Début chaotique : comment gérer ses émotions
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Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 18h43
Elmarie
- « quels scénarios catastrophes te passent par la tête au moment où cette peur de l'inconnu t'a touchée ? »Je l’ai connu jaloux, parlant d’un amour sincere, de flammes jumelles et me répétant sans cesse que nous ne faisions qu’un et n’avions besoin de personne. Aujourd’hui si. Il y a d’autres personnes entre nous. Je n’arrive pas à vivre avec bonheur ça. Je suis même extrêmement malheureuse. Pourtant je suis l’initiatrice. Non il n’a pas besoin d’une autre amoureuse. Mais ressens le besoin de faire sa deuxième jeunesse et nouer une relation d’attachement. A la base j’avais ouvert pour lui. Parce que je suis engagée pour la cause masculine. Difficile à développer ici sur un message mais voilà.
Tu m'as pas vraiment répondu :-). Peut-être que ma question est mal posée. J'ai parlé de scénario catastrophes qui avaient pu te passer en tête... Un peu au jugé. C'est peut-être pas évident de me répondre sur ce point, mais je crois que certains souvenirs concrets informent sur les émotions.
Donc ma question, là, au départ, c'est moins pour me faire une idée du cadre (même si c'est utile) que de te faire te rappeler le moment précis où l'émotion est née, le décrire, autant ce qui s'est matériellement passé (il était là, toi là, tu a vu ceci, dit cela, il a répondu bla) que sur ce que tu as ressenti sur l'instant T. Et ensuite ce que tu as pensé, et pourquoi (sur ce point, tu as déjà donné quelques éléments de contexte, mais faire décrirele lien entre ton vécu du moment et ce contexte, ça peut t'aider), et aussi si ça te ramène à d'autres expériences.
Bon. Voilà pour la partie "commence à travailler ce que tu ressens pour pouvoir en faire quelque chose. Voici la partie plus antagoniste. J'espère que ça passera.
Je vois que tu m'as un peu senti venir, avec ma remarque plus haut. J'ai des idées féministes, et je considère que le la culture polyamoureuse est très imprégnée de féminisme. Je pensais pas tomber sur "la cause masculine", ceci dit.
Mais l'important ici c'est que ta souffrance là de suite. Et si d'un côté je trouverais pas très malin de ma part de partir maintenant sur de l'argumentation politisée tant que t'as pas un peu d'apaisement purement physique, mais d'un autre, c'est difficile pour moi de faire le tri entre ma façon de comprendre une situation relationnelle amoureuse et des grilles de lecture auxquelles j'adhère assez.
Je vais tenter de me concentrer ma réponse sur ton cas plutôt que sur des généralités. Et le mieux c'est que tu considères que je suis transparent sur ma partialité. Peut-être que ça te fait un retour que tu peux moins valider tel quel, mais ça fait aussi un regard encore plus extérieur qui peut avoir le mérite de te faire voir ce qu'on ne voit pas en ayant la tête dans le guidon - même si ce que tu verras ne sera pas exactement ce que je voudrai montrer.
Elmarie
" Il ne l’a pas vu encore mais mes émotions sont envahissantes"
" je ne veux pas être celle qui l’empêche, ni qui va contre lui,"
"Je vais le laisser profiter pleinement"
"si je ne change pas ma façon d'être, je risque de le perdre. Il finira par être lassé de mon mal être."
" Mon couple peut survivre à ça, je n'en doute pas une seule seconde. Ce n'est pas mon couple qui pose probleme. C'est moi. "
(NDSiesta : et jamais lui, non.)
" Je n’ai pas le « droit » à voir des hommes. Est ce que j’en ressens le besoin ? Amoureux non. Mais amical oui. C’est sûr. Je n’ai jamais eu d’amie femme. Pas d’atomes crochus.
Mais j’ai été en accord avec ça. Je n’ai pas le droit de voir des hommes."
"Il refuse que je m’éloigne. Il refuse que je prenne du temps toute seule car « rien ne doit changer ». Sauf que TOUT a changé. "
"Et en lui disant de continuer malgré mes mots (parce qu'on a beaucoup parlé), je pense que je me punis de réagir ainsi. "
" Il a été et est encore de nature très jaloux en ce qui concerne les hommes autour de moi.
D’où « l’interdiction ». "
Ecoute... Je sais que je sors un peu du contexte, et que c'est "ton initiative" (tu te culpabilises assez là-dessus). Mais en relisant ces extraits, est-ce que tu vois pourquoi je me représente une relation fort inégalitaire ? Pour moi, dans une relation et encore plus dans une relation polyamoureuse, on doit être entre personnes égales qui se soutiennent... mutuellement. En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux (ou plus : là encore, une pensée pour ton amante) et en interdisant pas ce qu'on s'autorise à soi, en écoutant ce qui est dit, en en prenant compte.
Ca te rassure peut-être d'avoir une place où tu lui donnes l'espace pour prendre confiance, et où tu te soucies beaucoup beaucoup beaucoup beau-coup de son bonheur. C'est bien de vouloir donne tant à quelqu'un. Mais c'est aussi un adulte, supposément capable de prendre sur lui face à ses émotions (la jalousie que tu cites) et aux tiennes. T'oublier dans son bonheur, c'est un choix, qu'il puisse pas prendre le tien en compte c'est autre chose.
Tu mets une symétrie entre "lui m'interdit les hommes, je lui interdis les sentiments"... Je trouve que ça fait partie des arrangements faussement de bon sens, fragiles. Moi je le crois pas tenable.
D'abord parce que de toute façon on ne peut pas prévoir ce que nous font des rencontres (t'auraka arrêter si tu tombes amoureux (bin tiens), tauraka supporter les trucs que tu connais pas et qui changent (bin tiens...).
Ensuite parce que cet interdit (qu'on entre autres la "One Penis Policy", c'est à dire quand la cause masculine est tellement importante que c'est UN mec qui doit compter plus que tout, quel veinard et quelle étrangeté que tant de gens en parlent quand une "One foune policy" semble compliquée à imaginer hors BDSM (papumempêcher)) fait que par principe, il ne peut jamais se retrouver confronté aux doutes que tu as, puisque toi tu l'as protégé d'avance, mais que toi ça te fasse ramer, on s'en fout, c'est cadeau.
J'insiste sur ce point pour dire que malgré tous les efforts que tu fais pour trouver injuste de te plaindre, en fait, c'est injuste que dans une relation non-exclusive qui débute il n'y ait pas de dialogue possible pour explorer, et que cette inégalité des responsabilités coince encore plus.
Et bon, vu que tu as largué ta copine (ok, ça arrive), au final ça fait un homme pour qui ça va et deux meufs qu'en bavent. Et non, c'est pas que ton initiative, là, c'est aussi les conditions dans lesquelles elles sont prises.
Désolé de pas être plus doux, là. Ca m'emmerde que tu décides de souffrir et de t'imposer du silence quand, mes opinions sur les sexes mis à part, tu as toutes raisons de vouloir avoir le choix de ce que tu désires ou non dans ta relation.
Je plussoie ce que dit @bidibidibidi plus haut :
bidibidibidi
Décortiquons chaque problème, abordons chaque solution, et lentement ça devrait te permettre de mieux gérer ces angoisses. Et ensuite avec ton homme. Je pense même que ça va être un passage obligé, il va falloir que tu lui dises qu'il te fait du mal, que tu en as honte, mais que malheureusement c'est le cas. Pleure, crie, saute-lui dessus, mais préserve ton couple à chaque moment. Et lentement, vous devriez trouver vos solutions à ce problème.
Je crois que c'est tout à fait à votre portée, mais que ça se fera quand tu sortiras de ta honte d'avoir de la peine avec quelque chose d'important comme ça.
Vous vous êtes connus jeunes, et semblez avoir peu d'expérience en dehors de votre relation. L'actuelle est d'autant plus une dimension inconnue. Ce serait pas le drame que tu décris, essaie de penser aux ados quand ils en sont à leurs premiers émois. Si vous avez peu eu l'occasion de vivre tous ces tremblements, vous avez peu eu l'occasion d'apprendre à y réagir de façon équilibrante...
Et je crois, plus largement, que tu devrais profiter de cette explosion d'émotions pour profiter de l'aperçu que ça te donne sur toi-même. En faire une expérience de toi-même pour commencer à travailler sur la dépendance affective. Je demandais plus haut quelles fragilités vous aviez protégées par le moyen de la fusion. Celle-ci en est une, et une fois que tu seras sorti de ton alerte rouge, tu pourras aller chercher un professionnel à qui parler. Et te donner l'occasion de toi découvrir du neuf, sur toi.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Elmarie (invité)
le vendredi 04 février 2022 à 19h15
Ok, effectivement j'ai peut etre mal lu ça, ou pas interpreté comme tu me le demandais.
Je vais essayer de mieux lire, navrée !
En fait en scénarios catastrophes, je crois que je n'en ai pas eu immédiatement, j'ai juste reçu un flot de pleurs et de coeurs serrés, jusqu'à l'envie de vomir, qui s'est d'ailleurs terminé réellement la tête dans la cuvette.
Mais évidemment, j'ai eu peur de perdre ce qui me relie à lui, que je n'ai jamais connu avant. Notre besoin à nous d'être H24 l'un pour l'autre, qu'elle prenne un bout de lui avec elle, et que je sois remplaçable aussi "facilement". Je me suis sentie carrément à zéro, comme si je ne valais plus rien. Ma confiance en moi étant carrément naze au fond de moi (même si ca ne se sent pas quand on me rencontre), et je me suis immédiatement imaginé, non pas qu'il partirait, mais que ces émotions allaient devenir mon quotidien, et que je l'avais déja perdu.
Je ne suis pas une adeptes des concepts féministes modernes en réalité. Je suis une fille qui a grandi dans des milieux d'hommes, j'ai toujours été la seule fille de ma classe depuis l'adolescence, et j'ai absolument adoré ça. Et je suis assez sensible à ce qu'est l'Homme, ses pressions, ses besoins différents des Femmes, son fonctionnement particulier. Je suis construite ainsi.
Mais évidemment que j'ai besoin de tes yeux. De toute façon je suis enbuée depuis des jours, et je ne suis pas certaine d'y voir très clair.
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Le fait que ce soit mon initiative change évidemment tout. Je me sens redevable de toutes les "belles" paroles annoncées, ce qui me semblait juste et bon pour lui.
- "T'oublier dans son bonheur, c'est un choix, qu'il puisse pas prendre le tien en compte c'est autre chose."
Je n'avais pas l'impression de m'oublier, mais je comprends que cela y ressemble, et vu de là, il y a forcément du vrai là dedans.
- "Tu mets une symétrie entre "lui m'interdit les hommes, je lui interdis les sentiments"... Je trouve que ça fait partie des arrangements faussement de bon sens, fragiles. Moi je le crois pas tenable."
Wow. Dur à lire. Je te le cache pas. J'ai rien à ajouter de plus.
- "il ne peut jamais se retrouver confronté aux doutes que tu as, puisque toi tu l'as protégé d'avance, mais que toi ça te fasse ramer, on s'en fout, c'est cadeau."
t'sais je lis ça, et je me sens comme une vraie connasse d'avoir commencé de dire "c'est vrai il a raison". Mais je me sens mal de l'avoir pensé. Si les choses sont extremement difficiles en ce moment pour moi, j'ai l'impression que je suis toujours plus capable de me gérer moi, que de gérer ses émotions à lui qui me feront prendre des décisions hâtives et surement stupides. Je sais pas si c'est une bonne chose. Vu ta tournure de phrase je dirais que non.
- "c'est injuste que dans une relation non-exclusive qui débute il n'y ait pas de dialogue possible pour explorer"
On a dialogué énormément Mardi, une cata. Ca a fini à "je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer", et je pense que cela ne faisait rien avancer. Mes émotions parlent, ce que je ressens, mais j'ai l'impression que cela sert peu la cause, tu vois ?
- "Désolé de pas être plus doux, là(..)"
J'attendais pas de douceur. J'ai personne à qui exprimer tout ça réellement. L'écrit est vraiment plus facile aussi pour exprimer tout ca, mes lames ne se voient pas, et mon ego ne m'empêche pas de parler.
Ouais parce que tu dois bien le voir, mais je suis programmer à réussir tout ce que j'entreprends, me sentir comme un caca si je suis pas parfaite. Dur de s'en détacher.
-Concernant ton dernier paragraphe, je sortais tout de même de 7 ans de relations, une vie sexuelle assez mouvementée, et un fils dans les bras. Lui beaucoup moins. Et une frustration constante comme il le dit souvent, de ne pas avoir eu assez confiance en lui pour aller vers celles qui lui plaisaient vraiment.
T'sais je vis sa frustration avec lui, mais j'arrive pas à vivre ce nouveau bonheur.
-"En faire une expérience de toi-même pour commencer à travailler sur la dépendance affective. Je demandais plus haut quelles fragilités vous aviez protégées par le moyen de la fusion. Celle-ci en est une, et une fois que tu seras sorti de ton alerte rouge, tu pourras aller chercher un professionnel à qui parler. Et te donner l'occasion de toi découvrir du neuf, sur toi."
Le rdv est programmé, j'en ai pris 5 en 2 jours, et déprogrammé à chaque fois parce que trop honteuse de pas être à a hauteur pour lui. Et que je ne devrais probablement pas passer par tout ça.
Mais cette fois ci j'y tiens. Lundi. En espérant que je tienne oui.
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Je pense que je te dois une fiere chandelle sur les mots clefs apporté. Dont la honte.
Parce que j'ai vraiment, vraiment honte.
J'ai honte de me sentir si "faible" alors que tout ça était là pour lui. L'ouverture de notre couple ne devait déja etre que de son coté, et je me sens redevable qu'il m'est laissé l'avoir Elle. Parce que suite à tes messages un peu piquants je suis revenue m'excuser, et nous avons longuement parler. Avec beaucoup de larmes. Mais nous avons parlé : j'avais tenu à lui cacher tout ça, me sentant...Honteuse. C'est clair.
L'échec n'est pas quelque chose que je supporte,
La honte non plus,
Le sentiment de faiblesse non plus,
Et à cause de ça, je ne fais que le pousser dans les bras, en me disant que je n'avais qu'à la fermer, et que maintenant il faut assumer. Ouais, je suis plus claire, j'ai arreté de pleurer.
Je lis des dossiers sur le deuil, et je vois où j'en suis.
Je peux te remercier comment ?
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Elmarie (invité)
le vendredi 04 février 2022 à 19h27
Et si les choses bougent, puis je revenir ici pour des questions ? Ou t’écrire ? Je ne sais pas si j’en demande trop.
Je sais que personne n’est psy ici ni bénévoles. Je veux pas abusé.
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Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 20h12
Elmarie
Et si les choses bougent, puis je revenir ici pour des questions ? Ou t’écrire ? Je ne sais pas si j’en demande trop.
Alors oui, mais j'aurai probablement pas tous les jours la meme réactivité.
Parce que j'ai (contrairement aux apparences) pas tous les jours quelque chose à dire (et que mes intuitions sont que des premières reaction, pour depasser le stade confidences et feedback subjectif, il faudrait que je me forme plusieurs années), et aussi parce qu'en ce moment, mon seul clavier chez moi est celui du mobile (tout à l'heure j'ai écrit du taf), et c'est frustrant pour ce qui d'approfondir autant que je le voudrais.
Mais sinon, sur le principe, ok : merci d'avoir trouvé du grain à moudre dans mon blabla, et surtout oui, continue à te confier ici ou ailleurs, tu vois bien que tu sors de quoi avancer...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Elmarie
le vendredi 04 février 2022 à 20h17
Siestacorta
Alors oui, mais j'aurai probablement pas tous les jours la meme réactivité.
Parce que j'ai (contrairement aux apparences) pas tous les jours quelque chose à dire (et que mes intuitions sont que des premières reaction, pour depasser le stade confidences et feedback subjectif, il faudrait que je me forme plusieurs années), et aussi parce qu'en ce moment, mon seul clavier chez moi est celui du mobile (tout à l'heure j'ai écrit du taf), et c'est frustrant pour ce qui d'approfondir autant que je le voudrais.
Mais sinon, sur le principe, ok : merci d'avoir trouvé du grain à moudre dans mon blabla, et surtout oui, continue à te confier ici ou ailleurs, tu vois bien que tu sors de quoi avancer...
Message modifié par son auteur il y a quelques instants.
Ben plus que ça. Je me sens pas sortir du trou pour autant, mais je commence à apercevoir un bout de lumière. Et puis tu commences à déteindre sur moi.
Ta phrase qui dit que je l’ai ménagé dès le début me parle. Je lui ai demandé d’arrêter de laisser son téléphone ouvert devant moi posé sur la table. Je vois tout ce qui s’y passe et pour l’instant, je fis bien pour l’instant, ça me fait mal au ventre.
Il a râlé. Il comprend pas. Mais je lui en veux pas parce que t’as raison. Il comprend pas. Il peut pas comprendre. Et meme si certaines peurs ne sont pas rationnelles, je préfère tenter de m’écouter un peu. Surtout quand ça lui demande très peu d’effort. Enfin je pense. Jusqu’à ce que je me sente fautive.
On verra.
Je te remercie du temps pris. Je vais pas t’embêter beaucoup plus longtemps.
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Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 20h37
Elmarie
Je te remercie du temps pris. Je vais pas t’embêter beaucoup plus longtemps.
Si tu lis bien je t'invite plutôt à continuer.
Je dis pas du tout que tu m'embêtes, juste que parfois j'ai (justement) d('autr)es raisons de moins répondre.
Donc, pose des questions, confie, ici ya pas toujours de l'écho mais ya de la place.
Tiens, sinon, une ressource qui peut-être te parlera.
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Siestacorta
le vendredi 04 février 2022 à 20h51
Et ça aussi (surtout)
https://youtu.be/c0IsvrSpcx4
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Elmarie
le vendredi 04 février 2022 à 20h59
Siestacorta
Et ça aussi (surtout)
https://youtu.be/c0IsvrSpcx4
Je sais bien. Je pourrais revenir. Je pensais surtout à « pour l’instant ».
Je te remercie. Je vais regarder ça tranquillement demain. J’aimerais qu’on finisse par trouver un nouvel équilibre pour notre couple. Je sais que ça ne se fera pas en deux min. Mais j’avoue que je ne m’attendais pas à vivre tout ça. Parfois j’ai eu l’impression de vivre sa mort. Littéralement. Je suis persuadée que ce que je vis sera sensiblement la même chose tellement c’est intense.
Je ne me suis jamais autant laissée submerger. J’ai eu des envies de mourir, que ça s’arrête. Puis de me rappeler que j’avais un fils et Que j’aimais cette famille à nous. Et puis je le revois écrire et je re sombre.
Je ne m’attendais pas à ça.
Je ne sais pas si tout cela servira un jour à quelqu’un d’autre. J’ai parcouru le forum sûr dès années en arrière et ça m’a aidé. Et pour cela je reviendrais ici pour noter l’évolution. Et pouvoir re regarder derrière moi.
Je ne connais pas l’issue de tout ça. Mais il est tant qu’il y en est une.
Merci ❤️
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Jack Haddy (invité)
le samedi 05 février 2022 à 12h53
Je n'aime pas faire dans le détournement de discussion... mais là je ne puis m'empêcher, je suis trop curieux. Je sors peut-être une phrase de son contexte, mais voilà:
@Siestacorta:
"En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux"
Je suis donc toujours en découverte/évaluation du mode relationnel qui fait l'objet de ce forum, et j'ai encore 6000 questionnements et choses à expérimenter pour y répondre. Je ne comprends pas comment faire correspondre ta phrase avec les problèmes de jalousie apparemment très fréquents ici. Si je passe, par exemple, ma soirée avec une nouvelle relation, et que ma compagne en conçoit de la jalousie et se bouffe les doigts toute la soirée... Je n'arrive pas à comprendre comment je peux considérer que les choses sont bonnes pour elle.
Au dessus de ma tête, quelques phylactères d'étonnement.
J.
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Siestacorta
le samedi 05 février 2022 à 14h04
Jack Haddy
@Siestacorta:
"En se souciant que les choses soient bonnes pour les deux"
(...)
Je ne comprends pas comment faire correspondre ta phrase avec les problèmes de jalousie apparemment très fréquents ici. Si je passe, par exemple, ma soirée avec une nouvelle relation, et que ma compagne en conçoit de la jalousie et se bouffe les doigts toute la soirée... Je n'arrive pas à comprendre comment je peux considérer que les choses sont bonnes pour elle.
Reponse mal développée depuis un mobile, donc peut etre reprises plus tard si besoin.
En premier lieu, quand je parle du soucis de bien faire, je veux poser une intention. Pas abstraite et toute intérieure, mais quelque chose qui se formalise : déjà de soi à soi en prenant conscience de où on en est avec chacun.e.s en emotions, en perspectives ouvertes ou non, être honnête avec soi-même, ensuite en dialogue, pour proposer des modalités - est-ce qu'on s'appelle, que veux-tu savoir ou ne pas qavoir, veux-tu le-la connaitre et quand, que peut-on faire quand on se retrouvera, qu'est-ce qu'on peut se donner comme projet à court ou moyen terme pour sentir qu'au delà du moment délicat il ya encore demain notre relation à cultiver... Rien d'obligatoire, et pas de recette magique, et j'oublie sans doute plein de choses, mais en communiquant on peut sans doute fabriquer ensemble une boîte à outils selon les besoins qu'on connaît ou dont on prendra conscience à mesure de l'evolution de la relation.
Le "faire bien" est pas tellement une certitude pour chaque moments d'une relation, au ne peut faire que de son mieux ; mieux qui un jour sera suffisant, un jour non, un jour excellent... Faire pour le bien de chacun ne passera pas forcément par une relation poly heureuse telle qu'on l'esperait, mais plutôt par les décisions prises en conscience et en empathie. Sans mentir, forcer ni aisser trainer la peine, avec patience, sans certitude que ça marchera, en devant peut-etre renoncer à une relation si on ne trouve aucune solution. Voui, ça fait beaucoup de responsabilités. Mais ça peut marcher. On proposerait pas ça à des partenaires qui n'ont à notre connaissance aucune intention que ça marche. Alors on va cultiver la relation historique, lui montrer toute la joie renouvelée qu'on trouve à en etre là, peut-être être faire avec plus de conscience ce qu'on aime déjà et qu'on avait considéré comme acquis et pas pressé.
Voilà, je sais pas si cet état d'esprit te parle.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Jack Haddy (invité)
le dimanche 06 février 2022 à 16h35
Parfait :-)
J'ai raté la nuance du "en se souciant que les choses soient bonnes pour les deux", qui n'est évidemment pas un "en faisant tout pour que les choses soient bonnes pour les deux". Ce qui n'est évidemment pas possible.
J.
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Elmarie
le mercredi 16 février 2022 à 10h29
Je viens vous redonner un peu de nouvelles.
On a beaucoup discuté et j'ai fini par lui filer l'adresse de mon post. Non sans crainte, car j'avais l'impression d'y dévoiler entièrement mes émotions. Mais cela ne nous a pas forcément aidé plus que ca.
Peut etre que je me faisais une montagne de ce que j'avais l'impression de dévoiler.
Bref.
Apres beaucoup de discussions, les choses sont redevenues normales. A peu pres.
Il a eu une reflexion que j'ai observé longtemps ici : comme quoi il est plus facile de vivre la pratique du poly (quand la théorie est aquise), quand nous aussi on a quelqu'un. Et il s'avere que même s'il n'est pas poly a cet instant, et bien je ne comprenais pas cet effet un peu trop Kleenex à mon gout que de se réfugier chez son amoureuse.
Et j'ai fini par le faire.
Me voila maintenant dans un état différent.
Je n'ai plus mal au ventre de le voir au téléphone, ou en tout cas, j'évite de regarder.
Sauf que mon cerveau fait des raccourcis parfois mauvais.
Ma copine est adorable, et même si nous ne sommes pas en relation exclusive de fait, elle dit ne vouloir trouver personne, et n'a besoin que de moi. Ce qui, vous vous doutez, ma ramene inlassablement à "elle ne veut que moi, alors que mon fiancé lui, a besoin de quelqu'un d'autre maintenant".
Je ne crois pas y penser consciemment, c'est plutot inconscient, le reste de conscience Exclusive et Monogame quoi..
Je ne sais pas comment faire disparaitre ca.
Sans compter que cela est accompagné de changement : mon mal de ventre, ma jalousie excessive, disparait peu à peu, et me donne un goût de "je ne l'aime plus parce que je n'ai plus peur". Pourtant être bien est censé être une bonne chose non ? Mais je ne le vis pas ainsi. Plus comme un "Pourquoi je ne suis pas malheureuse?"
Je l'aime, sans aucun doute.
Je suppose que c'est un cap à passer. Notre couple est différent, on peut passer du temps sur nos téléphones en s'adressant à peine la parole, et que cela lui convienne et moi aussi.
Est ce que j'exprime bien mon questionnement ou pas ? C'est difficile à mettre en forme là.
Merci !
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Siestacorta
le mercredi 16 février 2022 à 13h37
Coucou, merci de donner des nouvelles !
Apparemment ya un peu d'apaisement, et ça se fête.
Une partie de ton insatisfaction tient peut-être à ce que tu as appelé plus haut ton côté perfectionniste. Si j'interprète bien ce que tu as déjà écrit avant, tu as déjà un tempérament inquiet. Le côté calme avant / après la tempête te laisse pas au repos. Te le reproche pas trop, c'est normal : vous êtes dans une situation dont vous n'avez pas l'habitude, tu n'as pas de cadre de référence.
Elmarie
Sans compter que cela est accompagné de changement : mon mal de ventre, ma jalousie excessive, disparait peu à peu, et me donne un goût de "je ne l'aime plus parce que je n'ai plus peur". Pourtant être bien est censé être une bonne chose non ? Mais je ne le vis pas ainsi. Plus comme un "Pourquoi je ne suis pas malheureuse?"
Je l'aime, sans aucun doute.
C'est là où ton cerveau est un peu programmé à t'accuser toi quand il cherche une solution - ou un problème... C'est le perfectionnisme de la personne qui se juge un peu trop.
Par ailleurs, toujours si j'ai bien compris, tu as une personnalité assez forte. Le fait d'avoir voulu changer les règles, puis de maintenant te remettre en question, c'est pas que tu l'aimes pas, c'est peut-être que tu es intense en général et que tu ne sais pas forcément faire avec ce qui ne te demande plus ou pas encore d'effort.
Pour les besoins de ton fiancé... Te sentir coupable de la situation est peut-être une façon pour ton cerveau de croire qu'il a un contrôle sur ce qui se passe.
Je vais faire un détour... Quand cherche à comprendre pouquoi les gens préfèrent croire à des théories un peu bizarres plutôt qu'admettre le monde ? Par exemple, pourquoi croire qu'il y a des reptiliens déguisés en hommes responsables du mal sur la planète alors que l'explication "les gens sont plutôt imparfaits" marche très bien pour expliquer les mêmes évènements ? Parce qu'on préfère une cause simple qui explique tout en même temps, ça nous donne l'impression d'avoir compris notre place là-dedans même si on l'aime pas. Avoir trouvé une explication nous donne l'impression d'avoir récupéré un peu du pouvoir et du contrôle dont on croit manquer dans les évènements.
A certains moments, la culpabilité fonctionne un peu pareil : on ressent ce qui se passe dans nos relations, même quand en fait, l'explication "c'est à cause de moi" marche pas mieux que "les gens font leur vie et parfois ça a des effets sur moi". Ressentir intensément ces évènements ça donne de l'importance à notre égo, même si c'est pas le négatif. On se croit plus important qu'on est, même en se donnant un mauvais rôle.
Peut-être que je suis pas dans le juste, tu me diras.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Elmarie
le jeudi 17 février 2022 à 08h00
Siestacorta
C'est là où ton cerveau est un peu programmé à t'accuser toi quand il cherche une solution - ou un problème... C'est le perfectionnisme de la personne qui se juge un peu trop.
Par ailleurs, toujours si j'ai bien compris, tu as une personnalité assez forte. Le fait d'avoir voulu changer les règles, puis de maintenant te remettre en question, c'est pas que tu l'aimes pas, c'est peut-être que tu es intense en général et que tu ne sais pas forcément faire avec ce qui ne te demande plus ou pas encore d'effort.
Contente de te voir ici, je te remercie de revenir, même si je t'ai déja remerciée, mais je peux recommencer.
Je pense que tu cibles parfaitement qui je suis, et en réalité, je suis vraiment à l'écoute de ce que tu me dis, parce que je sens bien que tu vois de façon assez clair.
Et j'entends bien.
Je suppose que tu es effectivement dans le vrai. J'ai l'impression de mieux gérer tout ça, bien qu'il n'est pas encore allé la voir, donc à voir apres, mais j'essaye de ne pas me persuader que ce sera horrible ou l'extreme inverse.
Je sais bien que tout ça sonne assez faux, je l'aime toujours, et pour toujours, rien d'autre ne serait possible. Mais analyser ce que je ressens m'envoie dans des méandres pas cool.
On parle encore beaucoup, et j'essaye de chasser les voix qui me disent que je dois avoir "mal", c'est terrible.
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Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 10h15
Elmarie
On parle encore beaucoup, et j'essaye de chasser les voix qui me disent que je dois avoir "mal", c'est terrible.
A mon avis, tu réagis à l'addition des changements "extérieurs" (votre décision, ta rencontre), une perspective d'autres changements (le téléphone, et s'il rencontre ensuite) et les changements et questionnements intérieurs (si "notre couple ce n'est plus ce que cétait avant, c'est quoi ? Si moi je peux faire ça, je suis qui ?).
C'est une grosse addition, c'est pas écrit que c'est toujours bénéfique (pas plus pas moins que pour le reste des vies amoureuses, en fait - mais avec plus de gens...), c'est pas étonnant que t'aies des doutes. C'est peut-être presque pour ça que tu te mets "à l'épreuve" ? Au moins là quand tu doutes c'est pas seulement parce que ta tête est douée pour douter, c'est parce que la situation demande d'être capable de ça. Dans un sens, ça te laisse l'occasion de ressentir tout ça pour des raisons plus concrètes que d'habitude...
Une petite chanson pour t'accompagner sur la route.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Elmarie
le jeudi 17 février 2022 à 12h19
Siestacorta
C'est peut-être presque pour ça que tu te mets "à l'épreuve" ? Au moins là quand tu doutes c'est pas seulement parce que ta tête est douée pour douter, c'est parce que la situation demande d'être capable de ça. Dans un sens, ça te laisse l'occasion de ressentir tout ça pour des raisons plus concrètes que d'habitude...
Une petite chanson pour t'accompagner sur la route.
Message modifié par son auteur il y a 2 heures.
Voilà pourquoi j'aime te lire. Evidemment.
Je le pousse même à y aller. Parce que au moins je sais ce qu'il en est pour de vrai apres. L'ambiance qui règne dans ma tete n'est pas celle que je préfere.
La façon que tu as de voir clair, est assez perturbante, et me permet de ne pas avoir à TOUT expliquer. Tu m'évites bien du chemin pour trouver mes mots. Merci.
Je connaissais bien cette chanson dis donc. Pas de hasard.
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Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 13h31
Deux points :
Par rapport au temps sans parler quand vous êtes chacun sur le tel. Bon en soi c'est pas grave, chacun a droit de vivre un peu pour lui. Par contre, je crois important dans ces périodes d'évolutions d'en rajouter des couches sur ce qui vous plait à vous dans la relation. Projets plaisirs ou sérieux, certains moments consacrés, pas d'annulation d'un plan en faveur d'un plan avec la nouvelle relation... Vous offrir régulièrement des moments qui "célèbrent" votre relation à vous (sans charger de symbolique, hein, juste profiter plus consciemment des choses que vous aimez déjà : cette situation fait mieux sentir encore que vous etes et restez ensemble par choix. Et il y a là une certaine joie, différente des plaisirs d'une rencontre récente )
L'autre point, c'est : va parler à une psy. Tu vas pas forcément mal, mais comme je t'ai dit, ce moment particulier que tu vis là te donne accès à des émotions, des enjeux. S'ils se manifestent dans la situation c'est parce qu'ils sont là de toute façon. Les laisser sous un tapis c'est casse-gueule pour toi, et c'est aussi dommage pour ce qui est d'apprendre à être au mieux avec toi-même.
Tiens nous au courant...
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Siestacorta
le jeudi 17 février 2022 à 14h39
Elmarie
La façon que tu as de voir clair, est assez perturbante, et me permet de ne pas avoir à TOUT expliquer. Tu m'évites bien du chemin pour trouver mes mots. Merci.
Une question que je me pose souvent à moi-même ou qui, une fois "posée" en fonction d'un témoignage, me permet de tomber sur des hypothèses qu marchent un peu c'est : "si j'estime bonne ou préfèrerais une certaine façon de faire, quel est mon "bénéfice caché" à pourtant réagir autrement à ma situation ?"
C'est à dire qu'il y a souvent ce qu'il faudrait évidemment faire / que tout le monde fait / que je voudrais faire si j'étais capable, et d'un autre côté, ce que je fais parce que c'est moi qui le fais ; et si je le fais comme ça c'est aussi parce que ça me fait un bien ou m'évite un mal, même si c'est difficile à expliquer à des gens qui sont pas moi. Et même quand je suis persuadé que non, c'est pas ce bénéfice là que je cherche... Non, mais c'est celui que je connais assez pour le préférer à un autre que j'ai une raison de trouver moins évident.
Parfois ces raisons de faire ce qu'on fait paraissent de "mauvaises raisons", mais c'est juste nos raisons à nous. Faut être bienveillant pour les comprendre, et qu'elles compteront même si on veut changer nos réaction. Notre façon de faire, qui n'est pas celle attendue a généralement les même ressorts qui agissent pour nos qualité (celles qu'on a vraiment, pas celles qu'on voudrait montrer).
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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Elmarie
le vendredi 18 février 2022 à 09h08
Siestacorta
Deux points :
Par rapport au temps sans parler quand vous êtes chacun sur le tel. Bon en soi c'est pas grave, chacun a droit de vivre un peu pour lui. Par contre, je crois important dans ces périodes d'évolutions d'en rajouter des couches sur ce qui vous plait à vous dans la relation. Projets plaisirs ou sérieux, certains moments consacrés, pas d'annulation d'un plan en faveur d'un plan avec la nouvelle relation... Vous offrir régulièrement des moments qui "célèbrent" votre relation à vous (sans charger de symbolique, hein, juste profiter plus consciemment des choses que vous aimez déjà : cette situation fait mieux sentir encore que vous etes et restez ensemble par choix. Et il y a là une certaine joie, différente des plaisirs d'une rencontre récente )
L'autre point, c'est : va parler à une psy. Tu vas pas forcément mal, mais comme je t'ai dit, ce moment particulier que tu vis là te donne accès à des émotions, des enjeux. S'ils se manifestent dans la situation c'est parce qu'ils sont là de toute façon. Les laisser sous un tapis c'est casse-gueule pour toi, et c'est aussi dommage pour ce qui est d'apprendre à être au mieux avec toi-même.
Tiens nous au courant...
Message modifié par son auteur hier à 19h.
C'est bien noté. Et tu as raison, je crois que je me donne comme excuse d'attendre qu'il y aille pour ne pas effectuer d'efforts inutiles. Je m'explique : tant qu'il n'y est pas allé, nous sommes dans une situation x, qui mériterait des ajustements et des appuis positifs, mais vu qu'elle va changer sous peu, je me dis que autant attendre la situation y pour m'y mettre.
Sauf qu'en écrivant je me rends bien compte de l'absurdité : puisque chaque jour, chaque message qui passe, et chaque rencontre, fera évoluer la situation.
Du coup tu peux faire comme si tu n'avais pas lu, et je vais juste acquiescer et m'y mettre ardemment.
Pour la psy, je cherche, mais je ne trouve pas.
Je suis déja plutot une anti psy, plutot orienté thérapie breve, mais difficile de trouver quelqu'un dans le non jugement ou en tout cas, qui laisse glisser ça et laisse place à la vraie neutralité. Mais je cherche. Promis.
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Je comprends tout à fait.
J'aborde ce type de posture mais pour bien d'autres sujets ;)
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Siestacorta
le vendredi 18 février 2022 à 11h27
Elmarie
Pour la psy, je cherche, mais je ne trouve pas.
Je suis déja plutot une anti psy, plutot orienté thérapie breve, mais difficile de trouver quelqu'un dans le non jugement ou en tout cas, qui laisse glisser ça et laisse place à la vraie neutralité. Mais je cherche. Promis.
Je suis plutôt pro-psy, à mon avis la plupart des gens ont besoin ou auront besoin à un moment d'apprendre à sortir leurs poubelles mentales, par hygiène. Je dis ça excessivement, c'est ma misanthropie qui parle.
Et je comprends pourquoi on peut être anti-psy. Les psy sont issus d'une certaine forme sociétale, donc il y a, plus ou moins malgré eux, une idéologie derrière l'intention de soin.
Mais :
- un bon psy est justement non-jugeant. Il veut pas t'aider à devenir meilleure dans un sens précis, normé, mais juste à aller mieux. Les psy, et même les médecins, ce sont des gens, avec des défauts. C'est pas juste des fonctions. Mais comme le principe de départ c'est quand même le soin et l'écoute, en cherchant, tu trouves quelqu'un avec qui t'entendre pour que ça fonctionne.
- en thérapie, le psy travaille presque moins que toi. C'est ton désir de creuser qui va compter. Son regard est à la fois essentiel pour ce qu'il se passe (pour que tu te voies à travers d'autres yeux qu les tiens) et pas si impactant pour ce qu'il se passera (ce sont tes ressorts qui vont réagir aux conversations, ils réagiraient de toute façon puisque c'est dessus que tu viens travailler).
- les thérapies courtes t'apprennent à vivre tes émotions différemment, ce qui après change ton rapport à toi-même. Mais certains sentiments sont ancrés assez fortement dans ta vie pour que les regarder différemment et, si besoin, agir, se fait en décrivant ton histoire plus que ta situation.
Bref. Encouragements.