Réveil, évolution, je relève mes manches ????
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bonheur
le mercredi 05 août 2015 à 11h06
Susanna Mc Mahon : « le psy de poche – nous disposons tous des ressources nécessaires pour donner un sens à notre existence » - poche Marabout psy – 9782501084857 à 5,99 €
Partie III : Questions individuelles
Chapitre 43 : J’ai toujours été comme ça, pourquoi changer ?
« Parce que ça ne va plus. Nous ne changeons pas quand tout nous sourit, nous changeons quand quelque chose ne va pas. Le problème avec le modèle activiste, c’est qu’il fonctionne… quelques temps. Quand il se grippe, nous avons tendance à croire que c’est de notre faute, et non de la faute du modèle. En général, tant que nous nous sentons bien dans notre peau et à l’aise dans notre vie, nous ne tentons pas de changer. Quand nous cherchons des réponses nouvelles, c’est que quelque chose s’est bloqué et qu’un changement est nécessaire.
Le tout, c’est de le faire au bon moment, chacun à son heure. Nous éprouvons le besoin de changer quand le moment est venu pour nous de le faire. Quand nous éprouverons de la douleur, nous saurons que notre heure est arrivée : nous serons alors disposés à tester des solutions neuves pour soulager notre souffrance. Si nous n’agissons pas talonnés par la souffrance, mais par simple curiosité d’apprendre le modèle ontologique, il y a toutes les chances pour que nous ne changions pas. La curiosité, à la différence de la douleur, n’est pas un moteur efficace du changement.
Si le temps n’est pas venu pour vous de changer, prenez-en acte et aimez-vous tel que vous êtes. Si au contraire ce temps est venu, sachez que ce changement sera douloureux mais que les douleurs du changement sont purificatrices et résolutoires : elles permettent de grandir, de croître et de se développer ; quand on se développe, on abandonne des habitudes qui ont prouvé leur utilité dans le passé mais qui sont désormais caduques. Se développer, cela consiste à apprendre des choses nouvelles, inconnues, voire inquiétantes. Ne vous reprochez pas de ne plus pouvoir fonctionner de la même façon que précédemment.
Nul ne peut décider du moment propice pour changer. Ce qu’il y a de sûr, c’est que vous changerez ; les nouveaux outils dont vous aurez besoin ne révéleront leur utilité que le moment venu. Vous aurez peut-être l’impression momentanée d’être bloqué, cloué sur place ; vous désirerez changer, vous vous sentirez prêt mais rien ne se passera. Dans un moment pareil, il est facile de se décourager et de retomber dans les habitudes précédentes ; vous avez peut-être coutume de penser en termes d’objectifs, et de vous considérer comme un raté si vos tentatives de changement se soldent par des échecs. Le changement est inévitable mais vous ne sauriez le maîtriser en totalité, pas plus que le temps qu’il vous faut pour changer. Quand vous êtes bloqué et que vous ne comprenez pas pourquoi, la meilleure chose à faire est de vous accepter tel que vous êtes dans l’instant présent, c’est-à-dire bloqué ; entrainez-vous alors à vous aimer tel que vous êtes dans cette position nouvelle. Ce n’est pas facile mais ça marche ; en fin de compte, tout finira par se débloquer : vous irez de l’avant, vous évoluerez.
Evitez également de tomber dans l’erreur qui consiste à vous reprocher d’avoir mis si longtemps à changer. Le fait de vous faire des reproches à propos de quelque chose que vous ne maîtrisez pas vous fait retomber tout droit dans le moi faible. Souvenez-vous : ce n’est pas un concours, vous n’avez pas de concurrent. Peu importe à quelle vitesse vous changez, personne ne mesure l’amour que vous avez pour vous-même : le modèle ontologique n’est pas quantitatif. Vous en êtes là où vous en êtes : vous changez en permanence, mais vous n’êtes pas maître du calendrier. Vous pouvez maîtriser la façon dont vous évoluez : ne perdrez pas votre temps à vous reprocher de ne pas avoir changé plus tôt, ni à vous demander pourquoi vous vous sentez bloqué pour le moment. Acceptez le rythme de votre changement, tout comme vous avez appris à vous accepter vous-même. Si tout marche pour vous, tant mieux. Si rien ne marche, tant mieux aussi : le moment de votre changement est d’autant plus proche."
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bonheur
le mercredi 05 août 2015 à 11h28
Je me suis souvent interrogée sur le fait que mon couple ai perduré, et d'une façon encore plus belle qu'auparavant, je veux dire lorsque nous étions mono-mono (enfin dans les faits).
Mon réveil a été brutal, soudain et extrêmement douloureux. Pour mon conjoint, d'apprendre que j'aimais aussi quelqu'un d'autre a provoqué une douleur intense. De son propre aveu, quelque chose en lui s'était cassé... et d'une certaine manière en moi aussi, je sentais cette notion de rupture.
La rupture, la souffrance, nous l'avons pris a bras le corps, chacun à sa façon mais toujours avec l'appui et le soutien de l'autre. "inquiétant", le terme est faible lorsque l'on se retrouve confronté à une réalité qui nous dépasse, lorsque l'on avance dans un épais brouillard et que fatalement on se cogne constamment.
En lisant ce chapitre, je me dis que notre "réussite" est liée certainement au fait que c'était mon heure et que sans doute, ce fut celle de mon conjoint. Nous avons fait les découvertes ensemble. Nous avons évoluer séparément mais toujours dans le sillage de l'évolution de l'autre. Nous avons avancer en intégrant les nouveautés et les évolutions de l'autre.
Nous avons pris le temps. Réveil en 2007 et connaissance du terme polyamour (et de sa définition générale) en 2011. Donc déclencheur qui a permis de trouver les outils (beaucoup plus dans les livres qu'ailleurs) afin de donner un sens et une identité à mon évolution. Mon partenaire de vie a modifier également son optique et ses "habitudes" afin que l'harmonie et l'équilibre perdure et ceci par choix, par volonté mais je dirais que ça c'est fait naturellement.
Aujourd'hui, je suis qui je suis et je m'aime ainsi. Il est comme il est et je le trouve merveilleux ainsi. Personne ne se force, ni moi dans ma polyaffectivité, ni lui dans son optique. D'ailleurs, il a développé beaucoup de talents, jusqu'alors caché et s'est trouvé individuellement.
Rester uni dans la douleur et dans l'évolution, sans parasitage "bienveillant", c'est peut être cela qui permet a un couple mono-poly de perdurer d'une belle façon et au final de s'assumer et s'aimer suivant qui l'on est.
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Athelas
le mercredi 05 août 2015 à 14h32
Bonjour, c'est un joli post !
Effectivement le fait d'évoluer "ensemble et séparément" à la fois est un facteur de cohésion, quand bien même il y a parfois des hauts et des bas...
Je pense que tout est une question de choix, à l'origine : "qu'est ce que j'aime ? Est ce que je t'aime toi, ou est ce que j'aime l'idée du couple mono ?"
Choix inconscient peut être au départ, mais qui se révèle, se construit au fur et à mesure de l'avancée.
Etre ensemble par choix, par amour, non par convention...
Et tout à fait d'accord avec ton point de vue sur les "opinions plus ou moins bienveillantes..."
(HS cela m'a fait penser à une petite blague :
- Combien faut il de thérapeutes pour changer une ampoule ?
- 1 seul, mais c'est l'ampoule qui doit choisir si elle veut se changer !)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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(compte clôturé)
le mercredi 05 août 2015 à 14h49
Athelas
- Combien faut il de thérapeutes pour changer une ampoule ?
- 1 seul, mais c'est l'ampoule qui doit choisir si elle veut se changer !)
Et si l'ampoule ne se change pas toute seule, c'est un signe de manque de bonne volonté de sa part.
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bonheur
le mercredi 05 août 2015 à 19h04
Tout d'abord merci à ceux qui ont lu jusqu'au bout ! Je m'aperçois que ça fait deux posts assez longs.
Sympa Athelas, la petite blague... savoir si l'on désire un professionnel pour changer l'ampoule ou si on accepte de monter sur le tabouret au risque de se retrouver à la fois blessé et dans le noir. Mais oui, savoir changer une ampoule, c'est possible et le risque est minime.
Athelas
Choix inconscient peut être au départ, mais qui se révèle, se construit au fur et à mesure de l'avancée.
Etre ensemble par choix, par amour, non par convention...
Je suppose qu'il y avait aussi beaucoup de cela. C'est presque certain. Ca a fait de nous de bons amateurs en changement d'ampoules, je suppose. Et puis à deux, on minimise les risques : l'autre peut tenir le tabouret et s'assurer que le courant n'est plus un danger (au pire appelé le SAMU en cas d'électrocution)