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Le sexisme, c'est aussi ça

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Junon

le jeudi 19 juin 2014 à 16h30

Merci Sielane!

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(compte clôturé)

le jeudi 19 juin 2014 à 21h25

Pas tout lu, mais ouais, c'est ainsi :-( .

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(compte clôturé)

le jeudi 19 juin 2014 à 21h58

Et oui, même parmi les membres de ce site, certains désire nous enlever notre liberté vestimentaire et même notre liberté de mouvement (sortir si l'on veut, habiller comme on veut). Après, je dirais que je me sens plus à mon aise avec peu de tissu et embellit par ce peu de tissu dans un salon de l'érotisme, entouré de libertins soi-disant pervers sexuels (que des gens merveilleux et hyper respectueux), que dans la rue à 2 h du mat avec un jean et un col roulé. Comme quoi, les idées reçues...

Perso, je ne vais pas empêcher quelqu'un de regarder ce que "j'ose" (oh mon D--- !!!) montrer, je l'ai déjà dit et si je croise un mec, dans un habit moulant, dont je peux admirer les formes d'un joli petit cul masculin (j'adore les fesses des hommes, entre autres), je ne mettrais pas mes yeux dans ma poche. Après, admirer, quelque soit les émotions que ça peut provoquer en moi, je ne vais pas avoir un comportement regrettable ni même insistant. J'aurai profiter du spectacle avec délice, et voilà !!!

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(compte clôturé)

le jeudi 19 juin 2014 à 21h59

Bon moi aussi, je ne vais pas m'amuser à me faire faire une amputation des seins pour... on se demande pourquoi d'ailleurs.

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gdf

le vendredi 20 juin 2014 à 08h42

gcd68
Et oui, même parmi les membres de ce site, certains désire nous enlever notre liberté vestimentaire et même notre liberté de mouvement (sortir si l'on veut, habiller comme on veut).

Bon, apparemment, j'ai pas réussi à me faire comprendre. J'ai pourtant dit explicitement que chacun est libre de faire ce qu'il veut. Ce que je voulais dire, c'est qu'on peut agir sur soi même mais pas sur les autres. Pour prendre encore un autre exemple plus dans le thème de ce forum, si je decide de vivre mon polyamour, je ne peux pas obliger mon partenaire à l'accepter. S'il me quitte, je ne vais pas dire "c'est pas de ma faute s'il m'a quitté". Je peux choisir de *ne pas* vivre mon polyamour, ou je peux choisir de vivre mon polyamour. C'est mon choix, c'est ma liberté, j'en accepte les consequences (la frustration d'un côté, la séparation de l'autre)

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sielane

le vendredi 20 juin 2014 à 09h11

gdf
Bon, apparemment, j'ai pas réussi à me faire comprendre. J'ai pourtant dit explicitement que chacun est libre de faire ce qu'il veut. .... C'est mon choix, c'est ma liberté, j'en accepte les consequences (la frustration d'un côté, la séparation de l'autre)

Gdf
En fait il n'y a pas aucun choix qu'une femme pourrait faire pour éviter une agression. A part de vivre reclus. Ce que je trouve erroné dans ton raisonnement c'est que tu fais un lien entre les actions d'une femme et la conséquence de l'agression. Un criminel ne s'en prend pas a une femme parce qu'elle a un pull rouge ou qu'il est 4:00 du matin. C'est je crois le principal reproche que je te fais dans ton argumentation qui est malheureusement assez répandue. Si tu te fais tirer dessus dans la rue et que tu deviens tétraplégique. La police vient te voir et te demande pourquoi tu était dans cette rue. Les parents arrivent et te font remarquer qu'il t'avaient bien dit de toujours marcher sur le trottoir ombragé. Enfin ton/ta amoureu-se-x insiste qu'il est stupide de porter un vêtement rouge dans la rue car comme tout le monde le sait le rouge attire l'œil. Cet exemple qui je te l'accorde est complètement stupide trouve tout son sens dans le cas d'une agression d'une femme. Les 3 remarques faites par la police les parents ou l'amant-e sont très courantes. En conclusion la femme agressée au même titre que le tétraplégique n'a pas a porter une part de culpabilité et donc n'a pas a faire de choix.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Papey

le vendredi 20 juin 2014 à 09h20

gdf
C'est mon choix, c'est ma liberté, j'en accepte les consequences (la frustration d'un côté, la séparation de l'autre)

La conséquence de "s'habiller comme on le veut" n'est pas le viol. La conséquence de la frustration n'est pas le viol.

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Leolu

le vendredi 20 juin 2014 à 12h07

Parler du vêtement qu'on porte c'est faire le jeu des harceleurs. Cela peut éventuellement augmenter un peu le risque d'être remarquée, mais une belle femme en jean le sera de toute façon. Cela ne change rien.

Le harcèlement (oral), pour moi, n'est pas de la drague (puisque ça ne marche jamais).

C'est une pratique d'intimidation, un jeu de pouvoir, entre un homme qui se sent inférieur et une "victime" choisie pour sa faiblesse apparente, ce qui permet à l'agresseur (vocal), seul ou à plusieurs, de se sentir plus fort, pour une fois, de se sentir "homme", viril, puissant, cador, bref supérieur à la victime.

Il utilise les arguments de la drague uniquement comme alibi à l'agression elle-même, pour la justifier d'une façon totalement hypocrite. Mais là n'est pas son but. Du genre "c'est pas une action violente, c'est un tacle", ou "ce shit, c'est pour ma conso personnelle". Un ALIBI que tout le monde sait faux mais qui permet de préserver un "honneur" de façade, de se préserver de toute accusation légitime en se drapant derrière une justification prétexte.

Un exemple masculin : un jour de footing, un groupe de jeune se fout de ma gueule en criant "cours, Forrest, cours !".

Est-ce de la drague ? Bien sûr que non. Est-ce un conseil amical ? Non plus. C'est juste un exercice de pouvoir gratuit et facile, à partager entre copains. Aborder un adulte dans la rue en se fichant de lui, c'est une sorte de vengeance contre tous ces adultes qui leur font subir leur loi et un moyen de se prouver que eux aussi, ils ont du pouvoir, dans certaines situations bien connues (les rapports entres personnes dans une rue).

Je me demande donc s'il ne serait pas opportun de détourner l'agression en la remettant à sa vraie place : nier le prétexte de drague (quel que soit le vêtement, celui-ci n'est qu'un complément à cet alibi ridicule) et démontrer en deux mots la vraie nature de ce jeu de pouvoir.
Du genre "oui, on le sait que tu/vous est plus fort qu'une faible femme. Pourquoi as-tu donc besoin de te le prouver ?"
Ou "tu ne me dragues pas, tu m'agresses pour te sentir supérieur. Lâche l'affaire, n'essaie même pas de me prouver que tu dragues, on sait tous les deux que c'est faux"

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Leolu

le vendredi 20 juin 2014 à 12h10

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gdf

le vendredi 20 juin 2014 à 12h27

Si tu te fais tirer dessus dans la rue à 4:00 du matin dans une cité des quartier nord de Marseille, je dirais qu'on peut légitimement se demander si tu n'as pas pris un risque inconsidéré. Si tu te fais tirer dessus dans la rue alors que tu te balladais en plein jour sur le vieux port, effectivement, on ne peut pas dire que tu aies pris un risque particulier. Il existe des victimes qui n'avaient pas d'alternative, mais il existe des victimes qui en avaient une.
Qu'est ce que vous allez dire à vos filles ? "Fais ce que tu veux, si tu te fais violer, ce sera pas de faute" ? Ou "voici comment limiter les risques" ?
Un viol, c'est un viol (encore qu'on a vu que la définition est large), mais ça ne permet pas de conclure que 100% des viols sont inévitables.

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Leolu

le vendredi 20 juin 2014 à 12h50

Un autre exemple :

J'ai un jour croisé, sur un quai de gare, une jeune femme d'une beauté extraordinaire qui m'a impressionnée : blonde, un visage très fin, un port de danseuse pour une taille de mannequin, une grâce que je n'arrivais pas à définir...

Et pourtant, elle faisait tout pour s'enlaidir ou s'affadir : chignon, lunettes, cols roulés, manteau long, pantalons, chaussures plates, regard vers le bas et col remonté, attitude réservée et toujours placée en arrière-plan...

Et pourtant, à mes yeux, elle restait éblouissante.
Je ne l'ai jamais abordée ou quoi que ce soit, bien sûr, j'ai juste essayé de comprendre ce phénomène.

Hé bien voilà l'exemple parfait du fait que les vêtements ne changeront rien à la perception masculine.

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Siestacorta

le vendredi 20 juin 2014 à 12h52

gdf

Un viol, c'est un viol (encore qu'on a vu que la définition est large), mais ça ne permet pas de conclure que 100% des viols sont inévitables.

Pour s'éviter à elle-même un viol, une femme peut faire gaffe où elle passe et quand elle passe - et ce n'est pas juste, parce que dans plusieurs cas je n'aurai pas la même précaution à prendre.
Pour éviter qu'il y ait DES viols, c'est pas la femme qui doit être le plus responsabilisée. C'est le regard des mecs capables de l'emmerder.
Pour éviter que ton gamin chie dans ses vêtements, soit tu lui laisses ses couches parce que "c'est logique, le caca ça descend, c'est la nature et les lois de la physique", soit tu l'éduques.
Donc là, les gens qui ont le plus besoin d'éducation, non, c'est pas les femmes harcelées ou violées.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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gdf

le vendredi 20 juin 2014 à 13h01

Siestacorta

Donc là, les gens qui ont le plus besoin d'éducation, non, c'est pas les femmes harcelées ou violées.

Tout à fait d'accord. Je vais apprendre à mes fils à respecter les femmes, de toutes les façons possibles (dans la rue, au travail, au lit, etc.). Je vais aussi leur apprendre à éviter les quartier nord de Marseille s'ils le peuvent.
Mais en attendant le monde idyllique où tous les parents auront éduqué leurs garçons aussi bien que moi(*), je vais aussi apprendre à ma fille à limiter les risques
Ce n'est pas parce qu'il y a plus de boulot d'un côté que de l'autre qu'il n'y a pas du tout de boulot de l'autre côté.
Et encore une fois, on peut agir sur soi, pas sur les autres. Les hommes doivent apprendre à bien se comporter. Les femmes peuvent apprendre (je n'ose écrire doivent) à limiter les risques.

Gdf

(*) j'ai droit à mon coockie ? Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, j'ajoute le smiley :)

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Siestacorta

le vendredi 20 juin 2014 à 13h10

gdf

Et encore une fois, on peut agir sur soi, pas sur les autres.

C'est une étrange généralité... que tentes-tu de faire en écrivant ici ?
Si tu penses que t'es trop petit pour faire réagir, essaie de dormir avec un moustique.

Si on ne pouvait pas agir sur les autres, pourquoi recourir à la raison ? Elle est superflue. Un bon gros coup sur le crâne, et tout est réglé. Mais quelque chose me fait penser que la société vit autrement...

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(compte clôturé)

le vendredi 20 juin 2014 à 14h06

Nous vivons dans un pays avec des lois. L'exhibition est régi, en tant qu'exhib j'en tiens compte et j'ai un certains nombre de tenues que je ne mettrais qu'en privé, car je serais hors la loi. J'agis donc sur moi, je dirais...

L'agression, de quelque nature qu'elle soit, est régi aussi par la loi. Si moi, j'agis sur moi, à autrui d'en faire autant pour respecter la loi.

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Junon

le vendredi 20 juin 2014 à 14h25

Limiter les risques...dans la mesure où c'est mon genre qui m'expose plus à ce type d'agression particulière, on est censées faire quoi, en fait? Se cloîtrer chez soi, porter une cape d'invisibilité, se peindre en gris, bref se cantonner à un rôle et un périmètre qu'on décrie beaucoup chez les "barbares" (les autres, donc?). Parce que je pense que Gdf, tellement autocentré sur les problèmes de l'homme cishetero de base brimé par une cravate ne mesure pas (malgré les nombreux liens déjà fournis...) qu’elles ont lieu majoritairement en journée et dans des lieux publics comme les transports en commun. Tout comme je pense qu'il ne sait pas (ou choisit d'ignorer) non plus que 80% des viols sont commis par un proche...Il est loin le mythe du pervers tapi à 2h du mat sous une porte cochère sombre...

www.planetoscope.com/Criminalite/1497-nombre-de-vi...

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gdf

le vendredi 20 juin 2014 à 17h35

Siestacorta
"Et encore une fois, on peut agir sur soi, pas sur les autres."
C'est une étrange généralité... que tentes-tu de faire en écrivant ici ?

Effectivement, c'est une généralité : je n'aime pas, en général, l'état d'esprit qui consiste à dire "le droit est de mon côté, c'est de la faute des autres". Oui, il est inacceptable que les hommes commettent des agressions sur des femmes, de quelque nature que ce soit. Et il faut changer le rapport de force. Mais individuellement, on ne change pas le rapport de force en attendant que celui est fort devienne moins fort.
Une femme qui est victime de discrimination à son boulot, je ne vais pas lui dire "c'est de la faute de ton chef, t'y peux rien, c'est comme ça". Je vais plutôt lui apprendre à se défendre, à se comporter de façon à désamorcer les situations risquées, ou à rejoindre des réseaux féminins au sein de l'entreprise pour faire pression sur le management pour lutter contre les discriminations.
En parallèle, un homme qui commet des discriminations au boulot, je vais lui faire prendre conscience de ses actions (parce que, si certains sont franchement misogynes, d'autres sont simplement inconscients de leur comportement), et lui apprendre à se comporter de façon plus respectueuse et équitable (et en plus, je le fais en vrai. J'ai droit à un cookie ?)
A aucun moment je n'ai dit que les rapports de force ne sont QUE la faute du plus faible. Ce que je dis, c'est que quand on est victime de quoi que ce soit, si on attend que l'agresseur change de lui même, on attendra éternellement. On peut apprendre à se défendre. On peut éviter les situations à risque. On peut militer dans des associations pour changer les mentalités, on peut s'investir en politique pour durcir les lois. Mais se poser en victime, ça ne résout rien du tout (et débattre sur les forums non plus, même si c'est une activité sympathique).

siestacorta
Si tu penses que t'es trop petit pour faire réagir, essaie de dormir avec un moustique.

Je suis pas sûr d'avoir compris le message, mais si j'attends que le moustique arrête de lui-même de se balader dans la chambre, je peux attendre longtemps. A contrario, je peux agir et l'écraser. En écrivant ça, je me rends compte que je dois mettre à jour ma règle générale. "On peut agir sur soi, pas sur les autres, quand on n'est pas en position de force". Bien évidemment, quand on est en position de force, on peut imposer sa volonté aux autres.

Junon
elles ont lieu majoritairement en journée et dans des lieux publics comme les transports en commun

Je note qu'il y a une confusion entre agression sexuelle et viol. Ici, tu ne parles pas de viol, n'est-ce pas ? je n'ai pas connaissance de viol en journée dans les transports en commun (le lien planetoscope donne une statistique qui ne détaille pas le type de viol dont on parle).

A un extrême, il y a une fille qui habite dans une cité et qui va être victime d'une tournante des garçons de sa cage d'escalier. A l'autre extrême, il y a une fille qui va en boite, se bourre la gueule, rencontre un inconnu sur la piste de danse, finit la soirée chez lui et se rend compte qu'en fait elle a pas envie mais c'est trop tard pour lui échapper. Entre les deux, il y a une infinité de situations individuelles.
A aucun moment je n'ai dit que 100% des viols sont évitables. Je dis qu'il existe des viols qui le sont. A aucun moment je n'ai dit que la victime est responsable du viol. Le responsable, c'est celui qui fait l'action. Pour la victime, le problème, c'est pas d'être responsable ou pas, mais d'éviter que ça arrive.
Encore une fois, je pose la question. Allez-vous dire à vos filles "tu peux te bourrer la gueule en boite et sortir avec le premier imbécile venu. Si tu te fais violer, ce sera de sa faute, pas de la tienne" ?
Pourquoi faire de la prévention du viol (par exemple www.evadeo.org/prevention-viol-a04084367.htm , premier site trouvé sur google) si le comportement personnel n'a aucune incidence sur le risque d'être violée ?

En conclusion, il est essentiel d'éduquer les garçons pour qu'ils ne commettent pas d’agression envers les femmes, et je le met en gras pour bien souligner que c'est prioritaire. Mais il est d'autre part important d'éduquer les filles pour qu'elles réduisent le risque d'être agressée.

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LuLutine

le vendredi 20 juin 2014 à 19h23

Junon
Alors je vais te donner un grand scoop, 100% véridique : le harcèlement de rue n'a rien à voir avec ta tenue.

Je confirme. J'ai même été + harcelée en jogging-baskets-pull large qu'en jupe+décolleté.

Bon, c'est peut-être aussi parce que je mets beaucoup plus souvent une tenue du premier type, et que je suis harcelée régulièrement, quelle que soit ma tenue :)

gdf
J'aurais imaginé (mais sans avoir le moindre chiffre pour pouvoir l'affirmer ou l'infirmer) que si tu es en pantalon / col roulé, tu as moins de chance d'être harcelée dans la rue que si tu es en jupe courte avec un décolleté plongeant.

Mon expérience personnelle dit exactement le contraire. Car en fait, même en me ramenant à la fréquence (et non pas au nombre, vu que je m'habille rarement en jupe+décolleté) des harcèlements, il me semble je suis bien moins souvent harcelée si je me promène en jupe et/ou décolleté.
Et oui, presque paradoxal !?

gdf
Si tu te fais tirer dessus dans la rue alors que tu te balladais en plein jour sur le vieux port, effectivement, on ne peut pas dire que tu aies pris un risque particulier.

Je suis harcelée (et non pas "je me fais harceler", merci !) dans 99% des cas en plein jour, en public, dans une rue passante (ou dans les transports).
La nuit, c'est plus rare (et pourtant, marcher dehors à 1h ou 2h du matin ne me gêne pas, je le fais depuis que j'ai 19 ans, y compris dans des endroits "un peu chauds").

Tes conclusions ?

Les miennes, c'est que je plussoie Junon :

Junon
[les agressions] ont lieu majoritairement en journée et dans des lieux publics comme les transports en commun.

Elle a sans doute des stats pour affirmer ça, je plussoie avec mon expérience.

Leolu
Hé bien voilà l'exemple parfait du fait que les vêtements ne changeront rien à la perception masculine.

Je suis un peu dans ce genre (à ne pas forcément me "montrer", me "mettre en valeur" comme on dit, même si je le fais + maintenant qu'avant).

Un jour (il y a bien dix ans), un gars a commencé à me parler dans le RER. Et il m'a dit "Toi, t'es une fausse moche". Ca revient un peu à ce que tu dis Leolu...j'étais (comme à mon habitude) habillée comme un sac :P , mais il ne s'y est pas laissé prendre... ;)

gdf
Ben si tu es harcelée, c'est ton problème, non ?

Ouais. Si je suis assassinée, c'est mon problème aussi.
Si quelqu'un me frappe, c'est mon problème aussi.
Je n'avais qu'à ne pas le provoquer, même si je n'ai rien fait de particulier du tout, même si c'est lui qui est violent !
(Je précise que c'est ironique, pour ceux qui lisent un peu vite.)

Selon moi, il n'y a pas de violences admissibles et/ou qui seraient de la responsabilité des victimes.
(Ca c'est sérieux.)

gdf
Une femme qui est victime de discrimination à son boulot, je ne vais pas lui dire "c'est de la faute de ton chef, t'y peux rien, c'est comme ça".

Alors...
1) OUI, c'est de la responsabilité de son chef s'il la discrimine !
2) NON, on ne peut pas dire qu'elle ne peut rien faire et que "c'est comme ça" (là on semble d'accord, mais je me méfie, puisque c'est justement ce type de raisonnement qui risque de légitimer les viols "elle avait qu'à pas traîner seule dehors, elle aurait pu agir différemment", sous-entendu c'est un peu de sa faute à elle quand même...).

Ce qu'elle peut faire c'est en effet se défendre, porter plainte, et agir pour faire évoluer les mentalités contre la discrimination, pour que ça ne se reproduise pas ! Partie la plus importante, et je dirais même la seule vraiment utile !

Junon
Oui ça me pose problème que tu compares un dress code dans le cadre professionnel à du harcèlement de rue.

Itou.

sielane
Bientôt il va nous être dit que les femmes devraient rester enfermées (pour leur bien evidement) et si par hasard devaient vraiment être en contact avec un homme elles devraient porter une ceinture de chasteté inviolable.

Hihi, comme ça ? :P

"Le soir, après avoir fermé ses 8 verrous en acier inoxydable, Yaka boit une tisane et va se coucher, armée d’une bombe au poivre et d’un taser qu’elle dissimule habilement sous son oreiller. [...]
Yaka également équipée d’un dispositif anti-viol à base de ceinture de chasteté et de sous-vêtements de chez damart. On est jamais trop prudente"

Source

Junon
80% des viols sont commis par un proche...

Et oui, et c'est pourquoi :

"Yaka ne rencontre jamais personne. Elle évite également de fréquenter les gens qu’elle connait. D’une manière générale, elle n’a pas d’amis.[...]
Quand quelqu’un frappe à la porte, Yaka n’ouvre pas, et appelle à tout hasard la police.
Yaka n’est jamais rentrée chez quelqu’un d’autre que sa mamie. Mais là encore, elle vérifie qu’il n’y ait aucun homme dans les environs. C’est très important."

(Même source)

gdf
si je decide de vivre mon polyamour, je ne peux pas obliger mon partenaire à l'accepter. S'il me quitte, je ne vais pas dire "c'est pas de ma faute s'il m'a quitté".

Et s'il te frappe ?
Tu dis quoi ?
"C'est de ma faute, j'avais kapa être poly !" ???

Au passage, dans l'exemple que tu évoques, il n'y a pas de "fautif" ou de "coupable", juste deux personnes qui ne s'accordent pas...

Et il n'y a pas d'agression ! Juste des personnes qui font leurs choix. Quitter quelqu'un, c'est pas quelque chose que tu fais contre lui (a priori), ce n'est pas une agression, devenir poly non plus, dans les deux cas c'est un choix que tu fais pour toi !

gcd68
Si moi, j'agis sur moi, à autrui d'en faire autant pour respecter la loi.

(+) (+) (+)

gdf
Mais se poser en victime, ça ne résout rien du tout (et débattre sur les forums non plus, même si c'est une activité sympathique).

Laisse-moi deviner, c'est pour ça que tu débats sur ce forum ?
Bien sûr que si, les discussions de forums, les articles, les blogs etc. font prendre conscience de plein de choses à plein de gens.
C'est comme quand tu dis que tu cherches à faire prendre conscience aux hommes de leurs actions sexistes. C'est de la discussion. C'est pareil !
Et on est en train de dire la même chose que toi, au moins en partie : l'agresseur n'est pas excusable, il n'a pas de circonstances atténuantes (parce qu'elle avait une jupe ou parce qu'elle lui a souri), il est pleinement responsable de son comportement et doit en prendre conscience !

gdf
Pour la victime, le problème, c'est pas d'être responsable ou pas, mais d'éviter que ça arrive.

Oui mais là tu es peu ou prou en train de dire que la victime est responsable d'éviter (ou non) l'agression.
Donc tu lui attribues bien une responsabilité !

gdf
"tu peux te bourrer la gueule en boite et sortir avec le premier imbécile venu. Si tu te fais violer, ce sera de sa faute, pas de la tienne" ?

Oui, ce sera de la faute de l'agresseur. Le simple fait de dire ce qui peut arriver laisse les individus libres de choisir leur comportement.
Bien sur que je lui dirai de faire attention.

Mais si elle revient en pleurs parce qu'elle a été violée après s'être bourrée la gueule en soirée, je la soutiendrai pour traduire en justice son agresseur. Et le fait qu'elle était bourrée, peut-être inconsciente ou partiellement inconsciente, donc en situation de faiblesse, je considère ça comme une circonstance aggravante pour l'agresseur !

Les êtres humains se doivent l'entraide selon moi, pas la méfiance ! Si on doit se méfier parce qu'on est en situation de faiblesse, c'est là qu'il y a un souci !
(Et il y a un souci, vu que c'est souvent le cas dans notre culture !)

gdf
Pourquoi faire de la prévention du viol [...] si le comportement personnel n'a aucune incidence sur le risque d'être violée ?

Comme dit par Junon, à moins de s'enfermer à double tour chez soi avec un taser sous la main, à l'instar de Yaka, il n'y a pas de solution viable (du côté des victimes) pour éviter toute agression.
Je n'ai pas regardé ton lien mais s'il liste des conseils au victimes, ça signifie qu'il est en plein dans le déni du vrai souci, à savoir l'éducation des agresseurs.

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Junon

le vendredi 20 juin 2014 à 19h49

Il n'y a aucune confusion: je parle ici des du harcèlement de rue qui peut aller jusqu'à l'agression sexuelle et au viol (eh oui, même de jour même en public: pour rappel un viol c'est tout acte de pénétration non consenti...1 doigt glissé dans une entrecuisse entre 2 rames, c'est un viol et ça arrive.). Tu choisis de ne répondre qu'à des points qui t'arrangent en ignorant soigneusement des données vraiment problématiques.
mettons que dans ma grande naïveté, je m'obstine à considérer que je suis un être humain et non un vagin en libre service et donc que je m'obstine à faire confiance à mes amis et à ma famille voire que je me marie...on abuse de moi lors d’une soirée parce que je suis saoule/malade/évanouie, est ce ma faute ou celle de l'agresseur? Mon conjoint insiste tant et plus pour avoir un rapport sexuel avec moi alors que je refuse...je finis par céder, suis-je coupable? Mon médecin m'impose des attouchements lors d'un examen, qui est en cause? Quels sont ils, ces viols évitables, s'il existent? Faire la distinction pour moi entre les différents "types" de viols (dont tous sont pénalement condamnables avec pour certains des circonstances aggravantes compte tenu de l'âge de la victime et de la position d'autorité de l'agresseur), c'est déjà imaginer que certains sont dûs à la faiblesse des victimes...

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gdf

le samedi 21 juin 2014 à 01h01

Lulutine

gdf

Ben si tu es harcelée, c'est ton problème, non ?

Selon moi, il n'y a pas de violences admissibles et/ou qui seraient de la responsabilité des victimes.
(Ca c'est sérieux.)

En fait, je crois que c'est dans cette reformulation que se situe le noeud de l'incompréhension. Dire qu'une victime a pris un risque, c'est n'est pas dire que la violence qu'elle a subie est "admissible", ni qu'elle est "de sa responsabilité". (et ne me dites pas que 100% des victimes n'ont pris aucun risque). Eventuellement, on pourrait formuler qu'elle a une part de responsabilité, mais en le formulant ainsi, vous m'accuseriez de nier la responsabilité de l'agresseur. Or "une part", ça ne veut pas dire "tout". Dire que la position du soleil a une part dans les marées sur la Terre n'enlève pas la responsabilité première de la lune. Si on enlève le soleil, il y aura quand même des marées.

lulutine
Bien sur que je lui dirai de faire attention.

Mais si elle revient en pleurs parce qu'elle a été violée après s'être bourrée la gueule en soirée, je la soutiendrai pour traduire en justice son agresseur

Bien évidemment, je ne dirais pas à quelqu'un qui vient d'être violé (surtout pas ma fille) qu'elle n'avait qu'à pas prendre de risque. "Je te l'avais bien dit", c'est tentant, mais ça fait plus de mal que de bien. Or, je comprends que c'est le message qui est passé aux victimes de viol. Ce n'est pas acceptable, et ce n'est pas mon propos.

lulutine

gdf
Mais se poser en victime, ça ne résout rien du tout (et débattre sur les forums non plus, même si c'est une activité sympathique).

Laisse-moi deviner, c'est pour ça que tu débats sur ce forum ?

Oui, je débat sur le forum parce que c'est une activité sympathique. Et aussi parce que ça me fait apprendre des choses, ça améliore ma compréhension du monde, ça me fait mûrir. Incidemment, il peut arriver que j'arrive à rallier quelqu'un à ma vue, donc il est possible de changer les autres, mais c'est surtout sur mes opinions que ma participation aux forums a un impact.
Par exemple, depuis le début de ce long fil, je n'ai pas l'impression d'avoir eu la moindre incidence sur votre vision du monde, alors qu'il y a eu une forte évolution de la mienne. Je comprends beaucoup mieux ce qui se cache derrière le terme "culture du viol", et sur la tentation de donner une part, même infime, de responsabilité aux victimes, avec comme corrollaire de donner l'impression de dédouaner les agresseurs.
Je connais bien les mécanismes de discrimination professionnelle, mais je découvre un pan plus large des rapports de genre, qui n'est pas suffisamment abordé dans les articles ou bouquins sur les rapports hommes / femmes.

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