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Discussion : Notre opacité paradoxale
Siestacorta
le samedi 16 février 2013 à 20h54
Nanan, cendre, c'est pas juste toi. J'étais à l'écoute de plusieurs situations, et c'est les voir ensemble qui m'a fait travailler du chapeau.
Et une partie de ma conversation avec eve69 !
Ca vise personne, c'est un recoupement, et j'ai aussi utilisé mes propres vécus dans ma réflexion.
Sinon, même si la suite n'est pas simplissime, cette confiance que j'évoquais ne me parait pas fantasmatique. C'est un signe qu'on fait un truc de la manière qui nous plait, qu'on est accepté, tout en commettant une transgression douce, si ce n'est par rapport à nous-même, au moins par rapport aux normes morales.
Tout ne va pas bien parce qu'on a vécu ça, mais cette expérience positive peut nous soutenir dans nos choix.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)
Siestacorta
le vendredi 15 février 2013 à 10h51
Sinon on fait une filière, on appelle des polyaméricains qui vont visiter paris, et on leur commande par dizaine, et on se les revend...
D'acc c'est pas sympa pour les monolingues, mais à la guerre comme à la guerre.
Discussion : Notre opacité paradoxale
Siestacorta
le jeudi 14 février 2013 à 14h55
bouquetfleuri
Je pense que les "percées visibles de franchise" ne sont possibles qu'en présence physique des autres, parce que l'information est forcément plus complète et complétée, parce que l'engagement est plus dangereux :
Vrai. Il y a un côté mal assumé et incomplet avec l'écran...
Mais c'est là (et les nouveaux arrivants en sont la preuve) que ça commence aussi, on trouve les mots des possibles, de la construction pour le courage.
Les moments de présence physique sont donc certainement plus significatifs, mais puisque certains parmi nous ont fait un certain chemin déjà, je sais pas, je suis étonné, malgré les limites respectables qu'on a décrites, qu'autre chose n'affleure pas à l'écran.
C'est peut-être une question de personnes, d'état d'esprit. Je l'ai exprimé dans un autre fil, il y a un côté très soft du forum sur le sexe et l'érotisme. Sans doute parce que nous veillons à faire comprendre que ces questions ne sont pas les seules que le polyamour pose, sans doute pour pas avoir à gérer trop souvent des affamés, sans doute pour que des gens qui sont seulement au début de leur vie poly se sentent pas trop effrayés.
Pour des raisons similaires, nous sommes assez sages dans l'organisation des café polys.
Je ne sais pas... J'ai cette admiration (peut-être naïve) pour des personnages rockn'r'oll qui sont capables, sans scandale superflu, d'assumer des côtés saillants, d'à la fois ne pas polir leur attitude et en même temps garder générosité et soucis des autres.
Vivant, mais ni en mode bonsaï, ni en mode jungle, avec de la diversité, de la passion, et de l'équilibre.
Discussion : Notre opacité paradoxale
Siestacorta
le jeudi 14 février 2013 à 13h05
Content de voir que je n'étais pas le seul à avoir remarqué la chose...
Mais c'est pas le phénomène en lui-même qui m'interroge vraiment. Cest humain, il y a des explications, je fais à peu près pareil.
Sans pour autant voir le polyamour comme le summum, je crois qu'il demande souvent un surplus d'efforts dans les rapports avec les autres... Parce qu'il ya un plus grand nombre d'autres ! Mais pour les pratiquants et habitués, ce sont des efforts invisibles à l'intérieur même du forum et des café/soirées poly.
En soit, c'est même peut-être un bien : le fait d'être discret, c'est peut-être une avancée par rapport à une société où tout le monde s'étale, balance, fait des scandales numériques. Bon, à force de pratiquer la présence des gens dans nos écrans, on apprend sans doute peu à peu à redéfinir nos intimités, les protéger, protéger celle des autres. D'accord, de ce point de vue, ça peut être du positif "humble".
Mais dans l'autre sens, je m'attendrais à ce que nos pratiques soient constructives, nous enrichissent le caractère au point d'arriver plus souvent à des percées visibles de franchise, d' "empowerment"., qui rendraient les échanges de la communaité pas particulièrement meilleurs qu'ailleurs, mais particuliers, un peu accrocheurs.
Vous savez, ce moment où on est super bien publiquement avec plusieurs personnes auxquels on est lié / a été lié amoureusement ? Cette confiance à horizons larges ?
Le tout dans une banalisation et du bien-être, et de nos capacités à bien réagir.
Je parviens pas à être plus précis, c'est aussi pour ça que j'ai lancé le sujet, pour voir ce que ça évoque chez vous.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Trouver la 3éme personne
Siestacorta
le mercredi 13 février 2013 à 13h31
Dit autrement( j'espère sans que ce soit mal ressenti) même si on peut rencontrer un coloc' par petite annonce, rencontrer un amoureux de la même manière, pour que quelqu'un soit les deux il n'y a pas plus de méthode que pour des rencontres classique, parce que pas plus de personne idéale qu'ailleurs. On construit avec la personnalité des gens qu'on rencontre, en tenant compte de ses projets à elle !
Et si habiter à 3 est désiré et possible, ça se fera pas dès le début, on va pas dire "viens habiter chez moi et tu m'aimeras ensuite".
Sinon, pour rencontrer des polys d'une manière générale, je connais pas de méthode miracle. On espère que peu à peu une communauté se construire, avec les sites, les cafés, les amis d'amis, et que dans ce cadre ce soit plus simple, mais je vous souhaite de pas avoir à attendre ces résultats-là.
Discussion : Les lundis poly - 11 mars - Paris - Bubble Bar
Siestacorta
le mercredi 13 février 2013 à 12h33
yavait pas des restes de lundi dernier ? Ca se gâte pas, ça...
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris
Discussion : Notre opacité paradoxale
Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 18h11
Hier, au café poly, en écoutant les détails des histoires des unes et des autres, je me suis dit qu'il y avait un angle mort dans nos confidences ici.
En fait, pour les poly ou polycurieux dont un/les partenaire(s) connaissent le forum, il y a une part d'autocensure. Que le partenaire soit poly ou mono.
Quand la vie de poly se passe bien, on en parle pas dix mille fois, et quand elle rame, on ne va pas laver son linge en public, encore moins si un lecteur du forum peut y reconnaître ses propres sous-vêtements.
C'est logique, une part d'intimité normale, et notre transparence "dans la relation" n'est pas un dû envers le reste du monde. On a déjà pas mal de fils sur le thème "à qui en parler, à qui le cacher", déjà...
Ca engendre un léger déséquilibre : une grosse partie des vies racontées ici sont celles de personnes qui sont monos et cherche à s'adapter à un poly, ou de polycurieux qui cherchent à trouver les mots et les billes pour un (des...) mono(s).
Il y a moins de récits au présent des poly "en activité".
On peut raconter des expériences passées, une fois les gens et les coeurs apaisés. Mais, justement, on ne va parler que d'un passé "classé", que chacun supporte de voir raconté - et même cette seconde condition est très restrictive.
Du coup, on ne peut pas écrire aussi "passionnellement" que beaucoup de nouveaux arrivants.
Mettons que j'aie un soucis avec une amoureuse, alors qu'ici serait l'endroit où ce serait le plus logique de me confier, où chercher compréhension et conseils, je vais sans doute pas le raconter, parce que
- je suis susceptible de comprendre, en écrivant, des choses que je n'ai pas encore dites en direct à la personne concernée, et ce serait cavalier
- la personne concernée a son mot à dire, sur le sens d'un évènement et sur le fait même de le décrire
- nous constituons, avec les années, un milieu où nous nous connaissons un peu entre nous. Il y a probablement des ex ici. Même si le choix poly nous apprend une certaine retenue, et si la jalousie d'ex sera aussi circonscrite que la jalousie "au présent", on va pas pour autant tenter le diable en étalant les vies privées.
Il y a plusieurs conséquences sur nous comme "participants", vous ne croyez pas ?
Je ne les imagine pas toutes.
Je ne cherche pas à vous faire déballer, mais je crois qu'on devrait en être conscient, et j'aimerai bien savoir comment vous voyez cet aspect des choses.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris
Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 17h45
Bon, sur le fil "préparation" pour ce rendez-vous, il y a une journaliste qui a demandé à venir.
Je sais pas où elle en sera de son travail, et si elle vient avec un carnet de note ou une caméra.
Perso, je préfèrerais plutôt pas, mais si yen a qui pensent qu'il faudrait s'afficher plus...
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?
Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 13h04
rarement. Le forum correspond par ailleurs à mon esprit d'escalier...
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?
Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 11h10
T'as peut-être raison.
Ptett que le divorce et le plaisir féminin et les livres et les beaux habits c'est pas pour certains. Je me demande même si on devrait pas annoncer ça explicitement dès la fin de l'école primaire : "bon, maintenant, voici un nombre de livre et une liste de vocabulaire : si vous trouvez pas ça chez vos parents, vous vous inscrirez directement au collège pour ploucs".
(oui, en fait, il y a bien des classes sociales, mais il y a aussi des savoirs et des connaissances et des pensées qui se cantonnent pas à des frontières restreintes).
Après... Je vais pas te nier qu'il y a une population éduquée importante parmi les gens que je connais par ici.
Mais il y a aussi une forte proportion d'autodidactes, de "déclassés" (catégorie croissante dans la population globale de toute façon), et de gens qui sans plus de culture que ça, ont un parcours personnel qui les a fait travailler sur leurs sentiments, des qui lisent pas et n'ont pas bridé leur télé pour qu'elle ne diffuse qu'ARTE.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Les lundis poly - 11 février - Paris - Bubble Bar
Siestacorta
le mardi 12 février 2013 à 01h07
Retour de café : c'était fabuleux !!!
Merci LittleJohn d'avoir relancé le rv mensuel.
Revu quelques anciens, vu des gens que je connaissais pas, des nouveaux. Yavait plus assez de chaises, j'ai compté 31 personnes en débat, mais je crois qu'il y en avait dans la salle au-dessus qui papotaient de leur côté.
Le polyamour est pas près de disparaître.
Ils étaient une quarantaine vendredi dernier à la "rencontre interrégionale".
Content d'ailleurs d'avoir croisé les polytivistes d'Avignon, Lyon et d'ailleurs. Et aussi d'avoir entendu des histoires persos, des gens qui réfléchissent plutôt droit.
Merci à ceux qui sont restés un peu tard, merci pour les sourires.
De chouettes échanges sur la responsabilité, et même si on a pas tous la même chose en tête sur le sujet, il y a cette intention de faire les choses bien, et pas juste parce que "il faut", mais parce qu'on réfléchit bien à ce qu'on veut.
Je souhaite pas nous tresser trop de couronnes (je sais même pu si ça se tresse, des couronnes, à l'heure qu'il est), mais chaque café poly donne un bon coup de boost.
A bientôt pour le goûter !
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)
Discussion : La possession comment y remédier
Siestacorta
le lundi 11 février 2013 à 15h28
Le mot serait effectivement plutôt "possessivité" que "possession".
Je ne crois pas qu'être mono et voir son partenaire devenir polyamoureux soit quelque chose de facile, même quand il y a des garanties de continuité de la relation de départ.
C'est un changement énorme. Sachant qu'il y a des gens qui craquent parce qu'ils déménagent, on comprend bien qu'un évènement affectif puisse avoir une grande portée.
Donc, d'abord, va pas culpabiliser de pas être enthousiaste, ou de changer d'avis.
Ensuite, tu peux essayer de lire "guide des amours plurielles" de Françoise Simpère, où il y a pas mal d'angles de la question abordés.
Tu as la possibilité pratique de rencontrer l'amante. Dans de bonnes conditions, ça peut démystifier l'autre, elle n'a pas tous les atouts du monde, ton mari ne devient pas quelqu'un de radicalement différent de celui qu'il est avec toi.
Son amante a sûrement des qualités aimables. Mais tu en as sûrement aussi.
Une question.... Même si j'imagine que c'est pas du tout ton fonctionnement, est-ce que selon ton mari, tu aurais la possibilité de rencontrer quelqu'un d'autre toi-même ?
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?
Siestacorta
le lundi 11 février 2013 à 11h26
Aquecocu
Le polyamour n'est-il pas une intellectualisation et une tentative de réappropriation d'une déviance ?
Déviance par rapport à quelle norme ?
Le polyamour, c'est (parmi d'autres façon de le dire) choisir d'autres options que l'exclusivité amoureuse et sexuelle, en disant la vérité et en étant loyal auprès de ceux avec qui l'on a des relations.
Bref : il y a un respect des autres, on est pas seul dans son petit univers.
Discussion : Le polyamour serait il pour les intellectuels/philosophes, et l'adultère pour ceux ne l'étant pas ou moins...?
Siestacorta
le vendredi 08 février 2013 à 14h08
Que les fonceurs foncent.
Après coup, quand les autres leur poseront les questions qu'ils n'ont pas pris le temps de se poser, ils répondront donc "je suis adultère et tout va bien".
Mais faudra pas qu'ils s'étonnent trop si ces autres personnes impliquées ne sont pas d'accord avec ce bilan.
Surtout s'ils n'étaient ni au courant, ni d'accord sur le point de départ.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Fuite des garçons?
Siestacorta
le vendredi 08 février 2013 à 11h09
Coresponsabilité, j'ai voulu utiliser ce mot, mais il ne dit pas tout, je crois qu'il y a des moments dans le cadre la coresponsabilité où on est responsable de décisions individuelles qui concernent l'autre...
On est pas seul décisionnaire dans la relation comme on est seul décisionnaire face à des choses, des contrats, des projets.
Donc on est pas responsable à la place de l'autre, on l'est en rapport à sa part de responsabilité.
Par contre, une fois cela compris, conscient, explicité, on arrive à des moment où est "responsable de sa part de co-responsabilité", du respect de ce que l'autre attend selon des engagements qu'on a pris ensemble, et parce qu'on lui souhaite du bien, même quand il a pas tout exprimé.
( je suis pas dans un de ces moments où je trouve une formule synthétique et ouverte, désolé de la lourdeur)
C'est à dire,
- si le bien-être ou la souffrance de l'autre sont en jeu,
- s'il a lui-même conscience qu'il doit nous respecter comme différent de lui et comme personne qu'il aime,
- si ensemble on cherche une résolution des problèmes
alors on est responsable d'essayer de trouver et adapter des choix en fonction de qui on aime, et de pas imposer une seule sortie ou une seule impasse. Et on peut donc se retrouver décisionnaire et prendre sa responsabilité en regard de la responsabilité mutuelle.
C'est valable pour le poly qui ne peut pas juste dire "je fais à ma guise, tu suis ou tu te barres", comme pour le mono, "si tu ne respectes pas mes attentes, c'est fini".
Ces deux propositions ne sont pas ce qui constitue la relation, mais la décision de la terminer. Ca peut être une décision très responsable, elle est égoïste si on n'a jamais rien voulu tenter en accord avec l'autre.
Par contre, on parle ici de couple et parfois de famille : la coresponsabilité, dans ce cas-là, c'est de dire que même si on avait pas prévu que la vie prendrait ce chemin, on continue à adapter ensemble en le rendant le meilleur possible pour eux...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Fuite des garçons?
Siestacorta
le jeudi 07 février 2013 à 23h59
En amour, le juste et l'injuste, c'est une question périlleuse, quand même.
De même que la responsabilité.
C'est à dire : si on dit que l'amour et la justice se correspondent, alors il est criminel de ne plus aimer, ou d'aimer différemment.
Mais si on ne définit le juste que par la Loi, alors tant qu'on a pas été vus par un juge, on peut s'insulter, se faire des crasses, du chantage, mettre une pression énorme : tout va bien, puisque se plaindre ne compterait pas tant qu'on porte pas plainte.
Ce qui complique la chose, c'est le rapport entre responsabilité et sentiment (rapport mal résolu, puisque la question fait souvent fuir des gens très honorables - et pas que les garçons).
On ne peut pas décider de ne pas avoir un sentiment. On ne peut pas décider pour l'autre de ses sentiments.
Par contre, on est conscient de faire du mal ou du bien à quelqu'un qui ne décide pas plus que nous de ses sentiments.
Bien sûr, on va pas décider à sa place de l'attitude qu'il aura envers nous. Mais si on l'aime, son bien être compte.
Il n'a pas droit à ce bien être parce qu'il l'imposerait, mais parce qu'il est un individu comme nous, et en plus, un individu à qui on souhaite du bien.
On est responsable ensemble de ce qu'on fait ensemble... une relation.
Il n'y a pas qu'un choix binaire pour faire que la relation soit heureuse : soit je renonce au poly, soit tu renonce au mono... Comme si il n'y avait qu'une façon d'être mono et qu'une seule d'être poly. On est responsable de trouver ensemble notre façon particulière de faire la relation... ou de renoncer si on ne trouve rien, renoncer parce qu'on sait qu'on se fera plus de mal que de bien.
La responsabilité, c'est d'avoir conscience de comment on participe à tous ces choix, et le faire.
Pas facile.
Mais en meme temps, l'amour c'est pas simple, c'est pas comme s'il existait un code de l'amour qui avait toujours fonctionné et que tout le monde l'ignorerait par pure perversité.
(même chose avec beaucoup de rapports à autrui, au communautés... Bon, autre débat).
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.