La théorie oui, mais la pratique je n'y arrive pas
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(compte clôturé)
le samedi 11 mai 2019 à 18h51
Ce site me paraissant intéressant et fréquenté par des personnes aux avis pertinents, je vous fais part de ma situation.
En couple depuis 15 ans, nous avons connu il y a quelques années une période de froid.
Il y a quelques mois des accidents de la vie nous ont rapprochés et nous nous sommes aperçus que nous tenions énormément l'un à l'autre.
A cette occasion, mon compagnon m'a annoncé qu'il avait entamé pendant notre éloignement une relation amoureuse avec une femme à laquelle il tient beaucoup et qu'il ne veut pas quitter.
Mais alors qu'ils étaient tous deux en couple lorsqu'ils se sont connus et qu'il était établi qu'ils ne quitteraient pas leurs conjoints respectifs qui restaient "prioritaires", elle s'est séparée de son compagnon et a récemment fait preuve d'une jalousie intrusive dans notre couple.
Il m'aime et aime notre nouvelle vie amoureuse, mais il désire toutefois continuer à la voir de temps car elle est nécessaire à son équilibre.
Je tiens à lui et je suis théoriquement prête à accepter la situation même si elle me déplaît.
Mais je n'y arrive pas.
Il ne s'agit pas de morale bienpensante, mais d'une réaction instinctive.
Je souffre de l'imaginer lui disant des mots d'amour, lui faisant l'amour.
De son côté il souffre de me faire souffrir et il arrive même que ce soit moi qui le console.
Je n'ai aucune envie de mener une autre relation amoureuse de mon côté.
Il est paradoxal que le renouveau de notre relation amoureuse entraîne une telle souffrance pour nous deux.
J'aimerais savoir quelles réflexions ma situation vous inspire et si vous avez quelques conseils pour nous permettre de traverser cette période difficile.
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bonheur
le samedi 11 mai 2019 à 21h05
Bonjour Colinette,
Colinette
Je n'ai aucune envie de mener une autre relation amoureuse de mon côté.
Etre polyacceptant n'implique pas que l'on devienne soi-même poly.
Colinette
Il est paradoxal que le renouveau de notre relation amoureuse entraîne une telle souffrance pour nous deux.
Les difficultés parfois éloignent... parfois rapproches et ce semble être votre cas. La situation polyamoureuse vous rapproche car, en bonne intelligence, vous vous épaulez dans les tempêtes, y compris dans celle-ci. Je n'y vois que du bon.
Colinette
Je souffre de l'imaginer lui disant des mots d'amour, lui faisant l'amour.
Oui, l'imaginaire n'est pas toujours notre ami. Souffrirais tu plus si tu l'imaginais heureux ? Ton imaginaire est dans les actes. S'il était dans l'émotionnel, qu'en serait-il ?
Colinette
De son côté il souffre de me faire souffrir et il arrive même que ce soit moi qui le console.
:-D . Situation typique du polyamour. Tout à fait logique si vous êtes empathe tous les deux.
Pour moi, le polyamour entraine des situations "boule de neige". Vous vivez avec intensité vos ressentis et bravo.
Il arrive même parfois que les métamours (ou co-amours) offrent une "aide" quand ça va mal. Encore un coup de l'empathie !
Une fois, mon mari allait mal, je ne savais que faire pour soulager sa peine (rien à voir avec un chagrin d'amour, plus un problème de famille), j'avais reçu un appel d'un amour et ai exprimer la situation et mon impuissance. Alors il m'a dit de lui passer mon téléphone, qu'il voulait lui parler en perso... et quand ils ont raccrochés, mon chéri de vie allait bien mieux.
C'est aussi cela, le polyamour. Bon après, si ta métamour est intrusive, l'empathie me parait incompatible avec cette philosophie. Il est peut être aussi là, le hic.
Leur amour a servi de déclencheur de rupture pour cette femme ET de ciment pour votre couple. On en revient à ma première phrase.
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(compte clôturé)
le dimanche 12 mai 2019 à 14h29
Merci bonheur pour ta réponse.
Effectivement cette situation nous a rapprochés, je reconnais que notre couple se porte mieux qu'avant, et pourtant nous souffrons.
Au début j'ai pensé la contacter car nous nous étions déjà vues sans que je sache ce qu'il y avait entre eux.
J'arrivais à l'évoquer sans colère ni ressentiment. J'avais même envisagé une relation apaisée, quasi amicale, entre nous trois.
Son intrusion brutale dans mon couple à l'occasion d'un évènement symboliquement très important pour moi a été vécue comme une agression et une "déclaration de guerre".
Désormais je la tolère par amour pour lui, mais je ne veux plus en entendre parler.
bonheur
Oui, l'imaginaire n'est pas toujours notre ami. Souffrirais tu plus si tu l'imaginais heureux ? Ton imaginaire est dans les actes. S'il était dans l'émotionnel, qu'en serait-il ?
Effectivement, je souffre de savoir qu'il est heureux avec elle et qu'il a trouvé ailleurs quelque chose qu'il n'a pas trouvé chez moi. Blessure narcissique.
Quant aux actes, je souffre de me dire qu'il partage avec elle cette intimité physique qui fait la différence entre amitié et amour.
Cette relation qu'on aimerait croire unique. En clair, les caresses qu'il me fait il les lui fait également.
Ce qui me fait peur, c'est que pour moins souffrir, je dois parfois mettre de la distance entre nous. C'est un risque.
Risqués aussi les moments qu'il passe avec elle.
Car il laisse une place qui pourrait être prise par un autre.
Un autre qui me donnerait tout.
Et à qui je donnerais tout, car ma nature n'est pas partageuse.
Il le sait et accepte de prendre ce risque.
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bonheur
le dimanche 12 mai 2019 à 16h35
Je vais me permettre d'avoir un regard différent du tien. Ne pas m'en tenir rigueur... et je suppose aussi que c'est l'objet de ta demande ici.
Colinette
Effectivement cette situation nous a rapprochés, je reconnais que notre couple se porte mieux qu'avant, et pourtant nous souffrons.
C'est sur cette base que vous devez composer désormais. En tout cas, servez-vous en pour consolider encore et toujours.
Le fait que cette situation soit quelque part désagréable et qu'elle occasionne une souffrance, pour toi, pour ton amoureux n'entre pas en opposition avec votre rapprochement. Au contraire, je crois.
Colinette
Quant aux actes, je souffre de me dire qu'il partage avec elle cette intimité physique qui fait la différence entre amitié et amour.
Je fais partie de ces personnes qui ne perçoivent pas cela ainsi. Personnellement, j'aime sans intimité physique (je suppose que tu parles de sexualité). La tendresse, pour moi, se suffit à elle-même.
Egalement, je conçois que la sexualité peut être récréative et donc sans lien affectif.
Aimer d'amour n'entraine pas nécessairement sexualité. Sexualité n'entraine pas nécessairement la présence d'émotions et de sentiments amoureux.
De ce que je sais, par expérience, mais qui n'est que mienne (pas de vérité absolue dans mon discours, surtout pas), aucun amour ne se ressemble et le partage d'instants présents est chaque fois autre.
Je perçois l'amour comme un tout impartageable. Comparable l'amour à l'univers (c'est un exemple). Il est en perpétuel bouleversement et surtout en constante expansion. En fait, à chaque nouvel amour, on explore une nouvelle galaxie, que l'on découvre. Ce n'est pas que cette partie d'amour empiète sur une autre, juste que l'émotion est celle qui déclenche la découverte. Et quand on a une nature "aventureuse", on désire explorer. Cela ne veut pas dire que l'on n'aime plus ce que l'on avait déjà découvert, mais que l'on découvre à nouveau.
Il partage avec elle, les paysages d'une galaxie nouvelle. Rien à voir avec votre amour. C'est un autre monde, avec ses similitudes et ses divergences. En tout cas, penser que c'est identique et 100% comparable est à mes yeux impossible.
L'influence est l'alternance qui lui permet de voguer d'une galaxie à une autre. Dis toi que certainement, pour ton amoureux, il n'y a pas de poste frontière. C'est je suppose cela qui te déboussole. Il est en interconnexion permanente avec ces deux galaxies, en pensées tout du moins.
Colinette
Au début j'ai pensé la contacter car nous nous étions déjà vues sans que je sache ce qu'il y avait entre eux.
J'arrivais à l'évoquer sans colère ni ressentiment. J'avais même envisagé une relation apaisée, quasi amicale, entre nous trois.
(+) Une belle approche :-D
Colinette
Son intrusion brutale dans mon couple à l'occasion d'un évènement symboliquement très important pour moi a été vécue comme une agression et une "déclaration de guerre".
Désormais je la tolère par amour pour lui, mais je ne veux plus en entendre parler.
J'en suis désolée. Je sens bien que ça t'a marqué. Parfois, on déclenche des guerres involontairement :-( .
Tu ne veux plus en entendre parler, sauf que l'on ne parle que de ça depuis le début de cette discussion. C'est même l'objet de ta présence ici. Donc, si, il faut en parler, je crois :-/ . Que tu le veuilles ou on, le sujet à au contraire à poser sur la table. Le coeur du problème est ici. Un déclencheur désagréable qui a plombé toutes tes bonnes résolutions et l'avancée dans cette possible suppression du poste frontière, que toi tu désires aujourd'hui. Pourtant, en polyamour, la "libre circulation" impacte positivement. Bon ok, le rapprochement des galaxies au point de fusionner en une seule, ça n'arrive pas souvent. Mais là, on est dans l'éloignement des galaxies au point de rendre difficile la circulation de l'une à l'autre. C'est en tout cas ainsi que le comprends-ressens.
Colinette
Effectivement, je souffre de savoir qu'il est heureux avec elle et qu'il a trouvé ailleurs quelque chose qu'il n'a pas trouvé chez moi. Blessure narcissique.
Il a trouvé ??? chez elle, qui n'enlève rien à toi. Ne serait-ce pas l'excuse pour te dévaloriser. L'amour ne se résume pas chercher chez autrui quoi que ce soit. Evidemment, comme un individu est unique, on découvre chez cette personne (à la fois du bon et à la fois du moins bon, aucun humain n'est parfait) ce qu'il y a à découvrir. Et tu sais, on évolue, le temps d'une pensée, le temps d'une réflexion, le temps d'une compréhension... et on est définitivement différent.
Se dire qu'une autre personne est mieux, moins bien... n'est pas une bonne optique. Elle est différente ! Alors oui, ce sentiment d'infériorité est un trouble qui survient quand on entre en rivalité avec quelqu'un. On se surprend à être inférieur, on se surprend à être supérieur, alors qu'aucune de ces "solutions" n'a de valeur.
Soi toi-même sans te soucier des autres. Trouve toi belle, et autrui te découvrira dans toute ta splendeur :-) .
Colinette
Ce qui me fait peur, c'est que pour moins souffrir, je dois parfois mettre de la distance entre nous. C'est un risque.
Risqués aussi les moments qu'il passe avec elle.
Personnellement, si un amour me disait cela, je prendrais cela comme un ultimatum : "puisque tu ne veux être tout à moi, tu prends le risque de me perdre". Je trouve cela un peu violent. En tout cas, ce serait bien que vous abordiez cette notion de risques. Le sait-il ? En avez-vous parler ?
Ces quelques phrases ne sont vraiment pas anodines ! Je trouve que vous devriez poser cela sur la table et en discuter.
Si tu as une peur, ce que tu indiques, alors exprime la lui. Cette peur, on en a tous, et inutile de justifier une peur, on ne justifie pas une émotion, il ne faut pas qu'elle vous éloigne justement. L'affronter ensemble, pour se rapprocher une fois de plus. Ne pas laisser cette peur s'amplifier et te bouffer toute seule dans ton coin. Il est à l'origine de cette peur, donc elle le concerne.
Après, en parler sans responsabiliser. S'il culpabilise, ce n'est pas bon. Parle de toi et de ce qui ce passe en toi. Evite les éternels "à cause de toi..." "à cause d'elle..." Enfin, c'est là un conseil que je te soumets. Les accusations, en ce domaine, ne servent qu'à décharger son mal être sur autrui. Evoquer le fait que tu es cette peur suffit à poser le "problème" et l'aborder.
Colinette
Car il laisse une place qui pourrait être prise par un autre.
Un autre qui me donnerait tout.
Et à qui je donnerais tout, car ma nature n'est pas partageuse.
Là encore, ça sonne un peu comme un ultimatum. Après, je comprends, si c'est dans ta nature profonde de ne pouvoir devenir polyacceptante, il faut assumer et prendre le large. Trouve cet autre avec tu seras en si belle osmose. On n'a qu'une vie. Elle semble parfois longue, mais elle sera aussi courte. Les tergiversations offrent une opportunité de pause avant de poursuivre. Comme s'arrêter pour regarder la carte en arrivant à un embranchement. Mais celui qui reste indécis éternellement, à l'arrêt en attendant le miracle qui ne viendra pas de lui-même, n'avance plus, il stagne et s'enlise.
Donc oui, la démarche de venir ici, découvrir d'autres avis, d'autres horizons, doit permettre une redémarrage. Ici, les polyamoureux te diront qu'une avancée à trois est possible. Ici, des non-acceptants, te diront que parfois c'est mieux d'avancée en n'ayant plus le polyamour comme obstacle infranchissable.
Au final, ce sera à toi de poursuivre sur le chemin qui te convient. Un choix personnel qui t'appartiendra.
Colinette
Il le sait et accepte de prendre ce risque.
C'est bien que la question est été posée aussi explicitement et dite ainsi entre vous. En tout cas, je ne l'avais pas perçu ainsi jusqu'à lire cette phrase.
Sait-il vraiment ta peur et les risques qu'il prend ? Explicitement ?
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(compte clôturé)
le dimanche 12 mai 2019 à 18h38
Je viens effectivement sur ce site pour un regard extérieur et surtout constructif.
J'y ai lu beaucoup de choses intéressantes, contrairement à bien d'autres où la seule réponse à ce genre de situation est : c'est un salaud, quitte le.
Même la psychologue que je suis allée voir au début pour m'aider à y voir clair était dans le jugement.
A force de réflexion et travail sur moi, je pense arriver à vivre avec cette situation en essayant même d'en tirer du positif, car il y en a.
J'arrive à admettre que mon compagnon puisse aimer 2 femmes et ne pas supporter l'idée de choisir. Je ne lui ai d'ailleurs pas explicitement demandé.
Il appelle ça avoir besoin de ses 2 jambes pour tenir debout.
Il affirme qu'elle n'est pas ma rivale, qu'elle ne m'ôte rien. Soit.
Sans le comprendre vraiment, je l'admets, le tolère, le supporte, mais je n'approuve pas. Pour moi ça reste une infidélité.
Et si pour lui il n'y a pas de frontière entre ses 2 amours, je tiens désormais à ce qu'il y en ait une pour moi. Pour me protéger.
Nous parlons de la situation sans (trop) de problème, mais je ne veux plus entendre parler d'elle. Ce qu'elle est, ce qu'elle ressent, c'est son problème.
Elle a accepté de se retrouver dans cette situation alors que moi je n'ai pas eu le choix.
Quant au risque que je m'attache à quelqu'un d'autre, je l'ai déjà évoqué mais il a effectivement pris ça comme du "chantage" (je cite) alors que ce n'était pas le cas.
Il sait donc que ce risque existe et il en a même peur mais le prend.
Peut-être est-il si sur de mon amour pour lui qu'il croit que cela n'arrivera pas ? C'est une idée qui me déplaît.
Cela pourrait me pousser à lui prouver le contraire.
J'en serais désolée car si cela doit arriver au moins que ce soit pour de meilleures raisons que l'aigreur et la rancune.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le dimanche 12 mai 2019 à 20h16
Colinette
Nous parlons de la situation sans (trop) de problème, mais je ne veux plus entendre parler d'elle. Ce qu'elle est, ce qu'elle ressent, c'est son problème.
Elle a accepté de se retrouver dans cette situation alors que moi je n'ai pas eu le choix.
C'est dommage à mon sens que tu ne veuilles pas savoir ce qu'elle vit. Dire que c'est son problème, ben en effet, c'est la résultante de ses choix personnels. Par contre, mettre une frontière entre elle (un humain, qui du coup doit se sentir également jugée, d'aimer un homme déjà engagé)
Colinette
Quant au risque que je m'attache à quelqu'un d'autre, je l'ai déjà évoqué mais il a effectivement pris ça comme du "chantage" (je cite) alors que ce n'était pas le cas.
Il sait donc que ce risque existe et il en a même peur mais le prend.
Peut-être est-il si sur de mon amour pour lui qu'il croit que cela n'arrivera pas ? C'est une idée qui me déplaît.
Cela pourrait me pousser à lui prouver le contraire.
J'en serais désolée car si cela doit arriver au moins que ce soit pour de meilleures raisons que l'aigreur et la rancune.
Après, oui, si aimer quelqu'un d'autre, qui serait exclusif comme toi, te rendrait plus heureuse, alors fait le. Et oui, ne pas le faire pour des raisons comme l'aigreur, la rancune, le chantage et j'ajouterai encore moins pour prouver que c'est possible. Il faut le faire pour t'offrir un avenir heureux, suivant qui tu es.
La polyacceptance n'implique pas qu'on le devienne à notre dépend, mais parce que l'on peut le vivre avec un degré d'acceptance suffisant. Dans ton cas, tu tentes de vivre votre couple en mettant une barrière à ce qui deviendra pour lui, une seconde vie parallèle. Il y aura de fortes probabilités qu'il la vive indépendamment de toi. Ca pourrait d'ailleurs être une solution, puisque de toute façon, tu parles d'infidélité (et non d'un second amour). Si j'étais à sa place, j'agirai ainsi. Je tairais puisque je ne suis plus audible... sachant que quand je parlerais d'amour on me répondra tromperie. Le polyamour, justement, n'est pas cela, sauf si ça permet de vivre tous les amours.
L'amour souffre d'enfermement, parfois. Quand l'amour empêcher d'aimer, personnellement, mais là ce n'est que moi, je me positionne en faveur de mes émotions, c'est à dire dans le sens d'aimer.
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(compte clôturé)
le dimanche 12 mai 2019 à 21h08
Je suis au maximum de ce que je peux accepter, du moins actuellement.
Les textes et témoignages que j'ai lus sur ce site m'aident beaucoup en m'apportant un éclairage intéressant sur ce que je ressens et les moyens de trouver un équilibre personnel.
Cela m'aide aussi à comprendre ce que mon compagnon tente de m'expliquer.
Pour autant je ne me reconnais pas dans le polyamour.
Je ne crois pas non plus que cette femme s'y reconnaisse puisqu'elle s'est séparée de son conjoint et fait preuve de jalousie envers moi.
Je l'ai respectée et j'ai fait un pas vers elle.
Je ne suis jamais intervenue lors de leurs rencontres, n'ai jamais cherché à les empêcher.
Et pourtant elle a volontairement gâché un moment privilégié qui était programmé depuis longtemps et dont elle connaissait l'importance pour moi.
Elle trouve qu'il m'accorde trop d'importance et menace de cesser leur relation.
Si à son tour elle proposait une discussion franche, je reverrais peut-être ma position, mais dans l'état actuel des choses je préfère rester à distance.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le lundi 13 mai 2019 à 13h31
Vous êtes deux personnes qui désirez toutes les deux l'exclusivité amoureuse de la même personne. Forcément, dans ces conditions, il y en a une de trop. Il n'y a en effet pas de polyamour dans cette équation, qui vise plus à éjecter un élément, qu'à s'ouvrir pour intégrer un nombre infini d'autres éléments.
Quand une relation ne convient plus, qu'elle soit mono ou poly, il faut lui offrir une fin. Cette femme a eu le courage de cette décision, dans son couple initial, et c'est une option qui est également bonne. Par contre, ne pas intervenir dans une relation, sans toutefois accepter que cette relation existe, ce n'est en rien du polyamour.
Une discussion franche, version j'ai et elle a tort (de ta part comme de la sienne, j'ai l'impression), ne servirai en l'état qu'à alimenter les colères, et non les réduire. La philosophie polyamoureuse, ce n'est pas cela. Chaque amour est légitime et la place de chaque personne à trouver. Rester chacune à distance est une solution, pour lui en tout cas. Après, le vivra-t-il autrement que comme pris dans un étau ?
C'est à lui, de savoir comment il veut vivre SES amours ! C'est à toi d'indiquer que tu ne veux pas d'elle dans son entourage ! C'est à elle d'indiquer qu'elle ne veut pas de toi dans ce même entourage ! D'ailleurs, dans cette équation, prendre la fuite serait une solution louable, je trouve. Vivre pour soi et non en fonction des volontés alternatives (et non coopératives) des autres.
D'ailleurs, depuis toutes ces années que je lis ici, ailleurs et que j'observe, je suis de plus en plus persuadée que le célibat est la meilleure option pour laisser à chacun-e sa possibilité de vie. Je ne comprend pas que l'amour puisse enfermer.
Egalement, cet évènement, qu'elle a gâché, n'est-ce pas lui qui a accepté de la laisser le gâché. Remettre sur le dos de la rivale aveugle et anéanti la part de responsabilité de l'amour commun. De toute façon, tant que vous serez l'une contre l'autre, et non l'une avec l'autre, aucun polyamour n'aura une juste place.
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Maroussia_la_Douce
le lundi 13 mai 2019 à 14h38
Bonheur, vous me soufflez: tellement de clairvoyance dans vos réponses, quel bonheur de lire ça, mille mercis vraiment!
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Mark
le lundi 13 mai 2019 à 15h32
Bonjour,
j'ai lu vos posts avec attention depuis plusieurs jours et ne suis toujours pas sur d'avoir les mots justes pour vous répondre...
Vous avez déjà reconstruits une nouvelle histoire à la suite de vôtre éloignement.
Une nouvelle fois, les lignes bougent et vôtre démarche a tenter de trouver les ressources et réponses pour la compréhension sont tout à vôtre honneur. ils sont à mes yeux toutefois des comportement d'évitement et de contournement. (on fait ce que l'on peut avec les données et ressentis que l'on a, ce n'est nullement un reproche, juste... humain)
Je suis entièrement de l'avis de @bonheur, et excusez mes mots crus, c'est pour moi à vôtre compagnon de prendre ses responsabilités et de ne pas vous laisser la charge de "vous en accommoder"
vous posez des distances, et vous protéger ainsi avec les moyens du bord me semble une très bonne démarche.
Le dialogue, s'il est important, ne peut pas toujours tout résoudre, mais il peut amener à des conclusions plus apaisées.
Je vous souhaite plein de courage dans cette période de turbulences. N'oubliez pas de penser à .. vous!
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bonheur
le lundi 13 mai 2019 à 21h41
@Maroussia_la_Douce : euh, je ne sais quoi dire ? A prochainement d'échanger ici, alors !
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bonheur
le lundi 13 mai 2019 à 21h59
@Colinette. J'ai eu un amour, qui s'était "rendu disponible" pour que je divorce et que l'on fasse notre vie ensemble. Sauf que moi, je n'avais jamais exprimer cela et son projet était sien, sans consultation. Le fait est que l'on est tout de même rester en relation affective amoureuse. Un jour, il me téléphone pour m'annoncer qu'enfin une femme veut bien de lui. Je me réjouis et exprime rapidement "parle lui de moi". Et non, il ne parle pas de moi car il ne veut pas la faire fuir. J'ai trouvé cela bidon, mais plausible... et comme je suis de nature à faire confiance. Je retiens le "pas maintenant". Peu après, à peine quelques mois, ils emménagent ensemble. Et là, je suis toujours aveugle et je redis régulièrement "parle lui de moi". Il me montre des photos d'elle mais elle ne sait toujours rien de moi. Et puis, un jour il m'invite au resto (ça arrivait parfois) et m'annonce maladroitement qu'ils se sont mariés un mois auparavant. Là je m'insurge "et tu ne lui as pas parlé de moi, malgré ton engagement ?" Ben la réponse est toujours non. Pour la première fois, je nous remet en question. J'en parle avec mon chéri, à qui cette nouvelle fait aussi l'effet d'une bombe. Mais bon, ce n'est pas à nous à faire éclater la vérité. Je le vis mal, mais je continue. Motif : je l'aime.
Un jour, elle met le doigt sur quelque chose et je reçois un sms indiquant qu'il fallait plus que je laisse de message sur ce téléphone. C'est la goutte d'eau, je renvoie du court, clair, net et concis "d'accord. Adieu" et puis, plus jamais de nouvelles. Au fond, j'ai encaissé. Deux mois après, je reçois un appel de la femme de ... Elle découvre avec stupeur que de mon côté, il n'y avait pas de cachoterie. Pendant 40 mn elle me pose des questions... Au début, elle était agressive et c'est mon calme et mon honnêteté qui l'ont radouci. Il faut dire que j'imposais, si on se voyait pour se parler entre 4 yeux, qu'on le fasse entre 8 yeux. Et là, elle a perdu tous ses moyens.
Elle m'a fait promettre de ne rien dire à son mari, de cet appel. Lui dans le non-dit, elle dans le non-dit... je les ai laissé à leurs idéaux et repris le cours de ma vie.
Je n'ai jamais fait l'objet d'une discussion entre eux. Juste elle a fouillé dans son portable et lu. Avec mon chéri de vie, nous avons trouvé leur situation pathétique. D'ailleurs, moi aussi, je me suis trouvée pathétique. J'ai eu ma part de responsabilité dans cette histoire. J'aurai dû clairement indiqué que s'il ne parlait pas de moi, ce serait mieux que l'on se quitte (de nouveau). Au lieu de cela, j'ai fait perdurer, contre mon gré, mais avec mon consentement finalement, une situation nauséabonde (que je perçois ainsi aujourd'hui).
Et bien, ensuite, mon chéri de vie et moi avons débattu de cet appel. Pourquoi s'en est-elle prise à moi, alors que lui non plus, n'avait jamais pris la décision de me quitter. Moi, je désirais assumer ma part dans l'optique d'une situation polyamoureuse, avec la philosophie liée. Sauf que voilà, ni lui, ni elle, n'était dans ce schéma. Elle dans la violation de son téléphone (et autres certainement) et lui dans la cachoterie dès le départ.
Je suis certaine aujourd'hui, qu'ils sont mieux sans moi. Quand à moi, je l'aimerai toujours, mais sans lui.
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PolyMel
le mardi 14 mai 2019 à 11h34
Je suis entièrement d’accord Avec tout ce que Bonheur a pu te dire...
Je pense qu’il faut déjà essayer d’apporter une clairvoyance sur ce qui s’est passé qu’elle est venu gâcher car visiblement tu n’arrives déjà pas à passer au dessus de ca et c’est ce qui te freine déjà pour avancer avec ton conjoint.
Comment ton conjoint a-t-il prit de son côté ce qu’elle a fait ?
A-t-il eu conscience que ca t’as blessé au plus haut point ?
Bonheur ça me fait mal juste à te lire...
Je vis une situation assez similaire... mon conjoint connaît la situation et mes sentiments pour mon humoureux mais lui a, selon lui, essayé de m’integrer A sa vie sauf que sa femme ne veut pas entendre parler de moi...
Résultat le peu qu’on se voit c’est Toujours des mensonges, des cachoteries et pareil à la longue je trouve cela... lassant... mais c’est son choix...
Pour lui s’il Parle de moi elle le quittera...
De ton côté c’est sûrement pour se raccrocher à un mariage non vain... mais si sa nature profonde est poly... il y reviendra un jour ou l’autre...
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bonheur
le mardi 14 mai 2019 à 13h44
Non, il n'est pas poly. Il s'est engagé envers elle sachant qu'il y avait si l'on peut dire déjà une forme d'engagement envers moi. Etant moi-même en vie commune, et ayant refuser sa volonté que je divorce "pour lui", il était libre de faire sa vie. C'est juste qu'il l'a fait plus d'une façon mensongère alors que moi j'ai été dans la vérité tout le temps. Cet homme, je l'ai constaté (à tort ou à raison), prend ses décisions sans les autres. Il pense toujours savoir ce qui est mieux pour tout le monde, alors que c'est évidemment faux.
J'ai beaucoup réfléchi et observer. Le fait est que les personnes qui agissent ainsi, trouve toujours l'excuse de le faire pour la protection d'autrui... bien qu'autrui, maintenu dans l'ignorance, ne demande pas de protection. Après, on agi aussi ainsi pour ne pas à avoir à assumer soi, en premier lieu.
Oui, s'il avait parlé de moi, elle aurait certainement fuit la situation. Le commun fuit les situations poly ET moi je sais que je fuis la tromperie, donc les situations mono en errance. Dans un cas on fera souffrir. Dans l'autre cas, on fera souffrir. Lorsque j'ai eu sa femme au téléphone, une fois sa hargne du début passée, elle était vraiment mal. Déjà, elle a compris qu'elle était la conne de l'histoire, puisque la seule à être dans l'ignorance. Mais oui, elle a admis que si elle avait été informée, elle aurait tourné les talons. Ce qu'elle n'a pas fait par manque d'informations et ce que j'aurai dû faire par conviction.
Cette histoire avait débuté avec mon premier coup de foudre, en 1985, je n'étais pas majeur. Histoire avec épisodes, il avait toujours trouvé une raison pour tout foutre en l'air. Cet épisode s'est déroulé en 2008 jusqu'en 2012. Au début, je ne savais même pas ce qu'était le polyamour. Je n'ai connu ce mot qu'en 2011
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le mardi 14 mai 2019 à 14h12
PolyMel
Je pense qu’il faut déjà essayer d’apporter une clairvoyance sur ce qui s’est passé qu’elle est venu gâcher car visiblement tu n’arrives déjà pas à passer au dessus de ca et c’est ce qui te freine déjà pour avancer avec ton conjoint.
Comment ton conjoint a-t-il prit de son côté ce qu’elle a fait ?
A-t-il eu conscience que ca t’as blessé au plus haut point ?
@Colinette : oui, je crois qu'il faut vraiment faire la plus grande lumière sur cet évènement qui bloque toute avancée :-/ . Que chacun indique ce qu'il-elle a vécu et avec le maximum de ressentis exprimés.
J'espère que tous nos propos ne t'ont pas blessés et que tu ne te renfermes pas. Ce serait dommage ! Merci de donner des nouvelles, ne serait-ce que l'humeur de l'instant (+)
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(compte clôturé)
le mardi 14 mai 2019 à 15h59
Je ne me renferme pas et je lis vos messages avec attention.
Je réfléchis beaucoup, je passe par différentes humeurs.
Tantôt je me sens prête à vivre au mieux la situation, tantôt je suis en pleurs.
Avec le recul, je pense qu'elle nous a fait payer un week-end qu'ils passaient ensemble et où il a dû rentrer précipitamment pour moi.
Elle semble ne plus supporter que je sois prioritaire alors qu'ils en avaient convenu dès le départ.
D'ailleurs si cela n'était pas le cas je le quitterais.
Mais je continue à penser que c'est en connaissance de cause qu'ils en sont arrivés à la situation actuelle, pas moi.
Depuis l'enfance je manque d'estime de moi et j'ai perpétuellement peur d'être abandonnée, oubliée.
Tout cela réveille ma peur et je me sens dévalorisée. Pas assez belle, drôle, brillante, séduisante.
J'ai besoin d'être aimée.
Dépendance affective...
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bonheur
le mercredi 15 mai 2019 à 18h32
Colinette
Je ne me renferme pas et je lis vos messages avec attention.
Je réfléchis beaucoup, je passe par différentes humeurs.
Tantôt je me sens prête à vivre au mieux la situation, tantôt je suis en pleurs.
Je suis heureuse que tu restes en interaction ici (+) :-)
La réflexion amène... à ceci ou à cela, et toujours à avancer. Les humeurs, ben tu sais, on passe tous par là et pas toujours d'une intelligente façon. La encore, si on ne s'enferme pas dedans pour s'y complaire, l'humeur, la fusion des ressentis, la mémoire émotionnelle sont des données fluctuantes mais se saisir de chaque instant pour s'apprécier.
Evidemment que tu peux vivre la situation (ou te rapprocher d'un mieux vivre, façon acceptance suffisance). Cela n'implique pas que tu doives le faire en permanence dans la joie, la bonne humeur et le sourire. Tu sais, un climat sain a besoin de soleil et de nuages. N'oppose tes humeurs, prend conscience, prend acte, dit à ton petit intérieur que tu entends le message qu'il te transmet. Et puis, si c'est vague, flou, dans l'incompréhension, reconnait le. Tout est bon du moment que l'on ne va pas à l'encontre de soi. La confrontation de soi envers soi, à petite dose, pourquoi pas, mais seulement dans l'impermanence. Ne t'oblige pas à ressentir ce qui ne survient pas et accueille simplement ce qui survient.
Colinette
Avec le recul, je pense qu'elle nous a fait payer un week-end qu'ils passaient ensemble et où il a dû rentrer précipitamment pour moi.
Si elle a accueilli cette décision de sa part comme une forme de revendication de ta part, un impératif, alors elle l'a mal vécu. Le tout étant de savoir si les bonnes informations lui sont parvenues et la principale "ce n'était pas contre toi, mais parce que nécessaire". Les faits sont une chose, les ressentis en sont une autre.
Colinette
Elle semble ne plus supporter que je sois prioritaire alors qu'ils en avaient convenu dès le départ.
D'ailleurs si cela n'était pas le cas je le quitterais.
C'est justement un point à débattre à trois, car il engage trois personnes et non que vous deux. Sais tu ce qu'il dit quand ils sont ensemble ? Non, je ne pense pas. Et puis, c'est lui qui restitue et peut être le fait il mal, en tout cas pas avec la même optique que toi. Si l'on tient compte en plus qu'un message se transforme souvent et n'est plus le même entre la pensée de l'initiateur du message et la pensée qu'aura le dernier récepteur final (dans votre cas, il sert d'intermédiaire). Du coup, il y aura inévitablement un décalage. Ca me parait guère possible autrement.
Il existe des "techniques" de communication comme la reformulation qui permet de réduire les décalages. Mais entre deux personnes qui ne communiquent pas directement, difficile de mettre cela en place.
Colinette
Mais je continue à penser que c'est en connaissance de cause qu'ils en sont arrivés à la situation actuelle, pas moi.
Il faut dire cette croyance et obtenir une réponse claire, nette, franche et honnête. Donc, tu dois indiquer que tu veux, et est prête à entendre, cette réponse sans nuage, dans la clarté la plus pure. Attention, la clarté, parfois, s'avale difficilement :-/ . Mais autrement tu continueras à penser, donc à supposer.
Egalement, tu parles d'eux, alors qu'ils sont deux personnes différentes. Entendre ces deux personnes, c'est mieux, y compris ensemble.
Colinette
Depuis l'enfance je manque d'estime de moi et j'ai perpétuellement peur d'être abandonnée, oubliée.
Tout cela réveille ma peur et je me sens dévalorisée. Pas assez belle, drôle, brillante, séduisante.
J'ai besoin d'être aimée.
Dépendance affective.
Oui, on passe par là, dans sa vie. Ce sont les situations pénibles qui font ressortir nos démons intérieurs. Commencer par ne pas les imputer à autrui. C'est un travail de soi à soi. Autrui ne peut que en prendre connaissance et accompagner. Nos solutions ne peuvent venir des autres concernant l'influence de nos démons.
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(compte clôturé)
le lundi 27 mai 2019 à 08h12
Dernières nouvelles : malgré mon acceptation de la situation qui m'était imposée et mes efforts pour que tout se passe au mieux, les choses ont empiré.
"L'autre" s'est engouffrée dans la place que je lui ai laissée et s'est mise à jouer avec mon compagnon.
Elle a annulé des rendez-vous au dernier moment, rompu, renoué, l'accablant de reproches.
Si bien qu'il a fait une tentative de suicide samedi soir alors que j'étais partie en week-end se mon côté puisqu'il était prévu qu'ils le passent ensemble. Elle a annulé au dernier moment sous un mauvais prétexte.
La famille est désormais au courant. Ses enfants sont effondrés.
Elle a eu le culot d'en appeler un pour dire qu'elle ne se sentait coupable de rien.
Lui regrette de s'être raté et maintient qu'il recommencera dès que possible car même s'il ne la revoit plus et reconnait qu'elle lui nuit, il l'aime et affirme qu'elle restera le grand amour de sa vie.
Je ressens une grande colère et toute la bienveillance dont j'ai fait preuve jusqu'à présent a disparu.
Elle nous détruit tous et je veux qu'elle reste loin de nous. Je suis prête à tout faire pour cela.
Tant pis si je dois le perdre, j'ai déjà failli le perdre et je vais maintenant le défendre même s'il doit m'en vouloir pour ça.
Elle profite de sa faiblesse, c'est une manipulatrice, elle joue avec lui.
Elle ne veut pas de lui auprès d'elle, elle le veut à distance et pouvoir le siffler quand cela lui chante.
Et lui souffre de son silence et accourt dès qu'elle fait signe.
Cette femme est un danger pour moi, lui et ses enfants dont la vie est désormais perturbée.
S'il le faut je nous protègerai...
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bonheur
le lundi 27 mai 2019 à 11h32
Colinette, je suis navrée de lire ton post de ce jour :-( .
Vous vous êtes toujours épaulée, alors je ne doute pas que serez là l'un pour l'autre et dans l'instant présent, que tu feras ton possible pour lui, et ses enfants.
La notion de responsabilité dans ces conditions là est en effet subjective. Ne le prend surtout pas mal. Elle est le déclencheur de cet événement et qu'elle ne regrette pas cela est en effet révélateur. Toutefois, elle ne lui a pas dit de le faire. Je me doute que tu sois en colère et je le serai aussi, à ta place. Je ne pense pas qu'elle est souhaité cela (je ne l'espère pas).
Personnellement, j'ai quitté déjà, parce que l'on "jouait" avec moi. Je me rendais disponible en demandant si l'on pouvait se voir et j'obtenais une réponse... après la date prévue... ou jamais. C'est très désagréable à vivre. Et d'un seul coup, l'autre me "sifflait" (pour reprendre ton expression, et elle est pertinente) et j'accourais, trop heureuse. Ceci peut durer qu'un temps, mais on s'aperçoit vite qu'au fond, on est tout de même le bouche-trou de service. A chaque fois, j'ai quitté pour continuer à aimer.
Je pense que ton compagnon a voulu persister malgré ce schéma qui se dessinait. Il aurait dû mettre les voiles avant de se laisser malmener à ce point. Malgré tout je comprends ce désir de vouloir continuer. Il faut parfois se faire très mal, pour que ce soit un moindre mal.
Le fait que la situation soit posée sur la table familial ne sera peut être pas mauvais en soi. Il aura besoin de tout le monde pour reprendre goût à la vie. Les secrets de famille, c'est mon opinion en tout cas, pourrissent plus qu'ils ne préservent.
On ne peut protéger une personne malgré elle. Par contre, épaulez vous, comme vous l'avez toujours fait, si je reprend ton premier post.
Je te souhaite beaucoup de courage. Tu es une battante, mais ne surestime pas tes forces et tes capacités malgré tout.
Je te souhaite l'énergie nécessaire, un nouvel amour entre vous plus sain, et une reconstruction pérenne et stable. Je crois en vous (+) .