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Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Leolu
le mardi 29 avril 2014 à 15h10
Je le trouve très beau.
Juste un petit truc : un petit coeur par ci par là aurait évité que certains y voit l'esprit libertin (voire partouze).
Pour nous, c'est une chaîne de relations sentimentales ouverte à tout type de "couples".
Pour d'autres, c'est une chaîne de sexes différents qui se rejoignent dans un grand tout.
Discussion : Passage tacite de Mono à Poly

Leolu
le mardi 29 avril 2014 à 14h27
Boucledoux : j'ai repris le "glauque" (entre guillemets) du commentaire de Juliejonquille. Sinon je n'aurais pas utilisé ce terme ;) .
Ma question portait moins sur la nécessité de "convaincre", de faire du prosélytisme, que d'échanger avec ces hommes sur le modèle qu'elle propose par son exemple.
Par ailleurs, cela simplifierait beaucoup son problème de conscience. D'où ma question naïve :) .
En fait, je me demandais ce que pensaient les amants infidèles du principe du polyamour qu'ils peuvent être amené à croiser : y en a t-il beaucoup qui "passent la barrière" ?
(... ou si la peur de perdre la stabilité familiale et/ou l'excitation de l'interdit restent systématiquement prioritaires)
Discussion : Passage tacite de Mono à Poly

Leolu
le lundi 28 avril 2014 à 14h43
Juliejonquille
Mais il y a aussi des côtés plus glauques qui ne me plaisent pas forcément. Je ne me reconnais pas dans le libertinage ou l'infidélité... ça ne m'excite pas de tromper, de faire en cachette...
Je suis curieux : qu'en est-il de tes amants ?
En particulier, celui-là, tu sais, celui que tu aimerais bien entraîner dans des aventures plus sociales et amoureuse, dans une véritable relation d'affection ? ;)
Tu es toi-même dans une situation polyamoureuse, puisque ton mari... heu... sait/est au courant/accepte/joue le jeu. Bref qu'il y a un accord sans tromperie.
Mais eux ? Certains ne pourraient-ils pas se poser la question de sortir de la tromperie pour entrer dans une relation plus honnête avec leurs conjointes ?
Tu gagnerais ainsi un véritable polyamoureux et non un amant infidèle "glauque"...
Certes, ils y perdraient en "excitation de dépassement de l'interdit", mais ils prendraient de l'avance sur le drame catastrophique qui surviendra immanquablement lorsqu'ils se feront pincer. ;)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Leolu
le samedi 19 avril 2014 à 18h48
Une fois le signe distinctif trouvé, il faudrait trouver des lieux de rencontre où les montrer, ces signes, pour maximiser les chances de croisements (sauf à être des millions...)
Or, si on mettait en place des lieux et des temps de rencontre (genre café-poly)... le signe distinctif aurait bien moins d'importance, puisque tout le monde "en serait" ;)
...ce qui n'empêche pas d'aimer s'orner d'un bijou décoratif qui représente bien notre philosophie personnelle, qui nous ressemble. Et qui pourrait faire parler ("tiens ? C'est quoi ce symbole ? - blablabla polyamour blablabla... - Ah boooon ! Et c'est cool ?...")
"pour ne pas mélanger communauté et commerce" ?
Les cotisations et ventes pour un organisme à but non lucratif ne sont PAS du commerce. A ce niveau, ça devient de l'extrémisme anti-fric ! Et l'argent de poche, alors ? C'est du commerce, un "salaire" ?...
Discussion : Pourquoi les relations ne marchent pas - Kristin Luce

Leolu
le samedi 19 avril 2014 à 17h20
LuLutine
Oui enfin, ce n'est peut-être pas être content parce que le partenaire nous plaque...
Par contre, si on le voit comme "Je suis content-e qu'il/elle fasse un choix qui lui convient", là oui... ;)
Sans être "content" d'être plaqué, il est beaucoup plus facile de l'admettre lorsque cette rupture ne nous confronte pas brusquement au "vide".
Un danger auquel on est confronté lorsque le "plein", c'est la vie de couple elle-même, et que rien d'autre ne vient la compléter (hormis sommeil et travail).
Donc lorsqu'on perd "un de ses complices" et qu'il reste encore 2 de nos piliers les plus sûrs : l'autre complice et soi-même (bien souvent, les fusionnels n'ont ni l'un ni l'autre), on peut plus facilement accepter une rupture... dans des bras compatissants ;) !
Un psy m'avait fait remarquer qu'il fallait au moins deux des trois piliers d'un homme pour ne pas entrer en dépression : la santé, la sécurité financière et l'affectif.
Il me semble qu'on pourrait s'inspirer de ce précepte pour le polyamour :
"pour être solide, il faut : 2 amours et la confiance en soi"
Si l'un manque à l'appel, il y aura toujours les deux autres ;)
(parfois même, la confiance en soi peut remplacer les deux autres que l'on sait pouvoir obtenir quand on veut)
Discussion : Sensations nouvelles et agréables… et doutes.

Leolu
le samedi 01 mars 2014 à 19h13
Bonjour Athéna,
A te lire, j'ai l'impression que, bien plus que de pouvoir vivre amoureusement avec deux personnes, ton désir le plus profond, c'est de ne pas te sentir prisonnière d'autre chose que de ce qui te constitues, de ce qui est "toi" ("ne voulant pas subir cette possessivité qui ne correspond pas à mes besoins et à mes envies").
Mais en même temps, tu restes très attachée à une vie traditionnelle, avec un couple "normal", un foyer, des projets de couple, des vacances... Tu voudrais juste greffer ton autre "toi" à cette partie plus sage de ta personnalité.
Tellement attachée qu'au bout de 20 mois de vie commune à peine, et à l'aube de ta vie sentimentale (25 ans), tu as déjà projeté ton avenir pour les 60 ans à venir ! Parce que si on t'écoute, ça y est, tu vis avec l'homme de ta vie (20 mois), tu es liée à vie avec lui (par combien d'enfants ?), c'est hyper-important et il faut tout faire pour préserver ce futur déjà constitué et déjà en marche.
Je t'assure, tu utilises les mêmes mots que des intervenantes vues ici qui avaient 50 ou 60 ans : "je l'aime depuis toujours", "tout ce qu'on a construit ensemble, enfants, maison", "tous nos projets de vie sont remis en question"...
Et lui-même a déjà des comportements de vieux mari qui voit sa femme changer, "pour je ne sais quelle lubie, après 30 ans de mariage, et bien des hauts et des bas dans le couple. C'est vrai, quoi... qu'est-ce qui lui prend ? difficulté sexuelle ? crise de la quarantaine ? oppression familiale d'une femme au foyer ? Mais ce n'est pas grave, ça va lui passer. Elle tient trop à ce qu'on a construit et n'est pas prête à tout redémarrer à zéro, à son âge. Je l'ai bien vu lorsque j'ai fait semblant de vouloir divorcer : elle a tout de suite reculé !" ;)
Tu dis : "on a vécu une crise", "il m'ignore ou il me crie dessus", "ces reproches territoriaux, ces "menaces" et cette corde au cou qu'on essaie de me mettre", "toujours la même rengaine. Toujours cette dette à payer au-dessus de ma tête. je l'ai trompé et trahi et je n'ai donc pas à me plaindre ou à demander du respect."...
Au bout de même pas 2 ans, déjà ? Alors que vous devriez être en pleine lune de miel ?
Et toi, tu le défends (et tu as raison : lui aussi souffre) ! Mais lorsque tu auras abandonné ta "lubie", penses-tu que ce comportement possessif ("de tyran") s'arrêtera de lui-même pour toujours ? Que toi-même n'aura plus jamais envie de "voir ailleurs" ?
Tu ne supportes pas la possessivité !
Tu disais, au début, que tu avais du mal à maintenir un couple, à cause de tes "besoins d'infidélité". J'ai l'impression que, consciente de ça, tu as décidé de le stabiliser ce couple, pour conjurer le sort, et tout faire pour qu'il dure. Quitte à faire passer ta particularité aux forceps en parallèle. Mais tu vois bien que ça ne marche pas. Lui n'a pas du tout ce besoin-là !
Il y a pourtant quelque chose de nouveau, depuis cette époque : c'est ta découverte du polyamour. Auparavant, tu étais inquiète d'être différente. Maintenant, tu sais qu'il est possible de vivre ainsi. Ce ne serait donc plus une calamité, mais une façon de vivre.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Sensations nouvelles et agréables… et doutes.

Leolu
le dimanche 23 février 2014 à 16h26
J'ai tendance à voir les polyamoureux comme des gens autonomes avant tout. C'est à dire libres et indépendants. Et s'ils font des efforts pour arranger tout le monde, c'est pour que tout se passe au mieux, pas parce qu'on leur impose.
Dans l'absolu, tout serait plus facile à comprendre si on commençait par une rupture.
Un façon de dire : "voilà, ça y est, j'ai acquis mon autonomie, je vis seul-e, et j'aime qui je veux et qui veut bien m'aimer comme je suis".
Ce qui n'empêcherait pas de continuer à aimer le compagnon/la compagne mono précédent-e...
Dans un second temps, il pourrait être envisagé une vie de couple avec l'un ou l'autre, avec les uns ou les autres, dans la même maison. Mais uniquement avec des gens qui ont parfaitement compris le principe, qui ne font pas de cette vie commune et du passé commun une arme pour maintenir une priorité quelconque. C'est juste une facilité et la forme préférée de chacun, parce qu'il y a un lien qui est plus fort ou plus durable ou plus stable que les autres, ou qu'il y a des enfants, etc...
Parce que la plupart des problèmes, à lire ce forum, viennent de ces situations bâtardes où on est coincé entre mono et poly, entre leurs exigences, surtout. Ceci parce qu'il n'y a pas conscience, dans la tête de chacun, qu'une rupture de vie a été consommée, qu'une autre vie commence.
Et pourquoi ? Hé bien parce que cette rupture n'a pas eu lieu de manière concrète, justement ! (ce qui ne veut toujours pas dire "rupture définitive avec l'amour historique", hein ? Juste une rupture de philosophie amoureuse, de maison, de planning).
Il faut bien comprendre que la rupture sera de toute façon inévitable à un moment donné : soit avec le mono-amour, soit avec le poly-amour. Et elle se fera avec pertes et fracas (regrets de ce qui aurait pu être, ou perte de l'être cher qui n'a pas pu comprendre).
Alors qu'elle devrait être clairement assumée dans l'esprit du conjoint mono :
- "je l'ai perdu-e. Puis-je le-a récupérer selon sa nouvelle philosophie ?".
Et pas
- "Ille a une lubie qui ne va pas durer, ou que je peux accepter jusqu'à un certain point (libertinage, même sexe, tant de jours par mois...) mais, en attendant, ille reste chez nous, chez moi, avec moi, ille m'appartient encore".
Ni clairement assumée par le-a néo-poly :
- "je suis désormais poly, je suis seul-e, mais aussi avec qui je veux, je compose mais on ne m'impose rien"
Et pas :
- "je suis poly mais je reste avec mon amour de toujours. Ille souffre mais je vais tout faire pour arriver à lui faire comprendre, avec le temps, que c'est comme ça que ça va se passer"
Hélas, on est et on reste humains...
Et c'est un crève-coeur que de devoir en passer par une rupture, alors qu'on voudrait qu'il n'y ait que de l'amour, et que tout continue comme avant, avec juste une petite réorientation... :-(
Discussion : Je suis un nazi

Leolu
le dimanche 23 février 2014 à 15h22
LuLutine
Hahaha, tu me fais bien marrer Apsophos, pour ma part je ne vois pas de nécessité de fermer ou supprimer ce sujet, je prends ça au millième degré, comme Evavita. ;)
Ah tiens ? J'aurais cru...
On modère parfois plus pour faire plaisir aux autorités que pour empêcher des membres taquins de s'amuser entre eux avec le point G(oodwin)...
"- Chérie, je veux devenir polyamoureux
- Quoi ? [en colère, tape "polyamoureux nazi" dans Google]
Des sectaires qui veulent génocider les gens normaux ? Mais tu es devenu fou ?"
:)
Discussion : Oui mais moi dans tout ça ?

Leolu
le dimanche 23 février 2014 à 00h39
(EDIT : désolé, j'avais fait un hors-sujet malvenu :-/ )
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Je suis un nazi

Leolu
le samedi 22 février 2014 à 17h02
Apsophos
Avant j'étais tolérant.
Mais ça, c'était avant.
Ah ben voilàààà ! Enfin un argument sur lequel on peut discuter !
Alors voyons....
heu...
Discussion : Je suis un nazi

Leolu
le samedi 22 février 2014 à 16h38
:) Je ne laisse pas 2h à ce sujet avant de disparaître.
A moins que le titre soit revu ("Je ne comprends pas le fait d'être en couple") et l'intro un peu plus argumentée...
Mais sinon...
Un jeu avec les modos ? ;)
Discussion : Quelqu'un vous aime ! Vous le découvrez : aimez-vous plus facilement ?

Leolu
le samedi 15 février 2014 à 23h27
MetaZet
Je dirais que les polys, en général, et en se basant sur ma petite expérience, ne sont pas forcément des hommes ou des femmes "faciles", en effet, mais qu'ils sont, en général, moins "binaires" (du coup, se prendre un râteau n'y est peut-être pas si fréquent, au fond, car le râteau renvoie quand même à une culture du clivage amitié / amour... on ne se prend pas de râteau quand on demande à quelqu'un qu'il vous passe le sel, parce que, culturellement, passer le sel à quelqu'un ne mobilise pas tout un ordre symbolique et affectif lourd ;) ). Le regard énamouré ne sera pas une promesse de quoi que ce soit, mais il ne sera pas réprimé comme chez la plupart des monos, car on ne se dira pas : "Mince alors, qu'est-ce que X, Y et Z vont en penser ?". Il ne sera pas réprimé parce que, justement, il ne sera pas une promesse de quoi que ce soit. Ça peut être déstabilisant au début, quand on est encore habitué au "code de procédure amoureuse" :P de la culture mono ("elle a accepté de me faire un bisou... donc ça veut dire qu'elle veut coucher avec moi, m'épouser, avoir des enfants, une maison, une piscine et un chien" ;) ). Mais une fois qu'on a assimilé l'esprit anarcho-relationnel du poly, c'est tout de même bien agréable d'escalader les niveaux de gris plutôt que d'être dans le tout blanc / tout noir :P
J'adore tes exemples "de la vie quotidienne" :-D (+) !
Mais tu résumes très clairement pourquoi ma question a finalement assez peu de sens dans une culture poly... et pourquoi cette culture m'attire autant.
Tout est tellement simple, finalement...
(la complexité n'arrive que dans un second temps)
gcd68
Je dirai que de découvrir que l'autre aime également, ça permet de se sentir conforté dans son propre sentiment. Par contre, cela ne veut pas dire que c'est suffisant. Mais oui, ça permet de continuer à avancer sans sous entendus tendancieux, sans mauvaise surprise, sans ambiguïté, sans confusion,...
...même si, quand même, c'est un sacré confort pour tous ! :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Quelqu'un vous aime ! Vous le découvrez : aimez-vous plus facilement ?

Leolu
le vendredi 14 février 2014 à 14h48
papagab
Et il est indéniable que je suis quasiment systématiquement très (très) attiré par la quasi totalité des personnes qui manifestent de l'intérêt pour ma personne. J'ai tendance à croire que l'explication se trouve dans une combinaison de facteurs :
- tu t'intéresses à moi tu as donc bon goût :-)
- tu flattes mon ego, j'en redemande
- j'ai peur d'aller vers les gens, peur des râteaux, avec toi qui semble en attente j'ai moins peur.
Je vois à cette situation deux conséquences problématiques :
- puisque je sais qu'il existe des personnes chez qui je sens cette attirance, cet intérêt, pourquoi se lancer dans une démarche coûteuse en terme de courage et ayant a priori moins de chance d'aboutir quand je ne sens pas de désir en face.
- cela signifie que je ne joue pas un rôle déterminant dans le choix des personnes avec qui je construis des relations. Je subis surtout. Donc je ne suis pas vraiment moi-même.
Merci papagab d'approfondir ton sentiment sur ce que je voulais dire.
Par manque d'assurance, beaucoup de personnes, femmes et hommes, ont cette même réaction. Facilité ou survie. Surtout si cela arrive assez rarement.
Le fait que ce ne semble pas être fréquent chez les polyamoureux me semble logique : ils sont plus autonomes dans leurs désirs et choix, se sentent plus libres, vivent ces moments peut-être plus souvent, et sont donc plus exigeants.
Un simple regard énamouré ne sera donc pas une promesse de conquête facile (ou au moins de rapprochement pas trop source de râteaux).
Junon
Cela peut m'inciter à porter un regard neuf (et plus bienveillant) sur cette personne. mais l'aimer...je ne pense pas.
Je n'ai pas dit "aimer tout de suite", mais justement ce que tu dis : "un regard bienveillant", une attraction inhabituelle mais bien agréable qui donne "un point" à cette personne... voire qui le rend tout de suite irrésistible.
Parce que oui, bien sûr, l'amour ne démarrera possiblement qu'après découverte plus complète.
bouquetfleuri
Donc si quelqu'un m'aime, c'est que je connais ce quelqu'un, que je peux lui parler, que je communique avec lui et je ne peux donc pas découvrir qu'il m'aime, mais accompagner l'émergence d'un sentiment qu'il exprimera jusque dans les mots les plus banaux, sauf si je ne l'entends pas auquel cas son "amour" ne subsistera pas longtemps.
C'est vrai que j'ai l'air de "disséquer" ce premier temps de découverte amoureuse, en n'extrayant que le tout premier élan, et que l'effet "ping pong" avec emballement progressif est la norme. Mais je ne pense pas que ce tout premier élan soit négligeable : il y a presque toujours une personne qui perçoit ce vif intérêt en premier et qui, par son attitude, influe sur l'intérêt de l'autre. Je me demandais si vous aviez conscience de cet effet positif qui s'installe très vite.
coquelicot
Par contre il m'est arrivé aussi d'être "courtisée" par quelqu'un raide dingue qui à priori ne me plaisait pas mais qui, après y avoir réfléchi à deux fois ......
Donc oui, quelqu'un qui dit m'aimer, ça peut me faire voir cette personne autrement.
Merci pour cet exemple très parlant :)
Discussion : Quelqu'un vous aime ! Vous le découvrez : aimez-vous plus facilement ?

Leolu
le mercredi 12 février 2014 à 00h08
MetaZet
J'aime bien les gens qui ont bon goût ^^ (OK, je sors...).
J'ai hésité à la sortir, celle-là, dans ma petite tirade explicative, mais je me suis dit qu'il y aurait bien quelqu'un pour le faire à ma place ;)
J'ai failli formuler ma question avec le mot "déclaration" ("Une personne vous déclare son amour.....") pour faire plus court. Mais ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Je pensais plutôt aux signes qui révèlent petit à petit que cette personne est attirée par vous : envies de présence, empressements, orientation des discussions vers l'amour et les sentiments, oubli de l'heure qui passe, etc...
Parce qu'une déclaration, c'est brutal : il faut réagir dans la seconde, décider très vite, s'efforcer d'être diplomate... bref, pas du tout la situation qui permet de s'interroger en soi-même, puis de s'intéresser progressivement à cette personne.
(et puis, qui donc "se déclare" abruptement, à notre époque ? La réponse sera quasi-systématiquement "non", rien qu'à cause de cette maladresse !).
Je ne pensais pas non plus aux personnes qui ne nous disent rien du tout.
Restent celles qui sont "à notre goût" (aurais-je dû dire : "celles qui nous agréent ?", Lulutime ;) ?) ou que nous n'avions tout simplement pas remarquées, mais qui, pour le coup, s'avèrent tout à fait dignes d'attention.
Parce que le jeu amoureux n'est pas si compliqué :
- Il arrive, certes, que deux coeurs se découvrent en un même temps (coup de foudre ou période plus ou moins longue de rapprochement mutuel)...
- Il arrive que nous découvrions nous-même l'être de nos pensées, et que nous fassions tout pour s'en rapprocher et connaître son propre sentiment...
- Il arrive aussi - et c'est là que se situe ma question - que nous découvrions un amour tout prêt qui n'attend plus que notre assentiment pour être partagé.
Ce dernier cas ne vous arrive jamais ?
"Je ne suis pas un homme facile", "je vais pas aimer n'importe qui, lol"...
Vous ne vous laissez jamais aimer ?
Toujours à l’assaut, jamais dans la tour ? :)
Il me semble pourtant que le cas n'est pas si rare ! (un sur trois selon ma liste ci-dessus)
Je me demandais donc si vous aviez eu, à cette occasion, à vous méfier de vous-même parce que vous connaissez le piège des amours trop faciles.
Ou si vous n'aviez pas aussi succombé, pour diverses raisons plus ou moins nobles :
- grande solitude sentimentale, c'est inespéré...
- je me dois de satisfaire toutes les personnes qui osent m'aimer.
- l'amour se déguste quand il vient et ne doit pas être boudé
- on n'a qu'une vie ! Fonçons, et on verra après...
- mais c'est justement ça, le polyamour : aimer qui on a envie, aimer qui nous aime, et ne pas compliquer les choses inutilement, comme chez les monos !
LuLutine
Soit elle est "à mon goût" comme tu dis, et c'est vrai que je vais me poser la question. Peut-être que j'y aurai déjà pensé avant d'ailleurs, qui sait ?
Donc là, c'est juste un signal d'alerte : "tiens ? aurais-je une touche ?"
Siestacorta
Son attirance ne constitue pas un élément essentiel de son charme, mais elle peut donner une chance de le percevoir.
Très intéressant. Tu n'y vois donc pas une facilité, mais un simple atour supplémentaire parmi d'autres.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : En combien de temps tombez-vous amoureux ?

Leolu
le mardi 11 février 2014 à 19h30
LuLutine
Bon, concrètement, j'éprouve de l'amour pour au moins une personne qui n'éprouve "que" de l'amitié à mon égard...mais l'amitié est une forme d'amour, donc la réciprocité n'est pas nulle.
Alors peut-être que ça n'arrivera pas avec quelqu'un avec qui il y aurait zéro réciprocité, après tout. Mais conceptuellement, ça ne me paraît pas impossible.
Ce qui est sûr c'est que je peux continuer à aimer quelqu'un qui s'est mis à me détester, ou qui est devenu indifférent. Même si la réciprocité n'est plus là, elle a existé à un moment...
Hé bien dis-donc ! Ce serait magnifique si tout le monde pouvait être, comme toi, des "amoureux à sens unique" d'une façon aussi naturelle et charmante :) !
J'ai toujours préféré bien distinguer la "passion" de l'amour, moi, justement parce qu'il pouvait y avoir des abus : harcèlement ou viol, jalousie maladive avec violence, dépression, assassinat passionnel ou suicide amoureux... ou même simple éloignement "pour ne pas souffrir"... tout cela procède d'une passion à sens unique avec exigence de réciprocité et/ou d'exclusivité.
J'ai donc toujours eu tendance à n'accepter de parler d' "amour" que lorsque la réciprocité était effective.
Mais c'est sûr que, pour une personne capable d'aimer inconditionnellement sans qu'il y ait obligatoirement un retour équivalent, la vie semble tout de suite meilleure et plaisante.
Je m'y efforce, en ce qui me concerne, mais pas vraiment dans le sentiment amoureux.
Pourquoi ? C'est intéressant... Pour deux raisons, je pense :
1) "respecter" la personne en question, parce que je risquerais de trop m'imposer à elle, si je laissais aller mon envie d'être en sa présence,
2) et puis pour me simplifier la vie : "ok, pas possible, donc on passe à des opportunités plus plausibles". Peut-être est-ce l'habitude "mono", mais j'ai du mal à maintenir des amitiés multiples, plus ou moins intenses.
Sinon :
- c'est vrai que mes exemples d'indisponibilités ne marchent pas avec les polyamoureux :D ! J'en avais bien conscience, mais je citais une situation plus "classique".
- oui oui : "en combien de temps" ! (mes doigts ont fourché, j'ai corrigé)
- s'y autoriser : oui, je crois qu'on apprend avec le temps à ne plus dramatiser autant le sentiment amoureux (sans le diminuer pour autant) et il est plus facile de s'y laisser aller lorsqu'on a peu d'engagements ("disponibilité émotionnelle" ;) )...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Quelqu'un vous aime ! Vous le découvrez : aimez-vous plus facilement ?

Leolu
le mardi 11 février 2014 à 18h29
J'espère que ma question est suffisamment claire. Je m'explique :
J'ai le sentiment qu'il est assez difficile de résister à la découverte du sentiment amoureux d'une personne à notre égard.
Parce qu'on a tout de suite beaucoup de sympathie et un attachement instinctif envers cette personne si aimable et si ouverte qui nous est déjà toute acquise.
Je crois qu'être aimé est plus puissant encore que d'aimer soi-même (du moins quand ce sentiment peut être réciproque).
Au point qu'on pourrait très facilement se laisser entraîner à aimer tout de suite, sans réfléchir bien au-delà. Il suffit que cette personne soit à notre goût, qu'on ait pu envisager une inclination personnelle si on y avait pensé un peu, que l'on soit justement en attente d'un amour à venir... et voilà, ça y est, on sourit, on s'ouvre et on crée les premiers liens.
J'ai tout à fait conscience que la question sera vue très différemment selon qu'on est une femme ou un homme. Il se trouve que je suis un homme et que je me sens d'une fragilité extrême sur ce sujet. Les femmes en auront peut-être plus l'habitude et auront appris à gérer ces situations...
Mais tout de même : ne trouvez-vous pas cette situation désarmante tellement elle est charmante ?
Discussion : En combien de temps tombez-vous amoureux ?

Leolu
le mardi 11 février 2014 à 18h01
Puisque "tomber amoureux" est à sens unique, de l'ordre du passionnel, du désir chimique ou de l'intérêt intellectuel, on ne peut pas appeler ça "de l'amour". C'est encore un élan personnel, un sentiment vif, un inclination...
On peut donc "tomber amoureux" très souvent, selon notre propre disponibilité émotionnelle ou notre envie de rencontrer l'amour.
"L'amour" en lui-même commence véritablement avec la réponse : si cet intérêt devient réciproque, si ille dit "oui, moi aussi", là, je pense qu'on peut réellement dire qu'on "devient amoureux" (même si on a l'impression de tomber, de défaillir de bonheur). Mais c'est déjà autre chose...
La question, si je comprends bien, ne parle que de cet élan premier, et pas de ce qu'il advient par la suite, simple béguin émotionnel ou complicité amoureuse concrète plus ou moins longue.
Dans ce cas là, donc, j'ai l'impression que l'on peut s'enflammer très vite : un physique (ou plutôt une attitude, une démarche, une façon d'être, pour ma part) ou une rencontre assortie de quelques mots seulement,quelques échanges et quelques regards... et ça y est, on est parti !
Mais comme notre esprit à appris à se défendre, on commence toujours par filtrer notre propre capacité au désir.
A quoi sert-il de s'enflammer pour une personne qui ne pourra jamais s'intéresser à nous ? En couple, marié, avec enfants, un "statut" inatteignable pour nous, orientation sexuelle non correspondante... Et voilà, c'est fini, inutile d'attiser les flammes.
Ces cas-là sont très fréquents et on a tendance à les oublier avec le temps. On ne se sera pas senti réellement "tomber amoureux". A peine un coup au coeur, quelques instants, le temps de s'informer sur sa situation et puis c'est tout.
On a donc tendance à ne mémoriser que les tentatives possibles ou envisageables. Qu'elles aient réussi ou pas.
Il me semble également que les cas de révélation après plusieurs mois ou années de connaissance réciproque sont assez rares (même si j'en vis un en ce moment). Et c'est sûr qu'ils en deviennent plus intrigants. Pour ma part, c'est une différence d'âge et le sentiment que cette personne avait déjà une vie amoureuse de son côté qui me retenait. Je m'en étais donc tenu à une simple amitié intellectuelle, très ponctuelle, avec plusieurs sujets d'intérêts communs. Et puis un jour, j'ai découvert que je ne lui étais pas indifférent et qu'elle était célibataire, tout comme moi. J'ai donc succombé, pour diverses raisons qui rendaient ma prudence de départ caduques.
Il a donc fallu du temps...
Tout cela pour dire que l'on ne peut pas occulter l'autre versant de la question : "qu'est-ce qui fait que l'on s'autorise à tomber amoureux ?". A partir de là, oui, on peut passer à l'autre versant : EDIT : "en combien de temps ?" (et pas "combien de fois ?" tssss... :/ )
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Cherche volontaires bénévoles pour créer un site de rencontres poly :)

Leolu
le samedi 08 février 2014 à 19h25
@KittyN : oui, mais beaucoup d'intervenant ici disait qu'OKCupid leur allait très bien, pour cette recherche individuelle.
Je me demandais donc comment il serait possible de compléter ce service par un autre qui serait plus particulièrement orienté "communauté poly".
A la fois l'envie de vivre sa vie personnelle ET celle de retrouver, de temps en temps, un monde où tout est simple parce qu'on n'a pas à expliquer ou se justifier constamment.
Ceci en allant au-delà des ses amis poly déjà connus... donc ouvrir des horizons.
Discussion : Cherche volontaires bénévoles pour créer un site de rencontres poly :)

Leolu
le samedi 08 février 2014 à 18h39
BenjaminL
Je crains que ce genre de site ne soit a la non-exclusivite amoureuse ce que le covoiturage est au voyage, ou ce que Facebook est a l'amitie.
Depuis le début, je me demandais pourquoi il y avait autant de doutes sur ce projet.
L'objectif de départ me semblait pourtant très cool :
"permettre à des gens qui ont un esprit poly de se rencontrer entre eux ce qui simplifiera les approches et connexions puisque tout le monde a la même philosophie."
La méthode choisie est un site internet, ce qui est un choix moderne et efficace.
Le type de site choisi est un site de rencontre.
Et c'est là que surgissent les doutes !
Pourquoi ?
Je m'aperçois que ce qui gêne certains, c'est l'aspect INDIVIDUALISTE d'un tel site.
Ce sont en effet des individus uniques qui vont vers d'autres individus uniques, à l'insu de tous les autres.
Quoi de plus normal ? Poly ou pas, cela reste une affaire privée et intime.
Quel que soit le nombres de relations de toutes sortes qu'on a par ailleurs, cette rencontre supplémentaire que l'on cherche reste une initiative personnelle, que l'on pourra par la suite stabiliser (ou pas) et "organiser" dans notre planning personnel.
Et pourtant, cette affaire personnelle qui résume bien l'autonomie assumée du polyamoureux laisse quelques regrets...
Regret d'une communauté unie qui se retrouverait en communauté plutôt qu'atomisée dans le vaste monde ?
Regret de rencontres groupées plutôt qu'individuelles, propices à des retrouvailles ou à des découvertes spontanées à visage humain ?
Regret de perdre une occasion de sortir du virtuel, pour une fois, et de retrouver une ambiance "villageoise" ?
Il faudrait peut-être passer d'un site de rencontres à un site de "sorties", alors, non ?
Du genre OVS ou Amiez... sauf que l'esprit "polyamoureux" y serait prégnant (mais pas obligatoire).
On pourrait s'y inviter en petits groupes (2 couples + 1 ?), chez soi ou en sortie, plutôt que d'attendre ces grosses poly-rencontres si difficiles à organiser...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Elle refuse de me rencontrer

Leolu
le mercredi 05 février 2014 à 17h29
- Il y a des personnes très sociables qui aiment bien réunir les amis des amis, savoir ce que fait untel ou unetelle, connaître les relations de chacun, surtout si ce sont des personnes chère, etc...
- Et puis il y a les personnes plus "sauvages" qui sont très "famille-famille" et ont peu d'amis. Elles apprécient d'avoir un lien quasi-fusionnel avec UNE personne unique, et ne voient, dès lors, plus l'utilité d'étendre leur cercle intime au-delà de ce couple qui les rassure.
J'ai l'impression que l'une et l'autre, vous êtes ces deux extrêmes.
Par ailleurs, je vois dans le polyamour un profond respect de la liberté de chacun. C'est à dire qu'on a suffisamment confiance en son compagnon (surtout si c'est un conjoint) pour lui accorder le droit de faire sa vie à lui, d'assurer ses propres responsabilités durant tout ce temps d'absence, et d'avoir le droit de se tromper et de faire ses erreurs s'il le faut.
Pour moi, donc, le polyamour, c'est un peu comme un parent dont l'enfant est devenu adulte et n'a plus besoin d'informer sa mère de ses moindres déplacements et rencontres. Il est grand, maintenant, il a suffisamment de jugeote pour se débrouiller seul, on l'a élevé dans ce but, et s'il revient vers nous, régulièrement, c'est à sa propre initiative. Bref, il est libre, bien que toujours autant "amoureux" de ses parents qu'il chérit tendrement lorsqu'il retourne au nid.
Il me semble donc qu'une rencontre avec la ou les amoureuses de son conjoint polyamoureux n'est pas indispensable, sauf si souhaitée par les deux amoureuses à la fois. Le choix de l'une d'elle seulement ne suffisant pas, puisque cela irait à l'encontre de la liberté de l'autre.
Il me semble aussi que le conjoint est suffisamment mature (puisque responsable familial) pour ne pas mettre ses enfants en danger, et qu'on peut donc lui faire entièrement confiance sur le choix des personnes qu'il met en contact avec ses enfants (autrement, il ne serait pas possible de faire confiance en un enseignant qui emmènerait un enfant en sortie scolaire, dans un lieu rempli ou géré par des inconnus).
J'ai parfaitement conscience qu'il est difficile de quitter un état d'esprit fusionnel, en couple ou en entourage amical, pour se jeter dans l'inconnu de la liberté individuelle de chacun, mais c'est comme ça que j'agirais s'il s'agissait de moi. :-)