Polyamour.info



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Perdu...

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De passage (invité)

le lundi 13 mai 2024 à 18h42

oui, je ne veux pas du tout la conseiller. Mais je ne la condamnerais pas si elle avait lieu. Et cela ne m’empêcherais absolument pas d'écouter l'autre aussi.

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Profil

Siestacorta

le lundi 13 mai 2024 à 19h01

Bon et sinon j'avais pas relevé mais

Mickael57
Au final séance du psy et le psy lui fait ouvrir les yeux sur un truc que je l’ai direct dit depuis que je le savais. Laura est devenue polyamoureuse.

Il a dit une grosse connerie le psy.

Etre poly, c'est :
- informer qu'on a ou aura plusieurs relations (donc, ne pas le cacher)
- les vivre avec l'accord de l'autre partenaire (= c'est pa un motif de rupture pour lui/elle).
- être ok pour que les partenaires fassent de même.

Ya rien de check, si j'ai bien suivi ?

Donc en l'état comme ç'a déjà été dit plus haut, on est pas dans le polyamour, mais dans l'adultère déclaré.

Qu'elle puisse éprouver et vivre des attirances multiples, c'est pas quelque chose qu'elle est devenue, pas une identité ni un statut de sa relation, mais quelque chose de banal qu'elle fait avec un amant.
Que le psy ait posé ce terme alors que ce n'a pas ce sens là est assez grave.

Ça légitime l'option d'un nouveau contrat non-exclusif, quand, apparemment, la dynamique tend vers une rupture. Rupturequ'elle aurait à assumer plutôt que de te laisser le faire pour deux.
Elle croiyait peut-être sincèrement que c'était une option... mais présenté comme ça, ça te rend surtout responsable de faire le choix de cette relation ou de partir.

Elle a éprouvé des besoins parce que votre relation n'était pas satisfaisante. Elle prend un chemin. C'est indubitable que tu as co-créé la situation où elle a eu besoin d'autre chose. Mais elle devrait pas se planquer derrière une explication/option qui n'en est pas une pour vous deux, ni son psy l'y encourager avec cette catégorisation erronée de son choix.

Donc oui, votre rupture est le choix qui semble le plus sain.
Après elle aurait dû le prendre en charge, si elle sait que ce changement est autre chose qu'un besoin de +1, et puisqu'elle sait que tu ne veux pas de cette option poly (qui est loin d'être assez comprise pour en être une, et ça participe à la dissonance que tu éprouves).

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Mickael57

le mardi 14 mai 2024 à 14h59

Bonjour à tous, on a une grande discussion hier avec Laura.

En faite elle ne veut pas que l'autre s'efface au détriment de lui-même pour faire plaisir à l'autre. Elle veut être en accord avec soi-même et être libre, redécouvrir ce qu'elle est vraiment vivre sa vie et ce qu'elle veut.

Après on a tous les deux nos torts , j'aurais pas du la "délaisser" et elle aurais pas du aller voir ailleurs. Donc on a décidé de faire sa vie à part mais être présent pour le petit. Ne rien devoir à l'autre. De son côté voir si ce qu'elle veut vraiment entre un couple monogame, un couple libre ou un couple polyamoureux. Et de mon côté, je dois me détacher de elle, voir d'autre filles, me reconstruire, apprendre à vivre sans elle et pourquoi pas rencontrer d'autres filles. Qui sait ce que l'avenir est fait

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En passant (invité)

le mercredi 15 mai 2024 à 12h03

Il n'est pas étonnant que le psy est défini ainsi le polyamour et c'est courant. De nombreux psychologues ne sont pas formés à l'exigence de la méthodologie de la recherche, ce qui n'est d'ailleurs pas l'objectif premier de cette formation orientée vers l'ouverture d'un cabinet privé ou l'incorporation dans une unité clinique. En outre, un psychologue reçoit les plaintes de son patient en état de souffrance et par conséquent le discours reçu est obligatoirement biaisé par la subjectivité du patient.
De plus, les psychologues ne sont pas formés à la médecine et relativement peu à la biologie. Ils ne sont pas en mesure d'établir un protocole qui permettrait d'évacuer l'existence d'une maladie psychiatrique. Les psychiatres ont eux-mêmes de nombreuses difficultés malgré leur corpus universitaire.
En outre, le polyamour n'est pas issu non plus d'un travail de recherche scientifique issu de la rigueur méthodologique mais davantage sur des réflexions personnelles qui renvoient à des études elles-mêmes issues de réflexions personnelle, créant ainsi régulièrement un égregore.

La quantité de psychologues qui exercent en réalité en tant que coach de vie met en exergue cette problématique propres à certains psychologues : des concepts simples qui permettent des réponses simples malheureusement sans lien réel avec une approche heuristique de la personne en souffrance dont les éventuels dérèglements physiologiques sont ignorés.
Cet aspect est renforcé par la banalisation de la souffrance de la rupture

Les concepts du polyamour sont très simples à comprendre, un peu comme la bible avec le christiannisme. Pourquoi alors perdre du temps à lire alors la bible ?
Et même si lecture il y a, celle-ci n'empêche nullement la non application ou même une insatisfaction relative aux termes posés.

L'emploi du terme amour est lui-même particulièrement problématique puisqu'en fonction des individus celui-ci revêt des définitions et interprétations différentes comme l'a illustré la conversation à ce sujet. Des personnes vont préférer employer le terme polyamoureux pour cacher leur frénésie sexuelle derrière le terme amour, d'autres utilliseront le terme amour pour leur relation spirituelle avec une entité supérieure, d'autres pour leur famille, d'autres pour des amants, d'autres pour des relations de long terme, d'autres emploient le terme amour uniquement après s'être assurés d'avoir trouvé leur compagnon sur le voyage de la vie... Pourtant les sensations sont très souvent différentes.
Une approche axée sur une maximisation du cloissonement entre état amoureux et aimer ne m'apparaît pas satisfaisante non plus, les termes étant trop proches. Il serait intéressant de créer de nouveaux termes sans origine éthymologique communes.

Une quantité astronomique de personnes se réclamant du polyamour cachent leur décision relationnelle à une nouvelle rencontre, préférant avancer masquées avant le premier baiser ou la première coucherie. Ceci a pour conséquence de créer une amorce dans le cerveau de la personne beaucoup plus puissante qu'un simple début de flirt du fait de notre système sensorimoteur qui rentre en effervescence une fois les sens stimulés à haute intensité.
Il n'est dès lors pas étonnant que de nombreuses personnes se sentent abusées et manipulées : tout le monde n'a pas envie d'offrir son espace intérieur à une personne vivant cette vie et/ou qui n'adopte pas une démarche transparente.
Les comportements addictifs aux NRE sont également une source de souffrance et de confusion lorsque la personne se réclamant du polyamour n'est plus en capacité de contrôler ses propos, accentuant l'accroche mentale de sa nouvelle relation.
L'accroche mentale est d'ailleurs renforcée par l'inacessibilité d'une personne se réclamant du polyamour : cette personne a déjà une relation principale et souvent d'autres amants ou amantes. Ainsi, le processus de développement de la dépendance affective est renforcé pour les personnes qui n'ont pas d'autres relations pour se protéger de cette construction du lien inégalitaire.

Alors si même de nombreux pratiquants ne respectent pas le cadre volontairement ou non, pourquoi un psychologue qui façonne ses réflexions en grande partie sur l'empirisme créé par ses patients serait à mesure de comprendre un cadre théorique pur ?

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