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« Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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TinadA

le mercredi 03 février 2021 à 20h31

Merci pour cet article qui donne à réfléchir.

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HiBou

le mardi 01 juillet 2025 à 07h36

Oh yeah, merci pour ce texte !!
J'ai l'impression qu'il y a un lien entre se sentir "appelé" par la polyamour et notre façon d'aimer (soi ou les autres), comme une sorte d'amour inconditionnel, qui ne serait accessible qu'après avoir libéré certaines blessures profondes.
C'est un état d'être qui est très satisfaisant, mais qui hélas mène à l'isolement, c'est déstabilisant car nous sommes unité. Cela changera peut être avec le temps, au fur et à mesure que l'humanité fera ce chemin de la découverte du Soi.
Et en attendant, il faut avoir la foi, prendre le temps de encore et encore de faire le choix de s'isoler pour mieux se retrouver, oser être et ne pas basculer dans le faire semblant afin de rassurer l'autre !!

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 12h18

J'ai encore beaucoup de mal à comprendre comment on peut sortir du "ça ou rien" quand y en a un.e qui veut sortir de la monogamie et l'autre pas. Surtout quand c'est marqué plus haut ou plus bas que y en a un des deux (selon l'article, de préférence la personne qui ne veut plus de la monogamie) qui se doit de partir pour "assumer ses besoins". C'est soit on étouffe ses besoins/limites soit on étouffe ceux de l'autre, soit on se barre/rompt donc dans tous les cas y a au moins une personne perdante, soit carrément les deux :-( .

Quant au "mis devant le fait accompli de l'adultère", la personne qui apprend peut très bien aussi décider de partir car confiance non restaurable...

Donc oui, c'est forcément "ça ou rien" à partir du moment l'une des deux personnes ne supporte plus la monogamie (et ça ne veut pas dire pour autant qu'elle va aller charmer le/a galant.e à tous les coins de rue). Un "ça ou rien" qui va peut-être aboutir après plusieurs mois de discussion sur un "rien" ou un "ça" si jamais on se laisse le temps.

Et après j'ai vu/lu que se jouent aussi des histoires de dépendance affective, voir de co-dépendance (c'est pas parce qu'une personne veut modifier une relation qu'elle ne peut pas être en dépendance affective pour autant), matérielles, financières, sociales ect...

Message modifié par son auteur il y a 2 mois.

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artichaut

le mercredi 02 juillet 2025 à 13h48

Tiao88
J'ai encore beaucoup de mal à comprendre comment on peut sortir du "ça ou rien"

Le problème du "ça ou rien", selon moi, c'est quand il s'agit plus ou moins explicitement d'imposer quelque chose à l'autre. Au lieu de construire ensemble, au lieu d'assumer la responsabilité de ses choix ou de son évolution de vie.

Si je suis engagé dans un contrat (fut-il implicite ou de fait) et que je veux changer les termes du contrat, c'est à moi d'en prendre la responsabilité.
On pourrait vouloir vivre la vie et les relations comme quelque chose de mouvant, et donner la priorité au changement plutôt qu'à l'inertie des contrats. Mais ce n'est pas la norme, donc il faut être clair dès le départ sur ça.

Et dans ce cas, une séparation aussi, fait partie des changements potentiels, et n'est pas en soi négatif.

J'ai l'impression que allant vers la non-monogamie depuis la monogamie de fait, on peut parfois avoir tendance à vouloir le beurre et l'argent du beurre, le changement et la stabilité. La richesse et la précarité, la dépendance affective et la liberté, les privilèges d'un mode de vie et les privilèges d'un autre, etc.

C'est un peu comme si on voulait toujours plus et jamais moins. C'est ce que j'ai tendance à appeler le libéralisme relationnel.
Je veux devenir poly, mais je ne veux pas renoncer à ma relation monogame, à mes privilèges monogames. Je veux devenir poly mais je ne veut porter aucune charge relationnelle supplémentaire, ni renoncer à rien de ce que j'ai déjà. Je veux les paillettes mais pas le camboui. etc.

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 14h53

Pour le coup, je ne pense pas qu'on "choisisse" la dépendance affective. C'est plus un souci psycho-social qu'un choix et qui nous pousse parfois à accepter des choses de l'autre ou à rester parce qu'on a du mal à rompre/s'éloigner ou changer la nature du lien / relation (en tout cas c'est comme ça que je vois les choses). Quand je dis "changer la nature du lien" ça inclut la rupture de la relation "couple" par exemple. Pour peut-être autre chose. Après je suis le genre de personne qui a du mal avec les "ruptures définitives" (ou alors faut vraiment qu'il y ait eu du mal, de l'abus ou la mort).

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artichaut

le mercredi 02 juillet 2025 à 16h16

Tiao88
Pour le coup, je ne pense pas qu'on "choisisse" la dépendance affective. C'est plus un souci psycho-social qu'un choix

Tu veux dire que tu voudrais la liberté (sortir de la monogamie) mais que ta condition psycho-sociale (dépendance affective) t'en empêche ?

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Tiao88

le jeudi 03 juillet 2025 à 11h08

@artichaut

Ben la monogamie (prescriptive et de principe en tout cas), j'y suis plus, actuellement. Libre, en théorie, je le suis donc pas mal. Mais pendant 1 an ou deux, oui, je m'y suis sentie emprisonnée et au delà du fait qu'il m'aura fallu un électrochoc pour m'en rendre compte (et à partir duquel j'ai commencé à le ressentir comme tel), je ne savais pas vraiment comment aborder le truc avec mon compagnon (que je n'avais pas envie de blesser ni de perdre). J'ai essayé de lancer quelques ballons mais sans grand succès à l'époque (c'était y a quand même y a 4/5 ans).

Maintenant ça va, mais je me dis que ma dépendance affective a aussi joué dans d'autres relations où j'ai accepté des choses par tendresse, amitié (etc) que jamais j'aurais dû laisser passer/dire/faire. Et que si je n'avais pas eu peur de perdre le côté "couple" de la relation ou la relation tout court, j'aurais ouvert ma gueule bien plus tôt que je ne l'ai fait.

Et je pense que lorsque je reverrai mon compagnon (on habite pas la même région pour le moment), va falloir que je lui repose la question de comment lui il vit les choses. Sachant qu'il est probablement dépendant affectif aussi donc on est deux à ne pas vouloir rompre (ou forcément changer la relation pr le moment) et qu'on a envie de continuer à partager et vivre des choses ensemble.

Mais je ne sais pas ces éléments répondent à ta question.

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artichaut

le jeudi 03 juillet 2025 à 14h45

J'ai l'impression que les problèmes que tu évoque @Tiao88 ne sont pas liés au consentement relationnel (dans les relations non-monogames) qui est le sujet du texte, mais à la question de la dépendance affective (qui concerne aussi les relations monogames) voire une sorte de dépendance sociale (enjeux systémiques, difficulté à renoncer, biais d'engagement, peur de blesser l'autre, etc.)

Avoir acquis un capital affectif et social (par ex. une relation de couple), et ne pas être prêt·e à (risquer de) le perdre. En accord avec l'adage on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on trouvera.

Le consentement relationnel tel que décrit dans le texte, s'attache plutôt à une dimension éthique des relations (à l'époque j'étais encore imprégné de ça), mais ne creuse guère les dimensions systémiques, psychologiques ou affectives.

J'ai le sentiment que les questions que tu pose soulèvent d'autres problématiques, par exemple :
- comment transformer sa dépendance affective et sociale monogame en dépendance affective puzzle (+autonome, moins centrée sur une personne, etc) ?
- comment poser ses limites dans un couple hétéro ?
- comment accepter les micro-ruptures inhérentes à toute transformation relationnelle ? et comment cesser de redouter la Rupture (avec un grand R) ?
- comment se départir de l'aspect monolithique de ce qu'est censée être une Relation (avec un grand R) ou un couple ?
- comment accepter l'impermanence des relations ?
- etc.

La grille de lecture éthique telle que proposé dans ce texte, peut se penser comme un phare dans la mer ou le marécage des relations, pour y voir un peu plus clair, pour proposer des lignes de réflexions et d'analyses de situations… mais ce n'est qu'une boussole parmi d'autres. À mettre en perspective donc, avec d'autres grilles d'analyses ou d'autres façon de ressentir/vivre les choses.

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artichaut

le samedi 05 juillet 2025 à 01h19

« Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel.

Ce texte a déjà 5 ans. Et personne ici n'en a publié un autre depuis…
Je trouve ça dommage.

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