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Discussion : Le fil "Alternatives", c'est ici
Siestacorta
le mardi 09 février 2010 à 10h57
Clementine
@ Siesta: sur le contenu du post, globalement j'adhère à l'intérêt de pondérer les discours et les attitudes; où les volontés de mieux faire, de faire gaffe, me semblent étroitement entremêlées avec un besoin de crier haro sur le salaud de puissant en service (aristos, friqués, puissances du G7, sociétédemerde, parents, antichoix... éssétéra essétéra.)
Aura que je retrouve dans d'autres débats où il semble qu'il y ait besoin d'avoir un clivage bons/méchants, avec variante hollywoodienne concernant les "vendus" qui dès qu'ils ont du pouvoir, retournent leur veste. Alors qu'ils deviennent justement conscients que ce n'est pas simple de conserver un minimum d'équilibre, que la révolution ne sera pas de leur temps (heureusement, les têtes coupées jonchent le sol dans ce cas-là), mais qu'une correction de trajectoire ne douceur a plus de chances d'aboutir qu'une révolution qui fait tôt ou tard balancier (retour dans la gueule en cadeau Bonux compris).
Spontanément, et sans la caféïne nécessaire : le contre-pouvoir, c'est bon, mangez-en. C'est dans un bouquin de Benasayag.
On ne doit pas envisager la prise de pouvoir, qui est effectivement, dès qu'on le possède, l'aveu d'impuissance. Il faut toujours rester dans la masse qui demande et conteste, donc productrice de ce qui deviendra directions et propositions du pouvoir.
Oui, c'est une façon d'être un éternel râleur... Je pense que des gens plus pragmatiques désireront et obtiendront toujours la place aux manettes qu'ils réclament. Je m'inquiète pas de la dynamique d'ensemble : ce n'est pas stérile, puisque tout le monde ne pense pas comme moi.
Donc il ne s'agit pas tout à fait de de dire que la pondération est meilleure que le radicalisme. Je m'intéresse à la source morale de ces options.
J'ai le sentiment -encore confus mais bien ancré quand même - que l'écologie - comme d'autres positionnements - fonde son projet sur un manichéisme, pas sur un humanisme.
L'aura commune que tu perçois, les gentils et les méchants, c'est peut-être le militantisme du ressentiment. Ca veut pas dire que les gens qui s'engagent dans ces idéologies en veulent tous à quelqu'un sans le dire. Pas tous. Mais oui, ils reconvertissent colère et peur dans l'idéologie, et cette colère n'est pas compensée par l'affection pour l'humain tel qu'il est.
Discussion : De la mauvaise presse du lubrifiant sexuel
Siestacorta
le mardi 09 février 2010 à 02h32
Je vais jusqu'au bout de ce raisonnement, et je le rattache à l'échange antérieur : oui, ça veut dire que je me pose la question des tests sur les animaux en des termes très anthropocentrés.
les animaux souffrent, donc c'est mal.
J'en suis conscient, je pourrai pas aller voir une corrida, un chien blessé me file le cafard...
Mais ça me suffit pas, voilà.
Signé : le terrible massacreur faunophobe...
Discussion : De la mauvaise presse du lubrifiant sexuel
Siestacorta
le mardi 09 février 2010 à 02h22
(ce qui suit est very HS. Quand du HS surgit... Mais qu'on a quand même envie d'en discuter ici et pas ailleurs... Que doit-on faire Une balise ? Une icône ? Murf.)
vi, mais j'ai pas voulu dire vegan exprès, pour agrandir l'angle.
J'ai aussi fait un raccourci, en pensant que c'est par soucis écolo que les vegans font leur choix de commissions. Disons, dans un rapport écolo aux animaux.
Je me goure peut-être, mais si c'est juste un question d'allergies alimentaires, dans ce cas là, je dis plus rien : c'est la résonance des idées dans le quotidien qui me fait travailler du chapeau.
Moi et l'écologie, c'est pas encore une relation très stable. Je saisis à peu près l'intérêt que j'ai à conserver un monde dans un état supportable... (oui, je parle de l'intérêt, parce que je pense qu'un altruisme doit en passer par là pour convaincre, alors qu'il n'en a pas besoin pour être raisonnable).
Qu'il reste de l'eau potable, que j'attrape pas trop de saletés en respirant, que l'agriculture et l'économie soient assez réfléchies pour qu'on finisse pas par bouffer du Soylent Green... Bref.
Mais l'écologie "parce que c'est bien", là, j'y suis pas encore. Soit c'est une question de travail sur moi (je passe une heure la tête devant un pot d'échappement, et une heure dans un centre d'élevage industriel de poulet, ça me travaillera sûrement), soit... cette attitude, au fond morale, ne me semble pas "adaptée" à son but.
A la limite, le projet radicalement écologique serait de débarrasser la planète des humains. On fait que des conneries. Tant qu'à faire, voilà, ce sera fait, et l'écosystème s'en portera incontestablement mieux.
Bon, juste en dessous, il y a les primitivistes, qui admettent que l'homme survive, à condition qu'il abandonne un part majeure de sa technologie.
Ce que je veux dire, c'est qu'au fond, ces deux radicalités - que personne ici ne revendique - sont des horizons théoriques d'un rapport moral à la nature. Les traits sont grossis, mais ils sont présent dans le schéma de départ.
J'en viens à dire que mon rapport à l'écologie est influencé par ce sentiment que la morale qui en est le fond est trop pure, pas assez mélangée avec les autres soucis de l'être humain.
L'égoïsme de l'humanité lui passera pas par décret, mais pourrait être régulé dans un intérêt bien compris.
Bon.
Il est tard, et mes idées sont peut-être encore plus fumeuses que d'habitude.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : De la mauvaise presse du lubrifiant sexuel
Siestacorta
le mardi 09 février 2010 à 01h24
Non testé ?
Hm. Peut être que la santé par les pierres et les cristaux... Ca doit être grave bio et écolo, ça ?
(non, rien. En fait ça aussi c'est une question sur laquelle j'ai pas une réponse hyper convaincante, mais mon esprit est un pétomane occasionnel)
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 22h28
Clementine
Ton discours capte l’attention, il a du sens, il est franc; la confiance de ton auditoire t'est acquise, si j'en crois les réactions, et te rend sympathique.
Hum, je suis pas sûr de comprendre le compliment. La confiance des autres me rend sympathique ?
Je m'imagine pas que tu sois sensible à l'opinion générale, je prend donc ça comme un compliment très spontané.
Et j'ajoute que la sympathie qu'on me marque par ici me fait bien du bien et je rbglibudigzsezzz. (*mélange mal audible de marmonnement et de gazouillis*)
Discussion : L'amitié homme-femme (sans sexualité) est-elle possible s'il y a désir des deux parts ?
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 18h49
On est pas obligé d'accepter l'injustice.
On est obligé d'accepter les limites de nos moyens, et le temps qu'elle va mettre à se faire oublier...
Discussion : L'amitié homme-femme (sans sexualité) est-elle possible s'il y a désir des deux parts ?
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 18h28
Rosalie
Siesta? Je t'ai déjà dit que j'aime beaucoup tes interventions? Ce n'est pas de la drague, c'est sérieux. J'apprécie beaucoup avoir ton opinion.
Serviteur :-)
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 18h27
Pour persuader efficacement, et avoir envie de persuader, il faut poser une image de soi qui tient la route (l'ethos, qui n'est pas un ennemi de Goldorak).
On pose sa propre légitimité dans le débat.
Mon actualité matérielle et mes difficultés d'évolution me cassent l'éthos, assez pour que je n'arrive pas vraiment à porter mes arguments où mes envies.
Je fais avec ce que j'ai, en attendant.
Discussion : L'amitié homme-femme (sans sexualité) est-elle possible s'il y a désir des deux parts ?
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 17h44
Oh, il aime probablement sa femme mais plus comme avant, et pas comme demain.
Là où je suis réellement, candidement étonné par les monogames, c'est qu'ils réagissent comme si c'était la première fois que ça arrivait à quelqu'un d'avoir des variations de sentiments.
Je veux dire, l'amour comme bouleversement négatif dans la vie.
La plupart du temps, c'est quand même bizarre.
Ah, et fait gaffe, à tout hasard, que ton obsession de lui faire passer le cap ne soit pas la plus grande partie de ton sentiment pour lui. Cerner et apprécier les autres ingrédients te permettra aussi de faire valoir ton "amitié".
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 17h39
Clementine
Ah, y'a un challenge? ^^
Pour moi, mais une bonne dose de mépris de moi me rend challenge-proof, hélas, hélas...
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Discussion : L'amitié homme-femme (sans sexualité) est-elle possible s'il y a désir des deux parts ?
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 17h15
Tous ces sentiments qui nous lient (désir, amitié, amour, respect, empathie...) sont d'une effarante porosité.
C'est un peu pour ne plus me prendre la tête sur leur limite que j'ai choisi le polyamour.
Faire passer ce cap à quelqu'un d'autre, c'est une autre paire de manche.
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 17h11
Clementine
Le bon sens pour moi, ne concerne pas autre chose qu'une faculté de ne pas entreprendre de trucs débiles quand le modèle théorique fonctionne, mais que la pratique montre des signes évidents que ça va se péter la gueule.
Donc débattre sur la notion de libre-arbitre face à une question de choix concrète, c'est ?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 17h09
tttttt.
Je suis désolé... j'aurai pas beaucoup de répondant là dessus, même si tu pousses à fond la logique.
Je suis un garçon confiant, tu n'es pas assez à mon opposé pour que je me sente en challenge. :-)
C'est le recoupement avec des références à Mauss et son travail anthropologique sur des bases universelles de la morale (donner, recevoir, rendre) qui m'a fait penser que tu pourrait t'intéresser au truc, dans ton débat interne sur l'éthique.
Pour Hitler et Staline, bien sûr que c'est un apprentissage historique. Ca n'invalide pas l'exemple. Je n'ai pas besoin d'être de quelque époque que ce soit pour trouver néfaste quelqu'un dont on me dit qu'il a tuer ou fait tuer des gens par milliers.
"Bon sens" est une trad insuffisante de common decency., même si les deux sont liés. Apparemment la trad c'est "honnêteté élémentaire"...
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 16h10
Clem :
Oui, il s'agit d'une intuition.
Mais, si on suit la façon de Orwell a travaillé sur la question, ça revient à dire qu'on a pas besoin de faire des années de fac de philo pour savoir que Hitler, Staline ou Ted Bundy ne sont pas des gens aimables.
C'est la même idée qui fait qu'un pro-choix ne se dit pas "pro-avortement". Personne n'a envie de tuer un foetus.
Bien sûr, l'universalité de cette proto-morale est questionnable, voir carrément indémontrable.
Mais on travaille à la penser, et je trouve ça pas mal.
Tu peux trouver de l'info là, je crois que ça t'intéressera :
www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=7...
(dans l'extrait, après le premier tiers de la page. Non parce que le reste c'est Sollers, et bon, là je ne peux plus être de bonne foi)
Discussion : Et si on parlait de l'absence...
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 15h07
Vrai, c'est pas binaire.
Mais ça existe assez pour être constaté, et pas trop lourdement rattaché au sexisme...
Il y a des différences entre hommes et femmes, c'est l'interprétation qu'on en a qui fait qu'on avance ou pas.
Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 14h43
Hm.
Je te suis.
Mais, en numéro complémentaire, je choisis quand même un certain pragmatisme. Et la common decency, qui a défaut d'être rationnelle, était promue par un emmerdeur de premier ordre, Orwell.
Donc, en l'occurrence, mon premier réflexe face à un site à la neutralité menteuse, ce sera de répondre avec mes arguments à moi, ouvertement partisans.
Fournir les outils critiques sur ce problème spécifique me semble urgent, quand fournir les base du libre arbitre me semble important... Donc ça vient, mais en deuxième position, une fois qu'on est sûr d'avoir informé la demoiselle en détresse sur son droit au choix.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Et si on parlait de l'absence...
Siestacorta
le lundi 08 février 2010 à 14h32
Hyo
lol
Le cliché du mec qui s'endort après l'amour.
Ben c'est pas seulement un cliché, c'est une programmation chimique...
Notre cerveau nous balance (entre autres petites hormones relaxantes), de la prolactine après l'orgasme, et son effet est de nous faire nous sentir fatigués.
On peut y résister.... mais ce n'est pas grave de pas résister, si notre partenaire nous comprend.
De temps en temps, ce sera notre tour de veiller pour accompagner son lâcher d'ocytocine, qui a un effet excitant.
La nature est mal faite.