Participation aux discussions
Discussion : Poly, comme à la Maison - mercredi 4 septembre 2013

Green-Man-Outside
le mardi 03 septembre 2013 à 01h35
LuLutine
les cafés poly ne sont pas là pour faire des rencontres mais pour discuter
Euh, oui... ça parait évident, non ? Pas pour tout le monde peut-être, admettons. Mais il est un fait que les lieux de socialisation sont des lieux de rencontres amoureuses potentielles - je vous épargne le fait que la majorité des gens rencontrent leur conjoint à la fac ou au travail (ah non, je ne vous l'épargne pas en fait :p).
Il me semble que Kerdekel s'insurgeait surtout sur l'emploi de l'expression "à mon goût" pour parler d'un être humain (enfin, d'une femme précisément, éternelle victime de la sempiternelle et nauséabonde domination masculine et si les femmes prenaient le pouvoir il y aurait moins de guerre et blablablamenbashingblablabla). D'où le sens de ma réponse, qui est assez évident je crois sur les lignes de tensions que j'y exprime.
Je ne viens pas en café poly pour être "au goût de" quelqu'un. Si ça arrive, ça arrive. Si en plus c'est réciproque, c'est cool.
Mais ce n'est absolument pas l'objectif. Je me fiche de rencontrer des personnes "à mon goût", je viens discuter du polyamour.
On est donc parfaitement d'accord. ;)
Discussion : Nous n'existons pas !

Green-Man-Outside
le mardi 03 septembre 2013 à 01h21
Eric_50
Quand on sait comment les nanas en bavent pour trouver un homme qui accepte cela...
Et bien oui mais non. Il est clair que les relations ouvertement libres ne sont pas, statistiquement, dominantes. Cependant, force est de constater que le rapport offre/demande (vous me pardonnerez j'espère la froideur du terme) est assez différent pour les hommes et pour les femmes.
Bien sûr, il y a des exceptions, des femmes dont personne ne veut pour X raisons (j'en connais et leur vie n'est pas rose) et des hommes qui plaisent instantanément à un grand nombre de femmes (mais pas à toutes les femmes, quand bien même ils s'appellent Brad Pit avec la combo physique + valeur sociale). Alors, à côté de ces exceptions, il y a les recherches effectuées par exemple sur Ok Cupid : des mesures ont été prises concernant la fréquentations des profils. Résultats ? Par ordre de fréquentation viennent :
1 les profils féminins avec photo
2 les profils féminins sans photo
3 les profils masculins avec photo
4 les profils masculins sans photo
Cela me paraît clair. Les entrées gratuites en boite pour les filles (j'aime pas les boite, je remarque, c'est tout :P) les demandes d'acteurs/actrices dans le porno (beaucoup plus de femmes sont demandées en casting que d'hommes, même dans ce milieu). J'ai des amies filles qui sortent et se font offrir tous leurs verres par des hommes (les gens sont bêtes). Je ne connais aucun homme qui vive ainsi, même si certains ont appris à se faire offrir à boire de temps en temps, la réciproque demeure loin d'être symétrique.
Bref, je constate un phénomène (on pourrait débattre du "pourquoi" mais là je me contente de le constater) : dans la recherche de rencontres, de relations, dans cette sorte de hiérarchie sexuelle implicite qui hante notre société, la femme est plus haut placée que l'homme. Elle a plus de valeur.
En conséquence, un homme poly qui annonce la couleur dans les premières minutes de l'interaction à une femme mono risque fort de la faire fuir. Une femme poly qui fait de même avec un homme mono risque moins cet écueil. Et pas forcément pour de bonnes raisons : le gars peut accepter pour tirer un coup et passer sa route, ou au contraire en se disant "je la ferai changer d'avis au fur et à mesure". Je caricature, je généralise, mais je pense que vous voyez l'idée que j'essaye de faire ressortir.
Perso je rejoins l'idée écrite ailleurs sur ce forum que le plus simple (et le plus constructif) est d'annoncer la couleur rapidement). Mais soyons réaliste il y a une dichotomie (ce qui n'enlève rien à l'existence d'hommes jaloux).
Discussion : Nous n'existons pas !

Green-Man-Outside
le mardi 03 septembre 2013 à 01h01
Annabelle
malheureusement les psys ou autres thérapeutes capables de cela sont très très rares. Quelle que soit l'école de pensée, ça demande avant tout d'avoir d'abord fait un sacré bout de chemin sur soi-même
Je plussoie.
la théorie est loin d'être suffisante, et peu de professionnels qui s'improvisent thérapeutes sont en réalité en capacité de manier finement tout ce qui peut se jouer entre, des patients, et eux-même...
Je replussoie. Ceci dit, la théorie est indispensable me semble-t-il - ou alors on est dans le chamanisme, pourquoi pas mais même dans ce cas il y a une "théorie". Toute pratique d'accompagnement relève d'un principe, d'une idé(ologi)e, sauf quand il s'agit d'une intuition empathique. Qui ne permet pas de donner d'outil ou de recul à l'autre. Il y a l'accompagnement bienveillant et neutre (comme avec les personnes en fin de vie) et l'accompagnement coaching-psychothérapie, qui est autre.
Mais je digresse. J'ai envie de dire qu'on ne s'improvise pas thérapeute, mais que pour avoir moi-même une formation de psy (je n'exerce pas sous ce titre, soit dit en passant) j'ai pu comme toi cotoyer beaucoup de thérapeutes, y compris à titre personnel. Or, la qualité des formations est très variable, le diplôme ne garantit presque rien, même sur le plan de la maitrise théorique. Quant au vécu...
Donc comme tu le dis
Un bon psy ça se cherche. Ca se trouve aussi, mais pas facilement...
Comme on dit "the only way to know for sure".
gcd68
Certains psy bien intentionnés écrivent des ouvrages afin que chacun se comprenne, comprenne les autres. Mais bon, là on va encore dire que c'est trop intello de lire
Si un livre peut faire prendre du recul, ça ne suffit pas toujours. Mais ça peut apporter beaucoup, c'est clair. Reste à se rappeler que les "bonnes intentions" ne garantissent pas grand-chose quant à la qualité des écrits et de la connaissance. Rien en fait.
Discussion : Nous n'existons pas !

Green-Man-Outside
le dimanche 01 septembre 2013 à 19h02
J'avoue, supprimer le poste "épouse" c'est pas mal non plus. :-D
Discussion : Polyamoureuse en devenir / monogame / rupture et reconstruction

Green-Man-Outside
le dimanche 01 septembre 2013 à 19h01
J'avais pas vu ton second message, au temps pour moi.
J'ai essayé d'acepter tout ça mais sans succés et la situation sest embourbée.
Tu as essayé d'accepter un truc qui te déplaisait/blessait fondamentalement. Tu as dit "oui" alors que tu pensais "non". Pourquoi ? (j'ai une idée de la réponse, mais je préfère demander plutôt que présumer").
Je lui demande comment elle compte gérer son polyamour si elle n'arrive pas a gérer une relation, elle me répond "sans un partenaire extremement jaloux"
D'un côté c'est vrai que chaque relation est différente. Elle peut ne pas gérer cette relation (au passage, vous êtes censésla gérer à deux, comme des adultes responsables) et en vivre d'autres qui se passent très bien.
De l'autre, à partir du moment où elle sous-entend que tu es extrêmement jaloux, que cela soit vrai ou non importe peu, ça veut dire deux choses : qu'elle te considère comme jaloux ou veut te faire te sentir comme tel. Et que le vers est déjà dans le fruit. Comme cette infidélité que tu évoques. A partir du moment où elle t'as trompé dans votre cadre monogame, je comprends que tu ne lui fasses pas confiance. Du coup, proposer une union ouverte revient un peu à essayer de légitimer rétroactivement ce qui n'était de toute manière pas légitime à l'époque... :-/
Et t'accuser de jalousie alors qu'elle t'a trompé...
Quand as accusé toute personne refusant les unions libres de jalousie possessive... "Yeux au ciel".
Je viens de lui dire qu'il serait plus sage de reconstruire avant d'envisager le polyamour ou autre, mais pas de réponse.
Hum... ce qui est plus sage c'est d'arrêter les frais. Visiblement, vous n'êtes pas faits l'un pour l'autre. Mais... admettons que vous soyez masos, enfin, toi surtout. En quoi il faudrait "reconstruire" sans polyamour puis passer au polyamour ? Elle sait qu'elle ne se contentera plus d'un partenaire et en tout cas qu'elle se sentirait enfermée dans une relation monogame. En disant "reconstruire avant d'envisager le polyamour ou autre" tu veux juste te remettre avec elle dans un cadre qui n'a pas fonctionné (elle t'a trompé) et dont elle sait déjà ne pas vouloir. Ce n'est pas ce que j'appelle une reconstruction. Tu essayes juste de plier la réalité à ce que tu espères. Tu fais fausse route. Si vraiment tu tiens à être en relation avec elle (parce que je n'ai pas du tout l'impression que cela soit réciproque) alors tu n'as pas le choix : la relation sera non-exclusive ou ne sera pas.
La vraie question demeure : pourquoi diable t'évertuer à t'investir dans un bateau qui sombre ? T'investir avec quelqu'un qui n'attend pas de la relation les mêmes choses que toi ? (une fois de plus, je pense connaître la réponse mais je pose la question)
même si, lorsqu'elle s'est attachée à d'autres hommes, c'était dans de mauvaises circonstances et pour de mauvaises raisons
Si cette phrase concerne le "pendant que nous sortions ensemble" de votre relation, je ne vois pas pourquoi tu pourrais considérer ces attachements positifs ou motivés par de bonnes raisons. Ce n'est pas parce que tu as été blessé que c'était des "mauvaises raisons". Je ne dis pas non plus que c'en était des bonnes, simplement que tu es juge et partie.
Discussion : Poly, comme à la Maison - mercredi 4 septembre 2013

Green-Man-Outside
le dimanche 01 septembre 2013 à 18h37
kerdekel
Et je signale au passage que les individus de sexe féminin "en age de procréer" et "au gout de" aimeraient premièrement qu'on arrête de les renvoyer à leur uterus et deuxièmement qu'on cesse de les considérer comme de la nourriture, comme demande, ça devrai pas être trop compliqué à comprendre pour Papa Poly Sexiste. ^^ ;)
Autant je suis d'accord sur l'utérus (en plus un célèbre personnage de South Park a dit "je ne peux croire à l'existence d'un être qui saignerait pendant cinq jours sans mourir") autant je tique sur le "goût" :
Kerderel, tu sors/aimes/es séduit(e)/tombes amoureuse/éprouves du désir pour des gens qui ne sont pas à ton goût ? Des gens qui ne te plaisent pas ? Prend plaisir à discuter avec des gens dont la conversation n'est pas à ton goût ?
Je n'ai jamais entendu qui que se soit (homme, femme, transgenre, tout ce que vous voulez) dire "j'adore X, il/elle/it me déplait tellement...".
Il s'avère que je suis "au goût" de certaines personnes. Où est le problème ? Où est la réification ? Et la nourriture, c'est génial : une ode à la vie, un plaisir, un art. La gastronomie n'est-elle pas un mot connoté positivement ? Sensuellement même ?
C'est quoi la suite : "le sexe c'est sale" ? Uniquement quand on ne se lave pas hein. La nourriture c'est pareil : uniquement négative quand elle vient de chez Le Clown qui vend des burgers aux enfants. ;)
Un jour on vivra dans un monde où dire à une femme qu'elle nous plait sera considéré comme un crime en vertu de la sempiternelle "domination masculine". Ah mais j'y pense, c'est déjà le cas dans les entreprises américaines... Polyabstinence, bonjour!
Discussion : Nous n'existons pas !

Green-Man-Outside
le dimanche 01 septembre 2013 à 18h21
Annabelle
rien que le terme "conseillère conjugale" me dérange fortement, qui pourrait prétendre pouvoir "conseiller" qui que ce soit en matière de relation ?C'est déjà se mettre dans une posture particulière, qui supposerait que la personne saurait mieux que vous ce qui est bon pour vous.
Posture de pouvoir. Rapport faussé à mes yeux.
Je suis toujours très sceptique et prudente face aux "conseillers" "thérapeutes" et autres "coachs". Particulièrement lorsqu'il s'agit de la complexité d'une relation de couple.
Ce qui n'exclut pas de consulter un professionnel pour se faire accompagner et faire tiers comme ça a été dit plus haut. Mais en prenant soin de choisir un professionnel qui se positionne autrement que comme un "thérapeute" de couple. Le couple n'est pas une maladie !
Un thérapeute de couple ne guérit pas le couple, mais les problèmes que traverse le couple. Donc oui, le couple n'est pas une maladie. Quoique... :-D
Pour le reste, les accompagnants ont justement vocation à accompagner. Ni à faire à la place de leurs clients/patients, ni à imposer une vérité. Quoiqu'il y a quand même des réalités en termes de savoir (psychologique, social) auxquelles tout le monde n'a pas nécessairement accès, hélas. Par exemple, quand je vois l'intérêt de lire Berne et le peu de gens (psys y compris!) qui le connaissent... J'ai même vu un forum (et pour surdoués diagnostiqués, rigolez pas) qualifier l'Analyse Transactionnelle de dérive sectaire... Ouch...
On ne peut nier que la spécialisation coach/psy/consultant/conseiller, quand elle est cherchée par des gens intègres et honnêtes, implique quand même un brin de connaissance. La pratique après, consiste surtout à être un tiers qui renvoie la balle pour permettre au client/patient d'avance par lui-même, et non de lui asséner des vérités toutes faites.
En gros je suis d'accord avec LuLutine quoi. ;)
Bref, MetaZet, tu vas pouvoir supprimer le poste "conseillère conjugale" de ton budget. Ou en trouver une compétente, tout simplement. :-D
Discussion : Polyamoureuse en devenir / monogame / rupture et reconstruction

Green-Man-Outside
le dimanche 01 septembre 2013 à 18h08
Salut Mertik.
Pas sûr qu'un tiers puisse t'éclairer, mais peut-être l'échange de permettra de trouver des réponses en toi.
D'abord, qu'entends-tu par "fusionnel" ? Et au passage, vous avez quel âge ?
Le problème actuel, notre relation n'est pas reconstruite et nous parlons de la possibilité de se remettre ensemble.
Donc, même d'un point de vue monogame, puisque vous n'êtes plus ensemble, elle n'a pas de compte à te rendre sur cette soirée et cet ami que tu évoques. Ta souffrance, c'est ton problème, pas le sien.
Ce n'est pas parce que tu souffres qu'elle a l'intention de te faire souffrir. D'un autre côté, comme j'ignore votre degré de maturité, la présence d'un jeux psychologique est toujours envisageable.
Pour aller à l'essentiel : tu n'es visiblement pas prêt à "partager". Ni à être séparé d'elle.
Semble tomber amoureuse ou s'attache trop facilement à quelqu'un (genre 2 ou 3 rdv)
Trop facilement selon quels critères ? Les tiens visiblement. Peut-être pas les siens. Les gens ont des fonctionnements qui leur sont propres, au-delà de la norme qui voudrait qu'il y ait un temps "raisonnable". Ma partenaire actuelle est tombé amoureuse au premier RDV, et je sais qu'elle est sincère. Parce qu'elle tend à fonctionner comme ça, c'est tout. D'autres mettent des mois avant de s'ouvrir à l'autre. Et certains ne s'attachent jamais.
Vous avez des besoins. Sont-ils compatibles ? Si tu veux l'exclusivité ou uniquement des trios (avec une seconde fille ? un second garçon ? au cas par cas ?) et qu'elle veut pouvoir coucher avec d'autres seule, il y a une incompatibilité. Votre histoire s'achève donc ici.
Si derrière ces exigences il y a des besoins plus profonds, vous allez être confrontés à ceci : si tu as besoin de sentir que tu es celui qui compte le "plus" (je rentre pas dans le débat inter-polyamoureux entre les versions avec relation prioritaire et sans ^^) et que tu peux accepter beaucoup si elle entretient cette certitude, c'est une porte de sortie... en apparence. Parce que je perçois des insécurités chez toi, une dépendance à son égard, et cela, elle ne pourra jamais le combler, parce que nos insécurités sont irrationnelles, personnelles et intérieures.
Je suis quelqu'un de patient qui souhaite la comprendre, qui voudrait vraiment reconstruire avec et voir sur le long terme comment se passe le polyamour (elle me dis qu'elle sait qu'elle pourrait ne pas rencontrer de personne durant 1 an par exemple). Je ne suis pas fermé à l'idée mais j'ai l'impression qu'elle met la charrue avant les boeufs
Le long terme ? N'est-ce pas toi qui met la charrue avant les boeufs ? Rien ne garantit qu'une relation (ouverte ou exclusive) ne dure.
Elle sait que certaines situations vont me faire souffrir et pourtant le fait quand même.
Tu voudrais qu'elle s'oublie pour toi ?
L'impression qu'elle cache encore des éléments et ment sur certaines choses.
Soit tu sais qu'elle ment et tu en tires les conséquences selon tes propres valeurs, soit tu n'as que des soupçons nés de cette sorte d'angoisse abandonnique que tu traverses, auquel cas une relation même monogame n'est pour l'instant pas envisageable. Sans confiance, quel intérêt d'avoir une relation ?
J'ai l'impression qu'elle essaye de se coller une étiquette pour justifier le fait de vouloir plusieurs partenaires sexuels (désolé pour les polyamoureux). L'impression qu'elle confond sex et coucher avec une personne pour qui elle ne ressent rien et véritable amour.
Tout à fait possible. Attention, je ne dis pas que c'est son cas, mais j'ai rencontré plusieurs "polyamoureuses" qui abusaient du terme. Je pense à une fille qui souffre de nymphomanie (ce n'est pas une image!) et utilise le terme pour repeindre son comportement en rose (parce que dans polyamour il y a amour). A une autre qui baratine sur la transparence des relations alors qu'elle se comporte de manière ultra-narcissique sans prendre ses partenaires en considérations et garde seulement les relations qui lui apportent un soutien professionnel.
D'une part, le terme peut être galvaudé - comme tout terme, toute idéologie, tout concept. D'autre part, le terme en lui-même est critiquable - comme toute idée, etc. Perso je suis convaincu de l'aspect polygame d'homo sapiens en tant qu'espèce et considère que la monogamie n'est possible que sous certaines conditions sociales et psychologiques. Après, que l'on parle de / choisisse le polyamour, la polygamie, l'union libre, la non-exclusivité, le libertinage ou toute autre approche impliquant plus de deux partenaires potentiels, c'est un question de sensibilité et de définition.
Bref, oui, il se peut que ton ex (dont on ignore l'âge, j'insiste) ait découvert le mot polyamour sur internet et l'emploi pour s'autoriser à faire des expériences (ce qui est parfaitement légitime) tout en te laissant miroiter la possibilité d'une histoire entre vous. Et là, toute la question est de savoir si elle veut vraiment revenir avec toi, si c'est une feinte pour te faire passer la pilule de la rupture ("soit pas si triste, c'est pas fini") ou carrément un jeu visant à te proposer une relation dans des termes que tu n'accepteras pas (le "polyamour") pour se donner le droit de rompre définitivement en considérant que c'est de ta faute puisque tu n'étais pas capable de vivre ce qu'elle te proposait. Oui, ça existe. Et on serait surpris de voir ce que ceux qui "quittent" peuvent parfois faire pour se déculpabiliser. :-/
Au passage, je tique quand je lis "je t'aime beaucoup". En général - mais je veux bien lire le témoignage des autres membres de ce forum - quand on est amoureux on dit "je t'aime" tout court. Voire on ne dit rien. Je t'aime beaucoup, c'est ... bizarre. Surtout après une histoire "fusionnelle".
Mais revenons-en à toi. Parce qu'en lisant ce qui est écrit ci-dessus, tu pourrais être tenté de te perdre dans un questionnement sur ton ex, sur ce qu'elle veut vraiment. Alors que la seule vraie question c'est : toi, que veux-tu ? Si tu formules clairement ta demande, quelle réponse obtient-tu ? Et pourquoi diable te sens-tu exclu si elle va voir ailleurs ? Pourquoi est-ce si problématique que votre histoire s'achève ici ? ;)
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Green-Man-Outside
le dimanche 25 août 2013 à 04h45
Me revoilà. :-)
Je ne rebondis pas trop sur les/des, on a eu les mêmes cours mais comme tu le dis l'usage peut en être détourné. Allons donc à l'essentiel :
Lulutine
Simplement, dans un cadre où il n'est possible d'avoir qu'un seul partenaire amoureux, et dans mon expérience donc, lorsque les sentiments de part et d'autre ne sont pas "égaux" (100% d'accord avec toi pour les guillemets !), le raisonnement est le suivant :"Si A continue d'avoir des sentiments pour B, A ne peut pas en avoir pour d'autres personnes et va rester bloqué(e) sur B, ce qui va mettre dans l'embarras les deux ; il vaudrait mieux qu'A oublie B, donc si A ne s'éloigne pas, c'est B qui le fera" (ce que j'ai appelé "s'enfuir en courant").
Sauf qu'il y a des gens qui sont capables d'insister (rien de péjoratif) en espérant que ça marche, puis de se détourner subitement une fois passé une certaine limite (ce qu'on pourrait d'ailleurs rapprocher du principe de la collection de timbres en analyse transactionnelle, mais la comparaison pèche car approximative, voire un peu hors-sujet je l'avoue).
Perso, tu l'as vu, l'opposition mono/poly me parle peu, en tout cas sur ce sujet. Je considère que mes partenaires peuvent se détourner à tout moment, qu'elles soient poly, mono, "plus" amoureuses que moi ou "moins" amoureuses que moi. La vie c'est le changement. Du coup je comprends ce que tu évoques ci-dessus, sans pour autant le partager. Parce qu'on peut rester "bloqué" même en étant polyamoureux.
Derrière l'idée de ce blocage qui serait favorisé par la monogamie il y a l'idée qu'on peut "comparer" les gens. Qu'on peut remplacer B par C. D'où, en effet, ce qu'on désigne parfois avec ironie les "monogamies en série". Sauf que les gens sont uniques (bon, plus ou moins hein, on vit dans une société majoritairement de consommation et culturellement de masse) donc irremplaçables l'un par l'autre. Les relations plurielles peuvent favoriser cette prise de conscience ("je fréquente B et C, elles sont tellement différentes, comment les comparer ? Pourquoi vouloir les remplacer l'une par l'autre ?") mais dans l'idéal, cette prise de conscience devrait être indépendante du mode relationnel. Un(e) monogame peut très bien constater que X ne lui fait pas oublier Z, même deux ans après. D'ailleurs, pourquoi "oublier" ? ;)
Ce qui m'amène à la "source d'amour (romantique)" que tu évoques. Ce qui est remplaçable, c'est en effet la fonction. Un partenaire remplace un partenaire, mais l'humain David ne remplace pas l'humain Albert, l'humaine Sabine ne remplace pas l'humaine Sarah.
On arrive au coeur de toutes choses selon moi - dans le cadre de discussions sur l'amour, les relations humaines, l'amitié, voire la vie :
il peut en quelque sorte dépendre entièrement de nous, alors que dans un cadre poly, on sait que notre partenaire a - ou peut trouver - d'autres sources d'amour.
Je pense que la pluralité des "sources" n'empêche pas la dépendance. La dépendance a une composante irrationnelle. Penser que les relations plurielles nous en protège, c'est encore penser que si X me quitte, ça ira parce que je fréquenterai toujours W. Sauf que W et X étant deux personnes distinctes... je ne te fais pas le dessin. ;)
J'ai défloré ce sujet récemment dans une vidéo, et je pense le ré-aborder prochainement sous un angle un peu différent, mais pour faire synthétique : l'autre peut nous procurer de la tendresse, cet aspect romantique qu'on ne peut par définition pas vivre seul. Néanmoins, ce que l'autre nous "donne" et ce que nous ressentons pour lui sont deux choses très différentes, pas forcément corrélées. Si l'on enlève l'adjectif "romantique" et raisonne en "source d'amour" tout court, alors il est utile de se souvenir à quel point "l'amour" est en nous, indépendamment de nos rencontres. Il s'agit bien sûr d'un idéal spirituel. Comme disait Desjardins, "l'ego ce n'est pas l'amour de soi, c'est le désamour de soi". J'adore cette phrase.
Poly ou mono, un de nos drames est de nous faire trop dépendre des autres. Je dis bien "trop", parce que je pense qu'il existe un milieu juste entre l'amour que nous avons en nous, pour nous, et l'inévitable dépendance (tout à fait saine) que nous avons envers autrui en tant qu'être social.
En espérant ne pas être parti à un milliard de lieues du sujet initial... :-D
Discussion : Forever loves

Green-Man-Outside
le dimanche 25 août 2013 à 03h58
RobotEtourdi
Les polyamoureux sont-il plus enclins que les autres à accepter les relations à durée limitée ? La possibilité de ne jamais connaître d'amour durable, pour toujours, leur est-elle supportable, ou plus acceptable ?
Bien que le polyamour soit pour moi une manière de permettre aux relations de durer en évitant des choix tranchants, tranchés et absurdes (à mes yeux) entre une personne et une autre, entre une personne puis une autre, je te rejoins complètement quand tu écris :
Depuis quelques temps, je me demande si le diktat le plus impérieux issu de la norme en matière de relation amoureuse ne serait pas, non pas la monogamie, mais cette idée qu'une relation doit être durable.
Une petite nuance cependant : malgré le prisme culturel qui influence beaucoup de gens (voire carrément tout le monde) il y a plusieurs approches personnelles possibles en matière de "durée" de la relation, ce pour des raisons liées à la psychologie de chacun en tant qu'individu. Certains ne supportent pas qu'une histoire se finisse, d'autres passent facilement à autre chose. Certains ont besoins d'histoire courtes, d'autres sont incapables d'histoires longues. Certains vivent comme une mort le désamour de leur partenaire, d'autres acceptent (voire aiment) le conflit, la séparation. Certains sont ligotés à leurs souvenirs, d'autres s'appuient sur ces souvenirs pour avancer. Certains veulent oublier, d'autres considèrent que la rupture ne les sépare pas vraiment, au fond.
;)
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Green-Man-Outside
le mercredi 14 août 2013 à 16h39
Merci LuLutine pour ta réponse riche.
J'ai pas forcément le temps de développer là, alors simplement sur ce point :
LuLutine
De plus, j'ai bien précisé que c'est dans mon expérience et à aucun moment je n'ai fait de généralité.
Oui, tu l'as marqué noir sur blanc. Néanmoins, quand je lis :
LuLutine
Fort heureusement, des poly, plutôt que de jouer le rôle du "mono-qui-prend-peur-et-s'enfuit-en-courant" (je caricature exprès ;) ), vont choisir d'en parler.
...je ne lis pas le "des" comme une opposition à "tous les" mais plutôt comme "en vacances, là où des français prendront le déjeuner à l'hôtel, des italiens chercheront une pasticceria par habitude". C'est peut-être moi qui projette, mais ça sonne comme une généralité à mes yeux, même si tu as bien précisé que c'était d'après ton expérience. D'où ma remarque sur l'idéalisation du "milieu" polyamoureux. Mais cette remarque vaut pour beaucoup de milieux, beaucoup de sous-groupes, on appelle ça l'illusion groupale. Ceci dit je digresse.
Je me permets moi-même de généraliser : selon moi c'est toujours une question d'individu plus que de modèle relationnel. ;)
Je reviendrai plus tard sur la notion de source d'amour que tu évoques. Cela me paraît un point clef de la différence présumée entre monos et polys. A bientôt :-)
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Green-Man-Outside
le mercredi 14 août 2013 à 03h42
C'est un sujet qui me touche, de bien des façons.
Là où je veux en venir, c'est que j'ai l'impression que le fait d'être poly ne met pas nécessairement à l'abri de ce genre de réaction. Vous me direz, après tout la plupart d'entre nous ont été modelés par une société "mononormative". On ne se débarrasse donc pas comme cela de nos vieux réflexes !
Je pense vraiment que ça n'a rien à voir avec la monogamie et l'héritage (hum...) qu'elle pourrait laisser sur nous culturellement. Parce que c'est littéralement entre toi et ton interlocuteur/interlocutrice. Entre toi et X, indépendamment de ton implication avec M, A ou Z.
C'est un truc qui relève, comme ta description le sous-entend, d'une dimension de réciprocité ou de non-réciprocité. Alors qu'évidemment, chacun étant unique, la manière dont j'aime A et celle dont A m'aime, si elles peuvent être "égales" (hum...) ne seront jamais identiques, par essence. Du coup, poly ou mono, ça ne change rien.
D'ailleurs, quand je lis :
"Fort heureusement, des poly, plutôt que de jouer le rôle du "mono-qui-prend-peur-et-s'enfuit-en-courant" (je caricature exprès ;) ), vont choisir d'en parler. En effet, ils savent que les expressions que l'ai citées plus haut n'ont pas la même signification pour tous. "
...j'ai envie de te répondre "non". Tout simplement non. Après, c'est uniquement basé sur mon expérience, et j'ai eu plus de relations avec des monos (déclarées en tous cas hahaha) que des polys, mais clairement, non, non et non, tous les polys ne vont pas "en parler" ou avoir moins peur. Là, et j'espère que mon propos peut être entendu au regard de la thématique de ce site, je pense qu'on est dans une forme d'idéalisation du style de vie ou de la "communauté" polyamoureuse (comme s'il n'en existait qu'un/une). J'ai vécu cette problématique avec ma dernière partenaire, et je peux te dire qu'elle n'a pas vraiment essayé de dialoguer. Nous étions pourtant tous deux polyamoureux déclarés, ou non-exclusifs en tous cas. Et elle avait clairement peur de mes sentiments, ça lui mettait la pression. Dans ma relation actuelle, c'est l'inverse : c'est moi qui fait face à une déclaration que je juge "prématurée". La différence, ironiquement, c'est qu'avec ma partenaire actuelle - qui est pourtant mono - nous avons eu une longue discussion et allons remettre le couvert. J'échange et j'approfondis plus avec elle qu'avec la "poly" précédente qui se plait pourtant à faire de grands discours sur l'écoute, le dialogue et le respect de l'autre. Mais bon, il y a ce que les gens disent, et il y a ce qu'il font. ;-)
Et de vivre coup sur coup les deux facettes de cette situation m'est... difficile. Mais peut-être est-ce aussi l'occasion d'aller au fond des choses et de comprendre.
J'étais très amoureux de ma partenaire précédente et quand elle me disait "j'ai l'impression que tu me fais des mini-déclarations" avec un ton de reproche, ça me blessait, comme si elle me disait que je n'avais pas le droit de l'aimer. Et croyez-moi, je ne savais pas où on serait trois mois plus tard, ni chien ni monospace à l'horizon. :-D
Aujourd'hui, quand ma partenaire actuelle me parle de ses sentiments alors que j'estime de mon côté être dans une simple tendresse posée, sans exaltation, peut-être même sans amour, je me dis que je vais la faire souffrir en ne lui donnant pas ce qu'elle attend. Ca me culpabilise un peu, et je me dis que la vie est vraiment ironique, parce que si ça s'arrête entre nous, elle souffrira et moi pas. Cela devient presque une certitude, du genre "cocotte, te rends-tu compte que tu vas souffrir ?"
En gros, la personne la plus attachée ou la plus amoureuse (ce qui ne va pas forcément de paire) est celle qui souffrira le moins de la rupture. Donc la plus libre, la moins inféodée à la relation.
Le pire, c'est que quand j'exprimais mes sentiments du bout des lèvres, je n'avais pas l'intention de "demander" quoi que ce soit en retour autre qu'une écoute. Qu'on accueille mes sentiments même s'ils n'étaient pas réciproques. Qu'on m'entende. Mais je me dis que ma situation actuelle est parfaitement symétrique à l'ancienne et qu'on ne peut y voir clair en étant impliqué : si ça se trouve, ma partenaire pense ne rien demander/exiger alors que pour moi c'est gros comme une maison. Et si ça se trouve, c'est exactement ce que se disait mon ex.
On peut imaginer des choses relatives au vécu des gens, leur capacité à vivre leurs émotions, à s'ouvrir à l'autre, leur peur de souffrir, des choses contextuelles ou historiques... mais au final la seule chose dont on soit sûr c'est qu'il y a parfois de grands décalages dans l'intensité et la nature de ce qui est ressenti par chaque partenaire. Et se dire "il ou elle a souffert, mais au fond il m'aime autant ou a envie de m'aimer" c'est inventer une explication pychologisante pour ne pas assumer la banale inégalité des attachements/détachements.
Si on s'inquiète, c'est peut-être qu'on est lucide sur cette inégalité, tout simplement ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Padovani parle du besoin d'amour et de la complétude

Green-Man-Outside
le mardi 13 août 2013 à 16h59
J'ai pas mal d'amis qui affectionnent ses vidéos. En ce qui me concerne, j'ai eu du mal au début, trouvant son style trop posé, trop "gnan-gnan". Néanmoins, après une douloureuse rupture (mettant fin à une relation ouverte, ou polyamoureuse si vous préférez) je me suis adouci. Cette vidéo m'a aidé.
Elle s'exprime clairement depuis un prisme monogamique, mais cela n'enlève rien à la pertinence de ses propos. Je classe la discussion dans la case (hum...) "jalousie". Si un administrateur pense qu'elle sera mieux ailleurs, il peut la déplacer :
www.youtube.com/watch?v=1jZK5cni3mU
Je précise que je suis athée (j'ignore le rapport de ce site aux religions, donc je préfère prévenir que guérir). Du coup, je pense que certaines de ses références chrétiennes peuvent irriter, moi-même ça m'irriterait si je n'avais pas une longue fréquentation du Yi King derrière moi qui me permette de m'intéresser au fond de la spiritualité plus qu'à la forme. Note lexicale : en gros, quand elle parle du "fils" elle parle de l'ego par opposition au "père" qui correspond (en gros et avec mes mots) à la conscience collective, à l'unicité du vivant.
Une deuxième, toujours proche du thème de la rupture, centrée sur la dépendance affective :
www.youtube.com/watch?v=xh0Bj2OidMY
A titre personnel, je préfère la première. ;)
En espérant que ça parle à certain(e)s.
Discussion : Le problème avec la polynormativité

Green-Man-Outside
le samedi 10 août 2013 à 23h21
Très dur de commenter un article aussi long et qui part dans plusieurs directions. Autant je suis d'accord sur la critique du côté crypto-WASP présenté dans les médias de manière subliminale (parce que la doxa est ainsi et que cette tendance concerne à peu près tous les sujets, de la présentatrice de JT aux publicités pour des glaces en passant par le parlement) autant je ne suis pas d'accord sur ce qu'elle dit du genre et du qualificatif LGBT. Gay désigne l'homosexualité masculine, lesbien l'homosexualité féminine, et cela implique une identité de genre : si je suis un homme dans un corps de femme, alors je ne suis pas lesbienne quand je sors avec une femme, je suis hétéro... Quant au fait de suggérer que la "communauté" LG expérimentait le polyamour depuis longtemps en raison de ses pratiques sexuelles non-exclusives... c'est un peu léger, surtout quand Zanin précise ensuite que le polyamour ne se résume pas au sexe et implique des sentiments amoureux (oui je sais, c'est incroyable).
Ceci étant dit, pour aller à l'essentiel et au coeur du sujet (la polynormativité, je précise vu qu'on pourrait presque l'oublier) je vais rebondir sur une seule phrase : "Et si c'est tout ce qui vous a jamais intéressé de faire, alors vous vous limitez. " Je pense que là nous touchons à la limite de ce genre de critique. Le texte est bien écrit, intelligent, argumenté (malgré une légère tendance au men bashing ?) mais voilà, dire aux gens de ne pas se limiter c'est déjà retomber dans une forme de normativité sur le mode "se limiter c'est mal, ne vous limitez pas".
Le message "ne vous limitez pas" peut tout à fait être pertinent... mais il devient normatif car prescriptif.
Discussion : [Sexpo] Xplore festival du 30 août > au 1er septembre 2013, à Paris (sexualités créatives)

Green-Man-Outside
le vendredi 09 août 2013 à 15h56
Waow, je trouvais l'évènement intéressant, mais le prix est en effet dissuasif. Payer 13 euros pour essayer le lavement de pieds qu'on peut pratiquer avec ses partenaires... O_O
Et comme Junon, j'aime pouvoir flâner. Le concept est intéressant en tout cas.