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Envie et besoin d’aimer: j’ai tout ça en moi, c’est grave docteur?

Romantisme
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(compte clôturé)

le lundi 31 janvier 2011 à 21h58

(chronique du mal baisé, au sens sale du terme, c’est à dire mal embrassé)
-Mon envie quand je veux embrasser, toucher, partager un fantasme et sentir que l’autre reconnaît et accepte cet élan avec générosité (et avec sa langue aussi), sans jugement...
-Besoin quand je me sens en difficulté, seul (seul et en couple, pas du tout incompatible ça madame) en cohabitation chez moi, à l’interieur de moi et perdu, absent à moi-meme, du coup ailleurs et certainement nulle part et que mon coeur (de salope) exige quelque chose de plus vaste à embrasser, ne peut se contenter de s’aimer comme un autre, que ce coeur veut accelerer par vanité, bondir hors de sa cage pour provoquer l’indifférente effrayée sur l’autre galaxie, là, à côté, dans le lit, qui ne veut plus etre reveillée à 4h du matin, alors reprends tes medicaments....

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Romy

le lundi 31 janvier 2011 à 22h28

Félin...
Es-tu vraiment bien dans cette situation? Ce sont les enfants qui te tiennent là? Tu as peur de les perdre? Es-tu bien certain que les juges condamnent les hommes qui n'aiment plus leur femme (ça arrive, hein, et c'est même très courageux de le reconnaître et d'agir). S'il ne comprend pas, tu lui cites Jules Renard: Le droit, le devoir d'un homme qui n'aime plus sa femme, c'est de courir en aimer une autre, immédiatement, afin que sur ce triste monde, il ne se perde pas une parcelle de joie.
Enfin, tu as peut-être juste un petit down, mais tu me donnes l'impression de ne pas être heureux là où tu es, que tu n'es plus avec ta femme, que tu veux être ailleurs. Que tu tolères, parce que c'est plus simple, et que finalement la cohabitation avec ton autre relation, qui te donne la joie de vivre, s'avère faisable. Donc pourquoi faire des remous...
Parce que tu souffres.
Parce que ta femme en souffre probablement aussi.
Parce que vous êtes des mal-aimés ensemble.
Parce qu'assumer ses sentiments ne demande pas plus de courage que de vivre malheureux.

Je ne sais pas. J'en ai juste contre les histoires d'amour triste. Comme dans Je l'aimais, le film tiré du roman de Gavalda.

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wolfram

le lundi 31 janvier 2011 à 23h30

cohabiter... c'est horrible !
j'ai vécu cela jusqu'à regretter un soir d'avoir échappé à un accident de moto en me disant que les enfants resteraient dans le souvenir d'un peur plus intéressant que le zombie que je devenais...

je suis donc parti au final !!!

je ne le regrette pas puisque je vis avec celle que j'aime... et même avec celles que j'aime durant un temps... aujourd'hui, nous sommes avec une polyamoureuse et cela nous convient très bien !

mais je dois te dire que tous ce que tu peux imaginer de pire au sujet des enfants, c'est de la plaisanterie au regard de ce que peut être la réalité... tu ne sauveras pas tes enfants non plus si tu es malheureux !

ça n'aide pas beaucoup ;)

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oO0

le mardi 01 février 2011 à 13h04

Tu ponctues ta question avec une réplique humoristique et j'y vois une autre envie : rire, la légèreté du rire face aux diagnostiques alarmistes.

Sinon envie et besoin, ce sont deux logiques différentes. L'envie correspond davantage à une logique de disponibilité affective entre les personnes et le besoin, à une logique de nécessité. Reste que, comme je l'observais ailleurs avec Lulutine, la relation à l'autre n'en est pas moins animée de certaines nécessités pour avoir lieu : consentement, reconnaissance mutuelle, etc. Avoir envie de l'autre à quatre heure du matin ou ne pas avoir, c'est une question de consentement. Reste qu'autant l'envie de l'un que la non-envie de l'autre mérite reconnaissance, ce qui est différent de la satisfaction. Passer à côté de la reconnaissance de cette beauté, c'est vous en priver.

Enfin soit, je distinguerais envie de satisfaction (disponibilité) et besoin de reconnaissance mutuelle (nécessité).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Siestacorta

le mardi 01 février 2011 à 13h10

Envie, besoin, amour : a l'étape où tout ça ne se se confond pas sur un seul objet, mono et poly, on rencontre la même question.
Est-ce qu'aimer encore quelqu'un, c'est l'aimer assez pour que ça puisse encore être épanouissant pour chacun ?

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oO0

le mardi 01 février 2011 à 13h48

Siesta,

Oui, confusion entre envie et besoin. Encore est-ce assez ? Oui, mais ce n'est pas la seule question qu'il est possible de se poser.

D'autres questions alternatives peuvent se poser. a) Relativiser les difficultés amoureuses avec la responsabilité des enfants. J'écris bien relativiser et non pas occulter, b) d'autant plus qu'il s'agit d'une responsabilité qui a ses richesses. Les enfants sont passeurs d'enfance.

a) La responsabilité d'un enfant tend de plus en plus vers une responsabilité désintéressée : les enfants font de moins en moins l'objet d'attentes de leurs parents, sinon l'attente de leur épanouissement. Cette responsabilité peut être source d'inspiration de part et d'autre pour se regarder autrement. Un enfant qui aime plusieurs personnes ou se pose la question si c'est possible n'est pas regardé de la même manière que lorsqu'il s'agit d'un adolescent ou d'un adulte.

b) L'adulte n'est qu'un enfant qui a les moyens de prendre sa vie en main. Avec un peu de chance, vous pourriez facilement reconnaître l'enfant que vous avez été dans vos réactions à votre situation. Bref, vous redécouvrir autrement en laissant vos enfants vous évoquer votre enfance : that's called making the connection. Comment connaître ses enfants sans reconnaître sa propre enfance ? Collatéralement, savoir reconnaître l'enfant derrière l'adulte offre une autre forme d'intimité.

Ces questions ne tranchent ni dans un sens, ni dans un autre.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Siestacorta

le mardi 01 février 2011 à 16h30

Tigre => je te répondais directement, dans mon post... Je souligne, parce que C'est pas évident, dans l’enchaînement des réponses.

RIP : l'âge adulte, l'adolescence et l'enfance comme "cases", pour nier la sensibilité, c'est ça ?
Je pense à une des métamorphoses de l'esprit selon Zarathoustra, ou être un enfant, capable d'innocence, de jeu, est la dernière étape d'accomplissement. Mais cet enfant capable de tout ne naît qu'après les deux autres métamorphoses, deux autres temps de sa vie : quand il est Chameau, supportant les lourds fardeaux et traversant le désert (peines et solitude) le désert, et quand il est le Lion capable de conquérir la liberté, de répondre "je veux" quand on lui dit "tu dois".

Pour passer pas ces étapes, et jouir au final de l'innocence et du jeu de l'enfant, il faut batailler : endurer et vaincre le monde "adulte". Pas seulement en le refusant, mais en s'y confrontant, en trouvant les forces en soi de le faire.

Voilà.

Je rappelle à toute fin utile que Tigre, au départ, n'a pas du tout évoqué les enfants... Wolfram lui en a parlé en faisant référence à la situation familiale que Tigre a évoqué antérieurement.
C'est des vrais enfants, pas abstraits, pas seulement les enfants mieux aimants que RIP évoque ou l'enfant Sage que je pique à Friederich...
Et si ça se trouve, enfants réels ou théorisés n'étaient pas du tout dans le champ de réflexion de Tigre.
J'espère qu'il trouvera quand même de quoi faire tourner son moulin là-dedans.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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oO0

le mardi 01 février 2011 à 19h08

Ouaip, tout à fait Siesta, Tigre n'a pas parlé des enfants. D'ailleurs, j'ai raccourci.

Sinon, oui, cela peut aller dans le sens des propos de Nietzsche, mais je ne parle pas d'une enfance abstraite et je vais au-delà de l'enfant nietzschéen. La responsabilité d'un enfant, c'est une responsabilité de plus en plus désintéressée dès lors qu'elle tend vers leur épanouissement. Nous sommes tous responsables les uns des autres à des degrés divers et la manière dont nous tendons à être responsable envers la personne d'un enfant peut nous inspirer pour toute autre personne. Un adulte, ce n'est jamais que la personne d'un enfant qui a désormais sa vie entre ses mains. Regarder un adulte de la sorte, cela permet de s'étonner plus facilement de sa personne et de se rendre compte qu'il y a beaucoup à apprendre des enfants. Que loin d'apporter des problèmes, ils apportent des solutions, du moins en inspirent.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le mercredi 02 février 2011 à 13h58

Bizarre d’avoir ouvert un fil dans romantisme qui parle pas mal de desamour finalement.
@Rosy (je suis toujours touché par tes message mais bon c’est pas le sujet)
Donc oui, il y a un petit down, mais qui s’incrit dans une pente globalement descendante: mes sentiments vis à vis de ma compagne sont comme la fin d’un tour de montagnes russes: ça monte et ça descend, mais ça remonte de moins en moins haut à chaque remontée et je ne vois pas quelle énergie improbable pourrait faire remonter les wagons tout en haut. Elle est dans une logique de possession et d’avoir qui m’est globalement de plus en plus exotique, incomprehensible, voire une source de souffrance quand je me sens “possédé”, homme de compagnie ou papa inembrassable.

Anne me demande d’etre patient, tout le monde me dit de ne pas agir dans la precipitation, de laisser passer encore un an ou deux. Deux ans m’amenerait en gros au printemps 2013 (debut de l’effervescence visible: avril mai 2010): deux ans à pousser un wagon qui grince de plus en plus, à faire semblant et à mentir car je suis incapable d’arreter mon histoire avec Anne (maintenant que je sais ce que ça me fait, c’est absolument inenvisageable de recommencer: ça peut paraitre pathetique parce qu'il n’y pas beaucoup de liberté la dedans mais je vais pas me raconter d’histoire la dessus): je n’y crois pas.

Il y a plus beaucoup de bonheur dans cette vie de couple: en fait je ne me sens heureux que lorsque je me sens juste un copain avec elle: du coup je suis pas mortellement vexé d’etre embrassé comme un copain, je me sens moins mal dans mes mensonges mais, c’est evidemment une illusion: en pratique nous sommes je crois deux “amoureux fantomes”: elle aime un mec fidele, un mec qui n’a pas plein de copines, un mec qui ne plait pas aux autres nanas, qui ne veut pas faire de sport le soir, qui n’ecrit pas poesie erotique, qui n’est pas envahi par plein de fantasmes; un mec qui veut juste regarder des series à la tv ou des matchs de foot , qui reve de plus grande maison, de vacances au maroc: ce gars là est mort si tant qu’il ait été vraiment vivant un jour: c’est un moi fantome qui hante sa vie, sa maison et un rôle de plus en plus compliqué à assumer pour moi (je me suis payé une seance d’irréalité de quasiment 24h sur un samedi une fois avant de me réincarner péniblement le dimanche par petites touches: expérience intéressante surtout quand elle finit et qu’on fait ouf!). Et moi aussi, quand de l’amour revient pour elle, c’est d’un fantôme dont je suis amoureux: une femme qui avait plaisir à m’embrasser, qui n’aurait pas accepté que je prenne plein de médicaments pour supporter d’etre possédé et faire des nuits completes, une femme qui avait plaisir à être, avec ou sans moi, qui était capable de partager autre chose que la maternité, la dérisoire course à l’avoir et au paraitre de la vie sociale “ordinaire” et labellisée normale, mais cette femme est partie: quand je l’aime, c’est une fantôme que j’aime; et je suis beaucoup trop lascif pour un amour éthéré.

@Siesta/Rip/Rosy/Wolfram
Les peurs concernant les enfants: je fais pas mal de travail sur cette peur là: elle se défait tout doucement, pas assez vite et je sais que ça fera mal quand ça arrivera quand même (cf post de Wolfram à la fois effrayant mais pas tant que ça parqu’il a l’air bien aujourd’hui). J’espere que dans la durée, au delà de la periode ou l’esprit de vengeance dominera apres la separation, elle acceptera quelque chose de moins injuste que ce qu’elle envisage dans la colere.
Le pragmatique en moi sait qu’elle est moins patiente et solide que moi avec les enfants et qu’elle aura besoin de souffler si elle se retrouve seule avec deux enfants jeunes remuants et complices pour faire des conneries: l'épuisement me donnera probablement ce que la colère ne peut concéder.

Donc, il n’y aura plus de négociation (ce serait un vrai massacre car je serai bien incapable de la rassurer), il y aura une séparation -version classe je lui en parle, version moins classe: je me fais goaler.
Et, je l’espere, plus de concubinage pour moi, au moins dans un premier temps: je ne veux pas de concubinage sur un malentendu parce que j’ai besoin d’amour ou que je me sentirai seul le soir dans mon lit.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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titane

le mercredi 02 février 2011 à 19h22

Assez symptomatique de parler d'envie quand tout va bien, et de besoin dans les difficultés...

Les humeurs, les états d'âme, les ruminations suffiraient pour transformer une envie en besoin...

Le sentiment de besoin serait alors le signal d'un mal être plus profond, plus qu'une réalité.

A approfondir...

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oO0

le samedi 05 février 2011 à 01h38

Deux ans, cela peut n'être que peu de temps, tout dépend du point de vue.

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