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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le dimanche 05 janvier 2014 à 23h09
Exact, de même que les parents de famille nombreuse volontaire finiraient par déprimer avec un enfant unique, et les parents d'enfant unique volontaire par devenir fous avec six gosses. Pourtant l'un n'est pas mieux que l'autre, il y a juste des gens qui sont faits pour l'un, pour l'autre, pour un truc entre les deux.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 22h36
Merci Siesta d'avoir explicité mon point de vue. Pour moi la quantité de relations détermine la qualité de chacune, mais cette qualité est variable selon les gens, comme pour l'exemple des enfants : certains sont ravis avec un enfant unique, d'autres ne s'imaginent pas vivre sans leur demie-douzaine de gosses, et pour chacun le rêve de l'autre ressemble à l'enfre, la question c'est de s'y retrouver c'est tout :-)
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 19h36
Oui, c'est vrai, mais en même temps je ne demande pas à quelqu'un avec qui je veux faire ma vie qu'il soit prêt à tous les sacrifices pour moi, mais qu'il soit dans la réciprocité. Pour moi ça correspond à un juste retour des choses, sans doute, mais pas que. C'est aussi une preuve que je peux donner ce que l'autre me réclame sans crainte de me faire "avoir", que la personne en face de moi n'est pas un abuseur, mais quelqu'un qui tient compte de mon ressenti, de mes limites, et qui ne considère pas mes sacrifices comme un "dû", qui a conscience que demander un lourd sacrifice à quelqu'un a toujours un prix élevé et qui agit en pleine conscience de ses actes.
Il y a beaucoup plus, je crois, qu'un simple retour des choses.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 17h59
@Homme partit
C'est vrai. Mais je pars du principe que s'il est prêt à faire ce sacrifice (car j'ai conscience que c'est un sacrifice, et un grand) pour moi et pour nous, c'est qu'il veut que ça marche. Et c'est aussi pour ça que sa décision aura une grande influence sur le renouvellement de ma confiance.
Pour le futur, seules les conséquences m'importent. Est-ce que cette souffrance va avoir de lourdes conséquences ou pas (genre, est-ce que ça va avoir des incidences sur ma maladie, sur mon fonctionnement profond...), si elle n'en a pas, elle finira pas disparaître et nous laisser vivre, mais c'est vrai que j'ai peur des conséquences qu'elle peut avoir. Néanmoins, je pense que si on entame la reconstruction, les conséquences seront moindres que si je prends une trahison sur le coin de la figure, donc pour moi ce sont des problématiques qui sont très liées.
@DMarkhan
Je ne sais pas si elle est belle, mais merci du compliment ^^
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 17h16
Cela dépend du sens qu'on donne à "brisé".
Il y a des choses cassées, c'est vrai. Mais je fais partie de ces gens qui jettent peu, et qui cherchent toujours à réparer, j'ai toujours fait comme ça pour mes bijoux, mes jouets, mes ordis, et même mes propres jambes. Pour moi "brisé", ça peut être comme l'os d'une jambe: si on ne fait pas ce qu'il faut, on ne marchera plus jamais bien, mais si on fait ce qu'il faut, on va remarcher et l'os sera même plus solide qu'avant. Si j'ai posé cet ultimatum, c'est parce que je crois fermement, du plus profond de moi, qu'il est encore temps d'arrêter les frais et de réparer, et qu'on peu en tirer quelque chose de même plus beau et plus fort qu'avant. Je ne serais plus là depuis longtemps sans cette intime conviction.
Si tu parles de choses brisées, au sens où la cassure est définitive et où rien en la réparera jamais vraiment, l'optimiste en moi dit non, la pessimiste dit pas encore. Tout dépendra de la décision qu'il va prendre. Mais, si je supporte aussi mal les traîtres, c'est parce que je suis de ceux qui font démesurément confiance, une confiance aveugle, jusqu'au bout, malgré tout ce que ça peut coûter, malgré les signes qu'il ne faudrait pas. Et je ferais confiance jusqu'à ce qu'il me prouve que j'ai eu raison de le croire et qu'on commence à reconstruire, ou jusqu'à la trahison. Mais avant ça, malgré tout et malgré le doute qui se fait parfois de plus en plus insidieux, je suis là, pour lui, pour elle, pour nous, je ne pars pas et j'ai confiance. Reste à savoir si j'ai raison de le croire.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 15h35
Il a fait des promesses que rien ne l'obligeait à faire, il les a renouvelé, alors que je ne les lui demandais pas, il n'a cessé de me dire de lui faire confiance, que j'étais sa priorité et qu'il ne voyait pas sa vie sans construire des choses avec moi, il a fait en sorte que je me raccroche à ces paroles et ces promesses pendant des mois, si c'est au final pour me dire que oui mais non mais il la préfère quand même, alors il devient un traître, et il n'y a pas de place pour les traîtres dans ma vie. C'est aussi simple que ça.
S'il m'avait dit dès le début "je suis amoureux de quelqu'un d'autre, je veux vivre cette histoire avec elle mais je veux qu'on reste des amis proches" j'aurais compris, et sans doute accepté. Mais ce n'est plus une proposition qu'il peut faire désormais, après m'avoir infligé ça pendant des mois en agitant la promesse d'un retour à la vie à deux.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 03 janvier 2014 à 15h15
J'ai fais le bon choix de poser cet ultimatum. Il peut encore la choisir elle, mais il devra en payer le prix, à savoir que je le raye de ma vie. Il peut aussi dire qu'il désire rester fidèle à son refus de préférer l'une à l'autre, et nous quitter toutes les deux, puisque nous ne voulons pas de cette cohabitation forcée à trois. Elle a toujours une "chance" de le récupérer, mais pas d'avoir avec lui la relation qu'elle aurait voulu, ce rêve-là est mort et elle le sait.
Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 23h15
Je sais bien être un cas un peu à part ici mais pour moi ça ne bascule pas du mode amitié au mode amour. C'est en mode amitié ou amour dès le départ, l'amour est pour moi une évidence immédiate qui implique le désir simultanément ou très rapidement (genre 24h plus tard), alors que l'amitié forte démarre de l'amitié "simple" on va dire, pour arriver à un stade où la personne est comme un membre de ma famille, un frère ou une sœur, à la fois au sens de relation extrêmement forte, et à la fois au sens de désir impossible même à concevoir.
Pour moi il y a plus qu'une cassure, il y a un monde entre les deux, mais je crois avoir compris qu'ici j'étais une exception ^^
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 18h59
Parfois, il y a des trucs étranges qui se passent.
Comme j'avais dit que je fixais un ultimatum à mon compagnon, épuisement nerveux oblige, et s'il avait commencé à préparer le terrain avec elle, il ne lui avait pas encore dit vraiment de quoi il en retournait, je me suis dit que j'allais le faire moi-même : lui dire ce qui se tramait, pourquoi, quelle décision je lui demandais, quelles conséquences il pouvait y avoir dans la balance, et quelle date limite j'avais posée.
Honnêtement, je m'attendais, à ce qu'elle s'énerve, ou qu'elle m'en veuille, ou qu'elle se mette en colère de ne pas avoir été au courant plus tôt, ou qu'elle fonde en larmes, ou je sais pas, un truc dans le genre.
Mais pas à : "Ok... je comprend... de toute façon j'allais pas tarder à le faire moi-même, j'en ai marre aussi... ce sera pas agréable mais je te comprend et j'en peux plus non plus, il est temps... et sinon, t'as eu quoi pour Noël ?"
Parfois, y a des signes comme ça qu'on a fait le bon choix.
Discussion : Amour, grossesse et gros bordel

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 18h54
Je comprend ta frustration, elle m'a été beaucoup expliquée par la "maîtresse" (désolée j'ai pas beaucoup d'autre terme du coup) de mon cher et tendre. Elle savait dès le départ (je crois avoir compris que c'est aussi ton cas) qu'elle serait dans l'ombre et y resterait, et à accepté en toute connaissance de cause, même si régulièrement ça revenait dans les discussions et qu'elle exprimait son mal-être vis à vis de cette position.
Toutefois, le fait que je sois au courant (ce qui n'est pas la cas de la future de ton amoureux) a aidé aussi, déjà parce qu'elle pouvait toujours tenter de négocier tel ou tel aspect ou telle exception avec moi, ce qui aidait, et ensuite parce qu'elle avait tout loisir de m'en vouloir et de se défouler sur moi quand elle le voulait, moi la méchante dans l'ombre de laquelle elle était contrainte de vivre. Mais ça ne durait jamais, et j'avais un mail d'excuse de trente lignes 48h plus tard, ça lui permettait juste de lâcher la vapeur, et moi je prenais ça de loin, donc ça aidait un peu tout le monde. Après, malgré ça, elle en est venu à la conclusion que si je n'avais pas mis un ultimatum à mon compagnon parce que là, j'en avais vraiment marre, elle n'aurait pas tardé à le faire elle-même, comme quoi, ça ne va pas toujours à tout le monde...
Discussion : Au secours : polyamoureuse ? Il me propose le mariage… monogame

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 13h03
Je rejoins boucledoux sur les deux points.
D'abord, le rêve disney c'est bien, mais si c'est vraiment ce qu'on veut depuis le début, et là manifestement ce n'est pas le cas pour toi.
Ensuite, quand je relis ton histoire, j'ai du mal, mais vraiment du mal, à croire qu'il puisse être fidèle, donc sa proposition me fait plus l'effet de demander une assurance fidélité pour toi, et pour lui... on verra. Non, franchement, je le sens pas non plus.
Discussion : Amour, grossesse et gros bordel

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 13h01
Ah donc il y a un problème de conscience en plus de position, c'est sûr que ça n'aide pas... Si tu as du mal à prendre du recul, le mieux c'est encore de faire deux choses : un, des trucs pour le bébé (je sais pas, préparer sa chambre, choisir une poussette...), qui te concentrent sur un truc chouette et positif, deux, te recentrer sur M., qui doit être un peu paumé aussi, pour que vous avanciez tous les deux, parce que être parents, c'est pas évident ^^ Et encore une fois, si tu souffres beaucoup, ouvre toi à M., il est plus "lucide" dans cette situation que toi dans ton état, et il peut t'aider à relativiser et à te donner le calme dont tu as besoin.
Et puis, n'hésite pas à le lui dire au bébé : "tu sais maman est triste en ce moment, mais ce n'est pas à cause de toi, moi et papa, on est très contents que tu arrives, et on t'aime déjà très fort". Les bébés, c'est comme les gens dans le coma, on sait pas vraiment ce qu'ils entendent, ce qu'ils comprennent ou pas, mais ça ne coûte rien d'essayer. A titre d'exemple mes parents ont toujours vécu dans une situation particulière, mais je n'ai aucun souvenir qu'on me l'ai révélé un jour, ma mère a du me le dire depuis toute petite, et ça a toujours été pour moi une évidence. ^^
Discussion : Amour, grossesse et gros bordel

aviatha
le jeudi 02 janvier 2014 à 12h32
Bonjour Trillian, et plein de bonnes choses à toi pour cette année !
Déjà, même si je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, essaye de relativiser un peu ce que tu ressens, parce que, même si ces impressions et ces sentiments sont vrais, il y a de fortes chances qu'ils soient amplifiés par les hormones, et parfois juste garder ça en tête aide à poser les choses.
Ensuite, à lire ce que tu dis, je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment de la "jalousie" (après tout, tu n'as pas dit que tu voulais que son amoureuse à lui s'en aille), c'est plus un problème de position : tu ne vas pas pouvoir avoir lui la relation que tu aimerais, et ça, ça peut poser problème à tout le monde, jalousie ou pas. Une fois que les choses seront un peu calmées (tu dis toi même que tu es dans une phase de "passion"), tu pourras voir si tu acceptes de vivre ainsi ta relation avec lui, ou si décidément ça ne te vas pas, et t'en aller.
Quelques conseils pour l'instant. Prend grand soin de toi. L'angoisse est un sentiment fort, et les fœtus le sentent. Donc recentre toi sur toi et le bébé, pour l'instant l'essentiel est là. Ma mère m'a dit une fois "quand un enfant vient au monde, il est absolument prioritaire sur tout, parce que c'est un être sans aucune défense, ni physique, ni émotionnelle, et tant qu'il n'en a pas (ce qui finit par venir, petit à petit, c'est le principe de grandir :-) ) il passe avant tout pour ses parents", donc tu es enceinte, c'est quelque chose que tu voulais depuis longtemps, ce petit être à venir va, j'en suis sûre, t'apporter beaucoup de bonheur, et pour l'instant, c'est ce qui doit compter le plus au monde. Là où il est maintenant, il n'a que toi avec qui "parler", si on peut dire. Et si tu trouves un peu de toi au milieu de tout ça, prend soin de M., la grossesse n'est pas toujours quelque chose de simple à vivre pour un père, pour certains ce n'est pas un problème, d'autres se sentent facilement exclus du lien mère-enfant et ont du mal à se sentirent père, d'autres ont l'impression que leur compagne les délaissent, et peuvent avoir du mal à s'attacher à l'enfant après... bref, prenez le temps de parler tout les deux, d'échanger autour de cet enfant, et de vous réjouir d'avoir fait une merveille pareille ^^
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le mercredi 01 janvier 2014 à 21h37
Je pense que s'il y a des trucs intéressants et à creuser dans ce que tu dis, ça n'englobe pas tout pour autant. Je ne sais plus qui dit ça à son amant dans quel film "c'est quand tu es là que tu me manques le plus", et ça finit par être ça, même avec moi, même dans mes bras, je le sens "pas là", la qualité même de l'instant présent est dégradée, et la sensation de profond mal-être que je ressens quand je sais qu'il est avec elle, je peux avoir la même en étant chez lui, avec lui, rien qu'en tombant sur un cheveu à elle.
Et je ne pense pas que ce soit non plus une question de confiance en l'avenir, en réalité, c'est lui qui n'a pas cessé de dire à quel point, même aujourd'hui, il ne peut pas imaginer sa vie sans que j'en soit une "pièce maîtresse" selon ses propres termes, c'est moi que cette forme d'avenir, et non pas l'avenir en général, n'intéresse pas (d'ailleurs, ça je l'avais dit dès le départ, bien avant que toute cette histoire m'use jusqu'à la corde, donner un peu de temps, oui, en faire un mode de vie permanent, non, il pouvait prendre la porte tout de suite), et je ne sais pas si on peut parler de manque, quand je dis clairement que je préfère le rayer de mon existence que continuer une relation comme ça. Mais, étrangement, je ne pense pas que ce soit une question de "fidélité au sens usuel du terme. Au début de tout cela, alors qu'il avait promis d'être "fidèle, c'est à dire que je savais qu'il ne se passerait rien entre eux, il avait cette volonté, il avait cette intention, on était que tout les deux, et le simple fait de savoir qu'il était amoureux d'une autre peut-être (même ça n'était pas encore clair) me donnait déjà envie de me jeter la tête contre les murs...
Enfin, tu parles de messages sincères, et la vérité est que je ne crois plus à cette sincérité, la seule impression que ça me donne, c'est un message qu'on me jette en pâture pour m'occuper le temps qu'il est avec elle, rien ne transparaît dans sa voix, et je peux savoir si c'est un soir où il est avec elle ou pas rien qu'au ton qu'il a au téléphone, même s'il me dit les mêmes choses que d'habitude.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le mardi 31 décembre 2013 à 15h54
Il ne me semble pas avoir parlé de quantité, au contraire. La notion de manque se définit pour moi par la qualité : moi et l'autre sommes ajustés l'un à l'autre un peu, beaucoup, totalement, et si pas totalement, cette qualité n'est pas "suffisante" et elle crée le manque.
Quand tu dis que ce que ça peut générer de négatif ou insécurisant chez un partenaire est une question de quantité et non de qualité, je n'en suis pas sûre, pas sûre du tout. On avait déjà eu ce débat avec LuLutine, je cite ce que je lui avais dit de mémoire "ce n'est pas une question de temps, de quantité de d'attentions ou autre, qu'il m'emmène au resto tous les soirs ou jamais, qu'il passe un jour par semaine avec moi ou six, qu'il m'appelle pendant une heure chaque soir ou à peine un message de temps en temps, ça ne change rien, absolument rien, au chagrin immense que j'ai de savoir qu'il aime, juste aime une autre, même pas de le savoir avec elle". Après si tu as une idée de comment ça aussi c'est un problème de quantité, je veux bien l'entendre. :-)
Pour reprendre ton exemple, même si je n'aime pas comparer les gens à des choses, il y a deux cas différents. On sait que ces fruits ne poussent qu'en été, et on choisit quand même de s'en nourrir exclusivement, ce qui fait de nous quelqu'un d'un peu stupide, mais on doit assumer sa décision. Ou alors, on se nourrit de fruits qui poussent toute l'année, qui ont toujours fait ça, depuis des années, notre corps y est habitué, il ne digère plus rien d'autre ou presque, et d'un coup sans crier gare, les fruits ne poussent plus qu'en été. Alors on ne peut pas dire dans cet exemple que c'est la faute de l'arbre, parce que bon, c'est un arbre, mais pour autant, est-ce juste notre responsabilité qui est en cause ? Est-ce qu'on aurait dû se nourrir d'autre chose, en se disant c'est au cas où l'arbre meurt (et dans le cas d'une personne lui dire que c'est au cas où il nous quitte, ce qui montre toute la confiance qu'on a en lui...) ?
Le problème ce n'est pas qu'une question de choix discriminant, je pense qu'il y a beaucoup plus qui va avec. Quelqu'un fait avec toi un choix de vie (tu ne l'a pas forcé) et puis manque à sa parole, et préfère encore manquer à sa parole et te faire du mal que renoncer. Certes, il peut avoir de bonnes raisons, mais il n'y a pas que ton choix discriminant face au sien discriminant. Il a menti, ou il s'est parjuré, ou il a trahi. Il a apprivoisé quelqu'un, a gagné sa confiance, parfois lui a demandé des sacrifices au nom de projets à deux ou autre, et fait ce choix contre lui en sachant qu'il lui fait du mal, et cela d'autant plus que comme on dit "on n'est jamais trahi que par ceux à qui on fait confiance".
Lorsqu'on change les règles, ce n'est pas la responsabilité de celui qui les as toujours respectées, c'est celle de celui qui les change. Lorsqu'un de nos choix, quel qu'il soit, implique de faire du mal à une personne qui nous fait confiance, ce n'est pas elle qui est responsable de ce qu'elle ressent, c'est nous qui sommes responsables de ce qu'elle a investi en nous à notre demande. Comme disait le renard "tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé".
Au passage, cette idée de "il n'est jamais question de quantité" me dérange. Pour re-citer l'exemple des enfants, puisque c'est toi qui l'a donné, un enfant c'est sympa, et même si c'est la prunelle de nos yeux, ça peut ne pas suffire, on en veut deux, trois, et quand on ne peut pas les avoir le manque est tel qu'il marque certaines personnes au fer rouge à vie. Mais inversement, si tu parles d'en avoir six, sept, huit, beaucoup de gens te diront que c'est trop, qu'on ne peut pas leur accorder tout le temps nécessaire, leur donner ce dont ils ont besoin... pourtant est-ce que l'enfant qui naitrait le huitième serait moins beau, gentil, intelligent, adorable, que l'ainé ? Il n'y a pas de raison, c'est juste une question de quantité. Ici de la quantité d'enfants qui détermine la qualité de l'éducation qu'on donne à chacun, comme à mon sens la quantité de relations déterminent la qualité de celles-ci.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le mardi 31 décembre 2013 à 14h37
J'avoue cette idée de manque ou pas manque me fait tiquer moi aussi.
Parce que, très honnêtement, même si c'est un point de vue personnel, si je suis comblée quelque part, l'"ailleurs" comme le décrit Siestacorta, n'est qu'accessoire, même s'il peut être super. Comme tu dis, j'ai très envie de visiter l'Amazonie, mais si ça n'arrive jamais, tant pis, j'en ai envie mais ça ne me manque pas. Alors que si je fais la déprime de ma vie de ne pas arriver à avoir de deuxième enfant, il me manque, de toute façon, c'est quelque chose qui manque à ma vie au point de m'atteindre.
Donc soit on est pas comblé par quelqu'un/quelque chose, et on a besoin de cet ailleurs, parce que ça nous manque et que c'est nécessaire à notre équilibre (ne serait-ce que la possibilité d'un ailleurs en fait), soit on l'est, et dans ce cas l'ailleurs est accessoire, aussi super qu'il soit. Or, j'ai du mal à voir pourquoi faire autant d'efforts, s'infliger et infliger aux autres autant de souffrance et de tracas et mettre tant de chose en péril pour quelque chose qui serait de l'ordre du "plus", plus que du "comblement de manque"...
Et ça aussi sa démarche vers toi est de te dire que tu es nécessaire ça m'énerve un peu, sans doute parce que je suis moi-même dans une phase délicate. Mais le côté "tu es nécessaire à ma vie mais je veux aussi ça, ça et ça, en sachant que ça te fait souffrir le martyr mais je ne veux pas en démordre et je ne veux pas que tu partes non plus", je trouve un peu que c'est du moquage de figure, pour rester polie...
Sur ce je vous laisse, je vais prendre mes calmants :-)
Discussion : Réalité existentielle de la solitude et comment apprécier mon café du matin...

aviatha
le lundi 30 décembre 2013 à 13h08
Les bonobos sont tout sauf "open", en fait^^ Mais ils ont une sexualité perso et une sexualité sociale,et pendant longtemps on a tout mis dans le même sac en disant qu'ils s'accouplaient avec tout le monde. En vérité la sexualité sociale ne représente pas grand chose dans leur monde émotionnel (et n'est d'ailleurs jamais fécondante), mais elle sert de cohésion de groupe, et elle se pratique entre tous les individus, y compris frères et sœurs et adultes et pré-pubères, ce qui est absolument impensable pour la sexualité perso (l'interdit de l'inceste existe chez eux comme chez tous les grands primates, et un jeune qui se ferait réellement assaillir par un adulte appelle aussi tôt les autres adultes à l'aide).
C'est un peu comme nous quand on fait la bise le matin au bureau, on la fait même à des gens qu'on irait pas forcément embrasser de nous-même, mais ça maintient l'esprit d'équipe. Sur leurs affections perso, les bonobos sont des hypersensibles, et là je parle d'amour, mais on a vu aussi un cas qui concernait des amis d'enfance, dont l'un s'est senti abandonné quand l'autre a eu d'autres amis, et qui en avait des crises de désespoir à se jeter la tête contre la vitre de l'enclos. Quand je compilais les observations, ils m'ont parfois fait l'impression de ces autistes qui sont capables de contact proche et parfois dérangeant avec tout le monde sans y voir le moindre problème mais qui sont des écorchés vifs émotionnels et pour qui toute légère distance est marque d'un profond désamour .
Discussion : Réalité existentielle de la solitude et comment apprécier mon café du matin...

aviatha
le dimanche 29 décembre 2013 à 23h24
Oui l'être humain a un besoin physiologique d'amour, ceux qui en sont dépourvus développent d'ailleurs des pathologies assez lourdes, quand ils ne se laissent pas tout simplement mourir.
Mais il est loin, très très loi, d'être le seul animal sur cette planète dans ce cas. Citons en vrac les gorilles dont les scènes de jalousie peuvent être monstrueuses, les bonobos qui peuvent se laisser mourir de voir leur partenaire aller avec un autre, les animaux domestiquent qui peuvent mourir de dépression à la mort ou la disparition de leurs maîtres, les éléphants qui recouvrent et veillent leurs morts parfois des jours durant, les orques qui s'échouent volontairement pour tenir compagnie aux mourants dans leurs derniers instants, les baleines qui disposent d'un chant particulier pour le deuil, les dauphins qui peuvent porter pendant des jours sur leur nageoire dorsale le cadavre d'un petit mort-né, le refus des chimpanzés d'accueillir un nouveau partenaire quand le leur vient de mourir, surtout si la mort est violente, et cela parfois pendant des années...
En réalité, il n'y a pas beaucoup d'êtres sensibles pour qui la vie vaille d'être vécue sans lien affectif fort, sans "amour" au sens large du terme (y compris la famille, le lien avec les humains...). Sans doute que les humains ne le peuvent pas non plus.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le dimanche 29 décembre 2013 à 23h16
C'est une belle philosophie pour toi, et si tu y crois sincèrement c'est déjà bien. Pour lui ça peut ne pas être une belle chose du tout, quelque chose qu'il aimerait voir disparaître de sa vie. S'est-il déjà clairement exprimé sur le sujet ?
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le dimanche 29 décembre 2013 à 19h28
Je comprends mieux, après, je pense que si ça souffrance vient du fait que tu fréquentes un autre homme, ça ne changera pas grand chose. De plus, si ce n'est pas dans sa nature à lui, le fait de vouloir faire quelque chose qui nous ai contraire peut être plus dévastateur qu'autre chose. Pour ma part, j'ai essayé de mon côté après que mon cher et tendre en ai eu une autre, ça n'a fait qu’aggraver mon mal-être, à un point insupportable, à tel point qu'aujourd'hui je l'ai mis au pied du mur, lui disant que s'il faisait un pas de plus sur ce chemin là, cette fois je ne le suivrais pas et qu'il faudrait qu'il se prépare à une vie sans moi.