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Vivre en groupe ?

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PolyEric

le samedi 18 février 2012 à 22h13

Anouk
Je pense que pour que la vie communautaire fonctionne, il faut que chacun des membres le veuille. Le veuille profondément.

"Le vouloir ou s'en aller", ça serait ça, la charte implicite ?

Dans "Le vouloir", il y a "en avoir envie" et "faire ce qu'il faut pour l'avoir".

cougar
Qui dit charte dit regles obligations et ca ca me herisse un peu !

Des "obligations" qu'on fixe soi-même.

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Popol (invité)

le dimanche 19 février 2012 à 09h21

Alors on pourrait imaginer une communauté où chacun poserait ses propres obligations... parce que les obligations communes à tous, ça relève pour ainsi dire d'une morale... on recrée une mini-société, comme ça.

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PolyEric

le dimanche 19 février 2012 à 10h55

Je pense qu'il y a une grosse différence entre un groupe et une société, fusse-t-elle mini.

La société est censée intégrer tout le monde. Ses règles de vie en commun sont faites pour éviter que les gens s'entre-tuent. Des règles qui s'expriment essentiellement sous forme d'interdits. Il est donc interdit de tuer. Mais il est également interdit de faire des trucs qui peuvent dégénérer en bagarre généralisée dans lesquelles tout le monde s'entre-tuent. Il est donc interdit de voler, etc... Même dans certains domaines ou le droit est dit "positif", c'est à dire lorsque les règles expriment ce qui est possible et non pas ce qui est interdit, on peut quand-même considérer qu'il est interdit de faire autrement que ce que la société a prévu.

Le groupe (ou la communauté) est au contraire une sélection (ou une auto sélection, donc une sélection quand-même). Il fonctionne grâce à un rejet positif. Certaines personnes se sélectionnent mutuellement, ou plutôt se reconnaissent mutuellement donc s'acceptent, et les autres sont rejetés, ou doivent partir d'eux-même. Dans un groupe, si une situation dans le style "tu t'adaptes ou tu t'en vas" survient, on peut se dire qu'un rejet est en cours. Dire "tu d'adapte ou tu parts" revient à dire, "soit tu es comme nous et tu restes, soit tu t'en vas", ce qui revient à dire de façon masquée, "on a bien vu que tu n'étais pas comme nous donc tu t'en vas". A mon avis, la sélection se fait sur la base de la reconnaissance partielle, c'est à dire que les uns se reconnaissent dans les autres, au moins sur un point. Chacun reconnait ceux qui sont des siens, et donc se reconnaît dans les autres (ils ont un point en commun). C'est une reconnaissance partielle, sinon bien sûr, si tout le monde est identique, rien n'est possible (ça finit également en bagarre). Plus ledit point en commun est jugé essentiel par les protagonistes, plus le groupe est soudé dans des situations diverses.

Pour vivre en groupe, il semble évident que le point commun minimum requis est de "vouloir vivre en groupe". Tous les autres aspects personnels semblent pouvoir différer, mais celui-là, non.

D'après moi, une communauté ou chacun poserait ses propres obligations aboutirait inévitablement à la construction de plusieurs communautés, ce qui au final, ressemblerait de très près à une société, définie par un ensemble de communauté. Lorsque tu arriverais dans cette société, qui accepte tout le monde, tu rejoindrais la communauté de ton choix, ou tu fonderais une nouvelle communauté, quitte à être seul dans cette communauté.

On peut même imaginer la communauté des gens seuls. Cette communauté pourrait agir pour l'intérêt des gens seuls. C'est dire la puissance de cette notion de communauté, qui arrive à regrouper des gens qui ne souhaitent pas se regrouper.

Pour vivre en groupe de polyamoureux, il me semble qu'il faut deux conditions. Vouloir vivre en groupe (en avoir envie, et avoir envie de faire ce qu'il faut "pour"), et vouloir être polyamoureux ou vivre avec des polyamoureux (en avoir envie, et avoir envie de faire ce qu'il faut "pour"). Le nombres de personnes qui vont se reconnaître dans une telle communauté est particulièrement faible, puisqu'il faut à la fois faire partie du microscopique ensemble de personnes qui veulent vivre en groupe, et faire partie du microscopique ensemble de personnes "polycompatibles".

Bref, avant même de parler de chaussettes sales, et de vaisselle chacun son tour, c'est déjà mort par manque de participants. Mais si certains ont des idées différentes moins pessimistes, je suis preneur.

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Popol (invité)

le dimanche 19 février 2012 à 11h41

J'ai vécu en communauté, à dix. J'avais besoin de sentir habiter des gens autour de moi, à l'époque, et de pouvoir rencontrer du monde lorsque j'en avais envie. Et puis je n'ai plus eu besoin de ça.

On n'avait pas de règle... sinon celles-ci: tout membre prenait son tour de préparer le souper une fois tous les quinze jours. Du lundi au vendredi, on pouvait donc s'inscrire maximum 24 h à l'avance pour profiter des talents culinaires des autres... Le samedi, pas de souper, chacun pour soi. Le dimanche soir, c'est celui qui avait son tour d'intendance du week-end qui préparait la becquetance... l’intendance signifiant qu'on nettoyait le frigo, qu'on virait les trucs périmés, et qu'on faisait les courses: chez le fromager, chez le mouleur de café, et selon la liste que les autres avaient garnie dans la semaine.
Pour le ménage: les locaux communs étaient à la charge d'une femme de ménage, les chambres individuelles à la charge de leurs locataires.
Toutes les dix semaines, on soupait ensemble le dimanche soir pour parler des divers événements et éventuels problèmes survenus.

Pour le reste... aucune règle. C'était bien!

Quelques années après que je les ai quittés, mes ex-colocs ont du lâcher la maison, que son propriétaire vendait. Et la communauté du moment a déménagé dans une autre maison.

A u départ, elle était faite de trois personnes qui avaient le goût d'habiter ensemble, et d'autres se sont greffées sur le projet; disons que trois chambres sur les dix changeaient de locataire une fois par année, quatre autres tous les cinq ans... Les intérêts de ceux-là étaient différents de celui du "noyau dur", mais je pense que ce qui faisait que la maison tenait la route, c'est que les règles étaient minimalistes, et ne concernaient en aucun cas la régulation des rapports entre les gens, à part cette séance du dimanche soir toutes les dix semaines pour causer des soucis , s'il y en avait.

Y'en avait rarement.

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Anouk

le mercredi 22 février 2012 à 15h29

Oui, mais Popol... Cette vie en communauté était-elle fondée sur la colocation ou sur l'amour?... Il me semble que les relations ne deviennent réellement compliquées dans la vie en communauté que lorsque les membres sont attachés les uns aux autres, non seulement par l'amitié, mais aussi par l'amour!... Sachant que la promiscuité peut créer des tensions sexuelles qui n'arrangent rien...

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Popol (invité)

le mercredi 22 février 2012 à 16h09

Les deux : certains membres sont tombés am oureux après s'être connus sous le même toit, certains couples se sont défaits alors qu'ils étaient à l'origine dela communauté...

Pour les aspects matériels, c'est déjà ça de réglé: en amour, mono ou poly, les symptômes de crise sont ou le sexe... ou le fric... Si on cumule faute d'y avoir réfléchi, dommage.

Etre bien au clair au moins sur l'une des deux, ça dégage le paysage, tu trouves pas?

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Anouk

le mardi 28 février 2012 à 17h17

Certes. Mais il est très rare de trouver des gens clairs là-dessus!

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chodvant (invité)

le vendredi 02 mars 2012 à 09h41

Message modéré pour la raison suivante : Cette conversation est tout publique, merci de poster ce type de message dans un des fils de la rubrique "sexualité" et de faire attention à l'orthographe et la ponctuation. Merci..

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iceel (invité)

le vendredi 02 mars 2012 à 12h21

bonjour à tous,

fervant partisant de cette démarche depuis longtemps, et vivant en couple depuis 5 ans, nous avons rencontré une femme bisexuelle qui nous apprécie beaucoup tous les deux.
peu à peu elle est tombée amoureuse de moi, et j'aurais apprécié dans notre grande maison de vivre à trois.
malheureusement, ma compagne n'est pas du tout d'accord même si elle prend du plaisir a se partager.
j'avais évoqué, souvent, par le passé et plus récemment, la possibilité de créer une maison multihabitants poly et même le projet était avancé.
mais je me heurte toujours au refus de ma compagne qui aime beaucoup rencontrer des hommes ou des femmes mais pas vivre ensemble.
dommage, l'expérience me tente beaucoup et je pense que le résultat va être d'aller le faire ailleurs seul avec d'autres.
je suis ouvert à toute proposition sur le sujet mais si possible dans le sud de la france.

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PolyEric

le vendredi 02 mars 2012 à 19h50

Pour les propositions, il faut que tu t'inscrives sinon on ne peut pas t'écrire en privé.

Pour le reste, il me semble qu'il existe une troisième voie pour toi. Habiter en couple dans un appartement situé dans le même bâtiment que d'autres personnes qui vivent en groupe avec seulement une porte fermant à clé, entre l'appartement et la communauté. Comme ça, chacun fait ce qu'il veut. Même ta compagne pourra passer de l'autre côté sans se faire envahir pour autant.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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