Polyamour.info

Qu'en pensez-vous de vouloir mettre des limites dans un couple qui bascule vers la non-monogamie ? Je m'explique : en couple monogame depuis plusieurs années, nous avons ouvert notre couple depuis quelques mois. L'idée me plait beaucoup et j'ai déja beaucoup avancé dans la gestion de jalousir par exemple. Mais voila que je trouve qu'on avance trop vite. Mon compagnon a déja fait quelques rencontres auxquelles il veut donner suite et cela prends du temps qu'il enleve a notre relation, d'autant plus qu'il aimerait consacrer beaucoup de temps a chacune des ses relations. Il réclame de la liberté de se rendre chez ses chéries des que possible, disons 2 ou 3 soirs par semaine et il découche a chaque fois (elles habitent pas dans notre ville pour la plupart). Je lui dis que pour moi ce n'est pas encore tres facile a gérer et demande de ralentir le rythme a 1 fois par semaine voire 2 fois exceptionnelement. Mais je passe par la possessive qui veut tout controler avec ses regles a la con. Bien sur j'envisage cet accord comme quelque chose de provisoire qui va evoluer avec le temps. Pensez-vous que je suis raisonnable dans ma demande ?

Bonjour Lutina, tout d'abord je ne saurais te dire si ta demande est raisonnable car chaque relation est unique. Ce que tu nous décris est ton point de vue, avec tes sentiments et donc forcément subjectif, le raisonnable est donc hors de propos.

En ce qui concerne ta situation, tu dis être capable de le voir absent 1 soir mais pas 2 ou 3.

Quelle est pour toi la différence ? Qu'est ce qui te gêne dans son absence ? Est-ce la jalousie ? La solitude ?

Il semble y avoir une bonne discussion établie entre vous, cependant qu'elle est sa réaction quand tu lui annonces que cela va trop vite pour toi ?

Enfin, tu dis que vous avez ouvert votre relation, cependant tu ne causes que de ses rencontres. Qu'en est il des tiennes ? De plus, ne serait-il pas intéressant que tu profites des soirées sans ton compagnon pour faire des activités propre à toi ?

Bonsoir Nicolas et merci pour la réponse.
Alors, ce qui me gêne dans son absence est surtout la jalousie je pense. Je suis quelqu'un d'assez casaniere au contraire de lui donc je suis habituée à rester toute seule à la maison ou à faire des activités de mon coté, voir des amis qd il est pas la. Donc c'est surtout le fait qu'il partage de l'intimité avec quelqu'un d'autre. Mais je pense aussi que niveau "quantité" c'est compliqué parce que on va forcément se voir bcp moins si ça se passe comme il veut (faut pas oublier qu'il a aussi d'autres activités, des amis) donc je me pose forcément la question de ma place dans tout ça.

Sur sa réaction à lui... je pense qu'il me comprends et il accepte mais un peu contrarié... Qd j'ai évoqué le besoin d'avoir de répéres, voire de sorte de regles il m'a sorti un "oui, les regles que te conviennent..." en ton ironique. Donc je sais pas comment trouver un compromis qui convienne aux deux.

Je n'ai parlé que de ses rencontres car c'est ça qui me pose de probleme en ce moment. Moi j'ai fais quelques rencontres mais ç'a été des histoires sans lendemain pour la plupart. Il y a deux relations qui commencent à s'établir mais lentement, on ne se voit pas tres souvent, donc je fais à peu pres 2 rencontres par mois donc je ne me base pas sur mon rythme non plus qd je lui propose une frequence d'une fois par semaine, je trouve que je prends en compte sa situation à lui aussi.

Lutina
Alors, ce qui me gêne dans son absence est surtout la jalousie je pense. Je suis quelqu'un d'assez casaniere au contraire de lui donc je suis habituée à rester toute seule à la maison ou à faire des activités de mon coté, voir des amis qd il est pas la. Donc c'est surtout le fait qu'il partage de l'intimité avec quelqu'un d'autre. Mais je pense aussi que niveau "quantité" c'est compliqué parce que on va forcément se voir bcp moins si ça se passe comme il veut (faut pas oublier qu'il a aussi d'autres activités, des amis) donc je me pose forcément la question de ma place dans tout ça.

Tout d'abord, il ne faut pas oublier que quantité ne veux pas forcément dire qualité. De ma propre expérience, les absences prolongées de ma compagne ou de moi même m'ont permis de me rendre compte de beaucoup de choses vis à vis de ma compagne, notamment que mon amour à son égard est différent de ce que je pensais. Différent mais pas moins fort.

Lutina
Sur sa réaction à lui... je pense qu'il me comprends et il accepte mais un peu contrarié... Qd j'ai évoqué le besoin d'avoir de répéres, voire de sorte de regles il m'a sorti un "oui, les regles que te conviennent..." en ton ironique. Donc je sais pas comment trouver un compromis qui convienne aux deux.

Les rêgles conviennent forcément plus à la personne qui souhaite faire le plus de restriction. Cependant, quand on ouvre son couple ainsi, il est selon moi meilleur de mettre en place ce genre de rêgle, quite à les outrepasser au fur et à mesure.

Si cela te gêne tant que cela, il faut absolument que tu le fasses comprendre à ton compagnon.

En effet, outre la question que tu ais raison ou non, il s'agit d'une relation établi depuis plusieurs années, avec tout un tas d'habitude à déconstruire, si toi tu as du mal à le faire au même rythme que lui, il faut absolument qu'il le comprenne et qu'il essaye de t'accompagner.

Cependant pour mettre un bémol, j'ai déjà vu des personnes essayant d'accompagner, d'expliquer, de réconforter, d'être présent sans que le compagnon ou la compagne n'écoute jamais et au final toute cette énergie fut veine. Il faut donc s'assurer que chacun est bien à l'écoute de l'autre et trop souvent on pense l'être alors qu'on ne l'est pas.

Lutina
Je n'ai parlé que de ses rencontres car c'est ça qui me pose de probleme en ce moment. Moi j'ai fais quelques rencontres mais ç'a été des histoires sans lendemain pour la plupart. Il y a deux relations qui commencent à s'établir mais lentement, on ne se voit pas tres souvent, donc je fais à peu pres 2 rencontres par mois donc je ne me base pas sur mon rythme non plus qd je lui propose une frequence d'une fois par semaine, je trouve que je prends en compte sa situation à lui aussi.

C'est bien ainsi, il ne faut pas forcer les rencontres non plus.

Bonjour Lutina,

Dans ma première expérience d'une relation réellement polyamoureuse, nous y avons été très prudemment, en nous mettant à nous même des limites très étroites qui nous permettaient de gérer nos craintes. Nous les avons très rapidement dépassées et, comme nous avons constaté que ça marchait toujours, nous en avons fixé d'autres, jusqu'à ce qu'on les dépasse, etc. ;)

Aujourd'hui, dans un début de relation, je ne pourrais plus accepter les règles que nous avions définis à l'époque et pourtant je pense qu'elles nous étaient alors indispensable, le temps d'experimenter, de tester, de vérifier et de dépasser nos peurs.

Surtout, ce qui me heurte dans ce que tu racontes c'est que ton compagnon semble prendre cela un peu à la légére (enfin, c'est peut-être aussi le racourcis d'un récit sur 10 lignes...). Il me semble que c'est important que votre mode de fonctionnement puisse être discuté pour que ce soit un équilibre qui convienne aux deux, qui vous aide à apprivoiser vos angoises (normales). Sinon, c'est un rapport de force entre celui-celle qui a le plus de relation ou les relations les plus engagés à l'extérieur et l'autre, forcément dans un sentiment d'être délaissé.

Par contre, bien sur, c'est aussi quelque chose qui peut évoluer, être rediscuté en permanence, à condition que ce soit dans le soucis du bien être de l'ensemble des partenaires...

Boucledoux
Bonjour Lutina,

Dans ma première expérience d'une relation réellement polyamoureuse, nous y avons été très prudemment, en nous mettant à nous même des limites très étroites qui nous permettaient de gérer nos craintes. Nous les avons très rapidement dépassées et, comme nous avons constaté que ça marchait toujours, nous en avons fixé d'autres, jusqu'à ce qu'on les dépasse, etc. ;)

Aujourd'hui, dans un début de relation, je ne pourrais plus accepter les règles que nous avions définis à l'époque et pourtant je pense qu'elles nous étaient alors indispensable, le temps d'experimenter, de tester, de vérifier et de dépasser nos peurs.

Surtout, ce qui me heurte dans ce que tu racontes c'est que ton compagnon semble prendre cela un peu à la légére (enfin, c'est peut-être aussi le racourcis d'un récit sur 10 lignes...). Il me semble que c'est important que votre mode de fonctionnement puisse être discuté pour que ce soit un équilibre qui convienne aux deux, qui vous aide à apprivoiser vos angoises (normales). Sinon, c'est un rapport de force entre celui-celle qui a le plus de relation ou les relations les plus engagés à l'extérieur et l'autre, forcément dans un sentiment d'être délaissé.

Par contre, bien sur, c'est aussi quelque chose qui peut évoluer, être rediscuté en permanence, à condition que ce soit dans le soucis du bien être de l'ensemble des partenaires...

Je plussoie Boucledoux et j'ajoute rapidement que pour ma part, les limites que tu proposes dans un premier temps, en tenant compte du fait que vous étiez tous les deux exclusifs il y a peu encore, ne me semblent pas déraisonnables.

Ca peut aussi être "une fois par semaine avec discussion possible pour une deuxième (voire troisième) sortie dans la semaine" ?

Car qui sait, peut-être que telle semaine, tu seras sur un projet personnel ou que tu voudras sortir avec des amis et que ça ne te dérangera pas qu'il sorte exceptionnellement plus souvent ?

Et comme le dit si bien Boucledoux, au bout d'un moment tu auras sans doute moins besoin de ces limites.

Entre la pure monogamie et le pur polyamour, il ne me semble pas déraisonnable non plus de procéder par étapes progressives. C'est comme ça qu'on procède dans la plupart des autres domaines de la vie. On n'entreprend pas direct un marathon sans jamais s'être exercé à courir, on ne passe pas directement du CP à la thèse de doctorat, lorsqu'on apprend à faire du vélo on a les petites roulettes, etc. L'autonomie affective, c'est comme le reste : ça s'apprend, et ça s'exerce, progressivement, sans rien brusquer... Je trouve pour ma part que ta bonne volonté mérite d'être saluée. Ouvrir notre couple aurait été hors de question sur le principe même, avec ma future ex-épouse... (mais bon, cette dernière n'est sans doute pas représentative).

Merci beaucoup pour vos réactions, ça me rassure dans ma décision. :)

Je pense que je reste souple quand-meme. Il a par exemple une relation avec qq'un qui habite vraiment loin donc j'accepte qu'il passe deux soirs qd il va la voir (si ce n'est pas trop fréquent bien sur, au moins pour l'instant). Et comme je l'ai déja dit, je crois, j'envisage cela comme une étape pour apprendre à mieux gérer mes insécurités et donc ça va évoluer un jour. On continue à en parler, je pense qu'il me comprends mais j'ai juste peur qu'il le vive mal, comme une dure contrainte à sa liberté et qu'il m'en veuille pour ça. Je vais lui poser la question...

Nicolas0207
Tout d'abord, il ne faut pas oublier que quantité ne veux pas forcément dire qualité.

Bah, dans ce cas la je peux argumenter aussi à mon copain qu'il n'a pas besoin de voir ses copines plusieurs fois mais faire en sorte d'avoir peu de rencontres avec plus de qualité :P

Peut-être que lui dire "je voudrais qu'on passe x soirées par semaine ensemble" serait une manière de lui parler plus facile à comprendre ? (et que les soirées où vous n'êtes pas ensemble, il fasse du sport ou rencontre une douce, finalement, qu'est-ce que cela change ?)

Oui, ça peut etre une autre solution aussi.

Nurja
(et que les soirées où vous n'êtes pas ensemble, il fasse du sport ou rencontre une douce, finalement, qu'est-ce que cela change ?)

Ça change qu'il y a la jalousie à gérer et que dans le cas du sport il resterait quelques heures à faire son truc et puis rentrerait. S'il voit une douce il va vouloir rester longtemps pour bien profiter et forcément découcher car elles habitent loin. J'aimerais que ça soit si simple mais l'inconscient n'accompagne pas le raisonnement... Ce qui me trouble qd il est avec qq'une d'autre est surtout corporel (la fameuse boule dans le ventre...), dans ma tete ça va, je conçois son droit à la liberté.

Je n'ai pas de solution pour la "boule au ventre".
Plein de bonnes choses à toi