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Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

Coucou
le samedi 26 novembre 2011 à 14h46
Mezrahi
Je cherchais un mot pour désigner ce sain égoïsme... le mieux que je vois : "prendre soin de soi". Faudrait presque en inventer un : s'il n'existe pas, c'est que la morale ne lui a pas fait de place dans le langage !
Un mot qui désigne de manière positive cette faculté à bien traiter la personne la plus proche de soi - soi-même.
Le concours est lancé : qui dit mieux ?
Moi j'appelle ça "défendre ses intérêts avec amour". Mais c'est effectivement un peu trop long. Au passage, je voudrais dire que défendre ses intérêts et être égoïste sont deux notions totalement différentes. Il me semble que la meilleure façon de défendre ses intérêts est d'être égoïste avec les gens égoïstes, et d'être généreux avec les gens généreux.
Tu voudrais inventer un mot pour remplacer la phrase "être égoïste sain", ou "défendre ses intérêts avec amour" ?
Equilibrant ?
Je pense à moi, je prend soin de moi, et je voudrais que les autres prennent soin d'eux, je suis équilibré, ou plutôt "équilibrant", c'est à dire que je met la dose qu'il faut pour que les choses soient équilibrées. Je ne sais pas si ça sonne bien, mais c'est tout ce que j'ai.
Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

Coucou
le samedi 26 novembre 2011 à 14h20
Par contre, dans ce post,...., on pourrait croire que la conclusion est "je décide de me libérer, je ne joue pas ton jeu, donc, je me casse".
Effectivement, on pourrait croire que j'arrive à cette conclusion, mais en fait, ce n'est pas ce que je voulais dire dans la notion de "je ne joue pas ton jeu". Je corrige cette expression pour clarifier. Il faut lire "Je ne joue pas à ton jeux". Quelle est la nuance ? J'explique :
Dans une cour de récréation, on peut refuser certains jeux sans sortir de la cour d'école. On peut par exemple proposer un autre jeux, celui que l'on préfère. Si ça ne marche pas, on peut rejoindre d'autres personnes sur d'autres jeux, en attendant que le jeux "pourri" soit enfin terminé, et que l'on puisse réintégrer le cercle des ses copains/copines.
Ma conclusion est donc plutôt celle-ci : "je décide de me libérer, donc je ne joue pas à ton jeu de la culpabilisation qui cherche à emprisonner pour être heureux". "Chaque fois que tu essayera de me culpabiliser, je ne répondrai même pas, j'ignorerai ce genre d'approche qui va dans le sens contraire de celui dans lequel je vais". "Je passerai à autre chose de plus intéressant, je passerai à quelque chose qui va dans le sens que j'ai choisi". "Je reviendrai vers toi, quand tes propositions de jeux seront cohérentes avec le sens de ma vie".
L'absence peut durer quelques secondes seulement (si l'autre comprend sur le champs), et peut effectivement durer des années, voire l'éternité, si l'autre ne comprend pas, ou pas assez vite pour sauver la relation.
Alors, comment faire comprendre vite ? On dit souvent (surtout ici) que le dialogue tend à résoudre les problèmes. Ici, le dialogue augmente le problème. Il me semble qu'il vaudrait mieux agir dans la lignée d'une approche toute aussi honorable qui est celle-ci : "On ne négocie pas avec les terroristes".
Plus facile à faire qu'à dire ? Certes. Mais aussi, plus efficace à faire qu'à dire ! Oui, ici, dialoguer sur ce sujet, est beaucoup trop compliqué et tout à fait inefficace. Dans le cas de Bliss, il me semble plus efficace d'agir sur la base de l'expérience de Lilitu (j'ai mis la phrase au présent pour la rendre d'actualité pour Bliss) : "Plus j'arrive à m'affranchir de ma culpabilité, plus mes partenaires acceptent mon mode de vie avec considération".
Ma propre expérience confirme les propos de Lilitu, et manifestement, c'est aussi le cas de Tentacara, Mezrahi, etc.
Faut il expliquer cet étrange phénomène ? Est-il nécessaire de savoir pourquoi le fait d'imposer aux autres notre propre libération, a un effet secondaire inespéré, celui de regagner la considération des gens ? A priori non. Il suffit d'essayer la méthode pour réussir.
Mais supposons que Bliss veuille comprendre avant d'agir.
Une explication foudroyante a été donnée ci-dessus par Lilitu : "Une fois qu'on ne laisse plus prise à la culpabilité, les partenaires n'y voient plus une faille à exploiter. Du coup ils se retrouvent face à eux même et à leurs propres choix". Dans le cas de Bliss, le fait de se laisser culpabiliser, créer une faille à exploiter, et retarde le moment ou son compagnon se retrouvera face à lui-même et à ses propre choix, donc retarde le moment ou il étudiera vraiment la question "polyamour ou pas".
Je tente ici ma propre explication alternative : Tant que l'on ne fait pas ce que l'on pense qu'il faut faire, les gens ne crois pas que nous en sommes persuadés. Ils sont séduits par nos paroles, certes, mais ils ne veulent pas nous suivre car ils sentent l'arnaque à plein nez. Ils ont l'impression que l'on tente de les enrôler comme cobaye pour tester notre théorie sur le polyamour, théorie aussi séduisante qu'utopique à leurs yeux, et ils ne veulent pas faire les frais de nos fantasmes.
Dans le cas de Bliss, tant qu'elle joue le jeux de ceux qui se laissent culpabiliser, elle n'arrivera pas à convaincre que sa propre voie est possible. Pourquoi ? Parce que son compagnon se dit que si c'était la meilleure voie possible pour elle, alors elle la suivrait, cette fameuse voie idyllique. Le simple fait que Bliss se laisse culpabiliser prouve à son interlocuteur que la voie de la culpabilisation est la seule voie possible dans la vie. Et c'est justement ce qu'il pensait. Il sort donc renforcé dans ses convictions, alors même que Bliss tente par des phrases savantes de le convaincre du contraire. Elle ferait bien mieux de refuser la culpabilisation, et de ne rien dire. Le message passerait beaucoup mieux.
Bref, plus Bliss agit dans le sens contraire de ce qu'elle dit (se laisser culpabiliser au lieu de se libérer comme elle le prétend), plus il comprend qu'il a raison de penser ce qu'il pense, et plus il essaye de la ramener sur sa voie à lui, celle de la culpabilité à tout craint.
Il le fait peut-être par amour pour ne pas la laisser s'égarer, mais aussi peut-être pour la pousser à assumer ses propres choix. C'est à Bliss de jouer elle-même le cobaye de sa propre théorie, et non à son compagnon.
Une théorie qu'il aimerait peut-être adopter, le jour ou on lui aura prouvé que la voie est certaine et sécurisée. Bien entendu, on ne pourra pas lui prouver ceci, mais ce n'est pas une raison pour lui prouver que la voie est utopique, en se laissant entraîner dans une voie antagoniste à celle que nous défendons.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour, le fruit du néo-libéralisme... ?

Coucou
le lundi 21 novembre 2011 à 23h19
bliss
Il me semble que ton compagnon a tout misé sur sa propre répression (de ses désirs) pour réussir sa vie, alors que toi tu explores tant bien que mal la voie inverse, celle de ta propre libération (de tes désirs) pour réussir ta vie. Par suite, il est évident que plus tu avances, plus tu t'éloigne de lui.
Je comprend son discours sur l'égoïsme, l'individualisme, etc, de la façon suivante : nous devons vivre en réprimant tous les désirs qui serait incompatibles avec le couple exclusif. Si l'un craque, l'autre ne doit pas craquer sinon c'est le couple se sépare. Il faut attendre sagement que celui qui craque revienne à la raison, et l'aider à revenir dans le droit chemin.
La voie que tu suis (celle de se libérer soi-même) est probablement impensable pour lui au point qu'il n'envisage même pas un millionième de seconde de l'emprunter, y compris dans son imaginaire. Il semble persuadé que tu poursuis la même voie que lui. On dirait qu'il considère juste que tu es dans la "faute" (dans le pêché). Une faute qui te détournerait provisoirement de la bonne voie (la seule possible dans ses convictions profondes). Il essayerait donc tout banalement, d'après ma théorie, de te ramener sur la bonne voie, celle qui consiste à se persécuter soi-même pour réussir. C'est pour cela qu'il chercherait à te culpabiliser, ce serait pour ton bien. En d'autres mots, il t'aiderait à te culpabiliser, par amour. D'ou l'ambiance un peu loufoque (des mots d'amour au beau milieu d'une persécution en règle).
Si, en plus, tu revendique de craquer à tout bout de champs, il se dit surement que tu vas être la seule à avoir des petits plaisirs et que lui va être le seul à se serrer la ceinture, comme si c'était impossible (impensable) que les deux puissent "craquer" de leur côté. Ceci expliquerait qu'il trouve cela égoïste de ta part. Il y a un certain nombre de "craquages" tolérés, et toi tu les veux tous pour toi. Méchante fille na.
Il pense probablement qu'il est déjà détruit par cette auto persécution, donc qu'il n'a rien à perdre dans cette bagarre qui peut durer des dizaines d'années, il se sent invincible car il a déjà perdu depuis longtemps, et il possède avec lui une arme redoutable, à savoir la masse des gens déjà détruits, qui ne vont pas manquer de se mettre une petite novice sous la dent, histoire de s'autoriser quelques petits plaisirs, du style, moi je n'ai droit à rien donc elle non plus. Et il a probablement raison. Tu es la seule à pouvoir perdre quelque chose dans cette bagarre, donc à la fin tu seras usée, et tu perdras. La seule façon de gagner ici, est de ne surtout pas jouer.
Pour toi, l'heure est donc venue de faire un choix. D'après toi, quelle est la plus probable des deux hypothèses ci-dessous ?
1) Pour être heureux, il faut se réprimer
2) Pour être heureux, il faut se libérer
Il y a assez de boulot dans la deuxième voie, pour ne pas suivre les deux voies en même temps.
Discussion : Polyamour et libertinage
Discussion : C'est quoi un "couple" ? Et à quoi diantre est-ce que ça sert ?

Coucou
le vendredi 11 novembre 2011 à 13h43
patrice-86
Oh "coucou" du calme, je te sens très remonté dans tes réponses... ça donne l'impression que tu n'es pas si sûr que ça de ce que tu dis, vu comment tu cherches à convaincre les autres... peut-être pour mieux te convaincre toi-même.
Je ne suis pas spécialement remonté en fait, ça doit donner cette impression parce que l'on ne voit pas ma tête et que j'écris sans trop me soucier des sensibilités. Par contre, ça se peut que je ne sois pas très sûr de moi et que je cherches à me convaincre moi-même.
Quant à convaincre les autres, je n'y pense même pas. Je m'en fou royalement. Si je peux aider quelqu'un tant mieux. Si ça ne l'aide pas, tant pis, je ne peux pas tout savoir et je ne peux pas être responsable de ce que les gens font de ce que je dis. Je dis ce que je pense, avec sincérité, c'est tout. Il me semble que tu fais pareil. Chacun est responsable de sa propre vie, d'écouter ou de ne pas tenir compte ce qui se dit par ci par là. Je n'ai pas à me soucier de cela.
Il est vrai qu'on ne peut pas prouver qu'il y a sur terre quelqu'un quelque part qui.... Mais si on ne cherche pas ce quelqu'un et qu'on passe son temps avec ceux qui ne nous comprennent pas, on peut facilement prouver que ça joue énormément dans nos déboires.
Moi j'ai essayé de rejoindre mon fil de vie, et ce que j'ai vu, c'est que dès que j'ai commencé à aller vers lui, de nombreux problèmes disparaissaient, j'allais déjà mieux, avant même d'avoir avancé. Maintenant, je cours après les résultats, mais je n'ai plus de problème avec moi-même. Je ne m'en veut plus de gaspiller ma vie.
Discussion : C'est quoi un "couple" ? Et à quoi diantre est-ce que ça sert ?

Coucou
le vendredi 11 novembre 2011 à 13h28
Janis
C'est bien pour ça que sur ce fil je n'attends pas spécialement des conseils sur ma vie à moi - que je livre un peu ici simplement à titre d'exemple - mais plutôt un partage de réflexions générales sur ce qu'est un couple et sur ce que cette notion signifie pour les différents polys ici présent.
Je l'entend bien comme ça. Je ne pensais pas te donner un conseil. Je poussais le raisonnement à fond pour exprimer des pensées claires. Du coup, elles paraissent trop abruptes, mais elles ont le mérite d'êtres simples à comprendre. En tous cas, je m'en voudrais de t'avoir conseillé de rompre avec ton mari. Je m'en fou complètement.
Je pense juste que la notion de couple est bien moins importante que la notion de fil de vie. Nous n'avons qu'une vie sur terre, et du reste, relativement courte. Il ne faut pas gaspiller son temps.
Personnellement, j'ai réussi à régler nombre de mes problèmes en renonçant à courir après ce qui n'était pas pour moi, et en attirant activement vers moi ce qui était pour moi. Mais il faut bien comprendre que je n'ai rejeté ni toutes ces choses, ni tous ces gens qui n'était pas pour moi. J'ai juste arrêté de courir après, c'est très différent. Ce qui n'était pas pour moi s'est alors désintéressé de moi petit à petit. Les personnes concernées n'ont conservées avec moi que la partie du lien qui gagnait à être conservé. Et moi, petit à petit, j'ai retrouvé le fil de ma vie.
Lorsque l'on dérive de son fil de vie depuis des années et des années, c'est évident que pour y revenir c'est difficile. Mais abandonner son fil de vie sous prétexte que ça fait trop longtemps que l'on s'en est écarté, revient à se mordre la queue (ça fait mal, je précise pour ceux qui n'ont pas de queue).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : C'est quoi un "couple" ? Et à quoi diantre est-ce que ça sert ?

Coucou
le vendredi 11 novembre 2011 à 09h25
Janis
......je ne peux pas associer comme tu le fais amour et vie de couple spontanément......
Et bien dans ce cas, pourquoi s'acharner à vivre en couple. Je ne pense pas que le couple soit nécessaire pour vivre, même pour avoir des enfants. Il suffit de mener ta propre construction, par exemple de vivre seule en ouvrant tes portes à qui tu veux quand tu veux, et en allant chez ceux qui t'ouvrent leur porte quand ils en ont envie. Tu vivra bien plus heureuse sans te soucier de ce que les autres font.
Les autres font différemment de toi parce qu'ils ne sont pas construits comme toi, c'est tout. Ils aiment le couple (ou ils vivent en couple parce que ça se fait, quitte à en souffrir). Mais toi tu n'aime pas le couple, et tu n'es pas du genre à perdre l'essence de ta vie pour faire comme tout le monde.
Pourquoi te violer toi-même ? Est ce que c'est parce que les autres ne comprennent pas et que tu veux être comprise ? Est ce que c'est parce que certaines personnes que tu aimes se distancent de toi quand tu es toi-même ?
Si c'est ça, alors tu es comme tout le monde. Quand on devient soi-même, on perd certaines relations mais on en trouve d'autres qui nous correspondent mieux.
Il y a toujours quelqu'un sur terre qui ne nous comprend pas.
Et il y a toujours quelque part sur terre, quelqu'un qui pourrait nous comprendre. S'il n'est pas accessible, c'est qu'on ne l'a pas encore trouvé.
Bien sur, perdre une relation n'est jamais agréable, mais perdre le fil de sa vie, c'est encore pire.
Rechercher activement ce que l'on peut avoir, et renoncer à ce que l'on ne peut pas avoir, est la solution au genre de problème que tu soulève. Ce qui se résume par l'expression : "s'accepter".
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le vendredi 11 novembre 2011 à 09h05
De la même façon que je me sens limité et pas compris lorsqu'on me dit :
Je t'aime mais je ne veux pas vivre avec toi.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le jeudi 10 novembre 2011 à 19h26
Janis
Moi j'avoue que je ne pourrais pas. ......
Tout ça me semble bien compliqué, alors que visiblement pour toi et d'autres sur ce fil ce serait simple et évident.
Comment envisages-tu ces différentes situations ? La réponse m'intéresse beaucoup.
Siestacorta
Disons que de "limiter" le polyamour à la poly-colocation, c'est un retour aux contraintes exercées ou subies dans un couple traditionnel : tu as dit que tu voulais être avec moi, alors t'es obligé de faire comme t'as dit, parce que l'amour c'est ça, et tu dois être aussi bien que moi je suis avec l'autre, aussi bien que moi je souhaite que tu sois bien...Si le polyamour contraint ainsi, je préfère être seul qu'obligé d'accompagner :-)
Dans les deux cas, il me parait clair qu'à la base, l'un comme l'autre, vous êtes attachés avec ferveur, à suivre votre propre fil de vie, et que le fait de vivre à plusieurs vous semble tirer ce fil de vie vers la vie des autres, donc tendrait à vous écarter de votre propre fil de vie.
Ce qui me parait clair aussi, c'est que vous n'avez pas vu quelque chose. Je peux me tromper mais peu importe. Je tente ci-dessous de vous le faire voir : Les personnes qui rêvent comme moi (et comme p'tite julie apparemment) de vivre à plusieurs, recherchent cette vie à plusieurs, car elles veulent êtres sur leur propre fil de vie. Autrement dit elles sont comme vous. Elles tiennent avec ferveur à leur propre fil de vie. Par exemple, personnellement, je m'en fou totalement des chaussettes sales. Ces chaussettes sales n'ont pas le pouvoir de m'extraire de mon fil de vie. Et je préfère de loin, apprendre à connaître et à aimer les personnes que ma compagne me présentent, plutôt que de vivre en couple classiquement exclusif, ou pire, de vivre seul.
C'est juste qu'on n'a pas le même fil de vie. Pour nous, être avec les autres c'est être très proche de nous-même.
La seule limite que je vois à cela, est qu'on ne peut pas mélanger les genres. Si les uns tentent la vie des autres, ils souffriront et vice versa. Donc un vie à plusieurs ne peut fonctionner qu'avec des gens qui aiment vivre à plusieurs, sinon, ce n'est pas vivable, en effet.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le jeudi 10 novembre 2011 à 19h13
patrice-86
Ben justement, c'est ça qui est "si personnel"... de penser que le "monde" doit tourner autour de soi !
Si on ne peut plus regarder le monde autour de soi et se dire qu'il ne contient que très très peu de personnes avec qui partager ces choses là, et si on ne peut plus se demander pourquoi le monde est comme cela, sans être taxé d'égocentrique, ou va t-on ?
Chaque personne sur cette terre possède son propre monde que l'on peut aussi appeler son environnement. Et chaque personne doit faire avec cet environnement. Refuser de se poser des questions sur la façon dont est construit cet environnement, revient soit à s'écraser pour se fondre dedans, soit à s'imposer de force pour se faire une place. Donc il vaut mieux accepter la question.
Il ne s'agissait pas ici de vouloir que le monde tourne autour de soi mais de savoir pourquoi on ne retrouve que si peu de gens qui aiment vivre ensemble.
Personnellement, je trouve la question très pertinente. Tellement pertinente que la réponse n'est pas évidente du tout, mais alors pas du tout. C'est effectivement bien plus simple de la balayer en montrant du doigt celle qui la pose.
Je n'ai pas la réponse non plus. Mais il me semble qu'on peut balayer la question d'une autre manière, comme ceci : Quelque soit le nombre infime de personnes qui sont susceptibles d'avoir envie de vivre ensemble, et quelque soit la raison profonde qui fait que ce nombre est infime, il est particulièrement judicieux à mon sens, de les trouver et de voir si on peut les rejoindre. Tout simplement, pour ne pas passer à côté de sa propre vie.
Essayer en vain de se modifier pour ressembler à un monde qui effectivement ne tourne pas autour de soi, n'est pas une preuve d'adaptation. La véritable adaptation est de faire avec ce monde. Si les personnes que nous cherchons sont disséminées, et qu'il est possible en ce monde de se déplacer, trouvons ces personnes et rejoignons les. Voilà l'adaptation, la vrai adaptation, celle qui ne nous fait pas perdre notre âme.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 22h20
Oui, avec plein de pièces vides pour les futurs arrivant(e)s.
Bon, il faut savoir bricoler (ou avoir les moyens de faire faire) parce que les pièces sont à l'état brut mais il y a le potentiel.
ça t'intéresse ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : C'est quoi un "couple" ? Et à quoi diantre est-ce que ça sert ?

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 22h18
Janis
Mais alors quelqu'un peut bien m'expliquer pourquoi la plupart du temps on associe systématiquement amour = couple ?
Amour = avoir envie d'être avec l'autre souvent,
ce qui aboutit à avoir envie de vivre ensemble.
Qu'est ce qui est difficile à comprendre ?
Janis
...au risque de rencontrer de l'incompréhension chez ses amants/amoureux ?
C'est sûr que si aimer consiste pour toi à rester la plus distante possible, tu risques de générer de l'incompréhension chez tes amoureux.
Il ne faut pas confondre l'amour de l'autre avec l'amour de l'amour
L'amour de l'amour consiste à avoir envie de vivre avec l'amour
l'amour de quelqu'un consiste à avoir envie de vivre avec le quelqu'un
Je précise que ça n'engage que moi, et que je sais bien que tout le monde ne pense pas comme moi, loin s'en faut.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 22h05
Ben, je veux bien réécrire pour te faire plaisir.
C'est vrai que c'est ce que je ressens pour moi.
Je respecte bien l'idée que la plupart des personnes ne le voient pas comme ça, mais je n'arrive pas à m'imaginer comment on peut aimer une personne et ne pas avoir envie d'être avec elle. Il y a là quelque chose qui me dépasse. Donc je pourrais réécrire ça légèrement différemment, comme suit :
Quand j'aime quelqu'un, j'ai envie d'être tout le temps avec, donc au final, j'éprouve le besoin de vivre ensemble, et je n'arrive pas à m'imaginer que tout le monde ne soit pas comme moi, même si je suis bien obligé de l'accepter et de le respecter.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 21h59
Siestacorta
Merci Coucou ....
De rien, c'est avec plaisir. Merci en retour pour le compliment.
p'tite julie
peu de gens sont dans notre style de pensées et ça nous déçoit
Pareil pour moi, mais je pense qu'on est beaucoup dans ce cas ici.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 21h56
p'tite julie
..je pense qu'il vaut mieux être poly sous le même toit, qu'être poly chacun de son côté,
j'attends vos réponses pour m'éclairer, bien que ma décision soit bien finalisée.
Personnellement, je te rejoint entièrement. D'après moi, quand on aime, on a envie d'être tout le temps ensemble, donc au final, on éprouve le besoin de vivre ensemble.
Contrairement aux conseils qui t'ont été donnés ci-dessus, j'éviterais de me perdre dans des lectures, j'éviterais de chercher ailleurs ce qui est en moi. Notre vie n'est pas dans celle des autres, mais au fond de nous. Par contre, une fois que ta décision est bien finalisée, réellement pour toi, alors là, oui, je pense que tu peux lire des choses pour en savoir plus sur les autres, juste par curiosité, ça peut t'aider à savoir si les gens que tu rencontre vont dans le même sens que toi, sans trop te faire d'illusion, quoique que tout ne soit pas dans les bouquins, loin s'en faut. Sache aussi qu'il y a polyamoureux et polyamoureux. Le terme englobe des réalités très différentes d'une personne à l'autre, voire d'une période à l'autre chez la même personne, donc il vaut mieux entre ouvrir un peu les yeux, à moins de vraiment aimer la découverte et l'aventure.
Discussion : Polyamour et libertinage

Coucou
le mercredi 09 novembre 2011 à 21h45
Paul-Eaglott
Exemples de problèmes que les polyamoureux...ont à résoudre :
.................................
Comme le dit Siestacotra, wow !
Faut pas pousser Paul-Eaglott dans les orties, ça c'est de la réponse. Au point qu'il n'y a pas grand chose à redire.
Sauf peut-être que dans la liste sus mentionnée, on peut remarquer qu'il n'y a pratiquement que des questions relatives aux relations de longue durée, ce qui me parait être tout de même significatif.
Si la notion de sentiment est difficile à appréhender de l'extérieur, et si un même mot (par exemple le mot amour) désigne des choses bien différentes chez chaque personne, comme le dit Paul Eaglott, il n'en n'est pas de même de l'envie de se revoir et de se refaire l'amour, une envie qui se traduit au final, par un fait tangible. je pense qu'il n'est pas idiot de se baser sur ce fait tangible pour savoir si on est dans le polyamour ou dans le libertinage, à condition que la durée soit infinie et que la fréquence soit bonne, mais celà n'engage que moi.
Vous allez me dire que les libertins se revoient parfois, admettons, mais dans ce cas, ce sont des libertins sentimentaux comme le dit si bien eolemuse. Bref, il y a quand-même des signes qui ne trompent pas, même lorsque l'amour n'est pas avoué.
Autre exemple, si, comme je l'ai vécu, une prétendue polyamoureuse vient chez moi pour tirer un coup et qu'elle repart tout de suite après sous divers prétextes, et ceci de façon répétée, je n'ai pas trop de mal à me dire que ce n'est pas du polyamour.
Pour répondre à Janis, il ne s'agit pas de se mettre des contraintes, mais d'appeler une chatte, une chatte. Rien n'empêche d'aimer les chattes, mais quel est l'intérêt des les appeler polyamour ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.