Girouette ou polyamoureuse ?
#

Fleurdeschamps
le mardi 16 juillet 2013 à 20h46
Il me voit amoureuse et ne peut imaginer que je sois amoureuse de plusieurs personnes à la fois. Pour lui, ce que j'aime ailleurs lui est enlevé. POINT
Même s'il admet que pendant ce temps-là, je suis toujours restée tendre et attentionnée avec lui.
Il est vrai qu'un amour impossible et rêvé peut sembler plus fort qu'un amour vécu au quotidien et apaisé...
Mais je n'ai jamais senti que je ne l'aimais plus du tout, ou moins profondément.
Mon attitude distante, mon manque de disponibilité étaient davantage liés à la difficulté de retenir mes sentiments pour l'autre et à ne pas les confronter à la réalité... Sorte de cohabitation invivable entre une relation que j'aime et une autre qui me plaît mais qui est bloquée par les conventions.
Mon compagnon m'a demandé de choisir entre rester avec lui en oubliant raisonnablement l'autre (il fait tout pour être présent et me consoler) ou se quitter pour que je sois libre de vivre ce dont j'ai envie.
....Le comble étant que l'autre garçon affirme ne pas vouloir, malgré sa tendance à flirter avec moi, concrétiser son lien avec moi, il fuit, il nie... à croire que j'ai tout imaginé ! J'en viens à sérieusement douter de moi.
Dans cette histoire, ça arrange les deux que je "reste à ma place".
Malgré leur bienveillance, l'un est possessif, l'autre évasif. Me laissant dans la position de la poupée, de l'enfant, qui laisse les autres décider pour elle.
En fin de compte, je prends conscience que, mis à part moi, la personne qui a le plus cru qu'une histoire était possible et latente avec l'autre garçon, n'est autre que ... mon compagnon. Peut-être guidé par sa jalousie.
Son angoisse m'a probablement fait voir d'un oeil plus sérieux mes sentiments pour l'autre, qui ne faisait qu'alterner amitié sincère et grande légèreté...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
#

Fleurdeschamps
le mardi 16 juillet 2013 à 23h17
Je vais prendre le temps de réfléchir à ce que je veux, en évitant d'être trop influençable.. pour ne pas me retrouver dans une situation que je n'aurai pas vraiment choisie d'ici quelque temps...
#

aviatha
le mercredi 17 juillet 2013 à 00h23
Je relativise tout de même. Il n'est pas possessif. Il est sincèrement convaincu que ce que tu ressens ailleurs lui est enlevé, sans doute car il fonctionne comme ça, et il est toujours difficile d'imaginer des ressentis que nous ne connaissons pas. Pour lui, il n'est pas acceptable qu'il te donne "tout" et que tu ne lui donne "que" une partie, le reste allant à d'autre(s). C'est moins de la possessivité que de l'incompréhension je pense.
#

tsampa
le mercredi 17 juillet 2013 à 00h40
Courage Fleurdeschamps, je me souviens avoir discuté avec toi de ton histoire au café poly où tu étais venue.
N'oublie pas ce que tu as écrit dans ton premier post lundi : tu n'as rien fait de mal.
#

LuLutine
le mercredi 17 juillet 2013 à 01h06
aviatha
C'est moins de la possessivité que de l'incompréhension je pense.
Ca me semble possiblement juste, comme vision.
#

tsampa
le mercredi 17 juillet 2013 à 01h35
LuLutine
Ca me semble possiblement juste, comme vision.
Oui, je suis aussi assez d'accord. Est-ce que vous avez discuté de cet aspect-là ?
#

roidespuces
le mercredi 17 juillet 2013 à 12h25
Je vous envoie matière à reflexions
en vous rappelant les paroles d'une chanson d' Henri Tachan
"Entre l' amour et l' amitié , il n'y a qu'un lit de différence"
#

Fleurdeschamps
le mercredi 17 juillet 2013 à 13h06
Bien sûr, il y a plus d'incompréhension que de vilaine possessivité.
Pour l'instant, ça a causé une telle crise que je nous laisse souffler un peu avant de reprendre le débat...même si je sais qu'il est difficile de ré-aborder ces questions quand la crise est passée. Et j'attends aussi d'avoir une discussion honnête et constructive avec l'autre garçon, pour bâtir mes idées sur du vrai (et non plus du fantasmé).
Merci de vos encouragements !!
#

Anarchamory
le mercredi 17 juillet 2013 à 19h16
roidespuces
Je vous envoie matière à reflexions
en vous rappelant les paroles d'une chanson d' Henri Tachan
"Entre l' amour et l' amitié , il n'y a qu'un lit de différence"
Même pas ;)
#

LuLutine
le jeudi 18 juillet 2013 à 01h43
Len
Donc plus haut tu m'écris que tu as du désir pour certaines personnes depuis plusieurs années, que tu n'as pas eu de relation sexuelle avec eux et qu’aujourd’hui encore si l'occasion se présente tu le ferais vu que ta passion est restée intacte.
Je ne dirais pas que ma passion est la même qu'à l'époque (j'ai dit que la période passionnelle n'avait pas été raccourcie par l'abstinence, je n'ai pas dit que cette période n'avait pas de fin !).
Il n'y a donc plus forcément de passion (parfois oui, parfois non selon la date plus ou moins lointaine de la rencontre) mais le désir, oui il est toujours là.
Donc, ce n'est pas "parce que la passion est intacte" que je le ferais, c'est bien parce que le désir est toujours là. C'est ce que je disais :
LuLutine
Tu seras intéressé d'apprendre que le fait d'avoir laissé passer la période passionnelle dont tu parles n'a pas réduit mon désir physique.
Je fais bien une différence entre désir et passion amoureuse.
Len
Est-ce que tu as vécu une amitié où tout simplement appris à connaitre ces personnes, fait des choses avec eux au fil du temps, des semaines, des jours ?
Et bien ta question est très intéressante parce que :
- pour certains d'entre eux, oui (étant même parfois déjà amie avec eux avant),
- pour certains d'entre eux, non !
Et je me rends compte que dans les deux cas les sentiments et désirs que j'avais à leur égard, même s'ils évoluent un peu (moins passionnels après plusieurs années, même si ça peut me "reprendre" par périodes), sont bien toujours là...
Len
Aussi par rapport à cette passion, est-ce que finalement ce ne serait pas le souvenir de ce que ces gens provoquent en toi qui la maintient dans le temps ?
Comme je l'ai dit plus haut, la passion n'est plus toujours ce qu'elle était à l'époque de la rencontre, et on ne peut pas dans tous les cas parler de passion au sens propre. Mais je pense souvent à ces gens. Pour ceux que je ne vois pas, évidemment je n'ai que le souvenir, qui fait qu'en effet les choses restent assez "figées" ("Je vais arrêter de la voir, elle va m'oublier", est une TRES mauvaise tactique à avoir vis-à-vis de moi :P !).
Par contre pour ceux que je vois, ce sont au contraire tous les contacts que j'ai avec eux qui alimentent mes désirs et sentiments. Et qui leur permettent d'évoluer, peut-être aussi...(même si le désir reste là).
#

Anarchamory
le jeudi 18 juillet 2013 à 02h13
LuLutine
Je fais bien une différence entre désir et passion amoureuse.
Ces deux pages te donnent raison :
lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_04/d_04_p/d_04_p_des...
lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_04/i_04_p/i_04_p_des...
Extrait :
Pour Helen Fisher, spécialiste en anthropologie biologique, trois grands systèmes se seraient mis en place de façon permanente dans notre cerveau pour faciliter différentes étapes de la reproduction humaine. Et chacune de ces voies nerveuses particulières utilise certains neurotransmetteurs qui leur sont propres.Le premier système est celui du désir sexuel, également popularisé par sa dénomination latine de « libido » par Freud. Cette « pulsion sexuelle » nous rend sensibles à une large gamme de partenaires potentiels pour l’accouplement. Principalement associé à la testostérone chez les hommes comme chez les femmes, le désir sexuel motive toute la gamme des comportements de séduction (voir l'encadré ci-bas).
Le second système est celui de l’amour romantique. Lorsque l’on est « en amour », c’est d’abord avec un individu particulier. Cet état caractérisé par un regain d’énergie et une attention soutenue (voire des pensées obsessives) envers la personne aimée impliquerait trois neurotransmetteurs principaux : l’adrénaline, la dopamine et la sérotonine. Le sentiment amoureux aurait évolué pour nous motiver à « faire la cour » à un seul partenaire à la fois afin d’optimiser nos efforts pour concrétiser l’accouplement.
Le troisième système est celui de l’attachement, c’est-à-dire le sentiment d’union calme et sereine que l’on éprouve profondément pour quelqu’un. Ce sentiment d’attachement aurait évolué pour permettre aux nouveaux parents de rester ensemble assez longtemps pour mener à terme les tâches parentales indispensables à la survie de la progéniture. Deux hormones seraient spécifiquement impliquées dans la formation de ce lien affectif nous donnant le sentiment de former une équipe : l’ocytocine et la vasopressine.
Ça m'a fait penser à ta distinction entre désir, sentiment amoureux et amour.
#

LuLutine
le jeudi 18 juillet 2013 à 03h08
MetaZet
Ça m'a fait penser à ta distinction entre désir, sentiment amoureux et amour.
Ben c'est exactement ça, avec amour = attachement dans l'extrait que tu cites, et sentiment amoureux = amour romantique.
J'ai un attachement assez constant pour les gens que j'aime d'amour, avec un désir et un amour romantique qui fluctuent irrégulièrement dans le temps (avec des pics et des périodes "sans").
A noter que si j'y réfléchis bien, la passion peut concerner le désir, ou bien le sentiment amoureux, ou bien les deux. Et ainsi (du moins tel que je le vis), mon désir sera plus ou moins passionnel, idem pour mon sentiment amoureux / d'amour romantique.
#

Anarchamory
le jeudi 18 juillet 2013 à 12h15
Len
Les systèmes sont bien là, on ressent tout ça, ça nous aide à aller vers les autres, à se lier avec quelqu'un.
Comme dit dans l'extrait :
"trois grands systèmes se seraient mis en place de façon permanente dans notre cerveau pour faciliter différentes étapes de la REPRODUCTION humaine"
J'ai bien en gros, le mot reproduction, et avec tout ça y'à les mots désirs sexuel, l'amour romantique (que tu appels sentiments amoureux LuLutine à raison je pense).
Tout ça pour favoriser la reproduction qui est naturel, et l'amour il est où dans tout ça alors ?
A mon sens, tout est inextricablement mêlé. Et même si l'avantage reproductif a permis le maintien dans le temps des bases génétiques de ces 3 systèmes, ça ne veut pas dire que ces systèmes ont pour but la reproduction, et surtout qu'ils ne peuvent pas servir à autre chose. Et de fait, l'être humain, par son développement cognitif, a réussi à utiliser ces systèmes pour aimer, exprimer l'amour (au sens large).
D'ailleurs, il est possible d'éprouver de l'amour romantique pour une personne sans éprouver de désir sexuel pour elle, alors que selon la "logique" de l'évolution, l'amour romantique est apparu à partir du désir sexuel.
Après, si tu crois à l'âme, c'est sûr qu'on va avoir du mal à tomber d'accord. Mais si tu n'y crois pas, alors manifestement, les plus hautes expressions de l'amour trouvent leur origine dans le fonctionnement du cerveau humain, en lien bien sûr avec le reste du corps, ainsi que l'environnement.
Pour t'aider à accepter cette part d'animalité : on n'est pas obligé de se dire que l'amour ne vaut rien car ce n'est qu'un processus biologique. On peut aussi être admiratif, et se dire que le cerveau humain est décidément une merveille pour pouvoir générer des sentiments aussi profonds et élevés. Donc on n'est pas obligé de rabaisser l'amour, on peut aussi rehausser (à sa juste place je pense) l'être biologique que nous sommes. Et je pense qu'objectivement, on fait mieux. La masse grise et gélatineuse qu'on désigne par le nom de "cerveau", n'est bien sûr qu'une approximation de ce qu'est le cerveau en réalité. Ça n'en est qu'un aperçu limité, par le filtre de nos modalités sensorielles (vision, toucher, etc.).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.