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Discussion : Besoin de conseils

Siestacorta
le mercredi 04 mai 2011 à 17h32
tentacara
On ne quitte pas quelqu'un pour raisons "humanitaires" ou par respect pour ses convictions.
Bien dit. Du mal à sortir des trucs aussi ramassés...
Bon, après, ça dépend des convictions aussi, de leur "implication". Mettons que je sorte avec une fille qui souffre que je ne sois pas nomade. Elle vit avec des nomades (je sais pas, genre actrice on ze road, apatride par conviction... L'exemple est réthorique, mais j'ai chercher une conviction où on me prendrait pas la tête) : tous ses potes trouvent notre relation impensable, elle doit se justifier auprès de son entourage qu'elle ne peut pas suivre en m'aimant, chaque fois qu'elle doit passer d'un contexte à l'autre c'est du paradoxe en marche... Si la tension "pratique" entre son contexte et moi devait la déchirer - pas juste "la peine", parce que de la peine, on en a aussi dans une histoire aux convictions partagées, et que ça suffit pas à renoncer - alors je sais pas, peut-être que je ferais la décision.
Menfin... Sans doute pas, parce que d'un autre côté, j'aime pas qu'on sache ce qui est bon pour moi à ma place, je fais pas le coup aux autres.
Discussion : Besoin de conseils

Siestacorta
le mercredi 04 mai 2011 à 15h08
Clochette
Il ne supporte pas l'idée que je partage mon intimité avec quelqu'un d'autre, même s'il en comprend mon besoin. Pour lui, si je le faisais, il serait incapable de continuer notre relation, ou alors en souffrirait énormément.
Salut !
Je crois que toi, affectivement, tu as fait tes choix. Tu as envie de rester avec lui ET envie d'un deuxième.
Tu décides de rester ET de fréquenter l'autre. Ce sont deux choix que tu fais séparément, même si ensemble ils aboutisse à une seule situation. Un peu comme on peut décider de partir en vacances ET de vouloir finir un travail pendant la période : on emmène ses dossiers en vacances. Les deux choix se conjuguent en un comportement.
C'est ce qui caractérise le polyamour, mélange de plusieurs choix : l'amour qui dure ET en avoir plus d'un ET être honnête. Trouver un comportement où les trois ne s'empêchent pas mutuellement.
Ton compagnon souffre. Il peut
-soit te quitter,
-soit travailler sur sa souffrance,
- te fair choisir à sa place, mais le problème, c'est que ce ne serait pas ton choix, et qu'ainsi faisant, ton compagnon te fait alors porter la responsabilité de ses besoins.
Si il souffre, c'est certes à cause de ton choix, mais c'est le sien de continuer.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mercredi 04 mai 2011 à 09h32
Faut savoir que cette chanson est assez douloureusement "criée", sur la fin. Comme leur auteur, je sais bien que "je t'aime" a une valeur,, qu'en les retenant on s'en brûle un peu peu la langue avec.
Mais justement... ils sont pas juste innocents et simples comme le premier matin du monde. Ils sont parfois symboliquement aussi lourds - mais alors très lourds, quoi - que le premier matin du monde. Parfois on se sent pas du tout la tête à cultiver un Eden.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mercredi 04 mai 2011 à 09h22
Tigre>
Assez d'accord avec toi sur la motivation de départ du "je t'aime", sur pourquoi on a envie de le dire, sans forcément être dans une attente de réponse, à ce moment là.
Mais, si la réponse n'est pas là - ou même si elle est trop là, vu que moi je suis un peu traumatisé verbal aussi :-) , on le ressent. On sait, comme récepteur du "je t'aime", qu'après, on va pas se dissoudre dans une grande lumière blanche, on va continuer à être là avec quelqu'un qui nous a dit cela.
Du coup... Si on fait à chaque fois comme si de rien n'était, l'autre va commencer quand même à nous croire imperméable à ses ressentis.
Si on réagit en montrant un trouble, on peut transmettre du doute.
Si on réagit tendrement, mais sans une intensité équivalente à la sienne, la répétition de cette scène pourrait bien être suspecte... Ou gourmande en "énergie", pour reprendre des mots plus spirituels.
Si on suit le script hollywoodien, "ho, moi aussi je t'aime", mais que c'est mécanisé, on effrite la sincérité.
Tout ça n'est pas obligatoire, le Ressenti Authentique™ dont on parlait tout à l'heure est bien réel, sans doute bien plus que ce qui peut suivre. Mais ce qui suit existe quand même, malgré notre satisfaction et malgré notre confiance, malgré la foi en l'amour de l'autre ou celui du Grand Bol de Soupe Originel, il y a tout ce qui pourra ne plus être de l'amour qui donne aussi du sens à notre "je t'aime". Le contexte donne du sens aux mots, hein -préparez l'aspirine - la polysémie des mots ne dépend pas de nous.
Tenez, en passant, moi aussi j'ai des paroles de chanson sur le sujet :
Pigalle / François Hadji-Lazaro
Ce matin, je les ai vus s’embrasser
D’un coup ça m’a fait peur
Ils regardaient ailleurs, comme séparés dans leur étreinteIls se sont quand même regardés,
Légèrement souris
Pis, il lui a dit « je t’aime », avec un air distant
Ca sonnait faux, ça grinçait
Y avait de quoi chialer de rage
Ils avaient le cœur en cage
Leur passion sentait déjà le deuilJ’peux plus t’dire que j’t’aime même si je t’aime fort
Même si on est tous les deux jusqu'à la mort
Quand tu seras chaude et tendre
Que ton oreille va attendre
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aimeY a des mots c’est le cancer
Ces mots, ils sont sales
On les dit dans les bals
Parce que c’est dans le mode d’emploi
Plus tard, bientôt, c’est l’habitude
Pour faire plaisir, le soir
Ou au fond du lit tard, pour montrer qu’on n’aime pas que ton corpsPourtant, tu es si belle, et puis, tu m’émeus
Tu m’attendris, tu me touches, c’est toi que je veux
Même au fond du lit
Même en catimini
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aimeC’est dur tu sais pour moi aussi
Mais je peux pas te tromper, dire des mots tachés
Qui sont beaux, qui sont forts mais faux
Pour nous, j’ai peur du quotidien
Qui casse toute émotion
Qui ronge les plaisirs, te perdre pour des mots d’amoursJ’peux plus t’dire que j’t’aime, même si je t’aime fort
Même si on est tous les deux jusqu'à la mort
Quand tu seras chaude et tendre
Que ton oreille va attendre
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mardi 03 mai 2011 à 22h00
ornement-fleuri
@siestacorta
Dixit Socrate "la seule chose que je sais c'est que je ne sais rien"
Ah, ouais, c'est pas mal dit, ça...
C'est un artiste auto-distribué ou il a signé chez un label ?
Non, mais sans dec, c'est un peu ça. Cette '"ignorance" est malgré tout un outil pour construire la pensée, pas une fin... Au cas où la porte était pas bien ouverte, un petit coup d'épaule en plus !
LittleJohn
D'ailleurs, à ce sujet, les labos pharmaceutiques devraient sponsoriser ce forum !
Meuh non, faisons de la chimie dans les garages, plutôt.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mardi 03 mai 2011 à 20h05
>Tigre
Ben disons que si cette conscience sans interprétation était courante, on parlerait peu ou prou tous la même langue, et on aurait moins l'utilité de forums de discussion : parce qu'on réfléchirait tous selon un logiciel proche, et parce qu'on aurait des expériences du monde directes. Les discussions ne seraient que compléments de détails, et les variations de langue de simples nuances.
Mais... les gens n'arrivent pas à s'entendre comme ça. Il doit y avoir quelque chose derrière ces difficultés à se comprendre. Sans doute pas une réalité simple.
Je dénigre pas la pleine-conscience. Krishnamurti en parle, et mon acupuncteur aussi. Et je crois effectivement qu'elle aide à être un peu moins paumé qu'avant.
Maintenant, je crois aussi que les perceptions et états de conscience communs, sans méditation, comme s'inscrire dans une culture, utiliser un langage, vivre à tel endroit dans tel quartier... ça crée des interprétations construites du monde du monde.
On peut prendre de la distance avec. Mais même en se perfusant au Ki/Shin, au Zen et à l'Eveil Intérieur™ , on a une compréhension limitée du monde. Illusoire, pas par rapport à une vérité, mais à une réalité qu'on ne peut pas embrasser complètement. Parce qu'on sait pas ce que ça fait de mourir, on doit faire avec l'expérience qu'il y a avant, avec son incomplétude et sa subjectivité.
Et essayer de dire ça avec moins de syllabes, parce que le forum ne rembourse pas l'aspirine.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mardi 03 mai 2011 à 18h54
Colchiques dans les près>
Bon, j'ai mes grands moments cyniques et existentiels (et NON, je ne suis pas dépressifs (pas trop)), mais les mouvements désintéressés, ça existe, quand même.
Justement, sur le court terme.
Par contre contre, à plus long terme, on attend vaguement en tirer un peu de bien-être. Pas en termes d'équité, mais de retour, what goes around comes around, quand même.
Après : est-ce qu'un geste désintéressé est un geste d'amour, ou est-ce qu'il s'agit d'autre chose ? AhAH, mon cher Hastings, voilà une question difficile.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mardi 03 mai 2011 à 17h09
>tigre
Oui, mais pour moi l'interprétation erronée de nos émotions participe à la construction de nos sentiments.
Il ne s'agit pas d'illusion au sens "pas réel", mais au sens "interprété avec l'affect".
L'amour existe, les relations existent, mais on se trompe toujours dessus. C'est de l'illusion nécessaire, parce qu'on ne peut pas faire autrement que de se tromper sur l'autre (on est pas voyant ou télépathe), et parce qu'au final, ça nous fait faire des choses agréables et positives...
Donc, "use your illusion", vivons heureux en attendant la mort, profitons de nos émotions et sentiment, en nous arrangeant pour que ces illusions soit assez bien faites pour ne pas nous décevoir.
Discussion : Le pouvoir des mots

Siestacorta
le mardi 03 mai 2011 à 15h47
D'un certain côté, je suis complètement d'accord avec les paroles de Goldman... La question dans "je t'aime", elle m'a toujours fait flipper.
Mais je suis pétochard affectivement... je le sais.
Et surtout, je crois que ce besoin d'être rassuré n'est qu'une interprétation partielle du besoin de dialogue amoureux (là j'ai l'image de piafs disneyeins qui se chantonnent et roucoulent leur amour... Aaaaaah ! Même si c'est ça aussi le dialogue, c'est pas comme ça que je fais !)
On vit en communiquant, ici, dans nos relations, dans nos amours.
Dire ce qu'on ressent, vouloir entendre ce que ressentent les autres, c'est aussi ce qui fait qu'on est pas aliénés (a-liénés, pas de liens). La relation, ça existe parce qu'elle se reconnaît, se nomme.
Alors, ornifleur, je suis d'accord qu'il y a plein de manifestations d'amour. Mais si elles ne sont pas communiquées à l'autre dans un langage partagé si ce n'est articulé, comment sait-on qu'on ne vit pas les sentiments que dans sa tête ? C'est à dire, finalement, de ne pas avoir besoin de l'autre pour aimer ?
Je suis assez convaincu que le sentiment amoureux est une "illusion nécessaire". Moment + effets mirroirs + hormones. Mais s'additionne aussi à cela la réalité, les mots qu'on utilise pour la décrire... Sinon, l'amour demeure une illusion narcissique.
Un amour universel et permanent qu'on ressentirait sans stimulation. ¨Pour le coup, une vision aussi égocentrée serait vraiment basée sur un besoin de se rassurer.
"Le monde est amour, donc j'ai pas à avoir peur".
Oh. Attention, là, un crocodile.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Ma loi d'avenir, Claire Démar

Siestacorta
le lundi 02 mai 2011 à 15h09
La loi d'inconstance ! Joli...
Merci pour ce chouette document !
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Siestacorta
le lundi 02 mai 2011 à 11h52
Ben tout cas, ça fait plaisir d'entendre un truc comme ça.
Je me disais bien qu'un clash "attendu" comme tu en as eu un ne pouvait pas être qu'une fin.
Bon, j'avais parié sur le complexe d'infériorité, apparemment la culpabilité est plus présente...
Il faudrait sans doute que tu cherches de quoi, dans ta personnalité, indépendamment du couple, se nourrit une culpabilité comme celle-ci. Est-ce que, dans d'autres situation (tes parents, certaines relations sociales) tu aurais tendance à vivre comme un "enfant sage" pour te faire accepter ? Le gentil qui fait les choses bien, qui fait jamais de bêtises ?
Je dis pas du tout que tu dois faire des conneries, si c'est le cas. Je dis que se penser en gentil conditionne la façon dont on fera des bêtises.
Même si ta compagne a aussi du chemin à faire... Il y a toute une responsabilité qui concerne comment toi tu vas te changer pour ne pas conditionner les histoires comme tu l'as fait avant. Un truc où elle ne peut pas t'accompagner, où personne va te donner de bon point quand tu vas avancer, à part toi.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le pouvoir des mots
Discussion : Partenaire jalouse

Siestacorta
le samedi 30 avril 2011 à 13h21
Hum, je suis pas tous les jours limpide.
Reformulation.
L'époque où Hypathie - encouragée par Tanguy - s'ouvrait à ses sentiments à propos de "la collègue" est décrite d'une façon assez forte. Dans les "chroniques" de T. comme de H., on sent l'intensité de cette époque.
Est-ce que l'existence d'une histoire intense (bien que "sans concrétisation..." *perplexe*) n'a pas conditionné pour chacune, au moins partiellement, les évènements qui suivirent avec "Le monsieur" ?
Ce qui a été vécu et dit à ce moment-là, peut-il avoir influencé la façon dont a été vécue les épisodes avec la collègue ? Est-ce que le mensonge aurait existé, ou aurait été le même, sans cet épisode antérieur ?
Discussion : Partenaire jalouse

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 19h36
tanguy31>
La responsabilité est une de mes marottes... Même si je dois admettre que dans ma propre vie, j'ai pas les meilleurs résultats dans ce genre-là (je fais peu de conneries, mais je fais pas grand chose de toute façon.)
Mais savoir quand on est responsable et quand on ne l'est pas, "le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux"... C'est vraiment un truc libérateur et constructif.
Toutefois, peut pas être responsable de tout, tu t'en défies d'ailleurs.
A plusieurs reprises, tu parles de la sensibilité d'hypathie, desa finesse et de son intelligence, et en parallèle tu te places comme moins douée.
Comme si être NT et plus commune c'est moins bien.
Ca va, hein, chacun ses imperfections ! T'es pas tous les jours parfaite, elle est difficile à vivre... Un point partout, la balle au centre.
Cela me pousse à préciser que la responsabilité, c'est pas "faire toujours bien". Responsable, ça veut pas dire "coupable d'imperfection".
On ne peut qu'essayer de faire le bien, et être sincère. Ca marchera jamais à chaque fois, faut se retirer la perfection du crâne, sinon on est jamais satisfait de ce qu'on a déjà, et on emmerde les autres à ne pas reconnaître assez ce qui va déjà bien. En ressentant sans plaisir le monde, on fait exister ses peines pour les autres, et du coup, ils portent des douleurs qu'ils n'auraient pas trouvé eux-même.
Faut tous péter un coup, je dis.
La perfection... j'en profite pour une petite digression perso...
C'est une motivation, l'idéal. C'est un besoin presque naturel, pour l'être humain, de progresser. Mais à un moment, faut aussi aimer le monde tel qu'il est, s'aimer tel qu'on est, avec les défaut. Pas aimer la vie comme on espère qu'elle sera, un beau matin avec tout bien tout propre tout organisé par des G.O toujours contents et une loi morale qui nous serait devenue spontanée par l'opération du saint-esprit. Aimer la vie telle qu'elle est, avec son imperfection, et donc, ses milles perfections, variations...
Bref.
Tu aimes, t'as pas pu t'empêcher de le vivre.
Donc tu dois assumer le mensonge que tu as mis en place, reconnaître les moments où tu as créé les obstacles. Savoir assumer les erreurs, et aussi les bons aspects de tes intentions à ce moment-là.
Tu aimes, tu peux pas t'empêcher de le vivre encore.
Donc, tu dois organiser, avec le plus d'honnêteté possible, une façon de fonctionner qui aille bien. Assumer que ce sera pas parfait, pas facile, mais aussi qu'en y mettant ce qu'il faut, ça peut épanouir.
Et pour ce qui est d'offrir une amante, vaut mieux quand même être très délicat... Tu peux pas les pousser dans les bras l'un de l'autre, simplement leur ouvrir la porte.
Discussion : Partenaire jalouse

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 17h53
> hypathie :
oké ! comme je disais, mes lignes sur l'érotomanie, pour le coup, c'était pas tant de l'intuition qu'une incompréhension des histoires d'implicite et de non-dit. Avec aussi un petit vécu personnel, qui me rend un poil méfiant.
Mais comme vous mentionnez toutes deux cet épisode, ça semble néanmoins important, intense.
Est-ce que cette intensité a pu avoir un effet rebond sur tanguy, d'après toi ?
Puisque tu postes quelques réponses, dans le contexte "passionné", je préfère demander : tu as envie de parler de tout ça ici, de te poser pour le faire, ou tu réponds à chaud sans souhaiter un débat/échange ?
Ce serait émotionnellement tout à fait compréhensible ! Si c'était le cas, je peux juste essayer moi-même de ne plus répondre. "Ta gueule Siesta" est une auto-injonction que je ne me fais pas assez souvent, mais qui me semble néanmoins souvent parfaitement justifiée.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Draguer sans se faire râtisser, ou De la quadrature du cercle...

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 14h44
Oui, Clown a raison de le souligner, le sentiment de sincérité compterait beaucoup...
Et sur le reste aussi, je suis d'accord : on parle quand même d'un scénario rarissime. Tristement peu probable. Ya encore du boulot à faire pour que nos moeurs soient moins tristounettes...
(et qu'on vienne pas me dire que c'est la réaction de recul qu'on décrit ici qui pose le problème. D'abord parce que côté mec, le râteau semble pas si décourageant, et ensuite parce qu'avant de dire "j'ai peur de faire peur", faut avoir testé un peu les résultats !)
Discussion : Partenaire jalouse

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 13h10
Ha, heu, et puis une relation amoureuse "épanouissante" basée sur le non-dit et l'implicite, pour une personne qui, en tant qu'Asperger, aura sûrement plutôt tendance à baser ses pensée sur des informations exprimées clairement... J'avoue que j'aurai pas tout à fait imaginé ce paradoxe.
En passant, ça existe, l'érotomanie, chez les aspies ? C'est sans doute pas du tout adapté pour votre histoire, mais le côté "implicite" et "non-dit" quand on se déclare amoureux, ça me laisse souvent perplexe...
Je juge pas, hein, c'est pour moi des tendances qu'on peut avoir à un bas degré... mais je me dis que ça peut être des fonctionnements qui se croisent... Si l'Asperger a tendance à créer des comportements assez radicaux à partir d'une somme d'informations à laquelle il serait hypersensible, j'imagine qu'il doit être envisageable d'arriver à une interprétation paranoïde comme l'érotomanie.
Dans l'idée où la paranoïa, c'est pas "tout le monde m'en veut", mais "j'interprète les informations selon mon filtre, et je crée une histoire que je trouve cohérente, même si elle ne se base sur aucun point démontrable et explicite". Du coup, dans l'érotomanie, la personne explique les comportements de l'autre comme des comportements amoureux, et tout ce qui ne relève pas de cette explication, c'est pour "cacher" le comportement amoureux, parce que l'aimé a une femme, ou que le contexte social n'accepterait pas... Bref, toute explication vaut plutôt que "ah ben en fait il y a pas de relation amoureuse, seulement un sentiment pas explicitement partagé".
Je parle de tout ça parce que je suis tombé sur des personnes relevant de ces traits trois fois, déjà...
Mais c'est que mon expérience, si ça n'a rien à voir ici, c'est juste une digression.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Partenaire jalouse

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 12h56
Hmmm... C'était mentionné un peu comme préambule, dans une logique "j'ai peut être un peu fauté, mais avant j'avais ouvert la liberté à l'autre"...
Du coup, dans un contexte de forum poly, j'ai surinterprété (c'est moi qui met en gras les mots trompeurs) :
tanguy31
Un peu avant de le rencontrer, elle était tombée amoureuse d'une collègue et je me suis efforcée de l'aider à avancer avec cette femme (que j'estime beaucoup en outre), à la fois pour elle et en espérant que la jouissance de sa propre liberté lui ouvrirait l'esprit.
et
hypathie
quand ma compagne m'a encouragée à fréquenter ma collègue, je lui ai bien demandé si elle n'allait pas en souffrir avant; j'ai hésité pendant des semaines, pour vérifier qu'elle n'en souffrirait pas ; plus mes sentiments grandissaient, plus je lui demandais comment elle le vivait, et si elle m'avait dit qu'elle en souffrait, j'aurais arrêté, car mon couple passe avant tout le reste).
Pour moi, "fréquenter" au sens strict n'est pas une liberté qu'on puisse vraiment me donner ou m'interdire, et je n'imagine pas spontanément qu'une "fréquentation" engendre une souffrance chez une amante.
Avec ce présupposé et comme c'est raconté en regard de ta relation avec le monsieur, j'en ai donc déduis qu'il y avait aussi un part sexuelle à cette fréquentation.
Mauvaise interprétation de l'intensité des sentiments que vous décrivez... Et mesure trop subjective de votre échelle de jalousabilité, sans doute !
J'ajouterai pour ma défense que les spécificités de votre histoire sont assez peu communes. Avec des aspects importants qui sont omis du récit ("elle est difficile à vivre".... mais j'oublie de préciser qu'elle est diagnostiquée Asperger - "je l'ai poussé à développer sa relation amoureuse avec une autre avant d'en avoir une moi-même"... mais j'oublie de préciser qu'elle n'a pas eu de relation sexuelle), tu m'enduis d'erreur, comme dirait Virenque.
Si c'est un amour platonique... L'impression que toi, de ton côté, tu as dépassé une ligne implicite en vivant ta relation sexuellement est plus facilement compréhensible.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Draguer sans se faire râtisser, ou De la quadrature du cercle...

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 11h52
> Françoise
Comment réagirait un homme ?
Ca dépend de comment elle aborde.
C'est une question de première impression. Moi, c'est pas le côté "séductrice" qui me ferait flipper. C'est plus le côté caractère trop carré de celle qui ose passer outre les conventions sociales. Je m'imaginerais du coup la personne avec des façons de faire dans ses relations qui seraient aussi "bousculantes".
Oh, c'est aussi ce que j'aime chez une femme ! C'est paradoxal, je sais. Mais disons que ce qui me ferait flipper, c'est le frontal, ce qui me ferait craquer, c'est un panaché de frontal et de délicatesse.
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Siestacorta
le vendredi 29 avril 2011 à 11h42
RIP
Et pour ce qui est de l'image, je prendre celle de l'aménagement d'une porte dans un mur.
Autre proposition de métaphore : il y a de grands points communs entre un mur et un pont... Tout dépend par quel côté on le regarde.