Le poly: éternel insatisfait dans ses relations sociales.......
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eveil_et_sens
le jeudi 27 novembre 2014 à 21h57
Allez petit sujet de réflexion en cette belle soirée....
Avant toute chose je tiens a précisez que je n'ai ,ni la réponse ni d'avis, prés conçues sur le sujet ... juste l'expression d'un sujet qui me parait intéressant.
Alors le poly est-il un éternel insatisfait dans ses relations sociales et/ou amoureuses ? ( dans le sens , qu'il est cette soif de découverte perpétuelle. )
A vos claviers :)
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ScottBuckley
le jeudi 27 novembre 2014 à 23h08
Rions un peu et retournons aussi la question à la (pseudo) norme dominante :
" La personne mono : éternelle insatisfaite dans ses relations sociales ? "
(crises, jalousies, breaks, ruptures, mensonges, fake orgasm, routine, asymétrie, attentes non-réciproques, communication relationnelle faible ou remplie de tabous, exclusivité subie + que choisie, sexualité au goût vanille, adultère, domination masculine, chirurgie esthétique, divorces, remariages... )
A mes yeux, le polyamory implique une + grande honnêteté de soi à soi (questionner ses désirs, ses projets de vies, ses tabous...), de soi > à l'autre, de ne rien considérer comme "évident" (tant qu'on n'en a pas parlé vrraiment), exige de discuter pour que les relations soient + réciproques (sans domination de l'un-e sur l'autre ni machisme intériorisé), de nouvelles valeurs (équités entre femmes & hommes, en premier lieu (+) )
... et donc que l'on soit plutôt mono ou poly ou autre, il ne s'agit pas d'être " insatisfait-e " (n'importe qui peut l'être), mais d'être davantage au clair avec soi-même & conscient-e de ce que l'on veut dans la vie parmi les millions de choix possibles (en ressentis, en goûts, parfums, relations sociales, degrés d'excitations...)
...possibles mais parfois voire souvent invisibles... ou en dehors du cadre de la zone de confort actuelle.
Il faut oser regarder en dehors de ce cadre, à mon humble avis :-D
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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Siestacorta
le vendredi 28 novembre 2014 à 00h15
A peu près même réaction que GP.
L'exclusivité, ça satisfait facilement si on joue le jeu ? Tiens, ça m'a pas semblé évident, étant donné l'état de tant de relations monos... Pourtant, c'est des gens bien, hein ? Je suis sûr qu'ils y mettent de la bonne volonté. S'ils s'engueulent, c'est qu'ils sont "par choix" plus insatisfaits que les autres ?
Autre angle : kézaco "insatisfait" ? L'amour serait mécaniquement une satisfaction d'une envie ou d'un besoin ! Avant de rencontrer quelqu'un, on est en manque ? Mais alors, on aime pas vraiment une personne, on répond juste à sa propre dépendance sociale...
Sinon, il ya une façon de vivre le polyamour qui tient d'une curiosité. Bon, quand je suis curieux de goûter de nouveaux aliments, je suis pas insatisfait par ceux que je connais déjà, hein. Je pourrais rester toute ma vie à manger des pâtes au jambon, j'adore ça. Si je m'intéresse à autre chose, ça n'a rien à voir avec de l'insatisfaction, c'est du goût.
Mais... mettons, il y a des gens qui cherchent plus du neuf que d'autres. Tout le temps, ou sur une période de leur vie. C'est pas un cas si fortement courant, chez les poly : être poly c'est pas chercher de nouvelles rencontres en permanence, c'est seulement admettre qu'elles peuvent arriver, et que ça ne mettra pas fin au reste. C'est très très très différent, ce n'est pas une "quête" éternelle, c'est une ouverture.
Dans un bon nombre de cas poly, cette curiosité-là, cette "gourmandise" vient pas d'un manque dans une relation de départ. Au contraire, c'est la confiance dans cette première relation qui leur offre une joie ouverte à la nouveauté.
Un peu comme avoir un toit sur la tête te permet ensuite de penser à ajouter des meubles, du plus indispensable au plus luxueux.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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MagentadeMars
le vendredi 28 novembre 2014 à 09h03
Je ne parle que de moi mais... oui, un peu. Il y a eu des longs moments de ma vie où j'étais satisfait, et je crois que le plus long, j'étais dans des relations poly.
Il serait très hasardeux d'extrapoler de moi à qui que ce soit, par contre :-)
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eveil_et_sens
le vendredi 28 novembre 2014 à 09h18
Je vois que le sujet a de bonne base ! Merci a vous :-)
N'hésitez pas a continuer.
Pour ma part le sujet m'est difficile a traiter..... peu être car je suis en pleine réflexion et que le recul n'est pas encore venu a moi .
Ce qui est sûre , c'est que selon les personnes mises sur notre chemin on peut avoir plus ou moins cette sensation d'insatisfactions sur le fait de ne pas arriver a mettre en place dans les meilleures conditions ce type de relation .....
Je suis pénible avec mes sujets hasardeux :-) mais j'aime bien ! (sourire)
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(compte clôturé)
le vendredi 28 novembre 2014 à 10h12
Comme Siesta, je suis curieuse des autres et cette curiosité inclut tout ce qu'ils ( ou elles) sont, sans exclure le sexe si le désir ( réciproque) se pointe. Je suis comme ça depuis l'âge de 19 ans, avant même d'être mariée, il m'a fallu environ 20 ans pour peaufiner ce mode de vie afin qu'il coïncide totalement avec ce que je suis, mais à présent je ne me pose même plus la question de vivre autrement. Polyamorer n'exclut aucunement des périodes absolument solitaires (c'est jouissif, parfois, la solitude) ou monogames, ça laisse la porte ouverte à la vie comme elle vient, et c'est chouette.
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MagentadeMars
le vendredi 28 novembre 2014 à 10h15
Je pourrais spéculer que des personnes insatisfaites soient sur-présentes dans tous les démarches qui cherchent à élargir l'expérience de la vie : que ce soit dans des pratiques ésotériques (yoga, tantra, zen etc), des manières de vivres non-traditionnelles (polyamour, libertinage, végétalisme, vie communale) et des professions créatives (les arts, la science).
Certains rempilent : hier soir il y avait au moins 3 tantrikas et 4 végétariens dans un groupe d'une trentaine... loin du moyen français :-)
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(compte clôturé)
le vendredi 28 novembre 2014 à 14h44
Siestacorta
[...] être poly c'est pas chercher de nouvelles rencontres en permanence, c'est seulement admettre qu'elles peuvent arriver, et que ça ne mettra pas fin au reste. C'est très très très différent, ce n'est pas une "quête" éternelle, c'est une ouverture.
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Apsophos
le vendredi 28 novembre 2014 à 16h40
Ça a l'air de poser problème d'être insatisfait. Ça ne me semble problématique que si on cherche la satisfaction.
Par exemple, j'aimerais aller jusqu'à la Lune à la nage, je sais que ça n'arrivera jamais, je serai donc éternellement insatisfait. Maintenant que c'est posé on peut faire des trucs ?
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LuLutine
le dimanche 30 novembre 2014 à 01h38
Siestacorta
Avant de rencontrer quelqu'un, on est en manque ?
Bien vu.
Je crois que les plus belles rencontres se font quand on ne l'est pas...
Ce qui ne les empêche pas, parfois, de nous apporter énormément ! <3 <3 <3
(Et non ce n'est pas contradictoire ! Disons que d'une certaine façon c'est un peu comme gagner au loto lorsqu'on vivait déjà confortablement du point de vue matériel : y avait pas de besoin à combler, mais on apprécie quand même - et en plus, on peut en faire bénéficier nos proches ! ;) )
Apsophos
j'aimerais aller jusqu'à la Lune à la nage,
Tu peux peut-être attendre qu'elle se couche dans la mer (ou dans l'océan) - bon faut trouver le bon moment et le bon endroit pour ça - et là tu commences à nager vers elle ?
T'as essayé ? :P
Apsophos
Maintenant que c'est posé on peut faire des trucs ?
Hmmm, des "trucs" ?
C'est une proposition ? ;)
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Apsophos
le dimanche 30 novembre 2014 à 02h29
LuLutine
Tu peux peut-être attendre qu'elle se couche dans la mer (ou dans l'océan) - bon faut trouver le bon moment et le bon endroit pour ça - et là tu commences à nager vers elle ?
T'as essayé ? :P
N'étant pas satisfait par les apparences, j'ai malheureusement découvert l'astronomie.
LuLutine
Hmmm, des "trucs" ?
C'est une proposition ? ;)
Exprimée à l'aide de mes maigres capacités d'interaction sociale (quand on est vraiment insatisfait on apprend à manier l'auto-dépréciation), il me semble que c'en est une, oui.