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aviatha

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(France)

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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aviatha

le mercredi 27 novembre 2013 à 01h54

Je ne sais plus, je ne sais même plus dans quel fil c'était.
Je sais que sur le côté "ordinaire" je m'exprime sans doute mal, mais je ne sais pas comment dire ça autrement. Entre ces trois-là et la peut-être dizaine d'autres, il y a un monde tout entier.
C'est sûr que ça ne change rien, mais il paraît qu'il faut que je dise les choses, donc acte^^

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aviatha

le mercredi 27 novembre 2013 à 01h31

Ne t'en fais pas, à l'écrit ça passe, quand ça m'énerve je n'ai qu'à partir et revenir quand je suis calmée :-)

Sans doute, mais tu sais, je suis malade depuis que j'ai 10 ans, j'ai à peine eu le temps de me connaître avant qu'elle arrive dans ma vie.
Pour l'idée de la "pensée magique", je ne crois pas, ce n'est pas quelque chose de réfléchi ou prémédité. C'est un élan de violence. Certains se blessent, parfois mortellement, sans même en avoir vraiment conscience. Chez moi, ça n'a heureusement jamais atteint ce degré là. Mais ce n'est pas une question de contrôle, c'est plus de l'exorcisme, du déplacement.

Je me souviens, je ne sais plus qui (peut-être LuLutine, elle nous dira) avait dit sur un autre fil avoir été très choquée d'entendre, je crois une de ses collègues dire qu'elle considérait moins grave un coup de poing dans son visage qu'un coup de canif dans le contrat. Sans approuver (frapper les gens c'est mal), je peux comprendre une part de cette réflexion. Une souffrance interne, elle est sourde, elle prend toute la place, je ne sais pas comment la gérer, l'apaiser. Mais je sais soigner un hématome, je sais bander un poignet tordu, c'est une blessure que je peux voir, je peux faire quelque chose de concret dessus, je peux mesurer comment ça guéri. C'est aussi dans cette optique là, changer les blessures internes qui nous dépassent, en quelque chose qu'on peut voir et physiquement soigner.

Et extraordinaire ne veut pas dire parfait, loin de là. La première relation que j'ai eu de ce type a été absolument extraordinaire, pourtant je ne pense pas que soigner quelqu'un de gravement malade à un âge aussi jeune approche le parfait de quelques manières que ce soit ^^
Mais si je vis quelque chose, je n'ai pas envie d'une histoire ordinaire comme j'en est eu des tas, comme je pourrais en avoir des tas, rien qu'en ce moment, il me suffirait de dire oui, il y en a au moins trois potentielles, toutes avec des personnes adorables que j'affectionne beaucoup. Mais ce n'est rien en comparaison.

Mais oui, sans doute qu'il y a de ça, la recherche d'une personne extraordinaire, et d'une histoire extraordinaire. Ou pas. Parce que je ne l'ai pas cherché en fait. Il m'est tombé dessus un jour comme ça, ça devait durer quelques jours, et en quelques jours, on a compris que ce ne serait pas possible, et moi j'ai compris qu'il faisait partie de cette catégorie d'amours "rares". Au début, je ne voulais pas. J'avais assez donné. Je voulais que le monde me fiche la paix, et ne plus avoir que les autres histoires que je connaissais, douces et paisibles, sans rien d'immense qui me bouscule. C'est lui qui est venu me chercher, il m'a apprivoisée pendant des mois, il m'a arraché toute ma vie de la bouche, bribe après bribe, il a passé des mois à me prouver qu'il était digne de ma confiance, et de toute cette chose immense que j'avais à l’intérieur et que je ne voulais plus donner de peur de perdre encore. Et maintenant avec tout ça, une part de moi commence à regretter de l'avoir écouté, de l'avoir cru, et d'avoir donné à nouveau, et se dit mais un peu tard qu'on ne l'y reprendra plus. Et je sais que le pire reproche que je peux lui faire, et pire de tous car fondé, c'est de lui dire que je n'aurais jamais dû le croire et lui faire confiance.

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aviatha

le mardi 26 novembre 2013 à 22h36

Ça peut. Je ne sais pas bien en fait. Je ne sais plus qu'est-ce qui est moi, qu'est-ce qui moi avec la maladie et qu'est-ce qui est moi en train de faire semblant que la maladie n'existe pas.
Je sais que tous les malades comme moi ont des réactions extrêmes et très binaires, que les nuances, même en amitié ou en relations professionnelles, sont très dures à trouver.
Je sais que nos colères, nos crises de rage et de larmes sont violentes, dévastatrices et incontrôlables. Je sais qu'il nous ait très difficile voire impossible de bâtir de véritables défenses émotionnels, que tout nous touche, tout nous percute, tout nous agresse.
Je sais que nous sommes à la fois tyranniques avec nos proches et terrifiés par l'abandon, que les gens qui gagnent notre confiance font de nous des monstres d'amour et ceux qui nous trahissent des monstres de haine.
Je sais que les chagrins et les douleurs chez nous sont si forts que parfois notre cerveau se branche sur pilote automatique, on vit sans être là, on en a aucune conscience, on en garde aucun souvenir, ça s'appelle les états dissociés je crois, ça permet de rester en vie sans rien ressentir.
Je sais, pas chez tous, mais chez beaucoup d'entre nous, la peur de la violence, de faire du mal aux autres est si grande, qu'on a besoin de se faire du mal à nous pour les protéger. Parce que comme ça la violence sort quand même, et en plus quand on est blessé/ivre/défoncé/épuisé, on est moins dangereux.

Et au milieu de tout ça, j'en viens même à oublier qui j'étais avant ça.

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aviatha

le mardi 26 novembre 2013 à 21h30

Je n'en sais rien, c'était une boutade :-)

Pour ce qui est du monstre, c'est très difficile. Bientôt 13 ans de thérapie, et je peux tout juste le tenir en laisse quand il n'est pas trop difficile. Mais on essaye. Pour ce qui est de l'irrémédiabilité du psychisme et du corps, oui et non, et souvent les deux sont liés. Dans mon cas par exemple ça vient du psychisme, mais une fois la maladie auto-immune déclenchée, le corps est malade, et malade à vie.

Pour le deuxième, j'ai lâcher prise de moi-même à un moment (mes potes ne pouvaient pas me séquestrer non plus, à un moment, il fallait que ça vienne de moi). Et puis j'ai lâché prise pour toutes les autres histoires aussi, au moment où je sentais que ça ne menait plus nulle part.

Après pour ce qui est de savoir si mettre la limite "là" (en attendant de savoir où est ce "là", je fais un truc aussi, qui est sans doute stupide, mais je me demande souvent "si je n'avais pas un esprit malade, est-ce que cela serait supportable ?" et je fais souvent plus en fonction de ça que de ce que je ressens. Et c'est vrai que de voir ici tant de monde qui vivait parfaitement bien des situations comme la mienne, ça m'a conduit à négliger beaucoup ce que je ressentais et qui est en train de m'exploser à la figure. La psy dit que sur certains points je suis dans un déni de la maladie. Alors j'essaye de trouver une ligne qui aille avec ce que je veux être et ce que je suis, et la trouver est pas facile.

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aviatha

le mardi 26 novembre 2013 à 20h03

Je suis d'accord, comme dit le dicton populaire "le couple, c'est essayer de régler à deux des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul" ^^

Et pour ce qui est du positif en se trompant, je suis d'accord, mais t'as jamais vu un chercheur dans son labo quand les résultats d'expérience annoncent ça ^^

Après on peut aussi se dire "bah j'ai survécu", c'est sûr on peut toujours survivre mais à quel prix as-tu survécu ? S'il est pas très élevé ou disparait avec le temps, c'est cool, tant mieux. Sinon, on finit comme les motards tétraplégiques qui passent leur vie à se dire qu'ils auraient mieux fait d'y rester. C'est clair, j'ai survécu aux deux autres. La première fois a déclenché une maladie psychiatrique que je garde à vie, et maintenant je dois faire avec un putain de monstre à l'intérieur, jamais me relâcher, jamais baisser ma garde, au risque de finir ma vie entre quatre murs. La deuxième a été le déclencheur d'une maladie auto-immune, qui me laisse avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, de savoir qu'un jour, peut-être, se déclenchera une crise qu'on ne pourra pas rendormir et qui me laissera finir ma vie à avoir mal à chaque mouvement de mon corps sans rien qui puisse me soulager ou presque. Je vais survivre à cette fois-là aussi. Mais à quel prix ? Je ne suis pas sûre d'être prête à le payer cette fois-ci. Je ne suis pas convaincue que tenter de tenir soit pire que lâcher prise.

Quand à faire le deuil des chemins plus possibles... là est une part du problème. Quand savons-nous que c'est impossible ? Comment savoir que la route est barrée ? Comment être sûr qu'on est pas juste en train de baisser les bras trop tôt, par fatigue, par lâcheté ? Où est la frontière entre ce qui est difficile et on en bave et en crève presque et y arrive, et ce qui est impossible ? C'est une de mes grandes interrogations en ce moment : où est la ligne ?

PS: ne pas avoir peur de mourir, je le répète, ne veut pas dire en avoir envie ou préférer ça à la vie. C'est juste ne pas la considérer comme le pire choix possible ou le plus grand risque, et je pense au contraire que c'est très sain.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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aviatha

le mardi 26 novembre 2013 à 14h05

Dans cette vision là (qui, je le répète, est une des versions de mon amour, tout n'a pas toujours été comme ça), il y a effectivement beaucoup de choses en balance. Pour reprendre l'exemple des trapézistes (LuLutine a raison, il est cool), bien sûr que le risque est grand dès le départ. Mais si je me viande parce que j'ai fait une connerie, je l'accepte, c'est ma connerie, je connaissais le risque, je l'ai pris. Mais quand on est deux dans cette optique (oui parce que ce niveau là n'est pas dès le départ, il faut beaucoup gagner ma confiance pour en arriver là, pour lui ça a presque pris un an, même si tous les éléments étaient là au départ), qu'on s'est mis d'accord sur un numéro, qu'on a confiance en l'autre autant qu'il peut avoir confiance en nous, j'accepte mal de risquer de tomber parce que d'un coup il s'est dit tout seul que le jonglage c'était cool aussi.

Mais c'est toute ma vie qui est comme ça. Quand je me lance sur scène, quand on se lance sur scène, on se jette en pâture à poil à 200 personnes, en faisant une confiance aveugle à ceux d'en face, ils savent ce qu'ils ont à dire, nous aussi, ce qu'ils ont à faire, nous aussi, s'ils se plantent on les rattrape, ils savent à quel moment de la scène on trébuche souvent, ils nous guettent.
Et tu as raison, pour certains le risque est trop fort. Tout le monde n'accepte pas de faire le mariole à 10 mètres du sol, tout le monde n'accepte pas de laisser cent personnes vous voir le fond de l'âme quand vous êtes sans défense, tout le monde n'accepte pas de donner autant avec la simple assurance qu'on a tellement confiance en l'autre qu'on sait qu'il n'abusera pas de ce don, tout le monde n’accepte pas de consacrer trois ans de sa vie à tenter de prouver une idée à laquelle on croit, on est peut-être le seul à croire, au risque de ne découvrir que le fait qu'on se soit planté de A à Z. Mais moi c'est comme ça que je fais ma vie, c'est comme ça que je me sens vivante. Bien sûr le risque est parfois très grand, mais ça fait des années que je n'ai pas peur de mourir. Ça ne veut pas dire que je le cherche, je suis convaincue que la vie est pleine de trucs géniaux et forts et immenses et si je risque d'y passer je me défends avec acharnement, comme c'est le cas en ce moment. Mais il y a des choses au monde pour lesquelles je considère que c'est un risque acceptable, j'ai moins peur de mourir que de passer à côté de ma vie.

Après, je suis entièrement d'accord, il y a quelque chose de pas réglé dans les histoires d'avant. C'est vrai que je sens cet amour attaqué, et j'en ai déjà vu mourir deux, je ne peux pas supporter l'idée de le voir mourir également. Sauf que, tu as raison, l'amour n'est pas un rempart, le rempart c'est moi. Tant que je tiens il vit, tant que j'ai assez de patience il vit, tant que je reste et fais face il vit. Et c'est vrai que j'ai du mal à penser égoïstement, du moins en apparence. La pensée qui tourne en boucle quand je pense à ce que je veux c'est "je ne veux pas une troisième perte de cette ampleur dans ma vie". Après, c'est sans doute pas ce qu'il y a de plus adapté non plus. Mais il y a du travail encore avant de commencer à changer ça. La doc m'a dit "avant de chercher à éteindre l'incendie, on va commencer par enlever les bidons d'essence qui se trouvent sur son passage".

@LuLutine
Il y a des points comme ça où on se comprendra sans doute jamais, et c'est peut-être pas plus mal, le monde serait très chiant sans ça ^^

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aviatha

le mardi 26 novembre 2013 à 00h01

Alors, beaucoup de choses, encore, je vais essayer de faire une réponse qui ressemble à quelque chose.

@LuLutine
Oui, ça dépend, là c'était juste une ironie, sans doute avec un peu d'amertume quelque part.

@Caline
Je te remercie pour ces bonnes paroles et ces bonnes pensées. Et je te rassure, je trouve aussi beaucoup dans le reste de mon entourage, ce sont eux qui font une bonne partie de mon "combustible" actuel :-)

@ Siesta (là je vais devoir mettre des tirets ^^ )
- Oui, le simple fait de vivre dedans me demande une énergie monstre, c'est un fait.
- Des raisons ou des indicateurs de quand "prendre le taureau par les cornes", nous sommes en train de les chercher avec la psy, donc c'est pas une connerie, elle est du même avis.
- Pour l'idée de ce qui a été cassé, c'est aussi un travail en ce moment. Ma psy m'a parlé d'un art japonais, où ils cassent des poteries puis les réparent en collant les morceaux avec de l'or fondu, ce qui fait que l'objet est plus beau d'avoir été cassé et réparé que d'être intact. On cherche quelque chose dans cette voie là: comment faire de la réparation un mieux et pas un pis-aller.
- Je te rassure, par rapport à la doc, tu es un poney tout doux ^^
- Disons, une forme rare de mon amour est comme ça. Il est plus sage d'aimer avec douceur et modération et tendresse et j'ai aimé beaucoup de gens ainsi. Mais quelque fois, c'est autre chose. Et lui, pour la troisième fois de ma vie, c'est autre chose, depuis 6 ans, depuis le premier jour. Et c'est tous les jetons sur le tapis. Et je sais aussi, quelque part, et c'est étrange de le voir écrit comme ça, que si je tente de mettre un frein à tout ça j'implose. Je ne sais pas mettre un terme à ces amours là. Le premier je l'ai vécu jusqu'à ce que la mort nous sépare, au sens propre. Le deuxième, on me l'a arraché de force, parce que l'histoire allait se répéter, sauf que c'était moi que la mort visait à ce moment là, et un soir c'est passé si près que mes amis les plus proches ont décidé de trancher dans le vif avant qu'il soit trop tard. Et maintenant lui. Mais ce n'est pas une question d'assurance, la fidélité. Pour moi c'est une question d'intimité. Ces "je t'aime", ces regards, ces touchers, ces baisers, ils sont beaux aussi parce qu'ils relèvent de quelque chose d'unique, parce qu'ils ne sont crées par l'autre que pour nous, et que nous ne les créons que pour lui. Et s'ils y en a d'autres ailleurs, même si ça ne nous en enlève pas en "quantité", créer des doubles, c'est arracher l'unicité. Dans l'autre forme, peut-être qui sait, je pourrais le vivre sans trop de problème, mais dans celle-là c'est impossible. C'est une forme qui donne tout, et qui exige tout en retour.

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aviatha

le lundi 25 novembre 2013 à 15h47

Je ne la mobilise pas. C'est une sorte de case "par défaut". Toute mon énergie en ce moment est consacrée à donner à mon organisme l'entretien de base qu'il mérite et à tenter de créer des remparts derrière lesquelles je puisse retrouver mes forces.

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aviatha

le lundi 25 novembre 2013 à 12h11

Je vais faire vite, je suis attendue

@LuLutine
- Je ne pense pas, sincèrement, que c'était avant tout pour me contraindre, je pense que c'était pour lui un mode naturel de fonctionnement. Et quelque part, je pense aussi qu'il a pris cet engagement parce qu'il se connait bien, il sait qu'il a un côté séducteur, mais ce n'est pas ce à quoi il aspire (je résume en une phrase beaucoup de discussions là) , et peut-être espérait-il que ça l'aiderait à marcher vers son objectif.
- J'aime bien cette formulation Bon alors s'il a dit texto ces mots-là, il faut qu'il fasse un choix., je pense que je vais la ressortir.
- Je vois ce que tu veux, dire, sauf que chez moi, ça n'arrive pas souvent de miser à ce point-là. C'est une mesure exceptionnelle que je réserve à des amours exceptionnels. Et si j'ai parfois risquer gros par le passé (une fois en fait, c'est même pas parfois à ce stade^^), je n'ai jamais misé tant que ça. Mais aussi, même avec le meilleur recul du monde, je n'ai jamais non plus aimé quelqu'un autant que lui. Et pourtant des exceptionnels, il y en a eu deux autres.
- ...ça, c'est le truc qui me blase, mais à un point, tu n'imagines pas. C'est peut-être un des rares points ou je lui en veut, en fait. "Mais bordel tu pouvais pas y penser avant ?!" Ben non, manifestement, quand on amoureux, on réfléchi pas des masses. Et je lui en veut, un de pas avoir réfléchi plus que ça, deux de ne pas m'avoir donné toutes les cartes qui auraient pu me permettre de le conseiller au mieux (genre je savais qu'il était amoureux, mais pas de qui, même si je m'en doutais très fortement, je la connaissais de vue, mais je ne savais rien de sa personnalité, de ses fragilités, plein de trucs qui, si je les avais sus, m'auraient fait dire "même pas en rêve"...)
- Oui, les solutions intermédiaires ont été envisagées, mais c'est une impasse. Elle estime qu'elle n'a pas la moitié de ce qu'elle voudrait, et j'estime que c'est déjà beaucoup trop. L'existence même de cette relation m'est insupportable, le simple fait d'en parler me fait prendre 2 points de tension (et ce n'est pas une image). Mais je suis en train de travailler et réfléchir avec la psy sur comment je pourrais supporter le fait qu'il l'aime si leur relation disparaissait, si ce serait possible pour moi, c'est pas évident, mais j'avance, doucement.

@Siesta
Je vois très bien ce que vous voulez dire tout les deux, sur le principe je suis d'accord, mais en pratique c'est autre chose. Je suis obligée de trouver des pansements provisoires et des chemins de traverse, parce que j'ai tout simplement pas la force nécessaire à une prise de position/décision ferme, c'est juste au-dessus de mes forces en ce moment.
Je n'accuse pas l'autre de ne pas désirer perdre, personne ne désire perdre, je dis juste que miser un tapis quand on a deux jetons et l'autre en face une centaine et dire que c'est pareil parce qu'on fait tapis tout les deux, c'est du foutage de gueule.

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aviatha

le dimanche 24 novembre 2013 à 22h26

Aaaaah d'accord. Nan c'est parce qu'il manque un bout en fait ^^
Je ne veux pas le pousser genre ultimatum, ça c'est agressif. Et je considère que ce serait très violent effectivement s'il avait une pleine conscience de tout cela et refusait d'agir.
Donc il reste l'approche du milieu, arriver à lui donner une pleine conscience de la situation, ce qui, à mon sens, devrait le faire se bouger un peu. En fait, j'avais oublié ce bout-là.

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aviatha

le dimanche 24 novembre 2013 à 22h23

- J'avoue ne pas avoir tout saisi de l'intervention de Siesta, alors c'est peut-être moi qui me trompe^^

- Je ne pense pas que cet engagement soit lié à un manque de maturité, mais vraiment à quelque chose de profond chez lui aussi : il ne supporterait pas de me savoir folle amoureuse d'un autre... Alors de là à dire que le poly est chez lui le mouvement naturel majeur du moment, il y a un graaaand pas, que je me garde bien de franchir, d'où le temps de réflexion et autres discours.

- C'est plus que ne pas imaginer continuer sans moi. Il refuse absolument l'idée de perdre les projets en commun, il ne voit même pas comment il pourrait vivre son histoire avec elle si moi je pars, et oui, il a dit explicitement "je ne veux pas que tu partes, je refuse".

- Je te rejoins sur le prix à payer, et c'est aussi ce qui va être déterminant dans les temps à venir. Bien sûr, ne pas être prêt à payer ce prix pour maintenir la relation ne veut pas dire qu'il n'y tiendrait pas, évidement. Mais au vu de ce que moi j'ai été (et suis) capable de payer pour, je n'ai ni l'intérêt ni la moindre envie de vivre avec quelqu'un qui n'y accorde pas une importance aussi égale. Si je suis capable de miser jusqu'à mon intégrité mentale et ma santé physique, je ne prend pas de petits joueurs à ma table.

- Bien sûr il y a toute une échelle (c'est pour ça que j'ai marqué "en gros"), c'est pour grossir le trait. Et encore une fois, ce qu'il en dit me fait pencher la dessus : ce n'est pas le poly en tant que tel, il ne l'envisage pas comme un mode de vie, comme quelque chose qu'il a envie de développer, c'est juste qu'avec elle, ça lui ai tombé dessus; ce n'est pas (tant, bien sûr que ça joue) la quitter elle, il m'a même dit texto "j'ai plus à perdre si tu pars qu'à la perdre elle", ce qui le bloque vraiment, c'est les conséquences pour elle. Donc, bien sûr c'est pas aussi binaire, mais ça ressemble plus à ça qu'au schéma inverse.

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aviatha

le dimanche 24 novembre 2013 à 21h19

Beaucoup de réponse très vite, encore, ça fait toujours plaisir :-) Je vais essayer de faire le tour.

@Siesta
Honnêtement, j'ai pas tout imprimé du paradoxe sur la violence et la souffrance, peut-être parce que je plane un peu, je sens qu'il y a un truc intéressant mais j'arrive pas à saisir vraiment le sens, tu peux essayer d'expliquer autrement ? Toutefois, si je parle ici de violence, c'est aussi une conclusion à laquelle nous sommes arrivées après de looongues séances que je n'ai pas la cruauté de vous infliger ici ^^
Je comprend bien l'idée d'essayer d'avancer soi et de partir du principe qu'on doit agir sans chercher à ce que l'autre nous protège, quitte à le remuer un peu pour que le vent tourne dans notre sens. Je peux obtenir beaucoup de lui, si je le réclame, si je l'exige, si je bataille, mais quel intérêt ? Pour ce qui est du domaine amoureux en tout cas (il y en a d'autres ou c'est le contraire), j'accorde infiniment plus de valeur à ce qui est donné, de soi-même, parce qu'on a envie de le donner, qu'à ce qu'on a dû arracher de haute lutte. Je n'ai pas envie de savoir qu'il se comporte ainsi, fait telle ou telle chose parce que je l'ai exigée au pied du mur, mais parce que c'est le résultat de quelque chose de profond chez lui. Le reste ne m'intéresse pas plus que cela.

@LuLutine
Je n'ai pas eu véritablement mon mot à dire dans ce changement alors qu'il NOUS impliquait, puisque nous sommes toujours partis du principe, c'était une vision commune, qu'être à deux signifiait que tout ce que touchait l'un touchait (à moindre échelle, moindre degré ou autre souvent) l'autre. Donc ce changement me concernait aussi selon le mode de vie et les accords que nous avions passés, et on ne passe pas ce genre d'accord à la légère, on ne les maintient pas pendant des années pour considérer du jour au lendemain qu'ils sont nuls parce que ça nous arrange. En tout cas c'est ma vision des choses.
Oui, il a exigé que je reste, bien sûr. Il n'imagine même pas comment il pourrait continuer avec elle si je partais, alors...
Pour ce qui est du côté "survie" VS "confort" (en gros), si je pose le problème en ces termes, c'est que je pense sincèrement que c'est le cas. Déjà parce que moi, je suis en train d'en mourir (ceci est sorti de la bouche du neurologue "on peut trouver tout un tas de noms à ce que vous avez, aujourd'hui tout est une maladie, mais il y a un siècle encore, on aurait simplement dit que vous êtes en train de mourir de chagrin"). Ensuite parce que, de ce qui ressort de nos discussions, ce n'est pas tant être séparé d'elle qui lui pose problème que la peur qu'elle aussi aille très mal si cela arrivait. Après j'en ai conclu ce que j'ai pu.

@Kajal
Je te remercie du conseil, mais à mon sens il est un peu à-côté de la plaque. Déjà parce que, après essai, j'ai bien vu qu'être poly, c'était pas pour moi. Ça ne constitue pas un jugement de valeur, juste je ne me sens pas à l'aise là-dedans, j'ai l'impression que ça me fait tout vivre en demie-teinte, fragmenté et brutal. Bref, tout l'inverse de 90% des gens ici ^^ Donc voilà, qui sait, dans 20 ans peut-être, il ne faut jamais dire jamais, mais là, c'est juste une forme de violence supplémentaire que je m'inflige à chaque essai, et j'ai vraiment pas besoin de ça en ce moment.
En revanche, j'ai besoin des psychiatres et des médocs, et j'approuve LuLutine et Siesta. J'ai beaucoup été dans cette optique "je peux m'en sortir seul", trop, sans doute, j'ai vidé mes dernières forces à trop tirer sur la corde. Il arrive un moment, où quand tous les matins il faut un courage monstrueux pour se lever, et tous les soirs on se couche en espérant ne jamais se réveiller pour ne pas avoir à vivre encore un jour de "ça", il faut admettre qu'on a besoin d'aide, et qu'à force de vouloir être autonome et droit debout tout seul, on va juste y rester.

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aviatha

le dimanche 24 novembre 2013 à 01h32

Bonsoir à tous

Je viens donner quelques nouvelles, et aussi partager avec vous les diverses réflexions et entretiens avec ma psychiatre, parce que c'est plutôt cool d'avoir quelqu'un de non-jugeant, objectif et pro en même temps qui aide à faire du calme dans votre tête^^
Je ne vous cache pas que je lui ai pas mal parler des échanges d'ici, des divers points de vue émis, de ce que j'en pensais, de ce qui me gênait et autres. Et je ne vous cache pas non plus que c'est quelqu'un d'assez cash dans ses propos (mais c'est ce qu'il me faut).

Quand je lui ai parlé de mes réticences à demander à mon cher et tendre de prendre une décision parce que cela me semble "violent" quelque part, elle m'a demandé s'il était adulte. Étonnée, je lui ai répondu que oui, bien sûr. Elle m'a donc expliqué qu'en pensant ainsi je l'infantilisais beaucoup. "Quand on est adulte,on sait que nos choix ont des conséquences, et avant de les faire, on doit prêts à en assumer les conséquences. Le choix qu'il a fait, quoi qu'on en pense, est une cause, votre état, quoi qu'on en pense également, une conséquence qu'il se doit d'assumer."
J'ai ressorti l'exemple de little john avec les doigts, et donc le fait que j'avais du mal à envisager comment lui demander de "prendre cette responsabilité". En reprenant le même exemple, elle m'a donc demandé en quoi il était plus légitime qu'une situation nous impliquant tous les deux mais étant originaire de lui m'oblige à me couper le nez plutôt que du lui demander l'amputation d'un doigt. Je crois que le but était surtout de me montrer à quel point on va nulle part avec ce genre de comparaison...

Plus tard, je lui ai parler d'un point soulevé par LuLutine qui me dérangeait mais je n'arrivais pas à comprendre pourquoi, l'opposition "il me fait de mal" VS "il ne te fais rien, il fait quelque chose". Et j'aime assez sa formulation, même si je me l'a suis prise dans les dents... Pour elle c'est un sophisme. "Bien sûr qu'il vous fait quelque chose. Il vous fait renoncer de force à la monogamie exclusive, qui est le mode de vie épanouissant pour vous. Ce serait tout aussi valable s'il vous obligeait à être femme au foyer si vous vouliez travailler ou à travailler si vous aviez été femme au foyer toute votre vie, s'il vous obligeait à n'avoir que lui comme partenaire si vous en aviez cinq lors de votre rencontre et que c'était convenu entre vous. On peut tourner ça comme on veut : instaurer une situation qui implique un autre, qui est cause de souffrance pour cet autre et le maintenir dans cette souffrance parce que nous, nous tirons quelque chose de cette situation, et tout particulièrement si cet autre y reste, c'est de la maltraitance. Point."
Bon, inutile de dire que là, j'ai jeté une chaise, j'ai frappé le mur, je me suis fait mal, je me suis rassise, j'ai pleuré trois minutes, je me suis servie dans sa boite à mouchoirs rubiks cube et on a pu reprendre.

De ce qu'elle a pu m'expliquer une fois que je me suis calmée, maltraitant n'est pas un jugement pour elle. Quelqu'un peut être maltraitant sans en avoir conscience, sans savoir comment y remédier ou sans saisir toute l'ampleur de la situation. Donc elle m'a demandé si je pensais qu'il avait parfaitement conscience de ce que je ressentais ou pas. Je lui ai dit que je croyais, effectivement, qu'il ne se rendait pas compte. Deuxième claque " C'est un reproche que vous lui faîtes ou une excuse que vous lui trouvez ?" J'avoue, je ne l'avais pas vu comme ça. Pour moi, lui dire qu'il ne se rendait pas compte (et me le dire à moi aussi par la même occasion), c'était lui reprocher un manque de délicatesse, d'attention, que sais-je. Je n'avais pas penser que ce pouvait être une excuse que voulais voir chez lui, une façon de me dire qu'il n'était pas conscient de mon ressenti et qu'il n'agissait ainsi que par ignorance. Pour moi, on ne fait juste pas ça à quelqu'un qu'on aime. On ne peut pas voir quelqu'un qu'on aime ainsi et se dire "je continue quand même, tant pis".

Je réalise que je croyais souffrir du fait qu'il ne comprenne pas ce que je ressentais. En y réfléchissant maintenant, je m'aperçois que j'espère, de plus profond de moi, qu'il en est ainsi. Sinon je ne pourrai jamais lui pardonner. Pour moi, rendre quelqu'un aussi malheureux, le savoir, avoir les moyens de mettre un terme à cela et s'y refuser pour son bien-être personnel, c'est de la trahison au dernier degré. Et je peux comprendre, accepter, pardonner beaucoup de choses, le délaissement, la froideur, l'emportement, la négligence, agressivité, jusqu'à la violence parfois, mais ça, jamais. Depuis longtemps, je me demandais où était ma limite dans cette histoire. Je l'ai trouvée, elle est là.

Malgré tout, j'ai une étrange consolation, c'est sa sœur, la seule personne qu'il ai mise au courant. Elle n'a jamais été aussi proche de moi, aussi démonstrative, que depuis qu'elle sait ce qui se passe. Elle ne parle plus de moi en disant "la copine de mon frère" mais "ma belle-sœur", elle ne juge pas son frère, elle est même contente que je sois capable de l'accepter quoi qu'il fasse et où qu'il aille, mais elle dit clairement que deux personnes, deux familles qui se rapprochent créent des liens qui dépassent les deux personnes d'origine, qu'elle refuse de me perdre et qu'elle a choisi son camp. Hier soir, nous rentrions très tard tous les trois, et la fatigue et la nuit me rendent mélancolique même si je tente de jouer le jeu. Tout en conduisant, elle m'a tenue la main tout le trajet, sans rien dire, en se fichant de savoir si son frère à l'arrière nous voyait ou pas. Et cela me fait du bien, quelque part, d'avoir enfin trouvé quelqu’un qui ait nos deux intérêts à cœur à part égale.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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aviatha

le dimanche 17 novembre 2013 à 22h46

- 99% de prostitution forcée, ce n'est pas le chiffre donné par le STRASS qui est à mon sens le mieux placé pour savoir
- ça encore une fois c'est un problème de crime organisé, de proxénétisme, de violence, de kidnapping mais pas de prostitution en temps que telle
- après en terme de dire qu'elles ont besoin d'aide, qu'elles sont brisées et aux portes du suicide, pour celles victimes de proxénétisme, sans aucun doute, mais les autres ? Pour citer un exemple personnel, je connais 3 escorts (dont un homme, je trouve qu'on parle beaucoup de femmes ici en les oubliant un peu), dont une m'a expliqué un soir qu'elle n'en pouvait plus qu'on la prenne soit en dégoût soit en pitié et que la prochaine personne (moi y compris vu ce que j'étais en train de dire à ce moment là) qui la traitait comme une victime prendrait un méchant cocktail de phalanges dans la tronche. Et c'est en pensant à des gens comme eux trois que je trouve tout aussi révoltant et blessant de considérer tous les gens qui font ce métier comme des pauvres petits chiots blessés incapables de comprendre ce qui leur arrive et qui ont juste besoin de notre secourable main tendue...

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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aviatha

le dimanche 17 novembre 2013 à 14h47

Personnellement, le fond du problème me semble être le proxénétisme d'une part (qui est une sorte de crime organisé dans la plupart des cas et qu'il convient de traiter et éradiquer comme telle) et la prostitution non "chapeautée" mais contrainte par contrainte économique (j'ai besoin de mettre quelque chose dans le frigo et de payer mon loyer).
Mais alors là il faudra qu'on m'explique un truc.Si je paye un déménageur, je paye la force de ses bras, la douleur de son dos et l'arthrose précoce de ses genoux. Si je paye une femme de ménage, je paye la fatigue de ses bras, son éventuel asthme à cause de la poussière et son tennis-elbow à force de tordre des serpillières. Si je paye un mineur, je paye sa vie dans la lumière artificielle, son hypothétique cancer des poumons et les micro-fractures de ses phalanges. Si je paye une masseuse, je paye la fatigue de ses épaules, la force de ses doigts et le contact de sa peau. Et très honnêtement, si déjà 10% des gens qui pratiquent ses professions sont volontaires, ce sera pas mal. Je ne connais personne qui a pour ambition dans la vie de faire le ménage chez les gens, c'est un truc qu'on fait parce qu'on n'a pas d'autre alternative. En quoi est-ce finalement différent de ce qu'on paye dans la prostitution ?
Je trouve que c'est un jugement moral de considérer que payer un service d'une certaine partie du corps et révoltant et inconcevable mais que payer celui d'une autre est tout à fait acceptable. Soit on considère que ça vaut pour les deux (mais on voit vite à quel point ce n'est pas tenable), soit on considère que c'est acceptable de la même façon. Ce qui reste condamnable, comme pour n'importe quoi d'autre, c'est qu'un personne y soit contrainte par une autre. Et ça, c'est déjà un acte criminel dans le code pénal.

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Discussion : Que dois-je faire, je suis perdue ...

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aviatha

le vendredi 15 novembre 2013 à 13h25

Je connais bien les ouvrages de ce professeur et ses travaux suscitent assez de controverse au sein des équipes universitaires pour que je m'interroge. De plus, pour avoir constater de mes propres yeux l'inverse et avoir fait mes travaux de recherche dessus, je me demande comment quelqu'un qui se dit scientifique peut oser prétendre que les primates sont polyamoureux, c'est une aberration scientifique.
A l'extrême rigueur, on peut parler de tendance polyamoureuse ou tendance monogame, et encore étendre cela à toutes les espèces de primates, même de grands primates est stupide. Les orangs-outangs ont une tendance majoritaire polyamoureuse, pour les chimpanzés c'est l'inverse, chez les gorilles cela varie selon les groupes et chez les bonobos c'est encore plus délicat à déterminer (ils ont deux sexualité, une sexualité sentimentale, qui elle seule détermine leur tendance et qui est très choisie, et une sexualité sociale, qui sert à maintenir la cohésion dans le groupe, y compris avec les enfants, les considérer tous bi et poly reviendrait à les considérer tous pédophiles, ce qu'ils ne sont pas, y a qu'à voir la dérouillée que se prend un adulte s'il tente une approche du premier type avec un petit...).
Donc qu'on se pose la question de "l'état de nature", pourquoi pas, même si je n'en vois pas forcément l'intérêt, mais qu'on affirme des énormités pareilles, alors là non.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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aviatha

le samedi 09 novembre 2013 à 14h27

Je suis d'accord avec Siesta, chaque cas est à prendre séparément, même si les exemples des autres, quand on y retrouve beaucoup de points communs peuvent nous aiguiller.
Si vous êtes tous les deux d'accord sur le fait d'arrêter, tant mieux, c'est que vous avez trouvé une décision sur laquelle vous êtes en accord, et mine de rien c'est déjà beaucoup.
Si en plus, ça se base sur une vraie compréhension mutuelle (ce qui a l'air d'être le cas, tu as bien voulu tenter l'expérience pour elle, elle reconnait tes sentiments et pense qu'elle aurait les mêmes à ta place), c'est super.
Ça n'empêche pas de poursuivre la réflexion à son rythme, peut-être c'est un truc qui est absolument pas fait pour vous, peut-être vous y reviendrez plus tard (je connais pas votre situation précisément, mais je sais pas, quand vous fêterez vos 20 ans de mariage, quand vous aurez des enfants, autre chose).
Bon courage et bonne route à tous les deux

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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aviatha

le vendredi 08 novembre 2013 à 16h54

Nan, je faisais juste référence à la réflexion du couple qui nous parle. Si j'avais eu moi-même un exemple comme celui que je suis devenu avant de me lancer dans cette histoire, sans doute que je ne l'aurais pas fait. Au moins si ma situation peut, par son exemple, éviter à d'autres de faire les mêmes erreurs, je me dis que cela sert à quelque chose.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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aviatha

le vendredi 08 novembre 2013 à 15h39

Ce que tu dis, étrangement me fait sourire. Quelque part, je me dis qu'au moins cela sert à d'autres, et c'est déjà ça. Encore et toujours, je tiens à le défendre toutefois, j'ai aussi ma part de responsabilité dans l'histoire, il ne l'aurait jamais fait si j'avais dit non (tiens, ça alimenterait aussi le sujet sur le consentement ça, je devrais y réfléchir).
Il y a pas longtemps, nous avons eu une discussion un soir où j'allais très mal, d'autant plus que j'étais clouée au lit avec un problème au rein qui me faisait atrocement mal. Et c'était une sorte d'évidence. Je vous refais le dialogue de mémoire.
M: J'aurais dû dire non, en fait, quand il était encore temps. Tu m'en aurais voulu et puis...
L: Non.
M: Quoi non ?
L: Je pouvais pas t'en vouloir de refuser un truc pareil.
M: ... et puis au final, ça aurait été mieux pour tout le monde.
L: Oui. Mais on l'aurait peut-être pas su.
M: Vrai, mais ça nous arrange à quoi de le savoir maintenant ?
L: ... tu as pris tes médocs ?
M: Oui. Sans rire, ça change quoi de la savoir si on peut juste plus continuer ?
L: J'ai l'impression d'avoir tout gâché.
M: T'as pas fait ça tout seul. J'aurais dû dire non.
L: (petit sourire un peu triste) T'as jamais su me dire non.

Etrangement, je redécouvre l'autre point de vue. Dialoguer, comprendre, discuter, toujours, mais parfois camper sur ses positions ne fait pas de mal non plus.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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aviatha

le vendredi 08 novembre 2013 à 14h23

Je rejoins homme partit et ne peux que comprendre ce que tu ressens également.
La réflexion et le dialogue sont en effet une part indispensable de ce cheminement, mais ils ne font pas tout. Homme partit a, de plus, le problème de gérer le fait que sa femme lui ai menti au début de cette tentative de réflexion. Ce n'est pas mon cas, mon compagnon a toujours été très franc. Pourtant, je ne peux qu'approuver ses dires. Malgré le dialogue et la compréhension et l'attention, je me suis (nous nous sommes ?) beaucoup surestimé. Il n'y avait pas de mensonges, pas de vitesse forcée (il a attendu 8 mois avant de se décider à se déclarer), et pourtant je paye aujourd'hui le prix fort d'avoir cru que je pouvais accepter cela. Je ne peux pas.
Et je tiens à te le dire, sans vouloir être alarmiste, mais parce que j'ai été à ta place, si le simple fait de savoir qu'elle est attirée/désire/aime un autre t'empêche déjà de dormir, ce qui était aussi mon cas, prend bien garde à toi. Je ne peux souhaiter à personne de vivre ce que je vis. Faites bien attention à vous et courage.

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