Polyamour.info



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Comment lui en parler?

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Cynthia7966

le jeudi 02 janvier 2020 à 09h24

Bonjour à tous et meilleurs voeux

J ai parcouru de nombreux messages sur ce site avant de sauter le pas et m inscrire.
Je vais essayer de faire bref.

J ai 45 ans, en couple depuis 18 ans, pas d enfants Dame Nature n etant pas d accord.
Nous avons traversé cette épreuve grâce à notre amour et complicité mais cela a bien altéré le côté sensuel et sexuel.
En clair, plus de désir des 2 côtés depuis pas mal d années. Mais une grande entente intellectuelle, tendresse et estime.
Je vis une relation passionnée depuis 1 an avec un autre. Ça m est tombé dessus, une déferlante que je n ai pas cherché à contrôler. Je pensais que cela passerait. Or, pas du tout. Un sentiment profond d amour s est ajouté à cette passion très charnelle au départ.
Pour compliquer le tout, cet homme fait parti de notre groupe d amis que nous voyons très régulièrement.

J ai trouvé un équilibre, précaire, entre ces 2 amours. Mais les sentiments s'en etant mêlés, je vis de + en + mal le fait de ne pas pouvoir partager + avec ce 2nd homme. Qui lui ne me demande rien de +, respecte ma vie et est célibataire.

Je me pose une question: comment avez vous abordé le sujet avec votre conjoint?
Mon mari constate également cette absence de désir, nous en parlons mais je ne parviens pas à embrayer sur mon autre "amour", en grande partie parce qu'il le connait et l apprécie.

J ai peur de tout detruire: notre couple, notre groupe d amis.

Je ne me vois pas vivre sans l un des 2, vraiment. Et ça ne m est jamais arrivé auparavant.

Merci pour ce temps consacré à me lire.

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bonheur

le jeudi 02 janvier 2020 à 10h05

Bonjour Cynthia7966,

Je ne suis pas certaine de tout avoir compris. Alors je vais peut-être exprimer des bêtises et m'en excuse par avance.

Déjà, c'est beau l'amour que vous partagé ton mari et toi. Le sexe, à mes yeux, est un paramètre parmi tellement d'autres de la qualité d'une relation amoureuse. Et d'ailleurs, le sexe se pratique parfois sans amour et l'amour sans sexualité existe aussi. Et puis, du moment qu'il n'y a pas un déséquilibre ou une frustration…

Si je comprend, tu as une sexualité extra-conjugale avec un homme célibataire qui fait partie de vos connaissances communes et ton mari ne le sait pas ? Ta préoccupation se situe au niveau de cette "face cachée" de toi ET de cet amoureux.

L'amour prévient rarement et oui, il peut nous tomber dessus. Pour ce qui est de la cachoterie, je ne suis pas trop apte à en penser quoi que ce soit. Le polyamour, qu'il relève de l'affect, de la sexualité, d'un mix, entend que toutes les personnes concernées (dont ton mari) soient informées.

Ca peut paraitre con, mais il faut savoir que lorsque l'on a une sexualité répétée avec une même personne, un jeu chimique se déclenche pour que les deux protagonistes s'aiment d'attachement. Du coup, c'est naturel que votre relation charnelle se transforme en relation amoureuse.

Cinthia7966
Je me pose une question: comment avez vous abordé le sujet avec votre conjoint?

Le comment ? En parole, je n'ai pas pu abordé un sujet délicat comme celui-ci. Les mots restaient coincés à l'intérieur de moi. J'ai écrit un courrier et nous avons débattu après. Par contre, j'avais accompli cette démarche du fait de l'amour émotionnel que je ressentais et que je ne pouvais pas passer sous silence. Ni à l'un, ni à l'autre. L'amoureux en question m'a tourné le dos (alors que nous étions vraiment proche) et mon chéri de vie a mis des années à devenir polyacceptant.

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Cynthia7966

le jeudi 02 janvier 2020 à 11h16

Merci Bonheur pour ta réponse,

Tu as très bien compris et je n y vois aucune bêtise.
J ai besoin d en parler et avoir d autres points de vue car c est le grand secret, personne ne sait, même pas ma meilleure amie.
Oui dans ma relation avec mon mari, il n y a pas de déséquilibre : nous ressentons tous 2 de l amour, du plaisir à vivre ensemble et une absence de désir physique (le côté sexuel n a jamais été la pierre d angle de notre relation)
Je sais qu'il accepterait l idée d une relation charnelle ailleurs mais je ne suis pas certaine de la même chose pour l aspect sentimental. Il m'a toujours dit que si cela arrivait, il ne voulait pas le savoir. Mais c était dans l optique "coucherie d un soir", ce qui ne m est jamais arrivé finalement...
Ça peut paraître idiot mais, en + de lui mentir, je supporte aussi très mal le fait de lui cacher cette facette de moi, de devoir aussi cacher quand je me sens triste ou heureuse a cause du 2nd homme (qui a un fonctionnement qui m echappe parfois) Devoir trouver d autres motifs à ces émotions est pour moi un mensonge bien + lourd à gérer.
Mon mari a été mon ami avant que l on tombe amoureux et décidions de partager nos vies. Cette base est toujours restée. C est notre fondation à nous.
J ai envisagé de lui écrire, c est un mode d expression qui me permet de mieux exprimer ce que je ressens.
Quand tu l as fait, a t il reçu cette lettre et eu un temps seul avant que vous en parliez?
Ou était ce un support que vous avez lu ensemble ?

Tous les jours je me dis que c est beau d aimer, que c est un cadeau que, de toute manière, je ne suis pas en mesure d etouffer ou nier.
Je ne cherche pas à libérer ma conscience, je gère avec elle depuis 1 an.
Mais connaissant mon mari, du fait du cadre éducatif qu il a reçu (très traditionnel et fait de devoirs) et de son tempérament (cartésien et peu dans l émotion), je crains qu'il ne comprenne pas et de le faire souffrir.
De fois je me dis aussi que d en parler, ça pourrait peut-être lui entrouvrir une porte qu'il n ose pas pousser. Je n en sais rien et c'est bien ça aussi qui m'a fait me taire jusqu'à présent.

Bref, si tout cela était simple, je ne serai pas là à écrire..

Merci encore

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bonheur

le jeudi 02 janvier 2020 à 14h36

Pour être honnête et franche, il a eu un temps "à lui", avant que je ne rentre. Et il a sur l'instant tout compris de travers. Alors que j'insistais bien sur le fait que je relatais un émotionnel, lui avait compris, enfin interprété, que j'allais vouloir divorcer, vendre la maison… Bref, il a fallu en premier lieu que je reprenne tous mes mots pour qu'ils ne les chargent pas d'un sens qui n'existait pas.

Autant, la certitude de l'amour que j'avais pour cet homme-ami depuis quelques mois s'est révélé à moi avec soudaineté et brutalité (des circonstances ont fait que j'ai eu peur pour lui). Autant le choc de mon chéri a été encore plus grand. Enfin, ce n'est pas comparable. Moi j'ai vécu ce choc seule. Il était mien et ce fut très bien ainsi. Je crois que ma réflexion intérieure aurait souffert, au départ, d'une intervention extérieure. J'ai mis pas mal de temps à digérer ce qui m'arrivait. Du coup, j'ai pu accompagner mon chéri dans ces interrogations, ces raisonnements qui allaient à l'encontre de moi. Par exemple, il était persuadé que je ne l'aimais plus. C'était en 2007 (avril ou mai, je ne sais plus).

D'un côté mon chéri n'a pas compris l'abandon de cet homme, il lui a même envoyé, avec mon accord, des invitations. Il s'était même déplacé, lorsque j'avais indiqué que F. m'avait complètement tourné le dos. Nous étions passé brusquement de "toujours ensemble" à "où est-il passé ?" Cet homme me fuyait et ce n'est pas une impression de ma part.

Mon chéri m'a dit que j'avais cassé quelque chose en lui, que ce ne serait jamais plus comme avant. La cassure en effet était présente. Par contre, notre proximité était à son meilleur niveau. Notre complicité, nos partages… En réalité, et avec le recul, mon chéri est passé par toutes les étapes d'un deuil. Le deuil de son idéal, le deuil de ses illusions, etc.

Un deuil demande du temps. C'est un gros travail psychologique à réaliser. J'étais présente et ce fut là le principal de l'aide que je lui ai apporté. Ca peut paraitre bizarre, mais je pleurais l'abandon de cet autre amour dans ces bras. Et lui, a pleuré une fois, lors de ce ressenti de cassure, dans mes bras. Au final, concrètement, nos discussions ont amené à des points de convergences. Ce n'est pas honteux d'aimer et aucune raison n'est valable pour rendre l'amour tabou. Le fait que j'aime au sein de notre couple était un état. Le fait que je puisse aimer en dehors de notre couple, également un état. Il n'y a pas d'oppositions, de contradictions, autres. Il y a un amour ET un autre amour.

Notre société a cela de curieux qu'elle conçoit aujourd'hui que l'on puisse aimer par succession, mais ne peut concevoir que l'on puisse aimer simultanément. Avec mon chéri, c'est un constat commun. Bon ok, pour lui ce fut moins compréhensible initialement. La raison est que l'on nous apprend que si on tombe amoureux, c'est que l'on n'aime plus la personne précédente. Le hic, pour moi, c'est que l'amour rime avec toujours.

C'est fou l'impact que l'on impute à l'instant dans la ligne du temps, où l'on tombe amoureux. Et puis, du profond de l'intérieur de mon chéri, sont remontés des personnes avec l'impact du passé, un impact en réalité présent, des années après. En fait, c'est sa propre expérience émotionnelle, qui lui a fait prendre conscience que oui, on pouvait aimer deux personnes simultanément. Mon chéri n'est pas un "grand amoureux" comme moi. Il avait malgré tout, enfoui au fond de son cœur, emprisonné, un petit nombre d'amours vécus. Aujourd'hui, il s'autorise à ressentir, m'en parler (ou pas d'ailleurs). Nos cœurs sont libérés et c'est l'essentiel.

Mon expérience n'est que mienne. Elle est lié à ma personnalité unique, à celle de mon chéri, unique. Mon chéri est aussi plus cartésien que moi. Du coup, on se rééquilibre mutuellement. Nous avons eu une évolution très atypique. Nous nous sommes réinventés. Ne portons plus d'alliances. Ne parlons plus mariage et le nôtre n'est qu'un constat administratif. Aucune photo de mariage chez nous mais des photos de nous, de mes amours (prises souvent par mon chéri).

Mais attention, c'est le fruit d'une déconstruction importante et d'une envie de reconstruire suivant soi-même, nous-mêmes. Les clichés, les aprioris, les stéréotypes ont été mis massivement à la porte de chez nous. Nous sommes aussi plus indépendants. On se complète et c'est notre force. Lui se qualifie de mono parce que ça lui convient. Moi je suis polyaffective parce que c'est naturel pour moi. On ne se contrarie pas, on ne ment pas. On s'est défait d'une forme de carcan. On s'entoure de personnes différentes, de personnes communes aussi.

Rien n'est simple, tant que l'on garde ses chaines. Et ensuite, ce n'est pas si simple, mais différent. Surtout, on devient en adéquation avec soi-même.

Mon chéri, je le connais depuis l'âge de 5 ans et j'en ai 51. Nous étions amis depuis longtemps. Durant les 20 premières années de notre vie d'amour, je me suis menti à moi-même, pour devenir parfaite. Enfin, celle que la société voulait que je sois. Et bof ! Je vis mieux depuis ma découverte, bien que j'ai mis 4 années avant de me comprendre et de me considérer comme belle. En effet, j'ai connu le terme polyamour en 2011. Une seconde naissance, on peut dire. Une fois que l'on en s'en veut plus d'être non-conforme, on devient qui l'on est.

Pour en revenir à ta situation actuelle. Il ne faut pas exprimer que tu es polyamoureuse. Ce n'est pas le cas. A l'avenir, je le souhaite, mais dans l'instant, le mot adultère me parait plus approprié.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Cynthia7966

le vendredi 03 janvier 2020 à 06h34

Votre histoire est belle et riche, je te remercie pour ce partage.
Je n ai jamais prétendu être polyamoureuse, je suis tout à fait consciente que ma réalité d aujourd'hui est l adultère.
Je m intéresse juste à d autres manières de vivre 2 amours simultanés car, même s il est caché, ce 2ème amour a fait cette entrée fracassante dans ma vie et je dois composer avec.
Il ne remet pas en question le 1er. Et c est bien cela qui est troublant quand on n'a jamais vécu telle situation.
Je comprends que ce voyage intérieur comme tu dis , je dois le faire seule pour pouvoir, s'il y a lieu, être là pour mon mari le jour où je lui en parlerai.
Une belle vie à vous, merci.

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Marylou

le vendredi 03 janvier 2020 à 09h45

Bonjour Cynthia.
Je viens de te lire et je comprends ce que tu ressens.
C'est une situation difficile et qui fait souffrir.
Je suis un peu dans la même situation que toi.
J'ai écris post dans discussion ( besoin d'aide).
Je suis sûre d'etre polyamoureuse et que cela fait longtemps que je le suis.
Mais étant mariée, des enfants etc...
Je n'arrive pas à franchir le pas et lui en parler.
J'ai très peur.
Et l'autre homme que j'aime ne se sent pas de vivre un polyamour à distance.
Il se sentirais mieux dans un trouple.
Alors tu vois je suis un peu perdue...
Et je ne sais pas comment me sortir de tout cela...
Écrire j'y ai pensé mais étant donné qu'il est cartésien et pas très démonstratif... j'ai peur que mes mots soient mal interprète...
Je réfléchis comme toi à lancer le sujet.

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bonheur

le vendredi 03 janvier 2020 à 10h51

Marylou, je place ci-dessous le lien de la discussion dont tu parles, car à l'avenir ces deux discussions seront éloignées l'une de l'autre. C'est pour rendre service que je le fais :

/discussion/-chI-/Besoin-d-aide/

Je répète : le polyamour consiste à faire preuve d'honnêteté, de transparence (un minimum en tout cas), de sincérité et d'authenticité envers toutes les personnes aimées.

C'est beau à mes yeux de tendre vers le polyamour. Ici, nous pouvons accompagner une transition. Comme je l'ai indiqué à l'instant sur l'autre fil de discussion. Pour ne pas faire doublon, voici le lien :

/discussion/-chI-/Besoin-d-aide/#msg-104428

Je ne sais comment expliquer, mais à mes yeux, pour pouvoir opérer cette transformation, il faut déjà utiliser le bon vocabulaire. Admettre et accepter soi, pour pouvoir avancer différemment. Voilà la réalité actuelle qui ne me convient pas, ne me correspond pas, ce n'est pas moi ça, c'est ce que j'ai cru que l'on m'imposait. Voilà ce à quoi j'aspire…

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homme_partit

le vendredi 03 janvier 2020 à 15h30

Bonjour et meilleurs voeux à tous.

bonheur
Je répète : le polyamour consiste à faire preuve d'honnêteté, de transparence (un minimum en tout cas), de sincérité et d'authenticité envers toutes les personnes aimées.
Je ne sais comment expliquer, mais à mes yeux, pour pouvoir opérer cette transformation, il faut déjà utiliser le bon vocabulaire.

Lorsque le poly passe par la case infidélité, les notions d'honnêteté et de transparence restent difficiles à entendre pour le conjoint mono. Dans ce cas, le vocabulaire peut ne pas suffire pour expliquer cette notion de polyamour, le conjoint trompé doit faire face à un adultère qu'on cherchera à légitimer par un critère inconnu qu'est le polyamour.

Perso, je pencherai par une pause avec l'autre amour en ouvrant le dialogue avec le conjoint sur le poly. A vouloir être trop honnête en divulguant l'ensemble des informations d'un coup pourrait être trop difficile à entendre.
Avancer par étape n'enlèvera rien aux actes passés mais permettra au mono de réfléchir sur la notion de poly et de poser lui même les questions dans un espace temps plus long.

Le temps est un critère nécessaire dans une telle situation.

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bonheur

le vendredi 03 janvier 2020 à 16h45

Je te comprends bien homme_partit. Rien n'est juste, rien n'est mauvais.

Toutefois, dans tous les cas, je crois qu'il faut ne pas tout mélanger et faire la distinction. Et oui, la "case infidélité" est. Et loin de moi, justement, de légitimer l'adultère avec un critère inconnu. Surtout pas, je pense.

D'ailleurs, mon idée première est que l'adultère ne devrait pas. Sauf que voilà, il existe dans de trop nombreuses circonstances. C'est une réalité. Et le temps ne fait pas l'impasse du passé.

Le fait est que nous n'attachons pas tous la même importance aux faits. Et "faire une pause", ça veut dire quoi ? Une pause dans les faits ou une pause dans l'optique de mettre en attente le temps que la situation du couple initial se transforme. D'autant que le tiers est le co-responsable de l'adultère (à moins qu'il ne soit pas informé de la situation). Ce tiers a aussi des émotions, des sentiments… Ne pas l'oublier. Ce n'est pas un jouet que l'on range dans un tiroir pour le ressortir plus tard. Ce tiers admettra-t-il cette mise au placard ?

Oui, le temps est nécessaire, qu'il y ai eu mensonges et tromperies ou alors franchise et sincérité. Le temps permet par contre une évolution.

Ici nous réagissons en fonction de nous, de notre personnalité, de nos particularités.

La baguette magique n'existe pas. Inutile de venir la chercher ni ici, ni ailleurs. Une digestion demande du temps et plus c'est indigeste…

Quand je disais qu'il fallait le bon vocabulaire, je n'entendais nullement de prendre l'élément mono de l'équation pour le neuneu de service. Evidemment que non, le polyamour vient atténué la situation, en cas d'adultère. Pourquoi non ? Ben parce que justement, ça n'a rien à voir. Si c'était pareil, les personnes qui n'aiment pas le mensonge, ne se sentirait pas mal et n'atterriraient pas ici. Elles recherchent un mode d'emploi, une recette miracle. Il n'en n'existe pas ! :-/

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homme_partit

le vendredi 03 janvier 2020 à 19h23

bonheur
Quand je disais qu'il fallait le bon vocabulaire, je n'entendais nullement de prendre l'élément mono de l'équation pour le neuneu de service. Evidemment que non, le polyamour vient atténué la situation, en cas d'adultère. Pourquoi non ? Ben parce que justement, ça n'a rien à voir. Si c'était pareil, les personnes qui n'aiment pas le mensonge, ne se sentirait pas mal et n'atterriraient pas ici. Elles recherchent un mode d'emploi, une recette miracle. Il n'en n'existe pas !

Bonheur, le bon vocabulaire n'est pas forcement le même entre le poly et le mono, surtout si on rajoute un adultère.
Je ne pensais pas à prendre le mono pour un neuneu, juste qu'il n'est pas dans la configuration de comprendre d'emblée les termes du poly.
De ce fait, dire que le poly viendra atténuer l'adultère ne concernera que le polyamoureux.

bonheur
Le fait est que nous n'attachons pas tous la même importance aux faits. Et "faire une pause", ça veut dire quoi ? Une pause dans les faits ou une pause dans l'optique de mettre en attente le temps que la situation du couple initial se transforme. D'autant que le tiers est le co-responsable de l'adultère (à moins qu'il ne soit pas informé de la situation). Ce tiers a aussi des émotions, des sentiments… Ne pas l'oublier. Ce n'est pas un jouet que l'on range dans un tiroir pour le ressortir plus tard. Ce tiers admettra-t-il cette mise au placard ?

Ne pas oublier les sentiments du co-responsable, mais que fait-on du ressenti de l'officiel qui en plus d'apprendre l'adultère entendra les sentiments pour l'autre personne?
Ce que tu entends pour une mise au placard serait juste une période d'établissement des notions réelles du poly, c'est à dire honnêteté et transparence. Le mono aura besoin, je pense, que sa conjointe propose une période d'exclusivité histoire de redonner des repères à son couple et à son mari, que ce dernier puisse accuser le choc des révélations.
Sans cela, cela ressemblerait à un passage en force par un déconsidération du mono, c'est juste mon avis.

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bonheur

le vendredi 03 janvier 2020 à 21h07

@homme_partit. Tu as sans doute raison. Et non, je n'oublie la personne qui ne sait rien.

De toute façon, je ne pourrais jamais rien comprendre à de telles situations. Parce que pour moi, mettre en opposition une personne plutôt qu'une autre, un amour au détriment d'un autre, ça demeurera je suppose de l'ordre de l'absurde. Dans tout cet entrelac d'incompréhension pour moi… :-/

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homme_partit

le vendredi 03 janvier 2020 à 22h28

bonheur
Parce que pour moi, mettre en opposition une personne plutôt qu'une autre, un amour au détriment d'un autre, ça demeurera je suppose de l'ordre de l'absurde. Dans tout cet entrelac d'incompréhension pour moi…

Ne penses-tu pas que le procédé de l'adultère créé cette opposition?
Lorsque le mono apprend le poly additionné d'un adultère cela brise une confiance, un respect au bénéfice du mensonge. Comment partir sur une relation prônant l'honnêteté alors que l'inverse est de mise?
Car il ne s'agit pas d'opposer mais de faire en sorte que ce genre de situation se fasse dans un contexte d'apaisement, de réflexion, de dialogue et de temps.

Je reste persuadé que tout peut se faire du moment où il y a un vrai consentement, c'est à dire que chacun reste son propre arbitre du moment où les toutes les cartes sont distribuées.
Simplifier un énoncé, l'exprimer clairement demande du courage mais c'est aussi un tremplin vers sa propre liberté.

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bonheur

le samedi 04 janvier 2020 à 19h13

LE polyamour ne peut s'additionner de l'adultère. C'est ou l'un (honnêteté, franchise) ou l'autre (mensonge ou même non-dit). Si je n'oppose pas l'un à l'autre, aucun amalgame ne peut être. Rien n'est blanc, rien n'est noir, mais les gris ne relèvent pas toujours des mêmes situations.

Un adultère peut être débattu, une fois admis -et pour moi il faut commencer par là, d'où l'intérêt d'utiliser le vocabulaire adéquat- dans un contexte d'apaisement, de réflexion, de dialogue et de temps. Et parfois, en polyamour le dialogue se déroule dans de mauvaises conditions.

Je prône le libre arbitre individuel, à condition que celui-ci soit complètement départi des aprioris, préjugés et autres idées préconçues. Autrement dit, la distribution des cartes ne doivent pas être "tronquées". Pour moi, tant qu'il y a du juste (dans le sens justesse ET dans le sens justice), alors tout est possible.

On ne devrait pas avoir besoin de "courage" pour s'exprimer. Si la personne à qui l'on s'adresse accepte d'écouter, avec la capacité et l'ouverture d'esprit liée, alors on est libre et le tremplin n'a pas lieu d'être.

Dans un dialogue, il faut être deux. Si on fait un "dialogue de sourd", c'est compliqué. Personne n'a tort et personne n'a raison, sauf pour soi-même et à un instant T.

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