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Discussion : Au secours : polyamoureuse ? Il me propose le mariage… monogame

Siestacorta
le jeudi 02 janvier 2014 à 20h10
liloufleur
peut être en suis je à l'étape d'affirmer plus ce que je vis et ressens, car s'il en fait trop vite abstraction, c'est peut être lié au fait que je minimise?? ?
Non, je crois qu'il ne fait pas abstraction de ta situation et de tes attentes, au contraire, il y répond en voulant se rassurer par un engagement mono. Enfin c'est ce que j'interprète, je ne suis pas sûr de bien comprendre l'histoire.
Donc oui, en minimisant, tu évites un clash immédiat, mais je crois que c'est quand même intégré dans votre dialogue. Il préfère sans doute dire "je veux qu'on soit dans la monogamie" plutôt que te dire plus concrètement "vire l'autre".
Ca veut pas dire qu'il ne peut pas entendre ce que tu dis, mais au moins que c'est pas un sujet confortable, qu'on en parle pas toujours avec autant de facilité et de pondération que sur ce forum.
Discussion : Amour, grossesse et gros bordel

Siestacorta
le jeudi 02 janvier 2014 à 19h56
Hm, il mentait, quand même, D.
C'est pas grave, c'est pas une question de morale. Mais ce qui se construit sur le mensonge fait un bruit plus douloureux en tombant, ou, dit autrement, les mensonges c'est comme les caniches, au début tu peux apprécier, mais en vieillissant ça devient méchant.
Là, vos rêves étaient en parti "mentis" par la situation adultère, du coup, tu n'as pas de rêves qui peuvent s'implanter à la place.
Même si le polyamour "tout le monde est au courant de tout" est pas facile à faire accepter, l'avantage net sur l'adultère, c'est qu'on peut s'autoriser à rêver à des suites, même si c'est pas toujours des projets qui se feront.
C'est aussi ce qui braque plein de monos : si on part d'un cadre poly, il peut y avoir d'autres projets que ceux d'un couple... Tout le monde n'aime pas imaginer ça. En revanche, pour quelqu'un qui veut vivre en poly, comme tu le dis, être privé de cela est "esseulant". On craint que l'avenir soit vide...
Discussion : Au secours : polyamoureuse ? Il me propose le mariage… monogame

Siestacorta
le jeudi 02 janvier 2014 à 13h33
Bonjour, meilleurs vœux aussi.
Je vais pas me prononcer sur F. lui même, même si c'est clair que les détails que tu as décrit ici laissent perplexe.
Et dans votre parcours à l'un comme à l'autre, l'exclusivité semble un choix intermittent. Ca vous est arrivé, mais le reste aussi, ce que vous faites et ce que vous souhaitez devraient se correspondre le plus possible, et là, c'est pas trop le cas. On est pas sans avoir été, donc ce que vous avez fait jusqu'ici doit participer autant à construire la suite que vos projections sur l'avenir.
Signer le Contrat Disney, pour des personnes qui sortent régulièrement de cet esprit, c'est tendre le bâton pour se faire battre.
Cette proposition a été faite un peu "dans l'urgence", non ?
J'ai pas bien compris le "quelques heures après" et le "tout ce que je viens de lui dire". Quels sont les conversations et les évènements, même en lisant ton fil précédent j'ai du mal à voir l'enchaînement...
Lui il sait pas que t'as quelqu'un, mais vous êtes dans une situation de crise, ou pour M. c'est juste la continuité de ce qu'il fait depuis un certain temps ?
Courage : toutes les décisions réfléchies pour changer de situation seront, au final, pour ton bien. Ce sera pas forcément facile, mais connaître la motivation à choisir qui compte le plus pour toi (vivre à ta façon, aimer CET homme pas un autre, un avenir apaisé...), ça fera qu'une fois en route, tu n'auras pas à regretter, parce que t'auras pris la mesure exacte.
Une fois que chacun a exprimé ce qu'il vivait et désirait, décider enlève un poids des épaules, même dans la douleur, c'est finalement tout simplement meilleur d'avoir avancé que d'être resté dans une boucle "je tente de vivre ma façon / ça ne marche pas / crise / je repousse la décision / je vis mon truc malgré la difficulté, ça marche pas....", qui te fera sans doute plus de mal à force que d'avoir pris l'issue qui semble la plus pragmatique selon ce que tu sais de toi.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 01 janvier 2014 à 18h02
aviatha
On avait déjà eu ce débat avec LuLutine, je cite ce que je lui avais dit de mémoire "ce n'est pas une question de temps, de quantité de d'attentions ou autre, qu'il m'emmène au resto tous les soirs ou jamais, qu'il passe un jour par semaine avec moi ou six, qu'il m'appelle pendant une heure chaque soir ou à peine un message de temps en temps, ça ne change rien, absolument rien, au chagrin immense que j'ai de savoir qu'il aime, juste aime une autre, même pas de le savoir avec elle". Après si tu as une idée de comment ça aussi c'est un problème de quantité, je veux bien l'entendre. :-)
J'évoque la quantité parce qu'on parle de manque.
La quantité impensée, ici, c'est pas le nombre d'actes, mais le fait d'imaginer que la relation dépend de la parole donnée "moralement", qu'il n'y aurait pas un matérialité mesurée à travers cette attente morale.
Parce qu'il y a unicité, la quantité "un" dans l'avenir et pas la quantité x, on ressent que le "un" est une qualité de la personne, pas un "non-x", et surtout, pas un "non-zéro".
Si on constate qu'il y a un "deux" et même plein d'autres possible, l'imaginaire peut du coup embrayer sur la question du quantifiable, parce que si le "un" n'est pas à une quantité "à part", "sacrée", elle il n'est qu'un possible entre 0 et x.
Je me souviens que dans ton histoire, vous n'êtes pas ensemble tout le temps, il y a même de longue périodes l'un sans l'autre.
Quand il te manquait par son absence pour plein de raisons autres, ça n'est pas pareil que quand il te manque en étant avec l'autre. La qualité de cette absence, de ce second manque, c'est qu'il n'est pas compensé par une garantie de présence différée.
C'est à dire qu'à ce moment là, pour toi, l'absence amoureuse a un sens plus grave. Il est plus absent, le manque devient plus douloureux. Les émotions qui remplissent ce vide sont liées à ce que tu sais du cadre de cette absence, de comment elle peut s'achever avec un retour concret de la personne.
A ce moment là, tu ressens qu'il n'est plus avec toi du tout, la valeur de ses messages, même sincères, est presque nulle à tes yeux, ils ne contiennent pas ce que tu demandes, même si c'est son amour qu'il exprime.
C'est imaginer disposer de la relation garantie, la disponibilité reportée, "dans un avenir indéterminé, si besoin, elle sera tout à moi", qui fait la différence ; pas la personne qui manque, qui elle est la même qu'avant, dont les sentiments pour toi demeurent, ainsi que le désir de les exprimer.
Bref : quand l'autre manque malgré sa parole d'être là, alors que cette même parole pouvait être crue dans un autre contexte, c'est parce qu'on croit pas à la présence différée de l'autre. Même quand il reviendra, alors qu'il sera présent, en chair, en os, en sentiments, il ne sera pas ressenti comme présent. Ce qu'on désire dans l'exclusivité, c'est pas la personne, puisqu'elle peut être absente ou pas. C'est pas la relation au sens factuel, puisque les mêmes actes peuvent se dérouler. Ce qu'on désire, c'est projeter la continuité matérielle de la relation malgré la discontinuité. C'est ce que la plupart des gens entendent par "fidélité". La continuité est garantie selon les capacités à se projeter.
Mais la continuité matérielle de la relation existe en dehors de la projection.
Quand la personne promet son exclusivité, elle nous autorise à croire que son retour à nous sera automatique. Qu'on est unique pour elle, qu'elle est unique pour nous, nous avons une garantie, un "contrôle" (pas au sens passeport et big brother, au sens de ce que nos sentiments sont bien rangés à leur place et que l'extérieur n'est pas censé agir).
Ce qu'on désire, dans l'unicité, c'est la garantie de continuité qu'elle procure.
Si je me droguais, savoir que je suis la seule personne du coin à qui le dealer peut procurer son produit, ça me rassurerait vachement sur le fait qu'il va me le donner. La garantie que le produit me manquera pas, puisque je suis le seul acheteur. La question de la quantité ne se poserait pas, puisqu'il y ajurait une garantie. Le produit demeure une réalité concrète, matérielle. Sa quantité ne disparait pas, j'ai juste un cadre où je ne m'en soucie pas.
Ce qu'on demande avec l'exclusivité, c'est s'autoriser à croire qu'il n'y a pas de question de quantité qui se pose. Avoir confiance sans vérifier que l'autre sera là, confiance garantie par la promesse, imaginer que cette promesse est une qualité, quand elle ne fait qu'exclure d'une partie de l'horizon la projection d'absence et de manque, de quantité zéro.
Cette promesse mutuelle, c'est en partie une façon de répondre d'avance à cette question.
Cela dit, il n'y a pas que les exclusifs qui espèrent ne pas avoir questionner leur manque quantitatif. Certains polys, quand ils disent "c'est merveilleux toutes les relations sont uniques et moralement égales", essaient d'affirmer la même chose, que le "sens" de l'amour a plus d'importance que le déroulement de la relation.
Je crois que les deux "imaginaires" provoquent le même manque, parce qu'ils essaient d'exclure le quantifiable de leur perception.
Ça fait parler en binaire : soit il y a, soit il y a pas, 0 ou 1. La relation existe ou non, mais il n'y a pas de valeur pour décrire tous les évènements possibles.
Du coup, on dit là il y a zéro, on zappe la qualité de certains évènements ; là il y a un, on ne peut croire qu'au zéro, on ne mesure pas d'autres évènements.
Comme une entreprise qui marcherait en faisant travailler des bénévoles. Les bénévoles demandent bientôt d'autres avantages que la satisfaction que la valeur symbolique de leur action. SI elle les payait, l'entreprise ne pourrait plus produire. Est-ce la faute des bénévoles si l'entreprise est dans le rouge ? Ou la promesse et l'attente de résultat en fonction d'un bénévolat qu'on voulait croire garanti oubliait de tenir compte de la valeur quantifiable du travail ?
Je sais pas si j'y suis arrivé, c'est juste pour dire que dans le rapport au manque se pense avec une perception, pensée ou non, d'une matérialité, ou au moins, d'une attente d'une matérialité retardée de ce dont on manque.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

Siestacorta
le mercredi 01 janvier 2014 à 12h04
Non... Ce serait faire la promesse de changer en moi quelque chose que je ne désire pas changer.
Ca ne serait pas juste être exclusif par amour pour quelqu'un, ce serait aussi changer ma façon de me voir et de voir les gens.
Je préfère ne pas être aimé par quelqu'un qui a besoin que je me conforme à l'idée qu'il se fait de moi.
J'ai déjà jeté l'éponge par le passé, en ne passant "que" de célibataire à un monogame en me disant "peut-être que j'aurai pas d'autres envies". Ca fait long feu, le temps que la fin de NRE, une période de confiance en moi et un peu de vie sociale se croisent.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 15h41
Junon, prends pas la mouche... C'est pas grave, ton compliment est sûrement passé, et la blagounette était de la jalousie "pour de faux"... Et si c'était plus grave, Coquelicot te le dirait.
Faut pas s'imaginer les uns les autres comme prêts à montrer les dents, sinon on le fait soi-même trop vite.
Faut parfois se forcer un peu, perso je sais qu'il m'arrive d'être acerbe ou de réagir plus rudement que nécessaire à quelque chose de pas grave ; mais c'est toujours bon de faire exprès le choix de lire une part de bonne intention dans les réponses qu'on a sur un forum. De pas prendre une ligne écrite à la volée comme une offense, mais comme un passage de dialogue, ou même une parole en l'air.
Se dire a priori que l'autre désire autant que nous que ça puisse bien se passer.
Il s'agit pas de rouler sept fois la langue dans sa bouche, juste parier que ça peut redevenir agréable sans gros effort.
Si une irritation reste, on discute le coup en MP.
Si ça dure encore, on se zappe, il reste plein de gens et de textes biens.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 15h29
Et l'ailleurs n'est pas accessoire. Il est là.
On peut choisir de ne pas le regarder, de pas le voir, on peut attendre que l'autre ne le regarde pas. Il existe. Sa place dans une vie amoureuse, on peut essayer de la cerner, mais bon, l'univers a tendance à se foutre complètement du fait que je l'accepte ou non. S'il y a un ailleurs qui s'ouvre, je peux évidemment ne pas aimer ça, mais dire qu'il est accessoire, secondaire, simple à maîtriser, quantifiable, constructible... C'est mon point de vue.
Mais il est là, et je ne peux pas grand chose au fait que ma partenaire le sache aussi bien que moi.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 15h19
- ce n'est ni du "plus", ni du manque. Ce n'est pas de la quantité. C'est la même personne qui vit aussi autre chose. Même pas meilleur, autre.
Pas un ajout de plus du même amour avec les mêmes ressentis, pas une division de ce qu'on aime, mais une relation nouvelle.
A l'école, on enseigne le français, l'histoire, les mathématiques. On peut se spécialiser en une matière, ça ne les empêche pas d'être toutes utiles.
- les personnes ne sont pas des quantités d'amour. Donc quand j'aime une, un autre, une troisième... c'est pas que je veux qu'elles soient à ma disposition sans leur donner leur avis. C'est que j'éprouve des choses pour chacunes, et que je souhaite vivre cela.
Que j'aime ainsi peut (ou non) faire ressentir un manque de sécurité, de temps, d'investissement à une partenaire. Si c'est le cas, c'est la quantité dont elle a besoin qui est en cause. Mais ce qui définit la qualité du sentiment et de la relation, ce qui fait qu'elle me semble nécessaire, c'est que je veux continuer.
- être comblé par un seul, vouloir le combler : quantité (une) et qualité (cette personne) et on choisit de nommer amour ce recoupement et seulement lui.
Si dans le développement de la relation, il y a des choses qui nous manquent, c'est peut-être que cette conception de l'amour est celle qui détermine le manque.
Je décide de ne manger que des fruits d'été, même si je peux me nourrir d'autre chose. Si je souffre du manque de fruits d'Eté en hiver, ce n'est pas la faute des arbres à fruits d'été. C'est moi qui ait décidé que c'est seulement ça qui me comblait - et qu'en plus les fruits d'Eté seraient immangeables si d'autres que moi en mangent.
Le manque est autant déterminé par le choix du régim que par la quantité disponible. Et vouloir que la quantité corresponde à une continuité la qualité dans le temps, c'est notre responsabilité.
Bien sûr, on parle de gens. C'est plus complexe, les gens ont dit qu'ils seraient là, ils ne le sont plus, c'est aussi des choix de leur part. Mais je veux dire que dire que si on fait un choix "discriminant" (la monogamie ou le polyamour, cf mon fil sur "fantasme excluant, je donne pas la discrimination uniquement problématique pour un mono), on peut dire que l'autre ne respecte pas sa parole de le partager avec nous, mais conserver sa discrimination quand elle nous empêche d'etre avec l'autre, c'est notre choix. Et c'est ce choix qui détermine si c'est insuffisant, spoliant.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 12h26
homme_partit
Après chaque cas est différent, chaque personne a ses propres raisons d'embrasser le profil du poly.
Bien qu'il y ait de temps en temps des ressemblances (sociologiques, éducatives), les poly sont loin d'avoir un "profil" déterminé et une approche unique. C'est comme découvrir "ce qui vit dans la mer" pour quelqu'un qui vit sur la terre : tout y est différent de lui, mais de mille façons différentes.
Et il y a des choses qui se rapprochent plus de lui qu'il ne croit, par exemple, les dauphins sont plus proches des vaches que des requins.
Et, tu peux sans doute t'en apercevoir en lisant d'autres fils, les poly ne sont pas tous d'accord sur ce qui est bon en amour.
Chaque personne a des réactions différentes dans sa situation poly;, mais particulière.
Et ta femme, pour ce que tu en as dit, est dans une époque passionnelle, mais elle ne te dit pas que tu es insuffisant, elle ne le ressent probablement pas, et sa démarche vers toi est de te dire que tu es nécessaire.
Elle veut autre chose. C'est peut-être pas des raisons très claires pour elle, vu qu'elle s'est laissée pipoter, qu'elle a voulu croire à quelque chose.
Mais ça n'est pas un "manque", un "pas assez" de quelque chose venant de toi, qui la faisait aller ailleurs. Elle a une relation avec ailleurs, elle y réagit. C'est pas que le ici est moins bien, c'est qu'ignorer ailleurs, comme dans l'exclusivité, c'est pas forcément tout le monde qui y arrive, et même, c'est pas forcément si bon signe que ça...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 05h17
homme parti
Elle a choisi de prendre un autre amoureux pour combler ses manques
Lulutine
Comme je sais que tout le monde ne lit pas tout le forum, et que certains peuvent débarquer ici directement, je voudrais préciser (encore une fois ^^ ) que "combler un/des manques" est loin d'être - à mon avis - la démarche de la majorité des "poly
(+)
J'insiste assez régulièrement sur ce point. Je la refais en moins détendu. CA N'EST PAS UNE QUESTION DE MANQUE.
On peut désirer quelque chose sans que ça nous manque.
Je désire un deuxième enfant, il ne me manque pas d'enfant avant qu'il arrive.
Je peux désirer découvrir des pays que je ne connais pas, ils ne me manquaient pas.
J'aime me faire de nouveaux amis, les amis que j'ai déjà ne sont pas "insuffisants".
homme parti
Dans une situation poly-mono, l'idée première de consulter est soit pour convaincre le poly de revenir mono, soit de convaincre le mono d'adhérer au poly.
Ca, c'est ce que chacun espère avant même de consulter, mais ce qu'on peut surtout trouver c'est pas surtout de pouvoir parler mieux qu'avant ? C'est pas trouver peu à peu d'autres options que celles qu'on avait avant de demander de l'aide ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Help ! La femme de mon amoureux fait semblant de m'accepter

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 04h47
"mariés"
"garder les enfants".
Tu es arrivée en deuxième, face à un couple qui vit dans un cadre familial classique.
Dans un vocabulaire employé souvent par ici, votre relation est secondaire par rapport à une relation primaire.
Souvent, beaucoup de poly réagissent mal à primaire/secondaire. Ils entendent moins le sens numérique que "essentiel" / "superflu".
Donc ils rejettent fortement la hiérarchie.
Une fois par café-poly, minimum.
A force de répétition, c'est un lieu commun poly. Et ça me hérisse, parce que, justement, il y a souvent des hiérarchies. Je ne dis pas qu'elles sont bonnes, je dis qu'on ne les efface pas juste avec une bonne intention égalitaire.
Et parce que les rencontres arrivent généralement pas dans le même temps, pas dans le même contexte, il y a des privilèges liés aux relations plus anciennes et plus institutionnalisées.
Je ne dis pas que c'est bien, je dis que quand c'est comme ça, il faut avoir l'honnêteté de le regarder en face, de le dire aux autres, et aussi de l'entendre même si on préfèrerait l'égalité, ou même, prendre la première place.
Ils habitent ensemble, il y a des enfants.
A moins que vous habitiez tous ensemble (que la maison soit assez grande pour tout ce petit monde et que tous ayesune personnalité merveilleusement souple, amène, ouverte, partageuse, et empathiqu ) il y aura le plus souvent des priorités au couple "institutionnalisé".
Si tu gardes parfois leurs enfants et que tu peux coucher avec ton amant dans leur domicile, il y a apparemment des arrangements, déjà assez extraordinaire (et en bien), qui peuvent être faits.
Et il ya, selon toute vraisemblance, déjà des dialogues entre vous.
Il ya probablement d'autres arrangements qui feraient que tu te sentirais moins "perdante".
Mais j'insiste, il ne semble pas avoir été assez dit et assumé entre vous que, à défaut d'égalité, il fallait discuter une façon de vivre où ta place t'intéresserait.
Ca signifie
- définir ce que tu veux, ce que tu espères,
- voir avec eux ce que ton amant et sa femme peuvent donner pour que ça t'intéresse
Au passage, j'appuie ce qui a été répondu par les autres, il semble assez important que l'intention / les projets du monsieur soient clairement exprimés, qu'il participe à la construction. Pour ce que tu décris, le mode de vie se construit sur une rivalité entre toi et elle... Pour en sortir, il y a sa responsabilité à lui, ce qu'il assume pour que les choses se passent bien, et le dialogue entre vous trois, l'affirmation de ce que chaucn attend, et ce que chacun peut faire pour que les autres soient bien.
C'est pas évident que vous pourrez (ni voudrez) faire ce qu'il faudrait aux autres.
Il faut beaucoup de bonne volonté de la part de tous...
Mais, pour toi -c'est probablement difficile à admettre, mais sans ça tu risques de te buter plusieurs fois sur le même problème - il faut que tu sois partante pour ne pas avoir la même place que sa femme, et à moins que vous définissiez ensemble un modèle de cohabitation, tu ne vivras pas ton histoire et ne ressentira pas l'amour qu'elle contient en tentant d'obtenir "par principe" une égalité qui s'oppose aux réalités historiques et pratiques de la situation.
Je m'excuse par avance si c'est dit un peu brutalement, et je serais heureux si je me trompais en supposant que la promesse polyamoureuse a été faite par chacun de vous sans assumer complètement ses limites.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Siestacorta
le mardi 31 décembre 2013 à 03h43
- dans toutes les relations : non.
J'ai orienté la conversation en précisant un peu, c'est en partie pour éviter qu'on me réponde "rho, c'est tout facile, tout le monde aime bien jouer avec des menottes et se cacher les yeux". Etre un minimum précis, ça me permet de dire que ce qui bloque dans la question, c'est pas parce que je suis un enfant de coeur qui n'oserait pas appeler les poils pubiens par leur nom.
C'est pas la position elle-même qui est indispensable, c'est la sensibilité liée au power-exchange qui est assez grande. En gros, même en dehors d'un cadre D/s formalisé, j'aime plus en m'abandonnant qu'en conquérant, et même si j'éprouve des désirs et plaisirs plus classiques d’hétéro-norme, je sais que je me sens pas vraiment à l'aise ni avec une cérébralité de soumission féminine traditionnelle (vu que c'est à peu près ce qui m'intéresse moi) ni avec un érotisme "brut" paillard ("tout est sexy quand on est tout nu" et rigolades).
Bref, je suis chiant, je sais, mais j'assume, et même si ça a l'air un peu limitatif ça va, ma sexualité s'est pas trop mal passée jusqu'ici, et je base pas mon expérience sur des individues isolées.
Bref : si dans une partie de ma vie amoureuse, il y avait beaucoup de satisfaction sur cet érotisme là, probablement que ça rendrait ces attentes moins prioritaires pour les autres, mais il en resterait de toute façon quelque chose. Ca reste filtrant. Après, peut-être qu'après des années à atteindre régulièrement le nirvana en mode soumis, j'aurais ma dose, mais je crois pas...
- le fait que le pouvoir du dominé est l'inverse du pouvoir symbolique, c'est vrai... je suis pas sûr que le mot "catharsis" correspond exactement, mais ma façon de voir les rapports de force, de les esquiver et de les dépasser le plus possible dans ma vie courante est tout aussi l'inverse de ce que représente le D/s. Et si j'étais sportif, je suis sûr que je comprendrais qu'un adversaire nettement supérieur à moi pourrait quand même avoir envie d'avoir des relations humaines très riches avec moi une fois sorti d'un ring.
- oui il y a un besoin de contrôle, sans doute une radicalisation du fantasme qui, une fois vécu comme j'en ai eu l'occasion à certains moments, s'adapte aux relations et aux gestes d'un partenaire concret, sans que ça empêche le plaisir.
Mais j'espère moins que la partenaire ait un plaisir précis qu'elle en ait un qui soit ancré dans son propre érotisme tout en pouvant dialoguer avec le mien : qu'elle y ait son rôle, pas juste une réplique à mon discours.
Donc, oui, je sais plus où je l'ai dit, mais s'il y a réification mutuelle, même si elle n'est pas symétrique, ça marche.
Mais je crois que même comme ça, c'est pas gagné : je crains que dans la vie érotique, l'objet femme dominante se conçoit beaucoup plus courramment et facilement que l'objet homme dominé.
Sans doute parce que la femme objet de désir est déjà plus ancrée culturellement que l'homme objet de désir. Menfin même parmi les filles libérées et décomplexées des rapports de genre, j'ai peu vu la réification assumée et poussée assez loin pour que je perçoive mon érotisme D/s comme un truc qui ne rencontre pas plus de difficultés émotionnelles qu'autre chose.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Siestacorta
le samedi 21 décembre 2013 à 10h30
JulienPoly
Elle pourrait peut-être même te donner des pistes sur comment faire vibrer cette corde sensible, ou bien à quels moments et états émotionels elle serait plus dans ce fantasme. Peut-être même qu'il y a déjà des moments dans vos interactions où elle a des désirs très proches sans que tu le saches.
Hm.
J'ai pas encore trouvé ma pierre de rosette pour m'orienter entre mes affects et ceux des autres en la matière ; mais ce qui est vrai, c'est que jusqu'ici, j'ai plus demandé si l'autre appréciait ce cadre de lui-même plutôt que comment il pouvait en arriver à désirer le power exchange à travers des élements de notre relation.
Je verrai, si rencontre il y a.
Cela dit, faut déjà vraiment avoir installé une bonne communication, parce qu'à donner un sens érotique à des moments négatifs, comme tu le fais de ton côté je crois, il y aurait, par rapport à ma façon d'aimer, un risque de "tropisme" du D/s par rapport au reste des affects.
Je veux bien mettre ce bout-là dans le moteur, pas construire complètement la machine autour de lui.
Mais, oui, tu as raison, donner cette alternative ludique, cette échappatoire est enrichissant.
Menfin, ça résout qu'un côté du problème : le FS est une pratique particulière, quand bien même quelqu'un aurait envie du rapport de force inversé et érotisé, je crains que ce soit plus à travers d'autres pratiques qui m'intéressent que très secondairement.
J'ai lu quelque part que le dominé est dans un plaisir extatique, tandis que le dominant est plus dans la jouissance. Ca me parle, mais va falloir penser la jouissance de la dominante en désapprenant ce qu'on connait de la domination "quotidienne". On se dit qu'évidemment, c'est mieux d'avoir le pouvoir, mais comme c'est placé dans tout un réseau moral et pratique (mérite, argent, hiérarchies) on le pense moins en émotions et en érotisme.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : L'homme moderne "généralement monogame"

Siestacorta
le jeudi 19 décembre 2013 à 21h18
Oh, t'as pas vraiment besoin de tout un article pour ça.
Le clitoris est le seul organe dont la fonction première est le plaisir sexuel.
Ya généralement pas tatoué le génotype d'un mec dessus.
Cela dit, pouvoir détacher presque à volonté le sexe de la procréation, dans le cadre hétérosexuel, ça ne s'est popularisé que dans un passé récent, et les techniques de contraception peuvent encore s'affiner.
J'irai pas jusqu'à dire que "le plaisir est une idée neuve en Europe", mais la liberté d'y réfléchir facilement sans être contraint d'enchaîner sur "procréation/famille/foyer/travail/patr..burp..." est encore à ses débuts.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2013 à 16h46
vi mais bon, si cette fuite ne me faisait que du bien, et que je savais comment ne pas la prendre, et que j'avais plein de facilité à en revenir, j'en parlerais pas comme ça !
Mais sinon, oui, je sais très bien ce que j'y trouve de positif, et j'ai très l'habitude de valoriser mes tendances solitaires.
Je cite souvent mon philosophe méconnu, Palante :
"La sensibilité individualiste peut se définir négativement. Elle est le contraire de la sensibilité sociable. Elle est une volonté d'isolement et presque de misanthropie."
(...)
"La sensibilité individualiste suppose un vif besoin d'indépendance, de sincérité avec soi et avec autrui qui n'est qu'une forme de l'indépendance d'esprit ; un besoin de discrétion et de délicatesse qui procède d'un vif sentiment de la barrière qui sépare les moi, qui les rend incommunicables et intangibles"
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2013 à 15h39
Hmmmm... On a sans doute l'habitude de l'exprimer différemment, mais ça veut pas dire que la sensibilité de départ est pas très similaire.
Une copine qui envie la taille de poitrine d'une autre fille peut facilement dire "cette grosse vache". Si c'est parce qu'elle s'habille voyant, tu vas entendre facilement "pétasse". Ou alors, tu verras quelqu'un faire la gueule sans trop savoir pourquoi... ben en fait, il y a comparaison.
Quand t'es un mec, tu vas juste essayer de montrer que t'es le plus fort, et te vexer si t'y es pas arrivé. OUAIS JE PEUX DESCENDRE ENCORE 5 PINTES COMME ÇA MOI AUSS...boum.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2013 à 15h33
- à l'écoute de ma fatigue sociale... disons que je peux être un peu trop égocentré à mon propre goût. Je m'écoute de cette manière ; si je ne le faisais pas, peut-être que je serais hypocondriaque, ou que j'aurais des crises de logorhée épuisante pour les autres.
En espagnol, on dit "insimismarse", s'ensoimêmiser.
C'est à la fois un comportement reposant, et aussi une fuite. Je fais ça parce que je ne suis pas à mon aise, mais pas assez pour pas rester là.
- "faire comme si j'étais un concept". C'est un peu capilotracté, mais c'est pour dire qu'à ce moment-là, ma présence parmi les gens n'est pas très concrète. C'est de l'autodérision, pas la mieux exprimée.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2013 à 15h14
LuLutine
En bientôt 5 ans j'ai jamais rencontré ta version timide, tu me la présenteras ? :)
Ben ça risque d'être compliqué, du coup, les gens que je connais un minimum, ils peuvent plus interpréter de travers.
Disons que si tu me vois dans mon coin et que je me bouge pas pour parler aux gens et qu'il y en a plein autour, c'est souvent que je suis dans cet état, avec aussi un bref épisode de fatigue sociale (trop de monde, trop de bruit, et tout le monde ne me considère pas comme le centre du monde donc je vais faire comme si j'étais un concept) (oui, j'ai pas que des réactions sensées)
Discussion : Café Poly à Lyon

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2013 à 14h30
Dans les deux cas, n'oubliez pas de créer un évènement sur FaceBook, et de poster le lien vers lui dans le groupe polyamour ... CA attire pas des nuées de nouveau, mais ça augmente quand même la visibilité, les gens captent souvent des news de fb sans fréquenter le forum.