Mise en Garde à propos du polyamour
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Cyr34 (invité)
le dimanche 07 août 2022 à 13h46
@bonheur
Le but de ce post n’était pas d’entrer dans les détails de sa personnalité mais il est vrai que chaque mot a un sens. Ce que je prenais pour du charisme n’en était finalement pas. Son omniprésence, sa volonté de vouloir être au centre de tout, d’être le chef (assez inflexible d’ailleurs) fait que les choses tournent autours de lui. Le charisme selon moi ne demande pas d’effort, il est perçu sans pour autant qu’une telle énergie soit mise. Je pensais d’ailleurs que beaucoup de monde l’appréciait mais en réalité depuis notre rupture, son égocentrisme est finalement le mot qui ressort.
Dans tous les cas, et peut être ce sera le travail à faire lors de ma thérapie, plus rien en lui ne m’attire désormais. Les sentiments sont éteints.
Je serais plus du genre à garder une image positif de mes « ex » mais dans ce cas précis non : c’est donc que c’est propre à lui ou alors que j’en ai besoin : qui sait ?
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bonheur
le dimanche 07 août 2022 à 14h20
Là où je voulais en venir, et pour le coup, tu corrobores, c'est que ce que l'on aime chez quelqu'un peut aussi devenir le fondement de ce que l'on va détester chez cette même personne.
Après, il y a des aspects de soi contre lesquels on ne peut pas lutter. Je fais partie justement de ces personnes qui s'obstinent à aller dans le détail. Je titille parfois pour justement mettre le mot juste.
Si les sentiments sont éteints, passe alors ton chemin. Après, je comprends la volonté de mettre en lumière le négatif d'une expérience. Je crois qu'en moi, il y a toujours un frein à tourner du positif en négatif. Juste je n'y arrive pas.
Ce que tu as vécu, je suppose que c'est transformable en "désormais, je sais ce qui ne me convient pas". J'appelle cela l'apprentissage par la négative.
Sans doute aussi que tu implantes en toi des alertes, pour éviter de retomber dans le panneau. Et ça, c'est positif pour ton avenir amoureux, et ton amour tout court. L'amour a cette fâcheuse tendance à réduire le champ d'observation global. On voit l'amour et il n'y a plus que l'amour qui compte. Ca limite et surtout, je suppose que si quelqu'un t'avait mise en garde, tu n'aurais pas écouter.
C'est la raison pour laquelle j'ignore si c'est entendu. Sur l'instant tout le monde comprend. Et une fois qu'une personne est prise dans le filet, l'amour opère son effet et obstrue la vision d'autrui.
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Jack Haddy (invité)
le lundi 08 août 2022 à 10h25
Merci à Cyr34 pour ce témoignage.
J'y retrouve un certain nombre de mes propres observations et réflexions. À l'exception notable des choses liées à la toxicité, j'aurais pu écrire une bonne partie de ce texte.
Plus ça va, et plus je me forge la conviction qu'il est nécessaire d'avoir de l'enthousiasme et de l'élan sincère à vivre le poly afin de s'y épanouir. Être dans l'acceptation, c'est bien, mais pas suffisant. Les choses peuvent être agréables et bénéfique pour l'acceptant.
Dans mon cas particulier, l'épanouissement reste bien en deçà celui que j'ai vécu en mono. Bien que le cœur possède cette capacité d'extension indubitable, le manque de temps et d'attention consacrés à chaque relation me laisse un goût d'inachevé pour chacune. En référence à je ne sais plus quelle théorie sur les 5 façons d'exprimer son amour, je suis très clairement dans les canaux de la proximité/tactilité/temps dédié de qualité. En dessous d'un certain seuil, les choses s'étiolent, je ressens de la distanciation. La conviction que mes relations pensent à moi lorsque nous ne nous voyons pas ne m'est pas d'un grand secours, je n'y ressens rien de concret. Le comble est que je ressens un besoin de proximité et d'attention plus grand qu'en mono, alors que, évidemment, les relations sont moins disponibles, pratiquant le poly elles-mêmes.
Bref, je verrai ce qui se passera dans ma vie. Impermanence, autant de ce que l'on a que de ce que l'on n'a pas.
J., bilingue avec un accent mono quand même
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bonheur
le lundi 08 août 2022 à 10h44
Il y a ce que l'on vit bien naturellement et ce que d'autres vivent bien, mais pas soi. Ce sont les différences et c'est ce qui est beau. Si le polyamour ne se vit pas bien et surtout pas "naturellement", il vaut mieux cessé de le vivre. C'est mon avis, évidemment. Ne pas se forcer, surtout.
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Jack Haddy (invité)
le lundi 08 août 2022 à 11h25
Oui, @bonheur :-) Ne pas se forcer, vraiment. Ni à faire du mono ni à faire du poly.
Il y a surtout, observe-je, différentes manières de vivre le polyamour, en fonction de nos envies et capacités, mais selon aussi de ce qui arrive dans notre vie. Pour prendre une métaphore marine, cela va du bord de plage à la très haute mer. Je me suis retrouvé très rapidement à tenter de surnager entre de hautes vagues. L'Univers et les hasards auraient pu me laisser un temps d'acclimatation en eaux calmes, il n'en a rien été et j'ai un peu trop bu la tasse. J'ai mal vécu en 8 mois ce que j'aurais pu réellement apprécier en 2 ou 3 ans. Quelques extraordinaires bouffées d'oxygène, mais hélas trop rares.
Je ne souhaite pas entretenir de vains regrets ni de "si..." sur ce qui est passé. Je continue dans le poly, mais en eaux peu profondes, et pour l'instant je dois admettre que c'est pas tant mal.
J.
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bonheur
le lundi 08 août 2022 à 13h19
Nous ne vivons pas tous l'amour avec la même intensité. Et quand c'est intense, c'est omniprésent et ça bouffe pas mal de temps, d'énergie aussi. Je connais cela. Actuellement, heureusement que je ne travaille pas, sinon ce serait compliqué.
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Cyr34 (invité)
le lundi 08 août 2022 à 16h50
@jack Haddy : tu as compris et résumes ce que je voulais émettre comme idée. Il est normal de se laisser le temps de mettre en place mais si ça ne nous convient pas il faut savoir dire stop ! Dans mon cas la mise en garde était autant de ce ressort que de montrer à quel point nous pouvons être orientés dans nos choix quitte à en souffrir et trouver cela normal. C’est la même chose dans certaines relations mono je ne le redirais sûrement jamais assez.
Je bois dans tes paroles sur le fait que les choses ne sont pas abouties lorsque d’autres relations existent… profitez pour soi en cas d’absence : c’était sans compter sur la spirale négative dans laquelle son absence me mettait, sans que lui n’en soit dérangé : c’était MA souffrance de polyacceptante !!
@bonheur : le plus dur est de savoir dire stop quand l’investissement a été aussi important que le mien (sensation d’échec personnel) . Et ô combien je te rejoins sur le temps et l’énergie que prends ce type de relation, j’ai l’impression que mon esprit tournait à 80% pour ça.
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Le petit prince (invité)
le lundi 15 août 2022 à 21h48
@cyr34
merci pour ce témoignage touchant ! Dommage que la douceur et la bienveillance dont tu sembles être composée n’est pas croisé le bon chemin !
Je repartage ce texte qui me fait penser à ta reconstruction :
« C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ."
Si le temps a autant changé les choses pour toi, c’est que la confiance n’y était pas !
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Jack Haddy (invité)
le lundi 15 août 2022 à 22h29
Ah, Petit Prince...
"
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
- L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C’est le temps que tu a perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
- Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.
"
Mon passage préféré. L'amour en quelques échanges.
J.
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bonheur
le mardi 16 août 2022 à 11h15
Sans oublier la couleur des blés (+) :-D !
Une amie poly à demander récemment à mon Petit Renard Adoré, comment un jeune homme comme lui arrive chez une femme comme moi. Et bien, ce roman, de St Exupéry a été un "explicatif". Je lui avais demandé de le lire car je tenais à ce que l'on "s'apprivoise" l'un l'autre comme le Petit Prince et le Renard. Depuis, je suis sa Rose unique, pour les raisons citées ci-dessus.
Bien que mon Petit Renard Adoré ai été ici même insulté (ce que je ne pardonne pas, arrête coincée dans ma gorge) :-( , ou plutôt que l'on ai cherché à m'atteindre à travers lui, je veux dire à tous et toutes que oui, il faut resté dans cette joie du souvenir. Parce que c'est une forme de nostalgie qui permet d'entretenir la joie, l'instant magique, cet instant où les yeux ne servent à rien et seul reste l'essentiel.
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Cyr34 (invité)
le mardi 16 août 2022 à 14h12
De très belles citations issues d’un livre que j’adore.
Je me suis rendue compte en lisant vos textes et extrait que la beauté de ce qui est dit et l’image que l’essentiel est invisible des yeux mais visible du cœur : je le projette sur mon amour actuel.
J’ai donc remonté ma pensée pour comprendre : en réalité ce n’était pas mon cœur qui parlait, je dirais que mon esprit était construit pour que tout est l’air génial à travers la complexité que ça engendrait.
Aujourd’hui c’est mon cœur qui me parle et l’homme avec qui je partage ma vie en ce moment n’a pas idée de l’importance que mon cœur lui donne à travers ce qu’il est, ce qu’il fait, ce qu’il dit, ce qu’il représente !
Pour ceux qui sont intéressés, une analyse que j’ai lu sur le petit prince et qui m’a donné un angle de vue assez différent sur ce livre. Je constate que le questionnement de l’auteur de l’article était loin de tout ce que j’avais projeté : la toxicité de la rose, le rôle particulier du Renard
mgtow-france.fr/2020/01/lamour-dans-le-petit-princ...
Voici ce que j’en retient notamment et que je souhaite appliquer à mon présent mais également conseil que j’aurai dû suivre dans mon passé en passant bien évidemment du féminin au masculin :
« Premier conseil : ne pas se laisser aspirer par le théâtre amoureux et rester pragmatique. Les jeux de l’amour ont une dimension théâtrale. Et pour tragique qu’ils puissent être parfois, il convient de distinguer le fond et la forme, le texte et le méta-texte…
Deuxième conseil : il faut se réjouir de ce que les femmes ont à offrir et prendre soin de négliger les complications qu’elles introduisent dans un couple. Les ruses qu’utilisent les femmes pour susciter tel ou tel sentiment ne sont pas toujours bénéfiques pour la relation. Il vaut mieux se contenter d’une observation pragmatique : votre vie est-elle plus agréable avec votre copine ou sans elle ?
Troisième conseil : Il faut juger les femmes sur leurs actes et non sur leurs mots. On se permettra de suggérer d’en faire autant pour les hommes dans un esprit républicain de parité et d’égalité, et puis pour éviter des désillusions. Les mots sont bien plus souvent trompeurs que les actes. »
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bonheur
le mardi 16 août 2022 à 16h46
Lire le contexte :
mgtow-france.fr/quest-ce-que-mgtow/
Pas étonnant que je n'ai pas la même lecture.
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Cyr34 (invité)
le mardi 16 août 2022 à 17h35
@bonheur : site assez réactionnaire effectivement je n’avais pas regardé…
Je vais tout de même relire le Petit Prince à nouveau. J’ai peur d’être influencée par ce site mais malgré tout la grille de lecture n’est peut être pas totalement à jeter. Je ne parle pas de l’interprétation que l’on en fait (subjectif) mais de lire objectivement les réactions décrites pour chaque protagoniste par l’auteur.
Je n’avais pas vu la rose comme relativement « sûre d’elle » et je n’avais pas remarqué qu’elle ne lui disait jamais qu’elle l’aimait….. ce dernier point est peut être erroné et je le vérifierai mais dans le cas contraire je trouve cet élément assez important pour à minima s’en interroger.
J’ai lu ce texte avec toute la beauté que je souhaitais y mettre, changer d’angle de vue est un exercice qui pourra être intéressant et qui me plaît beaucoup.
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bonheur
le mardi 16 août 2022 à 19h09
Je crois que le contexte est l'influence. Ici, c'est aussi une influence avec une philosophie de chaque membre et quand les perceptions se rejoignent, cela créé un contexte, donc une influence.
Personnellement, ce que j'ai le plus adoré dans ce roman de St Exupéry, ce sont :
- le renard qui prend le risque de s'adresser à un éventuel individu négatif. A l'origine, rien n'indique au renard que ce jeune garçon n'est pas un chasseur ou n'indiquera pas le terrier aux chasseurs. Il fait en quelque sorte une confiance aveugle à cet "humain".
- le côté apprivoisement, avec le coeur surtout.
- le renard ne fait pas tout pour garder à lui le Petit Prince. En faisant réfléchir ce dernier sur le caractère unique de la rose, il sait que son nouvel ami retournera auprès d'elle. Il ne fera rien pour le retenir. Il y a là un respect du choix d'autrui pour sa liberté d'action, sans "manipulation". Et puis, il y a la couleur des blés (j'adore cet état).
- la prise de conscience que la rose est unique, du fait de l'entretien de la nature du lien. Certes, la rose est "capricieuse". En fait n'est-elle pas perdue sur une planète pas faite pour elle. Vous catapultez un humain des pays tropicaux en plein climat hostile, ne se plaindra t il pas ? Moi, les canicules, je souffre. Alors une rose qui vient s'éclore sur une mini planète, au vent...
Dans ce roman, personne ne dit "je t'aime". Ce n'est pas un roman d'amour de prime abord. En revanche, il est fortement question de relations. Je crois là dessus, je ne me trompe pas.
Après, les interprétations, ce sont des appropriations. Des lectures intrinsèques, grâce aux ressentis. La lecture du lien que tu avais trouvé, extrait justement cette dimension. Lire ce roman avec pragmatisme, encourage juste à ... (quoi ?). Moi je ne peux pas avoir une telle lecture.
Est-ce que St Exupéry désire qu'on lise le Petit Prince avec le coeur, plutôt qu'avec un intellect pragmatique ?
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Cyr34 (invité)
le mardi 16 août 2022 à 19h50
@bonheur
Peut être !
C’est ce qui fait de l’art quelque chose d’unique…
Ce que vous y lisez à travers votre description reste propre à vous, en lien avec votre passé, vos bons et vos mauvais souvenirs….
Chaque proverbe, chaque citation, chaque histoire nous envoient dans une projection qui est propre à nos vie…
Certainement que nous n’aurons jamais les mêmes clés que Saint Exupery pour en sortir ce chef d’œuvre, mais nous avons les nôtres pour en faire quelque chose également propre à chacune de nous.
Par exemple : le comportement de la Rose n’est pour moi pas explicable par sa simple localisation, en tous cas ce n’est pas mon point de vue ! A travers MON histoire, j’entrevois peut être désormais plus une entité qui profite du petit prince, son bien être à elle passant avant tout. J’y entrevois également la culpabilité qui est mise sur le dos du petit prince …
Bref une lecture que je n’avais pas avant et qui n’est sûrement pas là bonne , mais celle qui m’anime en fonction de mon vécu !
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Siestacorta
le mardi 16 août 2022 à 22h14
Cyr34
Par exemple : le comportement de la Rose n’est pour moi pas explicable par sa simple localisation, en tous cas ce n’est pas mon point de vue ! A travers MON histoire, j’entrevois peut être désormais plus une entité qui profite du petit prince, son bien être à elle passant avant tout. J’y entrevois également la culpabilité qui est mise sur le dos du petit prince …
Hm. Toxique, peut-être, mais l'histoire part de l'idée que le Prince a plutôt envie de la retrouver non ? Il pense à elle tout le long du roman. Et cet attachement structure tout le reste. Donc il la retrouvera pas, mais elle est racontée plutôt comme secrètement tendre, et elle l'encourage à partir découvrir le monde.
Et puis, pour contredire le site... C'est pas une femme. C'est une rose. Elle est plantée là, elle peut pas faire grand-chose d'autre. Je veux dire que dans ce cas, c'est difficile d'en faire une représentante du féminin en général, parce qu'elle n'a pas l'autonomie d'une personne.
Elle est dans un délire narcissique, mais on peut pas dire qu'elle est toxique comme une personne peut l'être. Si le prince est ému par elle, c'est aussi parce qu'il la trouve un peu pathétique avec ses prétentions, ses épines contre les tigres, ses mythos... Et son égocentrisme est d'emblée quelque chose d'absolument illusoire, justement parce que c'est une rose et pas une personne qui pourrait donner elle-même de l'importance à ses actes.
Si la rose était un personnage à égale mesure du prince, qu'on devrait la considérer toxique, alors on devrait considérer le prince comme super condescendant de décréter qu'elle a besoin de lui pour se débrouiller et l'affirmation sur "c'est ma rose spéciale parce que je lui donne du temps" n'aurait plus de sens.
C'est un personnage d'emblée décrit comme fixé (donc pas comme la plupart des personnes) et ce qui nous intéresse ici c'est pourquoi on s'attache ou non. Et le renard développe ce point, alors qu'il a plus d'autonomie (d'agentivité - mais bon).
Ce qui qualifie la rose, c'est pas de représenter le féminin, c'est d'être belle et fragile. Ces propriétés sont prioritairement féminines... si on le décide.
Ce qui qualifie le renard, c'est d'être sauvage, fascinant et malin. Il représente une catégorie de gens, ou une part de chacun ?
Après, c'est bien possible que même dans la tête de Saint-Ex, il y ait du sexisme au départ.
Mais si on met, comme le fait le site masculiniste, le degré d'interprétation, rose = femme, petit prince = homme (il doit pas avoir 12 ans dans l'histoire, mais bon...), une femme ne devrait pas pouvoir s'identifier au petit prince : elle ne devrait qu'attendre qu'on vienne l'arroser, la mettre sous un couvercle ou derrière un paravent (vu que les roses sont les seuls persos féminins, si je me souviens, vlà la représentativité si on va par là).
Je crois que pour que les symboles de la fable valent quelque chose, il vaut mieux leur donner une interprétation plus large comme tu l'as fait, et plutôt penser que ça parle de l'attachement en général, pour n'importe qui.
Donc, ce n'est pas la rose qui est par essence toxique, ni le prince particulièrement bête parce que tout le roman parle de son apprentissage, c'est la relation à ce moment-là qui va pas. Mais on est libre d'avancer, hommes ou femmes n'en déplaise à ce site toxique pour le coup.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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Cyr34 (invité)
le mercredi 17 août 2022 à 11h43
@Siestacorta
CQFD : ton analyse est propre à toi, ton ressenti et de fait je la trouve pertinente également !
Je précise que je n’ai aucune certitude ou revendication formelle de ce que j’avance ou ressent de cette lecture, d’ailleurs je dois relire ce livre comme précisé en amont.
Tout cela confirme que le regard sur les choses est tout de même soumis à une multitude d’influence !
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bonheur
le mercredi 17 août 2022 à 12h04
Nous sommes depuis la naissance et quotidiennement soumis à une multitude d'influences.
C'est la raison pour laquelle il faut avoir un libre arbitre, une indépendance et une autonomie à la fois intellectuelle mais également intérieure. Je crois nécessaire de s'écouter : ça résonne en moi, ou pas. Qu'est-ce que les mots d'autrui créent en moi, provoque en moi ? Un soulagement, un éclair de révélation, une angoisse, une envie de m'insurger... Nos émotions, nos ressentis sont des guides. Le tout étant de se faire confiance pour savoir ce qui est bon pour soi. Pas seulement un raisonnement. Chaque raisonnement est juste, pour celui qui raisonne ainsi. Sortir de la masse, penser par soi-même, c'est aussi ça, d'après moi.