Participation aux discussions
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?

Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 11h10
T'as peut-être raison.
Ptett que le divorce et le plaisir féminin et les livres et les beaux habits c'est pas pour certains. Je me demande même si on devrait pas annoncer ça explicitement dès la fin de l'école primaire : "bon, maintenant, voici un nombre de livre et une liste de vocabulaire : si vous trouvez pas ça chez vos parents, vous vous inscrirez directement au collège pour ploucs".
(oui, en fait, il y a bien des classes sociales, mais il y a aussi des savoirs et des connaissances et des pensées qui se cantonnent pas à des frontières restreintes).
Après... Je vais pas te nier qu'il y a une population éduquée importante parmi les gens que je connais par ici.
Mais il y a aussi une forte proportion d'autodidactes, de "déclassés" (catégorie croissante dans la population globale de toute façon), et de gens qui sans plus de culture que ça, ont un parcours personnel qui les a fait travailler sur leurs sentiments, des qui lisent pas et n'ont pas bridé leur télé pour qu'elle ne diffuse qu'ARTE.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Les lundis poly - 11 février - Paris - Bubble Bar

Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 01h07
Retour de café : c'était fabuleux !!!
Merci LittleJohn d'avoir relancé le rv mensuel.
Revu quelques anciens, vu des gens que je connaissais pas, des nouveaux. Yavait plus assez de chaises, j'ai compté 31 personnes en débat, mais je crois qu'il y en avait dans la salle au-dessus qui papotaient de leur côté.
Le polyamour est pas près de disparaître.
Ils étaient une quarantaine vendredi dernier à la "rencontre interrégionale".
Content d'ailleurs d'avoir croisé les polytivistes d'Avignon, Lyon et d'ailleurs. Et aussi d'avoir entendu des histoires persos, des gens qui réfléchissent plutôt droit.
Merci à ceux qui sont restés un peu tard, merci pour les sourires.
De chouettes échanges sur la responsabilité, et même si on a pas tous la même chose en tête sur le sujet, il y a cette intention de faire les choses bien, et pas juste parce que "il faut", mais parce qu'on réfléchit bien à ce qu'on veut.
Je souhaite pas nous tresser trop de couronnes (je sais même pu si ça se tresse, des couronnes, à l'heure qu'il est), mais chaque café poly donne un bon coup de boost.
A bientôt pour le goûter !
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)
Discussion : La possession comment y remédier

Siestacorta
le lundi 11 février 2013 à 15h28
Le mot serait effectivement plutôt "possessivité" que "possession".
Je ne crois pas qu'être mono et voir son partenaire devenir polyamoureux soit quelque chose de facile, même quand il y a des garanties de continuité de la relation de départ.
C'est un changement énorme. Sachant qu'il y a des gens qui craquent parce qu'ils déménagent, on comprend bien qu'un évènement affectif puisse avoir une grande portée.
Donc, d'abord, va pas culpabiliser de pas être enthousiaste, ou de changer d'avis.
Ensuite, tu peux essayer de lire "guide des amours plurielles" de Françoise Simpère, où il y a pas mal d'angles de la question abordés.
Tu as la possibilité pratique de rencontrer l'amante. Dans de bonnes conditions, ça peut démystifier l'autre, elle n'a pas tous les atouts du monde, ton mari ne devient pas quelqu'un de radicalement différent de celui qu'il est avec toi.
Son amante a sûrement des qualités aimables. Mais tu en as sûrement aussi.
Une question.... Même si j'imagine que c'est pas du tout ton fonctionnement, est-ce que selon ton mari, tu aurais la possibilité de rencontrer quelqu'un d'autre toi-même ?
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?

Siestacorta
le lundi 11 février 2013 à 11h26
Aquecocu
Le polyamour n'est-il pas une intellectualisation et une tentative de réappropriation d'une déviance ?
Déviance par rapport à quelle norme ?
Le polyamour, c'est (parmi d'autres façon de le dire) choisir d'autres options que l'exclusivité amoureuse et sexuelle, en disant la vérité et en étant loyal auprès de ceux avec qui l'on a des relations.
Bref : il y a un respect des autres, on est pas seul dans son petit univers.
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?

Siestacorta
le vendredi 08 février 2013 à 14h08
Que les fonceurs foncent.
Après coup, quand les autres leur poseront les questions qu'ils n'ont pas pris le temps de se poser, ils répondront donc "je suis adultère et tout va bien".
Mais faudra pas qu'ils s'étonnent trop si ces autres personnes impliquées ne sont pas d'accord avec ce bilan.
Surtout s'ils n'étaient ni au courant, ni d'accord sur le point de départ.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Fuite des garçons?

Siestacorta
le vendredi 08 février 2013 à 11h09
Coresponsabilité, j'ai voulu utiliser ce mot, mais il ne dit pas tout, je crois qu'il y a des moments dans le cadre la coresponsabilité où on est responsable de décisions individuelles qui concernent l'autre...
On est pas seul décisionnaire dans la relation comme on est seul décisionnaire face à des choses, des contrats, des projets.
Donc on est pas responsable à la place de l'autre, on l'est en rapport à sa part de responsabilité.
Par contre, une fois cela compris, conscient, explicité, on arrive à des moment où est "responsable de sa part de co-responsabilité", du respect de ce que l'autre attend selon des engagements qu'on a pris ensemble, et parce qu'on lui souhaite du bien, même quand il a pas tout exprimé.
( je suis pas dans un de ces moments où je trouve une formule synthétique et ouverte, désolé de la lourdeur)
C'est à dire,
- si le bien-être ou la souffrance de l'autre sont en jeu,
- s'il a lui-même conscience qu'il doit nous respecter comme différent de lui et comme personne qu'il aime,
- si ensemble on cherche une résolution des problèmes
alors on est responsable d'essayer de trouver et adapter des choix en fonction de qui on aime, et de pas imposer une seule sortie ou une seule impasse. Et on peut donc se retrouver décisionnaire et prendre sa responsabilité en regard de la responsabilité mutuelle.
C'est valable pour le poly qui ne peut pas juste dire "je fais à ma guise, tu suis ou tu te barres", comme pour le mono, "si tu ne respectes pas mes attentes, c'est fini".
Ces deux propositions ne sont pas ce qui constitue la relation, mais la décision de la terminer. Ca peut être une décision très responsable, elle est égoïste si on n'a jamais rien voulu tenter en accord avec l'autre.
Par contre, on parle ici de couple et parfois de famille : la coresponsabilité, dans ce cas-là, c'est de dire que même si on avait pas prévu que la vie prendrait ce chemin, on continue à adapter ensemble en le rendant le meilleur possible pour eux...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Fuite des garçons?

Siestacorta
le jeudi 07 février 2013 à 23h59
En amour, le juste et l'injuste, c'est une question périlleuse, quand même.
De même que la responsabilité.
C'est à dire : si on dit que l'amour et la justice se correspondent, alors il est criminel de ne plus aimer, ou d'aimer différemment.
Mais si on ne définit le juste que par la Loi, alors tant qu'on a pas été vus par un juge, on peut s'insulter, se faire des crasses, du chantage, mettre une pression énorme : tout va bien, puisque se plaindre ne compterait pas tant qu'on porte pas plainte.
Ce qui complique la chose, c'est le rapport entre responsabilité et sentiment (rapport mal résolu, puisque la question fait souvent fuir des gens très honorables - et pas que les garçons).
On ne peut pas décider de ne pas avoir un sentiment. On ne peut pas décider pour l'autre de ses sentiments.
Par contre, on est conscient de faire du mal ou du bien à quelqu'un qui ne décide pas plus que nous de ses sentiments.
Bien sûr, on va pas décider à sa place de l'attitude qu'il aura envers nous. Mais si on l'aime, son bien être compte.
Il n'a pas droit à ce bien être parce qu'il l'imposerait, mais parce qu'il est un individu comme nous, et en plus, un individu à qui on souhaite du bien.
On est responsable ensemble de ce qu'on fait ensemble... une relation.
Il n'y a pas qu'un choix binaire pour faire que la relation soit heureuse : soit je renonce au poly, soit tu renonce au mono... Comme si il n'y avait qu'une façon d'être mono et qu'une seule d'être poly. On est responsable de trouver ensemble notre façon particulière de faire la relation... ou de renoncer si on ne trouve rien, renoncer parce qu'on sait qu'on se fera plus de mal que de bien.
La responsabilité, c'est d'avoir conscience de comment on participe à tous ces choix, et le faire.
Pas facile.
Mais en meme temps, l'amour c'est pas simple, c'est pas comme s'il existait un code de l'amour qui avait toujours fonctionné et que tout le monde l'ignorerait par pure perversité.
(même chose avec beaucoup de rapports à autrui, au communautés... Bon, autre débat).
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Tristesse et joie, quand tu n’es pas là…

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 22h32
Eric_50
Et ici, on dit souvent des conneries. Un seul contre-exemple suffirait à le prouver. Prenons donc un contre-exemple au hasard, disons le miens.
Ben un contre-exemple montre pas qu'une idée est une connerie, seulement que c'est pas une règle absolue.
De fait, je ne dis pas que tous les poly doivent avoir une capacité de solitude. Je crois qu'ils devraient, mais c'est mon penchant à moi, j'en connais le biais.
La majeur partie de mon intervention allait par ailleurs plutôt dans la relativisation de mon idée.
Bref, c'était peut-être une connerie, mais elle a été prononcée en y réfléchissant beaucoup :-D
Discussion : Tristesse et joie, quand tu n’es pas là…

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 18h33
Cela dit...
On dit souvent ici que le polyamour demande paradoxalement une capacité à la solitude. Pas avoir besoin de la présence physique de l'autre pour que le présent soit bon.
Et c'est vrai que la plupart des gens n'ont pas une autonomie forte. Je crois que pour le polyamour comme pour le reste, c'est dommage, puisque, comme expliqué plus haut, ça a voir avec la responsabilité qu'on donne aux autres. Si on n'a pas appris l'autonomie, l'autre est responsable de nous, et on peut, plus ou moins consciemment, le sommer de l'être.
En même temps... Nous ne sommes pas des îles, personne (bon, pas dans un forum qui parle de relations amoureuses). J'imagine bien qu'il y a un besoin amoureux, une conséquence de notre nature sociale, qui explique que la solitude ne soit pas bien ressentie. Et qu'il y a beaucoup de gens, dont la vie affective et psychologique sont différentes des miennes, pour qui la présence de l'autre est nécessaire.
A quel moment l'autre est il unechose comme l'oxygène, et on oublie de lui demander son consentement quand on a besoin de lui, et à quel moment l'absence nous enlève une partie de vie ?
Il n'y a que sur mes attentes que je peux moralement et pragmatiquement avoir un contrôle.
Mais je crois qu'il y a des gens pour qui ce contrôle là est aussi difficile que pour moi aimer les sports d'équipe.
Discussion : Tristesse et joie, quand tu n’es pas là…

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 17h39
Faut que je réfléchisse, tiens...
remplacer "manque", oui, tout à fait, parce que c'est la composante toxico des sentiments, généralement pas pensée, et probablement fondatrice dans l'amour mono contemporain.
Maintenant "hâte"... Je vais encore plus épeler les queues de cerises puis plier en quatre... mais souvent, je suis content que les choses ne puissent pas arriver tout de suite.
"Je sens à quel point c'est / ce sera bon de te retrouver", mais en plus simple.
"Envie de toi", oui, dans plusieurs situations, je le dirais aussi comme ça. Avec l'idée qu'une envie, c'est fugace, c'est le moment où on le dit qui est concerné. Ce qui signifie pas que c'est pas profond, d'ailleurs.
Discussion : Fuite des garçons?

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 13h42
Nan, mais je m'attend quand même à ce qu'on me demande de la précision, et ça me parait pas illégitime.
Discussion : Mariage gay et polyandrie

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 13h34
"allié", je le déplace du champs lexical lgbt, là.
Du coup, s'il n'y a pas une guerre, il y a pourtant de la répression morale, si ce n'est concrète, contre un certain nombre de comportements.
Et, oui, on va se retrouver avec "parce que c'est ce que font les sauvages", et c'est pour ça qu'on va insister sur le sens exact de "polygamie", c'est à dire, "pas nécessairement polygynie".
Maintenant, le mariage c'est mal, pourquoi pas - je suis pas fan, non plus, mais quelle que soit la réalité juridique des unions et foyer à plusieurs concubins, c'est le mot "polygame" qui sera sans doute employé pour les décrire. Autant avoir une définition de ce qu'un polyamoureux peut y voir de respectable ?
Discussion : Mariage gay et polyandrie

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 12h58
Hop... De nouveau un article qui laisse mettre dans le même sac polygamie, inceste, zoophilie...
www.rue89.com/2013/02/05/le-mariage-gay-cest-la-po...
Je me demande si on pourrait pas faire une déclaration "sans ambiguïté" sur la polygamie, le consentement, l'équilibre des droits.
Il y a pas un terme pratique qui permettrait de décrire la situation de polygynie "déséquilibrée", c'est à dire expliquer pourquoi la polygamie, c'est surtout problématique si ya qu'un des partenaires qui profite, ou si l'âge du consentement était en dessous de la majorité ?
La polygamie, c'est si grave que ça ?
(le bon moyen de se manger le recul dégoûté de pas mal d'alliés, menfin...)
Discussion : Fuite des garçons?

Siestacorta
le mercredi 06 février 2013 à 12h37
Assez d'accord sur une partie de skidi LittleJohn.
Par contre, "parce que j'ai envie", c'est une déclaration d'indépendance qui, bien que justifiable dans l'absolu, peut manquer un peu de constructibilité en pratique - traduction : faut pas hésiter à s'expliquer, quand même.
"J'ai envie", ça en dit à peine plus que "parce que".
Il ya plusieurs envies possibles, qui peuvent nous mener dans d'autres lits. La séduction, la variété, le goût de l'exploration... Je crois que préciser ses envies n'est pas incompatible avec le goût qui nous fait demeurer dans une relation déjà existante.
A part "j'ai envie de pas être avec toi pour faire l'amour", ce qui est plus rare.
Discussion : Citations sur le polyamour

Siestacorta
le mardi 05 février 2013 à 12h42
C'est pas exactement sur le polyamour, mais c'est voisin...
Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable
Abstinent : Personne faible qui cède à la tentation de se refuser un plaisir.
Discussion : Les lundis poly - 11 février - Paris - Bubble Bar

Siestacorta
le lundi 04 février 2013 à 11h25
Pas mal, le sujet est récurrent ici, donc je suppose qu'il y aurait de quoi dire à l'oral.
Par contre, le débat est freestyle, pas d'animateur ? (non, je candidate pas !)
Discussion : Comment faire ?

Siestacorta
le jeudi 31 janvier 2013 à 16h56
Bon, alors, pour répondre à ta question avec ces élements...
D'abord, ya (hélas) pas de formule pour que ça marche à tous les coups.
Il faut que tu en parles à ta compagne... Selon où elle en est, tu peux lire et lui faire lire "les amours plurielles", de Françoise Simpère. Ca décrit déjà beaucoup la situation en termes positifs, pas "choquants".
Ce serait bien aussi de décrire comment t'en arrives à une envie de polyamour aujourd'hui, comment tu sens que pour toi, ce serait une bonne chose, aujourd'hui. Avoir ça au clair dans ta tête te permettra sans doute d'en discuter. Tu peux raconter un peu ici, ça te fera un premier défrichage !
Pour la crainte du rejet... "c'est le jeu ma pauvre lucette". On passe souvent par là. Il ya dans le forum quelques fils qui parlent justement de "comment aborder le sujet".
Pour les rencontres, là, ça dépasse sans doute nos compétences. Tout ce que je peux te dire, moi, c'est que les sites d'annonces ne sont pas des endroits diaboliques et affreux. Il n'y a pas plus de poly qu'ailleurs, mais, pour moi qui ne suis pas un séducteur dans la vie, le fait que tout le monde soit là avec une recherche de rencontre m'a toujours tranquillisé.
Discussion : Comment faire ?

Siestacorta
le jeudi 31 janvier 2013 à 16h28
Si tu souhaites aller vers un fonctionnement polyamoureux, ta conjointe doit être au courant et d'accord avec ça, et avoir elle-même la possibilité de rencontre.
Rencontrer des inconnues : c'est de la timidité, peu d'occasions, peur de dire "je suis dans une démarche poly" et être rejeté ?
Discussion : Comment faire ?

Siestacorta
le jeudi 31 janvier 2013 à 16h00
Votre couple pourrait fonctionner en monogame parce que c'est comme ça, que vous n'avez pas eu d'occasion de faire autrement, mais que vos expériences ou personnalités pourraient aussi bien fonctionner différemment.
"mono croyant" (c'est mon expression) ce serait que votre engagement ensemble est explicitement exclusif, si l'un de vous deux rencontre quelqu'un d'autre, ce serait le rompre.
Pour ce qui est de rencontrer en dehors du net... Pourquoi te dis- tu "incapable" de rencontrer quelqu'un ?
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.