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Discussion : En couple avec une femme polyamoureuse : je le vis très mal, comment faire ?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 02 septembre 2016 à 14h58
A propos du cas d'Unlike 2016, je note ce passage :
Unlike2016
Or, depuis un jour ou deux, j'ai décidé de m'en ouvrir à un ami. Je me suis mangé un mur d'incompréhension : "je n'y crois pas", "pour moi c'est pas possible" ... Vous voyez. Du coup, même si je ne suis absolument pas d'accord avec ses propos, cela a quand même provoqué quelque chose en moi. Depuis, je me mets à avoir une colère "froide". A chaque fois qu'elle part voir "l'autre" pour la soirée, je fais tout pour ne pas y penser en m'occupant, mais dès que j'ai un moment sans rien c'est horrible. Je redécouvre des sensations enfouies en moi que je croyais ne pas exister : la violence, la haine, les envies de se faire mal, de taper dans un mur, etc. Le pire étant quand je me couche seul : je me sens "émasculé" symboliquement que de penser que "un c** se tape ma copine alors que je fais sagement dodo à la maison comme une bonne poire"...
Tu utilises le mot "Emasculé", et sans faire de la psychanalyse de bazar, je pense qu'il y a quand même là un aspect clé. Les hommes dans notre société sont encore élevés dans l'idée que leur honneur passe par la fidélité de leur femme, entendue comme exclusivité sexuelle. On incorpore ça par l'éducation, les films, la télé, les chansons, etc. de telle sorte que ça imprègne notre corps même, et de fait tu parles de symptômes physiques de ton malaise.
Un peu comme pour des phénomènes comme le vertige ou la peur de l'avion, ce n'est pas parce qu'il y a des symptômes physiques qu'on n'y peut rien, qu'on ne peut pas faire le choix raisonné de combattre ces réflexes. Mais c'est vrai que ça demande un peu de temps, d'énergie, de détermination, et il vaut mieux le savoir.
Tu m'as l'air de faire des tas de choses très utiles dans ta situation (communiquer, s'occuper, etc.). Je pense que c'est utile aussi de réfléchir sur cette question de la "masculinité" et ce que ça veut dire. Quelles sont les qualités que tu souhaites véritablement développer plutôt que celles que la plupart des hommes suivent ? Pourquoi ça serait honteux que ta copine couche avec un autre ? Aime un autre ? Pourquoi ce serait honteux que tu veuilles lui laisser cette liberté, et aussi pouvoir explorer la tienne, tout en préservant et en cultivant votre relation ?
Pour ma part, c'est beaucoup la volonté de ne jamais être un obstacle aux bonheur des femmes que j'aime qui m'a poussé dans ce genre de questionnement.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Découverte du polyamour

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 02 septembre 2016 à 14h42
Rosanna
Autre précision, il m'a dit qu'il accepterait sans doute "plus tard" des relations type libertines mais rien à voir avec l'acceptation d'un amour (le sentiment amoureux étant notre truc à nous, mon amour le rendant spécial en gros).
Je ne comprends pas cette acceptation du sexe en dehors du couple et pas de la tendresse/affection ? Je trouve que c'est tellement "moins pire" (sans jugement de valeur, juste pour moi) de donner des sentiments à cette seconde relation que de la maintenir juste pour le sexe.
Sur ce point précis, j'ai une réponse possible : pour beaucoup de gens le libertinage est vécu comme quelque chose qu'on fait en couple. Même si il y a d'autres personnes impliquées, l'idée est que si il est là avec toi, ça reste quelque chose qui ne se passe pas en dehors de votre relation.
Sur l'autre point, sentiments/pas sentiments, c'est aussi un point de vue assez répandu chez les monos, avec l'idée que si tu as des sentiments pour quelqu'un d'autre tu as plus de chance de le quitter pour cet autre (je sais que ce n'est pas ce que tu veux, mais c'est une crainte typique). Dans les faits on ne contrôle bien sûr pas pour qui on a des sentiments ou pas, et donc il vaudrait mieux regarder cette réalité en face, et justement diminuer l'injonction à choisir, mais quand on est dans sa situation, on ne pense pas comme ça.
Discussion : Help!!!!! SOS

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 26 juillet 2016 à 17h24
Bravo Punkyfish (excellent pseudo, soit dit en passant) pour le courage avec lequel tu sembles faire face à cette situation visiblement pas simple du tout.
Il me semble que tu tiens quand même le bon bout, notamment en écrivant des choses comme
Punkyfish
j'ai décidé de ne plus me rendre malade a essayer de savoir ce qu'il fait avec elle quand il est chez elle, ce qu'elle pense, ce qu'elle peut dire, ce qu'elle ressent etc etc...
D'après ce que tu racontes, il est de toutes façons dans une période assez chaotique de sa vie - et il n'apparaît pas de façon évidente qu'il la gère de la façon idéale pour toi et pour votre fils.
Il ne s'agit pas de le juger : par définition une période chaotique, un évènement inattendu comme le retour d'un amour enfoui, ce n'est pas facile à gérer (je parle d'expérience....).
Cela dit, il y a un minimum, et ce minimum c'est de pouvoir gérer avec toi et votre fils la situation d'un point de vue matériel d'abord, émotionnel ensuite.
Je dis "d'un point de vue matériel d'abord", parce que, mine de rien, ça compte, et que dans une crise comme celle que vous traversez, des tas de choses sont mises en question. C'est important de les regarder en face, sinon ça peut ressortir sous des formes déguisées, moins faciles à gérer. Ton mari s'absente-t-il beaucoup ? Est-ce que ça change beaucoup ta vie et celle de votre fils au jour le jour ? Prendre un autre appartement, est-ce que c'est facile ou difficile financièrement ? Etes-vous autonomes financièrement ?
D'un point de vue émotionnel aussi, tu ne peux pas contrôler ce qu'ils font, mais tu peux exprimer ce dont tu as besoin : être rassurée, faire des projets avec lui, par exemple. En se rappelant qu'il vaut mieux se mettre d'accord sur la pratique en même temps que la théorie (pas seulement "on va faire des projets", mais aussi "on part en Espagne en octobre" par exemple). Dans tout ça, la qualité de la communication qui existe entre vous jouera beaucoup. Etait-elle de qualité avant les derniers évènements ? Comment évolue-t-elle depuis ?
Tu as montré une bonne volonté assez admirable en la contactant de façon amicale, mais de toute évidence, sa réaction et celle de ton mari montrent que ce n'est pas encore le moment pour eux. Dommage... mais il ne sert à rien de forcer. Un conseil qui revient souvent parmi les polys, et qui m'a beaucoup servi, c'est de savoir se montrer patient : le temps fait parfois - pas toujours, mais quand même assez souvent - des miracles. Tu as montré que tu étais ouverte au dialogue (ou plutôt au trilogue), reste à ce que l'idée fasse son chemin pour eux....
Bon courage pour tout ça !
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour au quotidien

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 13 juillet 2016 à 12h00
Je trouve aussi qu'on doit apprendre à patienter deux jours - par ailleurs si c'est vraiment important et s'il ne s'agit que de s'envoyer des petits SMS, on trouve quand même, même en week-end, des moments où s'isoler...
L'important c'est qu'on soit au courant, qu'on n'ait pas à s'interroger pendant des jours sur le pourquoi d'un silence. Si je sais qu'une personne avec qui je suis en relation ne peut pas me répondre pendant deux jours, pas de souci. Si je me demande pendant deux jours pourquoi elle n'a pas répondu à mes déclarations et à mes propositions enfiévrées, c'est plus gênant. Mais même ça, faut apprendre à gérer !
Discussion : Polyamour au quotidien

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 12 juillet 2016 à 15h27
Otrine
Je me demande également si ce désaccord sur les quelques règles à établir n'est pas plus une façon d'exprimer un désaccord plus large du concept plutôt que réellement juste un problème de réglage.
C'est très possible - de toute évidence, tant dans la volonté de limiter les sentiments, la durée des relations, que les communications en sa présence, ton mari reste dans un désir de contrôler, de limiter. Bon, rien que de très logique quand on part d'une longue période d'exclusivité, et rien de forcément insoluble.
Je présume que de ton côté tu serais prête à ce qu'il tombe amoureux d'une autre et qu'il réponde à ses SMS en ta présence ? Mais peut-être même si ce n'est pas le cas, et même si toi tu peux surmonter les sentiments d'insécurité voire de jalousie qui nous traversent tous-tes à un moment ou un autre, tu peux avoir une certaine empathie. En tous cas c'est utile si il peut te dire exactement ce qui lui cause souci dans le fait que tu envoies des SMS à ton amoureux plutôt qu'à une copine, et qu'il puisse le faire sans crainte d'être jugé pour des sentiments qu'il ne contrôle pas.
Cela dit, on ne contrôle pas ses sentiments, mais on peut et on doit contrôler son comportement, et c'est là que vous devez faire un travail conscient pour trouver des compromis acceptables pour tous les deux. (ou tous les trois ou quatre, vu que vous n'êtes pas seuls dans cette situation)
En parallèle de ces compromis "à court terme" qui permettent simplement de ne pas multiplier les situations de crise, il y a un travail à plus long terme à faire de sa part en particulier pour identifier ce qui l'insécurise. Pour une transition le plus en douceur possible du mono au poly, on ne peut pas à mon avis faire l'économie de cet équilibre en tension entre affirmer tes droits, les choses que tu as besoin d'être libre de faire, d'un part, et le respect de ses rythmes, d'autre part. A toi de placer le curseur suivant l'évolution des choses et ce qui est important pour toi.
Discussion : Couple ouvert, communication extérieure et téléphone portable ? des experiences et 'règles' ?

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 07 juin 2016 à 12h32
relaxmax
En effet chaque simple action liée à notre démarche pour être plus poly est souvent suivi d'une pensée de type ''je dois faire attention à l'autre'' ... cela devient usant ;-) . En faisant trop attention à l'autre, cela risque d'aller à l'encontre de notre objectif simple de se profiter ensemble de la vie et explorer une vie poly. On devient moins naturel, curieuse situation.
Oui, tu mets le doigt sur une chose précieuse je trouve : avec les relations non-exclusives, on devient plus conscient de comment la relation fonctionne, y compris dans les détails. Il faut faire attention à l'autre - ce qui est la moindre des choses - mais aussi faire attention... à ne pas faire trop attention, c'est à dire à entendre l'autre aussi quand il/elle nous dit "pas de problème, réponds-lui si tu veux".... et aussi, par conséquent, faire attention à rassurer l'autre si il/elle fait "trop attention à nous" en se bridant de trop. Quand ça se passe bien, ces attentions qui vont dans tous les sens, ça fait aussi partie de la relation et c'est joli.
Discussion : Couple ouvert, communication extérieure et téléphone portable ? des experiences et 'règles' ?

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 03 juin 2016 à 17h17
Comme pour beaucoup de choses il n'y a pas de règle générale. On peut juste observer que plus les choses sont tendues (et elles le sont souvent au moins un peu quand un couple transitionne depuis un mode de vie mono, c'est normal), plus il est utile d'avoir des règles claires. Plus elles sont détendues plus on peut jouer "à l'oreille" (ou au "bon sens" comme dit crapahu).
A noter d'ailleurs que ce peut être un sujet de tension en-dehors même de toute question de relations multiples - syndrome du conjoint accro à sa console de jeu ou à son portable de travail, etc.
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 03 juin 2016 à 12h48
Merci PoPins de ce récit très impressionnant.
Je note en particulier
Au bout de 2 mois je lui ai proposé si cela était toujours d'actualité pour lui (et pour elle) de vivre ce qu'ils avaient à vivre et que je ne pouvais pas vivre avec lui le sachant amputé d'une partie de sa vie ... étonnamment, c'est un choix qui m'a procuré immédiatement de l'apaisement
A mon avis c'est tout à fait normal : tu as choisi de ne plus subir, de prendre une décision une fois connues et acceptées les données fondamentales que tu ne pouvais pas changer. En faisant cela tu as choisi de sortir de l'illusion, de la "tête dans le sable" qui est la situation d'une exclusivité artificielle, et te confronter à la réalité telle qu'elle est dans toute sa complexité, de te construire une place juste, où tu peux continuer de recevoir l'amour de ton mari. Je pense que le simple fait de "prendre contrôle" sur les évènements joue beaucoup pour se sentir mieux.
Dommage bien sûr que l'amoureuse de ton mari soit d'orientation mono... Je pense qu'il va falloir continuer à être patients, mais le processus enclenché est de toute évidence très positif - et il montre que les choses ne restent pas figées. Peut-être changera-t-elle elle aussi ?
En attendant, il y a des aspects pratiques qu'il peut être utile de déterminer. Chercher à construire une régularité par exemple, pour que tu puisses prévoir de faire autre chose quand il est avec elle. Qu'il t'envoie un minimum de signaux que tout va bien quand il n'est pas là si c'est important pour toi (pas forcément de longues conversations au téléphone, juste un texto par jour par exemple).
Et puis ce genre de changement c'est aussi toujours un questionnement de soi-même, de ce que tu aimes faire pour toi-même avec des ami-es, comme passion... ou peut-être d'autres amours pour toi aussi. Quelle que soit la forme que ça prend, avoir une base solide en-dehors du couple, c'est en tous cas très important, et ça permet que tout se passe plus facilement.
Discussion : Fin (momentanée ou pas) d'un polyamour ? Comment réagir ?

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 01 juin 2016 à 11h33
slavon12
Merci pour ta réaction qui est très constructive et réparatrice.
Une simple question. Après les ruptures, tu es resté dans le silence complet et éloigné où tu es parvenu à les revoir comme amies (aller manger un resto... etc).
Merci pour l'expérience. C'est précieux.
Dans le premier cas, il n'y a donc eu que trois jours de vraie séparation, en silence donc, mais il n'y avait pas l'idée de nécessairement couper la communication - on a repris doucement, en se revoyant et en se rapprochant petit à petit - elle-même avait besoin de se remettre de ce qui a été un épisode éprouvant pour elle.
Dans le second cas, c'était une relation à longue distance, donc dans un premier temps ça s'est traduit par la suspension de nos projets de retrouvailles, mais on a continué à dialoguer quotidiennement par mail pendant plusieurs mois, sur un mode amical, ce qui m'allait, mais qui tendait toujours, forcément, vers l'amoureux, vu que nos sentiments n'ont pas diminué... mais la distance fait qu'on évite facilement les dérapages impulsifs.
Les dynamiques dépendent beaucoup des situations spécifiques. Je ne pense pas qu'il y ait de règle en la matière. L'important est de commencer par définir ce qui t'irait toi. Pour le moment ça te fait souffrir de la voir, aucune raison de se forcer à mon avis.
La situation entre vous est-elle claire ? Ça n'est pas toujours possible, mais ça aide à se situer. Tu écris "il semble bien que dans l'immédiat elle souhaite se retrouver dans une situation exclusivement monogame". Il "semble bien", ou bien elle te l'a dit tel quel ? Si ce n'est pas déjà fait, il peut être pas mal d'expliciter la situation, y compris sur le mode de communication qui lui va, qui te va, et en ayant conscience qu'il est toujours possible qu'il n'y ait pas d'intersection possible à certains moments, en laissant le temps au temps. En tous cas lui faire savoir tes dispositions, éventuellement donner un rendez-vous dans six mois ou un an sans communication avant cela. Toutes sortes de possibilités si vous êtes tous les deux partant pour gérer ça de façon concertée.
Et par ailleurs, défocaliser tant que tu peux, t'occuper de toi, te consacrer à tes passions.
Merci à APH en passant de me rappeler avec ses expériences qu'un avantage important de la non-exclusivité c'est cette fluidité, cette ouverture des possibles - qui ne seront certes pas tous réalisés, mais rien que les savoir ouverts peut aider à mieux vivre les séparations.
Discussion : Fin (momentanée ou pas) d'un polyamour ? Comment réagir ?

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 31 mai 2016 à 17h43
Pas facile.
J'ai vécu deux fois ce genre de situation. Si j'ai un conseil c'est : fais confiance à tes sentiments, fais confiance à ton sentiment que votre connexion est de nature à être renouée un jour.
Bien sûr, on ne peut pas être sûr que ce sera vraiment le cas. Dans mon cas, une femme qui compte énormément pour moi m'a annoncé ce que t'a annoncé ta célibataire.. et elle est revenue après trois jours (ou un mois suivant les définitions). Je lui avais dit que je ne croyais pas qu'on pouvait vraiment se quitter définitivement, mais j'étais surpris de voir cela confirmé si vite.
La deuxième fois une autre femme qui compte énormément pour moi m'a annoncé ce que t'a annoncé ta célibataire... et cela fait maintenant un an que j'attends. Pourtant, je ne doute pas de notre connexion, je ne doute même pas de son amour. Mais est-ce que je peux être sûr qu'on renouera ? Non, je ne peux pas être sûr, ne serait-ce que parce que nous ne sommes pas éternels, on peut se faire renverser par un bus demain. Mais que ce soit possible et même vraisemblable dans les années à venir, je n'en doute pas.
Je ne sais pas si ça rend les choses plus faciles que de se dire "c'est fini à jamais", je pense globalement que oui. J'appelle ça l'"optimisme à long terme". C'est sûr qu'il faut se détacher, tâcher de cesser d'attendre que chaque jour qui passe apporte un changement - s'il advient, tant mieux, mais mieux vaut se préparer à la longue durée, et donc à chercher à s'occuper l'esprit d'une manière ou d'une autre, à diriger notre énergie dans une direction positive, autant que faire se peut, et tout en se donnant la permission d'être triste.
Par rapport à l'immédiat, c'est peut-être même le plus important pour toi : "impossible de la voir sans souffrir en ce moment". Normal. Normal d'être triste, de passer quelques heures à regarder le plafond, ou à faire ce qui te va le mieux quand tu es triste. Mais laisser la raison parler aussi : elle veut tenter un truc, tu l'aimes, tu la laisses donc faire, tu la laisses tranquille : tu as raison. Oui, c'est une autre étape de la vie. Mais après cette autre étape il y en aura encore une autre, puis une autre. J'aime bien l'expression "ne pas insulter l'avenir". En la laissant tranquille, en tournant la page (cette page-là), tu laisses d'autant plus possible qu'un autre chapitre vous permette de vous reconnecter d'une manière ou d'une autre. (ça n'empêche pas du tout une petite lettre d'affection, faut juste que tu sentes que tu peux le faire sans que tu aies du mal à attendre la réponse, sans que ça soit une façon détournée de la culpabiliser, etc. mais si c'est sincère, j'imagine qu'elle appréciera beaucoup)
Ah oui, tiens, au fait. Mon amoureuse qui n'est plus avec moi depuis un an : on avait auparavant eu un creux de... vingt-deux ans avant de recréer des merveilles. Ça ne suffit pas tous les jours à me rassurer, mais ça permet quand même de sacrément relativiser.....
Discussion : Cafe poly a londres

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 27 mai 2016 à 16h15
Question de base, mais tu as pensé à voir ce qui existe déjà ? ( www.meetup.com/fr-FR/polylondon/ ) Veux-tu faire un café francophone ?
Discussion : Anecdotes plurielisantes, amoureuses ou amusantes

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 24 mai 2016 à 16h09
Une belle chose quand elle arrive : l'empathie entre amoureux, le soutien qu'on peut s'apporter quand on a des peines de cœur avec d'autres.
Anecdote récente : alors que je lamente, une fois de plus, l'absence d'une que j'aime devant une autre que j'aime, je lui dis : "Mais tu es là, et puis une autre est là aussi, et puis telle autre me fait du gringue, je n'ai pas de quoi me plaindre !" Elle me répond "mais si, tu as de quoi te plaindre : tu l'aimes et elle n'est pas là."
Mille <3 à elle pour son amour, pour son empathie.
Discussion : Pressions sociales de l'entourage

Tcheloviekskinoapparatom
le samedi 21 mai 2016 à 17h07
chabadabada
du coup, je me sens triste de le faire souffrir par ricochet, coupable de le soumettre au jugement des autres à cause de mon choix ...
Arrête tout de suite ! Tu n'as pas à te sentir coupable, ce n'est pas toi qui le soumets au jugement des autres, ce sont les autres, et c'est lui. Evidemment c'est tout à ton honneur que tu aies le souci de son bien-être dans son milieu, mais il faut partir de l'idée que c'est un grand garçon, et que c'est lui qui essaie de gérer la situation comme ça lui convient le mieux.
Déjà, si tu ne lui mets pas la pression pour être plus présente quand il est avec ses potes, c'est déjà beaucoup et ça montre que tu as confiance en toi et en ta relation avec lui.
Discussion : Alors c'est ça le polyamour...

Tcheloviekskinoapparatom
le samedi 23 avril 2016 à 16h15
Encore une fois j'ai envie d'insister sur la dimension "laisser le temps au temps".
Déjà, la situation a évolué depuis trois semaines... on peut penser qu'elle va continuer d'évoluer, si ce n'est à court terme, en tous cas à moyen et long terme.
Il faut aussi que tu regardes le positif : tu es aimée de deux hommes que tu aimes :)
Et qui sont prêts, en tous cas dans le cas de ton mari, à considérer la question sans a priori, malgré ses sentiments a priori hostiles au polyamour.
Qu'en est-il de ton autre amoureux ? D'abord, essaie de calmer ton cœur, même s'il souffre : ton amoureux vient de quitter sa femme et il t'aime. C'est frustrant de ne pas pouvoir le voir maintenant, mais, même si c'est douloureux, la situation évolue, et plutôt dans le sens d'une résolution.
Et puis vous "faites une pause", mais vous restez en communication, non ? Ça peut être le moment de faire le point calmement sur ce que vous voulez les uns et les autres sur le moyen terme. Comment voudrais-tu que les choses soient dans l'idéal dans six mois ? Et eux ? Quelle est l'intersection entre vos différents souhaits ?
Viser la simplicité, avoir conscience de ses désirs et de ses limites, et de ceux des autres. Avec de la bienveillance et de la bonne communication, on peut faire des miracles ! :-)
Discussion : De la dépendance affective

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 21 avril 2016 à 15h45
J'aimais bien la première formulation
EdK
Dans le milieu polyamoureux le risque qu’une dépendance affective se révèle est je pense plus grand que dans un environnement monogame traditionnel.
Parce que je pense qu'il n'y a pas plus de risque qu'une dépendance se déclenche, mais plus de chance qu'elle se révèle, c'est à dire qu'elle soit prise en compte et discutée, et, éventuellement, surmontée.
Sur la question de la responsabilité, j'aurais une réponse complexe :
- on est toujours responsable de ses actes, pas de ses sentiments
- il y a une différence à faire entre la responsabilité à court et à long terme. A court terme, pris par la douleur, on a tous-tes fait des trucs ou dit des choses qu'on a regretées par la suite. Evidemment même dans ce court terme, il y a tout un spectre, des limites à ne jamais dépasser, des choses plus ou moins graves. Dans tous les cas l'essentiel est de ne pas rentrer dans le mode "je suis coupable ! pardonne-moi !" ce qui est une autre manière de perpétuer le problème (la dépendance, la recherche de la validation par l'autre).
Il faut au contraire adopter une attitude plus réflexive "ok, là j'ai fait une connerie, peut-être que la personne que j'aime ne me pardonnera jamais, mais même si elle le fait, il faut que je travaille sur moi pour que ça ne se reproduise plus". Et ça ça passe par la compréhension des mécanismes de notre dépendance, comment éviter les crises en évitant les stimulants à court terme, et aussi comment se construire à long terme une solidité dans notre autonomie pour que le désir et l'amour pour l'autre soit cela - du désir et de l'amour - et non une force destructrice.
Ça ouvre forcément toutes sortes de chantiers propres à chaque individu.
Discussion : Le Polyamour, un écran de fumée pour les anorexiques émotionnels ?

Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 19 avril 2016 à 11h24
Merci Blueberries de tes derniers posts. Je ne suis pas certain de pouvoir apporter d'autres éléments de réflexion, mais je voulais exprimer à quel point j'étais frappé par la force perceptive et poétique de ce que tu écris ici.
Discussion : Le Polyamour, un écran de fumée pour les anorexiques émotionnels ?

Tcheloviekskinoapparatom
le jeudi 14 avril 2016 à 17h34
En tous cas Blueberries, tu montres une grande lucidité dans l'analyse de ton ressenti (et aussi, je dois dire, une capacité à la coucher sur le papier virtuel qui me frappe).
Je suis peut-être d'un naturel optimiste, mais j'ai du mal à croire que nos limites une fois connues et nommées n'en deviennent pas d'autant plus facilment surmontables, ou au moins apprivoisables.
Je suis curieux d'une chose : tu dis que tu n'en as jamais parlé à tes partenaires, mais que certains connaissaient et étaient soucieux de ton état. Alors, comment le connaissaient-ils ? Et jusqu'à quel point ?
Une autre interrogation que j'ai c'est : de toute évidence cette situation t'est pénible, mais pourquoi au juste ? Est-ce que ce qui te manque c'est de pouvoir exprimer ta tendresse ? Ou que d'autres l'expriment envers toi ? Utilises-tu (utilisent-ils) d'autres moyens ? Les mots par exemple : mots d'amour, ou plus pudiques encore, allusions partagées, sens poétique commun, etc. ?
Est-ce qu'il ne s'agit pas d'inventer un langage amoureux particulier ?
Discussion : L'amour, c'est compliqué.

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 13 avril 2016 à 12h47
Un conseil simple : l'écouter et la croire. Vous avez de l'attirance l'un pour l'autre, et c'est cool. Elle te dit qu'elle ne veut pas "être en couple" c'est à dire je présume apparaître publiquement comme étant en couple, peut-être d'autres aspects (tu es sur un forum sur les relations non-exclusives, je ne sais pas si tu as remarqué.... en a-t-elle parlé ? si non pour beaucoup de monde "être en couple" signifie aussi s'interdire d'autres relations)....
Si tu as un doute, ça vaut le coup de lui demander tranquillement ce qu'elle met exactement derrière ces mots "être en couple". Après à toi de voir ce qui te convient ou pas....
Discussion : Le Polyamour, un écran de fumée pour les anorexiques émotionnels ?

Tcheloviekskinoapparatom
le mercredi 13 avril 2016 à 12h41
Blueberries
-Un mode de vie polyamoureux peut-il représenter un risque pour qui, comme moi, éprouve des difficultés à accepter des sentiments envers autrui ? ;
Il me semble que le risque, ce sont ces difficultés, pas le mode de vie polyamoureux. Est-ce que tu penses que tu aurais moins de difficulté dans un cadre monogame ? A priori vu de l'extérieur ça n'a rien d'évident. Et peut-être qu'au contraire dans un cadre non-exclusif les côtés angoissants des sentiments (se sentir responsable de l'autre, la peur d'être abandonné) peuvent être adoucis, apprivoisés... mais bien sûr tout dépend des relations spécifiques avec des personnes spécifiques.
blueberries
-Que pensez-vous de l'usage de la sexualité pour se couper sentimentalement et émotionnellement de l'autre ? Pour ma part, c'est le cas, y compris lorsqu'un lien émotionnel avec quelqu'un est suivi d'un lien physique ou commence à y tendre, car je ne parviens pas à m'empêcher d'agir de façon évitante (par des stratagèmes plus ou moins directs... encore une fois, pour qui est intéressé, je suis disposée à approfondir ce qui ne serait pas clair, suffit de demander ! :)) ;
Oui, je veux bien des éclaircissements. Classiquement la sexualité représente plutôt une ouverture émotionnelle à l'autre, du coup je ne vois pas bien comment ça se traduit pour toi. Une séparation nette du sexe des autres types d'interaction ?
Discussion : Alors c'est ça le polyamour...

Tcheloviekskinoapparatom
le vendredi 01 avril 2016 à 16h17
Ah Barbatruc ! D'abord bienvenue, et merci pour ce témoignage, qui ravive en moi des souvenirs heureux et douloureux mêlés... mais comme tu le dis "vivre des sentiments si forts et se sentir si vivante est juste merveilleux".
Aux conseils déjà donnés je voudrais ajouter : avoir confiance dans le temps. Enfin... le temps ne fait rien tout seul, mais parfois c'est à se demander. Le temps ne fait rien tout seul, mais on peut moins le prendre. Tu l'aimes il t'aime, il faut avoir confiance en ça, et se dire que ça ne changera pas du jour au lendemain. Sa femme est a priori opposée à ça, mais ça peut éventuellement changer...
Ou bien à un moment donné il devra faire un choix...
Et peut-être qu'à un autre moment, plus tard, il fera un autre choix.
Quand on est brûlé par les sentiments de la passion c'est difficile de se dire qu'il y aura un moment dans six mois, un an, deux ans, où ce qu'on ressent maintenant nous semblera lointain, peut-être même ridicule... et pourtant c'est souvent ce qui arrive. Et parfois, dans le genre de situation que tu traverses, ça peut faire beaucoup de bien de s'en rappeler.