Polyamour.info

Romy

Romy

(Canada)

Participation aux discussions

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le dimanche 31 janvier 2010 à 17h11

Ben je suis d'accord avec toi aussi Titane...:-) C'est beaucoup de choses à la fois, l'amour.
C'est pourquoi aussi j'ai de la difficulté à croire quelqu'un qui me dit que l'amour et les choses de l'amour ne l'intéresse pas. C'est pas une question d'intérêt. Ça frappe, ça prend.

Lorsque je dis que l'amour peut remplacer les psy, je ne veux pas dire que l'amour est une thérapie. Simplement que lorsqu'on est en amour, ou qu'on fait l'amour, le reste semble avoir peu d'importance. La sexualité (ou l'intimité sexuelle) est aussi ce qui nous rapproche le plus de l'état primitif, c'est un espace de liberté absolue.

Siesta parlait du roman Martin Eden par Jack London dans un autre fil. C'est un bel exemple de l'importance de l'amour.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le dimanche 31 janvier 2010 à 16h26

Puis parfois je trouve qu'il est plus efficace de recevoir une bonne dose d'amour que d'aller voir un psy.
Que ce soit l'amour moral ou l'amour physique (j'ai pas dit l'amour oral, mais l'amour moral :-) )

Peut-on vraiment ressentir autre chose que du bonheur lorsqu'on jouit?

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le dimanche 31 janvier 2010 à 15h38

Très juste Drya.
Et comme je lisais y'a pas longtemps dans «  La force de l'âge», j'ai tendance à croire que ce qui vaut pour moi vaut pour les autres, comme disait la Simone.

Mais jouer à l'infirmière, c'est très amusant Clémentine!

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le samedi 30 janvier 2010 à 23h42

Siesta: «  les hommes n'ont pas de "potentiel", juste quelques qualités qu'il faut savoir apprécier».
Clémentine: «  Pas possible de vouloir pour les autres»

Je suis d'accord. J'ai bien compris ça. Apprécier les gens comme ils sont, si on les change trop, ils ne seront plus eux-même, alors à quoi bon! (J'aimerais bien le dire avec plus d'humour mais j'trouve pas.) Quand ces taciturnes sont relativement bien avec le fait d'être taciturne, pas de problème. Ce qui me fâche (pour un temps, après ça passe, parce que comme dit Clémentine, pas possible de vouloir pour les autres)...ce qui me fâche, c'est quand le taciturne se complaint.
C'est une chose d'être solitaire et d'avoir du savoir-jouir.
C'en est une autre d'être solitaire et de ne jamais se sentir bien.
Alors arrive l'infirmière... et elle lui dit: «  T'as mal où exactement?»

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le samedi 30 janvier 2010 à 23h30

Siestapiccola: «  Mais, sans vouloir troubler d'aussi bonnes dispositions, c'est pas une variante du syndrome de la femme-infirmière, ça ? »

Oui, oui!!! Tout à fait. J'aime bien de temps en temps jouer à la garde-malade (mais je ne change pas les couches). Surtout lorsque l'autre joue bien son rôle de malade. Du genre: «  la vie ne vaut rien, rien...»
C'est pas tous les ours qui ont du savoir-jouir, comme tu dis.

Quant à faire évoluer les taciturnes, c'est un peu peine perdue. Puis un taciturne qui danse la farandole, ça marche pas.

Clémentine: «  J'osais pas.» Il faut oser Clémentine :-D

Voir dans le contexte

Discussion : Comment faire avancer les mentalités de notre société sur le polyamour ?

Profil

Romy

le samedi 30 janvier 2010 à 20h28

Ah la vache!
Ruminer, je ne fais que ça.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le samedi 30 janvier 2010 à 20h23

Siesta: «  J'aimerais que tout le monde le prenne comme toi !»

Tout le monde, je sais pas.
Mais je sais qu'il y a plein de filles qui aiment les gars un peu sauvages, solitaires, les artistes-tristes, ceux qui se croient bon-à-rien, mais qui sont plein de sensibilité. Il y en a qui sont vraiment chiants, j'en conviens. Mais il y en a aussi qui, bien que nombrilistes, sont plein d'intelligence et d'humilité.
C'est le défi de les faire sourire. Et rire. Et jouir. De la vie.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le vendredi 29 janvier 2010 à 21h00

Drya: «  Les gens qui manquent de curiosité et d'imagination, ça existe, et c'est peut-être son cas»

Ou les gens déprimés...pas facile de se mettre à aimer dans ce cas.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le vendredi 29 janvier 2010 à 20h08

Le goût des autres, dans le sens d'avoir envie de connaître les autres, d'être curieux des autres. Une forme de sociabilité.
J'avais bien compris Siesta que tu étais aussi un solitaire, ça fait ton charme.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le vendredi 29 janvier 2010 à 19h23

J'ai eu par le passé de la difficulté à concevoir qu'on ne puisse jamais éprouver de désir pour une autre personne que son conjoint, ou pas de désir du tout. Moi je vois le désir partout. Mais quand l'amour et/ou le sexe ne nous intéresse pas plus qu'il ne le faut, comment devenir polyamoureux? C'est comme ceux qui mangent pour vivre et non vivent pour manger... comment peuvent-ils être gourmands?

Françoise Simpère répète souvent que les polyamoureux ont en commun de beaucoup réfléchir sur le lien amoureux, d'avoir le goût de la vie et le sens du jeu.

La question que je me pose maintenant est comment j'ai bien pu faire pour tomber amoureuse de quelqu'un qui mange pour vivre...
J'espérais lui donner le goût des autres.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Profil

Romy

le vendredi 29 janvier 2010 à 16h45

J'ai de la difficulté à comprendre qu'on ne puisse pas admettre la réalité: l'amour éprouvé pour deux personnes, qu'on n'enlève pas à l'un pour donner à l'autre. Je croyais qu'en le vivant, ça ferait réaliser qu'on peut aimer au pluriel.

Mais je crois que pour certaines personnes, il y a un potentiel limité d'amour. Pour être polyamoureux, il faut un réservoir amoureux suffisant qu'on n'a pas tous. Ça prend le goût de l'autre, le goût de l'amour. Il faut avoir envie d'aimer. Lorsqu'on est solitaire, aux prises avec soi-même, qu'on est taciturne, comment pouvoir aimer au pluriel? Comment aimer au pluriel si on n'est pas un «  grand amoureux» (pour faire référence au documentaire sur Françoise Simpère).

Ce n'est pas un rejet de l'idée du polyamour, c'est une constatation que ce n'est pas fait pour tout le monde. Qu'en pensez-vous? Certains ont déjà affirmé que nous sommes tous polyamoureux par nature, qu'on peux tous aimer au pluriel, mais que ce sont les conventions sociales qui nous en empêchent. Peut-être que certains ne sont tout simplement pas doués/interessés pour l'amour?

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Comment faire avancer les mentalités de notre société sur le polyamour ?

Profil

Romy

le jeudi 28 janvier 2010 à 21h36

D'accord pour Martin Eden. Puis Jack London est tellement beau...c'est ma nature sensible.

Voir dans le contexte

Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 21h08

Ah oui, clairement! Plus je cherche, plus je trouve que les reproches que l'on fait aux célibataires ressemblent à ceux qu'on fait aux polyamoureux. Je lis aussi qu'une québécoise sur 4 est célibataire. Ça commence donc à faire un peu de monde, on approche du nombre qui fait en sorte que ça devient «  normal» (comme dit Tentacara: «  La "moralité" relative d'un comportement est essentiellement conditionnée par le nombre de personnes qui l'adoptent et par l'image que les gens "ordinaires" en ont dans leur vie quotidienne.») Voilà pourquoi les articles que je trouve sur le célibat visent surtout à combattre les préjugés du célibat, alors que les articles sur le polyamour contribuent à favoriser ces préjugés. Ce qui a de bien, c'est que les préjugés sont les mêmes (mythe du couple, mythe de l'amour toujours etc.)

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 20h59

Une autre situation qui peut engendrer le même type de préjugés que ceux qui existent sur le polyamour: le choix du célibat. C'est plus facile de trouver de l'information en cherchant «  péjugés sur le célibat» que «  préjugés sur les polyamoureux»...Puisque finalement, un célibataire peut parfois être un polyamoureux qui n'a pas fait son coming out!

www.scienceshumaines.com/-0amisere-du-celibat--0a_...

«  Viennent ensuite les représentations : selon bien des enquêtes, les gens mariés (ou vivant en couple) sont vus comme plus heureux, plus généreux, plus sûrs d'eux. En outre, ajoutent les deux chercheuses, les formulaires administratifs demandent aux personnes seules si elles sont célibataires, veuves ou divorcées, mais ne demandent pas aux gens mariés s'ils en sont à leur premier, second ou troisième mariage...»

ou encore:
«  Une autre source de biais inconscient serait « le culte du couple », c'est-à-dire cet accord tacite, omniprésent dans notre culture, pour estimer que chacun a pour idéal de trouver « l'autre moitié de la pomme », qui comblera tous ses besoins ? amour, amitié, sécurité... La personne seule, qui répartit ses attentes de bonheur sur plusieurs personnes, est alors forcément désavantagée. Et pourtant, des études longitudinales des couples montrent que la félicité conjugale ne dure que pendant deux ou trois ans, après quoi ils rejoignent le lot commun.»

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Le polyamour est-il une forme de libertinage ?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 20h19

Denis: «  En fait votre "libertin" n'a pas compris votre recherche, car c'est un mode de fonctionnement qui lui est totalement étranger. Lui il était dans son trip "je raconte ma vie sexuelle" et vous dans une autre recherche. Et il n'a pas compris. Ou pas voulu comprendre.»

Je ne peux pas dire qu'il s'agissait d'une recherche, mais si c'est le cas, elle l'était dans une optique libertine, en espérant trouver quelqu'un qui nous aurait plu sous d'autres angles également. Mais devant la montagne de détails sexuels qu'il nous racontait (peut-être candidement, mais je soupçonne davantage que c'était pour nous impressioner), je n'ai pu me retenir de vouloir le déstabiliser en lui parlant de polyamour, histoire de me marrer un peu. Car je savais très bien comment il réagirait.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 19h06

Tu écris bien Tentacara. Et je suis d'accord avec toi.

Voir dans le contexte

Discussion : Le polyamour est-il une forme de libertinage ?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 19h04

Anecdote:
Nous avons rencontré un libertain récemment mon mari et moi. Parce que si on se questionne à savoir si le libertain est un polyamoureux, incontestablement, on peut être les deux à la fois.

Alors, nous avons rencontré ce libertain qui nous a raconté sa vie libertine, sa femme lorsqu'elle s'est fait baiser par 10 mecs, sa femme lorsqu'elle dansait sur le bar sans ptite culotte, leurs rencontres échangistes etc. «  Ma femme et moi sommes très ouverts», nous dit-il en nous gavant de détails.
Puis j'ai fini par lui dire que ça ne correspondait pas trop à mes envies du moment. Je lui ai parlé du polyamour. Lorsque je lui ai parlé de la copine de mon mari, il n'en revenait pas que je parle de ça aussi aisément, lui qui venait de me raconter en détail les prouesses sexuelles de sa femme.
Ça a semblé être le sumum de la transgressivité pour lui.

Voir dans le contexte

Discussion : Extraits - littérature - essais

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 18h04

Il y a aussi «  L'invitée» de Simone DeBeauvoir.
«  La petite dame dans la grande maison» de Jack London.
Avec des fins tragiques toutefois...

Voir dans le contexte

Discussion : Comment faire avancer les mentalités de notre société sur le polyamour ?

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 17h38

Bon, pas vraiment de lien avec ce fil, mais cette chanson, ce texte de Richard Desjardins est trop sublime pour que je me retienne de le partager avec ceux qui ne la connaissent pas encore.

Lomer, par Richard Desjardins

Carcassonne, automne 1460.

Adieu mon frère, adieu ma sœur
demain à l'aube les pieds nus,
j'irai dans les vastes noirceurs
d'où personne n'est revenu.

Adieu la Terre, tant si bonne,
qui tant d'eau froide m'a fait boire.
Adieu Humains, qu'on me pardonne
si je ne laisse que mon histoire.

En l'an quarantième de mon âge,
hors d'enfance et franc de dettes,
pourvu de sens, du moins le crois-je,
nul méfait que je regrette.

Qui meurt a ses lois de tout dire.
Écoutez bien, honnêtes gens,
car on m'a jugé à mourir.
Je me tais et je commence.

Quand vint la vie dedans mes chairs
mes mains tendaient vers la chaleur.
" Profites-en ", disait ma mère,
" pour un plaisir, mille douleurs. "

Et vint le temps de travailler,
lever moissons à bout de bras,
dans bonnes soupes s'y noyer,
la joie d'aider qui t'aidera.

Et vinrent les amoureuses lisses,
fortes fillettes offrant tétins
et vint la nuit que je me glisse
dans leurs cavernes de satin.

Qui donc refuse de jouir
des joies du monde quand sincère,
quand transglouti de plaisir,
comme la mer. Comme en Lomer.

Et vint Lomer. Pur étranger
clamant nouvelles des équateurs :
" Le temps est venu de changer,
pour mille plaisirs, nulle douleur. "

Il m'instruisit que Terre est ronde
comme on le croit en Portugal,
que puissance et beauté des nombres
feront se rompre les étoiles.

Je suis de caravane humaine,
cueillant le fruit où il se trouve,
j'ai traversé le pont qui mène
de l'amitié jusqu'à l'amour.

J'ai consenti. Oui, j'ai enfreint
les lois du Deutéronome
et celles de Saint-Augustin.
Je fus allé aimer un homme.

Cette matière à tous n'a plus,
trognons de chou et pets de diable,
qui pour le bien torturent et tuent,
ces mêmes qui furent des croisades.

Alors qu'un jour dans le verger
nous nous aimions sous les olives,
ils sont venus nous asperger
de haines lourdes et de chaux vive.

Sans cesse ils ont roué Lomer.
Sans force, substance ou liqueur,
il est tombé sous jets de pierre,
son fiel se crevant sur son cœur.

Ils m'ont traîné sous les regards
de tous les fols de Carcassonne,
devant des juges en lambeaux noirs
qui n'ont jamais aimé personne.

A l'entendeur voici ma voix :
je dis que je suis comme l'eau
que jamais nul n'escrasera
car toute bête garde sa peau.

L'encre se gèle, tombe le froid.
Mon sang dans ses veines roidit.
Qu'on sonne à branle le beffroi,
que s'ouvre à moi le paradis.

Pendant que mes juges faillis
iront bouillir dans les enfers,
dans les courtines de Marie,
je m'en irai aimer Lomer.

Adieu la Terre, tant si bonne,
qui tant d'eau froide m'a fait boire.
Adieu Humains, qu'on me pardonne
si je ne laisse que mon histoire.

Voir dans le contexte

Discussion : Amours institutionnelles ou révolutionnaires selon Alberoni

Profil

Romy

le mercredi 27 janvier 2010 à 06h20

Alberoni ne dit pas que des choses sensées...

«  Personne ne tombe amoureux s'il est, même partiellement, satisfait de ce qu'il a et de ce qu'il est. L'amour naît d'une surcharge dépressive qui se caractérise par l'impossibilité de trouver dans l'existence quotidienne quelque chose qui vaille la peine.»
(toujours dans le Choc amoureux)

Une autre réflexion: comment donner du poids à l'opinion qu'à une personne de l'amour alors qu'on ne sait rien de sa vie privée. Alberoni a été marié trois fois (de suite, inutile de préciser!). Il n'a peut-être jamais expérimenté le fait de tomber en amour avec une personne, alors qu'on est toujours amoureux de son partenaire. Pourtant, il fait des affirmations comme si l'amour était un truc scientifique.

C'est pourquoi je me méfie toujours des thérapeutes...

Voir dans le contexte

Retour au profil