Décoller cette étiquette de "bobos"-polys
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ladymarlene
le dimanche 28 août 2011 à 14h12
De toute façon, essayer de détromper les médias ne sert à rien dans la mesure où ils sont absolument convaincus de détenir la vérité. Et j'ai tout de même la modestie de me dire qu'il y a quelques problèmes un peu plus importants à traiter....non ?
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Dreltak
le dimanche 28 août 2011 à 14h24
"Dreltak : mais « susceptibles « dans quel sens ? Plus sensibles et prompts à réagir ? Je capte pas."
Ayant plus les coudées franches, pour dire les choses autrement. Mais ont va pas refaire le débat. Je crois que tout le monde est d'accord pour dire que réduire le polyamour a une classe ou un groupe sociale plus aisé sous prétexte qu'il a les coudées franches est aussi ridicule et malpropre que réduire les LGBT aux professions de coiffeur ou de styliste.
Le soucie des médias, c'est que ya pleins de gens qui les écoutent, et que parfois même certains sont d'accord avec eux, et parfois même encore sans avoir besoin de les écouter....
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Popol (invité)
le dimanche 28 août 2011 à 14h25
Tu parlais de mon raisonnement, ladymarlene? J'ai besoin de lever un doute, là, on a posté quasi simultanément.
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Popol (invité)
le dimanche 28 août 2011 à 14h30
Dreltak : ah mais la liberté marche de la même manière pour tout le monde, y’a pas deux poids deux mesures, on est tous libres de penser, avec ou sans les médias. Et même de penser que l’autre est con de penser ce qu’il pense… pourvu qu’on le dise pas trop fort !
Les coudées franches, pour toi, ça veut dire avoir du fric ? Excuse, mais besoin de précision, car pour moi ça veut dire, avoir la liberté, quelle qu’elle soit (de pensée, d’agir, etc).
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ladymarlene
le dimanche 28 août 2011 à 15h07
Non, non popol, je parlais des raisonnements de siestacorta sur les classes sociales et leurs fatalité, raisonnement que je trouve un peu simple, voir simpliste....
Eclisse, bien sur qu'on devrait s'en foutre mais ce n'est pas si simple. On est dans une société grégaire, donc on vit avec le regard des autres, forcément. Et quand le regard des autres te renvoie l'image d'un ou d'une ratée, que toi même tu as parfaitement conscience d'avoir foiré ta vie professionnelle et que tu as beau essayer de te convaincre que "ce n'est pas si grave" tu ne peux pas faire sans. Tu ne peux pas t'en foutre, c'est faux.
Et quand, en prime, ça vient de gens dont tu respectes l'opinion, en général, c'est encore plus douloureux;
Alors tu compenses. Tu es une bonne mère, tu décides que ta vie de couple est la plus importante....seulement, les problèmes d'argent pointent leur nez d'autant plus que tu as tendance à compenser par le shopping tes frustrations au travail....alors, tu finis par ne plus compenser du tout.
Donc, se foutre du regard des autres; c'est pas toujours évident...
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Siestacorta
le lundi 29 août 2011 à 01h51
Ladymarlène : la fatalité et les déterminismes sociologiques, c'est très différent.
Je dis pas que reconnaître des déterminismes change la façon dont je regarde les gens qui les subissent, ni que- dans ma catégorisation "mentale" ni dans celle de la société - les gens ne sont pas libres de sortir du tiroir où on les case.
Mais dire que ces déterminismes n'existent pas et/ou sont sans conséquence pratique notable (instruction, temps libre, loisirs, milieux fréquentés, possibilité d’ascension sociale, espérance de vie, régime alimentaire...) parce qu'on a une haute idée de la liberté personnelle, c'est soutenir que la nuit n'existe pas parce que le jour c'est plus sympa.
Dire que "il suffit d'être différent de ce qu'on dit de nous", ça, c'est simpliste. Il ne suffit pas, non. C'est pas facile. ET ça dépend pas essentiellement de mon regard à moi sur la caissière de supéretten, qu'une majorité de caissières aient une culture.
Je le dis avec d'autant plus de facilité que j'ai moi-même tenu une caisse en grande surface.
Et comme tu dis, le regard des autre compte. On en tient compte. Ne serait-ce que pour le déjouer.
D'où : plusieurs étiquettes, le plus paradoxales et revendiquées possibles, jusqu'à ce que le regard des autres soient "intrigué".
Comme ta dame de beau quartier, habillée chanel, qui prend des respnsabilités dans un parti trotskyste, ou la punk qui me sert en pharmacie : elles jouent (courageusement) avec les étiquettes, au lieu de tenter de les effacer.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Dreltak
le lundi 29 août 2011 à 02h10
"Les coudées franches, pour toi, ça veut dire avoir du fric ? Excuse, mais besoin de précision, car pour moi ça veut dire, avoir la liberté, quelle qu’elle soit (de pensée, d’agir, etc). "
Non, pour moi, ça veut dire la même chose que ce que tu écrits la, voir même beaucoup plus. Malheureusement: il y a des classes sociales dont certaines sont plus "libres" que d'autres. Parce qu'elles ont (du fric) des moyens on va dire. Après, certains sont moins "coupables" que d'autres, pour paraphraser V. Certains individus, outre leur classe sociale et les moyens qui les définissent, ont acquis ces moyens et en font des choses de manière plus intéressante voir plus honnête que d'autres. Une étiquette ou une classe sociale ne peut en rien résumer un individus, la dessus je crois qu'on est d'accord.
"Et j'ai tout de même la modestie de me dire qu'il y a quelques problèmes un peu plus importants à traiter....non ?"
Je crois penser pour ma part qu'il s'agit de nous, ici sur ce site. Et qu'une étiquette qui ne nous convient pas (en tout cas pour ce que j'ai pus en percevoir ici) mérite au moins quelques questions. Est ce que ça vaut la peine d'une (petite) élaboration collective, ou est ce qu'on pourrait commencer par quelque chose d'un peut plus concret / de plus important?
J’espère avoir été un peut plus clair dans mon propos (qui n'est que le reflet déformé d'une pensée en évolution).
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LuLutine
le lundi 29 août 2011 à 02h26
Dreltak
est ce qu'on pourrait commencer par quelque chose d'un peut plus concret / de plus important ?
Comme quoi ?
Un communiqué de presse ?
Pas sûre de suivre...
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Popol (invité)
le lundi 29 août 2011 à 09h16
Un "Manifeste des polyamoureux".
Et pourquoi pas. Mais alors, vu les discussions qu'on vient d'avoir, il y a autant un besoin de déclarer quelque chose, que de dire ce que nous ne nous sentons pas être.
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ladymarlene
le lundi 29 août 2011 à 09h32
LuLutine
Comme quoi ?
Un communiqué de presse ?
Pas sûre de suivre...
Moi non plus...
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Dreltak
le lundi 29 août 2011 à 12h44
Mais y'a rien d'autre a comprendre: j'vous pose des questions ^^
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ladymarlene
le lundi 29 août 2011 à 12h55
Enfin, à force de débattre on a fini par avancer. Tu as raison, siestacorta, les classes sociales existent aussi surement que le jour et la nuit (enfin, j'aime bien la nuit....) mais tu n'empêcheras pas l'incorrigible rêveuse que je suis:-) de trouver ça dommage.....
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(compte clôturé)
le mercredi 31 août 2011 à 00h08
ladymarlene
Eclisse, bien sur qu'on devrait s'en foutre mais ce n'est pas si simple. On est dans une société grégaire, donc on vit avec le regard des autres, forcément. Et quand le regard des autres te renvoie l'image d'un ou d'une ratée, que toi même tu as parfaitement conscience d'avoir foiré ta vie professionnelle et que tu as beau essayer de te convaincre que "ce n'est pas si grave" tu ne peux pas faire sans. Tu ne peux pas t'en foutre, c'est faux.
Et quand, en prime, ça vient de gens dont tu respectes l'opinion, en général, c'est encore plus douloureux;
Ce que les gens pensent de nous a surtout un intérêt pour les comprendre, et plus accessoirement pour apprendre sur nous, mais bof.
Mon directeur de thèse (un peu noir sur les bords) ressentait une réelle pitié face aux commentaires racistes, genre "le pauvre, il n'a pas dû avoir des parents intelligents pour dire des trucs aussi ridicules sans se poser de question?". Je ne l'ai jamais entendu dire "mais pourquoi dit-il ça? Les noirs sont aussi valeureux que les blancs!" : l'intérêt de ce genre de justification ne lui serait même pas venu à l'esprit.
Si on veut apprendre sur nous-même à partir des commentaires des autres, il faut d'abord savoir ce qu'on pense de bien de nous : ça ne peut nous atteindre que si on n'a pas confiance en soi. Dans ce cas il ne faut pas écouter.
Si on est relativement sûr de notre valeur, ce que disent les autres peut nous informer sur notre apparence, ce qu'on expose aux autres : il suffit de peu de choses parfois pour que ça s'améliore. Mais ce qu'on améliore alors est assez peu important en vrai. C'est intéressant si on veut vendre un projet (avoir l'air de...) mais dans la vie quotidienne, on ne peut pas jouer la comédie perpétuellement.
Alors pour éviter les surcompensation coûteuses, la psychothérapie c'est souvent moins cher et toujours plus pérenne en efficacité que le shopping.
Bon, d'un autre côté pour moi le choix fut doublement facilité parce que je n'aime pas le shopping!
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ladymarlene
le mercredi 31 août 2011 à 00h13
si je peux commencer par la fin de ta démonstration, pas sure que la psychothérapie soit moins chère que le shopping..mais bon, là je suis un peu remontée car je me suis rendue compte que mon psy m'avait dit une méga connerie...
Et en matière de compensation, j'ai juste décidé de foutre un coup de pied dans la fourmilière et me lancer dans un projet plutôt que de souffrir toute seule d'avoir raté ma vie professionnelle.
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ladymarlene
le mercredi 31 août 2011 à 00h24
J'ajoute que je n'arrive pas à suivre le côté "oh les pauvres,ils doivent avoir été mal éduqués !" Il est des gens très bien qui éduquent des cons....et les gens méchants ne sont pas tous forcément malheureux....ce sont des clichés, tout ça.....et des clichés religieux, genre le pardon des offenses....Perso, j'en ai tellement marre d'excuser les racistes de tout poil ...bref, j'aimerais savoir si ton prof sera aussi zen quand "les pauvres gens mal éduqués par leurs parents" auront porté marine le pen au pouvoir...
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(compte clôturé)
le mercredi 31 août 2011 à 00h51
hou là, je ne voulais pas que mon exemple nous aproche à si grand pas du point Godwin!
Je n'ai pas parlé de pardon des offenses ni de souhait politique, juste du fait qu'il n’est pas atteint du tout par les commentaires racistes : il ne se pose pas la question de savoir ce que ça lui fait, réponse : rien. Il n'a rien à pardonner, ni de joue gauche à tendre puisque ça lui fait le même effet qu'un mec disant "moi j'aime détruire ma planète" : c'est débile et ça ne le concerne pas. et si ces gens devenaient majoritaires dans le pays, je ne crois pas que ça changerait quelque chose à son estime de soi.
C'est sûr que la bithérapie shopping + psy ça doit coûter cher^^ En tout cas félicitations pour ton coup de pied, et surtout d'accélérateur. Si c'est une façon de montrer au monde que tu as de la valeur, tu seras déçue par sa reconnaissance. Mais si c’est pour vivre enfin ce que tu as à vivre, alors le bonheur est là! (avec son cortège de difficultés!).
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ladymarlene
le mercredi 31 août 2011 à 18h21
@eulren : ouh la, j'espère que non, que ce n'est pas pour montrer au monde que j'ai de la valeur ! De plus, (sans vouloir jouer les nostalgiques, keith richards sait à quel point j'ai horreur de ça.....) je n'ai pas forcément envie de l'estime de ce monde-là....hyper libéral, hyper performant et hyper formaté....
J'essaie juste de réaliser un rêve qui est MON REVE et surtout sans essayer de prouver quoique ce soit à qui que ce soit, même pas à moi même.
Pour le reste, oui, je comprends. En fait, ton maitre de conférence est un sage. Cela me fait penser à deux ouvrages. "je suis noir et je n'aime pas le manioc" et "je suis venu, j'ai vu, je n'y crois plus."
Je ne sais pas très bien pourquoi mais ces propos me font penser à ces ouvrages.
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(compte clôturé)
le jeudi 01 septembre 2011 à 00h41
Je vois qu'on a la même opinion sur ce monde, du moins la caricature qu'on veut nous vendre comme en étant l'aboutissement parfait. Moi j'ai choisi la résistance dans le système en étant fonctionnaire, et je ne laisserait plus jamais personne dire que les fonctionnaires travaillent moins que les traders. (par contre ils consomment moins de coke : pas les sous!).
Je ne connais pas ces titres, tu as leurs auteurs?
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ladymarlene
le jeudi 01 septembre 2011 à 11h08
Etant fille d'enseignante et d'agent GDF, (mon père est d'ailleurs mort 6 mois avant sa retraite tellement il bossait pas...) je ne peux que hautement approuver ces propos.
Non, je n'ai pas leurs auteurs mais en tapant les titres sur amazon.fr tu peux facilement les retrouver.