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Siestacorta

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Discussion : Situations surréalistes entre exclusif et polyamoureux

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 16h15

"ce que je veux de Ta part", non ?
Ou j'ai pas compris le raisonnement que tu résumes ?

Pour le deuxième aspect, je crois pas que la relation attendue (ici de la séduction et du sexe) dans un moment de séduction soit exclusive ou pas. Entre les premiers gestes et paroles de séduction et le moment où on va (pourra) dire "nous avons une relation" il y a une période qui n'est pas déterminée par le cadre exclusif, mais que tout le monde fait. C'est donc pas vécu par les mono comme un paradoxe.
Aux U.S, ils disent "dating". Nous on dit "sortir avec", mais c'est à la fois un peu plus et un peux moins.
Pendant cette période, on apprend à se connaître. On peut baiser, une ou deux fois, et considérer qu'on est en train de faire du dating, donc qu'on peut le faire aussi avec d'autres partenaire qui ne comptent pas encore dans notre vie.
Il s'agit de voir ce que ça donne en se rapprochant de l'autre, ce qui se passe, en nous, pas de juger sur des critères "structurels". On vit le moment, on en fait une expérience, pas seulement une étape dans l'escalator relationnel..

Du coup, un mono peut considérer qu'il est dans ce cadre pendant un temps, sans considérer qu'il va sortir de ses attentes monos, alors que la suite à moyen-terme n'est pas forcément envisagée (mono ou poly, ce n'est pas le moment de le faire, on ne connait pas encore la personne et on éprouve encore rien qui exige de cadrer un avenir autre que la séduction et le sexe).

C'est contradictoire pour un poly, parce qu'une de nos options comprennent parfois celle d'étendre la liberté du dating, et/ou celle de redéfinir les frontières et les étapes d'engagement...
Mais pour l'un comme pour l'autre, à cette étape pré-relation, on ne dit pas à quoi on s'engage, à quoi l'autre s'engage. Ce serait comme si on demandait si on est prêt à avoir des enfants avant de savoir si on a des atomes crochus.

Du coup, ton danseur a juste évalué
- si tu lui avais dit fermement non, tu m'intéresses pas
- si sa disponiblité et la tienne pouvaient s'accorder... avec toutes les options qu'ouvrent cette disponiblité. Celle qui définit l'exclusivité dont vous aviez parlé, certes, mais aussi toutes les options qui ne relèvent pas d'un rapport à l'engagement.

En admettant que tu sois poly, disponible et consentante si vous aviez fait l'amour ce soir-là sans prendre vos numéros en vous quittant le lendemain, vous seriez resté tous les deux dans un espace acceptable dans les deux modes de vie, exlusif ou non-exclusif.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Situations surréalistes entre exclusif et polyamoureux

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 15h00

Nurja


Il imaginait quoi ? (en fait, je sais ce qu'il imaginait) Et je ne comprends pas. Il est clairement plus qu'exclusif, mais malgré tout, tirer un coup (et entamer une relation?) l'aurait intéressé

Ben... cet intérêt là, il me choque pas, en soi. Quand on est disponible, on cherche d'autres gens disponibles, et on essaie.
Qu'importe la nature de leur disponiblité, sur le moment.
Il ne te proposait pas de t'appliquer les mêmes règles qu'il pense normal d'appliquer dans une relation durable, il te proposait la botte.

Ce qui est moins tenable, pour moi, c'est qu'il continue à le faire malgré un non-consentement explicite. Ca, c'est pas une quesiton de mono/poly, c'est une situation que tout le monde peut rencontrer. Tu as di que tu voulais pas, parce que tu es dans un engagement exclusif.
Bon, si tu n'es pas intéressée par quelqu'un, et qu'il semble pas le comprendre, faut le dire aussi. C'est pas l'exclusivité seulement, qui fait ton "non", c'est aussi que de toute façon le danseur t'intéresse pas. Et tant qu'il a pas entendu ça, il peut se considérer dans un débat rhétorique, pas dans un constat personnel.
On peut considérer que chacun devrait savoir que "non, c'est non", mais tant que c'est pas le cas, il faut envisager de dire des non bien carrés, bien massifs et bien personnels (sans risquer l'agression, hein... dire non dans un bar peuplé et non dans une rue sombre et solitaire, c'est pas la même tactique).

Ce qui peut être plus sensilbe pour un poly vivant dans une société mono, c'est effectivement qu'il considère que la disponibilité ou l'indisponiblité dépandent de ce que la personne poly en dit, pas de l'existence d'un partenaire.
Tandis que dans le cadre mono,
- au plus caricatural, comme dans les observation de ton danseur, s'il y a chances mineures d'aboutir à des contacts avec un nouveau partenaire, le membre d'un couple ne devrait pas y aller seul.
- au plus soft, si la personne en couple participe seule à des évènements contenant un potentiel de rencontres (on pourrait appeler ça, "la vie") et a une certaine indépendance pour ça, elle doit montrer son encouplement au plus vite ou fuir, parce qu'après, c'est Mal.

Non, tous les monos pensent pas comme ça...
- déjà parce que d'habitude ils y réfléchissent pas, c'est un impensé, ils n'ont concrètement pas souvent l'occasion de se confronter aux complications, puisqu'à la fin, ils reviennent au bercail. Et la plupart des gens qu'ils connaissent font pareil, donc ils n'ont, au départ, pas de stimulation à penser à des "et si...".
- ceux qui ne pensent pas avec les habitudes de fidélité exclusive étendue, parce qu'ils sont indépendants ou comprennent que les autres peuvent l'être, il y a matière à réflexion, à définition de leur propre liberté. Et qu'ils voient que sans l'affirmation de cette liberté, leur propre relation ne serait pas un choix.

Mais, en matière d'amour, l'indépendance est une injonction paradoxale. Aimer, c'est être vulnérable aux actes de quelqu'un. Dans le cadre mono, cette vulnérabilité est un argument pour demander à être protégé, on revendique d'avoir "offert" la vulnérabilité et de confier la responsabilité à un partenaire de nous protéger de ses propres changements.
C'est une certaine vision du romantisme, à l'opposé de "assume tes sentiments" / "own you feelings" dont on parle souvent ici.
Et c'est je crois souvent cette vulnérabilité, ce paradoxe dans le couple et l'indépendance, qui semblent légitimer une partie des attentes amoureuses de la monogamie : "mais je souffre, donc ta liberté est dangereuse, donc ce n'est pas de l'amour que tu as pour moi".

Bref, tant qu'on ne sera qu'une population très marginale, que le choix du poly ne sera pas aussi intégré que les autres comportements amoureux (même pas à égalité avec la norme, juste ayant voix au chapitre), le poly, aura, en plus de la responsaiblité personnelle de déterminer sa disponibilité, le poids de comportement normés qui la déterminent à sa place avec des critères inappropriés.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 13h26

Macareux-moine
A contrario, je suis persuadée qu'il existe des polys jaloux et possessifs

au sens où ils penvent se sentir jaloux et avoir des émotions et comportements possessifs, oui.
Une fois qu'on s'essaie au poly, on tente de faire que ces émotions et ces comportements ne soient pas les critères centraux de la solidité d'un lien.

Mais justement, en sachant très bien nous-même qu'on est pas toujours débordants de générosité, souplesse, compersion, et ayant vécu des demandes qui nous poussaient malgré nous vers des comportements de couple traditionnels, on devient hyper sensible au contenu implicite des demandes et attentes monos, ou dans notre cas, héritées d'une éducation mono. Ca ne veut pas dire que la personne concernée se résume à ces attentes et donc au idées construites par la culture mono ; mais les schémas se répètent assez souvent pour qu'on identifie vite une partie des problèmes de fond.

donc

Macareux-moine
Peut être a t'elle décidé que pour le bien-être de leur couple, elle devait essayer de le laisser y aller, cela ne signifie en rien qu'il lui appartient. Elle s'est mal exprimée c'est tout.

Oui... peut-être.
Mais peut-être que cette décision pour le bien du couple est une concession, unilatérale, où l'essentiel n'a pas été débattu : à savoir ce qu'on doit faire ensemble, l'écoute et le partage de propositions, qui permettrait d'aller à deux dans la nouvelle direction de la relation.

Macareux-moine
mono n'est pas un gros mot, on est là pour discuter, vous n'êtes pas obligé de vous exciter, je suis directe c'est tout,

T'inquiète, le ton peut monter parce que les gens croient à ce qu'ils disent et s'impliquent dedans, mais il n'y a pas, ici, d'inimitié réelle.
Imagine le genre d'engueulade ou, une fois qu'on a respiré 5 minutes, on est capable de serrer la pogne ou faire la bise, et encore 20 minutes après, on est plutôt content d'avoir pu parler avec intensité de sujets importants.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 02h25

après, mon expression "une concession que tu feras payer cher", comme je le dis, c'est pas un calcul.. pas une intention de vengeance à l'avance.
C'est seulement que si on prend pas conscience que la pression intérieure monte dans cet esprit de sacrifice/concession, quand ça sort, ça fait du dégât. Pas avec la volonté préméditée de faire mal, mais avec la possibilité de répondre avec autant de force que ce qu'on a ressenti soi-même.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 02h12

Encore une fois, je peux me tromper.
Mais quand je lis
" Je l’aime vraiment alors j’ai décidé de le laisser y aller, sans moi car je ne peux pas. "
ce sont des mots qui sonnent aussi bien pour parler d'une rupture que pour parler d'un "sacrifice", d'une concession. C'est ressenti violemment (le mot "souffrir" revient très très souvent dans les posts) et la réaction "j'ai laissé aller" est une réaction "soudaine", donc avec sa part de force.
Si c'était vraiment de la rupture, je pense que ce serait dit.
Donc, en attendant, ce sont des mots qui parlent d'une position de "d'un seul coup, j'ai lâché tout, je dis oh et puis tant pis si ça doit arriver, moi j'ai exprimé ce que je veux, si ça pète ça pète".
Dans ce genre de situation, quand il y a eu un dialogue plus posé, c'est aussi sensible dans ce qui est décrit. Là, je me dis qu'il peut y avoir compréhension mutuelle, mais sans le côté écoute et construction progressive.

Je crois que le triangle dramatique de Karpman est quelque chose de très plausible, quand il y a ces mots-là, cette rapidité-là face à cette intensité-là.

Pour la partie innocence Vs méchants poly blablabla... J'ai mis une grosse couche, bien épaisse, de "si ça se trouve je vois plus qu'il n'y a" avant de me lancer dans mon délire d'interprétation.
Mais à mon sens cette réaction que je projette serait très cohérente avec l'histoire de la rencontre à dix-neuf ans, la longue cohabtation avec les parents, la surprise de voir le gars changer après leur déménagement... quelqu'un qui a vécu comme ça avec son partenaire a probablement des attentes affectives assez carrées, et, comme Youyou l'a exprimé, assez loin de nos conceptions d'ici. Je m'attend donc à ce qu'il y ait un regard sur aimer bien "mono" contre pas vraiment aimer "poly".
Et pour moi, quand Youyou dit à propos de ses sentiments "surréaliste" et "enfant", des mots assez forts pour quelqu'un qui se voyait bien dans la petite maison les copains le même partenaire depuis longtemps, elle prend en compte le regard que j'ai proposé, mais ça pousse un peu plus loin que ça : il y a aussi son étonnement à ce qu'on puisse la regarder d'une façon si éloignée de ses références à elles.

Voilà, c'est peu, hein ?
Encore une fois : si je me trompe, j'ai aucun amour-propre :-) , j'aurai pas de complexe à entendre que j'ai compris tout de travers.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 01h41

LuLutine
Moi je ne "lis" pas du tout ça dans les messages de Youyou, Siesta.

La partie sur les rapports de force ?
Je le reformule : je crois à ce que je dis, mais c'est une interprétation, évidemment que je ne connais pas mieux la situation de Youyou qu'elle-même.
Si je me plante, c'est pas grave, j'ai dit une connerie et je fais ça souvent ; si je me plante pas, ça vaut le coup d'être dit.

J'ai ajouté une ou deux tournures de recul et quelques conditionnels pour pas en faire trop, après vos messages.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le dimanche 07 décembre 2014 à 00h41

C'est possible...
J'espère qu'on me le dira si je me suis emballé, Youyou, hésite pas, je fonce direct parfois, mais c'est en partant du principe qu'on peut me ramener facilement au réel quand je fais erreur, je me vexerais pas et j'espère ne pas vexer, c'est juste une opinion personnelle sur un forum où on est anonyme...

Magenta, Disons qu'avec le bout d'histoire qui est là et la façon de la raconter, je crois pas me planter. Mais si c'est le cas, on pourra sans doute faire avec.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le samedi 06 décembre 2014 à 23h42

youyou

Mais aujourd’hui je n’arrive pas à le laisser aller voir le monde sans souffrir et je souffre d’autant plus que j’ai l’impression de le tenir en cage. Je l’aime vraiment alors j’ai décidé de le laisser y aller, sans moi car je ne peux pas.

Je comprends que tu ne voies pas d'autre solution que ce choix ou la rupture, pour l'instant... Mais ça n'est pas, je crois, une bonne direction. Ca peut devenir un rapport de force caché derrière un " j'ai fait une concession, MOI".
Parce qu'à priori, le cas le plus probable, c'est que c'est une concession qui va "te servir" à montrer (à lui comme à toi) que tu souffres. Il irait en culpabilisant, et si c'est pas le cas, tu le ferais culpabiliser en montrant ta souffrance, ça montrerait que ça ne marche pas.
Et à la fin, ça ramènerait quand même à "tu arrêtes ou je pars", avec en bonus "j'ai essayé le sacrifice et toi tu n'est pas capable de revenir sur tes idées farfelues".

Je pense que tu ne cacules pas réellement ça, que tu espères une autre solution idéale (il réalise à quel point tu l'aimes et il arrête, ou finalement tout va redevenir comme avant) et que tu offres sincèrement de "le laisser y aller"... mais au fond, tu te rends compte que, pour ne pas chercher de compromis, tu fais une concession que tu feras payer cher ? (je te recommande de suivre ce lien, différencier les deux peut être important dans votre situation)

Le compromis, là, c'est un dialogue. Concéder "va voir ailleurs, je souffrirai en silence", c'en est pas.
Le questionner sur ses envies, comme je te le conseillais quelques messages plus haut, et lui faire part de tes craintes, oui, ça y ressemblerait beaucoup plus...

A part ça, deux choses...

Youyou
En toute franchise j’ai écrit ce poste car mon copain en avait envie et je voulais lui faire plaisir.

Ca, ça me fait penser que ton copain aussi est dans un rapport de force pas bien assumé.
Si c'est le cas, il faut le dire pour passer à autre chose ensuite : en ce moment, vous semblez dans un rapport de force. C'est pas grave, ça arrive dans toutes les relations humaines, le tout est d'en faire autre chose de mieux.
Mais, là, ton copain assume pas - pas encore ?
En tout cas, lui aussi doit prendre en main la situation, les questions à se poser. C'est pas parce qu'il a décrété qu'il était polyamoureux que ça va se résoudre "à la polyamoureuse". Il te demande un travail sur toi, sur le couple, mais il en a lui aussi beaucoup à faire ! Et t'envoyer toi ici, comme si c'était toi qui avais un problème à régler et que lui il n'avait rien à faire, je trouve pas que ce soit une bonne façon de faire non plus.
(EDIT : peut-être que lui-même fait sa part du travail et du dialogue à côté, mais ça ne paraît pas dans ton témoignage)

Et aussi, quand tu dis

Youyou
Je dois avoir une vision surréaliste des choses et oui certainement restée plus enfant que la plupart des personnes de mon âge.

d'une certaine manière, j'entend que tu revendiques ta vision des choses, face à un discours poly qui ne t'intéresse pas.
Je comprend bien, vraiment ; et tout ce que moi je te dis ici, c'est pas dans le sens "deviens poly tout ira bien". Il se peut très bien que ça soit pas simple, et surtout, il se peut que le polyamour ne puisse pas t'épanouir du tout. Donc quand je te parle de ça, c'est en étant bien conscient que la façon d'aimer dont nous parlons ici, c'est pas évident, accessible par quelques secondes de raisonnement et de bonne volonté.

Mainteant, quand tu dis "je suis restée plus enfant" - tu hésites pas àme dire si je surinterprètes - mais moi, j'entend : "j'ai gardé une certaine innocence alors que le reste du monde est plein de pourris, d'aigris et de gens qui savent pas que l'Amour c'est l'Innocence des Enfants".

- déjà, tu as près de trente ans, tu n'es pas restée enfant. Ce n'est pas une question de surréalisme ou de manque d'imagination, c'est que tu es une femme, adulte, capable de penser et de transcrire ses pensées, capable de sentiments, et de dialogue.
- ensuite, les gens qui ne restent pas enfant ne sont pas des messagers du Mal. Ici, on te propose de parler d'amour et de parler dans la relation amoureuse, de dialoguer, de dépasser les peurs comme les désirs compulsifs... En somme, une façon de faire les choses bien.

Avant de regarder les attentes, il s'agit de pas découper le monde entre des gentils romantiques qui croient à l'amour des princes et des princesses, et des méchants pervers égoïstes qui aiment pas vraiment leur partenaire !
(je caricature beaucoup, mais l'opposition entre les deux visions peut être vécue sur ce mode-là : si tu ne "reconnais pas l'homme dont tu es tombée amoureuse", même si ça s'explique après tout ce temps passé pour lui et pour toi, ça dit aussi qu'il te devient étranger par cette attente.
On est différents, certes, mais l'amour d'un non-exclusif, et a fortiori celui d'une personne non-exclusive qui t'aime, n'est pas quelque chose d'étranger. Tu peux ne pas le comprendre, mais n'y met pas la démarche de quelqu'un qui veut briser un "paradis" de la relation - seulement l'expression d'une évolution des sentiments.

Je me suis attardé sur ce point, parce que dans tes messages tu dis ne pas comprendre qu'on puisse avoir besoin d'autreS personnes, donc que tu pourrais, du coup, juger ceux qui le font, ton mari, ou ceux qui ici répondraient à ton témoignage...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Polyamoureuse et borderline ?

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 21h40

Si j'en crois ton avatar, cette pelle est celle de Cthulhu.
(faut être avoir le trouble de personnalité geek pour capter, faites pas attention)

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Discussion : Besoin de conseils...

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 20h09

Kallista
Il va falloir que je me montre extrêmement attentive à ses ressentis, je sais qu'il a tendance à garder beaucoup de chose pour lui et je ne souhaite pas qu'il me cache quoique ce soit si cette situation devenait trop dure. Ça me fait un peu peur. Non pas de devoir être à l'écoute, au contraire, mais plutôt, tout à mon bonheur, de ne pas être capable de voir que quelque chose ne va pas.

C'est de gros changements de vie, t'inquiète pas de t'inquiéter ;-)

Deux petits commentaires un peu contradictoires : écoute-le, mais le force pas à causer non plus parce que toi tu stresse. Laisse juste la possibilité ouverte, de temps en temps...

Sinon, la seule manière d'être sûre de pas être "absorbée" par ton bonheur, c'est de prendre encore plus au sérieux les engagements que tu as envers ton premier partenaire. Quand vous avez prévu une date, tu t'y tiens, même si ho, texto de dernière minute mon nouvel amoureux est dispo... ou il part bientôt pour deux semaines, alleeez, je peux ne pas rentrer chez moi au dernier moment... c'est là le risque.
Et bon, quelques attentions de plus que d'habitude, quand t'es inspirée, et quand tu peux mettre une partie de ton plaisir d'être libre dans un don vers celui qui te permet de l'être sans partir.

C'est avec ça, et en continuant comme avant vos projets communs, que tu te perds pas dans la liberté.

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Discussion : Besoin de conseils...

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 15h22

C'est chouette de lire ces nouvelles, Kallista !

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Discussion : Besoin de conseils...

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 14h16

Oui, enfin ça vaut la peine si mettre les pieds dans le plat donne quelque chose à l'interlcuteur... Quand on zappe complètement son point de vue ("ha oui, ça risque d'être coton pour avoir des enfants naturellement" !), c'est pas seulement de la franchise, c'est aussi inadapté.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 12h38

aimerplusieurshommes
, mais en fait, le changement dans les couples existe quels que soient leurs débuts. Je reçois des dizaines de lettres me disant "il (elle) ne m'aime pas comme au premier jour", et je réponds toujours que c'est normal, parce que six mois, deux ans ou dix ans après, ce n'est plus le premier jour

Vivi, je voulais pas dire que c'est spécifique à la relation de Youyou, seulement que cet élément du récit me semblait central.
Après, clairement, quelle que soit la situation de départ, le temps qui passe apporte des changements, de dehors, ou de la personne.

Dans le cas de Youyou, non seulement ce n'est plus le premier jour, comme pour tout le monde, mais en plus le premier jour avait un cadre vraiment particulier : elle et son homme étaient très jeunes, peu expérimentés, et leur mode de vie a ensuit été forcément influencé par la présence des parents au domicile (sans parler de possibles rapports de dépendance matérielle enfant/parents, assez "castrateurs" quand il y en a, de liens affectifs qui peuvent avoir facilité la dépendance matériellement...).

Et c'est moi qui te plussoie sur le surplus de pression ajouté par la vie chez les parents ; bien sûr que c'est après ça que le caractère du monsieur s'épanouit et montre plus fortement d'autres facettes affectives. 'est un gros changement de conditions... Il n'est plus confronté aux mêmes rapports humains, il n'a plus le même cadre "moral", donc il a l'espace pour explorer autre chose. Et son couple, sans doute en partie illusoirement, fait pour lui partie des territoires connus. Il ne le rejette pas, pas plus qu'il va cesser d'aimer ses parents... mais il ressent la présence d'autres aspects de la vie, plus fortement qu'avant.

Bref : le changement n'est pas seulement interne pour l'amoureux de monsieur, c'est un gros changement de vie, une évolution dans le temps, auquel répond un changement affectif.
Il veut "voir le monde", sans ses parents, et il a besoin que Youyou lui laisse aussi découvrir un peu le monde sans elle. Comme je le disais, ça dépend aussi de ses envies à lui actuelles, parce que la marge de liberté nécessaire est pas la même quand on a envie de "jeter sa gourme" et juste baisouiller un peu, ou séduire, ou inventer une autre vie radicalement différente de celle passée.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : [Site] OkCupid : qu'en pensez-vous ?

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 00h26

J'aime bien le principe.
Le flou sur la recherche de chacun (friends with benefits, cuddle buddy ou sex-friends) est un risque d'hyprocrisie, de malentendu ou de déception, mais c'est aussi une réalité : on ne sait pas forcément précisément l'attente qu'on a dans ce cadre.

Si toute la communauté poly se jetait dessus, ce serait formidable, et pis c'est gratuit, mais en attendant, c'est pas bien peuplé.
En même temps, après les changement d'ambiance initiés par Adopte, puis Gleender, puis Tinder... pourquoi pas, avec un peu de chance on arrive peut-être à une époque où on peut plus légitimement demander ça.
Vu depuis le mont poly, je crois pas que le reste du monde ait tant changé, parce qu'on peut pas dire que le poly soit devenu un comportement viral, mais si ça se trouve on est pas assez près pour voir les changements les plus progressifs.

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Discussion : Mono+Poly = ? Quelle est l'issue de l'équation

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Siestacorta

le vendredi 05 décembre 2014 à 00h14

Dieu (oué. On a Dieu sur notre forum. On s'en vante même pas...) t'a fait part d'une façon de penser poly (une parmi quelques autres quand même), mais je comprend aussi que pour toi, ça fait un gros fossé à franchir.

Maintenant, sur votre situation, c'est la première ligne qui m'a le plus titillé l'écran. Je pense que tu as conscience d'une partie du problème en le mentionnant dès le début, mais ce n'est pas la partie que tu développes. Pourtant, c'est "the elephant in the room", quelque chose d'évident mais qu'on ne regarde plus quand ça fait longtemps que c'est là, tout en cherchant des explications et des solutions ailleurs :

Youyou
Je suis en couple depuis 9 ans nous étions nos premiers partenaires.

C'est évident qu'au bout de 9 ans, tu es avec "un homme différent de celui dont tu es tombée amoureuse". Cette différence, c'est pas un besoin nouveau qui vient d'apparaître, c'est que vous n'êtes plus des adolescents, vous être différents de cette époque de la rencontre.

Vous n'êtes plus adolescents mais vous n'avez apparemment pas l'expérience amoureuse qu'ont aujourd'hui la plupart des adultes quand ils entrent dans une relation vouée à durer.
Je pense que dans ta souffrance, il y a aussi cette perception-là. Tu as probablement peur qu'un changement arrive, parce que tu sais qu'il peut arriver.

Oui, même comme ça, la situation arrive à pas mal de couples, mais chacun, selon la personne qu'elle est devenue dans le temps, va décider d'une issue particulière : continuer sur le même contrat qu'avant, ou se donner une marge d'expérience, et/ou accepter qu'ils s'aiment aujourd'hui différemment que lors de leurs premiers émois, et/ou que les questions que vous vous posez aujourd'hui sont très différentes de celles quequ'ils se posaient (ou pas...) il y a 9 ans, ou constater qu'il y a une remise encore plus grande à faire...

Peut-être pensais tu que le break lui ferait craindre une rupture, et qu'après un peu de respiration, en quelque sorte, il reviendrait à la raison. Il craint peut-êtrre de rompre, mais les changements en lui qui l'ont mené à ce break sont probablement plus profonds et plus anciens qu'une envie de trainer sur un site d'annonces. La raison, pour lui, c'est de se donner une chance de continuer à mûrir dans sa vie...

Je sais pas s'il est vraiment dans un esprit poly (accessoirement ça voudrait dire qu'il veut te garder et en même temps qu'il est prêt à te le voir toi avoir d'autres relations - pas seulement avoir envie d'autres relations pour lui-même).
Je pense que "plusieurs relations", dans son cas, c'est surtout "de nouvelles relations", parce qu'il a des envies, des curiosités, des morceaux de vie qu'il n'a pas eu.

C'est clairement pas ta faute, au cas où tu en douterais.
Ni de la faute d'une mauvaise dynamique récente dans votre relation.
Tu pourrais être neurochirugienne, top-model et milliardaire à la fois, vous pourriez n'avoir aucun soucis et aucune circonstance qui permettrait d'expliquer le changement, vous pourriez être des Ames Soeurs Liées par le Destin et des Sentiments Plus Forts Que Tout, il pourrait encore avoir ces envies.

Mon conseil... je sais pas si c'est tenable... ce serait d'essayer de comprendre ces envies, sans que ça signifie adhérer en même temps à un projet poly : dialoguer et creuser avec lui de quoi il s'agit, autant pour faire le point pour lui que pour te situer toi. Dire qu'il a envie d'autres personnes, ça veut rien dire tout seul : même les monogames les plus exclusifs, ont, de temps en temps, des idées qui leur passent par la tête. Même les prêtres ont des heures de doute. Le tout, c'est de savoir ce dont il a envie maintenant. De séduction ? De sexe ? De romance ? De tendresses ? D'une personne en particulier ? D'une vie différente, d'être une personne différente de celle d'il y a 9 ans ?
Je pense qu'il se découvre, même s'il est affirmatif sur son "pré-requis", il affirme là plus son besoin de changement qu'un projet précis de ce qu'il en attend.

Si en faisant le point sur ses désirs, tu ne veux pas de changement du tout, ou aucun de ceux qu'il te décrira, "l'issue" est une rupture... Si tu sens que, dans ton attachement à lui, et dans tes propres attentes (pas forcément amoureuses), il y a ya une place pour du changement, alors ça doit pas se dialoguer sur "je rejette ou je me rend à contre-coeur", mais sur comment négocier le virage ensemble, en testant peu à peu ce qui est possible.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 04 décembre 2014 à 17h50

D'un côté, oui, l'usage d'un forum est un privilège, dans le sens où il est autorisé dans la mesure où c'est voulu par les modos.
Mais à côté de ça, poly.info est assez ouvert sur ça, dans le sens où on peut participer sans être membre...
L' apriori est de considérer que peu de gens souhaitent abuser du privilège ou de l'hospitalité locale.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 04 décembre 2014 à 01h42

monocurieux
Donc il vous a vu ou pas ? c'est quand même différent de le voir ou juste de l'entendre après.

Je vais reformuler ce qui a été dit un peu plus haut par Bergamote, à ma sauce...
Que tu viennes apporter de la contradiction ici, pourquoi pas. C'est pas comme si les polys n'en rencontraient jamais ailleurs, mais admettons : pour moi, c'est stimulant.

Mais il y a un truc, qui n'est "interdit" nulle part, qui relève de la jugeotte et du savoir-vivre : quand les gens témoignent et racontent leur vie ici, c'est pour avoir un écho différent de celui qu'ils auraient sur doctissimo ou sur reussirsoncouple.com . Leur répondre dans cette tonalité-là et ici, c'est un peu chafouin.
Quand tu réponds, avec à coeur de défendre un point de vue moins poly sur la situation, tu ne fais que rajouter une couche de jugement envers quelqu'un qui l'a déjà probablement intériorisé avant, et pas mal entendu aussi (de la part de son amoureux, à l'occasion...)
Si quelqu'un a besoin d'un point de vue moins poly, il peut aller le chercher pratiquement partout ailleurs. Quand tu viens ici pour faire ça, ça n'enrichit pas tant que ça la réflexion de quelqu'un qui raconte ce genre de situations ; et, en l'absence d'une indulgence sur la non-exclusivité, le questionnement peu avoir un aspect très conflictuel.
Bergamote a assez de recul pour te le dire et pas prendre directement l'impact d'un tel jugement pendant une période où c'est sensible. Mais ce serait probablement pas vrai pour toute personne à qui tu ferais ce coup-là.

Ce ne sont pas "que" des questions... C'est pas posé "hors-sol" par quelqu'un de neutre, pas plus que ce ne serait neutre si je les posais moi-même, par exemple. Là où je te demande du savoir-vivre et de la jugeotte, c'est de pas te faire croire à toi-même que ça pourrait l'être, ou que ce n'est pas important dans ce genre d'échanges.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Et si il y avait un gène polyamoureux

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Siestacorta

le mercredi 03 décembre 2014 à 11h54

Shamal
Janis, tu devrais intervenir ici plus souvent <3

(+)

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le mercredi 03 décembre 2014 à 00h30

monocurieux
sur ce forum il y'a de nombreux contre exemple avec des poly qui demandent aux monos de changer donc je ne pense pas que l'on puisse dire qu'une majorité de mono demande au poly de rester mono ou inversement.

je n'ai pas dit que c'était "une majorité de monos qui" seulement que ça arrive souvent dans ce qui est raconté ici. Il y a un biais : le forum est justement là pour discuter de ces situations, donc on va en entendre plus parler que d'un très théorique "cas majoritaire" ou "général".
(et : les contre-exemples sont des histoires spécifiques, la première observation n'implique pas la conclusion après le "donc".)

monocurieux
pour autant le mono peut essayer de comprendre et respecté le concept poly seulement (et c'est mon cas), comprendre et respecté ne veut pas dire que l'on l'accepte ou le supporte.

Supporter est également difficile pour les deux personnes dans cette situation, respecter est également possible pour les deux, rompre également douloureux. Je me répète, mais pour moi il y a deux adultes responsables, pas des bourreaux et des victimes qui s'échangent des rôles.


monocurieux
Pour ma part, c'est toujours celui qui veut changé les règles qui doit en assumer la responsabilité, par exemple si je décide de changer de vie de déménager et tout ce que cela implique et que ma compagne ne souhaite pas tout abandonner pour me suivre alors je prendrai mes responsabilités en la quittant. (bon je simplifie car il y'a d'autres paramètre)

Tu ferais peut-être ça, mais là encore, tu tires une conclusion générale d'un cas particulier.
Et, surtout, on parle justement de moments où les paramètres que tu as écarté pour simplifier sont en fait essentiels et créent un dilemme. Quand on s'aime encore très fort, mais que le changement est très important aussi.
Si c'était facile de renoncer à une relation pour s'adapter à un changement, ce site ne contiendrait pas autant d'histoires de monos et de polys qui se sentent "perdus" "paumés" "en demande d'aide urgente" etc.

monocurieux
Tu parles comme solution du mono qui donne des libertés au poly mais c'est parfois aussi insupportable voir plus que le poly qui se restreint pour le mono.

J'ai aucun mal à imaginer que ce soit insupportable.
Mais évidemment, je ne comprend pas pourquoi ça pourrait l'être "plus", sauf à parler de personnes qui supportent mieux, indépendemment de leur orientation mono ou poly.

monocurieux
Parfois des compromis sont possible mais d'après ce que j'ai vu sur ce forum, ce sont majoritairement des concessions qui sont faites ( d'ailleurs merci de me l'avoir expliqué ^^) et qui dit concessions dit rapport de force et l'un des 2 qui souffre plus ou moins en silence.

Là encore, c'est le biais d'un forum à confidences. Les histoires qui se passent bien, on les raconte moins, en tout cas, on vient pas souvent sur un site pour le faire....

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 14h15

monocurieux


Bref c est son droit de rester mono autant que le tien d être poly et je suis certain que tu n aimerai pas qu il essaye de te convertir au mono.

1) c'est pourtant souvent ce qui est demandé au poly qui se découvre : "je veux que tu reste mono". Oui mais je suis plus le même aujourd'hui, je me découvre et je découvre des gens... "non, pour rester avec moi, il faut que tu sois mono". Il ne s'agit pas de conversion, mais néanmoins d'une injonction sur les valeurs et sur ce qu'on est censé être. Pour le coup, on ne donne pas au partenaire le choix dans sa façon de continuer l'histoire.
Mono ou rien.
Et parfois, comme on passe d'un non-dit exclusif ou d'un impensé mono à une divergence, il y a une tentative de re-conversion de l'autre.

2) et oui, "c'est son droit de rester mono". Personne ne lui demande de vouloir être autre chose, d'autant que le mari de Juliejonquille, en pratique, n'est déjà pas très demandeur affectivement dans le cadre de la monogamie. Il ne s'agit pas de le convertir lui au poly, ni faire que lui change tellement son mode de vie, mais d'admettre ce changement chez l'autre, que ce changement peut être ressenti comme une continuité de ce qui était avant, avec une variation importante.

Après, le mari peut dire "je ne veux pas vivre comme ça avec toi qui vit comme ça".
Le choix de partir, pour le poly comme pour le mono, serait au détriment d'une relation amoureuse.
C'est extrêmement difficile de faire ce choix, pour l'un autant que pour l'autre. C'est pour ça que chacun demande à l'autre
- l'effort de suivre une attente contre une autre (nouvelle ou ancienne)
- ou sinon de faire le choix de partir lui-même

C'est ce dilemme que chacun pose à l'autre qui crée l'impression d'une conversion attendue dans un rapport de force.

Mais c'est une lecture "passionnelle", partisane, d'une éventuelle issue triste.
En fait, si l'un décide qu'il faut rompre, il est désigné comme responsable de cette rupture.
On le sait, même dans les histoires monos, c'est presque jamais aussi simple. Il y a toujours deux personnes responsables, agissantes, sur les difficulltés qui ont mené à ce point.
Si le poly décide de rompre avec le mono, il serait "doublement" responsable : il a dans un premier temps voulu autre chose qu'on ce qu'on lui donnait, et dans un deuxième temps, prisla décision de ne pas garder ce qu'on lui donnait (en ayant pourtant affirmé en vouloir encore).
Le mono, en disant "non, moi je ne veux pas partir, c'est à toi de décider", semble rester au même endroit qu'il était au départ, donc autant au moment de ne pas céder à des désirs qu'au moment de vouloir poursuivre la relation "comme avant", il peut laisser penser qu'il n'a pas décidé de tout ça.
Sauf que...
Pour lui aussi, la relation bouge, la situation bouge. La relation n'est pas un point fixe, c'est quelque chose qui suit le cours du temps, des évènements, donc chaque jour, il décide d'y rester, de s'adapter. Quand l'autre déménage pour son boulot, ou voyage souvent, ou a une vie sociale trés différente de la sienne, ou face à un projet de parentalité, chacun à des choix à faire, parfois au risque du contradictoire.
Et en l'occurence, et même s'il peut très bien avoir raison de le faire, le partenaire mono décide autant que d'habitude, et décide de ne pas s'adapter à une demande de changement poly.

L'attente du mono que le poly décide de ses priorités, entre la relation et le mode de vie, est compréhensible, normale. Mais ça ne délégitime pas que le poly attende aussi du mono qu'il partage la responsabilité de la suite, soit en devenant un mono qui offre de la liberté à son poly, soit en lui refusant, et assumant comme l'autre que la relation et ces nouvelles conditions ne seront pas compatibles, et que, si l'un ou l'autre rompt, c'est face à une impossibilité de continuer qui était commune aux deux.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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