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Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 12h15
Antilogus
Ne nous leurrons pas : l'amour est une invention humaine, de fait, par nature, le polyamour n'a vraiment rien de naturel !
J'aurai d'ailleurs dû avoir les poils hérissés plus tôt en lisant cet emploi là de "naturel".
Par sa nature d'invention, le polyamour n'est pas naturel.
Bon, on va essayer de faire avec cette tautologie.
L'amour aussi est une invention, comme tu le soulignes
(une construction sociale, oui, bon, scrabble mot compte triple)
Amour ni polyamour ne se posent donc en termes de nature.
Oké.
Ya quelque chose, chez l'humain, qui se pose en terme de nature ?
Manger, boire, evacuer, dormir, baiser ? Boufbezchidor, quoi. Et après ?
Après, c'est la civilisation qui remplace la grotte originelle. On a construit langage, outils, art, langage écrit, érotisme, rapports sociaux, culture, croyances. Ce sont des choix humains.
Le poly en est un. La nature ne fait rien à l'affaire. On ne se "leurre" pas en aimant ses choix.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 11h47
Assez d'acc avec Littlejohn. Je trouve que tu en dis trop ou trop peu, Antilogus..
Le mot "nature" se rapporte donc à ton vécu perso.
Mais il peut parler d'à peu près n'importe quoi : ta nature sexuelle, ta nature genrée, ta nature corporelle, ta nature "morale" (au sens de "personne morale": par ex, quand on est plusieurs à utiliser un même pseudo, qu'on utilise un pseudo comme "fonction", comme "admin"), ta nature affective (moi, je suis un bonne nature, mais assez naturellement chercheur de poux), ta nature psychique (un participant ici a parlé de sa condition de syndrôme d'asperger, qui accentue nettement certains de ses resserntis sur le poly), la nature de ta construction éthique (je crois être illuminé par les centauri, et ils disent qu'on doit se marier qu'avec des rousses, et plusieurs si possible) ou intellectuelle ("j'ai été élevé par des communistes nudistes, vous pouvez pas comprendre")
Le mot "nature" peut être très large, trop flou pour qu'on ne puisse pas se dire qu'une "nature" n'a rien à voir avec nos débats.
Tu es honnête sur ton point de vue, puisque tu dis "ya un aspect perso qui change la perspective", mais tu passes ensuite à "votre expérience ne vous permettra jamais de comprendre", pour finir par dire que yen a "certains qui peuvent lire entre les lignes, question de nature". Tu passes du subjectif au généraliste puis au particulier.
C'est là que tu en dis déjà beaucoup, puisque tu parles de "toi et nous", cette relation très influencée par une nature... sans que "nous" sachions comment.
Comme tu as beaucoup souligné cette différence de nature pour dire "mais il n'y a pas lieu d'en parler ici"... Ca chatouille et ça gratouille nécessairement, "ne pas en parler" n'est pas naturel.
(ai-je dit que j'étais très chiant, quand je vois passer le mot "nature" ?) (ah, on l'aura remarqué ? Bon.)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 10h54
Note d'après :
oh, Antilogus, tu sembles dire que tes deux relations (ou plus) ne sont pas de la même "nature" amoureuse.
Alors, seulement pour préciser : ben c'est une des raisons pour lesquelles je suis poly, en fait, meme si je me doute bien que nos natures amoureuses multiples ne sont pas du même ordre.
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Poly - amour, c'est plusieurs partenaires concernés, mais poly c'est aussi plusieurs formes amoureuses.
Que changer de forme ait été un genre de révélation double pour toi, avec la possibiltié d'une pratique honnête, que la problématique se mélange...
Ben, si, ça fait bien partie des sujets du forums.
Tu as sûrement des pudeurs que je n'ai pas, ou plus, et vraiment, c'est pas un problème, il suffit de dire ça gentiment "je préfère ne pas parler de cette partie là" plutôt que "ce forum n'est pas le lieu", formulation impersonnelle / généralisatrice, qui forcément t'amène des commentaires personnels de gens qui fréquentent le lieu !
Pour, soit t'encourager, soit te faire comprendre que les doubles, triple, multiple-jeux sont un des aspects évoqués ici, il a été dit parfois qu'un bon nombre de polyamoureux (pas un majorité, juste une partie conséquentes) s'intéressaient à des pratiques sexuelles/sexuées sortant de l'hétéronorme :
homosexualité, échangisme, SM, célibat sensuel, pansexualié, caudalisme, asexualité, tantrisme, néo-familles... Les pratiques un peu minoritaires ne se ressemblent pas, mais elles se touchent. On est contre elles, mais alors tout contre, tu vois ?
Perso, en plus de la famille décalée, c'est une variante du SM qui m'intéresse. Et pour moi, avoir le droit de vivre ces vies sans me planquer, sans avoir l'impression de m'exclure de la société, ça fait complètement partie de mes besoins de polyamoureux.
Quétendis ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 10h36
Antilogus, Aurélien : Antilogus, je crois pas que c'était sarcastique seulement... "Vous ne pouvez pas comprendre, mais moi je peux", c'est exactement ce que tu dis dans ta phrase.
Et finir sur la question de la "nature" des intelligences de tes lecteurs, ou de tes lecteurs eux-même (pas sûr de savoir à quoi nature se rapporte dans la phrase), bon, ça exclue beaucoup d'interlocuteurs possibles !
Mais je prend sur un mode bienveillant : tu ne voulais peut-être pas dire "vous ne pouvez pas comprendre" (ce qui est pour le coup un jugement infondé), mais "mon expérience, par sa nature, me semble tellement particulière que je ne pense pas qu'elle soit compréhensible par d'autres".
Ce à quoi, je répondrais : en même temps, c'est le principe de ce forum de venir parler de situations pas bien comprises à l'extérieure. Après, qu'un témoignage soit apprécié ou pas par les uns ou les autres, c'est le risque, mais disons qu'au moins tu trouveras du répondant un peu différent qu'ailleurs.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

Siestacorta
le dimanche 07 août 2011 à 02h52
Pour le parallèle avec l'homosexualité, formulé par Kerdekel (qui - au passage - tient toujours mon parapluie arc-en-ciel en otage !) :
Kerdekel
Tu viens vite à penser que quelque chose va pas chez toi, et tu fermes surtout bien ta mouille pour pas être rejeté.
Et un jour, tu trouves une communauté de gens, qui ont tes préférences, qui se battent même, pour qu'un jour plus aucun homosexuel ne soit vu comme un monstre, ce pourquoi tu es sur de passer si jamais tu le dis, dans ton milieu. Seulement, ces gens que tu as trouvé te disent qu'un homosexuel, c'est un homme qui vit une relation franche et assumée avec un homme ou qui au moins ne cache pas sa préférence.
L'étymologie des mots compte quand même, surtout pour un néologisme.
Homo - sexuel, du latin, c'est aimer le même sexe que le sien (oui, avec exactement le même nombre de poils, tout à fait. ... Crétins !)
C'est juste un constat. Ca ne dit rien que le fait que ce soit "par nature", ni "explicite", ni "en transparence", ni "seulement avec des capotes".
La portée est factuelle, ya pas de cadre particulier. On peut être une tapette honteuse, lesbienne, ou un inhibé comme on disait, heu, avant, ou grand folle, ou un fox à poil dur qui n'a eu ce truc qu'un seul matin une seule fois dans le noir. Pareil.
Bref : si des homos te sortent "oui mais c'est quand tu l'affiches honnêtement que ça compte", ils déforment le sens du mot. Que ça influence la personne qui sort du placard ou pas, ça ne joue pas. Dans l'exemple que donne Kerdekel, la "valeur éthique" est portée par les gens qui en parlent, pas par le mot.
C'est là où le parallèle polyamour/homosexualité ne fonctionne pas.
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Le terme "polyamour" n'est pas qu'un anglicisme c'est un barbarisme. Un mot fabriqué à partir de notre langue et de langues étrangères mal récupérées. Origine : poly (grec) amory (un barbarisme inspiré les langues latines, et qui parle bien sûr de moutarde).
Le mot (dès sa création) crée un positif là où il n'y avait qu'un négatif ; où beaucoup estimaient que ça leur suffisait pas d'être "non-monogame" quand il fallait expliquer qu'ils n'étaient pas des monstres.
Ajouté au rappel de "amour", et son origine nord-américaine (ambiance post-baba et développement personnel) on est dans quelque chose qui affirme une valeur éthique. L'honnêteté, l'équité de "droit" qu'à l'autre de faire du poly aussi.
On affiche, dans ce barbaro-anglicisme, une qualité de relation par comparaison à la fidélité du couple / mariage homo.
C'est pour ça que Françoise Simpère à préféré créer "Lutinage", que d'autres comme Amorgen ou moi préfèrent parler, dans leur entourage, de "non-exclusivité". L'implication du mot polyamour est assez affirmée. L'éthique dedans est minimaliste, c'est à dire qu'on exige pas de faire plein de trucs et de de priver de fromage le mercredi, mais elle est présente dans l'histoire du mot comme dans sa définition. Donc, oui, son usage ici a un sens. Sinon, ben tout le monde il est poly ou presque, puisque la plupart des gens ont déjà ressenti plusieurs sentiments, beaucoup ont des aventures, des adultères, des retours de flamme de volcans qu'on croyait trop vieux, des machins sur lesquels ils mettaient pas de nom mais bon hop dans les foins quand même...
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Après, je suis assez d'acc avec Lulutine : être polyamoureux et être dans une situation polyamoureuse, c'est pas pareil, "polyamoureux est un état d'esprit, pas un état civil" (je cite Littlejohn, mais je sais pu de qui c'est au début).
Menfin, polyamoureux, à une époque où c'est encore très minoritaire, faut bien que ce soit vécu un minimum. Pas juste "dans ma tête avec que moi qu'est au courant".
Sinon, ben, moi, je suis un Vrai Croyant. Si, si. Ca se voit pas du tout dans mes actes, j'en parle à personne, au quotidien ça change rien pour mes proches, mais je suis super-sûr d'être dans les clous du Livre. C'est entre moi et ma conscience, voilà, et toc.
(attention, la comparaison avec la Foi n'est valable que pour faire ressentir la portée éthique des termes, donc le rapport avec la pratique. Le polyamour ne relève pas d'aucune Foi particulière, ni même de la nécessité d'une spiritualité.
Sauf l'adoration de (8E , bien sûr).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamoureuse heureuse !

Siestacorta
le dimanche 07 août 2011 à 02h03
Fleur
Lorsque je parle de polyamour à certaines personnes de mon entourage, on me répond "oui, le polyamour c'est bien en théorie, mais regarde, quand on lit les témoignages, ils sont quasi tous malheureux !"
Ya un biais, dans cette remarque sur les témoignages : les gens heureux n'ont pas d'histoire. Pas grand chose à raconter de neuf, puisque, souvent les évènements heureux, on a plus envie de continuer à les vivre que de prendre du temps sur son bonheur pour en parler.
C'est un peu ce que veulent dire les chinois avec cette expression : "je vous souhaite une vie intéressante". Du point de vue chinois/confucius (un philosophe très amateur de poulet au gingembre), une vie intéressante, où il se passe des trucs, c'est une vie malheureuse. Une vie heureuse est sans évènement, un bonheur "fixe".
Du coup, un problème est plus racontable qu'un bonheur.
Par ailleurs, en allant sur n'importe quel forum approchant un peu la question de l'amour et des sentiments, on trouve des témoignage de galères... monos. Plein. Si on devait se fier qu'à ça, et aux romans, et aux chansons d'amours tristes, ben le couple mono non plus serait pas vraiment attirant.
Enfin, souvent, on raconte pas son bonheur un peu comme on se fait pas un buffet à volonté sous le nez d'affamés. Pas toujours, mais... quelque fois, on a cette pudeur là, on a besoin d'une certaine confiance (qu'on trouve parfois ici) pour raconter les choses qui vont bien. C'est valable pour les poly comme pour n'importe quel autre mode de vie.
Bref : essayez de voir ce qui n'est pas représenté, parce que ce qui est peint n'est jamais qu'une petite partie du modèle, un moment de la vie. Ya eu un avant, un après. Ce qui n'est pas montré dans le tableau, mais fait partie du sujet peut être indispensable pour comprendre le tableau. Quand on te montre deux amants qui se regardent, dans une peinture, une partie de ce que tu ressens vient des autres tableaux d'amants qui se regardent que tu connais, de ce drap qui est en train de tomber des hanches alors qu'on imagine qu'il y a une minute il était étalé.
Think outside the box, quoi.
Merci beaucoup, quand même, aux témoins heureux. :-)
Discussion : Du mélange des genres dans les petites communautés et au boulot

Siestacorta
le dimanche 07 août 2011 à 01h32
BenjaminL
et être pris dans mon intégralité, tel que je suis ».
Arf, pour moi c'est plus facile, j'ai choisi que mon intégralité était déjà un bordel sans nom, pas besoin de garder trop de cohésion là dessus, sinon ça serait montrer un moi faux.
Ma schi-zen-phrénie, quoi.
Discussion : Rencontre Poly-Amour : Où j'en suis dans ma quête d'amour et de liberté ? Partages libres - Au Père Tranquille à Chatelet les Halles - 19h30-45

Siestacorta
le vendredi 29 juillet 2011 à 01h07
C.T : rho, mayrde, je me souviens plus du tout pourquoi j'étais très très occupé... Ca doit être vrai, mais à quoi ? Peut-être à la Révolution ?
Discussion : Acceptation du partage !

Siestacorta
le mercredi 27 juillet 2011 à 12h33
D'exclusion, je sais pas... C'est peut-être une question de milieu social, mais par chez moi, ça pose pas un problème aussi conflictuel.
Mais ça engendre de la méfiance et de la condescendance : régulièrement, ce qui est une "petite" exclusion.
Et qu'effectivement, si je me contentais de courir la gueuse en en faisant des aventures "cachées", on me considérerait encore comme un peu décalé, mais on me tapperait sur l'épaule en souriant et en me disant que j'ai du tempérament.
J'adddowre ce genre de double pensée. C'est même pas conscient, dans le crâne des gens. Ils voient pas le problème, et ils pensent sincèrement être super moraux, juste t'es leur pote, alors bon, t'as le droit de tromper, ils t'en tiendront pas rigueur au fond. Mais dire la vérité sans détour ? Aaaaah, mais cet homme a un problème psychologique !
Gnnnnnngrmbl.
Discussion : Queer theory et poly-trucs

Siestacorta
le mercredi 27 juillet 2011 à 01h23
heu, mais, bon, maintenant que j'ai compris ce que c'était l'hétéronorme, j'en suis sorti, où je dois me bagarrer pour y retourner ?
Nan parce que bon, au delà des effets de ma construction de genre sur mon entourage et sur ma garde-robe, je crois que, simplement, pas trop déséquilibré entre mon affirmation d'individualité et mon goût pour la société. Ca passe, ça, si on a vérifié que ça emmerde personne ?
Discussion : Attirée par un couple...

Siestacorta
le lundi 25 juillet 2011 à 11h17
Sinon, juste pour te faire relier deux points de ton regard sur ces évènements
Oasis
Pour moi il n'y a jamais eu d'ouverture de leur part,
et
Oasis
cette vérité qui a enfin éclaté, et grâce à ça, peut être que je pourrais quand même essayer de faire bouger les choses si ouverture de leur côté il y a toujours...
Sois honnête, accepte la coexistence d'une part "rationnelle", qui sait un peu ce qui se passe, et unbepart "émotionnelle", qui attend des trucs.
Elles n'ont tort ni l'une ni l'autre. Mais pour pas souffrir, faut déterminer ce que tu veux.
Le seul pont entre ton idéal et ta réalité actuelle, c'est tes actes.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Attirée par un couple...

Siestacorta
le lundi 25 juillet 2011 à 11h13
Non, je suis pas psy du tout.
Je me suis posé des questions, j'aime que les gens s'en posent, et j'aime intensément l'honnêteté envers soi-même.
Alors si ya des bouts de psys qui se baladent là-dedans, c'est normal, certains outils psy sont bien utiles pour voir clair sur soi-même.
Mais pour ces questionnements, on peut utiliser de tout, outils un peu psy, un peu l'expérience, un peu de philo.. Yen a qui mettent du spirituel et trouvent consolation dans les bras de mère-nature... (comment ça, j'ironise ? Mais non j'suis pas cruel).
Bref : ici, tu as un espace pour faire des confidences, réfléchir. Si tu veux que ce soit bon, tu prends plein de questionnement, même si ça gratouille à la psy.... Au final on s'en fout, c'est ce que tu en FERAS toi qui compte.
Discussion : Rencontre Poly-Amour : Où j'en suis dans ma quête d'amour et de liberté ? Partages libres - Au Père Tranquille à Chatelet les Halles - 19h30-45

Siestacorta
le lundi 25 juillet 2011 à 11h06
Bonne chance pour ton initiative !
Je crois que Clown Triste sera dans Paris par là, je me gourre ?
Discussion : Comment survivre au polyamour quand nous n'en sommes pas un

Siestacorta
le lundi 25 juillet 2011 à 11h02
Merci de ce récit complet et plutôt honnête (avec même l'indispensable et souvent oublié "il faudrait que l'autre amne son propre point de vue" ! Ca, ouais, c'est de l'honnêteté intellectuelle comme j'aime).
Le thérapeute de couple n'est pas la solution, il est une modalité de dialogue qui mène à une solution (et un choix).
Cela dit, thérapeutes de couples, yen a des bons et des moins bons. Essayez de vous informer avant, dans les assos de mère au foyer, les forums en ligne sur le divorce... Demandez des contacts.
Enfin, pour ce que tu en sais : la recherche de ta compagne est l'évasion, comme on parle de "roman d'évasion", ou le changement de vie ? Son aventure change-t-elle beaucoup votre quotidien ?
Les tournants des histoires sont marqués par les désirs, certes, (désir de changer, de conserver, d'exploer, d'aller vers un truc particulier), mais aussi par leurs conditions. Il faut connaître très précisément ce qu'on recherche et ce qu'on fuit, et comment ça a lieu en pratique.
Donc, l'état des lieux (ça devrait te parler, ça, si le déménagement a marqué une étape) compte avant de projeter des fonctionnements. "Et si tu fais ça ?" est une question "morale", mais le principe de réalité vient avant.
La réalité ici, c'est qu'elle a un amant. Yep ?
Bon.
Alors, tu envisages toi le polyamour.
Je dis pas que tu vas y arriver. Mais tu peux, par exemple, lui dire "on change pas en pratique ce que nous vivons aujourd'hui, on change de regard sur aujourd'hui". Donc... Une clé de polyamour, disons, de la polytolérance déjà, c'est dire "j'accepte que tu vives un peu ta vie comme ça, mais je voudrais préserver notre vie commune, les enfants, toussa". Donc "organiser l'existant" pour le transformer en neuf, si tu veux.
En l'occurence, faire le point toi sur ce que tu ressens envers cet étranger. Envers elle qui a menti. Envers elle qui s'éclate et qui tire peut-être du bonheur de ça. Envers toi qui pourrait profiter de son bien-être en continuant à être là. Envers toi qui a peut-être de la peine. Il y a plusieurs facettes à la situation, chacune mérite de l'attention, pour pas rater ce qui motivait vos comportements et motivera les prochains.
En pratique : quand va-t-elle le voir, qu'est-ce que vous pouvez et ne pouvez pas vous dire sur ces rencontres, et, le top, est-ce que tu peux rencontrer l'amant sans le détester, mépriser ta compagne d'aimer quelqu'un de différent de l'idéal que tu as des amants ni te détester de ne pas être meilleur ?
Si tu peux faire ça, tu proposes : "je sais pas trop pour la suite, pour l'instant je peux pas avoir de légitimité à dire tu fais ci ou ça, mais on le rencontre, on parle ensemble tous les trois, et on voit".
Ce sera sans doute pas facile, mais moisn difficile que de vire plus tard un truc après avoir fui cette possibilité.
Ca veut pas dire que vous deviendrez potes... Ca veut dire que cet inconnu va devenir une personne, normale, avec qualités et défauts, sans la puissance de "tout peut arriver", mais juste son rôle de "ben le monsieur il veut ça et vit ça".
Voilà mes réactions, suggestions... C'est pas un mode d'emploi, hein, c'est un "autre" point de vue.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Attirée par un couple...

Siestacorta
le dimanche 24 juillet 2011 à 15h28
Quand je parle à Oasis de la nécessité de prendre en compte les réactions explicites de séduction du couple qu'elle aime, avant de se raconter une histoire "virtuelle" (au se mathématique, pas au sens informatique), elle me répond :
Oasis86
Là je trouve que tu penses trop en tant que polyamoureux... eux sont mono ET casés, et en plus amoureux l'un de l'autre... comment pourrait ils être intéresser envers quelqu'un d'autre et encore plus explicite envers moi... ?
S'il ne seront pas explicites parce qu'il y a d'emblée l'obstacle de leur relation, pourquoi projète-tu une relation avec eux ?
Je dis pas que c'est "mal", je dis que soit il peut y avoir un échange qui construise une relation, soit il n'y a pas d'échange, et dans ce cas il n'y aura pas de relation.
Il y a eu ce message FB, c'est bien. Soit ça marque une étape positive dans une relation possible, dans le sens où c'est un premier échange explicite, soit de leur point de vue c'est non, et c'est la manière la plus soft de le dire.
Pour interpréter ce que leur réaction peut pouvoir signifier, tu n'as que les échanges "non-amoureux" qu'ILS ont eu avec toi. Est-ce que ça ouvrait une possibilité, est-ce qu'à certains moments ça pu laisser croire qu'il pourrait y avoir relation, ou est-ce que l'ambiguïté entre ça et ton désir amorueux, il n'y a que toi pour pouvoir la pointer ? Est-ce que si quelqu'un l'avait vu faire, il dirait plus facilement "ya une ouverture", ou "heu, non, ils sont juste sympas, ça arrive ?"
Enfin, même si ta mère réagit en psy, je veux juste souligner qu'elle te dit à pêu la même chose que la fille du couple et que ce que je t'ai écrit : tu projette un idéal d'histoire, mais tu n'en vis pas encore une.
Une déconvenue amoureuse, c'est déjà une expérience concrète, qui a be&aucoup plus de valeur pour la suite q'une fuite : tu apprends sur toi, et sur les relations aux autres.
Un rêve, ça n'est qu'un truc qu'on peut entretenir à volonté, indépendamment du réel.
Par exemple, j'ai une histoire rêvée fantastique avec ma voisine. Des fois elle me sourit. Et je lui dirai jamais rien, mais dans mon coeur je sais que tout est possible, et même si elle a un mari, qu'elle déménage dans deux mois, et qu'en plus elle déteste Paris, au fond, je sais que l'amour strobo et que ce serait génial si on s'en parlait, mais bon, on dit rien comme ça pas de déception.
(je suis dans la satire, pour ce dernier paragraphe, je pense pas que tu en sois à ce point, mais c'est pour faire un schéma de l'impasse relationnelle de l'attitude "je vous aime de loin même si rien ne permet de dire que ça change quelque chose pour vous".)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Comment survivre au polyamour quand nous n'en sommes pas un

Siestacorta
le dimanche 24 juillet 2011 à 14h00
Alors, le polyamour n'est pas la panacée, mais ça peut représenter une possibilité pour ton couple. Pas en un coup d cuillère à pot que ça se fera, mais ça se mijote....
Sinon, pour le titre "survivre au polyamour quand on en est pas un"...
Si "un", c'est toi, alors la phrase n'a pas de sens : on ne meurt pas du polyamour.
Si "un", c'est votre couple, alors la phrase est une opinion : celle que la non-exclusivité tue le couple. Ce qui est pas plus vrai que pour l'exclusivité, les habitudes, le temps...
Enfin, rappel, ta femme et toi n'avez pas commencé cette situation dans un cadre polyamoureux, puisqu'elle te cachait la situation. Le polyamour est basé sur le fait que chacun peut avoir d'autres relations, que chaque personne concernée est informée de la situation, et qu'on fait ça volontairement.
Autrement dit, toi ou elle parlerez de polyamour quand ce sera devenu un choix, ou même un essai de ce choix.
Pour l'instant, vous êtes plutôt dans la phase de réflexion qui précède ce type d'entrée dans la non-exclusivité...
Discussion : Attirée par un couple...

Siestacorta
le vendredi 22 juillet 2011 à 14h33
Clown_Triste
A vrai dire, je suis plutôt d'accord avec Siestacorta quand il évoque la tentation de vivre une situation basée sur des histoires que tu te raconterais plutôt que sur des faits, des paroles et des actes réels.
1) J'ajoute : des actes réels de ta part, Oasis, et des prises en compte des actes réels de la leur. Des gestes explicites qui montrent que eux, ou même l'un d'eux, est intéressé par toi dans le sens amoureux où toi tu es intéressée par eux.
2) EN relisant le début de tes interventions, j'ai cru pouvoir conclure que tu n'avais que des expériences de "tomber amoureuse", et pas vécu de relation amoureuse.
C'est exact ?
3) Enfin, Oasis, comme Clown Triste je crois évidemment que c'était bien d'avoir exprimé ton sentiment.
Mais tu es comme beaucoup d'autre internautes qui sont venus parler de leur situation. Dans l'amour, ils ne regardent jamais le fond de leur propre fonctionnement, à chaque fois qu'on leur en parle, ils répondent "oui mais la personne fait ça, dit ça, et je me demande ce que ça veut dire".
Ils regardent toujours du côté où ya du mouvement, mais jamais la cause. Sans jamais se demander " qu'est ce que je sais de l'amour, à part ma fascination pour ce sentiment ? Est-ce que je sais ce qui me rend amoureuse, pourquoi, dans quelles époques de ma vie ? Est-ce que je sais aimer pour de vrai, ou est-ce que je vis une passion ?"
Passion, je te cite wikipedia pour décrire l'origine du mot :
"Passio est pour sa part issu du verbe patior signifiant « souffrir, éprouver, endurer » autrement dit un ensemble d’états dans lesquels un individu est « passif », par opposition aux états dont il est lui-même la cause."
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Attirée par un couple...

Siestacorta
le vendredi 22 juillet 2011 à 02h34
Oasis, c'est pas un non franc et massif, mais ça te dit quand même "je comprend pas ton truc" ; et si l'homme était intéressé, il répondrait.
Disons que l'absence de preuve ne constitue pas une preuve, quoi : je peux pas prouver qu'il n'y a pas de licornes roses invisibles, donc il y en a peut-être.
Je peux pas être sûr qu'ils refusent ma demande, donc il l'accepteront peut-être.
Je suis désolé de me montrer un peu rude, mais depuis le début - il y a trois mois - tu racontes une histoire où tu es dans un désir solo, de ton côté, sans qu'ils montrent eux même un jeu de séduction, ou expriment le besoin de plus que de l'amitié.
Typique du fait que tu ignores longtemps le côté seul, : tu dis "on a parlé", alors que de fait, il y a eu une proposition, un refus, pas une discussion entre vous trois. Bon, le pas que tu as fait est un début, mais faut pas te dire que c'est le début d'un succès, que peut-être oui par magie... Non. Tu agis, ou pas.
Ca fait un peu comme les filles au collége, qui étaient amoureuses d'un mec à la récré, mais qui lui ont jamais dit. Désolé pour la comparaison... Mais le mécanisme est le même.
Je cite Littlejohn, qui te disait ça il y a 4 pages :
Littlejohn
- ne jamais croire que tu sais ce que les gens pensent tant qu'ils ne te l'ont pas dit;
- et corolairement : il vaut mieux risquer de passer pour un imbécile en posant une question que de ne laisser aucun doute sur le sujet en ne la posant pas...
Le ressenti amoureux solitaire, vivre le sentiment seul sans que l'autre n'aie vraiment un mot à dire, même si lui a pas envie d'en entendre parler, faire ça quand même dans son coin ça peut être aussi satisfaisant psychologiquement que vivre concrètement une relation, avec ses hauts et bas.
Et même plus satisfaisant encore, puisque dans notre tête secrètement, on peut carrément jurer une fidélité éternelle à quelqu'un qui n'a rien demandé.
"donner sa chemise à des pauvres gens heureux", comme chante Brel...
Mais... si l'amour c'est censé être si merveilleux, pourquoi ne pas essayer carrément de vivre une relation, avec les étapes de séduction, d'incertitude, de découverte intime mutuelle, et aussi les étapes de malentendus, le choix de rester plus longtemps ou de passer à autre chose, le courage d'affronter la peine qu'on a quand ça finit.
SI l'amour est merveilleux, tout cela serait facile et toujours agréable.
Ca ne l'est pas...Des fois oui, des fois non.
Mais c'est pas si grave.
Encore faut-il essayer, et ne pas se planquer derrière la timidité : "les innocents sont des coupables qui manquent d'expérience", alors les timides sont justes des gens qui ont peur de ne pas séduire, mais qui adorent être séduits... Sans rien dire, parce que, ho, si on devait changer de vie, qu'est ce qui se passerait ?
L'aventure, la vraie.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Rencontre le mardi 19 juillet 2011, Paris (la Villette, fontaine)

Siestacorta
le mercredi 20 juillet 2011 à 16h10
Ah. Ben ça fait une super super grosse vingtaine :-)
34 sur place, t'es certain ? Ou inscrits ?
Discussion : Rencontre le mardi 19 juillet 2011, Paris (la Villette, fontaine)

Siestacorta
le mercredi 20 juillet 2011 à 15h15
Ben juste pour dire, on était une grosse 20aine malgré la pluie, on était tranquille au sec sous la halle, yavait plein de bon manger, du vin, de la bière,du cidre, des gâteaux fait maison.
Et c'était bien agréable de voir anciens et nouveaux (venus en nombres, bravo et merci pour votre intérêt). Bravo surtout à Zina et aux deux personnes venues du Danmark. j'espère que tout le monde a pu papoter autant qu'il voulait !
Tout ça était souriant, super gentil, blablas et partage d'expérience et d'idée.
On refait bientôt ?
On a rencontré une journaliste de France Inter, Marjolaine, qui cherche des contacts pour une émission en direct début aout.
Entre France Inter, Rue89, le nouvelobs qui cherche un contact aussi, Psychologies mag... Je crois qu'on est en train de passer une étape média. C'est l'été, il cherchent des sujets légers... mais ce sera un dossier de presse qui commence à prendre une belle épaisseur, et notre communauté (j'utilise ce terme à défaut d'autre chose) va continuer à s'étendre.