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Siestacorta

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Discussion : [Lexique] Compersion - définition(s) - le contraire de la jalousie ?

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Siestacorta

le vendredi 06 mai 2011 à 13h05

Tiens, je ressors ce vieux fil parce que grâce à une rubrique de blog, je viens de tomber sur un mot proche, à l'étendue plus large sans doute : "conjouissance" : "joie qu’on a d’un bonheur arrivé à quelqu’un d’autre".

Voicin un lien vers l'article qui discute de ça, en le mettant en parallèle avec les sentiments de compassion, de pitié... Pour expliquer que notre goût du bonheur est tellement mal pensé dans nos société qu'on a plus facilement un partage de la souffrance qu'un partage de la joie.

Bref, ça m'a intéressé, et ça m'a semblé être un mot qui peut être bien utile dans le vocabulaire polyamoureux...

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Discussion : Crises d'angoisse

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Siestacorta

le vendredi 06 mai 2011 à 10h37

Hm, l'hypnose peut fonctionner sur plein de trucs, mais c'est pas donné et peu de thérapeutes peuvent/ ou veulent quand ils peuvent/ faire le tour de passe-passe administratif qui peut faire rembourser la séance.

L'hypnose fonctionne bien sur les crises d'angoisse, mais je me dis qu'elle te dispensera pas de défricher l'ensemble du terrain de crise d'angoisse chez toi. Il y a le déclencheur de la jalousie, certes, mais pour travailler dessus, avec un hypnotiseur ou un autre type de thérapeute, il faut cerner cette mécanique mentale, pour savoir quelles pièces vont devoir être retaillées pour que ça ne s'emballe plus.
Donc, dans quels autres cas tu as des crises d'angoisse, qu'est ce qui fait que parfois t'en as pas, comment tu t'organises, quelles sont les pensées qui tournent en boucle à ce moment là...

L'hypnose c'est un truc super pratique, mais ça n'est pas une baguette magique "regardez moi dans les yeux et vos problèmes seront résolus". Ca ne règle que des problèmes dont on peut identifier un énoncé construit.
Chercher un résultat de l'hypnose sans avoir un peu cerné l'ensemble des moteurs de ton angoisse, ça peut se faire, mais ça serat comme faire une dérivation sur des circuits électriques. Tu mets une dérivation juste sous le truc qui pose problème pour que l'électricité surcharge pas là, mais ça se met à déconner à tel autre endroit de ta maison, tu fais une autre dérivation, ça retombe sur un autre problème.
Tu sais, comme quand on a des souffrances au dos, puis à la tête, puis un rhume, puis autre chose. On peut les soigner un par un, mais si tu repères ce qui te fatigue à ce point au départ (régime alimentaire, rapport affectif au boulot, ton mode de vie...)... tu les résoudras tous d'un coup.

Il faut identifier souvent une source très en amont... Qui peut sembler au départ sans rapport avec ton angoisse des rencontres poly de la personne qui compte pour toi.

Bon courage !

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 21h20

Non mais je suis assez d'accord sur la transgression permanente comme fausse liberté.

Mais pour revenir dans le fil, par rapport à la réticence à dire "je t'aime" par peur d'être dans des rails dépersonnalisés, je pense qu'on a la possibilité d'être sincère, spontané, même en dehors du code commun. C'est l'intention qui compte, quoi.

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 21h16

Nan, sérieux, Watzlavick, ça m'intéresse, premier degré !
Je sais qu'avec ma pratique récurrente de l'ironie, ça peut porter à confusion... Faut parfois porter assez loin la lecture bienveillante pour être sûr de mon intention, mais quand je suis dans la critique, je dis quand même les choses carrément.

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Discussion : « Le vieil amant », un reportage d'Arte Radio

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 21h11

Heu nan mais de rien !
C'est juste que sans la fin, je me disais que ça pouvait dire l'inverse, à savoir que les contre-culture étaient bonnes parce que référent à la culture... Ce qui aurait été vrai mais incomplet, quoi.

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Discussion : « Le vieil amant », un reportage d'Arte Radio

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 15h26

Certes, mais pour qu'une contre-culture se fasse assez intéressante pour être simplement "culture", il faut qu'elle soit autre chose en plus de "contre".

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Discussion : « Le vieil amant », un reportage d'Arte Radio

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 11h21

Pas assez de marketing... enfin pour moi.
Donc j'ai pas eu envie de l'écouter.

Si on me dit "voici un truc bien", faut qu'on m'accroche un peu, qu'on me propose pas une "vérité révélée" mais un contenu à ma destination : qu'on commence donc la transmission en m'identifiant comme bon récepteur.
Si tu fais ça "librement, spontanément et gratuitement", c'est à dire que tu met à dispo sans l'offrir personnellement, tu ne le donnes pas, donc on te le prend sans rien te dire.

Enfin, c'est une hypothèse...

Il y a des gens qui par réflexe font pas du tout ce qu'on leur conseille ! On recherche une indépendance totale... donc on refuse le modèle proposé... Mais en fait, en prenant le contre-pied (ou la tangente...) systématiquement, on est quand même dans la soumission aux règles, on fait juste de la mimesis au négatif (comme me l'expliquait Tigre ya quelques posts).
Ca me fait penser au lucifériens... Les mecs se tatouent la croix catho aux pieds pour marcher dessus, font des cérémonies avec des croix renversées et des hosties souillées.... Et en fait, ils ne créent rien à partir du modèle décrié, ils en font un rejet "impensé".

Donc, bref, faut pas rejeter la com' quand on a quelque chose à communiquer, l'absence de com' sur un contenu pouvant aboutir à un vide de la pratique du contenu. haha. Je devrais peut-être manger un truc.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 11h15

Tigre
@siesta

faire comme si l'autre n'avait rien dit : ça me parait dingue quand meme.

Sur la forme, d'abord, on ne peut pas ne pas communiquer (Watzlavik) : meme un silence radio fait sens : le visage, les yeux disent quelque chose, forcément et sont interpretés par l'autre.

ha ouais, ça aussi comme référence ça m'intéresse beaucoup. Tu as eu envie de me faire plaisir, ce matin, minou ?

Tigre
Sur le fond, on peut dire sa peur quand meme, on peut dire ses interpretations, ses doutes, son histoire et les ressentis qui y sont liés : je ne suis pas du dout certain que cela tue ou entame les je t'aime de l'autre au contraire, je pense. Cela peut engager un echange sur le theme, je n'attends pas cette reciprocité, n'aie pas peur, tu n'es pas ma chose parce que je te dis des mots d'amour...

Je crois que pouvoir penser, prendre de la distance... C'est un plus. Mais je suis fataliste sur la notion de malentendu. On ne peut pas faire autrement que communiquer, certes, mais on ne peut pas faire autrement que d'être mal compris, aussi.
On peut s'expliquer après, et c'est ce qu'il faut généralement faire. Mais tout le monde ne le fera pas, certains ont besoin d'autres approches (confrontation, abandon temporaire, présence de tiers, une bonne scéne pour lâcher le lest... Ou une bonne baise...).

Bref : dire "je t'aime" est bon, mais ça n'est pas que le fond du message, c'est aussi une forme du message parmi d'autres. Et tout le monde écoute pas pareil.

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le jeudi 05 mai 2011 à 11h01

Tigre


c'est la fameuse posture romantique decriée par Girard comme l'absolue soumission à la mimesis : on fait l'inverse de l'injonction societale et du coup on s'y soumet radicalement en en prenant systematiquement le contrepied.

Ouh ça dis-donc, je suis super content d'avoir eu cet échange avec toi rien que pour ce morceau ! Ce conformisme du contrepied, c'est quelque chose que je guette dans plein d'autres situations... Merci, je vais creuser dans cette direction.
Girard, c'est bien le disciple cocorico du Dalaï Lama ?

Oui, la chanson de Pigalle est triste.
Cela dit, se réapproprier un langage contaminé, c'est pas facile, même quand on sait que notre romantisme du contrepied nous y a conduit.

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Discussion : Moyens éprouvés ou à tester pour rencontrer d'autres polyamoureux

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 23h26

La moindre des choses. J'adore qu'on exige des trucs comme ça, pas du tout en manque de la moindre notion de savoir vivre...

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Discussion : Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 20h36

Et, sans vouloir jeter de faux espoirs, les décisions "à contre-amour" sont pas toujours les plus durables.
Il peut y avoir un côté "test", "provocation" ou "je tente le tout pour le tout"... Qui en fait peut être une étape d'un échange.

Enfin... Ca s'applique peut-être pas, mais ça arrive.

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Discussion : Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 20h33

Ouep....
Et ça ressemble un peu à cette chanson de Ferré :

Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras
Les blessures d'amour
Ne s'ouvrent pas
Si tu t'en vas
La source ira toujours
Grossir le fleuve
Les amours neuves
Vers les beaux jours...
Iront toujours

(...)

Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Dans ces coins-là
Nous parlerons d'amour
Comme autrefois...
Si c'est possible.

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Discussion : Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 17h32

tentacara
On ne quitte pas quelqu'un pour raisons "humanitaires" ou par respect pour ses convictions.

Bien dit. Du mal à sortir des trucs aussi ramassés...
Bon, après, ça dépend des convictions aussi, de leur "implication". Mettons que je sorte avec une fille qui souffre que je ne sois pas nomade. Elle vit avec des nomades (je sais pas, genre actrice on ze road, apatride par conviction... L'exemple est réthorique, mais j'ai chercher une conviction où on me prendrait pas la tête) : tous ses potes trouvent notre relation impensable, elle doit se justifier auprès de son entourage qu'elle ne peut pas suivre en m'aimant, chaque fois qu'elle doit passer d'un contexte à l'autre c'est du paradoxe en marche... Si la tension "pratique" entre son contexte et moi devait la déchirer - pas juste "la peine", parce que de la peine, on en a aussi dans une histoire aux convictions partagées, et que ça suffit pas à renoncer - alors je sais pas, peut-être que je ferais la décision.

Menfin... Sans doute pas, parce que d'un autre côté, j'aime pas qu'on sache ce qui est bon pour moi à ma place, je fais pas le coup aux autres.

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Discussion : Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 15h08

Clochette
Il ne supporte pas l'idée que je partage mon intimité avec quelqu'un d'autre, même s'il en comprend mon besoin. Pour lui, si je le faisais, il serait incapable de continuer notre relation, ou alors en souffrirait énormément.

Salut !
Je crois que toi, affectivement, tu as fait tes choix. Tu as envie de rester avec lui ET envie d'un deuxième.
Tu décides de rester ET de fréquenter l'autre. Ce sont deux choix que tu fais séparément, même si ensemble ils aboutisse à une seule situation. Un peu comme on peut décider de partir en vacances ET de vouloir finir un travail pendant la période : on emmène ses dossiers en vacances. Les deux choix se conjuguent en un comportement.
C'est ce qui caractérise le polyamour, mélange de plusieurs choix : l'amour qui dure ET en avoir plus d'un ET être honnête. Trouver un comportement où les trois ne s'empêchent pas mutuellement.

Ton compagnon souffre. Il peut
-soit te quitter,
-soit travailler sur sa souffrance,
- te fair choisir à sa place, mais le problème, c'est que ce ne serait pas ton choix, et qu'ainsi faisant, ton compagnon te fait alors porter la responsabilité de ses besoins.

Si il souffre, c'est certes à cause de ton choix, mais c'est le sien de continuer.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 09h32

Faut savoir que cette chanson est assez douloureusement "criée", sur la fin. Comme leur auteur, je sais bien que "je t'aime" a une valeur,, qu'en les retenant on s'en brûle un peu peu la langue avec.
Mais justement... ils sont pas juste innocents et simples comme le premier matin du monde. Ils sont parfois symboliquement aussi lourds - mais alors très lourds, quoi - que le premier matin du monde. Parfois on se sent pas du tout la tête à cultiver un Eden.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Le pouvoir des mots

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Siestacorta

le mercredi 04 mai 2011 à 09h22

Tigre>
Assez d'accord avec toi sur la motivation de départ du "je t'aime", sur pourquoi on a envie de le dire, sans forcément être dans une attente de réponse, à ce moment là.
Mais, si la réponse n'est pas là - ou même si elle est trop là, vu que moi je suis un peu traumatisé verbal aussi :-) , on le ressent. On sait, comme récepteur du "je t'aime", qu'après, on va pas se dissoudre dans une grande lumière blanche, on va continuer à être là avec quelqu'un qui nous a dit cela.

Du coup... Si on fait à chaque fois comme si de rien n'était, l'autre va commencer quand même à nous croire imperméable à ses ressentis.
Si on réagit en montrant un trouble, on peut transmettre du doute.
Si on réagit tendrement, mais sans une intensité équivalente à la sienne, la répétition de cette scène pourrait bien être suspecte... Ou gourmande en "énergie", pour reprendre des mots plus spirituels.
Si on suit le script hollywoodien, "ho, moi aussi je t'aime", mais que c'est mécanisé, on effrite la sincérité.

Tout ça n'est pas obligatoire, le Ressenti Authentique™ dont on parlait tout à l'heure est bien réel, sans doute bien plus que ce qui peut suivre. Mais ce qui suit existe quand même, malgré notre satisfaction et malgré notre confiance, malgré la foi en l'amour de l'autre ou celui du Grand Bol de Soupe Originel, il y a tout ce qui pourra ne plus être de l'amour qui donne aussi du sens à notre "je t'aime". Le contexte donne du sens aux mots, hein -préparez l'aspirine - la polysémie des mots ne dépend pas de nous.

Tenez, en passant, moi aussi j'ai des paroles de chanson sur le sujet :

Pigalle / François Hadji-Lazaro
Ce matin, je les ai vus s’embrasser
D’un coup ça m’a fait peur
Ils regardaient ailleurs, comme séparés dans leur étreinte

Ils se sont quand même regardés,
Légèrement souris
Pis, il lui a dit « je t’aime », avec un air distant
Ca sonnait faux, ça grinçait
Y avait de quoi chialer de rage
Ils avaient le cœur en cage
Leur passion sentait déjà le deuil

J’peux plus t’dire que j’t’aime même si je t’aime fort
Même si on est tous les deux jusqu'à la mort
Quand tu seras chaude et tendre
Que ton oreille va attendre
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime

Y a des mots c’est le cancer
Ces mots, ils sont sales
On les dit dans les bals
Parce que c’est dans le mode d’emploi
Plus tard, bientôt, c’est l’habitude
Pour faire plaisir, le soir
Ou au fond du lit tard, pour montrer qu’on n’aime pas que ton corps

Pourtant, tu es si belle, et puis, tu m’émeus
Tu m’attendris, tu me touches, c’est toi que je veux
Même au fond du lit
Même en catimini
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime

C’est dur tu sais pour moi aussi
Mais je peux pas te tromper, dire des mots tachés
Qui sont beaux, qui sont forts mais faux
Pour nous, j’ai peur du quotidien
Qui casse toute émotion
Qui ronge les plaisirs, te perdre pour des mots d’amours

J’peux plus t’dire que j’t’aime, même si je t’aime fort
Même si on est tous les deux jusqu'à la mort
Quand tu seras chaude et tendre
Que ton oreille va attendre
Je pourrai plus te dire que je t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime
J’peux plus t’dire que j’t’aime

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Siestacorta

le mardi 03 mai 2011 à 22h00

ornement-fleuri
@siestacorta

Dixit Socrate "la seule chose que je sais c'est que je ne sais rien"

Ah, ouais, c'est pas mal dit, ça...
C'est un artiste auto-distribué ou il a signé chez un label ?
Non, mais sans dec, c'est un peu ça. Cette '"ignorance" est malgré tout un outil pour construire la pensée, pas une fin... Au cas où la porte était pas bien ouverte, un petit coup d'épaule en plus !

LittleJohn
D'ailleurs, à ce sujet, les labos pharmaceutiques devraient sponsoriser ce forum !

Meuh non, faisons de la chimie dans les garages, plutôt.

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Siestacorta

le mardi 03 mai 2011 à 20h05

>Tigre
Ben disons que si cette conscience sans interprétation était courante, on parlerait peu ou prou tous la même langue, et on aurait moins l'utilité de forums de discussion : parce qu'on réfléchirait tous selon un logiciel proche, et parce qu'on aurait des expériences du monde directes. Les discussions ne seraient que compléments de détails, et les variations de langue de simples nuances.

Mais... les gens n'arrivent pas à s'entendre comme ça. Il doit y avoir quelque chose derrière ces difficultés à se comprendre. Sans doute pas une réalité simple.

Je dénigre pas la pleine-conscience. Krishnamurti en parle, et mon acupuncteur aussi. Et je crois effectivement qu'elle aide à être un peu moins paumé qu'avant.

Maintenant, je crois aussi que les perceptions et états de conscience communs, sans méditation, comme s'inscrire dans une culture, utiliser un langage, vivre à tel endroit dans tel quartier... ça crée des interprétations construites du monde du monde.
On peut prendre de la distance avec. Mais même en se perfusant au Ki/Shin, au Zen et à l'Eveil Intérieur™ , on a une compréhension limitée du monde. Illusoire, pas par rapport à une vérité, mais à une réalité qu'on ne peut pas embrasser complètement. Parce qu'on sait pas ce que ça fait de mourir, on doit faire avec l'expérience qu'il y a avant, avec son incomplétude et sa subjectivité.
Et essayer de dire ça avec moins de syllabes, parce que le forum ne rembourse pas l'aspirine.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Siestacorta

le mardi 03 mai 2011 à 18h54

Colchiques dans les près>

Bon, j'ai mes grands moments cyniques et existentiels (et NON, je ne suis pas dépressifs (pas trop)), mais les mouvements désintéressés, ça existe, quand même.
Justement, sur le court terme.
Par contre contre, à plus long terme, on attend vaguement en tirer un peu de bien-être. Pas en termes d'équité, mais de retour, what goes around comes around, quand même.

Après : est-ce qu'un geste désintéressé est un geste d'amour, ou est-ce qu'il s'agit d'autre chose ? AhAH, mon cher Hastings, voilà une question difficile.

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Siestacorta

le mardi 03 mai 2011 à 17h09

>tigre

Oui, mais pour moi l'interprétation erronée de nos émotions participe à la construction de nos sentiments.
Il ne s'agit pas d'illusion au sens "pas réel", mais au sens "interprété avec l'affect".
L'amour existe, les relations existent, mais on se trompe toujours dessus. C'est de l'illusion nécessaire, parce qu'on ne peut pas faire autrement que de se tromper sur l'autre (on est pas voyant ou télépathe), et parce qu'au final, ça nous fait faire des choses agréables et positives...

Donc, "use your illusion", vivons heureux en attendant la mort, profitons de nos émotions et sentiment, en nous arrangeant pour que ces illusions soit assez bien faites pour ne pas nous décevoir.

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