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Discussion : [Marseille] Fête du café poly !

Lili-Lutine
le mercredi 19 juin 2019 à 19h01
Pour nous trouver :
A la statue Le David , tu traverses le rond point et tu files tout droit jusqu'à la mer ( tu vas avoir une partie avec de l'herbe puis après la plage ) quand tu es face au bord de la mer ( presque les pieds dans l'eau ) tu files à ta droite direction les marches en béton et un ponton au loin . Tu nous trouveras avant le ponton et les marches . Il y a des panneaux au sol pour nous localiser
Discussion : [Presse] Pansexuel, polyamour, métapartenaire… Le nouveau code amoureux — Judith Perrignon, Le Monde, 14 Juin 2019

Lili-Lutine
le samedi 15 juin 2019 à 18h04
Une personne a publié sur Facebook l’article en entier je pense , le voici :
"Plutôt citadins, de milieux favorisés, des adolescents et de jeunes adultes ont confié à « M » leur vision de l’amour et de la sexualité, rejetant les frontières traditionnelles du genre, du couple ou du désir.
A comme amour…
Puisque c’est le sujet, puisque le grand amour agonise, qu’il soit béni des poètes, de l’Eglise ou de l’Etat. A comme Adam, 25 ans, Parisien, chanteur ténor : « On vit une époque où on nous dit qu’on est libres de plein de choses, mais on a tendance à être paumés en raison de la pression de cette liberté et, du coup, à se raccrocher à des discours ou à des groupes. La liberté, à partir du moment où elle est fantasmée, s’éloigne de quelque chose de simple. C’est comme s’il fallait avoir une stratégie dès le réveil. »
A comme aujourd’hui et peut-être plus vraiment demain ? Ne surtout pas en déduire que ce chantier, ce remue-méninges ne dessinent qu’une passade. Ceux que nous avons rencontrés n’enfoncent aucune porte ouverte. Dans toutes ces histoires, les questions sont de toute façon plus importantes que les réponses.
Vera, 16 ans, les traits pâles et doux d’une gamine qui sort de l’enfance, rencontrée un samedi, chez ses parents à Cachan, près de Paris : « Les mots permettent de se mettre quelque part, de ne pas être complètement perdu. Ne pas mettre de mots, juste être, c’est génial ! Mais, pour nous, c’est une période confuse dans tous les domaines, alors les mots, ça nous aide, ça nous donne des repères. »
B comme bisexuel
Ça monte au collège (voir C), comme une revendication, une parure ou une parade. « C’est alors très anarchique, parfois juste une blague ou juste un fantasme, l’idée que tout le monde peut être bisexuel », se souvient Adam du haut de ses 25 ans.
Eve et Alexander sont collégiens dans un établissement privé à Paris. Ils ont 14 ans, sont amis depuis tout petits, leurs parents sont cadres sup’ ou exercent des professions intellectuelles. Eve : « Là, maintenant, je sors avec un garçon, mais je crois que je ne l’aime plus, que je suis plus attirée par le corps des femmes. »
Alexander : « A un moment, quand on me disait gay, j’aimais pas ça, ça me rendait vulnérable. Maintenant, je montre que ça ne me fait pas mal, je l’assume. Mais il y a des fois où je préfère encore dire que je suis bi, surtout quand je suis avec des garçons. Les remarques homophobes, elles viennent des garçons, pas des filles. » Etre bi sonne chez elle comme de l’audace, chez lui comme une protection, une identité plus facile à porter que l’homosexualité. Etre bi, c’est parfois un passage.
Vera : « J’ai commencé à le sentir en quatrième. En troisième, je me disais bisexuelle, et maintenant je me sens lesbienne. Je suis encore en train de découvrir, ça change, je m’attribue plein de noms. C’est bizarre de dire que c’est une identité qui t’attire et en même temps que tu ne veux pas d’identité. Les normes, ça enferme, j’aimerais juste essayer des choses, être ce que je veux. » Grandir, c’est frotter les mots à la vie.
Jean, 20 ans, étudiant en chimie à la fac de Jussieu, se présente comme bisexuel et polyamoureux. Il a une amoureuse, des amantes et parfois des amants, lesquels connaissent donc l’existence des uns et des autres. « Il m’arrive d’être attiré par les hommes, mais j’ai du mal à m’entendre avec eux, ça se passe souvent moins bien qu’avec les femmes. Tout ce conditionnement… L’homme est très encadré… »
Adam, le plus avancé dans la vie, refait le parcours : « Avant la troisième, je flirtais avec les filles, mais j’avais un côté plus efféminé que mes potes et je sentais que la séduction avec les filles serait compliquée à cause de ça. Vers la troisième, pendant un voyage scolaire en Allemagne, je me suis dit que je pourrais flirter avec des mecs. Je me sentais bisexuel. Au lycée, ça devenait plus douloureux avec les filles. Pourquoi je trouve pas de nana, je suis pas assez viril ? C’est dur de ne pas être aimé parce qu’on n’est pas dans les codes dominants. Je ne l’ai accepté que récemment, c’est-à-dire des années après. »
« C’était pas les mêmes formes de désir, mais pendant un moment, oui, j’ai eu autant de désir pour les femmes que pour les hommes. Et les filles avec lesquelles j’ai eu des aventures sexuelles ou amoureuses étaient elles aussi bisexuelles. Puis, finalement, c’est devenu plus simple avec les mecs. Mais j’ai eu une copine il y a un an, ça a duré quatre mois. C’était très chouette, elle avait 19 ans, on parlait de s’installer ensemble. C’était plus des grandes idées que des choses réelles quand j’y repense… Ça a coincé finalement sur les questions d’identité : j’étais pas clair avec les mecs, elle savait mon ambivalence, au début ça l’a même intéressée, mais, très vite, elle s’est sentie menacée, elle a senti qu’elle pouvait pas gérer ça, elle m’a largué. »
C comme couple…
Autant dire l’Ancien Régime. Papa et maman l’ont souvent fait voler en éclats, mais ils laissent à leurs enfants le spectacle d’adultes un peu paumés bien que plus libres que leurs propres parents.
Jean : « Mes parents sont restés mariés pendant vingt et un ans, ils ont divorcé il y a cinq ans, quand j’étais en seconde. Ils ne communiquaient pas entre eux, ne parlaient jamais de ce qu’ils ressentaient. Ma mère était étouffée, timide, elle avait rencontré mon père très jeune. Quand ils se sont séparés, j’ai vite compris que mes parents, c’était des adolescents, c’était lourd, ils se reprochaient des tas de choses. Ma sœur et moi, on a senti que c’était à nous de nous en occuper. Quand moi j’ai été en couple, c’était très fusionnel, mais étouffant, j’avais pas de temps pour moi. Le couple, ça bloque le développement de la pensée, ça laisse pas de place à l’individualité. Je m’empêchais de ressentir des choses pour d’autres, j’avais l’impression d’être un robot. »
Adam : « Quand mes parents ont divorcé, j’avais 5 ans, ça a forgé ma vision, la certitude que le bonheur personnel ne tient pas seulement par le couple. Tellement d’engueulades… Ensuite, mon père n’a jamais été stable avec une femme. Moi, j’ai jamais été trop longtemps en couple. L’idée de ce que ça devait être prenait le pas sur la relation. Je le cherche d’ailleurs moins qu’avant. Je n’ai plus cette peur de la solitude qu’ont tous les êtres. »
Eve : « Quand j’étais en CM2, mes parents ont divorcé, mon père est devenu homo. Ça n’a jamais été tabou. Ma sœur aînée est gay. Moi, je me pose encore des questions. » Elle se souvient d’une discussion, d’un garçon de sa classe qui a dit : « Ça doit être horrible d’être Eve, d’avoir une famille gay. » Elle n’était pourtant pas mécontente d’avoir troublé quelque chose dans la tête des autres : « Ça avait ouvert une grande discussion dans le car ! »
Alors C comme collège puisque c’est là que ça frémit. Adam : « Le collège, c’est là où tous les codes sont les plus installés. À cet âge, il faut avoir de la chance, faire les bonnes rencontres, celles qui vous aident à accepter vos fragilités. » C’est la chance d’Alexander d’avoir Eve et vice versa. C’est à elle qu’il en a parlé en premier.
« On était assis sur les escaliers en bois du collège. Y avait personne autour de nous. Je lui ai dit, Eve, je sais que tu t’en doutes, je suis gay. » Eve a gardé le secret. Et lorsqu’il l’a révélé publiquement à une fête, elle a ajouté comme pour l’épauler : « Moi aussi », même si elle n’en était pas sûre du tout. « Ce qui est drôle, ajoute-t-elle, c’est qu’en CM1 Alexander était amoureux de moi, il m’avait offert des gâteaux en forme de cœur. »
Quelle est la différence entre l’amour et l’amitié ? C’est une question que se posent souvent les polyamoureux qui veulent en finir avec « la monogamie toxique » et croient aux relations plurielles tant qu’elles sont transparentes. « J’ai cherché la différence, c’est pas une notion de degré, de désir, de non-désir, j’ai pas trouvé. J’ai même plus envie de savoir, j’ai envie d’aimer », répond de loin une jeune femme au Café de Paris, rue Oberkampf, dans le 11e arrondissement.
Nous sommes au « café poly » de Paris. Les polyamoureux s’y retrouvent le quatrième mardi de chaque mois. Jean m’a conseillé d’aller y faire un tour (le même genre de rendez-vous existe dans les grandes villes de province, selon le site Polyamour.info). Il a vu mon regard perdu lorsqu’il m’a confié devant sa tasse de thé vert : « Mon amoureuse, je me sens amoureux d’elle ; mon amante, je l’aime. Théoriquement, c’est la même chose, mais, pour moi, il y a un pas entre les deux. »
A priori, rue Oberkampf, c’est bière et grand écran les soirs de foot. Mais ça se passe dans l’arrière-salle. Les murs n’ont pas été rafraîchis depuis longtemps, ils sont encore tapissés d’un vieux tissu rouge, décorés de croûtes racontant Montmartre, suggérant une filiation avec les libres-penseurs d’un autre siècle. Ils sont plus de cent à l’intérieur. Une majorité a entre 20 et 30 ans, mais certains sont plus âgés.
« Le polyamour est-il un concept anarchiste ? », demande Jena, qui lit les questions écrites déposées dans une boîte en carton qui tourne et revient vers la scène où se tiennent les organisateurs du café poly. Une main se lève. Jérôme veut répondre : « Pourquoi pas. Il ne peut pas ne pas y avoir de règle. L’anarchie a des règles, elle n’a jamais été le chaos, comme on l’a trop dit. »
D comme dire…
façon Zorro, telle Vera en classe : « En troisième, en cours de maths, j’entends un mec derrière moi qui demande à deux filles si elles sont lesbiennes. Je me retourne, et je lui dis : “Ça te dérange ? Parce que, moi, je le suis, enfin je suis bi, mais je suis attirée par les filles.” Ça a changé la classe. Je me suis sentie bien, j’ai aimé en parler. Un gars de la classe m’a dit après qu’il m’aimait pas trop, mais qu’il avait trouvé bien ma sortie. »
Le dire d’abord à sa mère, qui comprend souvent mieux, selon Jean le polyamoureux. « Ma mère, elle était curieuse, elle posait des questions. C’est chez elle que je vis, elle voit donc passer plusieurs de mes copines. Mon père, il trouve juste ça cool que j’ai plusieurs amoureuses, mais sur le mode macho : “C’est bien mon fils” ! »
Dire… ou ne pas dire. Vera se souvient d’une jeune fille qui lui souffla qu’elle aussi aimait les filles, qu’elle avait besoin de le partager avec quelqu’un, mais que ça devait rester ultrasecret. Dire est un privilège. Ceux qui parlent ici peuvent également le faire chez eux autour de la table de la cuisine. Mais ils rapportent d’autres mots chuchotés, comme ceux d’une jeune fille issue d’une famille musulmane et stricte qui rêve d’être un garçon. Est-ce que son corps réellement la démange ? Ou est-ce juste l’envie d’une peau où elle se sentirait plus libre ? Impossible de la rencontrer.
« Ma cousine me disait l’autre jour que, dans son collège, c’est la guerre des homos et des hétéros, raconte Eve. C’est peut-être un peu raciste de dire ça, mais c’est plus simple dans un collège de bobos. En tout cas, ça bouge partout ! A New York aussi ! » Sa cousine est juste d’un autre quartier parisien. « Partout » serait la somme des quartiers et des grandes villes du monde où s’immergent et émergent plus facilement les avant-gardes, les nouvelles vibrations culturelles et sexuelles. « Partout », parce que la mode, la musique, comme toujours les arts, ont déjà mis en avant ces identités volontairement troublantes.
Mais l’immense majorité des territoires reste traversée d’habitudes, de religions, de précarité, de frustrations et de tabous. Les repoussoirs traditionnels règnent encore sur les cours d’école, « Le pédé, la pute et l’ordre hétérosexuel », pour reprendre le titre de l’article de la sociologue Isabelle Clair publié en 2012 par la revue Agora, qui circule beaucoup depuis. Alors, reconnaît Jean, installé en terrasse pas loin de sa fac de Jussieu, « il faut du temps et se sentir en sécurité pour se poser toutes ces questions ».
D comme désir
C’est sûrement la limite, la pudeur de nos entretiens ou leur goût de la déconstruction, mais on entend davantage la réflexion que la pulsion.
« Le désir est plus sauvage, plus difficile à formuler, je ne sais pas à quel point je le sépare des sentiments, explique Adam. Moi, j’avais autant de désir pour les femmes que pour les hommes, puis, finalement, c’était plus animal, plus cru avec les hommes. Avec eux, rien de sacré, sûrement parce que j’ai peu d’espoir en l’homme, je n’attends rien, alors qu’avec les femmes ça se transformait en fantasme. C’est que ça s’est toujours mieux passé avec ma mère qu’avec mon père, et j’ai toujours écouté ma grand-mère, elle m’a inspiré. Tout ça transforme les femmes en saintes, ça me paralyse, l’acte sexuel devient une agression. Je le comprends maintenant, mais pas à l’époque. »
Le désir devient une forme d’engagement. Il n’est jamais question, à les écouter, d’un idéal fantasmé, d’un type d’homme ou de femme, d’un top-modèle, acteur ou actrice qui ferait rêver. Aucun critère physique. Ils refusent le modèle et le stigmate. Eve, vaguement repentante : « Moi, j’ai aimé un garçon un peu homophobe. » Alexander, assis à côté d’elle : « Elle était folle de lui. Il était aussi transphobe. » Eve : « Il disait des trucs qui paraissaient ahurissants. Je ne sais pas pourquoi, je l’ai bien aimé. » Alexander : « Elle l’aime encore. »
E comme Eve
Eve, ses 14 ans, ses chamboulements. « Souvent, je me suis vue plus tard, avoir des relations avec des hommes, mais épouser une femme et avoir des enfants avec elle. »
E comme enfants. Sophie, entendue dans l’arrière-salle des polyamoureux : « On me dit souvent quand je parle de polyamour : “Mais tu veux des enfants ?” Cette question m’agace. La monogamie ne veut pas dire la stabilité. Je peux être poly et avoir une relation pendant vingt ans. C’est pas parce que j’aime d’autres gens que j’aime moins. »
F comme féministe
Mot clé revendiqué par tous. Filles et garçons. Mot qui contient à lui seul l’abolition de la domination masculine. Mot racine, donc. « Oh, oui ! », disent-ils.
Mot démodé quand ils sont nés, il y a plus ou moins vingt ans. Mot des soixante-huitards restés machistes. Mot qu’ils remettent sur le métier. « Ma sœur est très féministe. J’aime l’écouter me dire ce qui se passe, les injustices dont les filles sont victimes. Hier encore, dans un dîner, les mecs coupaient souvent la parole aux femmes. Je ne veux pas être dans le rôle de l’agresseur », dit Adam. Il cite une phrase du sketch si sombre et si drôle à la fois de Blanche Gardin La Première Fois : « Les hommes n’ont pas du tout conscience de cette violence qu’ils nous infligent dans la sexualité… »
G comme genre
Vera porte ce jour-là une petite jupe courte bleu marine, un carré sage châtain clair. « J’emprunte aussi beaucoup d’habits de mon père, j’ai eu les cheveux très courts, j’aime bien qu’on me prenne pour un garçon, j’aimerais jouer plus encore avec les codes. Je me sens parfois limitée dans le fait d’être juste une fille ou un garçon. »
Même son de cloche dans le café des polyamoureux : au moment de prendre la parole, on fait suivre son prénom ou son pseudo d’un pronom, « car il y a parmi nous des personnes comme moi qui ne veulent pas être assignées à un pronom ou à un accord », a prévenu d’entrée l’animatrice sous ses longs cheveux mauves. Ce soir-là, on pouvait entendre Marin (il et elle), Sophie (elle), Jade (il et elle) Olivier (il)…
Les doubles pronoms ne laissent pas forcément voir des transgenres. Le genre s’efface ou se déjoue. On provoque le système binaire et anatomique. On invente un troisième genre qui ne serait ni l’un ni l’autre ou l’un et l’autre. C’est la révolution ultime, celle d’une époque qui aurait achevé tous les grands soirs collectifs, et repoussé chacun vers lui-même et son miroir. Ils y mettent le sérieux, la raideur et la gravité de toutes les révolutions. Et alors, là ! pluie de mots en anglais puisque les Américains vont très vite dès qu’il s’agit de faire flamber la liberté individuelle.
G comme genderqueer, ou genre étrange, G comme gender-neutral, genre neutre, ou genderfluid, fluidité du genre… Un garçon hétérosexuel peut demander à ses amis de dire elle en parlant de lui. « Mais une fille devenue mec, enfin, transgenre, qui sort avec une fille, elle est bi ou lesbienne ? », demande Alexander. Ils s’y perdent aussi.
Ils adorent et téléchargent « RuPaul’s Drag Race ». RuPaul, drag-queen américaine qui a émergé dans les clubs new-yorkais des années 1990, en est à la dixième saison de son concours de drag-queens qui a commencé sur la chaîne LGBT Logo TV. Eve est une adepte. « Tout le monde regarde “Drag Race” ! Y a un gars dans le collège, il veut être drag-queen. Moi, des fois, je m’imagine en garçon. » Adam regarde aussi. « Depuis que Trump est passé, elle est devenue une figure de résistance. »
La déconstruction fait évidemment pâlir toute autorité. Eve : « Pour la fête de fin d’année au collège, l’an dernier, il fallait se déguiser sur le thème : représenter son pays. Nous, les filles, on est venues en Miss France et Alexander, il s’est mis en Miss America puisque sa mère est Américaine. » Alexander : « Ouais, j’étais en pute américaine, alors que tous les garçons étaient en footballeurs. Les profs n’ont pas aimé ça, j’ai eu une remarque quand on s’est mis à danser. Forcément, tu bouges les fesses… »
G comme gay.
« Dans la communauté LGBT, être bisexuel, c’est mal vu, je discute avec certains, ils n’aiment pas nos histoires de bi et de polyamoureux », raconte Jean. Il fut un temps où la communauté gay eut besoin de se structurer, de s’afficher groupée pour affronter une société hostile, puis les ravages du sida. Elle regarde, circonspecte, le flou délibéré de cette fraction de la jeunesse actuelle qui ne parle quasiment plus de la maladie. Ils sont d’après.
« Les homosexuels ont eu besoin de se protéger, de dire clairement qu’ils étaient gays. De distribuer les rôles, les passifs, les actifs. C’est plus facile de se donner un rôle pour avoir une image précise de son identité. Dans la séduction, on vend quelque chose, il faut que l’image soit précise pour qu’on ne crée pas le flou chez l’autre », explique Adam qui se présente comme gay passif et bi.
M comme métamours…
ou métapartenaire. Chez les polyamoureux, c’est le ou l’un des partenaires de votre partenaire. Vous ne le connaissez pas forcément, mais vous connaissez son existence. Il peut être « éphémère » ou « permanent ». Il déclenche souvent la jalousie, c’est le grand sujet des polyamoureux qui ont grandi et vivent dans un monde qui n’en tolère qu’un.
Entendu dans l’arrière-salle du café polyamoureux. Luc : « Difficile de ne pas se sentir coupable de la jalousie des autres, même si ce n’est pas rationnel. » Louise : « La jalousie nous place dans une situation de grande insécurité, une perte, un abandon de l’enfance. Il faut retravailler ses blessures. » Paul : « Si Isa me dit : “Je t’aime, j’ai vu quelqu’un, je t’aime.” C’est beaucoup plus cool d’accepter un nouveau méta. » Stéphane : « Je suis un polyamoureux hiérarchique. J’ai besoin de sentir avec ma partenaire principale que j’ai une place particulière pour elle. Et, quand j’entre en relation avec quelqu’un, je dis clairement que je suis un polyamoureux hiérarchique, la personne doit savoir à quoi s’attendre. »
Pour en savoir plus, ils recommandent de lire La Salope éthique, publié en 1997 par deux Américaines, Dossie Easton et Janet W. Hardy, pionnières du polyamour.
P comme pan
Parce qu’au collège c’est « hypertendance » de se dire pan, raconte Eve. P comme pansexuel. « Ça veut dire tomber amoureux d’une personne quel que soit son genre », définit Jean (voir G).
« Mais, bon, c’est vrai que c’est comme bisexuel (voir B), reconnaît Eve, c’est juste plus branché de se dire pan. » « S’il n’y avait pas tant de codes, on serait beaucoup plus bisexuel. Si on basait nos vies sur l’échange, le plaisir… Nos pratiques sexuelles viennent de l’idée qu’on a de nous-mêmes et de l’image que les gens ont de nous », assure Adam. « Il y a plus de filles qui se disent pan, elles sont plus ouvertes », dit Alexander.
R comme réseaux sociaux
« Sur Insta, y a plein de gens de notre âge qui disent “Je suis pan” devant un drapeau LGBT », dit Eve. Sur Facebook, lu ceci, posté par une amie américaine sous la photo d’un couple garçon-fille d’environ 24 ans. « Voici Thomas, le premier petit copain de notre fille quand elle était en quatrième, et Rae, la première petite copine de notre fille, quand elle était en seconde. Ils ont vécu chez nous à différentes périodes et nous les avons toujours considérés comme nos enfants, même s’ils ont des parents épatants. Ils sont en couple depuis quelques années et vont se marier en novembre. On a hâte d’y être ! »
S comme sexe
En introduction du café des polyamoureux, il est précisé : « cet espace n’est pas un espace de drague ». Ils sont là pour parler, partager, se confier. Les corps ne sont pas tendus, pas vêtus sur le mode séduction. On pourrait être dans un café philo.
Le sexe semble secondaire, même s’il est question de partenaires multiples. C’est comme s’il s’agissait plus de défier une norme que de jouir sans entraves. Ils sont tous avides de respect, de différence, de transparence. D’honnêteté. De consentement. Ici, comme à Nuit debout ou à Act Up, on applaudit dans le langage des signes en faisant les marionnettes. On peut même montrer sa solidarité ou sa compassion en joignant deux doigts au-dessus de sa tête.
Ils n’ont rien des libertins, ils sont plutôt des libertaires débarrassés de la tension militante et concentrés sur une sphère intime élargie. Leurs histoires multiples ne dessinent pas un tableau de chasse. Jean : « J’aime pas l’idée d’un rapport sexuel avec quelqu’un pour qui j’éprouve rien. J’en tire moins de plaisir. » Il est allé voir sur OkCupid, un site de rencontres où le profil de chacun est si précis que le site est très prisé des polys et des transgenres.
« J’y arrive pas. Je suis allé jusqu’au rendez-vous, mais j’ai compris que je ne pouvais pas avec des gens que je n’appréciais pas. Je conçois pas de partager des choses aussi intimes. Il y a cette idée de la performance sexuelle, surtout la première fois, ça m’angoisse beaucoup. Donc, le coup d’un soir, c’est pas pour moi. La virilité, c’est un concept que je ne comprends pas trop » (voir V).
Il flotte parmi tous ces mots qui ne veulent plus distinguer le il du elle, l’amitié de l’amour, l’amant de l’amant, des corps désirants mais pleins de raisonnement, presque sages finalement, dans un monde trop compétitif. Ils ne parlent jamais du porno, qui a pourtant pris une place considérable dans l’éveil sexuel de la majorité des jeunes. Ils fuient la performance et la domination. La sexualité ne tourne plus autour de la seule pénétration, elle devient à la fois plus libre et plus douce.
Vera, qui en parle tant, n’a rien connu encore : « J’ai toujours senti une urgence à me définir. J’aime avoir une attirance, m’approcher, mais après j’ai l’impression que ça diminue. Je me rends compte que, plus je m’approche, moins je suis intéressée. J’ai jamais eu d’histoire encore. »
Adam, le ténor, montre le bas de son ventre : « La voix vient des muscles, de leur contraction, ça commence au périnée, qui est aussi la zone du désir et du plaisir sexuel. Le chant fait vraiment accepter ce que je suis à un instant donné. Et ça fait aussi réfléchir sur la vie. Je ne dis pas “je veux arriver à telle note”. Chaque jour, je me lève, je me demande quel est l’état de mon corps, est-ce que ça va répondre ? Il faut être humble par rapport aux choses et aux plaisirs immédiats proposés. »
V comme viril
Mot honni ou porté disparu dans la bouche des personnes interrogées."
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Presse] Pansexuel, polyamour, métapartenaire… Le nouveau code amoureux — Judith Perrignon, Le Monde, 14 Juin 2019

Lili-Lutine
le vendredi 14 juin 2019 à 16h26
Est-ce que quelqu'un.e à l'article en entier , c'est sur Le Monde aujourd'hui ?
Merci
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Vidéo] AmourS au pluriel, de Vassili Silovic, 2019

Lili-Lutine
le mardi 28 mai 2019 à 08h34
Merci @artichaut pour ce commentaire que je partage totalement (+)
Je suis trop jalouse de tes facilités à retranscrire aussi méthodiquement et de manière pragmatique tes pensées et ressentis :-D ah ah ah
Discussion : [Vidéo] AmourS au pluriel, de Vassili Silovic, 2019

Lili-Lutine
le lundi 27 mai 2019 à 17h58
Il reste cinq heures pour visualiser ce super documentaire sur le polyamour, qui passera aussi ce soir à 23h40, sur France 3.
Je vous le recommande !!!!
Merci @Ella-Lutine pour le partage <3
https://mobile.france.tv/france-3/qui-sommes-nous/...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Vidéo-reportage Suisse] Pour eux le couple exclusif c’est fini, ils croient au polyamour
Discussion : [vidéo] L'amour dure 90 secondes | Marine Duvouldy | TEDxAnnecy | oct 2018

Lili-Lutine
le samedi 25 mai 2019 à 10h53
L'amour n'est ni durable, ni exclusif, ni inconditionnel
Petite conférence très intéressante qui m'a autant amusé par moment que beaucoup touché émotionnellement à d'autres
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Avignon] en juin 2019, pour la 6 ème année, « grand we poly fais ce qui te plaît » ☺

Lili-Lutine
le mercredi 22 mai 2019 à 10h11
Je viens d’apprendre par hasard, par une personne rencontrée hier qu’elle n’avait pas pu annuler sa réservation de logement pour sa venue à Avignon.
Vous êtes quelques uns.es dans cette situation.
Donc je réitère mon petit rappel pour celles et ceux qui n’ont pu annuler leurs séjours sur ce we à Avignon ( trains, bus, locations de logements, etc..) Écrivez moi à [e-mail, cliquer pour voir l'adresse] et nous verrons cela ensemble, j’ai une proposition à vous faire .
Merci
Discussion : [Théâtre] Restons poly, une pièce de Bruno Chapelle et Camille Saféris, 2018

Lili-Lutine
le vendredi 17 mai 2019 à 12h22
Je viens de voir que cette pièce passe cette année à Avignon ( ma ville) durant le festival de théâtre en juillet.
Vous l'avez vu ?
Qu'en pensez-vous ?
Je vais peut-être tenter de me faire un avis en y allant, mais il est vrai que la présentation de cette pièce n'est pas pour moi très encourageante...
Merci
Discussion : Un Bouquet d'amoureux — par Morning Glory Zell

Lili-Lutine
le mercredi 15 mai 2019 à 10h20
"L’adhésion à l’engagement relatif au préservatif et aux autres règles de route peut sembler difficile et quelque peu artificiel au début, mais elles ont évoluées par des flots de larmes et de nombreux cœurs brisés. Les relations non-normées peuvent être pleines d'excitation enjouée, mais ce n'est pas un jeu et les gens ne sont pas des jouets. Le système ne fonctionne que si tout le monde obtient ce dont il a besoin. Les récompenses sont si riches et merveilleuses que je ne peux personnellement pas imaginer vivre autrement. Je pense que tout ce style de vie polyamoureux est l’avant-garde du XXIe siècle. Les familles élargies deviendront un modèle plus largement accepté lorsque le système de la famille nucléaire monogame s’effondrera sous l’impact des divorces en série. À bien des égards, les relations polyamoureuses prolongées imitent les anciennes familles multigénérationnelles avant la révolution industrielle, mais elles sont meilleures parce que les liens sont volontaires et sont, par nécessité, enracinées dans l'honnêteté, l'équité, l'amitié et les intérêts mutuels. Éros est, après tout, la force principale qui lie l’univers ensemble. Nous devons donc faire preuve de créativité dans l'utilisation de cette force pour mettre au point des moyens nouveaux et appropriés de résoudre nos problèmes et de nous rendre heureux les un·es les autres."
Magnifique et bénéfique texte pour moi, toujours d'actualité je trouve, et je suis ravis de découvrir de telles pensées et vécues qui datent d'y il y a 30 ans .
Jusqu'alors ce que je lisais des anciens textes ou témoignages sur ce sujet, ne m'ont que rarement convaincu ou même plu ;-)
Merci @atichaut pour ton boulot de recherche et de partage !
Discussion : [Avignon] en juin 2019, pour la 6 ème année, « grand we poly fais ce qui te plaît » ☺

Lili-Lutine
le samedi 11 mai 2019 à 11h53
J’ai déjà eu plusieurs propositions de personnes qui souhaitent reprendre, ou en partie, l'organisation de cet évènement, et en effet je ne peux plus seule organiser cet évènement.
Pour l’instant rien de concret dans nos échanges, mais à suivre.
L'année dernière nous étions exactement 90 personnes présentes avec pas mal d’enfants, ce qui m'a demandé en amont de gérer bien plus d'une centaine de mails, textos, Messenger.... afin de répondre à de nombreuses questions et demandes particulières... et pendant ce we de 3 jours je suis forcement sollicitée en permanence, ce qui aujourd’hui commence à m’être compliqué, je n’ai plus 20 ans.
Mon appartement est aussi devenu bien trop petit pour accueillir pour les 2 soirées les personnes qui le souhaitaient, et cela est difficile pour moi d'en refuser l'accès alors qu’elles se sont déplacées souvent de loin, parfois de très loin, et qu’elles louent pour l’occasion un lieu à proximité pour séjourner.
Cet événement, si il doit se poursuivre à Avignon, doit changer de formule et de lieu pour les soirées qui ne se peuvent plus chez moi désormais.
Nous pouvons peut-être l’envisager de nouveau pour 2020, mais uniquement si certains.es d’entre vous le prennent en charge totalement, ou m’aident de manière efficace, à la fois pour la gestion des mails etc etc, et sur place pour l’accueil et la gestion des personnes et de tous les imprévus etc etc etc, comme pour la création d’ateliers ou d’espaces de paroles à thèmes.
Pour cette année c’est un peu juste il me semble... ça serait dans un mois, et je ne vois pas comment nous pouvons espérer trouver et si rapidement un lieu agréable et propice pour les soirées, ni même des animateurs.rices d’ateliers disponibles.
Et encore moins, en si peu de temps, suffisamment d’orga pour tout ce qui il y a à gérer.
Vu le nombre croissant des participants.es au fils des années, il me semble que 3 ou 4 orga impliqués.es et constants.es dans l’orga, avant, pendant et après, sont un minimum à prévoir.
Je reste à votre écoute
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Presse] Le Polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle, Le Monde, mai 2019

Lili-Lutine
le mardi 07 mai 2019 à 19h20
Article Le Monde du 7 mai 2019 => ici
Le polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle
Conçu comme une manière de s’aimer sans exclusivité, remettant en question la norme du couple monogame et défendant l’émancipation des femmes, le concept a été théorisé dès le XIXe siècle et mis en pratique tout au long du XXe.
Histoire d’une notion.
C’est en 1816, dans Le Nouveau Monde amoureux, que le socialiste utopiste Charles Fourier (1772-1837) jette les bases théoriques de « l’amour multiple » – une diversité amoureuse vécue et assumée, nommée, depuis les années 1990 « polyamour » en Occident, du grec poly, « plusieurs », et du latin amor, « amour ».
Pour M. Fourier, les véritables avancées sociales « s’opèrent en raison du progrès des femmes vers la liberté », d’où sa critique radicale du mariage exclusif, qui les réduit à la condition de « ménagères », encourageant leur « asservissement ». « La fidélité perpétuelle » étant, selon lui, « contraire à la nature humaine », le couple monogame restreint « l’essor de l’amour » et aboutit à « réprimer » et à « engorger les passions ».
Il appelle donc à la multiplication des liens amoureux au cœur d’« un ordre compatible avec le développement des passions » et permettant d’« innover en jouissance amoureuse ».
C’est la « société de l’Harmonie » avec ses « cours d’amours », des conseils chargés de faciliter l’expression des différentes « gammes sympathiques » des femmes et des hommes, favorisant aussi bien « l’amour céladonique » ou sentimental pour les couples qui le désirent, que la polygamie.
Les deux sexes cèdent alors librement à leurs « attractions passionnées », s’organisent en « corporations voluptueuses » ou se livrent à toutes sortes d’« orgies harmoniennes ».
Il faut savoir, comme le rappelle Michel Bozon, sociologue spécialiste des études sur la sexualité, que ce confondant manifeste, « omnigame » et polyamoureux avant l’heure, n’a été publié qu’en 1967, où il a été reconnu comme « précurseur de l’émancipation féminine » et de la révolution sexuelle des années 1970.
Si bien qu’en 2003 le théoricien situationniste Raoul Vaneigem préface et réédite Le Nouveau Monde amoureux, sous le titre polyamoureux Des harmonies polygames en amour (Rivages poche).
De l’Atlantique à l’Oural
La féministe révolutionnaire russe Alexandra Kollontaï (1872-1952), qui imposa en 1917 le droit de vote des femmes en URSS, est aussi considérée comme une pionnière du polyamour.
Estimant que le mariage bourgeois et la fidélité obligatoire des femmes, qu’elle appelle « la captivité amoureuse », étaient dictés par le souci de « concentrer le capital » dans une même famille, elle propose, dans Place à l’Eros ailé ! (1923), le concept d’« amour camaraderie ».
Elle y prône le refus de la possessivité de l’homme sur la femme, l’égalité des droits individuels, la réciprocité du souci de l’autre, la multiplicité et la liberté des relations amoureuses – qu’elle expérimente elle-même.
En France, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre développeront des idées proches dès les années 1930, en refusant de se marier et passant entre eux un « pacte de polyfidélité ».
Tous deux vivent ensemble en « union libre », refusent de s’interdire des amours « contingentes », sans se les cacher, et vivent même par deux fois en trio avec une femme.
Nous savons aujourd’hui, après les publications des Lettres au Castor et à quelques autres, de Sartre (Gallimard, 1983) et des Lettres à Nelson Algren, de Beauvoir (Gallimard, 1997), que ce fut compliqué et souvent douloureux.
Il n’empêche, cette tentative polyamoureuse a influencé plusieurs générations.
« Une éthique du respect »
Le polyamour, conçu comme une nouvelle manière de s’aimer sans exclusivité, acceptant la volatilité du désir, réfléchi et théorisé comme tel, s’est développé dans les années 1990.
Le terme apparaît pour la première fois en mai 1990, dans un article du magazine néopaïen américain Green Egg, où il est défini comme une « non-monogamie consensuelle, éthique et responsable ».
En 1997, la thérapeute familiale Dossie Easton et la sexologue Catherine A. Litz publient aux Etats-Unis le livre manifeste du polyamour, The Ethical Slut. A Guide to Infinite Sexual Possibilities (Greenery Press), basé sur leurs propres expériences et vendu à 70 000 exemplaires.
Elles y valorisent la « salope éthique », qu’elles définissent comme une personne célébrant la vie, pour qui la sexualité est naturelle et bienvenue, et célèbrent la multiplicité amoureuse, une manière de s’épanouir pleinement, jusqu’ici refusée aux femmes.
Bien sûr, expliquent les auteures, cette façon de vivre ne va pas sans complications.
D’où l’importance de développer « une éthique du respect », appuyée sur des règles pratiques mêlant l’acceptation du « jardin secret » et de la liberté de l’autre, les dialogues sécurisants quand l’un souffre, les cérémonies de retrouvailles, la réflexion sur l’existence ou non d’une « relation principale », etc.
Depuis, de nombreux sites et forums consacrés au polyamour se sont créés, chez les hétérosexuels comme dans les mouvements LGBT, tant aux Etats-Unis qu’en Europe – Lovingmorenonprofit. org, Polyamour.info (France) –, qui en approfondissent les expériences et les idées-forces.
Ainsi, le concept américain de compersion, inspiré par la « mudita » bouddhiste – une bienveillance qui se réjouit du bonheur et du succès des autres – est opposé à celui de jalousie : il s’agit d’accepter la liberté et les désirs d’un être aimé, de se réjouir qu’il soit heureux, même en dehors de soi, à l’image des parents avec leurs enfants."
Frédéric Joignot
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : La Tournée Des Possibles à Marseille le vendredi 3 mai à 20h

Lili-Lutine
le vendredi 03 mai 2019 à 10h13
J’ai lu « Possibles » de Valérie Baud <3
Je fût happée et captivée dés la première page!
C’est pour moi comme une oraison, une forme particulière de supplication, toute en délicatesse et finesse, juste celle d’oser être et de vouloir subsister...
Limpide, harmonieux et fluide, ses mots se sont tous offerts à moi en consonance.
Ils n’ont eu de cesse de titiller mes sens et les paradoxes de mes désirs toujours en questionnements.
C’est une balade sensuelle et sensorielle qui nous emmène au cœur de tous les interstices de nos êtres désirants.
Ces petits interstices en soi, que parfois l’on devine, ressens ou les imagine « possibles », et avec lesquels nos choix, quelques fois se compliquent et se fatiguent...
Rien ne lui fût conféré... ni épargné...
Il y a de la beauté dedans, partout... du début à la fin... comme une multitudes de lumières en perspectives, qui toutes, courageusement et audacieusement, illuminent ses chagrins et les misères de son monde.
Il y a abondamment de la beauté, à chaque page je l’ai ressenti et vécue avec tous mes sens : ouïe, gout, touché, odorat, vue.
Ça questionne la polyamorie, le genre et l’identité sexuelle.
Ça questionne la norme et ce que l’on peut en faire chacun.e de tout ça...
C’est puissant et infiniment passionné, c’est la vie en devenir d’une femme libre de ses choix relationnels et sexuels.
Discussion : La Tournée Des Possibles à Avignon le samedi 4 mai 2019 à 20h

Lili-Lutine
le vendredi 03 mai 2019 à 10h12
J’ai lu « Possibles » de Valérie Baud <3
Je fût happée et captivée dés la première page!
C’est pour moi comme une oraison, une forme particulière de supplication, toute en délicatesse et finesse, juste celle d’oser être et de vouloir subsister...
Limpide, harmonieux et fluide, ses mots se sont tous offerts à moi en consonance.
Ils n’ont eu de cesse de titiller mes sens et les paradoxes de mes désirs toujours en questionnements.
C’est une balade sensuelle et sensorielle qui nous emmène au cœur de tous les interstices de nos êtres désirants.
Ces petits interstices en soi, que parfois l’on devine, ressens ou les imagine « possibles », et avec lesquels nos choix, quelques fois se compliquent et se fatiguent...
Rien ne lui fût conféré... ni épargné...
Il y a de la beauté dedans, partout... du début à la fin... comme une multitudes de lumières en perspectives, qui toutes, courageusement et audacieusement, illuminent ses chagrins et les misères de son monde.
Il y a abondamment de la beauté, à chaque page je l’ai ressenti et vécue avec tous mes sens : ouïe, gout, touché, odorat, vue.
Ça questionne la polyamorie, le genre et l’identité sexuelle.
Ça questionne la norme et ce que l’on peut en faire chacun.e de tout ça...
C’est puissant et infiniment passionné, c’est la vie en devenir d’une femme libre de ses choix relationnels et sexuels.
Discussion : La Tournée Des Possibles à Marseille le vendredi 3 mai à 20h

Lili-Lutine
le mardi 30 avril 2019 à 17h33
Valérie Baud avec son roman Possibles questionne l’amour, explore les possibles du polyamour, de la fluidité des attirances. Exploratrice, Aurore l’héroïne du roman nous emporte dans ses quêtes. Amours plurielles, fluidité des attirances, où va-t-elle nous entraîner ? … Aux confins des possibles elle va inventer et la vie va la surprendre. Possibles est un hymne à la liberté d’aimer.
Valérie Baud est archiviste au musée du Louvre et porte-parole de Bi'Cause, elle milite pour les droits LGBT.
Christophe MADROLLE, Valérie BAUD et Augustin HABRAN
présenteront une création artistique commune,
accord harmonieux entre littérature et musique.
Une cause commune : la liberté d'aimer.
Textes issus du roman "Possibles" de Valérie BAUD
https://motsbouche.com/livres/28032-possibles.html
Paroles et Musique : Christophe MADROLLE
https://www.christophemadrolle.com/
ENTRÉE LIBRE, ET OUVERT à TOU.S.TES
Durée du spectacle : 1h
Le vendredi 3 mai à Marseille à 20h
Sur Facebook :
https://www.facebook.com/events/418050195678473/
Aux 3G, bar associatif lesbien et féministe
3 Rue Saint-Pierre, 13005 Marseille
Avec le soutien de :
• Bi'Cause
• SOS Homophobie PACA
• La LanGouste à BreTelles (Centre LGBTQI+ d'Avignon)
• Pôle LGBTQI+ Vaucluse
• "Aux 3G" bar associatif lesbien et féministe à Marseille
Discussion : La Tournée Des Possibles à Avignon le samedi 4 mai 2019 à 20h

Lili-Lutine
le mardi 30 avril 2019 à 17h33
Valérie Baud avec son roman Possibles questionne l’amour, explore les possibles du polyamour, de la fluidité des attirances. Exploratrice, Aurore l’héroïne du roman nous emporte dans ses quêtes. Amours plurielles, fluidité des attirances, où va-t-elle nous entraîner ? … Aux confins des possibles elle va inventer et la vie va la surprendre. Possibles est un hymne à la liberté d’aimer.
Valérie Baud est archiviste au musée du Louvre et porte-parole de Bi'Cause, elle milite pour les droits LGBT.
Christophe MADROLLE, Valérie BAUD et Augustin HABRAN
présenteront une création artistique commune,
accord harmonieux entre littérature et musique.
Une cause commune : la liberté d'aimer.
Textes issus du roman "Possibles" de Valérie BAUD
https://motsbouche.com/livres/28032-possibles.html
Paroles et Musique : Christophe MADROLLE
https://www.christophemadrolle.com/
ENTRÉE LIBRE, ET OUVERT à TOU.S.TES
Durée du spectacle : 1h
Le samedi 4 mai à Avignon à 20h
Sur Facebook :
https://www.facebook.com/events/309566379718220/
à La Maison de la Poésie
6 Rue Figuière, 84000 Avignon
Avec le soutien de :
• Bi'Cause
• La LanGouste à BreTelles (Centre LGBTQI+ d'Avignon)
• Pôle LGBTQI+ Vaucluse
• La Maison de la Poésie d'Avignon
Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie
Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

Lili-Lutine
le dimanche 28 avril 2019 à 08h46
Lenah
Bonjour, je suis tombée sur un article qui m'a beaucoup intéressée . Il répond à la question : pour connaître la liberté, l'autonomie affective et l'amour universel, le polyamour est-il la seule voie ?
Je trouve qu"il explique bien le danger de la dependance amoureuse, quel que soit le type de relation.
Il développe aussi la distinction entre Eros, l'amout pour un partenaire et Agapé, l'amour universel.
Il est en deux parties. Merci aux curieux-ses de me dire ce qu'il.elle.s en pensent.
presenceasoi.be/spiritualite-polyamour-1/
il y avait cette discussion ci en 2017 qui reprenait cet article
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : (Avignon) -COMPLET- 2 jours avec les PolySorcières: Ateliers et Cercles de paroles

Lili-Lutine
le samedi 27 avril 2019 à 09h27
Et voilà ! Ce premier we PolySorcières promet de beaux moments . Nous sommes 16 à nous être données rendez-vous et un beau soleil ce matin nous réjouies . On vous concoctera un beau compte rendu :)