Aimer & communiquer autrement
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Geraldin-e
le vendredi 23 août 2013 à 20h37
Bodhicitta8
Personnellement j'ai peur que si j'utilise un nouveaucabulaire cela enlève de la spontanéité à mes phrases, m'oblige à calculer touts mes mots en m'enlevant un peu de répartie.
C'est vrai aussi.
On peut d'abord jouer/bricoler avec les mots existants.
Mais en ajouter des nouveaux est possible aussi, surtout s'ils nous sont importants et qu'on n'en a pas trop d'un coup.
Sur la question du masculin/féminin, je me suis au départ un peu forcée pour moi à utiliser parfois le féminin, à mélanger, et à présent, à force, ça peut se faire spontanément sans réfléchir, à l'écrit comme à l'oral.
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ScottBuckley
le vendredi 23 août 2013 à 22h04
Vaniel
Comment savoir si les personnes en face de nous peuvent avoir l'utilité d'un nouveau mot que nous nous apprêtons à employer ?Mieux vaut le leur donner dans le cas où elles pourraient en avoir l'utilité, même si une seule personne sur quarante est concernée, est réceptive. C'est ce que je fais et j'ai, jusqu'à présent, des retours positifs.
Un nouveau mot, c'est un nouvel outil.
Nous pouvons toujours le prendre même si nous n'en n'avons pas l'usage sur le moment. Et plus nous possédons d'outils, plus nous pouvons bricoler de nouvelles idées (entrecroiser les vocabulaires disciplinaires permet de débloquer de nouvelles interprétations, parfois inattendues).
Oh oui je plussoie ton message Vaniel (+) !
Et donc j'en profite pour commencer à répondre à certaines réactions.
Par nouveau vocabulaire, j'entends :
>> de nouveaux mots, peu connus ou des néologismes (introuvables dans les dictionnaires officiels de type Petit robert ou Larousse), qui viennent s'ajouter à notre langue actuelle, pour l'enrichir.
Ce ne sont donc pas des moins - , mais des plus + !
La langue française actuelle est, à mes yeux, un peu pauvre, concernant par exemple le mot "ami", qui est bien trop flou, et ne précise pas le type d'amitié dont il s'agit : il faudrait donc créer de nouveaux mots (comme les Inuits avec la neige, selon le contexte et l'utilisation) pour préciser de quelle relation affective, amicale, on parle.
( le dictionnaire ludique du Baleinié en est une tentative - assez plaisante - , mais il ne se consacre qu'aux tracas de la vie quotidienne, pas aux choses également belles et agréables ;) )
Exemple de phrase incluant de nouveaux mots :
Ce soir nous aurons un débat entre un monoamoureux (plutôt jaloux et possessif à l'égard de sa compagne) et une polyamoureuse (qui pratique la non-exclusivité affective).
L'avantage, c'est que l'on a là deux mots nouveaux, inconnus du dico, et que l'on remplacerait des mots réducteurs et blessants comme " macho " Vs " fille facile/salope ", par des mots plus riches, qui précisent leur manière d'aimer l'autre ou de gérer leur relation, leurs valeurs, sans les enfermer derrière une expression insultante.
Idem avec d'autres nouveaux mots ou expressions comme :
* compersion (être heureux/se du bonheur d'autrui, même si vous n'y êtes pour rien <3 ),
* jalousie neigeuse (qui peut facilement fondre si la confiance de la personne est retrouvée, réchauffée),
* empowerment (voir à la fin du livre La salope éthique, par exemple),
* polyfidélité,
* énergie de la relation nouvelle (New relationship energy),
* monogames en série (enchaîner les relations d'un soir ou +, sans chercher à tisser des liens pérennes et-ou pluriels),
* trouple,
* relationner (comment on entre en relations et comment on les nourrit),
* théorie de la famine (l'amour comparé à un gâteau trop petit),
lutiner,
* plussoyer ...
Autant de mots qui peuvent devenir assez vite des outils précis & précieux, et qui sont à chaque fois à expliquer lors d'une conversation, avec une phrase et un exemple concret.
L'objectif étant d'étendre notre vision et notre esprit, grâce à un langage plus riche, partagé, et de tisser de nouvelles connexions entre des ressentis (comme la NRE au début d'une nouvelle relation affective) et de nouveaux mots de vocabulaire, notamment entre notre corps et notre esprit.
Car avant de penser avec notre cerveau, on pense d'abord avec notre langage personnel.
Plus il est développé, et plus il peut être facile d'affiner ce que l'on ressent, afin de l'exprimer de la manière la plus juste, par écrit ou à l'oral.
Les enfants (avant de savoir parler) ressentent une infinité de sensations, de choses, de leur naissance à l'apprentissage du langage, mais c'est une période encore assez méconnue de nous (côté ressentis et expressions de ces sensations) car ils ne peuvent pas la décrire en temps réel, faute de mots.
D'ailleurs, l'étymologie de ' enfant ' vient du latin ' infans ' qui signifiait " celui qui ne parle pas " . Lacan a d'ailleurs réintroduit le mot ' infant ' pour désigner la période de l'enfance " d'avant la parole ".
( source : fr.wikipedia.org/wiki/Enfant )
En apprenant de nouveaux mots, et en sachant les utiliser, on peut donc gagner en richesse d'expression, de sentiments, en compréhension du monde, en esprit critique, en visions nouvelles élargies, et en mâturité.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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bodhicitta
le vendredi 23 août 2013 à 22h42
GreenPixie
"Car avant de penser avec notre cerveau, on pense d'abord avec notre langage personnel.
Plus il est développé, et plus il peut être facile d'affiner ce que l'on ressent, afin de l'exprimer de la manière la plus juste, par écrit ou à l'oral. "
ouiiii dans ce cadre vive le nouveaucabulaire!!
geraldin-e
"Sur la question du masculin/féminin, je me suis au départ un peu forcée pour moi à utiliser parfois le féminin, à mélanger, et à présent, à force, ça peut se faire spontanément sans réfléchir, à l'écrit comme à l'oral."
hum c'est vrai ça aussi, quand on fait consciemment quelque chose, à foce ça fini par devenir un refléxe on y pense plus, machinale...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Anarchamory
le vendredi 23 août 2013 à 23h11
GreenPixie
* monogames en série (enchaîner les relations d'un soir ou +, sans chercher à tisser des liens pérennes et-ou pluriels),
Je résume parfois l'expression "monogamie en série", par le néologisme "kathénogamie", que je me suis fabriqué sur le modèle du "kathénothéisme" (qui est un mot qui existe déjà, lui). L'avantage, aussi, c'est que ça fait sentir que la "monogamie en série" est en fait aussi éloignée de la monogamie traditionnelle que de la polygamie et du polyamour.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Deneb
le samedi 24 août 2013 à 10h53
Vaniel
Comment savoir si les personnes en face de nous peuvent avoir l'utilité d'un nouveau mot que nous nous apprêtons à employer ? Mieux vaut le leur donner dans le cas où elles pourraient en avoir l'utilité, même si une seule personne sur quarante est concernée, est réceptive. C'est ce que je fais et j'ai, jusqu'à présent, des retours positifs.
Un nouveau mot, c'est un nouvel outil. Nous pouvons toujours le prendre même si nous n'en n'avons pas l'usage sur le moment. Et plus nous possédons d'outils, plus nous pouvons bricoler de nouvelles idées (entrecroiser les vocabulaires disciplinaires permet de débloquer de nouvelles interprétations, parfois inattendues)
OUI
Le langage évolue avec les humains, rajouter des mots, plus que de faire évoluer un vocabulaire c'est ajouter de la nuance, de la compréhension, le langage structure la pensée, notre vision du monde s'élargit au fur et à mesure que ce dernier nomme et signifie.
Pas de crainte par rapport à la "novlangue" car ici on ne retire rien, on ajoute, on enrichit, quand les mots manquent pour exprimer ce que l'on vit et bien naturellement nous les inventons...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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ScottBuckley
le samedi 24 août 2013 à 16h47
En découvrant un nouveau mot, qui prend sens et correspond justement à un ressenti qui n’avait pas encore de mot (un ressenti ou désir qui était comme orphelin vis-à-vis du langage), cela transforme le ressenti avec une nouvelle intensité, avec une plus grande densité, comme si la réalité de ce ressenti devenait en 3-D !
(en 3 dimensions, mieux que la “réalité augmentée” des “QR codes” ;) )
→ Exemple : qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez découvert ce nouveau mot et néologisme (inconnu des dictionnaires officiels) : le ‘ polyamour ’ ?
Si cela a changé positivement votre vie, c’est que ce mot magique mettait le doigt sur des ressentis, des désirs, un univers et des réalités trop longtemps censurées & désirées à la fois : les relations affectives & amours plurielles ! ... Que vous aviez alors déjà vécues (sans les nommer) ou envie de vivre, plus ou moins inconsciemment.
Mais faute de mot magique, vous ne pouviez pas pleinement le désirer, ce ‘polyamour’, sous cette forme ouverte, multiple, plurielle et avec une belle éthique relationnelle.
Car on ne désire que ce que l’on connaît.
Vous ne pouvez pas désirer une épice dont vous ignorez à la fois le goût, l’apparence et le nom, car vous ne sauriez comment la chercher, comment en parler.
Voilà pourquoi dans toute “démocratie” ou dictature moderne plus ou moins dure ou douce, les livres, les imprimeries, les médias, et désormais internet (en particulier les réseaux sociaux en ligne, qui ont joué un rôle-clef dans les printemps arabes), sont en partie sous contrôle des états et des gouvernements.
N’étant pas présent dans le dico, j’ai donc trouvé le mot ‘ polyamour ’ d’abord à Grenoble via une brochure autoéditée à prix libre (vive la contre-culture undergrrround :-D !), puis sous forme électronique via internet (en France), et il est ainsi devenu un nouveau mot-clef (le bien nommé (+) ) qui m’a ouvert les portes de ce magnifique forum et d’une communauté humaine, non sectaire, très ouverte d’esprit et emplie d’une belle bienveillance affective !
(une ouverture qu'un dictionnaire papier ne m'aurait pas permis, et tout en étant en + loin des discours pseudos “moraux” des religions et autres politiques)
Idem pour l’énergie de la relation nouvelle (la New relationship energy) : depuis que je connais cette expression inédite, je l’ai intégré à mon nouveau vocabulaire (dans mon poly lexique ;) ), et donc je la reconnais plus facilement, lorsque je la vis concrètement lors d’une nouvelle rencontre affective : sensuelle, effervescente, énergétique, follement excitante... et même que j’en redemande car cette énergie de la NRE me rend plus qu’heureux et lumineux !
Comme quoi, une fois de plus, le pouvoir des mots est sous-estimé... mais immense !
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 24 août 2013 à 19h29
Oui, on peut vivre le polyamour sans connaître le mot (dans mon cas je préfère à ce jour polyaffectivité) et oui, ça fait du bien de découvrir le mot quand celui-ci défini une situation en cours, dont on ne peut parler faute d'être compris. Le vocabulaire permet une compréhension et aussi permet d'orienter sa compréhension individuelle afin ensuite éventuellement de pouvoir l'expliquer. Oui on ne peut pas expliquer ce que l'on ne peut définir, sauf en en faisant une description. Toutefois, je pense que l'inconnu a eu un impact positif au départ car il m'a permis cette volonté de découverte et d'explications, notamment auprès de mon conjoint, sans un parasitage de mots tout formatés. La découverte du mot m'a permis de continuer à évoluer. D'ailleurs l'histoire de cette découverte est largement aussi belle que la découverte elle-même. La vie est faite de rencontre et celle-ci est... wahoo !!! Comme le dit ma chanson, je ne crois pas au hasard, devrais-je alors croire à la providence... ?
Le pouvoir des mots est immense, je le concède. D'ailleurs, les manipulateurs, les politiques, les religieux, les dictateurs, les gourous,... sont ceux qui passent pour être des maitres en la matière. Les mots sont beaux que par leur utilisation et la bienveillance de ceux qui les utilisent. Enfin, je crois.
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aviatha
le samedi 24 août 2013 à 22h12
L'exemple est peut-être plus triste pour moi, mais il compte aussi je pense. Un ami qui travaille en cancérologie m'a dit qu'il voit parfois des patients soulagés qu'on leur diagnostique un cancer, parce que, enfin, leur souffrance, leur maladie, a un nom, un visage, et ils savent ce qu'ils affrontent.
Découvrir ce mot pour moi, c'était réaliser que je n'était pas la seule à qui ça arrive, que je pouvais trouver des gens qui m'écoutent, me conseillent, ont des idées, des suggestions, des points de vue différents. Et ça aide. Beaucoup. Énormément.
De discussion en discussion, il semblerait que notre situation ne soit pas véritablement du domaine du polyamour, qu'importe, des problématiques se ressemblent quand même, les difficultés sont les mêmes, les conseils sont adaptés. Même si pour moi c'est tout sauf une chose positive dans ma vie, mettre la main sur ce mot, c'est donner un visage à ce que j'affronte et profiter de l'expérience de ceux qui s'y sont frottés avant moi, et ça m'oblige, aussi à me demander pourquoi pour moi c'est un mal quand pour tant d'autres c'est une joie.
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(compte clôturé)
le samedi 24 août 2013 à 23h32
Tu sais Aviatha, je ne peux pas dire que pour moi ce soit un mal ou un bien. Je suis ainsi et je vis au mieux... J'ai un mari qui préfèrerait être seul à me rendre heureuse, mais voilà, ce n'est pas le cas, alors sa faculté de compersion nous aide. De mon côté, et après discussion, je connais les "limites" et "contraintes", qu'il ne m'impose pas mais que je respecte volontiers. Ainsi, ni l'un, ni l'autre, ne "souffre" plus que nécessaire. D'ailleurs nous utilisons la situation pour comprendre que si nous nous retrouvons chaque jour dans la même maison et que nous y prenons plaisir, c'est parce qu'on l'a choisi, qu'on l'a voulu, librement. Après tout, nous ne serions pas les premiers à nous séparer et si nous avions désiré ne pas "partager" cette situation, nous aurions pu. J'aurais été la vilaine et lui la victime aux yeux de tous. Au lieu de cela, nous avons renforcé notre communication et notre relation. Donc, au milieu du "mal" et d'une "souffrance", nous nous sommes unis pour faire face. Je ne peux réduire mes sentiments mais je peux vivre ma polyaffectivité sans provoquer de sentiments négatifs insupportables chez l'homme qui partage ma vie et que j'aime tellement. Je crois que c'est un travail qui doit être fait à la fois séparément mais aussi ensemble et pour cela, les deux doivent être volontaire, enfin je crois. Aux autres personnes que j'aime, j'explique cela et demande un respect de ma situation, et un respect de mon mari. Là encore, c'est possible si chacun le désir. Donc, se comprendre et comprendre chacun est indispensable pour bien vivre cette situation. J'offre à chacun un maximum (en tout cas je l'espère) dans la mesure du mieux que je puisse offrir. Ce que je ne peux pas offrir, je l'explique... Du moins j'essaye car les mots sont la théorie et dans la pratique, c'est moins simple.
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aviatha
le samedi 24 août 2013 à 23h46
Je ne dis pas, je pense que les gens qui s'y reconnaissent le vivent simplement comme faisant partie de leur nature profonde, c'est ainsi. Ça ne fait pas partie de la mienne et, plus complexe, quand j'y suis confrontée, ça heurte quelque chose dans ma nature (ça pourrait ne pas être le cas, ça pourrait juste m'être étranger et pas forcément incompatible, ce n'est pas le cas). Et je suis d'accord sur cette union pour faire face, c'est ce que nous tentons, plus ou moins adroitement de faire, mais c'est vrai, entre la théorie et la pratique il y a un monde.
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(compte clôturé)
le dimanche 25 août 2013 à 00h30
On se rejoint. Moi, j'ai trouvé beaucoup de réponses dans les livres. Si tu veux, je peux t'en communiquer la liste mais en MP car c'est un fichier joint. Il y a aussi mes modestes écrits...
Que ça heurte quelque chose dans ta nature n'aide pas, évidemment. Peut être dans un premier temps dois tu admettre simplement que c'est ainsi. Dans un second temps, tu pourras analyser. L'analyse (ce que j'appelle la découverte de son soi intérieur ou introspection) a mon sens doit commencer par ce qui te parait le plus cohérent, le plus ordinaire. Faute de mieux, commercer par ce qui est, ce qui existe (les faits notamment) et que tu ne peux changer sans avoir l'impression d'un lourd sacrifice voir de te renier.
Perso, j'ai navigué en haute mer sans boussole pendant des mois (années en fait) et pendant cette traversée, j'ai eu la chance de ne pas me retrouver seule, même si l'autre, les autres provoquaient parfois des vents contraires (Pourquoi tu me fais cela ? Je voudrais que tu divorces pour faire ta vie avec moi ! etc) et des brumes insolites. Un équilibre a pu se trouver car jamais il n'y a eu de fortes tempêtes, cyclones ou ouragans indéniablement destructeurs. Là encore une volonté individuelle de chacun-e et une volonté collective...
Il est tard, bonne nuit et à prochainement :-)
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(compte clôturé)
le lundi 26 août 2013 à 12h22
Sur le site "sex 3.0" j'ai trouvé une réflexion intéressante sur la violence cachée derrière le langage, notamment par rapport à les relations sentimentales. Ici une traduction vite faite du paragraphe en question.
sexthreepointzero.com
Le pacte Sex 2,0
Étant donné que nous tous sommes nés dans le monde du Sex 2.0, vous êtes porté à croire au pacte Sex 2,0. Il y a deux côtés de ce pacte, le côté masculin et le côté féminin.Côté féminin
Les femmes nées dans le monde Sex 2.0 sont portées par la société à croire qu'ils doivent vendre leur sexualité en échange de sécurité, notamment la sécurité qui vient du mariage avec un homme.Côté masculin
Les hommes nés dans le monde Sex 2.0 sont portées par la société à croire que, pour avoir une relation sexuelle à long terme avec une femme, ils doivent réclamer sa sexualité comme leur propriété afin de s'assurer qu'ils élèvent leurs propres enfants et passent leurs biens à leur propre descendance.Violence verbale
Les gens qui ont des relations sexuelles sortent de la définition très étroite du pacte Sex 2,0 sont sujettes à celle que est connu selon la théorie Sex 3.0 comme « violence verbale». La "violence verbale", est un terme collectif pour la coercition et l'intimidation affichée par la société envers tous ceux qui s'engagent dans des relations qui débordent le cadre du pacte Sex 2,0.Formes de violence verbale
Il existe de nombreuses formes de violence verbale, entre autres:Si une personne est gay, la société l'appelle "pédé" ou une "gouine" - le terme collectif pour cette forme de violence verbale est l'homophobie.
Un homme hétérosexuel sain qui n'est pas vraiment intéressé par le pacte Sex 2.0, mais qui veut quand même faire l'amour? La société lui dit qu'il doit prendre ses responsabilités, arrêter d'être si immature, se marier et faire des enfants.
Une femme hétérosexuelle en bonne santé qui n'est pas vraiment intéressée à vendre sa sexualité en échange de sécurité, mais qui veut quand même faire l'amour? La société l'appelle une salope si le sexe est donné gratuitement ou une pute si elle le vend.
Toute personne qui se situe en dehors du pacte Sex 2,0 pour une raison quelconque, est soumise à violence verbale, quelle que soit la raison pour laquelle elle se situe en dehors. D'autres exemples incluent les personnes qui se déclarent comme polyamoureuses, échangistes ou qui deviennent des stars du porno.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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LuLutine
le lundi 26 août 2013 à 13h21
GreenPixie
* monogames en série (enchaîner les relations d'un soir ou +, sans chercher à tisser des liens pérennes et-ou pluriels),
Pour moi la monogamie en série désigne le fait d'entretenir plusieurs relations exclusives à la suite, quelle que soit leur durée. Cela inclut donc les liens pérennes, mais suppose qu'une relation en chasse une autre.
Par exemple, avant d'être polyamoureuse (en tout cas d'agir comme telle), j'ai été monogame en série (du moins j'ai agi comme telle), avec :
- une relation d'un peu plus d'un an (mais avec un "trou" au milieu),
- une période de célibat de deux ans et demi environ,
- une relation de deux mois,
- une relation de cinq mois (mais avec un gros "trou" aussi...bref),
- une relation de deux ans (avec la personne de ma toute première relation),
- une relation de neuf ans (exclusive les quatre premières années seulement, et ensuite nous avons évolué vers une situation polyamoureuse).
Des relations de plusieurs mois (même quand il y a des "trous") voire plusieurs années, je n'appelle pas exactement cela des relations d'un soir et/ou des relations où l'on ne cherche pas de lien pérenne ! Pour moi cela a été exactement le contraire dans la majorité des relations citées.
Pour moi quelqu'un qui entretient une relation d'une dizaine d'années et une autre de cinq ans derrière par exemple, sera bien un(e) "monogame en série" si l'une des relations empêche l'existence de l'autre (c'était mon cas dans la période que j'ai décrite : je n'entretenais qu'une seule relation à la fois car je pensais que c'était la seule possibilité).
(NB : Ce que j'appelle un "trou", c'est quand on a cessé de se fréquenter sans que je me souvienne qu'on ait explicitement "rompu".)
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dominik
le lundi 26 août 2013 à 14h26
un mot que Bodhicitha m'a fait découvrir et que je trouve très interessant =>
équanimité ...
wiki lien => fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quanimit%C3%A9
pas forcément orienté poly , mais très poly compatible selon mon point de vue ...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 26 août 2013 à 14h30
Marco merci pour ce texte très intéressant.
Lulutine : les "trous" ça se vit difficilement. C'est très dur à gérer surtout lorsque des trous reviennent cycliquement avec la même personne, qui ne sait pas rompre, des fois que l'avenir nous permettent de reprendre la relation... Perso, j'en ai marre des "trous", ils font trop souffrir.
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(compte clôturé)
le lundi 26 août 2013 à 23h18
Je rajoute aussi un mot que j'ai rencontré dans le livre "En terre étrangère" de R.Heinlen. Le mot en question est grok (en français il est traduit par "gnoquer"):
1) mot martien qui signifie littéralement "boire".
2)«amour», « haine», et bien plus encore. Grok signifie comprendre et sympathiser avec quelque chose ou quelqu'un dans la mesure où l'objet ou la personne devient partie intégrante du sentiment de soi de celui qui observe.
3) devenir tout un avec quelque chose.
Dans le livre, Grok est aussi utilisé comme euphémisme pour "faire l'amour".
Ça représente bien une expérience que j'ai eu dans certaines de mes relations amoureuses, où j'arrivais à voir des choses avec les yeux de l'autre personne, et de fois presque à lire dans ses pensées. (et souvent, c'était une expérience très épuisante!)
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LuLutine
le jeudi 29 août 2013 à 17h45
Si je comprends bien, l'équanimité a à voir avec le lâcher-prise...?
Je suis pas mal équanime alors (bon ce mot-là je ne sais pas s'il existe :P ) !
gcd68
Perso, j'en ai marre des "trous", ils font trop souffrir.
Les trous dont je parle ne m'ont pas fait souffrir.
Ce sont des périodes où l'on ne s'est pas vus, sans qu'il y ait eu une rupture nette, simplement, sans en avoir parlé explicitement (du moins à ce que je me souviens), on a cessé de se fréquenter quelque temps.
Ca ne m'a vraiment pas posé de problème...
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(compte clôturé)
le jeudi 29 août 2013 à 17h56
A Lulutine : j'avais mal compris.
Je voudrais ajouté en nouveaucabulaire "amouritié" inventé par MetaZet.
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Anarchamory
le jeudi 29 août 2013 à 18h45
gcd68
Je voudrais ajouté en nouveaucabulaire "amouritié" inventé par MetaZet.
(+) :-D
J'avais aussi inventé kathénogamie (pour la monogamie en série), mais il est visiblement passé inaperçu...
Sinon, un autre terme que j'utilise aussi parfois, un peu sur le modèle de "amouritié", c'est la notion d'amireux ou d'amireuse, et le fait d'être amireux.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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(compte clôturé)
le jeudi 29 août 2013 à 18h52
Peux tu, mon cher MetaZet, m'expliquer la source du mot Kathénogamie, stp ?