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Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 15h38
bliss
Parce que j'ai l'impression que si cela ne passe pas par un échange entre nous, une manière de l'assumer face à lui, de lui signifier,mon empathie culpabilisée que tu nommes si bien, ça ne passera pas pour moi...
Bon. Tu as besoin de l'échange verbal. Et la plupart du temps, c'est très bien, c'est comme ça qu'on avance, polyamour = explications et grosses conversations récurrentes. Le plus souvent.
Je souligne que quelque fois, il peut ne pas être nécessaire de parler.
Le "je ne peux pas te l'interdire" n'appelle pas de réponse, il manifeste la peine, et ne demande pas une "réponse", mais un choix différent de celui que tu fais.
La peine existe parce que tu ne feras pas marche arrière, c'est compréhensible, mais si tu assumes que tu ne peux pas agir sur cette peine au moment où elle s'exprime, tu n'as alors que ta tendresse ordinaire à montrer. Tu montres ta tendresse, ça peut valoir toute les réponses "logiques" (je disais la même chose à Colvert, qui est dans la situation "précédant" la tienne...)
Mais si tu VEUX répondre, que tu DOIS verbaliser parce que ça t'apaise TOI, je reprend le dialogue tel qu'on l'a imaginé :
"Je suis en train d'organiser "mardi à jeudi". Il y a des trucs que t'as prévu, pour toi ou pour nous, sur ces jours là ?
- non, pourquoi ?
- ben j'irais bien passer deux jours avec Y.
- (silence.... ) je ne peux pas te l'interdire.
- C'est vrai. Tu ne m'interdis pas de découcher, je ne t'oblige pas à rester. Si on continue ensemble, toi et moi, c'est parce qu'on le désire. Tu m'aimes, je t'aime. Donc mardi-jeudi tu m'interdis pas de partir, tu n'es pas obligé de rester avec moi après, mais si on est encore ensemble ce w-e, on se prévoit un truc ? Avec le mioche, ou on le fait garder ?"
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 15h26
LittleJohn> non mais si on est plusieurs à dire un truc, même différemment, c'est que ça doit toucher un peu juste...
Amantparisien et Bliss > je vais avoir l'air un peu cynique, mais en même temps, quand il y a un enfant, c'est aussi une source de tranquillité d'esprit. C'est vrai qu'on peut moins s'organiser au dernier moment, mais en revanche, savoir que l'autre va pouvoir rester avec l'enfant, vivre un temps de parent de son côté, c'est aussi le savoir en train de faire un truc qu'il apprécie à priori....
Certes, un temps de parent, c'est pas nécessairement une prairie ensoleillée avec des lapins et des licornes, mais c'est quand même quelque chose qu'on a choisi. Du coup, que chacun s'organise selon cette contrainte peut se vivre aussi avec joie.
C'est pas nécessairement simple, mais c'est décider ensemble de ses projets de façon responsable ( des engagements et contrats tacites... Gniiiii... Cherchez pas, c'est une référence à d'autres échanges) qui va permettre de projeter un peu plus que 24h à l'avance sans en faire un schéma angoisse/culpabilité.
Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 14h27
bliss
- ben j'irais bien passer deux jours avec Y.
- (silence.... ) je ne peux pas te l'interdire.
Tu ne peux pas lui interdire de répondre ça...
La réponse à lui faire : "c'est vrai".
Et assumer que oui, c'esttout à fait réel, il ne peut pas te l'interdire.
Le truc, c'est pas tant qu'il met du temps à s'adapter. C'est toi qui culpabilises sur le silence et sur la réponse "souffrante".
Tu ne devrais pas patienter face à ta propre culpabilité.
Tu fais quelque chose que tu désires, t'assumes, reste pas "mentalement" dans l'entre deux comme il le fait...
Assumes ce dont tu es responsable (vivre ta deuxième histoire) et n'essaie pas d'assumer "par empathie culpabilisée" ce dont tu n'es pas responsable (le premier reste auprès de moi et en souffre).
Sinon, c'est faire un peu comme lui.
Lui, face à un discours honnête, un choix, il n'assume pas de réaction (j'accepte / J'accepte avec conditions / je me barre), mais préfère être dans l'agressif-passif (je n'accepte pas vraiment, je m'adapte pas vraiment, je me barre pas, mais on fait comme si j'avais choisi).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 13h35
Hm.
"Je suis en train d'organiser "mardi à jeudi". Il y a des trucs que t'as prévu, pour toi ou pour nous, sur ces jours là ?
Discussion : Suis tombé amoureux d'une monogame

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 13h32
Heu, que si ça fait 100 fois qu'elle te dit qu'elle veut pas de polychoses, lui envoyer des poèmes ça risque un jour de te revenir à la tête sur le thème "c'est toi qui m'a poussée". Je dis pas que ce serait juste, mais c'est une possibilité.
Pour ce qui est de la situation... Elle risque de te pousser dans les angoisses matérielles d'un amour adultérin.
Il faut savoir qu'elle ne va pas être du même tonneau aujourd'hui, dans un mois, dans trois.
Donc au delà de la semaine du rebondissement, il va falloir que tu montres l'existence de l'autre, que tu en parles ouvertement, pour que ça fasse pas "évitement coupable" quand le sujet s'imposera ("tu fais quoi le w-e prochain ?")
Et si les deux relations se poursuivent un peu (mettons autour de deux mois), créer la rencontre.
Soit ça va mieux parce que tu as fait tout en transparence et que c'est, si ce n'est apprécié, au moins compris.
Soit après l'une ou les deux s'aperçoivent qu'elles peuvent pas vivre comme ça, et objectivement, vaut mieux qu'elle(s) s'en rende(nt) compte relativement rapidement, pour pas qu'il y ait de dégâts.
Tu es dans une position où, au lieu d'avoir une chance sur deux de te retrouver tout seul, tu n'as qu'une chance sur trois.
C'est pas comme ça qu'on vit les sentiments vécus et regrettés, quand on est polyamoureux... C'est vrai. Il n'y a pas de calcul. Mais c'est vrai que ne pas être seul à l'arrivée fait qu'on a un peu moins mal. Donc on est un peu plus "libre", donc plus responsable de nos décisions, par rapport à un monogame sur qui la menace du retour au célibat peut porter une ombre plus refroidissante.
Bon, il y a des monogames qui ont pas peur du célibat du tout, hein.
Peut-être l'une de tes amies est comme ça.
C'est un indice, la capacité à la solitude, à mon avis, de qui est susceptible de tolérer ton polyamour...
Quand on pas peur d'être seul, on se laisse moins facilement imposer une relation qu'on a pas voulu "comme ça" (donc on l'accepte avec possiblement moins de rancœur) , et parallèlement, on craint moins d'être volé par un tiers, parce qu'on sait qu'on ne se sentirait pas condamné.
Discussion : Idées et pensées excentriques, intellectuellement incorrectes...
Discussion : Idées et pensées excentriques, intellectuellement incorrectes...

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 06h17
En réponse à Deville, donc, dans son post "d'arrivée" sur le fil du café du 2/4/11.
Deville
Dommage que j'ai raté la discussion transhumanisme, c'est un des sujets qui me fait partir au quart de tour (comme Reich, Ayn Rand, Osho entre autres).
Ayn Rand, le transhumanisme, Osho et Reich... En bon fan des pensées polémiques, je comprend et suis intéressé, mais dis : tu aimes le souffre, un peu, non ?
Les mystiques, dans le coin c'est pas moi le plus gêné par le thème, je classe ça dans les sentiments et instincts.
J'ai pas une nature de croyant, mais pas athée à tout crin non plus... Disons que si les athées on tort, tant mieux, mais en attendant c'est ceux qui cherchent le moins à imposer leur point de vue aux autres... Ils ont personne à "sauver" ou "préparer pour le monde meilleur", ça aide.
Mais en même temps, on croit parce qu'on peut le faire, qu'importe si on a raison ou tort, c'est une faculté. J'aime l'idée qu'elle serve à quelque chose. Mais qu'on vienne pas me dire trop précisément à quoi, ça m'empêche de suspendre mon incrédulité.
Ayn Rand, par contre, je bloque vraiment presque à chaque coup...
Disons que le côté absolu "ma pensée est logique donc sa critique est irrationnelle", ça fait bien flipper.
Surtout quand il s'agit de dire que l'usage de l'exercice de la puissance par un individu est toujours légitime PARCE qu'il est exercé par des gens "forts"...
Il y a un bon bouquin de SF qui la met un peu en boîte, c'est "Un requin sous la Lune", de Matt Ruff. C'est écrit partiellement "contre" Atlas Shrugged... (dont je ne connais que des synthèses. 1000 pages, heu, pour une pensée qui m'attire pas au départ., je suis super de bonne volonté, mais quand même.)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 06h14
Arf, je te croyais lost in translation !
Content que tu te sois senti bien accueilli.
Non, non, tu t'es pas furieusement lâché, ma perception est garantie 80 % déformante.
Reich, Osho, transhumanisme, Rand.... Ils méritent leurs freds, mais je crains qu'on finisse loiiiin dans l'HS.
Tiens, je vais mettre ma réaction dans la section HS.
Suivre ce lien pour parler des idées excentriques.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Idées et pensées excentriques, intellectuellement incorrectes...

Siestacorta
le vendredi 08 avril 2011 à 06h11
Le polyamour est un choix encore minoritaire.
Il a un petit héritage de "contre-culture", et même au sein d'idées progressistes, il est encore à contre-courant.
"contre tout, tous et tout le temps, jamais dans le bon camp", comme résumait un de mes auteurs fétiches.
Bref...
J'ai retrouvé chez quelques polyamoureux ce penchant pour l'esprit de contradiction. Le désir d'indépendance intellectuelle étant peut-être même antérieur au désir poly.
On l'est pas juste pour choquer le bourgeois... Mais l'habitude peut avoir aidé à ce qu'on y vienne.
Là je vais parler de quelques idées précises, mais tout ce qui vous semble relever du goût pour le contre-pied aurait sa place dans ce sujet à thème HS....
(HS PRIDE !)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamoureuse ou maitresse?

Siestacorta
le jeudi 07 avril 2011 à 10h11
Well... Comme ils disaient aux U.S entre deux manifs anti-vietnam, "aujourd'hui est le premier jour de ta nouvelle vie".
Discussion : Suis tombé amoureux d'une monogame

Siestacorta
le jeudi 07 avril 2011 à 10h10
Vrai...
Mais c'est un goût plus ou moins prononcé, hein.
Je revendique le droit d'être poly ET moule de canapé.
Discussion : Des mots pour le dire...

Siestacorta
le mercredi 06 avril 2011 à 21h09
"l'acceptation d'un mode de vie poly par un mono passe aussi par ce changement de perception des valeurs de certains mots..."
Oui, mais ce changement de perception ne peut pas naître seulement d'un processus intellectuel.
Tu décris ta compagne comme quelqu'un au sang chaud autant que comme quelqu'un d'intelligent. Puisque l'intelligence n'est pas en cause, ou disons qu'elle a déjà été appelée à agir dans des discussions et lectures, c'est un comportement affectif qui pourrait potentiellement changer la donne.
Un comportement ou il ya urait un calme intellectuel mais pas une affection rassurante, pas l'empathie de ton intention aimante (avec un regard confiant, un toucher doux....), ne pourra pas changer une perception du mot "amant".
La perception, c'est le sens et les sens, et le mot "amant"ça se raisonne, :mais il résonne dans ta voix.
Discussion : Des mots pour le dire...

Siestacorta
le mercredi 06 avril 2011 à 17h35
Colvert
les significations dans la même langue et la même culture ont "approximativement" le même sens.
"Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre."
Ce qui fait que parler deux langues différentes permet peut-être parfois plus de compréhension, c'est qu'on est obligés de s'expliquer, de vérifier qu'un message passe. En parlant une même lanque, on a trop l'illusion que le message peut passer, pas assez d'attention, non pas au sens variables, mais aux interprétations possiblement déformées de notre message.
Maintenant, un peu d'empathie émotionnelle aide à ne pas transformer tous nos échanges d'idées en explication de texte permanente...
Comment garantir l'empathie... Je sais pas ! Sans doute en partant avec un a priori bienveillant, on désamorce beaucoup...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Pfiou...chui pas sortie de l'auberge...

Siestacorta
le mercredi 06 avril 2011 à 17h25
Hm, c'est une option, mais le plan trioliste, c'est pas sûr que ça ouvre sur le PA.
D'abord tu décris ton amant comme peu expérimenté... Donc à moins qu'il demande lui-même, l'amener sur des plans "coquins", c'est délicat. Ca dépend forcément des caractères, mais s'il considère que ton corps peut être souillé par une expérience sexuelle, il peut aussi répugner à explorer des plans d'érotisme "altenatif".
Ensuite, ça peut être une étape un plan à 3, mais ça ne pousse pas forcément au pas intellectuel à franchir ici : il s'agit de lui faire profiter du droit d'avoir une deuxième vie amoureuse, sans toi, pour qu'il puisse comprendre le plaisir que tu y prends..
Le triolisme pourrait avoir le même défaut que certaines autres pratiques libertines contemporaines : renforcer finalement le fait que l'autre doit obligatoirement être là, empêcher l'existence d'une vie amoureuse et sexuelle qu'on aurait pour soi et pas avec l'autre.
De l'amour "en liberté surveillée", comme si on était des criminels envers une supposée"loi amoureuse".
Justement ce dont je ne veux pas entendre parler...
Discussion : Moyens éprouvés ou à tester pour rencontrer d'autres polyamoureux

Siestacorta
le mercredi 06 avril 2011 à 11h09
Je poulpe.
Je suis retombé sur la figure (8E que j'oublie tout le temps, je voulais juste la refaire pour pratiquer.
Discussion : Pfiou...chui pas sortie de l'auberge...

Siestacorta
le mardi 05 avril 2011 à 18h55
Kadah : J'en profite pour ressortir des archives un post qui pourrait peut-être te donner un bon argument.
Celui des deux copines....
Discussion : Moyens éprouvés ou à tester pour rencontrer d'autres polyamoureux
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

Siestacorta
le lundi 04 avril 2011 à 11h29
J'ai un peu réédité mon mini récit, pour parler un peu plus des interlocuteurs et mieux les representer, mieux rendre compte de l'ambiance, pas laisser l'impression que je n'ai vécu tout ça que comme une grande apnée du timide qui a les commandes de ma cervelle...
(mais si, le bureau de commandement, dans Il était une fois la Vie, vous voyez l'image ?)
Merci Zina et amantparisien d'avoir dit que que la description vous donne envie de venir.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

Siestacorta
le dimanche 03 avril 2011 à 21h30
Nous étions une petite douzaine.
La configuration du bar est effectivement idéale, 3 banquettes profondes et couvertes de coussin, auquel il est facile d'ajouter quelques places supplémentaires.
Point de vue sono, finalement, le volume était plutôt tolérable, on s'entendait quand même parler. Disons en se rapprochant un peu, mais sans avoir besoin de hurler...
Et la cour des petites écuries est très agréable, pour les beaux jours, on peut sortir papoter et s'éloigner sans être sur un trottoir passant ou dans une rue... Il y a d'autres bars à côté, ça rend le coin super chaleureux.
Et il y a la brasserie "Chez Flo", pas loin, référence des brasseries parisienne...
Bref, très bon,lieu.
J'ai passé une excellente soirée, en fait, Conversations informelles, confidences, retrouvailles et découvertes. Toujours anxieux face aux nouvelles têtes, ou même à celles que je connais peu, mais content de les voir toutes !
Aurel, je crois que je veux son piège tabou qui fait cracboumhue. C'est un séducteur doux et discret. Il y avait ce soir là dans l'assemblée cinq filles que je trouvais plutôt à mon goût certaines apparemment disponibles, d'autres non.., Ben pour quatre des cinq auxquelles je pense , je l'ai vu de mes yeux vu montrer une vraie tendresse, comme du flirt mais sans la partie "drague envahissante". Ouvertement... Une tendresse avec un petit goût de revenez-y. Et ça se passait bien, pas de gêne ni d'envie de l'accaparer, ni de gestes "trop lourds"....Tout ça discrètement , simplement, sans recherche d'en faire trop, juste le plaisir de se croiser polyment dans un bar normal..
Un minute non-exclusive idéale. Je sais pas combien d'netre nous sauraient vraiment faire ça.
Moi je veux son Mojo. Groovy baby.
L'homme à la chemise rouge (je ne donne pas le nom parce que je connais pas son rapport à la publicité). Un personnage rabelaisien, un genre de fusion San-Antonio/Béru, Un peu théâtral, mais aussi chaleureux, plein d'énergie et de vécu... Nous avons devisé longuement, de philo, du Brésil du Sud, de Willheim Reich.... constatant tous deux qu'une fois lancés, que nous avions souvent des difficultés à laisser nos interlocuteurs en placer une.
Par exemple, la brunette à lunettes et à cheveux courts en fit les frais... 3ème fois qu'elle passait à un Café-Poly, il était peut-être temps que j'arrive à lui dire autre chose que "bonjour". Gagné, avec u gros sourire et des gestes parfois un peu émus, elle m'a parlé de ses études sociales, elle savait écouter... Mais elle a du se tanker mon déluge verbal, du coup... Si elle revient à un café-poly, je pense que ça dénotera beaucoup de courage de sa part.
L'ingénieure américaine : charmante amie d'Aurelien (who else...), elle encaissait courageusement son jetlag jusqu'à ce que je me mette en tête de lui parler en pidgin camembert de la Ritaline, de l'anxiété sociale, du transhumanisme et de freakosophie. En début de soirée, elle avait le visage tranquille des anglo-saxons qui t'accueillent dans leur quartier avec des paniers de bienvenue. Mais après que je l'ai entretenue... ce mélange de lassitude et de désespoir dans le regard, on ne peut le retrouver que chez le baigneur du Sahara, à qui on vient de dire que la fin de la plage est à quelque jours de marche encore.
Lulutine est arrivée tard. Luttant toujours avec son agenda de ministre...Toujours ce regard très concentré...
Thomas, comme moi dinosaure de l'époque où les café poly se faisaient chez le Camarade Guilanovitch. Il m'a appris le sens exact du mot "Zone", dans Paris. Je savais que je vivais dedans, maintenant je sais ce que ça veut dire historiquement. Avant, je disais que j'étais parisien, mais presque. Bon, zonard, alors.
Lui avait une bonne bouille de timide, dont le sourire devenait large comme une pastèque facilement.
Gens que je n'ai pas vraiment abordé : Paul-Eaglottt. Salaud affreux pas beau qui ignore superbement mes complexes et ne me fais pas l’aumône d'un regard. Il nous tourne le dos toute la soirée...
Il s'entretenait avec Ln95 et une jeune fille brune en marinière...
Pas non plus vraiment parlé avec Zaji ni avec deux jeunettes aux cheveux très courts, Trop occupé à torturer la visiteuse américaine avec mon anglais laborieux.
Mais même quand on ne peut pas parler à tout le monde, il y a ce sentiment d'être entouré de gens à qui on peut avoir quelque chose à dire. Pouvoir aborder chacun d'eux avec son histoire, la notre "hé, toi, t'es poly comment ?", ça met déjà plein de bonnes ondes !
Je ne sais pas ce que ça a donné pour les autres, mais j'ai hâte de revenir.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

Siestacorta
le dimanche 03 avril 2011 à 11h47
Bon, je ferai un piti laïus sur les impressions de ce samedi soir plus tard, mais, dès maintenant : Benjamin, je t'ai recommandé aux démons du 1er Cercle de l'enfer, parce que je venais aussi beaucoup pour te revoir, et que j'ai laissé pour cela mon amante seule face aux souffrance de la grippuculose en plaques.... Pour finalement pas te voir, et rester amer et incompris des Hommes une soirée de plus.
(ceux qui étaient là, vouis témoignerez que je pleurais silencieusement sur vos pantalons, jupes, cocktails... Et que je vous ai pris la tête avec le transhumanisme et Whileim Reich, par dépit).