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aviatha

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(France)

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Discussion : Nouvelle, poly ou paumée et comment s'y prendre?

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 19h17

J'adore mes amis, y a pas de soucis, c'est juste que ce n'est pas pertinent (à mon sens) par rapport à la question de LuLutine et le sujet en général : il n'y a que sur les sentiments amoureux que je tiens à prendre une décision dès le début, les sentiments d'amitié je ne cherche pas à les influencer, donc comme elle me demande comment je fais, vu que sur ce point-là je "fais" pas, je me disais juste que c'était pas intéressant ^^
Et pour les usages relationnels, je te rassure, je passe pour un gros extra-terrestre même pour les gens de mon âge, mais ils m'aiment bien, alors au bout d'un moment ils s'étonnent plus trop :-)
Du coup, je sais pas si ça aide beaucoup arlina ce que je dis, mais peut-être qu'effectivement son conjoint maintient aussi cette distinction entre physique et sentimental (pour faire gros), mais de façon plus restrictive encore (lui pour pas s'attacher amoureusement il ne doit presque jamais revoir ces "autres", moi je dois juste me dire que j'en ai pas envie), donc je pense que sa demande à elle n'est à ses yeux aps du tout sur le même plan que ses demandes à lui, et ce n'est pas à mon sens une question d'ouverture d'esprit de trouver l'une acceptable et pas l'autre, elles ne font pas appel du tout à mon sens au même ressenti.

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 18h39

Alors, je sais pas trop quel âge tu as en fait donc si ça se trouve tu as bon ^^ J'ai 22 ans, nous sommes ensemble depuis six ans, c'était avant lui (et un peu maintenant, pour raisons pathologiques sur lesquelles je ne m'étalerais pas, c'est pas le sujet), et, oui, ça fait beaucoup pour quelqu'un de jeune, je le sais bien, je ne sais pas vraiment si c'est une mauvaise chose ou pas en fait mais bon c'est comme ça.
Et, euh, je suppose que puisque tu le dis je dois être un ovni ^^

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 17h56

Oui régulièrement c'est rapports physiques réguliers ^^
Parfois, mais c'est plus une question de circonstances, on peut devenir potes, mas c'est plus parce que les circonstances (genre, on connait les mêmes gens...) font qu'on se revoit et qu'on s'entend bien, les rapports physiques non seulement n'ont rien à voir là-dedans, mais en plus c'est presque comme s'ils n'avaient jamais existés (on peut se retrouver seuls à deux un soir et ne même pas y faire une allusion etc...). Mais parfois seulement, parfois pas.
Et je fais une énoooorme distinction amour amitié donc pour moi il y a différents types d'attachements et de sentiments, et là je parle bien d'amoureux (mais si je décide qu'on se reverra jamais, ça marche aussi, c'est juste que du coup c'est une démarche moins fréquente chez moi).

Ce que tu dis me fais sourire, je sais pas trop pourquoi :-) Peut-être que parce que quand je te lis, j'ai l'impression que tu m'imaginais comme quelqu'un de bridé et pas très affectivement/sensuellement/sexuellement téméraire (biffer les mentions inutiles), alors que ça fait bien des années que personne ne me considère plus comme ça ^^

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 14h03

Comment je décide... très honnêtement, je sais pas trop comment je fonctionne là-dessus. Il m'est arrivé/arrive, de rencontrer des gens avec qui le courant passe bien, on est pas amoureux, plus des potes en devenir presque, mais il y a du désir de part et d'autre. Et je me demande "est-ce que là maintenant tout de suite j'en suis amoureuse ? - Non, du tout, je fais bien la différence entre aimer quelqu'un et avoir envie de lui sauter dessus. - Est-ce que c'est quelqu'un avec qui je me verrai en relation suivie - Hum... non, il y a ça, et ça et ça, c'est bien comme pote, c'est cool comme plan cul mais j'en voudrais pas comme compagnon. - Bon ben problème réglé." Et une fois que j'ai fait ça, je ne ressens jamais le besoin de changer d'avis ou de revenir en arrière sur mes décisions. Je sais pas trop comment ça fonctionne en fait ^^
Pour le nombre et la durée... il y en a assez pour faire un échantillonnage représentatif, on va pudiquement dire ça comme ça. Il y a en a eu qui n'ont été là que pour une nuit, mais avec qui on s'est revu et on devenu potes sans que ça revienne jamais sur le tapis, pas même en pensée, en tout cas ce qui me concerne, il y en a eu plus ou moins épisodiquement mais étalés sur plusieurs années, il y en a super concentré pendant quelques semaines, et des régulièrement pendant des mois... un peu de tout en fait.

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 13h35

Sur la situation d'essai je mets un gros panneau attention danger.
C'est plus ou moins ce que nous avons tenté avec mon conjoint, inutile de préciser que, en l'état actuel des choses, c'est un désastre complet. Il pensait pouvoir maîtriser la situation, elle lui a complètement échappé, et quelque soit la façon dont nous allons en sortir, tout le monde va y laisser des plumes...
Encore une fois, ce n'est pas une question d'ouverture d'esprit. Je suis quelqu'un de très ouvert, je comprends parfaitement ce qu'il ressent et que ça ne me retire pas son amour et tout ce qu'on veut et "mon cœur de cela ne peut s’accommoder". Il y a des gens pour qui, malgré toute la tendresse et la bonne volonté du monde, une telle situation restera source de violence psychologique et émotionnelle quoi qu'on y fasse, et cela n'a rien à voir avec leur degré d'ouverture d'esprit.

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 01h00

Siestacorta
Par contre, en vivant des trucs avec ton "autre" amoureux, sans avoir souligné à quel point tu étais impliquée depuis longtemps, mais juste en laissant constater que ça ne change pas l'essentiel de ta relation de couple, que ton compagnon peut rencontrer ton amoureux, que ça ne part pas dans tous les sens...

Je rebondis là-dessus (et c'est un peu ce que tu précises toi-même en dessous), encore faut-il faire bien gaffe à ce que ça ne change pas l'essentiel de ta relation de couple. Parce que c'est aussi une chose qui faut prendre en compte, et qui en plus ne dépend pas complètement de toi (tu as prise sur tes actes, moins sur son ressenti)... Donc, effectivement, je pense que ça peut être une bonne idée, mais elle est à mon sens à double tranchant : le risque que des bouleversements aient effectivement lieu et ton conjoint veuille faire machine arrière "puisque de toute façon c'est récent donc tu n'es pas très impliquée". C'est pour ça que je suis pas vraiment fan des demies-vérités. Mais après mon cas est pas vraiment un modèle du genre non plus.

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aviatha

le mardi 29 octobre 2013 à 00h38

Je rebondis un peu sur des bouts de ce que tu viens de dire.
- Ton homme "compense" par ce qu'il fait ailleurs quelque chose qu'il ne trouve pas chez toi, il est donc logique de penser qu'il est dans le même raisonnement à ton égard, et se sent peut-être blessé parce qu'il a l'impression que tu cherches à compenser quelque chose qu'il ne te donne pas (que ce soit vrai ou pas d'ailleurs, c'est peut-être un truc à discuter)
- Personnellement, quand je décide qu'une relation sera purement sexuelle, elle ne peut tout simplement pas devenir amoureuse ou affective, donc là-dessus, je le rejoins un peu, en ce sens que ce n'est pas du tout engager la même chose. Après, pourquoi l'une le dérange plus que l'autre, chacun a là-dessus une sensibilité différente.
- Justement, en parlant de sensibilité (transition travaillée, c'est magnifique), tu dis que ton conjoint connais cet autre homme, il ignore "juste" (ou ignorait en début de post, j'ai peut-être pas tout suivi) que tu en étais amoureuse. C'est à dire qu'il ignorait le plus important. Qu'il se passe quelque chose avec l'autre ou pas, parfois le simple fait de savoir notre amoureux amoureux d'un autre peut suffire à provoquer effondrement, j'en suis la preuve vivante... Prudence donc sur ce terrain.
- Enfin dans la façon dont tu décris le comportement de ton conjoint et de ton amoureux, je m'interroge sur ce que tu cherches vraiment, est-ce vraiment un deuxième amour ? La question peut paraître brusque, mais j'ai tellement l'impression en te lisant que ton amoureux comble les "manquements" de ton conjoint que ça m'interpelle...

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aviatha

le lundi 28 octobre 2013 à 13h40

Je rejoins le côté "deux poids deux mesures" ne sont pas acceptables.
Toutefois, je me permet de lancer une piste de réflexion. Elle est peut-être erronée, mais pas mal de gens fonctionnent ainsi, donc ça vaut peut-être le coup de creuser.
Beaucoup de gens tolèrent des écarts (d'eux ou de leur conjoint) s'ils sont purement sensuels ou sexuels (ce dont ton conjoint parle avec les massages érotiques et le "s'il se passe quelque chose") mais se braquent complètement dès qu'il est question d'autres relations amoureuses. Peut-être y a-t-il quelque chose à creuser de ce côté là, en ce sens qu'il n'a pas du tout l'impression que tu lui demande la même chose que ce que tu lui accordes.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 15h41

Désolée je le ferais plus ^^

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 15h29

Çà, ça va avec plein de choses. Pourquoi certaines personnes recherchent l'adrénaline et d'autres pas du tout, pourquoi certaines ressentent absolument le besoin d'avoir un enfant et d'autres pas, pourquoi certaines sont-elles attirées exclusivement par le sexe opposé et d'autres pas... Il y a une origine biologique spéciste (la palette dont notre espèce est capable) et individuelle (ce dont nous sommes capables). Pour prendre l'exemple le plus flagrant, comme beaucoup d'autres espèces (plus de 400 au dernier recensement si ma mémoire est bonne), notre espèce est capable d'homosexualité, ça ne veut pas dire que tout le monde est capable de désirer le même sexe, il y a des gens pour qui oui absolument et même que ça, des pour qui oui mais aussi l'autre côté, des pour qui pas vraiment mais pourquoi pas et des pour qui ce n'est pas possible. Un comportement peut-être parfaitement et exclusivement biologique et pourtant très variable chez les individus d'une même espèce, ce n'est pas incompatible du tout.
Personnellement, je pense que la part de l'environnement est faible sur le développement de ces sentiments, mais encore une fois c'est une théorie.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 15h07

Siestacorta
Ca va sans dire, ça va mieux en le disant....

Je vais finir par te piquer cette phrase :-)

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 14h47

Sans rire, si en plus il y avait un ethno ce serait tellement cool :-)

Bien sûr que les primates ont une culture, c'est la thèse que j'ai défendu dans mon mémoire, mais le terme culture en biologie est assez loin de celui qu'on utilise quotidiennement, donc ce n'est pas tout à fait la même chose.
Et évidement, biologie et culture entrent en ligne de compte à deux, c'est évident. Mais il y a deux types de réactions culturelles. Certaines sont de purs produits fabriqués, et leur pratique varie énormément d'une culture à l'autre, encore plus d'une espèce à l'autre (c'est le cas de la politesse et de l'étiquette). Et il y en a qui se retrouvent dans toutes les cultures et même dans différentes espèces, c'est le cas de la jalousie. Et lorsqu'un phénomène comme celui-là est omniprésent, dans le temps, géographiquement, et dans différentes espèces, on dit qu'il a une origine naturelle. C'est à dire que, dans ce cas, le phénomène culturel est né en réponse à une réalité biologique.
De cela, il est par exemple très probable que la monogamie est été imposée comme norme culturelle en réaction à l'existence biologique de la jalousie et de la souffrance que celle-ci engendrait (attention, cette dernière phrase est une hypothèse, mais elle est assez populaire en ce moment).

EDIT: Siesta, on a posté en même temps.
On considère l'homme comme un animal spécifique dans le degré, non dans la nature, ça veut dire que tous les grands primates ont, par exemple, la même palette de sentiments et de capacités, l'homme les a juste plus développés, mais ce sont fondamentalement les mêmes.
Il y a bien sûr aussi des comportements poly dans la nature, je n'ai jamais dit le contraire et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas tant les bonobos qui sont les champions là-dedans, mais les orangs-outangs ^^ Le comportement d'accouplement multiple est très fréquent, mais je me demande s'il peut être considéré comme réellement pertinent d'un point de vue affectif, vu qu'une femelle qui ne ferait pas ça mettrait son petit en danger, il y a même une sorte de contrainte pour moi ici, qui démontrait non pas la sensibilité poly de la femelle mais bien l'exclusivité des mâles au point de porter atteinte à la vie d'un petit (ou alors, d'un point de vue pratique, on peut considérer la sexualité de groupe comme désamorceur de la violence liée à la jalousie, c'est aussi une possibilité d'analyse).
Pour l'animal en deuil (et j'utilise le terme sans guillemet, j'ai vu des rituels funéraires chez les éléphants, des signes veiller les corps des morts et des dauphins refuser d'abandonner le corps de leur petit mort-né et le porter des jours durant sur leur nageoire dorsale...), j'adorerais avoir la réponse (ça m’assurerait d'avoir ma thèse presque ^^) malheureusement je n'en sais rien. Ce comportement a été observé plusieurs fois, mais on manque cruellement d'information pour arriver à édicter une loi générale. Mais c'est une piste sur laquelle je travaille.

Oui, je crois fondamentalement que les deux comportements ont une origine biologique forte, ce qui explique en plus pourquoi il est si psychologiquement violent de maintenir un poly dans l’exclusivité ou de contraindre un mono à vivre en polyamour. Car pour moi, il s'agit plus d'un mode de relation que d'un mode de fonctionnement. Je ne sais pas si je suis très claire, mais c'est à dire que cela implique autant nous-même que l'autre avec qui on entretient la relation en question. D'où le fait que pour moi dans ce genre de cas, l'argument "je vais ce que je veux, tu fais ce que tu veux" est non-pertinent, le mal-être portant sur la nature de la relation donc le lien avec l'autre et comment cet autre nous revoit le lien.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 14h17

@Dom
La jalousie et l’exclusivité NE SONT PAS des produits culturels, je me tue à le répéter.

Pour mes recherches, je deale avec des chimpanzés amoureux, des bonobos qui se laissent mourir de chagrin lorsque leur partenaire "attitré" ou avec lequel ils viennent d'avoir un enfant leur est infidèle, des femelles gorilles folles de rage de se découvrir une rivale et qui sont prêtes à attaquer le mâle dominant qui fait parfois trois fois leur taille lorsqu'elles le prennent en flag', j'ai des louves dominantes qui (malgré leur reproduction "sociale" avec le mâle dominant) ont des rapports physiques et affectifs tellement forts avec une autre femelle qu'elles sont prêtes à mettre à mort n'importe quel mâle bêta qui tente de s'accoupler avec, j'ai une jeune femelle macaque qui a pris soin d'un mâle blessé pendant plus d'un mois et l'a laissé mourir lorsqu'il a violemment repoussé ses avances, un gorille mâle qui a boudé sa femelle et compagne depuis l'enfance lorsqu'elle s'est approché d'un autre mâle, et puis s'est excusé pendant trois jours en lui apportant des cadeaux tous les matins et une femelle chimpanzé tellement traumatisée par la mort accidentelle de son partenaire que à l'heure actuelle, elle refuse toujours toute avance d'un autre mâle, et ça fait dix ans qu'il est mort.

Et pour affirmer ça, ce n'est pas la mono mais l'éthologue qui parle.

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 00h59

@Dom
Sur la question de la possession, malgré les explications supplémentaires, je suis toujours en profond désaccord, et je continue à trouver cette façon de considérer les monos même en général particulièrement vexante et faussée. Comme si leurs sentiments étaient des choses pas naturelles nées d'un bête bourrage de crâne, comme si l'autre était leur meuble et eux des pauvres petits consommateurs de base... sans la moindre considération sur le fait qu'ils considèrent peut-être tout simplement qu'une relation est forte et belle entre autre parce qu'elle est unique dans sa catégorie et qu'en développer d'autres de même nature affaibli cette complicité, cette intimité ou que sais-je... Comme si les monos en général (ou en particulier, qu'est-ce que ça change) n'étaient que des amoureux par défaut, parce qu'ils n'ont pas réussi à se libérer, les pauvres choux, pour être mieux, parce qu'ils vivent entre la peur et le désir de possession,terrifiés à l'idée de ce que la norme pourrait dire. Désolée mais ça m'énerve. Vraiment.

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aviatha

le vendredi 25 octobre 2013 à 00h50

Encore une fois je suis fatiguée, je vais faire bref et je m'excuse si ça peut paraître un peu lapidaire.
- Je ne suis pas sûre que mon cas soit très différent de celui du couple dont il est question ici, elle non plus ne semble pas très au fait de de ce qu'elle veut et envisageait cela non pas comme mode de vie suite à un cheminement mais comme réponse à un coup de foudre, donc pour moi ça ressemble.
- Jouer au plus fort, il y a un peu de cela aussi, il me semble que c'est Siesta qui l'avait formulé, ce côté, je m'impose en posant les c*** sur la table, parce que sinon j'ai peur que l'autre m'oblige à des concessions si ne m'impose pas, moi et mes décisions. Donc si, un peu quand même. Pour mon cas, il y aurait eu, un, le fait que je l'ai dit, ce n'est pas pour moi, effectivement, et deux, quelqu'un qui impose ses choix perso dans un couple à deux de cette façon, je n'en veux pas dans ma vie.
- Je ne reproches pas d'avoir essayé, et je ne reproche rien à personne d'ailleurs. Je dis simplement que à mon sens la manière était mauvaise. On ne met pas les gens devant un fait accompli qu'il leur fait violence en leur expliquant que maintenant c'est comme ça et qu'en plus ils doivent bien le prendre. Et je ne trouve pas qu'homme parti lui ai interdit d'évoluer, bien au contraire, il a cherché à comprendre et a juste fini par dire "fais ce que tu veux, mais ce sera sans moi".
- Je suis d'accord, le risque est à la mesure de l'apprentissage, je dis juste que, s'il faut sauter du troisième et se péter les deux jambes pour se rendre compte qu'en fait c'est dangereux, c'est qu'on pas réfléchi et c'est du gros gâchis. Ce qui me semble s'appliquer à ce cas.
- Et pour la dernière intervention, je suis d'accord avec homme parti. Oui, en faisant ça, elle a changé et choisi seule de changer leur mode de vie. Et je dirais la même chose si elle décidait de s'engager dans la marine en ayant un conjoint qui rêve d'une vraie vie de famille ou de devenir végétarienne et de ne cuisiner plus que comme ça en vivant avec quelqu'un qui adore la viande. Ce n'est pas une question d'impermanence, bien sûr les gens changent, évidement. Mais quand tu t'engages avec quelqu'un dans un projet de vie qui a une certaine forme et certaines contraintes et qu'ensuite tu veux toi tout seul prendre une direction qui est incompatible avec ça, ça s'appelle modifier seul ce qui est sensé être un contrat à deux.

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aviatha

le jeudi 24 octobre 2013 à 17h09

Dom
Sur la possession : évidemment on traite des généralités (impossible de parler de chaque individu/relation). Je pense qu'il y a bien un nœud là en général. Bon attention aux clichés (j'vous aurai prévenu hein) : Le mono ne laisse pas l'autre être libre de son corps (ni de son cœur d'ailleurs), il/elle en veut l'exclusivité, parce que ça lui semble logique. "Je veux une voiture à moi, pas une voiture partagée. Je veux une amoureuse à moi, pas une amoureuse "partagée" (ou alors je dois donner mon autorisation, mais j'ai pas envie le plus souvent parce que ça générait trop de questionnement)." Pourquoi n'a-t-on pas de voiture partagée ? Parce qu'on nous éduque à devenir de parfaits petits consommateurs. Pourquoi n'a-t-on pas d'amoureux/se "partagé(e)", parce qu'on nous bourre le crâne avec les "bonnes" valeurs (qui de toute évidence, conduisent des tas de gens à être malheureux, mais c'est une autre histoire).

En fait c'est dingue, mais j'ai un mal fou à écrire, parce que quand je lis un truc comme ça, ça me met dans un tel état de rage, que mes mains tremblent et j'arrive plus à taper correctement... Il faut que je casse un truc...
Généralité ou pas, je trouve cela d'un mépris extrême et même carrément insultant. Et moi, partage ou pas, il ne me viendrait pas à l'idée de comparer mon amoureux à une voiture. Je vais dormir pour me calmer.

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aviatha

le jeudi 24 octobre 2013 à 15h57

Elles existent peut-être, faut aller les chercher, ou alors demander à femme parti quand elle reviendra comment elle a formulé ça.

Je suis d'accord, pourtant tout le problème des deux en question vient bien de là: femme parti a dit que son poly était non-négociable et la présence de son "autre" (pour citer aussi) également (ce qui est deux choses différentes, et pas facile à avaler en même temps), mais que en plus elle ne voulait pas qu'il parte parce que ce qui lui importait, ce n'était pas tant d'être poly que de pouvoir les garder tous les deux. La demande véritable derrière tout ça, c'était bien qu'il accepte le changement.

Pour ce qui de ton cas, encore, j'ai du mal à comprendre que les gens se braquent sur des choses posées dès le départ... ou alors on commence pas dans ce cas... Mais j'ai en ce moment le même problème avec l'amoureuse de mon cher et tendre, qui se sent à l'étroit dans sa "place", et qui aspire à des choses qui étaient route barrée depuis le début, donc je suppose que ça arrive plus fréquemment que je le pense.

Un(e) mono lambda à qui on dit cela peut entendre plein de choses, très différentes selon les cas. A mon avis, qu'est-ce que c'est ? Eh bien, mon avis étant que, étant une mono à qui on a dit ça, étant cette personne que tu décris, ce que j'ai entendu n'était pas ce que tu proposes, mais plutôt "j'ai besoin de vivre cette expérience, cette histoire là, je ne sais pas où ça nous mène et peut-être que je fonce dans le mur, mais j'ai besoin de le tenter et que tu sois à mes côtés". Et je trouve que c'est une proposition intelligente et sensible. Si on m'avait dit "maintenant je suis comme ça et c'est non-négociable", la seule réponse que j'aurais eu est que la porte était non-négociable non plus, puisqu'on veut jouer au plus fort.

Je ne vois aps le rapport entre imposer la situation et demander "j'aimerais que tu me quittes" mais c'est peut-être juste moi.

Et encore une fois j'ai du mal avec cette notion de progrès quand il y a eu autant de dégâts et qu'il en ressort que tout le monde a juste envie de se taper la tête contre les murs. Alors, oui, je comprends, essayer, c'est bien, tester aussi. Mais si je saute du troisième étage et que je me pète les deux jambes si pas pire, c'est sûr, je sais maintenant avec certitude que je ne sais pas atterrir du troisième étage, je suis pas sûre d'avoir vraiment progressé ni gagné au change...

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aviatha

le jeudi 24 octobre 2013 à 04h26

J'ai pas le courage de tout repasser, en vrac : "J'ai découvert son égoïsme à continuer malgré mon mal être alors que j'avais fait l'effort de comprendre et d'accepter une période d'essai." - "Si ma femme de me demande rien, ses actes parlent pour elle." - "Une phrase m'a un peu choqué, il est dommage de gâcher une relation pour si peu, Cela signifie t-il que la souffrance d'un mono est exagérée ? Que je devrais accepter car ma femme a le droit de me faire cela quoi qu'il m'en coute ? " - "Elle me répond [...] qu'elle a besoin de son autre et que sa vie de poly est devenue non négociable." - "cela me fait mal de savoir que ma volonté de compréhension était vouée à l'échec, que ma femme m'a plus ou moins manipulé afin d'entretenir et de développer son autre relation" voilà pour l'essentiel.
Alors, on doit avoir un problème de vocabulaire, parce que pour moi "ça ou rien", c'est un ultimatum, un chantage, une menace, plein de choses mais pas une proposition...

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aviatha

le jeudi 24 octobre 2013 à 03h49

Si ma mémoire est bonne, elle n'a pas proposé grand chose, et cela a été imposé à homme parti : il a dû accepter immédiatement un nouvel amoureux avec qui elle n'avait aucune intention de rompre, qui plus est alors que leur relation avait débuté en secret, sans qu'il est le moins du monde son mot à dire.
Lorsque les choses ont été mises sur la table, si encore une fois je me rappelle bien le compte-rendu de la réunion à trois que nous a fait homme parti, elle a dit quelque chose comme "je suis poly maintenant, il n'y a pas de retour en arrière possible et il va falloir que tu l'acceptes". Je n'appelle pas ça une proposition.
Ta citation exacte est "Ce n'est pas toi qui fais activement quelque chose, c'est lui qui souffre de la situation." mais compte tenu des exemples que je viens de re-citer, ça ne change pas grand chose à mon argumentation de plus haut. Elle a bel et bien activement, consciemment et volontairement changé les règles du jeu, et sans le consulter autrement que pour le mettre devant le fait accompli, et il souffre de cela.
Donc, oui, je pense que cela s'appelle changer le contrat, plus que proposer autre chose. Et puisque tu utilise toi-même ce terme, elle A triché, avant de lui dire.
Pour ce qui est du long terme, seul l'avenir le dira, mais quand je vois à quel point femme parti ne cesse de naviguer entre cette idée de continuer dans cette voie et se dire qu'elle serait prête à renoncer au poly tant l'idée de perdre son mari lui fait du mal, j'ai du mal à être optimiste (mais ça, c'est peut-être juste moi en ce moment), comme le dit poly du jour, j'ai surtout l'impression d'un énorme gâchis.

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aviatha

le jeudi 24 octobre 2013 à 03h11

Effectivement, ce ne sera pas la première fois ^^
Je maintiens ce que j'ai dit. Même si on tient énormément à la relation, on souffre moins de sa perte si on en a d'autres, comme on souffre moins de la perte d'un enfant si on en a d'autres, comme on souffre moins de perdre un ami si ce n'est pas le seul qu'on a au monde. Parce que quand on est mono, celui qu'on perd est unique ET la relation avec lui est unique. Un poly perd une personne unique, mais ce type de relation existe aussi avec d'autres, donc elle ne disparait pas. Et je maintiens, perdre plus d'un côté ne veut pas dire que l'autre s'en fout.
Je ne pense pas que la possession soit au coeur du problème, vraiment. Ce qui est difficile quand on perd quelqu'un, ce n’est pas le sentiment d'être dépossédé ou appauvri ou que sais-je, c'est le fait de voir disparaître quelque chose de fort et de beau dans sa vie qui est dur.
Au passage, je ne suis pas sûre de mériter le terme de poly-acceptant, il convient je pense à quelqu'un qui accepte le poly de son conjoint sans avoir besoin de trois psychotropes par jour... Je me définis comme poly-subissant.

Sinon je suis d'accord avec demeter (dans le cas où, comme le souligne LuLutine, on était dans la maison quand elle a pris feu, pas quand on est rentré dans une maison déjà en flamme). Responsabilité ne veut pas dire culpabilité. C'est l'exemple du coup de couteau accidentel. Oui, il était accidentel, oui, on l'a pas fait exprès, oui, on était juste en train de faire le ménage dans le tiroir à couvert et il n'était pas prévu qu'en se retournant on blesse quelqu'un. Mais dire qu'il est responsable de sa douleur parce que c'est son corps (après tout, c'est pas moi qui lui fait du mal, c'est ses nerfs qui ressentent de la douleur), c'est un peu facile. Et surtout, selon le stade de blessure, s'il pisse le sang par terre, il va bien falloir s'occuper un peu de le recoudre.

Pour dominik, l'idée du déni face au plaisir est intéressante, car alors un rapport de force peut exister sans même que le dominant en ai eu véritablement conscience. C'est ce qui se passe avec mon compagnon en ce moment, le fait que je sois en train de lui expliquer que je vais sans doute partir bientôt lui a explosé au visage, ce n'était même pas imaginable pour lui, il réalise seulement à quelle point ma souffrance devait être, et doit toujours être grande pour que j'en arrive à pareille extrémité et il panique.

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