Relation secondaire, couple, scènes sociales, limites
#

crest déconnecté (invité)
le samedi 31 mai 2025 à 11h00
Bonjour,
Mon couple de plusieurs année a été ouvert, avec une relation du côté de ma compagne depuis une dizaine de mois.
Après plusieurs mois sereins pour moi, je suis à nouveau confronté à une très forte insécurité. J'ai compris depuis assez longtemps que cette insécurité était générée par une inquiétude envers l'évolution de cette relation secondaire, plutôt que par le moment présent. Je suis hyper sensible aux signaux qui montrent qu'elle pourrait s'acheminer vers un couple, plutôt qu'une relation secondaire devant se contraindre à l'intérieur d'un certain cadre (que ne subirait pas une relation classique exclusive) que je juge peu contraignant pourtant étant donné le contexte très particulier où cette relation secondaire fait partie des personnes que l'on côtoie au quotidien dans notre ville et nos activités les plus importantes pour nous.
Une dispute s'était cristallisée sur le fait que ma compagne, il y a quelques mois déjà, a proposé à moi et à son autre relation de l'accompagner à un mariage où elle est invitée (et important pour elle), à ma place (là où je suis pas fan des fêtes de mariage en général sans que ce soit rédhibitoire), ou bien qu'on y aille à trois. J'étais très choqué de cette proposition puisque je ne souhaite ni être remplacer par l'autre qui deviendrait un 2ème couple pour ma compagne, ni apparaître ensemble comme une sorte de trouple, ce qui pour moi définit ma limite, j'ai exprimé une grande colère, et le fait qu'il y a une logique de place qui se chevauchent dans le malaise que je ressens.
Je pensais que cette limite était claire mais j'apprends récemment que sa relation était très déçue de ne pouvoir aller à ce mariage. Cela signifie pour moi que, pendant plusieurs mois, cette possibilité était restée ouverte pour lui (je regrette du coup de ne pas lui en avoir fait part directement, en faisant confiance à ma compagne que le fait qu'elle transmettrait que ma réponse était un "non" et pas un peut-être).
J'apprends aussi que cette limite n'était pas comprise (pleinement justifiée et légitime) ni par ma compagne, ni par sa relation, et par la compagne de cette relation - même s'il s'agit là de paroles rapportées donc je peux aussi n'avoir qu'un aspect de leurs avis.
Je me sens menacé car cette histoire de mariage sans beaucoup d'enjeu en apparence (pour moi mais pour ma compagne c'est important car c'est une amie d'enfance) m'insécurise concernant des moments sociaux plus importants pour moi, où il est susceptible de m'être demandé à l'avenir de laisser cette relation secondaire devenir officielle et publique dans différentes scènes sociales où nous pouvons être présents en tant que couple.
En particulier, je suis amené à croiser cette relation secondaire dans un petit collectif associatif qui est mon activité principale. C'est aussi parce que ce collectif est en crise et que nous sommes très peu nombreux que le retour surprise de cette relation secondaire après une pause de son côté m'a pris de court dans mes émotions (à la fois content qu'il revienne pour le collectif mais dubitatif sur les raisons de son retour étant donné que son absence pour une durée indéterminée n'a pas été apprécié par ma compagne)
Et j'apprends récemment que cette relation secondaire est mal à l'aise de ne pouvoir donner de signe d'affection dans ce lieu. Je sais aussi que cette relation secondaire a avoué vouloir une relation exclusive "alors que ce n'était pas possible" lors d'une rencontre à 4. Ce qui signifie une très forte demande et frustration de sa part de voir ma compagne plus souvent. Il y a chez lui un attachement amoureux et romantique très fort, dans un contexte de fort mal-être et d'impasse biographique chez lui.
Etant donné qu'il m'avait semblé que j'avais posé une limite claire, je suis dans le doute sur le fait qu'elle va être respectée par ma compagne. J'ai plutôt d'avantage confiance en lui mais je pense que l'essentiel de la dynamique de leur relation m'échappe, car très souvent je les sens au bord de la rupture alors que la relation est ensuite relancée d'une manière ou d'une autre (par exemple en ce moment un déménagement loin d'ici -qui ferait de cette relation une relation à distance- de cette relation secondaire qui finalement ne semble plus d'actualité). J'aimerais ne pas être confronté à ces fluctuations mais ma compagne m'en parle très facilement alors même que je ne suis pas demandeur de savoir ce qui se passe pour eux à chaque fois que ça se passe mal (ce qui est fréquent). D'autant que pour lui, il a tendance à mettre cela sur une ouverture de mon couple à reculons pour moi sans voir que même dans une relation exclusive, les choses ne serait pas forcément fluides pour eux.
Maintenant que j'envisage la rupture sous le coup de cette vive insécurité que je ressens (qui survient brutalement après plusieurs mois sereins) et l'absence de mots apaisant concernant ma limite, je me confronte au coût psychologique exorbitant de cette rupture car nous sommes très liés à ce projet associatif qui nous a occupé pendant plusieurs années, ce serait un formidable gâchis qu'elle ou moi en soit exclus ; et pourtant il est inenvisageable pour moi d'être dans cette associatif en les sachant ensemble, avec encore moins de cadre qu'il serait possible de poser pour moi en étant un "ex" compagnon.
Concernant les limites, je tente de me passer sur le texte d'artichaut "Mes limites sont plus importantes que mes besoins" qui est très clair :
/discussion/-cYq-/Mes-limites-sont-plus-importante...
Est-ce que le propos d'artichaut s'applique à ce que je raconte plus haut, qui est en fait une histoire assez banale d'ouverture du couple ? avec une relation secondaire qui voudrait devenir exclusive (et qui l'avoue) ou du moins devenir un "couple" ce qui pour moi est problématique car ce terme indique forcément une tendance à l’exclusivité et la compétition avec le couple existant (que ce soit le mien ou le sien, puisqu'il est couple, qu'il qualifie de relation socle, du moins il y a quelques mois) et donc à l'insécurité chronique.
J'estime que ma limite est celle-ci, et je l'ai affirmé plusieurs fois : il n'est pas question qu'il y ait 2 couples.
#

Intermittent
le samedi 31 mai 2025 à 14h34
Crest
Mon couple de plusieurs année a été ouvert, avec une relation du côté de ma compagne depuis une dizaine de mois.
Ta formulation est ambigüe ....
Depuis combien de temps êtes-vous en couple ? Le couple ouvert était-il le contrat originel ?
Sinon, qui a été à l'initiative de l'ouverture et étais-tu pleinement consentant à cette ouverture ?
Dernière précision, s'il est déjà en couple, sa compagne est-elle au courant et acceptante de cette situation.
Accepterait-elle que son conjoint forme un deuxième couple ? En général, c'est une limite stricte pour la plupart des femmes en couple officiel.
#

crest déconnecté (invité)
le samedi 31 mai 2025 à 16h16
La possibilité du polyamour était posée à notre rencontre il y a 5 ans. Dans les faits nos relations existantes se sont tout de suite arrêtée (le confinement à joué un rôle d’accélérateur je pense) et donc on a construit de l’exclusivité de fait, sans discussion ni grand intérêt pour le sujet pendant ces 5 années (et plutôt une réticence partagée à entrer dans un schéma poly à cause de l’énergie spécifique qu’il faut y mettre)
Non je n’étais pas consentant en raison du fait que c’était un copain commun et un camarade de l’association bien actif dedans, donc un chevauchement des places de chacun évident pour moi et anxiogène.
J’ai été coincé par dépendance affective et parce que j’étais le seul à être réellement réticent avec des personnes pour qui le polya est bien vu politiquement.
Maintenant je suis très critique du polyamour pas pour la non exclusivité mais pour la non remise en question du script amoureux-romantique.
Je ne sais pas pour la compagne de la relation secondaire, c’est à discuter mais je pense que le mot couple sera à détailler sur ce que ça implique.