Se faire confiance ou écouter l'autre ? Dilemme.
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Kali_choua_8 (invité)
le mardi 31 août 2021 à 11h18
Bonjour à tous,
Merci de me permettre de poster ici mes doutes.
Je vais essayer d'être succincte et claire... je suis dans une situation un peu délicate qui me confronte à un dilemme intérieur. Je suis en couple avec un homme depuis 5 ans. Je ne lui ai jamais caché mon attrait pour le polyamour même si je n'ai jamais expérimenté la chose.
J'ai beaucoup lu et visionné des partages d'expérience et quelque chose résonne en moi. Je trouve cela très juste et sain cette entière liberté d'être, d'explorer et d'aimer. J'approuve aussi le fait de déconstruire le système en place pour se rapprocher de ce qui nous correspond réellement. Les valeurs d'honnêteté (envers soi-même et l'autre), de communication, d'évolution sont très importantes pour moi.
Depuis quelques mois je partage une amitié forte avec un autre homme. Au début cet attrait était maîtrisable mais il devient de plus en plus présent, dans ma tête et dans mon coeur et donc dans ma vie.
J'ai beaucoup parlé avec cette personne de mon désir de polyamour et de ma volonté de rester avec mon chéri. Tout est très clair entre nous. Nous avons besoin d'échanger et de passer du temps ensemble, ce que nous faisons. Nous n'arrivons pas à définir la relation si ce n'est une amitié très forte et une attirance sensuelle qui s'ajoute. Nous nous autorisons à vivre le moment présent comme il vient. Nous avions fixé des limites de part ma relation première mais nous en sommes venu à nous embrasser récemment.
J'ai donc décidé d'en parler à mon homme mais sa réaction à été violente : pour lui il est impensable que cela puisse fonctionner. J'ai vu sa peur, sa détresse et cela m'a fait mal.
Il m'a dit avec colère de faire ce qui me chantait mais ce n'était pas un accord consenti. Pour lui il y a des limites à ne pas franchir et coucher avec un autre signerait la fin de notre couple.
Je prend moins de plaisir à partager des moment avec mon ami depuis car je sens un désaccord profond de mon chéri avec cela.
Les deux me font des remarques comme quoi je vis dans une illusion et que cela ne peut pas fonctionner. Je sens la possessivité pointer le bout de son nez. Je sens que la situation devient complexe alors que j'aimerais quelle soit aussi simple que dans mon esprit et dans mon cœur... Je déchante ! Je passe d'une jolie bulle où tout était possible, où mon amour était décuplé et mon sentiment de bien-être très fort.. à un cruel désenchantement. Il y a la théorie et puis la pratique... L'idéal pour moi serait qu'on se parle tout les 3 (ils se connaissent) mais là ils me traitent de folle.
Je souffre de ne pas pouvoir laisser s'exprimer tout ce qui bouillonne en moi et surtout de faire souffrir ces personnes.
Le plus dur c'est de ne pas savoir si ce que je ressens est juste ou si effectivement je me fais des films et que je suis égoïste.
Je tangue entre un "oui, j'ai confiance en mes sentiments et en mes valeurs même si elles ne sont pas partagées" et "mais tu pars en vrille, ils ont raison, tu devrais arrêter ça ou tu vas te brûler".
Depuis mon chéri fait énormément d'effort comme si j'avais besoin d'être reconquise mais je me sens malheureuse car je ne veux pas avoir à le rassurer constamment, cela sonne faux dans mon coeur.
Mon ami lui me dit qu'il va y avoir un moment où il voudra plus et que c'est "pas bien ce qu'on fait", qu'il y a des défaillances dans mon couple et que c'est ça qui me donne "envie d'ailleurs". Je ne suis pas non plus en accord avec ça mais cela me plonge dans la peur et le doute.
Je suis entre 2 feux et je ne sais pas quoi faire. Et si je me trompais ? Comment assumer entièrement mes sentiments et mes choix sans faire souffrir ?
Suis-je lâche de rester dans ces deux relations ?
La patience n'est pas ma première qualité...Mais dois-je persévérer en communiquant clairement ?
J'aimerais un peu plus de douceur et de compréhension...
Merci de m'avoir lue.
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bonheur
le mardi 31 août 2021 à 14h58
Bonjour Kali_choua_8,
Houlà ! J'ai l'impression de me retrouver en 2007, en te lisant. Pour moi, même pas eu de bisous avec l'homme que j'ai découvert, rencontrer, après 20 ans de vie commune avec mon mari (que je nomme aujourd'hui "chéri de vie").
Je ne connaissais pas le polyamour, alors ma certitude d'aimer et aimer, ne faisait pas le poids face à la norme. Ce nouvel amour (pour moi) a coupé les ponts du jour où j'ai indiqué mon ressenti à son égard. Mon chéri de vie l'a très mal pris. Il faut dire que pour moi, à part mon enfance et mon adolescence multi relationnelles, aucun signe. Quelques amitiés intenses, qui n'ont pas pu se pérenniser sur un grand nombre d'années.
Un témoignage n'est pas une vérité absolue, juste une tranche de vie d'une personne, avec les possibilités... Ce qui ressort de mon vécu, toutefois, est qu'une fois que l'on découvre une facette de soi, revenir à l'avant consisterait pour le coup à se briser les ailes, se faner, se recroqueviller, s'éteindre.
J'ai souvent projeter, en imaginaire, un avenir idéal emplit d'amour, d'amour et d'amour. Pas de la sexualité et c'est sans doute ce qui a pu aboutir à une conciliation sans détruire ma relation originelle. L'amour, enfin l'attrait pour la découverte, renforcé par le non enfermement de ses émotions, s'il se sent libre de survenir, c'est magique. Et puis, oui, il y a la réalité, beaucoup moins glamour :-/ .
Je pense qu'il faut croire à ses rêves comme moteur à l'évolution. Communiquer en quantité (sans saouler) et surtout en qualité, qui libère et permet l'échange novateur. Entretenir une dynamique sans devenir le pilier de soutien obligatoire à une ou plusieurs relations. En polyamour : ensemble est un mot important.
Après, il y a le temps. Un facteur indispensable à toute évolution, quelque soit l'issue. J'ai ressenti aussi ce sentiment de responsabilité face au malheur causé. Et puis, mon chéri de vie m'a dit qu'au moins j'avais fait preuve d'honnêteté et il m'en a remercié. Je n'aime pas le mot "confiance" je préfère la transparence. Pour moi, aucune confiance sans transparence. Y compris envers soi-même (confiance en soi). C'est là que les certitudes entrent en scène. Faire la démarche d'ouvrir la discussion ne peut que découler de certitudes émotionnelles. Un amour n'est pas plus légitime qu'un autre. Il est différent et relève d'une situation de vie différente. Il se déclenche à un instant plus tardif dans la vie, ce qui n'est pas un impératif de "valeur".
Tu te demandes si tu te trompes ou tu te demandes si c'est correct d'un point de vue sociétal. Tes certitudes t'amènent à être certaines d'aimer et aimer. La société, les réactions de tes amours te font douter. L'amour en soi ne peut être un échec, seul la relation virera au cauchemar (ou pas).
Ne pas faire souffrir ? Je suppose que tes deux amours souffrent déjà. Et oui, il faut être présent et accompagner la souffrance, avec l'empathie et la communication. Rassurer, exprimer son amour (paroles, gestes, regards...) encore et encore. Ne pas opposer un amour à un autre et légitimer les deux (dans le coeur). Il faut du courage pour "rester dans ces deux relations". La lâcheté consisterait à cacher, et non à vouloir équilibrer et offrir de la lumière à l'amour.
Je suppose qu'entre rêve et réalité, poursuivre la seconde relation sans sexualité, serait un bon consensus. Comme une étape, avec la temporalité nécessaire. En retour, la tendresse, la douceur et la conciliation (=> compréhension viendra peut-être), la communication. L'amour et le conflit ne font pas bon ménage.
Ton chéri doit calmer sa colère initiale qui le mine de l'intérieur, autant qu'il le peut et s'il le veut. Après, j'indique souvent qu'il faut que la personne acceptante fasse le deuil de la monogamie, imprégnée. Ou toi, tu fais le deuil du polyamour qui t'imprègne désormais (et déjà avant, si je comprends bien). L'amour ne reviendrait-il pas à nouveau à toi, ultérieurement.
Il n'y a surtout pas d'égoïsme à être poly. C'est un mot injuste. Si tu n'étais pas en couple, tout le monde trouverait merveilleux que tu sois amoureuse. Alors non, aimer n'est pas faire preuve d'égoïsme.
Aucune solution n'est bonne ou mauvaise. Tu gardes tes certitudes et tu tentes l'aventure du polyamour, sans retenir aucun de tes amoureux, s'il ne peut vivre cette situation. Tu quittes ton second amoureux, ou ton premier amoureux. Autre solution, tu quittes les deux et tu évolues avec un entourage affectif qui ne souffrirait pas en t'acceptant tel que tu es.
Pour ce qui est de la patience, je crains que tu doives en faire preuve si tu choisis le polyamour. Il faut des mois, voire des années pour se retrouver, et retrouver un entourage harmonieux à soi.
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Kali_choua_8 (invité)
le mardi 31 août 2021 à 17h15
Bonjour Bonheur :)
Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
Je t'ai lu attentivement et je suis d'accord quand tu dis qu'un retour à "l'avant" serait comme se réduire et se faner...
J'ai touché du bout du doigt quelque chose de magique et je me sens diminuée à l'idée de renoncer à ça.
Je n'ai pas non plus envie de faire le choix de quitter l'un ou l'autre... Mais c'est certain qu'il va falloir travailler ma patience et aussi améliorer ma communication avec eux... Avancer vers la transparence en toute confiance...
Ai-je tord en me disant que le choix de rester avec moi et mes "tendances" leurs appartient ?
J'ai lu dans une autre discussion sur ce forum que "le besoin de sécurité du partenaire est autant légitime que le besoin de liberté du polyamoureux.." cela m'a rassurée car il est vrai que j'ai tendance à mettre mes besoins en dessous de ceux des autres, surtout quand il ne sont pas "normés". Il faut que travaille ça aussi :D
Du coup, tu as réussi à trouver un équilibre dans tes relations désormais ? Et ton chéri de vie l'accepte bien ?
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Coeurdenuage
le mardi 31 août 2021 à 18h39
Coucou kali choua
Je me retrouve complètement dans tes réflexions, bon les miennes datent s'il y a un an mais elles rejoignent les tiennes. Je me retrouve beaucoup dans la culpabilité de faire souffrir l'autre, le fait de se sentir hors normes, et de se demander si on est égoïste et le manque de patience aaaahh.
Je te partage mon ressenti et vécue.
Avec un an de recul mon expérience m'a appris à travailler ma patience et je crois que c'est une vraiment une bonne chose. La culpabilité je l'ai eu un temps de faire souffrir l'autre mais si je niais mon ressenti c'est moi que je faisais souffrir alors j'ai décidé d'écouter ma petite voix intérieur, celle qui disait le chemin sera long mais il faut que tu le prennes. J'avais comme toi toujours était OK avec le polyamour philosophiquement sans intention de le vivre mais la vie en a décidé autrement. Alors j'ai gardé mes convictions, mon honnêteté, ma bienveillance en essayant d'avancer. Les conséquences et les réactions de mon conjoint je n'ai pu les contrôler. Juste les accepter. Mais je ne pouvais pas me mentir à moi et faire comme si de rien n'était, comme si je n'avais rien réveillé en moi.
Peut être centre toi sur toi et tes ressenties intérieur
Bon courage
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bonheur
le mardi 31 août 2021 à 19h39
Je rejoins "le besoin de sécurité du partenaire est autant légitime que le besoin de liberté du polyamoureux...". S'il y a une opposition de l'un par rapport à l'autre, c'est mort. Les deux sont à vivre, chacun-e à sa façon.
Je dis souvent que mon chéri de vie et moi avons choisi finalement le mono-poly et que nous avons en commun la "Rue de la Paix" :-D . Il est impératif de me lire dans le bon contexte. J'ai eu le choc de découvre mon amour pour un "ami" car j'ai eu peur pour sa vie, au moins sa santé. C'est cette frayeur qui m'a submergée pour laisser place à "je l'aime". Cette peur m'a en fait poussée à réagir, percevoir d'une façon plus authentique. Jusque là "super amitié" était au top, même si intérieurement ce n'était pas au maximum. Il me manquait d'extraire de moi une vérité, celle de mon amour pour lui. Sans cet évènement, je n'en serai pas là aujourd'hui. C'était en 2007 et le choc premier fut de moi à moi. Aussi, le choc de mon chéri de vie était audible et compréhensible pour moi. Nos états faisaient écho l'un l'autre. Enfin, le sien au mien.
Notre évolution première, dans le sens où mon autre amour s'est volatilisé de ma vie une fois ma déclaration faite, fut de balancer nos 20 ans de vie commune. On vide le contenu et on tri. De nombreuses, nombreuses heures de discussions. Des larmes, surtout moi. Des ascenseurs émotionnels. Des éclats de rire et de l'humour afin d'arrondir les angles. L'humour est un excellent antidote à la négativité et ça rapproche, soulage. Alors que dans les faits, j'étais finalement en situation mono, le débat d'aimer en dehors de notre couple s'est imposé et a perduré. Il faut comprendre que mon chéri de vie me connait depuis petit (petite pour moi). Mon passé est revenu. Enfant, j'étais amoureuse souvent, ado aussi (j'avais la réputation d'une salope). Après, j'ai eu cette vie d'adulte avec le BAC, les petits boulots, le logement, un enfant, puis deux, puis trois, puis la construction de notre nid, la création/gestion pour moi d'une entreprise... Je n'avais aucune place pour aimer. Je fonçais, nez dans le guidon, dans ma vie normative, car il n'y a qu'en suivant à grande vitesse des rails sans aiguillage pour réussir. Après ce choc, c'est cette vie que j'ai remis en question, pas seulement ma façon d'aimer. Nous nous sommes tournés vers une philosophie de vie différente.
Mon chéri, une fois que nous avons connu le mot polyamour et une définition succincte (en 2011, au bout de 4 années), a lu à ma demande le livre d'Yves-Alexandre Thalmann "vertus du polyamour". J'avais l'impression que l'auteur parlait de moi. Jamais quelqu'un ne m'avait décrit à ce point. C'est le seul livre qu'il ai lu. Et il a en effet reconnu un portrait de moi, exprimer pas par moi. Il lisait tout ce que j'avais des difficultés à sortir de moi. Ce fut un nouveau tournant pour nous. C'est la raison pour laquelle, dans mon profil, je parle du vilain petit canard (2007-2011) et du cygne (après 2011). Mon évolution et la sienne furent simultanée. Durant cette période de couac, culpabilité, j'ai eu l'idée (bonne et mauvaise) de renouer avec un ex, amour d'adolescence (coup de foudre vraiment intense). Une relation qui dura de 2008 à 2012. Ce fut à la fois des instants merveilleux et du chaos. Alors que mon chéri de vie évoluait dans le sens de ma polyaffectivité, mon amoureux n'arrivait pas à se retrouver dans l'équation.
Equilibre. C'est vraiment un mot essentiel. Harmonie des sentiments, convergence émotionnelle, place de chacun et la mienne... En fait, c'est complexe pour que ça marche.
J'entretiens un lien très fort au quotidien (ou presque) avec quelqu'un. Nous nous sommes rencontrés à distance dans une recherche commune via LinkedIn. Nous nous sommes assez vite rapprochés et c'est lui qui a fait le premier pas (peu commun). Je lui ai demandé de faire connaissance et de s'apprivoiser. A ce jour, sa vie complexe fait que nous ne nous sommes pas encore serrés dans les bras l'un de l'autre. Ca viendra, on y croit. La pandémie n'a pas aidé (lui est à Bordeaux, moi à Dijon). Il fait des études et travaille pour tout financer (les cours, la nourriture, le loyer, les charges...). D'ailleurs, il cherche actuellement de nouveau une alternance pour son Master 4 puis 5 en RH. Bon ok, il a la moitié de mon âge et est plus jeune que notre ainé. Et alors !
Il sait que si son avenir l'amène à Dijon (enfin région dijonnaise), il aura un toit au dessus de sa tête, une bonne connexion internet, une chambre pour lui (celle de notre ainé, devenue chambre d'amis), et le partage des communs chez nous. Pas de loyer, juste participer aux travaux de la maison, du jardin. Pour l'instant, il a un logement avec un loyer très correct et un boulot à Bordeaux. Mon chéri de vie est d'accord pour l'accueillir. Le deal, si une harmonie est viable, c'est cool. Autrement, notre domicile serait transitoire. Equilibre ? Disons qu'il a été très pris, aussi il n'est pas "envahissant". Nous nous laissons des messages et parfois nous interagissons (skype). Il nous arrive de programmer une visio et de nous téléphoner.
Bon point pour lui, il se préoccupe autant de moi que de la maisonnée (mon chéri de vie, nos deux fils bien que jeunes adultes). Il est très prévenant, communicant, respectueux, à l'écoute... et est très émotif.
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oceangris
le mercredi 01 septembre 2021 à 11h58
Bonjour
Kali_choua_8
J'ai touché du bout du doigt quelque chose de magique et je me sens diminuée à l'idée de renoncer à ça.
Je n'ai pas non plus envie de faire le choix de quitter l'un ou l'autre... Mais c'est certain qu'il va falloir travailler ma patience et aussi améliorer ma communication avec eux... Avancer vers la transparence en toute confiance...
Ai-je tord en me disant que le choix de rester avec moi et mes "tendances" leurs appartient ?
En choisissant la transparence, tu leur laisse effectivement la possiblité de choisir, mais ce n'est pas si simple. Laisser ainsi la responsabilité aux autres de choisir de rompre ou non une relation dans laquelle on a soi-même modifié la donne de départ (surtout pour ton compagnon), c'est un peu se décharger de ses propres responsabilités. C'est un peu comme si tu disais, "c'est comme ça et pas autrement, maintenant j'ai changé, et si ça ne te plait pas, tu peux t'en aller..." Bon c'est un peu cash et caricatural, mais c'est ce que ça m'évoque. Ceci dit tu évoques dans ton premier post que tu n'as jamais caché ton attirance pour le polyamour, donc ce n'est pas complètement une surprise. La question est de savoir jusqu'à quel point cela avait été entendu et compris par ton compagnon. C'est peut-être une des bases de la discussion que vous pourriez avoir.
Pour revenir sur le choix de rester avec toi ou non qui leur appartient, je dirais qu'il t'appartient aussi. Tu demandes, à ton compagnon en particulier, de faire un deuil, pour réussir à vivre la nouvelle donne. Deuil qui le fait souffrir et que pour l'instant il n'est pas capable de faire. Pour l'instant il est dans le choix de la peste ou du choléra... Il choisit de te quitter parce que la situation ne lui convient pas et qu'il en souffre... et il souffrira parce qu'il te perd définitivement, ou bien il choisit de rester et il souffre parce que la situation ne lui convient pas (et en plus il peut espérer consciemment ou non que tout reviendra à la normale...piège). Donc choisir entre deux souffrances... Il me semble que le choix t'appartient aussi, car ainsi tu assumes ta responsabilité dans la nouvelle situation. (attention, je parle de responsabilité, pas de culpabilité).
Tu remarqueras en tout cas que sur ce fil, les conseils donnés sont la patience. Faire changer les autres, aider les autres à changer (tu le vois comme tu veux) demande forcément de la patience, parfois du renoncement.
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Kali_choua_8 (invité)
le lundi 06 septembre 2021 à 11h30
Bonjour à tous,
Merci Lalaiela, oceangris et bonheur de vos réponses et vos partages.
Lalaiela :
Oui la patience ainsi que me recentrer sur moi (yoga, nature, moment seule pour se recharger...) sont mes prochaines missions. Je sens bien que quand je n'investi pas du temps pour cela je perd pieds.
J'aime bien quand tu dis que les conséquences et les réactions de lautre on ne peut pas les contrôler... c'est très vrai et je me rend compte que j'ai du mal avec ça voir même que je peux biaiser ma communication pour tenter de "contrôler" la réaction à minima et ce n'est pas sain. Ça peut même s'apparenter à de la manipulation en fait .... :( donc oui, moins de contrôle, plus d'acceptation.
Oceangris, oui j'ai une part de responsabilité mais je pensais qu'elle se situait plus dans la transparence que dans la prise de décision... en tout cas si séparation je ne pense pas que la décision sera unilaterale mais partagée.
En ce moment dur dur en tout cas. Je perd un peu pieds. Essayer de retenir mes émotions est très dur pour moi... mais je m'y oblige car sinon je fais du mal autour de moi.
J'ai un très gros travail à faire sur la patience et aussi sur ma manière de communiquer...
Je ne perd pas espoir en tout cas.
Bon courage en tout cas à ceux qui traversent des périodes similaires. Je comprend la difficulté d'avancer à contre-courant.
Petite inspiration du moment :
"Être heureux c'est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs appropriés mais aussi sa voie, son métier, sa manière de vivre et d'aimer"
Seneque.
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bonheur
le lundi 06 septembre 2021 à 13h36
Kali_choua_8
... Essayer de retenir mes émotions est très dur pour moi... mais je m'y oblige car sinon je fais du mal autour de moi.
J'ai un très gros travail à faire sur la patience et aussi sur ma manière de communiquer...
Je ne perd pas espoir en tout cas.
Ne pas perdre espoir sans tomber évidemment dans l'illusion. C'est important d'après moi.
Nous avons tous en permanence un travail à faire sur la patience et la manière de communiquer. Il faut du courage pour cela.
En revanche, j'étais comme toi, je tentais de dissimuler mes émotions (je suis une hyper) car je faisais du mal autour de moi. Et puis, à force de livre un livre, puis deux... sur les émotions, j'ai compris que ce n'était pas mes réactions émotionnelles que je devais gérer, car elles sont naturelles. En revanche, indiquer à autrui que mon émotion est, comme toute émotion, un état passager ponctuel, dans lequel je ne vais pas m'enliser. Il est le reflet souvent mal interprété par autrui, notamment sur les signes extérieurs. Si j'ai des larmes qui coulent, ce n'est pas principalement parce que je suis malheureuse ou que je ne pourrai plus jamais rire... Je pleure souvent parce que j'ai un trop plein émotionnel (toutes émotions confondues) et que les larmes sont une façon d'extraire de moi, en douceur. Je ne sanglote pas, juste des larmes coulent. Je peux même pleurer et sourire simultanément.
Il ne faut pas endosser ce que les autres ressentent (accompagner par contre oui). Alors, il ne faut pas que les autres s'imprègnent ou endossent mes émotions. D'ailleurs, personnellement, je vivrais cela comme une forme d'intrusion : c'est MES émotions ! Elles sont intrinsèques, alors l'entourage ne peut de toute façon pas les partager et encore moins les ressentir aussi. Bon ok, des personnes hypersensible, qui sont des paraboles de réception d'émotions d'autrui, peuvent se situer plus proche de la réalité. J'en suis une également. Il faut toutefois se préserver de se mettre à la place. Déjà parce qu'autrui réagi avec son intrinsèque et son prisme (comme il peut, en fait) et à ce niveau-là, aucune "copie" exacte n'est possible.
Comprendre aussi que l'émotion est l'affaire d'instant. Si on m'annonce la même nouvelle, de la même façon, à un autre instant, je ne réagirais pas pareil. L'état émotionnel et cognitif pour moi sont liés. Or ils ne sont pas figés. C'est la raison pour laquelle des personnes attendent le "bon moment". Sauf que quand c'est le bon moment pour exprimer, ce n'est pas nécessairement le bon moment pour recevoir l'information (communication => émetteur et destinataire). Et non, on peut être soi-même dans le bon moment, sauf qu'on ne peut pas savoir si c'est, ou non, le bon moment.
Simplement, ce que l'on peut faire tout de même, c'est prévenir autrui que l'on annonce une nouvelle. Ne pas présumer de la façon dont cette nouvelle sera accueillie. Prévenir attise la curiosité et prépare, d'une certaine façon.
Avec mon chéri, nous avions inventé un jeu. Si l'un-e commençait sa phrase par "rigolade" (on s'amuse comme on peut), c'est que l'autre allait avoir une digestion à faire ou recevoir une information à caractère "indigeste". Nous avions poussé le vice à donner un gage à celui/celle qui n'avait pas dit le mot magique. Ok, il était possible de le glisser en milieu ou fin de phrase en guise de rattrapage.
K
Petite inspiration du moment :
"Être heureux c'est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs appropriés mais aussi sa voie, son métier, sa manière de vivre et d'aimer"
Seneque.
J'approuve. Je viens de quitter un milieu professionnel qui ne me convenait plus du tout. Cela fait de moi une chômeuse avec une nouvelle place à trouver. Je suis en revanche plus "difficile" sur les structures que je contacte.
Message modifié par son auteur il y a un an.