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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 09 mai 2013 à 14h28
Je ne peux que rejoindre Boucledoux sur ce point !
Malgré le fait que tu souffre également de la présence d'une autre, je pense que, là où ma situation reste supportable et la tienne devient dangereuse pour toi, c'est sur le terrain du respect.
Dire que discuter, qui plus est de quelque chose qui fait souffrir l'autre, c'est ne suivre que ses propres décisions est à mes yeux d'un égoïsme rare. Et, mais cela m'est sans doute propre, l'idée même que quelqu'un puisse être heureux quand la personne (ou une personne ici) qu'il aime ne l'est pas est pour moi totalement incompréhensible.
Hier, j'ai appris que je m'étais planté à un concours important et je l'ai prévenu pas SMS, je savais qu'il était avec elle. Il m'a appelé 30 secondes plus tard. Cela paraît peu,mais pour moi qui ai l'impression de ne pas exister quand il est avec elle, le fait qu'il soit là, toujours aussi réactif, toujours aussi réconfortant et attentif pour les choses importantes même quand cela implique de m'avoir au téléphone alors qu'elle est à côté (je suppose, son appartement est très petit) m'a fait incroyablement plaisir. Je me répare sans doute, petit à petit.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mardi 07 mai 2013 à 19h22
Tu te répète Cendre, mais tu n'es pas la seule. Comme tu t'en doutes, beaucoup de mes proches (enfin, ceux qui savent) m'ont dit la même chose. Mais il fallait que ça vienne de lui, que ce soit lui qui me demande, étrangement, d'arrêter de ne penser qu'à lui pour que j'accepte de le faire.
Et je ne prétend pas non plus avoir "accepter" de mettre mon couple hors des sentiers battus. C'est arrivé, et il a bien fallu que je suive. Pour que cet amour survive. Mais aussi parce que je crois profondément que les gens sont entiers et que quand on les prend, on prend tout chez eux, leurs qualités, leurs défauts, leur fonctionnement, leurs particularités, et que les renier ensuite pour ce qu'ils sont, ce n'est pas "aimer". Quand je l'ai rencontré, je savais qu'il avait ce côté joueur, un peu charmeur, un peu "j'aime jouer avec le feu", je m'attendais à ce qu'il ait des aventures, des coups d'un soir, j'ai juste mal évalué l'ampleur que cela pouvait prendre, je ne m'attendais pas au "degré", mais sur la "nature", je l'ai toujours su, et accepté, car il était ainsi, et ainsi il était celui que j'aime.
Quant à elle, je ne lui fais pas confiance, pas par agressivité, mais parce qu'elle ne me connaît pas et que je ne la connais pas, aussi simplement que cela. Leur de notre entrevue, j'ai tenu à lui dire qu'elle n'était pas responsable de ce qui arrivait et que je ne lui en voulais pas. En espérant que cela puisse apaiser un peu son angoisse.
Discussion : Les sens et les relations affectives, singulières et plurielles

aviatha
le mardi 07 mai 2013 à 17h07
Je ne sais pas si on peut vraiment parler d'un sens mais j'ai eu, des deux côtés, l'expérience de l'amour face à la paralysie.
Mon premier amour était atteint d'une maladie dégénérative, et c'est tout son corps qui se paralysait petit à petit. Mais la sensation du toucher était toujours présente. Je ne sais pas vraiment si cela m'a fait découvrir quelque chose de spécial, il était le premier, tout était découverte, tout était spécial, mais sans doute que cela m'a formée différemment. Tu parles d'aimer avec moins de préjugés, j'avoue que commencer, très très jeune, sa vie amoureuse en poussant son amoureux dans une poussette d'enfant en ballade (quand le fauteuil était trop encombrant pour l'emporter), en lui mettant des flotteurs aux bras pour faire la kiné en piscine, ou en l'habillant parce qu'il ne le peut pas tout seul, ça empêche beaucoup de préjugés de se développer ^^
De mon côté j'ai été opérée il y a 2 ans des deux jambes, une opération très lourde dont je n'ai pas encore totalement récupéré (oh trois fois rien, je fatigue un peu plus vite qu'avant, j'ai parfois encore un peu mal, ça passera d'après le chirurgien). Ma famille et mes amis m'ont beaucoup entourée et mon cher et tendre actuel est venu fêter nos 4 ans ensemble alors que j'étais encore clouée dans mon fauteuil (en fait, je n'étais même pas encore déplâtrée). C'était compliqué avec les passage de l'infirmière qui n'aidait pas à l'intimité, l'extrême sensibilité au moindre choc de mes jambes qui rendait difficile le fait de dormir à deux, mais c'est un incroyable optimiste que pas grand chose atteint. Il jouait avec ça, en me faisant faire de la roue arrière en fauteuil à toute vitesse quand on sortait en ballade, il a écrit sur une de mes jambes "I can't walk but I can kick your ass" (en référence au film Kick Ass) et nous avons beaucoup partagé, de films, de jeux, de moments de tendresse. Et puis il n'y a sans doute rien de mieux au monde que d'avoir mal partout, les traits tirés, des cernes énormes, des relents de morphine dans le cerveau et de s'entendre dire "Tu es magnifique" :-) Je crois que l'amour n'est pas aveugle, il y a des jours où je ne suis pas belle, mais il voit différemment. A ce moment là, il voyait la femme qu'il aime essayer de sourire et de faire des blagues stupides en ayant mal à crever, et il voyait une forme de beauté qui était là, qui était du courage, de la force ou que sais-je encore, et qui passait par-dessus ma tête de déterrée.
Voilà, je ne sais pas bien si je répond à ta question, mais c'est ce que j'ai en rayon :-D
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le dimanche 05 mai 2013 à 15h06
Bonjour à tous,
Quelques nouvelles du front.
Tout d'abord, et Janis avait bien raison, prendre du champ une semain m'a fait du bien, même s'il n'y a pas eu un jour où ma tête a bien voulu cessé de cogiter. Je reprend le dessus, j'ai presque retrouvé mes 45 kg, je dors mieux, même si ce n'est pas encore vraiment ça.
Nous avons profité de la semaine dans le nord pour discuter plus au calme, en sachant qu'on était pas pressés par le temps, genre je dois être au boulot dans une heure.
Même si je m'en doutais un peu, ça m'a fait du bien de l'entendre dire que, non, il ne suivait pas sa route comme il voulait en ne prenant pas mon avis en compte, il est juste tout aussi paumé que moi, et que c'est très difficile de gérer la situation pour lui, entre mon état de santé qui était devenu inquiétant, le fait de me savoir triste en permanence, de savoir d'où venait le problème mais d'être incapable de les résoudre, et les angoisses qu'elle a aussi de son côté et qu'il tente de rassurer comme il peut.
Cela a permis aussi de faire le point sur ce dont nous étions capables, ce qu'on ne pouvait pas faire, et ce que nous voulions. Je sais que, si je parvenais à être rassurée sur certains points (je détaille ça après), je pourrais leur donner du temps, et plus de sérénité, mais que je ne m'y ferais jamais vraiment. Je suis capable de cet effort, parce que je veux poursuivre la route avec lui, mais s'il envisage que cela devienne un mode de vie permanent, ce sera sans moi, je sais aujourd'hui que je n'en suis pas capable. Il sait qu'il est près à réfléchir à des arrangements, des concessions pour que je vive cela mieux (je dis "réfléchir", car il faut aussi que cela lui aille à elle, il n'est pas seul à décider) mais qu'il ne pourra pas "trancher dans le vif" de lui-même, c'est trop douloureux à envisager. Il a du mal à se projeter, mais il pense quand même qu'il veut vivre avec moi et construire quelque chose. Pour l'instant, et c'est Cendre qui va être contente, il veut surtout que je pense un peu à moi, ça l'aiderait à voir plus clair.
Donc j'ai pensé à moi (oui, je m'étonne moi-même sur ce coup-là... en fait, à partir du moment où c'est lui qui l'a dit, je me suis sentie délivrée de ce "devoir" que je sentais de les préserver à tout prix plus que moi, c'est dingue l'effet qu'une si petite phrase peut avoir...).
Et je me suis rappelé la conversation entre Nanou et Katouchka, de savoir si oui ou non j'avais eu mon mot à dire. Et je crois que le problème venait de là. Quand j'ai accepté qu'il se déclare et qu'il entame quelque chose avec elle, je savais la difficulté que cela représentait pour moi et j'étais prête à l'assumer, parce qu'elle me paraissait acceptable au vu du besoin qu'il en avait, parce que je savais quelle place j'accordais, et que je me sentais en sécurité. Et j'ai signé le contrat. Mais très vite, leur relation a évolué, les clauses du contrat ont changé sans que je puisse rien y faire, sans que j'ai mon avis à donner et (merci Siesta pour l'image) je me suis retrouvée à devoir tout à coup céder beaucoup de terrain, beaucoup plus que ce que j'avais prévu, plus que ce que je voulais, et plus que je le pouvais.
Plutôt que de me rétracter, comme dit Janis, j'ai donc estimé légitime de demander à re-négocier les clauses du contrat, pour retrouver une situation qui soit plus acceptable pour moi. Bien sûr, je ne peux défaire ce qui est fait, et certaines choses désormais en place heurtent assez ce que je ressens pour me pousser à prendre un jour une décision radicale. Mais certaines conditions me rassureraient assez pour que je puisse accepter encore la situation avec plus de tranquillité, ce qui serait bénéfique pour tout le monde. J'ai donc demandé trois concessions de leur/son côté :
- pas d'officialisation (ceci est, pour l'instant, une décision commune : elle ne veut pas être étiquetée "briseuse de ménage", je ne veux pas être étiquetée "cocue", il ne veut pas être étiqueté "connard").
- pas d'engagement (si je ne peux plus avec l'exclusivité sentimentale, j'ai au moins besoin de celle du "chemin de vie")
- pas de long terme (tout simplement parce que je sais que je ne le supporterai pas et que vouloir une relation à long terme avec elle aboutira fatalement à mon départ plus tard, autant donc mettre les pieds dans le plat maintenant).
Il va y réfléchir, sans doute lui en parler, et nous en parlerons plus en détail quand nous nous reverrons (on est pas vraiment des adeptes de la prise de décision par téléphone).
Je lui ai parlé du forum, pour lui c'est une bonne chose, il n'a pour l'instant pas été désireux de le lire, à suivre donc.
Une dernière chose, et après j'en aurais fini avec le long poste. Je ne l'ai pas dit ici avant, parce que je voulais que vous donniez votre avis et vos conseils comme vous les auriez donnés à n'importe qui, je ne voulais pas appuyer le côté "médical". Je l'explique aujourd'hui parce que, du coup, certaines remarques ne sont pas adaptées à mon cas, juste pour trouver des choses plus justes.
J'ai bien lu les sujets avant de poster, je l'ai déjà dit. Je sais ce que beaucoup ici pensent de cette volonté d'exclusivité, de la nécessité de dépasser la peur qui se cache derrière la jalousie et de fait qu'il ne faut pas développer quelque chose de trop fusionnel, dépendant, centré sur l'autre etc...
Cependant mon esprit n'est pas tout à fait ce qu'il devrait être, et je parle ici d'un point de vue médical. La pathologie dont je souffre ne se guérit pas, elle se stabilise, elle se contient, les thérapeutes vous apprennent à vivre avec et à ce qu'elle n'empoisonne pas toute votre existence, mais on ne guérit jamais. Elle se manifeste par des symptômes divers, parfois très auto-destructeurs, et pendant les années que j'ai passé à ses côtés, l'amour, la patience de mon cher et tendre et aussi une espèce d'aura qu'il dégage ont su contenir ces manifestations malades et les empêcher de me nuire. Seulement voilà, parmi ces symptômes, il y a (je cite ma psychiatre) "la peur permanent, irraisonnable et incurable de l'abandon". Et je crois que cette histoire a tapé en plein dessus, venant de surcroît de l'être qui me protégeait de moi-même.
Alors, je sais bien que pour certains, les critères que je demande peuvent sembler intolérants, étriqués, égoïstes, et venant de quelqu'un qui ne travaille pas assez ses "barrières", ces "représentations mentales". Mais pour moi, ce sont des constructions qui canalisent aussi beaucoup de choses et que me permettent de mener une vie "normale", si tant est que cela existe. Les diverses médicaments, spécialistes et thérapies ont soigné chez moi tout ce qui était soignable, il y a longtemps déjà (j'étais enfant lorsqu'elle s'est déclarée). Ces derniers temps, comme l'avait souligné Tamara, j'ai de nouveau approché le gouffre de très près, mais je refuse de vivre à nouveau l'enfer qu'ont été les années où tout cela prenait le dessus, avant que les médecins me tire d'affaire. Après avoir beaucoup discuté avec vous, avoir vu comment vous pensiez, vous aimiez et vous viviez, j'accepte d'admettre qu'il y a en moi des choses qui ne peuvent changer, et même si je considère un peu cela comme un échec, je le choisis plutôt que de prendre le risque de casser quelque chose dans mon esprit déjà fragile.
J'ai lu ici que choisir c'était renoncer (surtout dans le cas de "est-il possible de choisir entre deux amours?"). Je préfère dire que choisir c'est préférer. Et je préfère ce demi-échec aux psychotropes, comme je préfère les petits pincements au cœur des concessions au potentiel destructeur qu'a pour moi la rupture.
Bon je sais que je fais un peu peur dit comme ça, mais je vous rassure, dans la rue j'ai l'air tout à fait normale ! :-)
Discussion : Ne soyons pas naturels

aviatha
le samedi 04 mai 2013 à 21h24
Bonsoir à tous,
Je me permet une petite intervention ici car cette histoire, qu'il s'agisse du "couple" (mettez plus de guillemets si vous voulez) au début ou de l'homosexualité ici, fait, entre autres termes, partie de mon travail de recherche.
Sur l'homosexualité d'abord. A titre indicatif, toutes les espèces sociales et intelligentes possèdent une part d'individus homosexuels, allant de 2% à 15% selon les espèces. Pour les biologistes, la question de "pourquoi la sélection naturelle a-t-elle permit à un comportement non reproductif de se développer de la sorte ?" a longtemps été un mystère, puisque la sélection naturelle fait toujours au plus "efficace" pour reprendre le terme.
Deux exemples nous ont permis de comprendre et d'avancer une hypothèse, valable pour toutes les espèces concernées, et donc la nôtre. Le premier est chez le petit pingouin. Schéma classique : mâle plus gros et fort que la femelle, beaucoup plus de mâles que des femelles. Parmi ces mâles, certains n'ont strictement rien à faire des femelles mais entretiennent des gestes d'affection et des parades amoureuses envers d'autres mâles. Passée la période d'accouplement, les poussins naissent et les parents doivent les laisser plusieurs fois par jour pour aller se nourrir. Pendant ce temps-là, les poussins sont en "crèche", un gros groupe gardé par des adultes. Pas les parents, ils ont déjà trop à faire. Pas les mâles qui n'ont pas pu s'accoupler, ils tenteraient de tuer des poussins pour récupérer des femelles disponibles. Pas des femelles seules, elles sont trop petites pour repousser les mâles agressifs. La garde des petits est confiée aux pingouins "gays" mentionnés plus haut, aptes à repousser les mâles, désintéressés des femelles, et n'ayant aucun intérêt biologique à protéger un poussin plus qu'un autre.
Le second est chez les éléphants et nous a été, ironiquement, révélé par le braconnage. Les éléphants vivent en troupeau pour les femelles, en solitaire pour les mâles. Certains mâles vivent en couple (ils n'approchent jamais les femelles et se font avec la trompe et les oreilles les mêmes caresses que les petits et la mère). Les braconniers attaquent là où il y a le plus d'ivoire, donc les troupeaux, donc les femelles, mais parfois laissent en vie les petits qui n'ont pas de défense. Le cri de détresse des petits porte loin dans la savane et, si l'odeur du sang ne fait pas des hyènes les premières arrivées sur place, il n'est pas rare que des couples de mâles répondent aux appels des éléphanteaux et adoptent les orphelins (allant jusqu'à, si c'est une femelle, lui trouver un groupe où vivre une fois adulte).
L'hypothèse qui a été avancée est donc que l'homosexualité a été retenue par la sélection naturelle comme suppléant désintéressé (c'est à dire apportant des soins à des individus qui ne sont pas sa descendance biologique) à la parentalité défaillante (y compris défaillance involontaire, les éléphantes ne font pas exprès de mourir...). Ceci explique pourquoi elle ne se retrouve que dans les espèces sociales, car c'est un mécanisme qui préserve l'intégrité du groupe, au détriment de la descendance individuelle.
Quand à la question du "naturel de l'amour", j'ai pu en effet lire quelque fois sur ce forum que le polyamour était plus naturel, et qu'on le retrouvait chez les bonobos... Premièrement, ce n'est pas tout à fait vrai. Ensuite, vous seriez surpris de l'incroyable diversité de formations amoureuses et d'expressions des émotions qu'on peut trouver chez les primates (j'ai, pour mon travail, des vidéos d'une femelle gorille alpha qui surprend le silverback avec une autre femelle et l'attaque en hurlant alors qu'il fait 3 fois sa taille, d'une femelle bonobo qui se laisse mourir et refuse d'allaiter son petit après que son compagnon commence à entretenir des relations sexuelles avec une autre, ou encore d'une chimpanzé qui veille pendant 6h le corps de son compagnon tué dans une chute de pierre et que ses congénères doivent lever du cadavre de force).
Voilà, je sais que c'est long, mais cette histoire de "naturel" me fait tiquer à chaque fois que je tombe dessus, et je n'aime pas qu'on dise que les darwinistes sont des gens utilitaristes et obtus:-) on est des gens bien !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le samedi 20 avril 2013 à 13h06
Bonjour à tous,
Petite précision que j'avais oubliée, il sait que je vais sur ce forum (il le connait pas mais je lui en ai touché deux mots) et il n'y avait pas l'air hostile du tout (et puis il fait pas d'art martiaux^^). Du coup, je vais faire un petit mélange des quatre je crois, à savoir que : comme l'expose LuLutine, j'aimerais pouvoir en parler avec lui ensuite donc, pour, pour reprendre Janis, histoire d'éviter qu'il le prenne mal, je vais lui parler un peu plus du fil et lui expliquer pourquoi j'aimerais qu'il le lise (s'il dit non, tant pis, mais au moins je pense qu'il ne le prendra pas mal), à savoir que, comme le dit Boucledoux, ça me permettrait de lui faire voir cette situation avec un peu plus de recul. En revanche, et Siesta a raison, si je lui montre quelque chose, ce sera le fil, et pas le forum, je veux lui montrer ce à quoi je réfléchis et pas avoir l'être de lui dire "il faut que tu te mettes à cogiter sur tout ça".
Et puis petite nouvelle qui fait plaisir : hier je suis allé cherche mon petit frère à la gare pour qu'il passe le week-end chez lui. Il sait qu'il y a quelque chose de "pourri au royaume du Danemark" avec mon cher et tendre, il se doute de ce que sait, il ne posera pas de question car pour lui ça ne le regarde pas. En revanche, comme ils s'aiment beaucoup, il avait peur de se retrouver entre deux feux. Mais je lui ai bien fait comprendre que, quoi qu'il pourrait jamais se passer entre lui et moi, ça n'aurait aucune incidence sur leur relation, et je l'ai senti rassuré. Il a même plaisanté en disant que je ne devais jamais le laisser m'approcher avec une bague à moins de 200m, parce qu'il l'aime beaucoup mais il ne le veut pas comme beau-frère^^.
Nous avons passé la fin d'après-midi chez moi tous les trois avant qu'ils repartent, à faire des miettes de biscottes sur mon tapis, à regarder des chroniques de jeux vidéos et à "mettre en pratique" la formation aux premiers secours que mon cher et tendre vient d'avoir.
Je me dit qu'il y a encore beaucoup de belles choses entre nous et je me prend à croire que, peut-être, nous pourrons sortir de tout cela sans faire vraiment de blessé(s). Et l'air de rien ça met du baume au cœur.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 19 avril 2013 à 12h39
Bonjour à tous,
Dimanche je pars en mission pour l'université pendant une semaine, histoire aussi, comme le dit Janis, de "prendre du champ". Par la suite, lui et moi irons dans ma famille pour mon anniversaire, pour voir mes amis,pour qu'il voit mon frère, et histoire d'essayer de se retrouver pour faire le point dans un autre contexte.
D'ici là, je relance, j'aurais aimé avoir vos avis et vos suggestions concernant ce point :
Autre chose qui n'a rien à voir mais quand même, je m'interroge depuis quelques temps sur l'idée de donner à mon cher et tendre cette discussion à lire, parce que tout me semble plus clair quand je l'écris avec vous, parce que je me dis que ça lui permet de comprendre le chemin que je fais. Mais je sais pas si c'est vraiment une bonne idée ou pas. Je pense que la question s'est déjà posé sur le forum, j'aurai voulu savoir, ce que vous en pensez, s'il y en a que ça aidé de montré leurs échanges à leurs conjoints ou s'il y en a au contraire que ça a handicapé...
Histoire que j'ai une idée de si c'est une bonne chose à faire ou pas, éventuellement pendant qu'on sera dans le nord lui et moi.
D'avance merci à tous !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 18 avril 2013 à 01h50
Cendre, je sais que ça peut paraître étrange^^ Mais, même si c'est illusoire, j'aimerais trouver une issue qui ne "dynamite" personne, donc ça implique de penser à elle aussi. D'autant plus que je crois que, malgré la difficulté de la situation, ce qui fait qu'elle reste vivable, c'est qu'on est trois à essayer, autant que possible de prendre les deux autres en compte.
Autre chose qui n'a rien à voir mais quand même, je m'interroge depuis quelques temps sur l'idée de donner à mon cher et tendre cette discussion à lire, parce que tout me semble plus clair quand je l'écris avec vous, parce que je me dis que ça lui permet de comprendre le chemin que je fais. Mais je sais pas si c'est vraiment une bonne idée ou pas. Je pense que la question s'est déjà posé sur le forum, j'aurai voulu savoir, ce que vous en pensez, s'il y en a que ça aidé de montré leurs échanges à leurs conjoints ou s'il y en a au contraire que ça a handicapé...
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 18 avril 2013 à 00h22
Merci Janis, c'est en effet une piste à creuser.
Je réagirai simplement à ça : Quant je vois la qualité de ton tact. Je suis très surpris de te voir abandonner toute digniité en l'amenant chez ta famille tout en sachant qu'il couche et s'implique ailleurs. Il n'y a pas que moi d'impliqué. C'est également une personne importante dans la vie de mon frère, et je ne vois pas pourquoi je le priverais de sa présence, sachant qu'il joue un rôle tout à fait positif pour lui. De plus, le but est aussi de se retrouver en terrain familier (il venait souvent lorsque nous habitions éloignés) pour essayer de faire le point.
A Siestacorta. Il dit ce qu'il veut. Il veut pouvoir vivre comme il a envie avec elle, comme il a envie avec moi, et que la situation ne fasse souffrir personne. Mais je ne suis pas sûre que le savoir m'avance à grand chose. De toute façon, j'arrête les discussions pour un moment, j'ai dit tout ce que j'avais à dire, le meilleur comme le pire, il l'a entendu, il faut voir ce qu'il en tire, et moi j'ai besoin de repos. J'ai lu le fil que tu m'as passé : ok, maintenant j'ai une idée extrêmement précise de à quoi je ne veux pas ressembler^^ Mine de rien ça aide !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 17h45
D'ailleurs tu étais toi-même sur ce chemin en formulant que tu étais éventuellement d'accord pour une relation secondaire et légère mais pas une relation "sérieuse".
C'est quoi, pour toi, une relation "sérieuse" ? Et pour lui ? Est-ce que ce qui pose problème c'est le temps passé avec l'autre ? La fréquence ? L'investissement affectif ? La nature des activités ? Le vocabulaire employé avec l'une ou l'autre ? L'existence de projets à long terme ?
A mes yeux, c'est un peu tout ça : une relation sérieuse, c'est une relation dans laquelle on s'investit beaucoup, en temps, en affection, en espérant que cela lui permette de durer le plus longtemps possible, en désirant voir sur le long terme.
C'est aussi ce qui me pèse en ce moment. Pour employer un vocabulaire bien mono (mais vous me taperez pas, vous êtes gentils^^), je pouvais accepter qu'on soit un couple et qu'il ait un "à-côté" qu'il voit de temps à autre. Là, j'ai l'impression qu'ils sont le couple (il la voit plus que moi, la géographie joue en sa faveur, je sais bien, mais bon...) et il est absolument fusionnel en ce moment (oui, je sais, c'est la phase de début, mais j'ai du mal quand même).
Et de me dire que je leur retire tout ça après qu'ils y aient goûté, je me sens mal rien qu'à l'idée ; pour lui ça serait une déchirure, et elle serait si malheureuse. D'autant plus que, leur relation n'étant pas officialisée (très peu de monde est au courant), j'ai peur qu'elle n'est personne vers qui se tourner si cela devait arriver, personne à qui parler.
Discussion : Bis et polys : cela coule de source ?

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 17h22
J'ai retrouvé, c'est Folimages qui fait ce dvd, on peut voir un extrait sur leur site, sur la fécondation, je trouve ça toujours aussi bien que quand j'avais 3 ans^^
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 17h16
J'appuie Siestacorta (encore^^), au contraire j'ai même été assez agréablement surprise de ne pas avoir l'impression d'être "en territoire ennemi", et de voir qu'on me suggérait beaucoup de choses très différentes, à chaque fois avec des raisonnements différents mais toujours bien pensés.
A Janis
Il m'a fait la même réflexion, il a quelques années "arrête de chercher des excuses aux autres"...
Et tu as le droit de te rétracter. Et s'il a peur de te perdre, c'est un problème qui lui appartient - et il a plein de solutions pour y faire face, par exemple au hasard accepter de trouver avec toi une solution négociée qui ne soit pas du "tout ou rien".
J'avoue, j'ai pas trop saisi cette partie-là, à la fois sur l'histoire de se rétracter (mais je vois pas trop comment en fait), et à la fois sur la "solution négociée" (là j'ai pas trop pigé le concept).
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 16h47
... dit comme ça bien sûr...
Mais pour moi, parler c'est justement essayer de ne pas en arriver là. Du coup, peut-être effectivement qu'il pense que tant que je ne le dis pas, ça n'arrivera pas...
Je suis paumée, je pédale dans la semoule.
Discussion : Bis et polys : cela coule de source ?

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 16h40
Je me permet d'ajouter ma petite pierre à l'édifice.
Lorsque j'étais petite et qu'on m'a annoncé que j'allais avoir un petit frère, j'ai posé la question fatidique à mes parents, mais l'histoire de la petite graine me laissait sur ma faim. Ma mère m'a acheté une K7 (je crois qu'elle existe toujours, mais c'est en DVD maintenant) qui s'appelait Le Bonheur de la Vie. Là, pour le coup, c'était complet, depuis le nombre de chromosomes au fonctionnement de l’allaitement... Il y avait un passage dans un parc avec un couple de nounours qui promenait le landau, des petits cœurs au-dessus de la tête. Ils passent devant des bancs, sur lesquels il y a des amoureux monsieurs-et-madame nounours, monsieur-et-monsieur nounours et madame-et-madame nounours. Et la voix qui raconte dit, je sais plus exactement comment, que en gros, s'il faut un papa et une maman pour faire un bébé, deux monsieurs et deux madames peuvent très bien être amoureux, seulement ils ne peuvent pas faire de bébé.
Du coup, moi qui avait été très amoureuse d'un des garçons avec qui j'avais été élevée, quand j'ai eu un coup de foudre pour une fille de ma classe en 6ème, j'ai su que j'étais "comme ça". Le fait que mes parents l'est présenté (au moins un des deux regardait la K7 avec moi, pour que je leur pose des questions parfois) comme quelque chose de naturel, une possibilité parmi d'autres, m'a fait accepté ça naturellement. Pour moi je le suis, je l'ai toujours été, et voilà. Mais cela est pour moi si naturel, que je ne pense pas qu'on puisse choisir de l'être ou pas.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 15h52
- A Janis
Pour ce qui est de la compréhension, Cendre a répondu pour moi. Et puis, nous avons fonctionné beaucoup ainsi pendant 5 ans, il n'y avait que les choses inattendues ou abruptes (du style, quand il est tombé amoureux d'elle) dont nous parlions beaucoup, parce que le reste se passait souvent de mots.
Il ne veut pas entendre ce que tu as à lui dire, ok.
Je pense plutôt qu'il n'y arrive pas. Il s'en ait beaucoup voulu hier soir, il m'a dit qu'il ne voulait pas dire ça et que bien sûr si je n'allais pas bien je devais lui en parler. Je pense vraiment qu'il essaye mais que c'est trop dur pour lui, du moins pour l'instant. En revanche je ne comprend pas bien quand tu dis qu'il a peur : je me suis toujours montrée compréhensive, cela m'étonnerait qu'il ait peur de ma réaction... ou peut-être voulais-tu dire autre chose ?
- A Cendre
Vous êtes très jeunes, encore, l'avenir entre vous n'est pas tracé. Vu l'effort de communication que vous avez fait l'un et l'autre, on peut parier sans gros risques que vous resterez très attachés l'un à l'autre pendant des années encore, même s'il y a des coupures.
Si tu souffres trop, envisage peut être un break plutôt qu'un départ définitif.
Ça a été un des sujets sensibles. Je lui ai dit que, si on en venait à se séparer, je ne sais pas si je pourrais continuer à le voir pour le reste, à avoir avec lui le "reste" de cette relation (le soutien, les conseils...). J'ai peur de ne pas en être capable, sachant que je l'aimerais encore. Je me suis dit (et lui ai dit) que si je partais, il n'y aurait pas de retour possible, parce que je n'ai pas envie de rester dans l'attente tout le temps, et parce que je ne veux pas non plus qu'il se dise : "Bon ben, je tente ma chance avec l'autre, je te laisse de côté, mais si ça marche pas avec elle, je reviens avec toi.". Je ne veux pas être un plan B.
T'en es où de ta thèse, elle est sur quoi ? On est quelques docteurs ici (même si bon, on peut pas dire que l'informatique soit très artistique)
Je ne suis pas encore en thèse, justement, je cherche un directeur de recherche. Je soutiens mon mémoire en juin, et je travaille sur le langage, l'intelligence et la culture animal(e) (à ce sujet, après avoir pas mal lu sur le forum des choses sur le polyamour comme "état de nature", j'aurais beaucoup de choses à vous raconter, un jour que je serai plus en forme : les relations et les sentiments chez les primates sont bien plus diversifiés et complexes qu'on ne le pense^^). Au sujet de l'art, c'est autre chose, je le fais en parallèle, je suis un cursus au cours Florent après 5 ans de conservatoire. Sans doute cela joue-t-il aussi, les comédiens ne sont pas vraiment les êtres les plus sentimentalement équilibrés qui soient...
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 17 avril 2013 à 13h45
Bonjour à tous,
Comme promis je viens vous donner quelques nouvelles du front. Je récupère doucement, j'ai encore des pics d'angoisse par moment mais mon appétit est revenu et je commence à mieux dormir. Il semblerait que le système nerveux est en fait choisi de faire un gros lâcher de vapeur pour éviter que la cocotte-minute n'explose, c'est déjà ça.
Mon cher et tendre avons parlé lundi soir. La discussion a été très difficile pour nous deux. Parce que je n'aime pas exposer mes faiblesses, mes failles, parce qu'il n'aime pas les voir quand il sent qu'il y a part.
Plus je vous lis et vous parle, plus je l'observe, plus je suis convaincue que la vie de polyamoureux n'est pas faite pour lui : il n'aime pas devoir expliquer ce qu'il ressent, expliciter les choses, les discussions de ce genre l'épuise moralement et pour lui (et je partage son avis), rien ne vaut ce qui est spontané, ce qui se comprend sans se dire, ce qui se devine chez l'autre sans besoin de parole.
Enfin bref. Malgré l'écrit, j'ai eu du mal à trouver mes mots. Je crois qu'il a l'impression que je l'accuse. J'ai essayé de lui faire comprendre ce qu'a dit siesta, à savoir qu'au départ je ne voulais pas laisser tout ce terrain-là, que j'aurais été d'accord pour un "à-côté", mais pour que ça devienne sérieux, non, et que j'avais l'impression que mon avis n'avait pas compté à cet endroit-là. Sa réaction a été un peu épidermique, puisqu'il estime ne pas avoir voulu que cela évolue ainsi, c'est arrivé, c'est tout.
Beaucoup d'autres choses que je détaillerai sans doute plus tard, néanmoins un point je pense peut vous intéresser : il ne se sent pas, malgré les derniers évènements, capable de savoir quand prendre une décision et il préfèrerait que je lui impose le moment où il devra faire un choix plutôt que de devoir prendre cette décision par lui-même, affirmant qu'il ne pourra pas m'en vouloir de toute façon d'en arriver à cette extrémité car cette situation "ce n'est pas ce qui avait été conclu à la base". Pour reprendre le débat avec littlejohn, savons-nous vraiment ce qui paraît injuste aux yeux de l'autre...
Hier soir, nous nous sommes parlé au téléphone. Ce que je redoutais est bel et bien là : il préfère largement la compagnie de l'autre, car avec elle il n'y a pas de "prise de tête", il n'a pas à discuter, il ne l'entend pas se plaindre... Bien sûr, j'ai un peu mal réagi en entendant ça, en me disant que tout ce que j'avais enduré c'était pour qu'il soit heureux, que je prenais sur moi pour lui faire de la place et que cela se passe bien, et que c'est finalement moi qu'on accuse de "gâcher le paysage".
Il est devenu agressif, et j'ai compris (du moins, je crois, c'est toujours beaucoup dire) : il ne supporte pas la vue de ma souffrance, sans doute parce qu'il s'en sent responsable. Je crois qu'il a fait le "choix" (mais est-ce qu'on choisi vraiment aveuglé par l'amour ?) de ne pas interrompre leur relation quand elle l'a proposé (parce qu'elle l'a proposé... quand je vous dit qu'elle est adorable) et qu'il ne veut pas regarder en face le prix à payer pour ça. Du coup, il se met sur la défensive. Je le comprend. Il a mal, il se défend, c'est normal.
A la fin du mois, nous partons quelques jours dans le nord, dans ma famille et mes amis pour mon anniversaire. C'était une idée à lui. J'espère que cela nous permettra de nous retrouver un peu. En attendant, je me suis dit que j'allais arrêter de lui parler de mon ressenti. Pas par lâcheté ou par évitement, mais parce que je le connais bien. Je sais que, même si ça donne l'impression de n'avoir rien donné, ou donné que du négatif, il a entendu tout ce que j'avais à lui dire. Je sais que chez lui, les choses mettent du temps à décanter, et que ça ne sert à rien de les lui répéter tous les jours, ça ne ferait que le brusquer. Et puis aussi parce que ces discussions m'épuisent et que j'ai besoin de repos.
Encore une fois j’attends avec impatience vos réactions, je ne sais pas trop si j'ai bien agi ou pas. Je crois que je nage encore un peu.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 12 avril 2013 à 20h59
Bonsoir à tous,
Désolée pour la dernière réponse que j'ai faite, quelque peu courte et sèche, mais j'avais peu de temps et du repos m'est imposé.
En effet hier soir après avoir fini tard (23h) une représentation importante (devant jury, comptant beaucoup pour mon prochain rôle et la suite de ma carrière) et particulièrement éprouvante (le personnage que j’interprète est trouble, sinueux, aux émotions volcaniques, à fleur de peu, ce qui n'est pas évident à jouer dans mon état), j'ai été invitée chez des amis, invitation que j'ai acceptée par angoisse de me retrouver seule après une telle dépense émotionnelle.
Ces amis, hommes, sont depuis longtemps intéressés par moi. Ils ne l'ont jamais caché, mais leur attentes étant physique et non sentimentales, notre amitié s'est poursuivie sans problème malgré mes refus. Seulement hier soir, quand l'un d'entre eux m'a pris dans ses bras, ça a été la goutte de trop. Tout ce que j'avais accumulé d'angoisse, de détresse et de chagrin depuis des mois en essayant de les contrôler et de les raisonner m'est tout à coup revenu de plein fouet au visage, tout, mon amour meurtri, mes projets en danger, mon sentiment de rejet, de délaissement, mes peurs les plus primitives, mes rancunes les plus secrètes, tout, tout, tout.
La crise a été, physiquement, très violente. Mes souvenirs sont très flous. Ils ont eu peur que mon cœur ne tienne pas et j'ai, paraît-il, montré des signes de détresse respiratoire inquiétants. J'ai fini par reprendre le dessus, mais cette "attaque de panique", puisqu'il paraît que ça s'appelle ainsi, m'a laissée épuisée. Je crois que, malgré toute la bonne volonté de mon amour, et malgré la force de volonté dont je suis capable, mon corps a décidé que ça suffisait.
Je vais mettre toute cette histoire entre parenthèses, j'en parlerait un peu avec lui, lundi, si j'ai la force, et surtout je vais essayer de me reposer. Je déteste me sentir faible, mais je ne peux objectivement pas grand chose dans cet état.
Je tenais à vous remercier pour vos conseils, que je garde précieusement, vos pistes de réflexion, que je prendrai le temps d'explorer lorsque j'aurai repris des forces, votre soutien et votre compassion, qui m'aident à me sentir écoutée et comprise, et votre présence, qui fait un peu de lumière dans la nuit où je me trouve actuellement.
Je reviendrai vous donner des nouvelles "du front", et sans doute entendre encore vos avis sur la tournure que les choses prendront.
Merci à tous du fond du cœur
Aviatha
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le vendredi 12 avril 2013 à 16h01
A boucledoux
Je pense qu'il se serait décidé tôt ou tard. Tant qu'elle était dans l'attente (et lui aussi note bien, puisque aucun des deux ne s'étaient déclaré ouvertement), il était retenu par la peur, parce qu'il savait que je le vivrais mal d'une façon ou d'une autre. Mais le fait qu'elle soit sur le point de lui échapper (puisqu'elle est monogame) l'a fait paniquer et a hâté sa décision.
Quand à ce qui est de mon ressenti, j'avoue que je ne l'aide peut-être pas autant que je le pourrais, je minimise beaucoup les choses (on m'a pas mal dit depuis le début de cette discussion que c'était une mauvaise idée, mais nous n'avons pas encore eu l'occasion de reparler, notre semaine à tous les deux a été très chargée, peut-être lundi...) pour ne pas qu'il me dise que j'exagère ou que je cherche à le culpabiliser. Je vais essayer d'expliquer un peu plus les choses, on va bien voir comment il réagit.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 11 avril 2013 à 00h48
Après, ce que tu dis c'est ton interprétation ou un peu plus ? Peut être que c'est aussi une base à la discussion. Genre "écoute moi j'ai cette impression là et elle m'embête parce que ça ne va pas. J'aimerai bien que tu me dises comment toi tu ressens les choses là dessus"
En tout cas, pour le fait qu'il s'est déclaré parce qu'il ne supportait pas qu'elle puisse être à un autre, c'est lui qui me l'a dit.
si elle avait été partante pour regarder de loin (mais que lui...) pendant longtemps, c'était ok ? Et toi ?
Ca, j'ai pas bien compris, tu peux développer ?
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mercredi 10 avril 2013 à 23h28
Squattez donc mes amis.
Par contre, j'aurais voulu votre avis sur ce point :
Ce qui a précipité sa déclaration auprès d'elle, ça a été le fait qu' à ce moment (sans doute fatiguée d'attendre sans espoir, croyait-elle) elle commençait à se tourner vers d'autres hommes. Et l'imaginer au bras d'un autre lui était insupportable. De même qu'il m'a laissé le champ libre, en sachant pertinemment que je ne voulais aucune histoire sérieuse ailleurs. Mais je sais très bien que si je rencontrais quelqu'un et que je lui annonçait un jour que je veux m'installer et vivre sur le long terme avec cet autre, sa réaction serait violente (émotionnellement parlant, hein ! ce n'est absolument pas quelqu'un de violent !). Peut-être aussi que je vis mal ce déséquilibre en y repensant, ce côté de demander de ma part ce que lui-même n'a pas su donner.
Je ne sais pas vraiment si c'est un comportement problématique ou comment lui en parler.
Merci