer ces bébés sans que vous sachiez si c'est le votre ou non.
Je suis certaine que vous seriez ra-vie de ne plus savoir si ce bébé est le votre ou non.
Je comprend pas bien : on compare un mensonge d'infortune à un kidnapping gratuit ?
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le lundi 14 février 2022 à 12h55
Lili-Lutine
Les pères biologiques vont et viennent en grande majorité dans la vie des femmes solo ou en couple avec enfants, avec trop souvent des violences de tout acabit lors des désaccords ou séparations, gardes…
Des enjeux dont j’ai toujours su qu’ils pouvaient être pour mes enfants et moi mortifères, destructeurs et pour tout le monde.
Je n'ai jamais cru que cet aspect biologique fût suffisamment important, pérenne et sécurisant pour mes enfants et pour moi, pour que je prenne le risque de mettre en danger l’entièreté de ma vie et celle de mes enfants .
(..) Très tôt j’ai su qu’aucun homme dans ma vie ne saurait respecter longtemps et dans un format mono et exclusif, ni mon autonomie ni mes besoins sur un long temps qu’est celui de sa responsabilité pour accompagner son enfant tout au long de sa vie.
Merci <3
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le lundi 14 février 2022 à 12h54
Polyglobulie
@bidibidibidi , bien sûr que la femme a le choix, tu connais l'avortement ou la naissance sous X ?
(...)
La paternité génétique un outils de contrôle de la sexualité féminine ? Mdr, Allo faut se réveiller , encore ce genre d'arguments passaient en 1920 mais entre tout les moyens de contraception possible, l'avortement et les naissances sous X, les femmes ont tout les moyens de contrôler leurs fertilités et c'est tant mieux car cela les touches en priorité.
On part pas de situations équivalentes, entre le choix d'être mère et la garantie d'être "le" père :
- parce que si tu devais te faire opérer des testicouilles à chaque fois que tu ne peux pas assumer une paternité, tu parlerais peut-être moins de l'avortement comme une chouette solution qu'on peut toujours vouloir. Je suis pro-choix, mais de là à imaginer ça comme un truc facile que n'importe quelle personne peut accepter sans réfléchir ?
- parce qu'avant de parler des mesures supers que peuvent prendre les femmes avant d'en arriver là, les mecs de 2020 ont encore un gros point à faire sur "tiens c'est bizarre qu'on me propose pas toujours en pharmacie les moyens d'assurer mes choix". Comme mecs, on est pas habitués à certaines responsabilités, on les prend moins, la société nous en décourage. Que ça ne soit pas pris en compte dans des situations où évidemment ça joue en amont, c'est à dire raisonner plutôt en faveur d'une égalité de libertés individuelles "dans l'absolu" plutôt que dans le contexte social réel, ça monte beaucoup à quel point on se sent pas très concerné par ces égalités, en fait.
- parce qu'au moment où il ne reste que ces options, entre la responsabilité de s'occuper - indépendamment des gènes - d'un enfant de ma partenaire (donc de quelqu'un avec qui j'ai assez d'attachement pour me sentir concerné par son bien-être) ce qui est pour lui une question de besoins vitaux, et le choix de pas le faire quand " j'ai pas envie d'assurer parce qu'on m'a menti, c'est mon droit, menfous du reste", il ya moins ce qu'entend la mère par "Bien" que ce qu'on entend soi.
C'est pas une perspective facile (c'est de la parentalité...), mais c'est un choix qui dépend de comment un père regarde l'enfant à venir : "pas venu de mes couilles" ou "petit être dépendant dans mon cercle immédiat qui va avoir besoin de tout le soutien possible" ?
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le dimanche 13 février 2022 à 14h17
Legrandjacques
Je lui conseille d'aller démêler cette histoire auprès d'un professionnel compétent.
Pas auprès de gens qui donnent leur petit point de vue et font du prosélitysme militant.
Heu. D'accord pour l'intérêt de parler avec un professionnel. Mais autant ici on aime croire au polyamour, autant dans ce fil je vois pas des gens militer et parler comme un seul homme ni comme une seule femme.
Et parler d'abord à des inconnus qui se posent déjà ce genre de questions, ça fait un premier terrain d'essai. Pourquoi pas, faut être prêt à entendre les paroles d'inconnus.
La raison pour laquelle les réponses piquent, c'est la distance que chacun prend ou pas face à sa morale, surtout quand on considère qu'elle est forcément mieux partagée que celle des autres et qu'il y a des évidences sur le choix le plus juste.
Discussion : Grossesse, doutes et dilemme
Siestacorta
le dimanche 13 février 2022 à 13h36
Aki
Quel sens ça a de douter encore que dire la vérité serait la base de relations saines (pour le conjoint, l'amant, l'enfant) ? Comment croire que continuer à mentir serait une bonne solution ?
Pas forcément une bonne solution.
Difficile de garantir qu'entre plusieurs mauvaises solutions, ce soit - aujourd'hui - la pire.
On ne connait pas le partenaire historique, on ne peut donc pas savoir à quel point dire la vérité serait une "bonne solution" pour l'enfant et pour la famille.
Potentiellement, les conséquences de dire la vérité ça peut aller de "c'est triste mais à plus long terme ça change rien" à "je me barre et tu de débrouilles et on va plus se piffrer après donc bonne chance pour notre premier gosse".
Je comprend donc quand même qu'on puisse chercher une bonne façon de faire, même dos au mur.
Perso je crois que la vérité simplifie les choses, et que chaque découverte de mensonge peut ajouter au mal qu'on peut se faire. Mais je franchirais pas le pas de faire comme si la vérité sera nécessairement plus bénéfique , ni celui de dire que même si ça fait de bien à personne, la vérité vaut pour elle-même juste parce que. Donc je m'abstiens d'avoir une opinion trop tranchée, là.
Je crois que c'est un problème assez tordu pour mériter d'être traité avec un thérapeute qui fasse du conseil conjugal, c'est à dire, avec un lieu de parole où on s'engage à se parler plutôt qu'à s'affronter.
(je parle pas des conséquences amoureuses avec les partenaires, parce que bon, la priorité qui décide des autres, c'est l'enfant - c'est cette conscience de ça qui peut vaguement donner quelque chose de bien. @Jonquille le voit peut-être, son compagnon, on peut pas savoir).
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : effondrement mental
Siestacorta
le samedi 12 février 2022 à 21h14
En plus de toutes les autres difficultés que tu as rencontré avec cette femme, il a fallu qu'elle te dise ça par texto, et visiblement comme argument de rupture.
Dire "je suis polyamoureux.se", à quelqu'un avec qui on a déjà une relation, c'est comme lui dire "j'ai rencontré quelqu'un". Un.e monogame ne verra pas la différence, et si ça se trouve, la personne qui le dit non plus.
Alors que sur le papier, on dit "je me sens poly" plutôt que "j'ai quelqu'un d'autre" parce qu'on souhaite vivre plus d'une relation, donc pas quitter la plus ancienne.
(au point que la peur d'être jugé et de tout changer se planque derrière des revendications de non-exclusivité qui ne sont pas des revendications d'être capable de vivre avec...)
Bref. Courage, merci d'avoir partagé ton témoignage, même si pour moi le lien avec le polyamour est bien moins fort que celui avec les relations et ruptures foireuses.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly
Siestacorta
le jeudi 10 février 2022 à 23h48
Note sur la rencontre de metamour : cette rencontre peut réduire l'espace mental qu'ils occupent.
Ils deviennent de vrais gens, avec des défauts, des limites et des bonnes volontés , plutôt que des concepts mystérieux dopés par tes doutes du moments...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Galère polyamoureuse
Siestacorta
le jeudi 10 février 2022 à 07h53
cid
m'est venue l'idée qui m'a fait me relever, et donné envie de le dire que je suis plus polyamoureux qu'elle.
Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Je suppose que c'est une question de communication et de réflexion? Mais avec ce que tu apprends et ce que tu valorises entre vous, qu'est-ce qui fait qu'elle serait moins polyamoureuse que toi ? Et que ce mot pourrait t'aller à toi, d'une certaine façon ?
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Au secours ...
Siestacorta
le jeudi 10 février 2022 à 07h46
Prends soin de toi.
Donne des nouvelles si tu peux, quand il y en aura : les gens qui passent ici cherchent souvent des histoires qui ressemblent aux leurs, pour poser des mots sur leurs situations et leurs choix possibles.
Discussion : Au secours ...
Siestacorta
le mercredi 09 février 2022 à 10h40
@Elyse, vues les circonstances, te dire ça de but en blanc à peine quelque jours après ton départ... C'est mauvais signe. Soit qu'il ait des envies plus anciennes qu'il aurait laissées de côté durant votre vie commune, soit qu'il a fait tout récemment des expériences (pas forcément une rencontre, menfin) qui le motivent à trouver un plan, soit que ce retour à une forme de solitude lui ouvre des perspectives...
Bref.
C'est ultra-cavalier, si ç'a été balancé comme ça, sans beaucoup de développements, au moment où vous êtes assez loin pour qu'il puisse considérer ça un peu comme un coup de sonde plus que comme une discussion dans votre quotidien : il prend pas le risque immédiat que ça lui explose au nez.
Il choisit donc mal (ou trop bien, selon son intention réelle) son moment, et en soi t'as toutes raisons d'être blessée et de lui dire "non, déjà, si on parle de ça même pour pas le faire, on va parler de ça autrement".
Qu'il menace de te quitter pour cette idée qu'il sort de nulle part, dans ce contexte, c'est totalement inacceptable. C'est pas seulement maladroit, c'est violent.
C'est un chantage explicite : il fait exprès de poser un choix impossible (alors que beaucoup de "débutants" mesurent pas immédiatement leur responsabilité dans le dilemme qu'ils posent, et ne sont que dans la peine temporaire de prendre cette responsabilité en charge : dans ce cas il sont conscients du dilemme, mais ne l'explicitent et ne l'imposent pas comme si c'était seulement de la responsabilité de l'autre).
Il se peut que cette proposition soudaine, venue de nulle part, soit un contre-coup du côté précipité de ton départ. Vous avez convenu de vous rejoindre par la suite, mais peut-être que d'une certaine manière, il avait pas encore fait complètement le point, et que maintenant c'est une idée inattendue qui lui donne l'occasion de remettre les choses en cause. Si c'est inconscient, c'est quand même bête et brutal, si c'est un peu plus calculé, c'est en plus méchant. Je veux dire : ne culpabilise pas, si c'est ça qui c'est passé, c'est lui qui fait ce choix de demander n'importe quoi maintenant et qu'a pas été capable de mieux s'exprimer avant, et pose un chantage à la place.
Sérieux, ce que je pense en te lisant, c'est qu'en fait il veut plutôt te quitter ou que c'est une option qu'il ne craint pas, mais en ayant l'air de dire qu'il a proposé une autre option, alors qu'il sait en fait déjà que t'accepterais pas (ou alors il a des raisons d'imaginer quelque chose et de faire erreur, si c'est le cas dis-nous).
C'est peut-être pas forcément calculé, mais poser ce faux choix là maintenant, c'est aussi une façon de remettre en cause son départ à l'étranger pour te suivre (puisque la troisième personne serait sans doute en France, sinon la conversation aurait pu patienter que vous soyez ensemble)
(au passage, en pensant à où il en est depuis une semaine alors que vous aviez une ancienne relation : j'ai l'impression que ce ce garçon ne sait pas être seul "au quotidien". En soi c'est pas une tare, c'est commun à pas mal de gens. Même si ça peut aider à comprendre ce qui se passe, c'est pas l'important de suite)
Il a vu trainer le mot "trouple" sans vraiment savoir de quoi il s'agissait (parce que ça se propose pas comme ça comme on propose une virée à la mer), et il dit ça.
Et ok peut-être qu'il est, comme beaucoup de gens, un peu trop egocentré pour se rendre compte qu'il propose pas un simple changement, mais entre vous, un bouleversement. Je penche plus pour le fait que même en ayant pas le début du quart du tiers de compréhension de ce dont il parle, il sait que ça constitue un choix énorme, qu'il te propose moins en y croyant que pour pas porter la responsabilité de faire lui ses choix de vie et d'assumer les efforts de dialogue - même pénibles - qui vont avec.
Quitte à dire ça à quelqu'un, en arrivant de nulle part, c'est pas "on fait un trouple ou je te quitte", mais : "ok, je viens de comprendre un truc sur mes besoins. Je sais que c'est complètement contraire à ce qu'on a vécu. Je te propose de prendre le temps de nous informer et de dialoguer. Et si, d'un côté, ce besoin me semble indispensable pour moi, et que pour toi c'est un changement inacceptable, je prends la responsabilité de partir ou de te laisser partir, quitte à passer - malgré mon intention de regarder une direction différente, sans forcer - pour un fouteur de merde coupable du mal que je te fais ainsi."
Là, ce serait encore très pénible, mais entendable.Ça te considérerait, ça vous laisserait du temps, des choix, la marge pour vous traiter bien même si le changement devait soit se faire difficilement soit ne pas se faire et aboutir à une rupture assumée des deux côtés.
"Je l'aime, je veux pas le quitter"... Sans doute.
Mais ce serait manquer d'amour propre, ce serait considérer que t'aimer toi-même passe loin derrière aimer un type qui merdoie grave, que d'accepter d'être traitée comme ça, sans qu'il ait
1) reconnu son tort de balancer tout ça comme ça maintenant de loin,
2) expliqué un peu plus où il est en est, d'où ça lui pète,
3) proposé une façon de dialoguer sans "coup de force"
4) ensuite réfléchi, de son côté puis avec toi, sur qu'est-ce que vous pouvez imaginer ou non comme directions, et quelles sont les premières étapes (des moments et des comment progressifs)
5) et enfin dialogué avec toi pour que si changement il n'y a pas, il faut soit l'accepter, soit rompre, mais dans un échange qui vous fasse porter des responsabilités de choix, pas des fautes et des offenses.
Si tu t'aimes un peu toi et considères que tu mérites d'être mieux traitée, ce qu'il a fait à la place n'est pas acceptable.
Je sais pas si ce garçon est nul ou s'il se conduit juste en ce moment comme un nul, mais tant qu'il est infoutu de poser un peu clairement ce qu'il imagine et pourquoi, ni de prendre en compte tes besoins à toi (qui me semblent de toute façon pas compatibles avec ce qu'il propose) cette relation entre vous me semble pas viable.
(et pourtant, je crois vraiment au polyamour, hein. Je dis juste qu'on peut pas faire n'importe quoi n'importe comment sous prétexte qu'il est possible pour certains de changer de forme de relations et d'être heureux)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.