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Discussion : Relations extra-conjugales & missions G. ?

Siestacorta
le mercredi 06 mars 2013 à 11h55
Une enquête "vous êtes qestionné par un poly" serait par contre intéressante, plutôt qu'une mission évangélisatrice...
Juste pour nous faire une idée des points qui font que ces gens font l'un et pas l'autre.
Consciemment ou pas ? Dans quelle perspective ? Quels avantages au mensonge, quels avantages à l'honnêteté ?
Mariés "de bonne foi" ou en ayant l'impression dès le départ que ça permettait pas tout ? Quelles infidélités sont fatales, lesquelles sont juste des étapes de transformations, lesquelles peuvent mener au polyamour ?
Et pour nous : peut-on comprendre l'adultère différemment des monogames ?
Discussion : En collier de perles?

Siestacorta
le mercredi 06 mars 2013 à 02h10
Eric_50
Bref, j'attaquerais son égo au lieu de le ménager. Il ne faut jamais chouchouter un égo qui échoue à répétition (qui aime bien, châtie bien, etc).
Eric, bien que ça ne soit pas pareil, en relecture, je suis retombé sur un lien filé par popol puis lilitu.
Ca dit une chose proche : si tu laisses l'autre faire mille choix sans affrimer tes désirs de façon claire, tu contribues à le paumer. Tant que tu suggères, minore l'importance personnelle que les choix de l'autre ont pour toi, tu crées un genre d'impasse invisible.
J'ai dû faire ça souvent, et c'est assez difficile d'y renoncer.
Bon, que ce soit sous la forme "inconditionnelle" ou sous la forme "j'exige que tu fasses gaffe", il y a le risque de déséquilibre, où l'on est professeur pour un élève... Quand, pour une relation amoureuse, et a fortiori polyamoureuse, on est entre égaux.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?
Discussion : En collier de perles?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 23h08
(le couple, c'est essayer de résoudre à deux des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul)
(mais ça c'est juste de la misanthropie, le raisonnement est parallèle, mais pas tout à fait pertinent, c'est juste que ça m'a toujours fait sourire)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : En collier de perles?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 23h00
Si tu n'as pas envie de rencontres, il se peut néanmoins que tu aies envie d'autre chose que de ton épouse dans la vie.
Sinon,
Phanero
"Je souffre"... "je n'arrive pas à me détacher d'elle"...
Dans cette solitude, dans le creux qui sonne, j’espère de tout cœur que cette souffrance s’atténuera.
pourquoi est-ce un creux ?
On est des individus complets, on ne passe pas notre vie quotidienne accroché à quelqu'un comme des moules à leur rocher. Même si on a besoin d'être aimé, quand quelqu'un qu'on aime n'est pas là, on est pas "amputé", on vit. Ce qui fait qu'on est triste est plus un regard sur ce qu'est la vie qu'une fatalité.
Elle te manque, bien sûr, et c'est un sentiment normal, encore plus fort si tu es très accoutumé à sa présence continuelle.
Et si tu n'as pas beaucoup de centres d'intérêts à toi, de plaisirs et de bouts de vies personnels, tu ressens encore plus ce manque.
Mais il n'y a - peut-être - pas que ça, dans ce "creux".
Il y a le manque qui est plus peur de manquer plus tard que manque maintenant.
Et il y a toute les petites et grandes peurs personnelles qu'on traite et ressent moins quand on est en partie capté par la présence de l'autre.
Bref, cette part vide, c'est pas que son absence, c'est ce qu'elle révèle aussi de comment le reste avance.
C'est comme si le couple c'était deux personnes qui, en se tenant l'une à l'autre, tenaient leur équilibre commun en reposant chacune de son côté sur une seule jambe.
Yen a une qui décide de poser son autre pied, d'aller se balader puis de revenir. Est-ce que la seconde est obligée d'attendre à cloche-pied ?
Discussion : Relations extra-conjugales & missions G. ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 19h54
GreenPixie
Je ne veux pas condamner ou juger les membres de ce site G., elles et ils sont allées là parce qu'illes n'ont sans doute rien trouvé d'autres à ce moment-là, pour répondre à leur situation conjugale insatisfaisante (et illes ont de l'argent, beaucoup seraient des CSP+), dans une société qui officiellement nie l'échec de la monogamie.
Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Partons en mission dans les terres païennes pour leur faire voir la lumière.
Car nous avons une conscience historique, et nous apportons la civilisation, et allens défendre les masses oppriméEs, et s'ils ne sont pas d'accord, on leur répètera.
Bon, désolé pour la taquinade.
Je suis au fond assez intéressé par une partie de la démarche : aller parler de la solution poly à des gens qui ne l'ont pas envisagée, parce qu'effectivement, c'est une piste moins connue.
Mais, comme le disait LittleJohn, c'est pas gratos (sinon j'aurai déjà exploré).
Et par ailleurs, je pense qu'il yen a un grande majorité qui savent très bien ce qu'ils font là, que ça leur va. Beaucoup d'adultères sont des outils de transition pour les mono en série, ou des récréation bien contrôlées. Le jardin secret planté exprès pour pas être ouvert sur la jongle sauvage, ou pour mener au prochain jardinet bien propre.
Ou, moins moqueusement, un moyen sécurisé de vivre un peu plus.
Idéalement, j'aimerai beaucoup beaucoup foutre un peu de désordre là dedans, ouvrir quelques options, remettre en cause les routines. C'est un des espaces où les mœurs d'une partie des gens peuvent changer.
Mais c'est avec un polyamour plus attirant que conquérant, quoi.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Renoncer au polyamour

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 19h38
LuLutine
Tellement envie de m'insurger contre les réflexions du genre : "Mais si je te demande ça, c'est parce que je t'aime..."
Et envie de répondre : "Non, ce n'est pas parce que tu m'aimes. C'est parce que tu as peur, parce que tu es lâche, ou encore autre chose au choix, mais certainement pas par amour."
Je reviens là-dessus (c'est ma soirée auto-critique), je crois qu'il y a une part de fond vraie, quand même.
J'aime pas qu'on me dise "par amour" non plus pour embellir un acte égoïste.
Pour préciser, c'est pas parce que l'amour serait que du beau que l'excuse est bidon ; elle l'est parce que ce qu'on fait par amour pour moi ne me prend pas forcément en compte.
Je sais pas, je pourrai être amoureux d'une parfaite inconnue, et sincèrement amoureux. Le jour où je la kidnappe, oui, je serai toujours très amoureux. ET c'est ça qui m'aura motivé. Ca m'empêcherait pas d'être un un salaud.
On peut aimer très fort et être très con.
Pour revenir à la jalousie "par amour", ben c'est pareil. C'est pas incompatible, les humains ont des défauts. Y parait. Accepter de les subir, voir dans quelle mesure on est bien avec ou pas, ça tient de qu'on peut faire de bien malgré eux, avec l'amour entre les deux qui peut nous motiver à chercher l'entente plus que le refus.
T'es possessive ? Bon. Je suis non-exclusif ? Bon. Allons nous pouvoir nous faire mutuellement confiance pour trouver un terrain d'entente ?
C'est pas forcé. Mais si on aime, on va essayer. L'amour c'est pas une vertu, mais ça motive.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Amour et amitié : différences ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 19h20
Bon, MetaZet, à la relecture, j'use d'un peu de sarcasme, et, pifpaf sur la main, c'est pas bien.
Juste pour dire que c'est aussi un argument, que ça en dit un peu sur ce que je comprend et sur ce que je veux dire, mais que je tente de doser en fonction de la capacité d'encaissement et de suivi... De la probabilité qu'on m'accorde plus d'ouverture d'esprit que je n'en montre dans ces moments-là. Et si t'as eu l'élégance de pas relever exprès et de continuer, ben merci beaucoup.
Je veux dire que mes jugements "forumés" ne sont que cela, des échanges d'opinion avec les limites de l'écran, et que je les porte avec le parti-pris sous-entendu "l'autre n'est pas réductible à ce que j'ai compris de lui dans un échange écrit". Si je rencontre quelqu'un en vrai (que je suis pas dans un jour de scrognegnerie), je suis souvent sensible à plus de trucs, quoi.
Donc bon, je suis peut-être pas d'accord, je m'oppose à certain nombre de tes idées et "formes de raisonnement", je suis peut-être parfois un peu désagréable, mais je crois vraiment à l'intérêt de discuter, même si à la fin on est encore moins d'accord qu'au début...
Le désaccord "creusé", c'est pas de la polarisation, pour moi. Certains des arguments sur lesquels je me suis beaucoup acharné ont parfois travaillé sur la durée. Je change pas forcément complètement mon point de vue, mais ça me fait tenir compte de plus de choses.
Voilà, c'était juste un détour en faveur du désaccord conflictuel relatif assumé.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Relations extra-conjugales & missions G. ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 19h00
aimerplusieurshommes
Enfin, à titre perso, j'ai exploré ce site durant quelques semaines, sous un faux nom, faux mail, etc. histoire de me faire une idée des hommes qui l'utilisaient et de leur instiller l'idée du polyamour. Réactions édifiantes... Mais ceci est personnel et je n'en parlerai pas publiquement ici. Peut-être dans un café poly, un jour :)
Hm, je suppose qu'obtenir des confidences d'inscrites doit pas être facile, mais je serai curieux de voir s'il peut y avoir une recherche affective riche, ou si, tel que tu le suggères, tout le monde est là avec une idée assez restrictive de ce qu'on va trouver.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 16h24
coquelicot
Me tendre la main apres me l avoir coupée : trop facile ! je reste sur ma blessure !
Rester sur sa blessure aussi peut être "trop facile". "Hop, je restela victime, j'ai plus à faire d'effort maintenant".
Tu vois pourquoi ce raisonnement peut autant envenimer les échanges qu'une "attaque" ?
coquelicot
Je voudrais que ses amoureuses au lieu de me rejetter de me barrer la route;de me degommer en fait arrivent a ce que l on s entendent que l on puisse profiter de la vie sans stress sans la peur au ventre du prochain coup bas !
Hm... je suppose que si il y a une mésentente, il y a (au moins) deux personnes à avoir peur et à rejeter l'autre. Souvent. En partant du principe que c'est pas toujours l'autre qui fait le mal et moi le bien...
Votre recherche de groupe peut sûrement fonctionner, avec bonne volonté, travail sur soi, intérêt pour le tiers... Mais en attendant, d'ici là, t'auras plein de situations de ta vie où tu vas pas être encore en communauté, où tu seras quand mêmes dans des questions poly. Donc, les efforts, ils seront pas juste plus faciles plus tard quand on sera tous d'accord, mais à faire maintenant, chacun, ensemble ET séparément, pour que le plus tard soit possible.
Même moi qui ne souhaite pas déboucher sur une communauté, je sais que si je veux garantir quelque chose après, je dois faire qu'aujourd'hui tel qu'il est se passe bien. Pratiquer moi-même maintenant et demander que l'autre pratique l'intelligence et le respect pour construire la suite.
Et c'est au moment où il y a pas d'amitié que l'intelligence et le respect seront vraiment forts... Sinon, c'est facile, "je promet d'être courageux le jour où j'aurai plus à me battre".
Tu demandes : est-ce que l'amitié est possible ?
Dans ton cadre, je sais pas.
Mes amis, ils étaient pas mes colocs avant d'être mes amis (chiant comme je suis, je crois que je pourrai pas avoir d'amis, si c'était une condition nécessaire...).
C'est possible aussi qu'avec une grande pratique de respect, de cordialité, on finisse par se sentir plus empathique, qu'une forme d'amitié naisse. Mais pareil, ça se décrète pas.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 15h38
coquelicot
La question que j evoquais etait plus : esque je peut etre amie avec les amoureuses de mon amoureux .
J ai la preuve que non
J ai la preuve que oui.
Alors a part le fait que deux signes astrologiques puissent ne pas etre compatibles
J attendais en gros qu on me demontre le contraire ,ou pas.
(On a pas besoin de l'astrologie pour avoir des personnalités différentes, hein ? Non parce que je me demande si là les signes c'est juste une blague...)
(Kerdekel est montée au créneau mais elle t'a aussi tendu la main. Regarde les deux côtés, tu te sentiras mieux !)
Donc, je récapépète la partie de ma réponse sur cette question :
- tu peux être amie, c'est pas une obligation, ça pourrait arriver si vous avez des atomes crochus mais ya pas plus de raisons que pour d'autres personnes, et, surtout, si tu te contentes de traiter quelqu'un avec cordialité, politesse, équité, ça sera déjà bien (pas facile non plus, mais moins lourd à gérer).
Oui, dans un monde idéal si les amoureux de poly pouvaient s'apprécier profondément, ce serait génial. Bon.
On est pas idéal, ils ne le sont pas, alors, qu'est-ce qu'on peut faire de bien ? De l'amitié, ok, du copinage, bon, de la compréhension sinon ça marche bien.
Discussion : Amour et amitié : différences ?
Discussion : Renoncer au polyamour

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 15h11
Ben dans ta situation, Aeliss, c'est à la fois l'exclusivité culturelle contempaine et l'éventuelle jalousie de deux personnes auxquelles tu fais face : cet homme, qui ne comprendrait pas que tu ais d'autres amoureux, et sa femme, qui ne souhaite pas partager le sien.
Or les bons côtés du polyamour ne font pas une démonstration qui peut convaincre par la raison, seulement l'explication d'un penchant puis d'un choix.
Maintenant, si cet homme accepte de parler d'amour avec toi et en connaissant tes désirs, il n'est sans doute pas dans une pratique rigoureuse de la monogamie.
Ca veut pas dire qu'il serait capable de changer de vie. Mais il est déjà (en partie ? complètement ?) sorti du cadre "la monogamie fonctionne bien". Il se peut qu'il se persuade "non mais si je fais des écarts c'est temporaire, ça remet pas en cause" ou même qu'il choisisse, plus cyniquement, un monogamie de parole plus qu'une monogamie appliquée.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 14h45
coquelicot
Je ne suis pas une generalité
Je ne suis pas une exception
Ben ouais. Une fois que t'as compris ce truc-là, t'as fait l'essentiel du chemin.
C'est toi comme toi qui compte pas "en tant que femme ou "n tant qu'habitante de chai pas où" ou "en tant que blanche" ou "en tant que personne de tel âge" . C'est juste toi, comme individu, dans une situation qu'on peut parfois comparer à celles qu'on connait.
Après, perso, je trouve pas ta question forcément sexiste en soi, ou plutôt, c'est pas parce qu'elle peut porter du sexisme qu'elle te rend sexiste, ni que tu es condamnée à n'avoir que des idées sexistes.
"masculin" "féminin" peuvent être critiqués, déconstruits ce sont encore des identités présentes dans la société, donc on va effectivement devoir pratiquer avec. MAIS on précisera, souvent, que cette question dissimule plein de réponses utiles.
L'amitié femme-femme est elle possible ?
- déminer le sous-entendu "une femme c'est pas fait pour avoir des amis mais pour être une épouse et rien d'autre" (et pis quoi encore)
- déminer le sous-entendu "c'est obligé l'amitié avec l'autre amoureux d'un poly" (non)
- déminer le "les femmes sont toutes pareilles" (ben non)
il reste "quelles complications ça pose ? Est-ce que c'est lié à la non-attirance ? est-ce que toutes les amoureuses de mon amoureux ont un truc à voir avec moi ? quelle est l'attitude la plus constructive et agréable que je puisse avoir si l'amitié avec l'autre ne commence pas"
Aucune question n'est stupide, si on admet qu'on nous réponde avec d'autre questions, que les gens ne voient pas le même sujet exactement... bref, qu'en face de soi, encore plus par écran, on a des gens assez différents de nous.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 14h29
Coquelicot, mes encouragements sincères à pas prendre les contradictions ici pour des façon de te dire "tu sais moins bien, et tu ne pourras jamais savoir". Si t'arrive à te décomplexer sur la validité de tes opinions et de tes questions, assez pour assumer que les réponses soient à rebours des tiennes, tu auras à mon avis énormément gagné.Je te félicite déjà si tu sens que t'es sur ce chemin !
Bien que je puisse réagir, argumenter et marquer des émotions pas forcément sympa, il s'agit pas de te dire "tais-toi et écoute". Si à la fin on est pas d'accord, c'est pas grave. Dans la plupart des cas, on aura pas dit quelque chose qui nous empêchera d'échanger de nouveau, ou qui fera qu'on voudra absolument se fui les uns les autres.
Comme dans la vie poly, ce qui va faire que les échanges soient riches, c'est moins une perfection personnelle ou à construire qu'une capacité à construire.
(bon je descend de ma chaire, j'ai mon pantalon qui tombe)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : L'amitié femme-femme est-elle possible ?

Siestacorta
le mardi 05 mars 2013 à 13h45
Katouchka
C'est pas une raison pour coller à Coquelicot des préjugés infondés.
Ben, même dans le cadre poly, l'affirmation "Les femmes sont beaucoup plus tordues et compliquees que les hommes!!!! !", c'est quand même assez fort, non ?
Les mecs, pas tordus, Coquelicot, t'es sûre que tu te laisses pas croire de choses ?
Va voir tous les mecs qui veulent bien tromper mais pas l'être. Qui mentent à quelqu'un, et même mentent à une poly. Qui peuvent harceler. Qui te fliquent lorsqu'ils sont jaloux. Qui sont capable de dire sérieusement "mais si au fond elle voulait, mais moi je sais mieux qu'elle ce qu'elle veut". Qui fond un document excel avec une répartition juste des boulons et d'allumettes après un divorce. Qui se font des crasses pas possibles pour monter en grade.
Sinon, l'amitié entre mecs qui sortent avec une meuf en commun, je crois qu'elle est toute aussi "pas évidente" que son pendant féminin. Dans les deux cas, ils ont intérêt à faire beaucoup d'efforts pour que tout se passe bien, et peuvent compliquer l'histoire.
Je vois pas bien en quoi ce serait des contraintes moins fortes pour un mec que pour une fille.
Ce qui va certainement rendre les choses difficiles, pour un homme ou une femme, c'est pas la possibilité d'être ami avec quelqu'un, c'est que "à cause du poly" ça devienne obligatoire.
Ben ouais, là, si je suis obligé de me sentir bien pour faire plaisir à quelqu'un d'autre, ça va pas marcher. Comme le dit Tentacara, pour que ça se passe, faut que ce soit en moi et pour moi que vive une amitié, pas "au nom du polyamour" tintintiiiiiin !
Tiens, je pousse plus loin, être vraiment ami avec les compagnes de mes amis m'est très rarement naturel. J'essaie, mais en général ça devient des copines (amis-copains, voir le classement de l'humanité par Deproges), pas des gens dont j'ai besoin dans la vie.
Il y a un lien ténu d'amitié, simple à vivre, et c'est pas grave s'il n'y est pas.
Celui-là est possible. Mais je suppose que c'est pas de ça dont on parle...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Amour et amitié : différences ?

Siestacorta
le lundi 04 mars 2013 à 22h24
Bof. Même si je tiens pas à défendre la passion ou limerence ou infatuation comme "han c'est la plus baile chause au mooooonde", la définir comme une composante néfaste au polyamour me semble pas pragmatique, au fond.
Que ce soit l'amitié ou la passion, les rapports définis bien proprement avec un cocktail précis, c'est un modèle théorique. Même si dans des bons cas qui fonctionnent bien et tout, on peut se dire "ha ben l'amitié et une dose raisonnable d'attirance, ça marche", ça ne donne pas quelque chose d'applicable à toutes les vies, toutes les époques, toutes les circonstances.
Mettons qu'une personne d'un couple installé et pas trop exclusif tombe amoureux, boum, passions, focalisation, oubli de l'autre.
Mais il ne veut pas, au fond, quitter son autre amour.
(C'est un cas qu'on lit souvent ici).
Et ça peut marcher. C'est plus difficile, mais c'est aussi une des raisons même pour lesquelles on essaie de cerner ce fameux polyamour. Parce qu'on se sent capable de ressentir les deux, qu'on sait que notre vie pourrait être riche de cet épisode autant que de ressentis plus constants.
Dans l'idéal des amitiés tendres, il n'y aurait que des relations électives, et tellement équilibrées que notre compagnon ne serait jamais effrayé de l'arrivée d'un tiers, puisqu'il sait que tout ça sera vécu bien raisonnablement, et que la comparaison des ressentis ne sera jamais brutalement différente.
Ben si, si. Ca fait un peu peur, mais ça se dépasse. Comme tout ce qui arrive de neuf dans une vie, comme tout ce qui change.
Sans la possibilité du passionnel, le polyamour ne serait pas un champs de possibles très ouvert, juste un autre chemin bien tracé. Tout ce que j'adore...
Pour moi, c'est pas l'éventualité de sentiments impérieux qui est néfaste, c'est de projeter un idéal impérieux. "Je ne veux qu'une vie de licorne perpétuellement joyeuse", c'est avoir du mal avec l'idée qu'on aura de la boue sur les sabots en automne.
Bref... on est des individus, avec plein plein de recherches, envies, sentiments... Et on est vivant, on rencontres des vivants, c'est à dire qu'on est pas censés réagir toujours de manière prédictible à des circonstances prédictibles. Trop de variables entre les gens. Spa supportable, cette humanité de gens qui fonctionnent jamais tous pareil.
On essaie d'être éthique, le polyamour a une base d'éthique, mais de là à ce que ça modélise nos affections et attirances... Ca marchera pas pour moi, en tout cas, et pourtant, comme je disais, je suis pas un grand passionné.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Renoncer au polyamour

Siestacorta
le lundi 04 mars 2013 à 19h36
Ce n'est pas le sentiment de jalousie qui est culturel mais le fait que la majorité trouve ça "bien" ou au moins "normal" de se conformer aux demandes possessives ou exclusives.
Les relations amoureuses ne se construisent pas sur des lavages de cerveau, il s'agit pas de changer ce qu'on ressent, mais ce qu'on fait avec ce ressenti. Beaucoup de poly te diront qu'il ressentent eux aussi de la jalousie ; ils ne l'ont pas supprimée.
Mais
- ils estiment que ce n'est pas l'autre qui l'engendre, mais eux-même qui l'éprouvent ; et que dans une certaine mesure, ils peuvent apprendre à vivre leur vie personnelle autrement qu'en limitant celle de l'autre
- ils éprouvent autre chose en plus, de l'empathie ou de la compersion, quand leur amoureux est épanoui.
Bref, on peut apprendre une autre culture affective que l'exclusivité ET ressentir la jalousie.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Renoncer au polyamour

Siestacorta
le lundi 04 mars 2013 à 18h46
Je crois qu'on peut demander de renoncer par amour, oui, dans le sens où l'amour n'est pas une vertu mais un sentiment, qui dépend beaucoup de la personne qui l'éprouve.
La jalousie et la possessivité ne sont pas des composantes indispensables au sentiment amoureux, mais beaucoup de personnes amoureuses sont faites pour aimer et ressentir la possessivité, ne sauraient pas aimer sans.
Et c'est pas LEUR amour qui va les changer, mais peut-être, pas sûr, c'est plutôt improbable mais on va essayer, le notre.
On va pas faire décider à l'autre magiquement que notre façon de ressentir est tellement plus logique et meilleure et altruiste.
Par contre, on peut lui en vouloir beaucoup moins pour le mal qu'il nous fait que lui ne nous en veut par jalousie.
Pas parce qu'on serait des anges, mais parce que c'est la seule manière que ça marche.
Si on a peur des velléités possessives du mono, ou si on en souffre, ou si on ne les comprend pas, on doit renoncer.
Si on aime polyaimer et si on aime cet amoureux-là encore plus qu'on ne flippe, alors, on doit être près à remettre cent fois l'ouvrage sur le métier.
Discussion : Communautés / lieux de vie partageant les valeurs du polyamour?

Siestacorta
le samedi 02 mars 2013 à 14h00
Ca me dérange pas, moi, qu'il y ait un grande proportion de filles aux cafés.
Bon dit comme ça, hem, ça fait un peu beauf.
Mais justement, moi qui craignais au départ (ya longtemps) qu'on se retrouve entre couilles, avec surtout des mecs qui se cherchent une morale libidineuse... Ben l'équilibre et parfois même la minorité masculine me rassurent sur la recherche.
Et puis, entre le fait qu'on parle de vérité "ben ouais, si tu viens à un groupe de gens plusieurs fois et que t'es lourd, ça va se savoir assez vite", et le fait qu'assez régulièrement on balance quelques messages de prévention avant les rendez-vous, on permet un filtre. C'est pas plus mal, dans un sens.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.