Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Séduction éthique

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Siestacorta

le lundi 05 décembre 2022 à 21h09

artichaut


Je trouve quand même que tu joue avec les mots (ou les concepts), limite que tu ménage la chèvre et le chou.

Je mets du jeu entre les mots, mais c'est pas gratuit, je crois vraiment pointer quelque chose que je vis, et que d'autres doivent assez probablement ressentir également.

artichaut
Car se montrer/voir un peu plus beau, me semble un mouvement inverse de celui de poser ses difficultés par le passé avec les autres, etc (à moins que tu cherches à séduire une féministe !).

Non, parce que les qualités qu'on valorise à ce moment-là, on les invente pas : ce sont seulement les nôtres qui remontent à la surface avec quelqu'un qui nous a pas encore casé dans l'image qu'il se fait de nous, donc qui nous laisse un peu plus de chances que celles qu'on avait avant. Et parler de ses difficultés, c'est aussi montrer une qualité. C'est pas la séduction superficielle, c'est l'effort d'être un soi meilleur à ce moment-là, important, d'une rencontre qu'on a envie de bien vivre.

Je crois que c'est aussi partiellement pour ça que certains sont accros à la séduction et se lassent après, parce que la continuité entre ce boost et la suite demande autre chose qu'un savoir-faire. Je dis ici que ce moment un peu étonnant et ses enjeux, avec l'attirance, motivent un effort. S'il est programmé pour n'être que de surface, il ne mène à rien, ou rien de bon, évidemment. S'il est une expérience stimulante liée à l'histoire de la rencontre, alors oui, on peut espérer que ce mieux ne sonne pas creux.

Je dis aussi que vouloir à tout prix rester soi, sans que la rencontre soit plus chargée en plaisir, tensions, efforts, c'est en partie refuser de se laisser emporter par d'autres forces que notre inertie. Ne rester que soi.
Vu que je lutte (et perd) beaucoup avec ce goût conservateur de soi face aux chocs des rencontres, je peux t'assurer que l'enjeu de ce rappel pratique existe, et que le refuser d'emblée peut être assez enfermant.

Donc pour moi, se montrer sous son meilleur jour... c'est quand même son meilleur jour, peut-être une intention mais pas une illusion. Donc pousser un peu ses qualités sans pour autant cacher ses failles et défauts, ça reste un peu plus fort que le naturel et quotidien, mais ce n'est pas du faux.
Et oui, la chèvre et le choux, faut faire des efforts pour leur faire traverser la rivière ensemble, parce qu'on a les deux sur les bras, que faire le tri au clavier et le faire au comptoir c'est différent.

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Discussion : Séduction éthique

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Siestacorta

le lundi 05 décembre 2022 à 18h24

La question d'origine est plutôt intéressante : peut-on séduire avec éthique ?
Transparents maniaques ou compulsifs comme beaucoup de poly le sommes, et étant donnée la partie biographique du fil, je trouve une bonne partie des réticences que je lis ici prévisibles.

Je vais commencer par préciser que juger "dans l'absolu" les gens sur ce moment-là d'une rencontre amoureuse, ça peut nous aveugler sur les caractères, le côté un peu chaotique des esprits et des rencontres.
Donc j'ai souvent besoin de connaitre des éléments précis pour savoir quoi dire sur telle ou telle situation.
Là on parle de nos intentions, et de règles de vie qu'on se donne. J'ai tendance à pointer très précisément là où une choix sera potentiellement au détriment d'un autre, avec une grille de lecture qu'on partage ici plus ou moins. Mais ça s'arrête là, c'est rare que je me sente capable de dire "c'est mal de faire ça" et "cette personne qui fait ça n'est en général pas fiable, puisqu'elle séduit".

Bien que très maldoué en séduction comme beaucoup d'entre vous, justement pas à l'aise avec un certains nombre de non-dits et d'impensés de ces situations, je peux voir un cadre où cette mise en valeur de soi dans le but d'obtenir quelque chose n'est pas contraire à toute forme d'éthique.

En séduction, on fait un certain nombre d'efforts supplémentaires. Et bien que dans beaucoup de cas, cela puisse vouloir dire cacher des défauts, montrer des qualités qu'on a pas, ça peut pourtant aussi être quelque chose de vertueux.
Si l'attirance et l'attachement envers de nouvelles personnes sont des occasions pour nous de nous intéresser à quelque chose d'autre que notre nombril, et donc potentiellement devenir meilleurs par et pour l'autre, alors ce qu'on fait de plus pendant la séduction c'est un reflet de ces espoirs d'apprentissage.
Plus narcissiquement, ce moment de la rencontre nous fait, juste par la nouveauté, nous voir un peu plus beau dans le regard de quelqu'un, et offrira peut-être plus tard une occasion de trouver dans ce reflet la motivation d'y ressembler un peu plus.

Bref, je maintiens que nos élans et efforts, même utilitaires sur le moment, sont partiellement des manifestations d'un mouvement qu'on fait vers quelqu'un d'autre. Et si on aspire à devenir un peu moins con que celui qu'on était avant la rencontre, alors cela peut rentrer en compte dans ce côté un peu "plus beau que d'habitude".
Après, ça empêche pas d'être honnête en répondant à l'autre, en abordant les aspects de soi qui ont pu poser des difficultés par le passé, les responsabilités qu'on prend de soi à soi, pas trop en promettre et s'en laisser promettre... Bref, que la séduction soit pas carrément une barrière délibérée à la réalité.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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Siestacorta

le lundi 05 décembre 2022 à 13h33

La compersion est une émotion ou un sentiment. L'amour un autre sentiment.

Et le mélange avec tout ce qu'on peut avoir dans le crâne peut se faire, on peut donc ressentir beaucoup avant que la compersion s'exprime et compte dans nos rapports aux métamours et aux amours.

Autrement dit : la compersion et l'amour ne sont pas des garanties d'un fort altruisme. Ils lui y ouvrent un accès, dans les bonnes circonstances, ce qui est déjà beaucoup.

Mais pour aimer les gens tels qu'ils sont, je tente de pas trop durement critériser leur éthique.
J'espère qu'ils en aient une, et je m'écarte quand j'estime finalement que mon empathie se paiera trop cher.

Mais ce qui nous laisse plus centrés sur nous-mêmes qu'ouverts, c'est pas un truc si solide.

En revanche, en positif, une compersion est pour moi un bon indice de compréhension, plutôt que de valeur ou validité de la relation (pire : de la personne).

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Discussion : Séduction éthique

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Siestacorta

le lundi 05 décembre 2022 à 11h13

LeGrandStyle
j'ai commencé une relation sur une base non éthique, c.a.d. en omettant intentionnellement mes autres relations. J'en suis amoureux et rêve également de faire évoluer la relation sur plusieurs années, il est intéressant d'observer que l'illusion s’opère dans les deux sens.

Ce n'est pas le même mensonge que celui qui me faisait réfléchir jusqu'ici.
Je relis ton premier post, et effectivement, tu parles de maintenir le flou sur tes relations. Avec le terme "philosophie" que tu emploies, j'avais interprété ton questionnement comme théorique.
Mais cacher des faits est encore plus casse-gueule que de cacher des attentes relationnelles.

Quand tu dis que l'illusion s'opère dans les deux sens...
- tu lui donnes l'illusion de monogamie
- et elle te donne quelle illusion, elle ? Parce que toi tu sais bien que tu as une autre vie ?

Ce que tu veux dire, c'est que c'est toi qui veux te faire croire à un avenir, en essayant de le lui faire y croire ?
Si c'est le cas... ton illusion dépend complètement de l'honnêteté que tu auras envers toi.
Ton sentiment amoureux enrobe ça de bons ressentis, et je comprends bien que ça se lâche pas comme ça, mais dès que les choses seront connues, l'histoire que tu es en train de construire sera pas "j'étais si amoureux que j'y ai cru" mais "tu es venu vers moi en sachant très bien ce que je voulais et où tu en étais, avec une relation déjà en cours".
Parce que ce fait, que tu as déjà une relation, rend d'autres interprétations moins justes.

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Discussion : Accepter les relations potentielles de l'autre sans que ce soit destructeur

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Siestacorta

le jeudi 01 décembre 2022 à 13h04

Bonjour Romgal.

26 ans, c'est ton âge ?

Je ne comprends pas tout à fait : tu ne souhaites pas de couple, elle fait des rencontres.
Quand tu dis que ses sentiments ont changé : dans quelle direction ?

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Discussion : Séduction éthique

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Siestacorta

le mercredi 30 novembre 2022 à 09h57

Jack Haddy


Si le rapport est consenti, il est consenti. L'argument de ne pas être au courant qu'un des chiots de la grand-mère du cousin n'avait que trois pattes ne change rien au consentement à l'acte lui-même.

.

Je souhaite nuancer, avec la métaphore assez connue de la tasse de thé.

Je cite un résumé sur une page sur le thème, qui lie aussi vers la vidéo.

le consentement à la tasse de thé
On remet les choses au clair en comparant le consentement sexuel avec une tasse de thé.

Pour résumer, prenons Jean-Michel et Josette. Plusieurs cas de figures s’offrent à eux :

- Josette boirait bien une tasse de thé. Hop, Jean-Michel lui en prépare et ils boivent leur thé ensemble sans problème.
- Josette ne sait pas trop si elle a envie de thé ou pas. Elle hésite. Jean-Michel en prépare et, même si les indécises l’énervent beaucoup, il ne la force pas à boire et lui laisse le choix. Ou alors il n’en prépare pas et puis tant pis pour elle.
- Josette n’a pas envie de thé. Elle préfère le café. Et puis de toute façon, elle n’a pas soif. Alors là, évidemment, Jean-Michel ne lui prépare pas de thé. Ou alors il se prépare son thé pour lui tout seul mais il ne force surtout pas Josette à en boire. Et il ne l’insulte pas non plus parce qu’elle ne veut pas de thé. Chacun fait comme il veut !
- Oh, et si Jean-Michel a envie de boire un thé avec Josette, mais que d’un coup, il n’a plus trop envie, elle n’a pas le droit de le forcer à finir sa tasse. C’est comme ça, Jean-Michel a le droit de changer d’avis.
- Et ce n’est pas parce que Jean-Michel et Josette ont déjà bu un thé ensemble qu’ils doivent forcément recommencer. Chacun fait comme il veut, on peut boire du thé ensemble une fois, dix fois ou toute la vie !
- Une dernière chose très importante : si Jean-Michel a trop picolé et qu’il est inconscient, il n’a vraiment pas envie d’une tasse de thé. Ca ne sert à rien de lui poser la question, il ne l’entendra même pas. Alors ne parlons même pas du fait de le forcer à en boire. Ca serait ridicule, non ?

Tout ça paraît plutôt évident, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que ce n’est pas pareil avec le sexe ?

Dit autrement, vérifier le consentement se fait pas qu'une seule fois, puis plus, puisqu'il y a des raisons de ne pas redire oui.
Je suppose que ça t'est évident, mais du coup, ça aussi c'est une question de consentement éclairé, parce que ça suppose qu'on puisse vérifier et qu'on puisse répondre.
Et il y a un enjeu dans le fait de considérer que le "oui" peut être remis en cause. D'abord parce que c'est un biais psychologique, dire non après avoir dit oui est plus difficile (on demande l'heure avant de demander un service ou des sous, ça marche plus que si on demande les sous directement), et ensuite parce que communiquer sur ces changements d'avis sera moins une charge pour la personne qui refuse si la personne qui demande présente et renouvelle, la possibilité du "non" sans conflit, malentendu...

Bref, l'éclairage est pas seulement constitué seulement d'info complexes, mais aussi d'une garantie de pouvoir communiquer. Et je crois que s'il s'agissait juste d'avoir une langue, les difficultés sur la question n'existeraient pas.

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Discussion : Comprendre le polyamour

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Siestacorta

le mardi 29 novembre 2022 à 14h48

Mélusine0
Cathy72,
ce forum regorge de souffrance, de situations inconfortables, de jalousie maladive... tout cela serait surmonté grâce à la transparence et à la communication ... quelle naïveté.

Non.
- la souffrance exprimée ici n'est représentative que de gens qui souffrent, c'est à dire que ceux pour qui ça se passe super bien vont pas se précipiter aussi facilement pour le raconter.
- bien sûr que pour que ça se passe mieux ou même bien, il faut, en plus de communiquer, être deux à désirer que ça se passe bien. Si on ne veut pas que cette situation existe, ou/et si le partenaire ne fournit pas d'effort et se contente de rencontrer et courir nu dans les champs de fleurs, évidemment que ça plante.
Et les souffrances dont tu parles... sont la plupart du temps celles-ci, pas le fait qu'on puisse - et c'est une expérience banale qui en soit justifie la recherche - aimer plusieurs personnes.
Et c'est pour ça que le forum n'est pas un lieu de prosélytisme tambour battant : c'est souvent, face aux témoignages, que des habitués répondent "ça parait difficile ou presque impossible que ça se passe bien, il faut pas aller plus loin voire rompre, plutôt que rester à deux sans un cadre accepté ensemble". Le forum... fait ce qu'il peut, les jours où il peut.

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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Siestacorta

le jeudi 24 novembre 2022 à 14h28

artichaut
Si l'on cessait (définitivement) de mettre l'AAAmour et le seXXXe sur un piédestal tellement disproportionné que leurs praticien·ne·s ne peuvent que tout abîmer sur leur passage… le polyamour pourrait (re)commencer à me plaire.
Perso, je veux bien continuer à parler de (poly)amour si et seuleument si on y inclue les ami·e·s (sans une once microscopique de hiérarchie entre amitié et le furoncle disproportionné en question).

podaccord, le côté passionnel-amoureux-amoureux, quoique j'en pense, fait partie de la façon dont les gens définissent l'amour.
C'est normatif en diable, mais du coup quand ils se cherchent sur une émancipation, je préfère leur passer un premier outil, quitte à ce qu'ils puissent se découvrir anarels après.... mais je m'attends pas à ce qu'ils y viennent comme ça, et je suis pas sûr d'y voir mon propre intérêt non plus.

Et d'un autre côté, si le fait d'avoir des amis, termes encore plus large, suffisait, les malentendus de gens qui se déclarent intéressé par telle ou telle relation seraient encore plus nombreux ! Ils ne pourraient que se reprocher la jalousie, donc par respect d'un cadre de relation idéal, la faute deviendrait individuelle ("TU ne sais pas aimer, tu es un jaloux, hors "aimer" c'est forcément sans tâche").

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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Siestacorta

le jeudi 24 novembre 2022 à 11h49

artichaut
Après le
Polyamour : orientation relationnelle intime non-exclusive consensuelle…



…je propose :
Polyamour : aimer que les personnes que l'on aime, aiment plusieurs personnes.

Là on approche ! On pose la condition de l'autre comme première dans le cadre plutôt qu'un ressenti centré sur soi.
Je développe : aimer que les personnes que l'on aime puissent aimer plusieurs personnes, comme on le peut soi-même.

Le polyamour qui ne se fait pas pour l'autre, c'est du développement personnel (je détourne un slogan lu récemment : "le féminisme sans lutte des classes, c'est du développement personnel". De rien, ça me fait plaisir.)

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Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

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Siestacorta

le jeudi 24 novembre 2022 à 11h30

Je viens de récupérer sur polyadvocacy.ca leur définition de polyamour, qui a le mérite d'être courte, extensive et positive (défini parce qu'il est et pas par ce qu'il n'est pas).

"Polyamour est la pratique, le désir ou l’acceptation d’avoir plus d’une relation intime à la fois avec la connaissance et le consentement de tous ceux qui sont impliqués."

Aspects les plus discutables :
- ça ne dit pas que les autres peuvent être aussi dans des relations. Donc la personne peut être poly mais pas toi, parce que ça me stresse.
- "relations intimes" est assez juste, mais dans la langue de Plus belle la vie, n'importe qui ayant des amis peut se dire poly.
- "désir d'avoir". Pas que c'est faux, mais il y a toujours le risque que les gens retiennent ça pour se définir polyamoureux avant d'avoir posé "connaissance et consentement" dans leur recherche - que ça soit vrai pour les autres, donc - alors que l'envie ou la pratique de leur accord est simultanée, pas postérieure "ou bien sûr - en théorie !".

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Discussion : Le 23/11, c'était la journée du polyamour

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Siestacorta

le jeudi 24 novembre 2022 à 10h32

Je l'apprends après coup.

C'est un peu raconté là.

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Discussion : Polyamour y a t’il eu tromperie ?

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Siestacorta

le mardi 22 novembre 2022 à 22h28

Je vais te répondre un peu de la même façon que je réponds aux poly débutants quand ils demandent si, dans les recherches de partenaires, ils doivent se déclarer poly en amont ou, ben quand ça vient, quand l'autre sera plus en confiance, mollopoly : on est dans une société dons le cadre amoureux est mono par défaut, les monos s'attendent donc par défaut à une excusivité, dès lors c'est au poly de se déclarer et de préciser ce qu'il se voit vivre ou non. Sinon on blesse, on fausse le choix que nous on se donne.

De ce point de vue, elle aurait dû aller plus loin que donner le statut de ses relations quand vous avez commencé et aussi dire à quel point elle pouvait rester exclusive, demander clairement tes attentes...

Elle l'a pas fait, a gardé un lien avec une partenaire, et ce qui devait arriver arriva.

Je peux la comprendre dans ses contradictions, car j'attends pas des gens une perfection qui les pousse finalement aux embrouilles plutôt qu'aux choix assumables ; mais elle reste responsable d'une tromperie.

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Discussion : Polyamour y a t’il eu tromperie ?

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Siestacorta

le mardi 22 novembre 2022 à 20h42

Oui, tu as été trompé.
Son cadre poly antérieur ne change rien à l'affaire, si entre vous l'accord était "définitivement " exclusif, elle en est sorti.

Désolé, parce que c'est nul. Je pourrais pas te donner tort de trouver ça inacceptable.

Le reste c'est à toi de voir : peux-tu refaire confiance ?

Sans la défendre : si, par amour (une excuse insuffisante mais nécessaire) tu te sens l'envie de continuer avec elle, la question que tu peux avoir, c'est "pourquoi ele a fait ça comme ça".
Autant le mensonge que sa partenaire qui fait la révélation à sa place.

Est-elle un peu lâche ? Ou, (c'est possible aussi, et même en même temps pas c'est pas obligatoire) a-t-elle très peur que vous rompiez, et elle espérait, comme toi, que les choses iraient "d'elles-mêmes" plutôt vers son fonctionnement que vers le tiens, comme sans un sens tu espérais l'inverse de ton côté ?

Vraiment, je dirais pas que sa recherche serait entendable pour toi. Je veux juste dire que si tu trouves à ton attachement une force plus grande qu'à ton sentiment d'avoir été trahi, ça me semblerait des questions utiles.

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Discussion : Comprendre le polyamour

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Siestacorta

le mardi 22 novembre 2022 à 14h45

Bonjour @Chacha46

Chacha46
Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum , je viens ici pour comprendre le polyamour...
Je suis folle amoureuse d'un homme qui es poly , mon passé fait que je n'arrive à comprendre mais j'ai réellement envie de comprendre et d'essayer d'accepter car je ne veux pas le perdre , il m'apporte l'amour et la stabilité tout en étant un homme exceptionnel avec qui je veux plus qu'une amourette .
Comment comprendre ?
Que faire pour accepter ?
Comment gérer la jalousie naissante ( jamais je n'ait été jalouse) ?

Un premier conseil t'a été donné, et même s'il ne venait pas de quelqu'un ayant souhaité tenter le coup, il est valable : si tu souffres à chaque pas, si tu n'y vois aucune satisfaction personnelle (pas forcément pour tes propres rencontres, ça peut être aussi un rapport à l'autonomie, une forme de stabilité qui viendrait de toi et serait confiante en sa mobilité à lui), ne va pas là-dedans.

Avant de comprendre le polyamour, tu peux décider de le comprendre lui. Savoir si tu peux lui faire confiance dans sa façon d'être là et de revenir, savoir si, aussi, la disponibilité qu'il t'a montrée à un moment, donc la façon qu'il a de montrer de l'amour, ne vient pas aussi d'un rapport aux liens qui ne peut pas être gardé pour soi, mais plutôt partagé.
Bref, un angle, c'est d'aimer la personne telle qu'elle est, comprendre qu'elle est aussi quelque chose qui peut nous faire doute, mais que ce même quelque chose est source de ce qu'on apprécie.
Tu peux trouver en toi une ressource à te dire qu'aimer quelqu'un, c'est l'aimer tel qui veut être, aimer ce qu'il peut devenir. On nous parle d'amour entier, je trouve que ça correspond assez bien, de regarder quelqu'un comme ça.
Je te pousse ceci-dit pas à te sacrifier : si tu souffres tout le temps ce sera pas la preuve que t'aimes plus fort mais la preuve que tu as besoin de quelque chose d'autre.

Chacha46
Je ne parle pas facilement de mes émotions et encore moins de mes doutes ou colères.

L'homme de qui je suis dingue m'a vue dans des situations très compliquée , il m'a beaucoup aider à resté calme et à réfléchir mais parfois quand je suis blessé je peux mettre une énorme distance entre lui et moi et je lui fait mal sans le vouloir

Tu demandes comment comprendre, et tu dis ne pas parler facilement de tes émotions, encore plus quand elles sont pénibles.
Avant même qu'il soit question de polyamour, votre rencontre est peut-être celle entre toi, émotive qui se rétracte face aux émotions, et lui qui semble plus facile, plus patient avec le rapport émotion/parole ?

Parce que pour le comprendre, comprendre son polyamour, comprendre son rapport aux gens, comprendre les autres personnes qui pourraient être dans sa vie, parler de soi et des émotions est utile.
Et comme je disais, peut-être que rencontrer quelqu'un comme lui, poly ou non, pour toi c'est l'occasion d'avancer sur ce rapport à toi-même. Devenir poly dans le même mouvement c'est très exigeant, mais puisque c'est ça qui pique, ça peut te motiver.
Comme tu parles d'émotions pénibles et de moments compliqués où il t'a accompagné, je te recommande de profiter de l'occasion pour dénouer en toi ce qui fait mal, et d'apprendre à être à l'aise avec ce qui est toi et puis tant pis c'est comme ça, avec ce qui te traverse mais ne restera pas... Tu peux le faire avec certains bouquins ("cessez d'être gentil, soyez vrai", par exemple, pour ce rapport à soi et aux autres), mais si ça remontre à loin trouver un thérapeute t'aidera sans doute beaucoup.
En gros, ce qui pourrait, dans ton cas, être bénéfique d'abord pour toi et, peut-être mais rien n'est sûr, pour ouvrir la relation, c'est justement ce travail sur toi. Le polyamour avec ta sensibilité peut représenter un risque, mais si ton partenaire est particulièrement patient et délicat, si toi t'as envie de moins te recroqueviller, les difficultés de ce choix peuvent être une occasion.

Je me répète : c'est assez peu facile pour certains pour affirmer, après avoir bien fait le point, qu'on ne se lancera pas.
Donc continue à lire des articles et des livres sur le sujet, voir de quoi ça parle, discutes avec ton partenaire si c'est raccord avec ce que tu comprends, explore comment tu te sens avec ses réponses à lui... Et si tu ne peux pas, tu ne peux pas, si tu peux, comment ?

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Discussion : Être Polyamoureux·se (en couple) et "Non-Pratiquant·e"

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Siestacorta

le lundi 21 novembre 2022 à 17h39

GeorgyPorgy


Mais j'ai beau chercher, je ne trouve aucun témoignage de personnes (en couple) ayant compris, accepté d'être polyamoureux.se - tout en décidant de ne pas pratiquer "in real life" de relation concrète. Or, je me dis que ça doit bien être plus répandu que ce qui est visible, représenté dans le forum ou ailleurs.

On peut être polyamoureux ( = souhaiter du polyamour, à soi et aux autres) et choisir un mode de vie exclusif.
Je me dis que ça peut aussi bien être pour un partenaire qui le demande ou même, soi-même, parce qu'à ce moment-là de sa vie on ne saurait pas forcément vivre en poly.
Je peux même te dire qu'on peut être poly et choisir de vivre célibataire, pour quelques raisons en commun avec le choix de rester exclusif.

Ca peut poser par ailleurs la question de "quelles exclusivités". A priori je me dis que certains atavismes monos font que la réponse courante est souvent l'exclusivité sexuelle, mais en réalité quand on gratte un peu, les histoires ou moments d'histoire où c'est telle intimité qui est impossible et pas telle autre (dormir chez, faire des sorties avec...) m'ont semblé plutôt moins rares qu'il n'y parait - mais c'est une vision cafés+forums sur le long terme, en lisant des passages dans des témoignages où ce n'est pas le premier sujet.

Plus généralement encore, "non-pratiquant", je l'ai plutôt entendu souvent. Je ne sais pas où ça mène, à quel point le choix demeure ou évolue.

Dans mon histoire de poly, après des histoires poly, j'ai eu des époques d'exclusivité. J'étais moins bloqué par un manque de pluriel que par le manque de possible, la crainte pas tellement de commettre une faute envers mes partenaires que d'une incompréhension de fond.
Après, il y avait une différence, c'est que ma réflexion poly n'arrivait pas après la mise en route de l'escalator.
Mais quand même, je veux dire que se reconnaitre poly fait de l'exclusivité l'objet d'un véritable choix.
(digression en fait l'exclusivité valorise l'idée de choisir les personnes "toi mieux qu'un.e autre, c'est sans doute ça qui fait que beaucoup de gens ont l'impression que la liberté existe sans non-exclusivité et basent sur ce choix-là un enjeu narcissique important - tu m'étonnes que quand on leur dit "je te choisi toi ET un.e autre, ça dissone).

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Discussion : Ma compagne veut ouvrir le couple

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Siestacorta

le samedi 19 novembre 2022 à 21h25

L'humour se décrit aussi selon de, et avec qui on rit.

Tu peux polir tout ce que tu veux, ça rend pas moins tranchant, c'est pas parce qu'il y a un calembour que te faire marrer est plus important que te dire ce que je pense sérieusement.
Autre occasion de pas être binaire.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Ma compagne veut ouvrir le couple

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Siestacorta

le samedi 19 novembre 2022 à 20h58

Tranchant
Eh bien, quand on n’est pas poly, en général, on est plutôt mal élevé

Je peux me montrer peu discriminant dans les occasions de nourrir ma misanthropie. Donc on est tous plutôt mal élevés, selon moi

Comme la majorité des poly ont été monos, je crois pas que cette orientation sentimentale soit corrélée à une meilleure qualité d'éducation.
Les généralités sur poly ou monos, c'est si facile que ça ne peut pas être pertinent.

On peut essayer de réfléchir au situations personnelles, et pas avoir les mêmes réactions selon les cas, même si ça commence souvent par "ya un.e mono et un.e poly qui rentrent dans un bar..."

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Sortir de la peur

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Siestacorta

le vendredi 18 novembre 2022 à 18h46

GeorgyPorgy


Il y a une partie de mon expérience où ces éléments de l'escalator relationnel ont eu un effet "empêchant". Comme si ça aurait pu être l'unique voie possible de ma nouvelle relation, et ça s'est matérialisé des 2 côtés :

- avec cette nouvelle amoureuse, qui, je pense n'a pas pu / su / voulu envisager qu'on puisse batir un engagement relationnel reposant sur ses bases propres

- avec ma compagne, qui a mis du temps à se défaire de l'impression que l'existence d'une relation tierce passerait forcément par l'application de cet escalator relationnel, et pas sur des dimensions d'engagement autres

Et même en ayant déjà pratiqué, en rencontrant des personnes poly, en ayant posé des accords bien honnêtes, il suffit de rien pour avoir des réflexes et des impressions qui sont valables pour l'escalator. On peut culpabiliser avant qu'il y ait un problème, ou un problème poly nous fait recroire à l'escalatore. On perd sa confiance, momentanément.

Je crois qu'on peut à la longue se sentir moins coincé avec ça, mais cet escalator a peu de pannes, zut.

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Discussion : Sortir de la peur

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Siestacorta

le vendredi 18 novembre 2022 à 16h55

Bah, ça donne l'occasion de dire que le PA a un contenu positif, que ce soit un rapport aux engagements (effectivement, l'Engagement au singulier c'est plutôt celui dans l'escalator), à l'expression et à l'écoute des sentiments...

Je crois pas que ce contenu positif soit forcément pesant, par ailleurs. Mais il n'est, à minima, pas moindre par rapport à ce que propose le couple.

bidibidibidi

Donc je répondrais : Non, le polyamoureux n'a pas peur de l'engagement, il le remet en cause.

Voilà. On s'engage à quelque chose qu'on écrit avec les gens, pas à un truc que tout le monde y fait pareil alors c'est simple et je connais personne personne à qui ça suffise pas, tous les couples sont immortels, mécréants !

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Sortir de la peur

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Siestacorta

le vendredi 18 novembre 2022 à 12h44

Bonjour Aimée

Aimée
Ne croyez vous pas que revendiquer le poly amour n’est qu’une façon de rationaliser une peur extrême de l’amour et de l’engagement ?

Une peur de choisir une femme ou un homme? De s’engager? De construire et d’inventer du temps dans la durée ?

Tombée amoureuse d’un homme se disant poly, c’est le triste constat que je suis amenée à faire. Peur de dire je t’aime, peur de s’investir, de prendre le risque d’aimer.

J’en ai eu marre d’essayer de me faufiler entre toutes les peurs de cet homme.

Je ne connais pas le monsieur et votre situation. Mais le poly comme évitement de l'engagement, c'est à la fois compréhensible, si on se réfère à un idéal de couple qui ne convient pas à quelqu'un qui souhaite en sortir sans être encore précis sur ce qu'il veut, et illusoire, si on considère qu'en réalité, avoirs plusieurs relations c'est souvent fabriquer plusieurs engagements et s'impliquer dans un rythme de vie, un rapport à soi et aux autres assez exigeants.

Donc peut-être que cet homme est bien dans l'évitement mais peut-être aussi que plus génériquement vous ne pouvez pas faire rencontrer ce que vous cherchez, l'exclusivité n'étant pas forcément la question réelle.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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