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Discussion : Rencontres

poisson_chocolat
le vendredi 04 août 2017 à 01h44
J'aime me sentir fragile et la fragilité.
J'aime trembler
J'aime me sentir vulnérable.
L'amour me met dans une disponibilité au monde, à ce qui m'entoure, que j'adore.
Une aube perpétuelle.
Sans amour, je juge sans comprendre, sentir. Pour moi, il n'y a d'intelligence qu'amoureuse.
Accepter de me laisser envahir, renverser submerger par le torrent de l'amour. Un long chemin.
Ce qui m'intéresse dans le polyamour, c'est cette ouverture amoureuse au monde qu'il me permet, alors que dans la monogamie, je m'enfermais.
La vie est fragile.
Discussion : Début de relation polyamoureuse

poisson_chocolat
le vendredi 04 août 2017 à 01h00
Bonjour,
Si tu dois rencontrer cette personne, est-ce qu'il faudra que tu portes un micro avec toi pour que ton compagnon soit rassuré ?
Ce n'est pas en fouillant les replis de la relation que tu vis ou souhaite vivre que ton compagnon va avoir moins peur. C'est en parlant de ces peurs, en apprenant à les connaitre. Peur de l'abandon, de la trahison, que tu lui échappes. Oui tu lui échappes. Les relations exclusives protège de ces peurs. En tout cas, cela était le cas pour moi. Passer en mode ouvert me les a fait me prendre dans la gueule de plein fouet. Terrible jalousie qui joue avec nos failles, nos mauvaises images de nous même, nos peurs archaïques. Dieu obscur au milieu des miroirs brisés. Le polyamour vient nous chercher là où nous sommes fragile. En vivant la non exclusivité, on apprend a s'aimer fragile, à aimer la fragilité de l'amour, la fragilité de l'autre. Un fil d'amour tendu au dessus du vide.
Ca peut prendre sacrément du temps et c'est un travail de détachement. Ce détacher de l'autre lorsque l'on utilise pour se protéger de ces peurs, plutôt que d'affronter soi-même ses propres peurs, avec l'aide des autres.
Bon courage en tous les cas pour cette belle aventure.
Discussion : Pulsion ou nature profonde ?

poisson_chocolat
le lundi 17 juillet 2017 à 13h53
La conjugalité, mono ou poly, c'est compliqué.
La sexualité, ce n'est simple que pour les bêtes.
Après, le poly m'a permis d'aller à ma rencontre différemment et me convient pour de multiple raison.
Après, il y a plein de recette, mais l'essentiel c'est d'être en adéquation avec soi-même. Et honnête avec soi-même.
Ce qui n'est pas forcement primordial dans le mono, enfin une question d'éthique, s'avère fondamental dans le poly : la capacité à s'écouter. Soi-même et l'autre. Et à parler. Sincèrement.
Attendre avant de dire est-il la meilleurs solution ?
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le dimanche 02 juillet 2017 à 20h51
Oui, bien sûr Bonheur, il faut s'en occuper. Ca passe par là. Mais perso, je ne gagne rien à me ronger les sang quand ma femme est avec son amoureux. Je trouve à m’occuper. Je réserve à d'autre moment de me plonger dans la vase. Comme je dis souvent, la lumière vient du fond de l'évier, et il faut savoir plonger dans l'eau sale. En se faisant accompagner au besoin.
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le dimanche 02 juillet 2017 à 20h51
Oui, bien sûr Bonheur, il faut s'en occuper. Ca passe par là. Mais perso, je ne gagne rien à me ronger les sang quand ma femme est avec son amoureux. Je trouve à m’occuper. Je réserve à d'autre moment de me plonger dans la vase. Comme je dis souvent, la lumière vient du fond de l'évier, et il faut savoir plonger dans l'eau sale. En se faisant accompagner au besoin.
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le dimanche 02 juillet 2017 à 19h33
Sanléane
Dans ces moments là oui je médite, je me sonde en allant voir au plus profond de moi ce qui me rend si triste et désemparée mais les émotions désagréables prennent sans cesse le dessus. Il n'y a à vrai dire aucune sensations agréables à l'idée qu'il soit avec elle.
Je crois qu'à un moment il faut cesser de regarder à l'intérieur de soit, sentiment d'abandon, etc... J'ai connu. Je m'en suis sortie en ne regardant pas la vase (ça veut pas dire qu'il faut pas s'en occuper !!!), mais le ciel : j'ai fait à c'est moment des trucs que j'avais vachement envie de fiare. De la spéléo avec mes filles, écrire quand je suis seul... etc.... Vraiment, ce qu j'ai le plus envie.
Ca veut pas dire que ce soit moins ou plus désagréable, mais au moins, y a pas tout qui s'arrête. Et maintenant, quand ma femme va voir son amoureux, je sais que c'est du temps pour moi, avec ou sans mes filles.
Retrouver l'autre personne, c'est difficile aussi. Il m'a fallut du temps comme je l'ai dit. Les images, l'imaginaire m'empêcher d'aller comme j'en avais envie, vers ma femme. En fait il m'a suffit de suivre mes envie pour règler ce problème. Et un énorme travail sur les images pour pouvoir faire ce que j'avais envie de faire en dépis des images
Bon courage
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le samedi 01 juillet 2017 à 06h29
Je suis d'accord avec Camille.
L’honnêteté du partenaire principal, quand on 'vient' du mono ça nous chatouille violemment là où ça fait mal. Du côté de l'imagination. J'ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir traverser ce mur des images, de pouvoir me dire, tu a envie de la toucher, touches-là, tout simplement. J'ai mis pas mal de temps à arrêter de calculer des trucs du genre, là, si elle me saute dessus, c'est parce qu'elle est exciter par ce qu'elle va voir son autre amoureux. Ce genre de chose. De me dire, 'Comment il est avec elle ?' ou 'Comment elle est avec lui ?'. J'avais demandé à ma compagne d'en dire le moins possible, mais bon. La moindre brindille allumait un incendie. Entre elle et moi une forêt de miroirs brûlant, coupant. J'ai bien faillit m'y perdre.
Je me tenais dès fois à côté d'elle, envahit de ces images, incapable de la toucher, n'ayant envie que de la toucher.
Un koan. Un mur. Et comme tout Koan, une solution hyper simple et un chemin hyper long (en ce qui me concerne) pour la trouver. Un sacré travail sur les images. Les faire fondre.
Quelle liberté ensuite !!!
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le vendredi 30 juin 2017 à 14h07
Ce que j'ai vécu ne dit rien, mais absolument rien de ce que tu vas vivre, bien entendu ! J'espère juste que ça te permettra de voir les choses de manière plus légère.
Et, Bonheur a raison. : l'amour ne se divise pas, il se multiplie. Yehaaa !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le vendredi 30 juin 2017 à 14h05
Oui, mais ces instants de la passion, les revivriez-vous, de toute manière ?
Je crois que dans le polyamour, il faut savoir affronter, excuser ce temps de passion, qui de toute manière s'estompe. Perso, c'est même quelque chose qui en même temps m'attire et me fait peur : me sentir rouler comme un caillou par les vagues à ne plus savoir distinguer le sol du ciel. Avoir l'impression de courir à l'horizontale. Voir les bonhommes vert et rouge des feux de circulation faire la ronde....
C'est je l'avoue chiant quand m'a femme est 'absente' parce qu'emportée par sa passion et la réciproque est vrai. Dès fois, je lui tire sur la manche. "Oh, oh, tu as des enfants et un compagnon..." Dès fois c'est l'inverse.
Au début bien sûr, j'étais jaloux. Mais, j'étais jaloux autant de devoir la partager (surtout sexuellement... c'est comme ça) que de ne pas vivre de mon côté quelque chose de fort. Oulàlà, qu'est ce que j'ai fait chier ma femme pour vivre quelque chose de fort avec elle.
J'ai pas fait grand chose. Je me suis occupé de moi plus que de ma femme (j'ai laissé ma femme tranquille -autant que je pouvais...-) et la passion m'est tombée dessus. L'écriture et des amours et des rencontres...et un nouvel équilibre de couple. Pas tout le temps passionnel, mais pleins de tendresse et de complicité.
Discussion : Arrêter ou continuer?

poisson_chocolat
le vendredi 30 juin 2017 à 08h51
Bonjour,
J'ai traversé ce temps et je ne sais pas si j'en suis sorti. Ce n'est pas confortable et ne le sera jamais probablement. Mais, c'est riche.
Oui, une thérapie, Superglue. Faut bien choisir. Pour moi, ce fut une psychanalyse. Et nous avons fait avec ma compagne une médiation. Ne pas être jugé, voir encouragé dans notre chemin fut énorme (la médiation), parce que sinon, tout pousse à vous mettre dans le chemin inverse, ce qui n'est pas possible. Mon psy, un lacanien, ne dit rien. Enfin, pas grand chose. C'est ce que je voulais. Fasse au mur, avec un silence en forme d'abîme pour m'appuyer dessus.
Mais, au fond du trou, je suis aller voir d'autre personne. Les jugements !!!! Beurk. Pas plus d'une scèance. Et encore, dès fois, je disais que je paierais la prochaine fois sachant que je ne reviendrais pas.
On ne paye pas les psy pour qu'il nous ramène dans la norme (adaptatif), mais qu'il nous aide à vivre dans notre singularité, à déployer notre propre poème Franchement, il n'y a pas beaucoup de psy qui on cette éthique là.
Alors, n'hésite pas à faire le tour. Et même s'il y a un bon feeling (qui peu relever de la séduction, de l'induction ou pire), s'il tique par rapport à vos options de vie, tant qu'elles ne sont pas celle ,assumé, d'un bourreau, d'un pédophile, d'un toxicomane etc. foutez le camp !!!!
Aujourd'hui, j'écris, j'écris, j'écris. Je fais des rencontres, pleins de rencontres. Pas nécessairement amoureuse. Dès fois juste de savoir que je peux me laisser glisser sur la pente d'une attirance, le sentir, pouvoir être sincère avec les femmes avec lesquelles je parle, pouvoir les prendre dans les bras me suffit. A l'orée de pleins d'amours plus ou moins possibles.
Discussion : Journal d'un poly acceptant en devenir

poisson_chocolat
le mardi 27 juin 2017 à 17h09
Et bien non, ce n'est pas facile.
Mais on peut s'accorder le droit d'aller bien.
Ce n'est pas facile.
Le droit de penser à autre chose, d'oublier comme avant, sa compagne ou son compagnon, pour penser à soi, à des choses qui nous intéresse. Oui, on s'est endormi, et il y a probablement un rêve/passion ou deux qu'on à laisser sur le bord de la route. C'est le moment de s'y remettre.
Ce n'est pas facile.
Et puis, il y a l'imaginaire. Pays des ogres et des sorcières en tout genre. Un mur d'images que l'on ne traverse pas aisément. Et comme parfoison rallumait la lumière quand on été enfant, il suffit de toucher la personne aimer, en s'en foutant des imaginations, en se disant que là, c'est juste elle et moi. De se retrouver simplement se dire qu'elle ou qu'il pense à ses autres relations ou qu'elle ou lui pense que vous pensez à ses autres relations... et l'inverse, parce que vous aussi pouvez vivre d'autre chose. Bref retrouver la simplicité du contact, des moments partagés.
Ce n'est pas facile.
Oui bien sûr, on attend de l'autre qu'il nous rassure. Et c'est important. Je t'aime. Je veux continuer à vivre avec toi... C'est la base que de dire ou d'entendre ça. Une fois cela posé, tant que j'aurais besoin de l'autre pour me rassurer, c'est que je manque à moi-même.
Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

poisson_chocolat
le jeudi 22 juin 2017 à 15h30
Pour compléter, je ne suis pas mono. J'ai d'autres amours. Lointains et/ou difficile à vivre. J'accepte l'idée de l'ouverture à ce qui peux arriver de passionnant dans la vie et cela inclus toutes les aventures possibles. Je crois qu'il faut faire les choses avec/par passion, par amour.
C'est tout un travail, dénouer ce qui est noué et trouver la forme d'amour qui nous convient. Quand je parle d'amour, j'inclue l'amour du jardinage, des coccinelles, de l'odeur du caoutchouc brulé, des arts martiaux, de la voisine ou du voisin, d'un amoureux, d'une amoureuse, de la guitare électrique, de la méditation, du grattage de pied et j'en passe.
Quelqu'un m'a dit, parlant de la poésie, 'il n'y a d'intelligence qu'amoureuse'. C'est cette forme là d'intelligence que j'essaie de faire vivre, d'abord dans un rapport à moi-même, et maintenant, de plus en plus aux autres. Il s'agit d'éclore. Et la question, pour moi d'être poly ou mono est secondaire.
Ce que vivait et vit ma compagne m'a secoué et sorti d'une semi vie qui ne me convenait pas. Je ne suis pas aller vers mes passions pour supporter quoi que ce soit. Je suis aller vers mes passions pour être vivant. Un travail de décollement. Me décollé de ce que vivait ma compagne pour m'occuper de moi.
Au départ, j'ai cru qu'il fallait absolument que je fasse des rencontres amoureuses. Ca tombe pas du ciel. Ca ne se cherche pas (enfin, je n'engage dans mes propos que ma seule expérience !). Et puis, je suis allé vers ce profond en moi qui demande à vivre et j'ai cherché des chemins pour qu'il vive.
Après, on est vite en état d'amour. Je vis le plus possible en état d'amour. L'ouverture du polyamour, elle ne réside pas dans le fais de vivre une autre relation que celle du couple mono. Elle réside dans cette capacité à faire et à maintenir une ouverture amoureuse dans ma vie.
Mais, cela, je crois que c'est quelque chose que je cherchais avant, bien avant. En mode Hamster. La rencontre avec le polyamour à briser la petite roue et le hamster gambade maintenant dans un univers vaste, bien plus vaste qu'avant et pleins de possibles.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

poisson_chocolat
le mardi 20 juin 2017 à 10h34
Dans une même situation, mon psy m'a dit : "Ne présumé pas de vos forces" et, c'est tout, et une personne d'un café poly m'a dit, si ça correspond vraiment à ce que tu veux vivre, alors, tu peux.
Et il était comme pour toi, hors de question d'enfermer ma compagne.
Je dis et je redis : il faut s'accrocher à ce qui est en haut. A ce qui nous tire vers le haut. Ca évite de regarder du côté du marécage dans lequel on traine les pieds. Il faut arriver à travers tout un mur d'image, d'imaginaire. Du côté de l'abandon, de la performance, etc... Il faut arrivé à s'aimer suffisamment. Et souvent ce genre de situation vient nous chercher dans nos failles.
Du coup s'accrocher à ce qu'on aime faire.
Perso, c'est en écrivant et en faisant de la musique. Musique et écriture on pris la place de la gamberge et j'ai pu dormir. Et les rencontres, amoureuses ou non, peu importe. Faire rentrer de l'amour de soi dans sa vie et aller vers l'amour des autres.
Oui, avancer dans le couple, dans les règles, les limites, le respect. C'est très bien. Très important et il ne faut pas le négliger.
Mais au bout de plusieurs années de pataugeade dans le duraille, ce qui me tient, ce qui fait que j'assume la situation complétement, c'est que j'ai trouvé ma propre manière de m'aimer, ma propre autonomie.
Et au final, ça fait beaucoup d'amour de la vie et beaucoup d'amour dans la vie.
Bon courage
Discussion : Puisqu'il le faut...

poisson_chocolat
le mercredi 14 juin 2017 à 16h26
Bonjour Kuoni,
D'accord, d'accord sur les limites. Rencontrer ces limites, c'est, je pense, se rencontrer soi-même et permettre à l'autre de nous rencontrer. Affaire de peau, de territoire. OK
Et très bien le pas en avant.
Ce qui suit est peut-être à côté de la plaque, mais bon, c'est ce qui m'est venu en lisant ton trajet.
M'étant retrouvé dans un situation à peu près similaire, genre mise à l'épreuve, ordalie, je me suis cramé. Genre est-ce que c'est fait pour moi, ce truc, auquel pourtant j'adhère intellectuellement. Genre, souffrance brute. Ce qui m'a sorti de là, c'est la réflexion d'un copain. Quand tu t'enfonce dans un marécage, ne regarde pas en bas. Regarde en haut. A quoi tu tiens ? La poésie, le rock n roll, les rencontres. Qu'est ce qui te fait vibrer toi, et qui ne dépend que de toi.
Je crois que ce genre de mise à l'épreuve sont de bons moments pour aller à la rencontre de soi-même. Pas seulement de ces limites. Ca ne suffit pas. Et si tu tiens à toi, et à elle, accroche toi à toi. A ce que tu aimes toi.
Au bout d'un moment, je pensais plus à la poésie -pour prendre mon exemple- qu'à leur relation. J'ai retrouvé le sommeil. Une indépendance. Une capacité à me rencontrer, à me surprendre, à m'aimer. Les surprises, les rencontres, l'amour on suivi.
Ma limite, maintenant, je le sais, c'est que les histoires des uns et des autres (les miennes y compris) ne me prennent pas la tête au point de ne plus pouvoir faire ce que j'aime.
Bon courage. Beaucoup de force
Discussion : SaintE VaLutine samedi 13 février 2016 à Toulouse : soirée festive & dansante !

poisson_chocolat
le dimanche 31 janvier 2016 à 18h44
a) Rencontrer du monde, faire le con, rigoler, de la poésie et du r'n'r
b) Ah bhé oui alors
c) Alors, pour la musique, je suis duraille, voir chiant. Donc faites pas attention à moi. Si y a un truc qui me donne envie de danser, je danserais peut-être, mais sinon...
d) Ce que j'y trouverais !!!
Et toi, Scott, tu as une idée de ce que tu voudrais ? Et puis, si t'as besoin d'aide, envoie moi un message. Sauf que vendredi je pourrais pas être là !
A bientôt
Discussion : Poly amour : inné ou acquis ?

poisson_chocolat
le jeudi 28 janvier 2016 à 10h38
Perso, j'aurais du mal à assumer que ma femme mette un terme à sa relation à cause moi. Si je ne peux pas le supporter, je pense que c'est moi qui partirait. Plutôt partir que de rogner les ailes d'une hirondelle !
Discussion : Poly amour : inné ou acquis ?

poisson_chocolat
le jeudi 28 janvier 2016 à 09h35
Quand on partage du pain, il en y en a plus que la moitié pour chacun. Quand on partage un amour, il y a un amour entier pour chacun.
Tu n'es que la cause accidentelle de la douleur de ton mari. La peur, l'insécurité, la douleur qu'il ressent et se traduisent en colère en suspicion à ton égard, ne concerne que peu ce que tu as vécu. Note, que je dis cela de derrière mon clavier. Mais la question que pourrait se poser ton mari et qui lui permettrait peut-être d'avancer, est "Qu'est-ce qui m'empêche de supporter cette situation.". En fréquentant des cafés poly, voir et constater que certains vivent trés bien cette situation, m'a permis de me poser la question en ces terme. DE ME RECENTRER SUR MOI et de ne pas faire de ma compagne la cible de ce que je pouvait ressentir.
A cela, pour répondre à la question de l'inné et de l'acquis, rien de biologique. L'être humain est dépendant. Tout petit, sans adultes pour s'occuper de lui, il n'aurait pu survivre. Si les premiers liens construits avec ces adultes ne permettent pas à l'enfant d'acquérir une image de lui suffisamment bonne, un socle de sécurité intérieur suffisamment solide, il lui sera difficile d'acquérir sa propre autonomie, de ne pas se mettre ensuite dans une situation de dépendance qui le protège et le rassure.
Je ne sais pas si c'est là que ça se joue. Mais, s'il te semble que c'est le cas, ce que tu peux faire, c'est essayer de l'accompagner doucement à comprendre que la jalousie vient le percuter dans SES PROPRES FRAGILITES à lui, que sa réaction dépend de ce qu'il est, plus que de ce tu fais ou a fait. Ceci pour qu'au moins il s'apaisent à ton égard. Une vie passé à rendre des comptes à son mari, ce n'est pas une vie. Plus aujourd'hui, j'espère.
Quand à ton honnêteté, le soucis que tu as eu de faire part à ton mari de ce que tu vivais, ne t'en veux pas trop. C'est le respect qui convient dans les relations.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Poly amour : inné ou acquis ?

poisson_chocolat
le mercredi 27 janvier 2016 à 09h34
marisol
Et j'ai rendu N malheureux. Car je ne peux pas lui donner ce dont il a besoin.
On donne aux autres parce qu'ils en ont besoin ? Je n'en suis pas sûr. Je n'aime pas quelqu'un parce qu'il en a besoin. Je l'aime parce que c'est comme ça.
Surtout, plus ou moins dans la situation du mari, J'ai compris quelques petites choses qui m'aident bien.
-Il faut s'occuper de soi, pas de l'autre.
-Il faut aller vers ce qui nous fait du bien (qu'est-ce que j'ai toujours aimer et qui me fait du bien), par vers ce qui nous fait du mal (sentiment d'abandon, d'exclusion et tout le tralala). C'est pas en raclant le fond de notre désamour que l'on va s'aimer soi-même et encore moins se faire aimer par les autres
-Il faut se rassurer. La jalousie vient me toucher là où j'ai une mauvaise image de moi-même, à un point d'insécurité, là où j'ai peur. La monogamie sert juste à me protéger de cela. OU : je me suis juste servis de mon couple pour me protéger de ce qui me fait peur et, ce faisant, je vis à demi, à l'ombre de mon couple.
Bref, il faut s'autonomiser.
Concrètement, s'il y a un café poly dans le coin de part chez vous, envois-y ton mari, ou vas-y toi-même. Perso, ça m'aide beaucoup dans ma démarche d'accepter que ma compagne soit poly.
Et encore, si j'ai fait le choix d'accepter, c'est parce que le poly, ça me convient, ça me semble super raisonnable, et surtout, si je rogne trop les ailes de ma belle, nos rapports risquent de s'en ressentir. Je ne pourrais pas assumer qu'elle quitte son autre amoureux pour me protéger de la douleur de la jalousie. Comment que ça se passe, notre couple finirait par en pâtir et j'ai plus à gagner à accepter et à faire l'effort de m'ouvrir à moi-même que de refuser.
Cela, tout le monde n'en est pas capable, peut-être. Parce que ce dont on se protège fait trop peur ou je sais pas quoi ? Mais on peut quand même essayer !
Ma femme a suspendue un temps sa relation pour me permettre de cheminer. Je sais pas si c'est la meilleure solution. Ca m'aide en tout cas.
Bon courage. Continue d'aimer et ne te fais pas trop de mal
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Quelle lueur d'espoir, le découverte de ce forum!

poisson_chocolat
le mardi 19 janvier 2016 à 21h28
J'accepte la vie poly de ma compagne, c'est beaucoup dire. Je travaille à l'accepter, à faire ce qu'il faut pour réparer ce qui est trop blesser, et entre trop violemment en vibration à la pensée de la relation de ma femme.
Devant la violence de ma réaction (perdu presque 10kg), ma femme a mis entre parenthèse sa vie poly (non sans culpabilité pour moi -un sentiment de merde, la culpabilité-) le temps que je m'occupe de moi.
Mais, j'ai le désir de vivre selon cette modalité, j'en ai besoin, même si ça me demande beaucoup d'effort de dépliage, d'acceptation de moi-même.
Pour vivre ces relations, toute aide est la bienvenue (psy, littérature sur le sujet, rencontre).
Surtout les rencontres, dans un monde où la norme de la monogamie est si peu interrogée, me semblent importantes. Durant le café poly, comme sur le forum, j'ai l'impression qu'une même exigence est partagée, qui me semble forte et juste : ne pas tricher avec soi-même, ne pas tricher avec les autres. De quoi faire peur et de quoi en même temps donner du courage.
Discussion : Quelle lueur d'espoir, le découverte de ce forum!

poisson_chocolat
le dimanche 17 janvier 2016 à 21h35
Bonjour,
Dans la situation inverse, mais bien décidé à pouvoir vivre selon cette modalité, je suis allé à un café poly. Ce qui s'est avéré d'un grand soutien. Pour toi ou pour ton partenaire principal, c'est vraiment bien. Parce que trouver des gens dans son cercle puisent comprendre c'est pas évident. Et quand ils comprennent, ils ne sont pas d'un grand secours. Il est aussi difficile (plus peut-être) de parler de polyamour, de trouver des billes pour le vivre que pour mettre en place l'autogestion dans une entreprise.
Sur le management hiérarchique y a plein de trucs, de bouquins, de formation... Sur l'autogestion, pas grand chose. Le polyamour, c'est pareil.
Du coup, les cafés poly, c'est vraiment bien. Le ton de ce forum peut te donner un idée du ton des discussions. Je ne peux que vous encourager, toi, ton mari, les deux à y aller.
Bon courage. J'espère que vous allez passer le cap et pouvoir vivre de belles choses