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Tout le monde pleure sur la route de Madison ? (ou plaidoyer pour le polyamour)

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Popol (invité)

le dimanche 08 janvier 2012 à 11h05

"Autrement dit, je ne mène pas mes relations dans un but utilitaire mais par plaisir d'être avec les gens que j'aime. "

Oui, moi non plus j'espère :-). Mais il y a des utilitaires de toutes sortes: "oh après tout, ma famille me ficherait bien la paix si je me mariais", "je reste tant que je n'ai pas terminé la formation qui me donnera l'indépendance financière" - une base paritaire qui reste une chose difficile sinon impossible à acquérir, pour bien des femmes. "Je reste pour que les enfants ne souffrent pas", etc.

L'aspect utilitaire peut aussi être inconscient. Même concernant une relation qui a bien marché sur tous les plans, mais dont on peut dire à un moment donné "C'est plus ce que c'était :-( ". Elle peut durer par ce n'est que tiède sans être conflictuel, mais si une autre relation pointe le bout du nez, ça va être le déclencheur de la séparation.

J'ai causé l'autre soir avec le protagoniste masculin du couple d'amis dont j'ai souvent parlé, et qui s'est séparé cet été. On se croisait ici et là, mais on n'avait pas encore échangé sur le thème. Il l'a quittée pour une femme avec qui il a une relation extraordinaire, mais cela faisait des années qu'il restait parce qu'il a une grande capacité à louvoyer notamment en n'habitant pas sous le même toit devant le caractère entier à l'extrême de sa compagne (et qui ne supporterait en aucun cas le PA, alors que lui y serait perméable), et parce qu'il ont eu ensemble une petite fille de 7 ans.

Ca,c'est pour "de nos jours, en Occident".

Maintenant, pour des gens dans la situation de Francesca, et avec le même genre de motivations, une séparation parce que la relation n'était pas épanouissante, ce n'était pas autant entré dans les mœurs; et puis une femme au foyer était pour ainsi dire aiguillée vers un état où elle était, d'entrée de jeu ou peu à peu, coupée de toute possibilité d'envol. Un sorte d'esclavage domestique conditionné, consenti ou les deux, bien préparé par l'éducation, et assaisonné de romantisme. Difficile de séparer ceci de cela. Et pour les hommes, un conditionnement parallèle, où avoir une famille signifiait qu'on avait les moyens de l'assumer, donc qui représentait une sorte de trophée social (leadership de tribu, passation de valeurs aux enfants, continuité de la lignée, etc).

Ma propre mère n'a reçu le feu vert de mon père pour reprendre des études qu'à la condition expresse que rien n'allait changer dans l'intendance familiale et elle y a laissé des plumes, même si elle a fait un cursus brillant. Parenthèse: elle n'a jamais utilisé ses diplômes pour prendre son envol, la relation n'y aurait pas résisté. Elle est restée femme au foyer et mère de famille, à cause de sa peur des retombées.

Francesca avait d'autres raisons, mais elle finit par rester à cause des retombées, elle aussi.

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clairobscure (invité)

le lundi 09 janvier 2012 à 17h45

"Francesca avait d'autres raisons, mais elle finit par rester à cause des retombées, elle aussi. "
Il me semble surtout qu'elle dit que son mari ne mérite pas d'être abandonné. Elle n'a pas envie de le faire souffrir, ni sa famille car elle les aime, mais elle ne regrette pas non plus d'avoir vécu cette belle histoire.

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Popol (invité)

le lundi 09 janvier 2012 à 18h56

Oui, c'est ça que j'appelle les retombées; faire souffrir est un prix terrible à payer.

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clairobscure (invité)

le lundi 09 janvier 2012 à 19h27

Ca reste un choix personnel, non motivé par la menace du mari mais par l'amour ^^ Pour moi c'est une grande différence...

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Popol (invité)

le lundi 09 janvier 2012 à 19h48

Absolument; qui a parlé de menace du mari? C'est le roi des braves types, ce mec, si c'était le roi des salauds ce serait plus vite vu... Quoique...

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Profil

Pinklady

le jeudi 12 janvier 2012 à 23h33

Je viens de voir sur france 3 ce film tt a fait bouleversant pour la poly amoureuse que je suis... j'ai ete dans ma vie à une periode un peu de Franscesca , à l'epoque ou j'étais mariée monogame de corps et poly de coeur. QUe je connais ces ressentis ! : la premiere fois ou tu t'autorises à faire vivre cet amour pluriel... cette sensation de faire revivre ses sens mais aussi cette douleur du mensonge, de la necessité de choix, de la culpabilité... plus jamais je ne voudrai revivre cela.
J'ai ete aussi Robert ds ma vie polyamoureuse, ce Robert qui refuse de s'attacher à l'autre parce qu'il sait la partie perdue d'avance. Ce robert qui sait que l'amour n'est pas possession ce Robert qui n'est pas pris au serieux parce qu'e l'autre pense qu'il donne la même chose à tout le monde. Et non l'Amour est unique tt autant que l'autre est unique et cela le rend eternel qu'il soit vécu de facon charnel ou impossible. Mes amours dont certains ne sont plus possibles resteront éternellement dans mon coeur par le souvenir des jolis moments partagés et uniques.Et comme le dit Franscesca au moment du choix , peut etre que si la vie avait permis de vivre pleinenement certains amours ils en auraient perdus leur magie etouffé sou s le poids des habitudes et des details comme elle dit si bien. Dieu que l'amour pluriel est une belle chose, passer à coté de qq minutes d'Amour serait tellement triste .

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