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Discussion : Psychomagie et polyamour

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HeavenlyCreature

le mardi 05 février 2019 à 10h47

Attachement secure = indépendance = enfant/adulte épanouis
(selon cette théorie). L'un n'est pas défini en contradiction à l'autre, c'est la nature de l'attachement qui importe, non son existence en soi

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Discussion : Psychomagie et polyamour

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HeavenlyCreature

le mardi 05 février 2019 à 10h35

bidibidibidi
Pour moi, c'est ce que j'appelle être adulte.

Toute la théorie de l'attachement présuppose un lien parent/enfant. En gros, un lien qu'on ne choisit pas et qu'on ne peut pas casser sans mourir.

Ah non non pas du tout d'accord avec ton interprétation de cette théorie (même si je respecte par ailleurs que nous n'ayons pas du tout la même définition de l'attachement et de ce que c'est qu'être "un adulte" ). La théorie de l'attachement explique qu'il y a 2 grands types d'attachement à l'âge adulte, secure et insecure, qui découlent respectivement de liens satisfaisants ou insatisfaisant dans l'enfance. Ça ne dit pas que devenir adulte, c'est ne plus disposer d'attachement... L'attachement en psychologie n'est pas du tout défini de cette manière.. Je ne suis pas spécialiste en psychologie, mais en sociologie, ça reviendrait à dire que tous les liens sociaux nuisent à l'individualité alors qu'ils en sont en partie constitutifs.. (je prends cette exemple car dans attache comme dans lien, il y a ce double sens : propre et figuré) Effectivement certains liens sont nuisibles (coercition, domination, etc) mais il y a aussi les solidarités sans lesquels nous ne pourrions survivre depuis la nuit des temps (bon évidemment, certaines solidarités peuvent induire un contrôle social, mais pas tjs.. ). Aucun individu n'est complètement déconnecté des autres : le lien social, comme l'attachement, c'est un continuum, pas une opposition entre être "libre" d'un côté et être "attaché" (enchaîné) de l'autre...

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Discussion : Psychomagie et polyamour

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HeavenlyCreature

le mardi 05 février 2019 à 00h44

Fascinante discussion. Je suis plus que curieuse concernant cette outil des bonshommes allumettes que tu décris AdamNerin... Et j'irai l'expérimenter dès que j'aurais un moment.

Je n'ai pas eu le temps de lire tous les autres commentaires, mais je rebondis notamment sur celui d'artichaut qui m'a particulièrement interpellée sur la théorie de l'attachement. C'est très marrant que tu parles de cela, car la relation compliquée que je vis depuis presque un an mtnt avec mon (ex/actuel/futur ?) amoureux, ainsi que les lectures ici et là qui l'ont accompagnée, m'ont justement amenée à m'intéresser à cette théorie et à m'identifier comme ayant un attachement de type "insécure"et plus spécifiquement "anxieux" (ou préoccupé). En d'autres termes, les difficultés vécues dans cette relation amoureuse en particulier (difficultés d'autant plus grande que cet ex/actuel/futur amoureux, appartiendrait justement, selon ma propre analyse, au type insécure/évitant, soit la PIRE combinaison possible en terme de relation amoureuse !) m'ont amenée à faire un travail d'introspection et à évoluer sur le plan personnel ..
Alors évidemment je n'aime pas trop appliquer d'étiquette et trop pathologiser les relations, mais vraiment c'est assez fascinant les clés de compréhension qu'offre cette théorie (et tant d'autres), et surtout la remise en question qu'elle permet sur la manière donc chaque partie prenante rejoue un fonctionnement et des croyances acquis.es dans l'enfance, et amplifie celui/celles de l'autre. Ce que je veux dire, c'est que ce sont bien souvent ces relations dysfonctionnelles (qui découlent elles mêmes de la combinaison de types d'attachement dysfonctionnels) qui nous chahutent et nous amènent à aller creuser tout au fond de nous mêmes... Qui on est vraiment. Comment mieux relationner avec l'autre (qu'il soit amant, ami, enfant, parent, etc.). Mais ces imperfections font aussi la beauté des relations, le sel de la vie, aussi éprouvantes qu'elle puissent être! J'en viens à la grande question : est-ce ce qu'on se ferait finalement pas chier (pardonnez moi l'expression) à vivre uniquement des relations saines et sereines ? J'ai bien envie de répondre : bien heureux les fêlés, qui laisseront passer la lumière :)

Par ailleurs je voulais rebondir sur la distinction amour/attachement qui me paraît un peu simpliste, en particulier la diabolisation qui est faite de l'attachement. Indépendamment de la théorie évoquée plus haut, les psychologues (notamment ceux du développement, cad de l'enfant) montrent bien que l'attachement constitue la base de la psyché humaine, de tout son système cognitif même. J'irai s même jusqu'à dire que l'attachement est un phénomène naturel, là où l'amour est une construction culturelle. Bref, je n'adhère pas du tout avec cette vision post moderne consistant à opposer amour et attachement... Comme si l'enjeu absolu c'était d'être totalement "détaché" et "indépendants" les uns des autres, sans aucune projection, attentes ou contraintes... (je force le trait à dessein, mais vous voyez l'idée?). En revanche, il y a des types d'attachement qui sont dysfonctionnels voire toxiques, qui impliquent une dépendance affective et le chantage affectif (conscient ou inconscient) qui va généralement de paire. De mon point de vue, être attaché, en lien, ce n'est pas incompatible avec l'indépendance et le développement personnel, l'amour de soi, et l'amour de l'autre...

Je ne suis pas du tout spécialiste de la question et je ne m'y suis ouverte que très récemment, mais je vous remercie en tous cas pour les questionnements que ce forum fait émerger chez moi et chez l'ensemble des contributeurs de ce que je peux en lire, bien au delà de la question des amours pluriels selon moi... Les réflexions présentes sur ce forum sont d'une rare qualité, que je n'ai jusqu'à présent vue nulle part ailleurs...

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Discussion : [Outil] Traduction de La Carte des sortes de non-monogamies

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HeavenlyCreature

le dimanche 03 février 2019 à 22h06

artichaut
Ah super, merci !

Moi j'ai traduit Le Spectre des relations amoureuses (« The diverity of love relationship concepts »).

Mais je n'arrive pas à contacter l'autrice (Kirstin Rower). Du coup je n'ose le publier.

Si qq sait/peut le faire de ma part, ce serait chouette (via FB p-être ?).

Je dirais que du moment que tu précises qu'il s'agit bien d'une traduction personnelle, faite sur la base d'un concept existant (dans ce cas préciser l'auteur.e, la date de parution, la source, préciser la date de consultation si c'est un site internet, etc. ) tu n'as pas à avoir l'autorisation de l'auteur.e. Seule exception, si c'est issu d'un blog ou qqc du style, il y a peut être des règles de diffusion spécifique (auquel cas il doit y avoir la possibilité de contacter l'auteur.e)..Mais si c'est un texte scientifique ou littéraire : aucun pb selon moi.

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Discussion : Polyamour, polygame, en plein questionnement !

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HeavenlyCreature

le dimanche 20 janvier 2019 à 20h34

bonheur
. Entre ces deux images, choisir la sienne :-D

Oui, ou alors un entre deux (ou une alternance)

Tkt on redescend aussi vite qu'on ne monte dans les tours :) Quoi qu'il en soit c'est admirable la sérénité dont tu fais preuve, ce côté bisounours (à l'image de ton pseudo). Maintenant on a ni le même âge ni la même expérience en matière de relations multiples, pour ça que ça peut paraître un peu trop "idéalisée" pour une bleue comme moi ! J'avoue que cette image du gâteau qui grossit est un idéal vers lequel j'aimerais tendre le plus possible, mais pour moi c'est le genre d'idéal qui m'aide surtout à maintenir un cap et à me remettre en question justement par rapport à l'image du gâteau qui se partage... Mais c'est pas non plus un but ultime à atteindre, plus un continuum, sinon je le vivrais comme une nouvelle forme d'injonction normative. Tu vois l'idée ?

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Discussion : Polyamour, polygame, en plein questionnement !

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HeavenlyCreature

le dimanche 20 janvier 2019 à 18h33

Oui bien sûr ce n'est pas le sujet et je m'excuse de polluer ton fil natuure.. L'idée était juste, bonheur, de rebondir sur cette idée de "partage", comme tu l'as fait sur le post précédent.
Je veux simplement dire que ce type d'image d'Épinal (le cœur qui grandit) peut parfois culpabiliser plus qu'elle n'aide, bien que comme tu le dis, cela vaut pour toi et n'a pas valeur de diktat (mais bon ce n'est pas la 1ère fois que je l'entend à propos du polyamour, d'où ma remarque). J'ai pris l'exemple de la parentalité, comme j'aurais pu en pdre un autre, encore que celui ci me paraissait être le plus parlant.
Lieu de partage et d'expression oui, d'où ma remarque a contre courant, je ne crois pas avoir été insultante et si je l'ai été, bonheur, crois bien que ce n'était pas voulu et que j'en suis désolée (c'est vrai que je peux manquer de diplomatie sur la forme, mais c'est le sujet qui m'emballe, c'est pas contre la personne). Là où ct maladroit ct de le faire sur ce fil, sans rebondir par ailleurs sur le témoignage de natuure (que j'ai pourtant lu avec attention). Mea culpa donc ;)

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Discussion : Polyamour, polygame, en plein questionnement !

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HeavenlyCreature

le dimanche 20 janvier 2019 à 17h33

bonheur
J'avais un amoureux qui plaisantait en me demandant souvent avec quel amant j'étais aujourd'hui... il parlait du livre que je lisais. C'était une forme d'humour entre nous <3

Message modifié par son auteur il y a 5 heures.

J'aime bcp cette idée. Une belle image.

Par contre je ne crois pas que ça ne soit qu'une question de répartition du temps et d'organisation pcq ça impliquerait qu'on soit tous capables de compartimenter notre cerveau. Perso, j'ai bcp de mal à le faire : quand je suis au travail je pense bien souvent à mon amoureux (pour peu que je sois en pleine passion, ça devient vite une obsession qui nuit à ma productivité), quand je suis avec mes enfants ou mon amoureux, ou même en train de pédaler sur mon vélo pour me détendre, les soucis du boulot s'invitent bien souvent dans ma tête, et ainsi de suite... Il y a des gens qui arrivent parfaitement à faire la part des choses, là où d'autres sont submergés de toutes part et ont besoin de pas mal travailler pour y arriver. C'est pareil pour les relations multiples de mon point de vue ..

Et puis cette idée de "le cœur ne se partage pas il grandit", c'est bien joli, en théorie, c'est ce que j'ai raconté à mon aîné à l'arrivée de son petit frère (comme tout "bon parent"). Le fait est que ça peut être plus compliqué que ça. Avec le temps, oui, la capacité d'amour croit mais ça nécessite bien souvent des mois voir des années d'ajustement pour certains, parfois aussi on en aime un plus que l'autre à un moment puis ça s'inverse (on dit "je vous aime autant mais différemment" pcq c'est tabous les préférences..) en polyamour c'est pareil, j'ai l'impression. Si on acceptait que des fois l'amour de l'un peut prendre le pas sur l'amour de l'autre, que c'est pas une fatalité mais que ça évolue, on serait pas plein de culpabilité pcq on a pas un cœur assez gros pour tout contenir. Je veux dire qu'entre la théorie et la pratique... Aussi dépeindre un idéal ou on aime tout le monde aussi fort juste différemment sans jamais léser l'autre, ça peut aussi être contre productif et culpabiliser ceux qui n'y arrivent pas tout le temps... Perso, je suis pas wonder woman et à vouloir assurer de partout (boulot, enfants, copains et amours multiples) ben j'ai l'impression d'assurer nul part. Il y en a qui y arrive, ça je n'en doute pas, mais c'est sûrement pas le cas de tlm et de dire que ça peut être carrément foireux, ben ça déculpabilise vachement ;)

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Discussion : [Livre] élaboration d'une Bibliographie, commentée, sur le polyamour

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HeavenlyCreature

le dimanche 20 janvier 2019 à 01h47

Les dépossédés , d'Ursula le Guin.
On est pas non plus dans le polyamour comme sujet central du roman. Néanmoins, ce roman (qui est un classique de la science fiction, selon moi, l'un des meilleurs) aborde, à travers la description d'une société anarchiste utopique, les relations amoureuses dans un contexte où la notion même de "possession" n'existe pas (illustrée par l'absence des pronoms "mon", "ton", etc.). Là encore, c'est une lecture qui remonte à quelques années, j'espère donc ne pas être à côté de la plaque en vous la conseillant sur ce fil...

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Discussion : [Livre] élaboration d'une Bibliographie, commentée, sur le polyamour

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HeavenlyCreature

le dimanche 20 janvier 2019 à 01h02

En roman, La ballade de l'impossible d'Haruki Murakami. Je l'ai lu il y a longtemps, donc je ne me rappelle plus exactement si les deux femmes dont est amoureux le narrateur sont au courant de ses relations multiples, mais ça parle, de manière très sensible, du fait d'aimer deux femmes aux caractères/et pour des raisons très différentes. Du tiraillement que ça créé chez le narrateur et des différentes facettes que ça révèle en lui . Il y a aussi, si mes souvenirs sont bons, le fait d'être deux hommes (meilleurs amis de surcroît) à aimer la même femme... Le polyamour n'est pas le sujet du roman, mais ça aborde de manière transversale des questionnements qui peuvent s'en rapprocher. Quoi qu'il en soit très belle histoire d'amours, et de vie... Pour ceux qui n'aiment pas tellement lire, un film (du même nom) a été tiré du roman en 2011.
Ça me fait penser que ces "triangles amoureux" sont assez récurrents dans la culture pop japonaise (pour ceux d'entre vous qui ont peut être connu l'animé Wingman, dont l'auteur Katsura, est aussi à l'origine d'un manga pour ado du nom de I"s.. Ça parlera peut être? Bemol: on est tjs dans le schéma 1 garçon/2 filles). Mais dans tous les cas, à creuser du côté de la littérature japonaise et asiatiques en général, qui doit contenir de belles pépites...

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Discussion : Je ne suis pas libertine et j'ai une relation avec un libertin, comment gérer cette relation ?

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HeavenlyCreature

le vendredi 18 janvier 2019 à 19h36

Salut Sophie,

A la lecture de ton témoignage, j'ai envie de te dire : ben fonce ! :)

Le meilleur allié de la jalousie, c'est notre imagination de toutes façons...

Pour ce qui est des relations solo qui te dérangent, j'ai l'impression que tu as peur qu'il développe des sentiments pour une fille dans le cadre intime d'une relation à deux, là où le cadre ouvert des "clubs" ou d'une relation avec un couple te rassure. Si ton mec est libertin, en principe c'est bien du sexe qu'il recherche et pas à développer des sentiments amoureux, qu'importe ou ça se passe et avec combien de personnes. De toutes façons on est jamais à l'abri d'un coup de cœur, peu importe notre mode de relation (mono, poly, libertin..) et l'amour qu'on porte à son amoureux.se. S'il devait développer des sentiment pour un.e autre, ça pourrait aussi bien lui arriver au coin de la rue... Du coup, ce cadre rassurant des clubs (ou d'avec un couple) ça me fait vachement penser au "cadre monogame" qui nous donne l'illusion d'être à l'abri. Mais personne n'est jamais à l'abri, l'avantage des relation non exclusives, du moins idéalement, c'est la transparence et la confiance qui s'y joue.

Effectivement, l'obliger à ne plus voir des filles en solo, c'est qqchose que tu peux pas exiger, en revanche il peut peut-être y avoir une recherche de compromis, en attendant que tu te fasses à l'idée, comme le proposait PKD. Tu fais un ÉNORME pas vers l'univers de ton chéri, il pourrait faire une petite pause le temps que tu y vois plus clair !

Et pour la question de "suffir" ou "pas suffir" qui conditionnerait, dans notre imaginaire une relation exclusive ou non, ben qu'on parle de sexe et/ou de sentiments, tu es au bon endroit pour la déconstruire je pense

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Discussion : Je ne suis pas libertine et j'ai une relation avec un libertin, comment gérer cette relation ?

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le vendredi 18 janvier 2019 à 19h35

Sophie75
Je sais que j'ai envie de découvrir le monde du libertinage peut être vais je y prendre goût ?. Encore merci pour vos réponses.

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Discussion : La fausse bonne idée?

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HeavenlyCreature

le vendredi 18 janvier 2019 à 18h55

SwissCabotine

HeavenlyCreature, merci à toi aussi pour ta réponse qui ne m'a pas plue mais que je pense très pertinente.

Merci à toi pour ta franchise, tu m'as bien fait rire en tous cas :)

SwissCabotine</cite Je vais repenser sérieusement à cette idée de faire chambre à part cela dit, tu as raison.
Ben je sais pas si j'ai raison ou pas. Je sais juste que ça aide pas à y voir clair. Mtnt ya vraiment que toi qui peut le savoir... Nous, ça nous a pris (pardonne moi l'expression) comme une envie de chier. C'était une évidence après plusieurs mois de latence. Mais notre relation n'est pas comparable. Peut-être refaire le point avec X maintenant que tu a les idées in peu plus claires

SwissCabotine</cite La vraie question c'est, est-ce que je veux faire chambre à part ? ... :)
Ah ben ça :)
La vraie question a te poser. C'est est ce que ça te cause plus de plaisir que de souffrance... Mais sinon personne ne t'y oblige, en vrai...

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Discussion : Trouver ses limites

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HeavenlyCreature

le mercredi 16 janvier 2019 à 01h26

J'ai l'impression qu'il y a dans ce que tu décris un vrai problème d'estime de soi, qui trouve probablement son origine :

- dans la dévalorisation et la jalousie de ton ex ("mon ex me disait que gt une provocatrice", "quand je tentais qqc de nouveaux c'est que j'avais forcément pris des cours particuliers..") qui t'empêche d'assumer ta féminité ;

- dans des traumatismes plus anciens qui rendent difficile l'attachement à l'autre : il y a dans ton témoignage cette idée récurrente du TROP et du TROP PEU, comme si tu avais une peur viscérale d'être trop aimée ET celle d'être abandonnée (pour ça que je disais plus tôt que tu sembles plus amoureuse de la passion dévorante que tu vis avec ton compagnon, que de ton compagnon lui-même, sachant que s'il t'était entièrement dévoué, tu paniquerais probablement et prendrais tes jambes à ton cou. Il y a cette idée du "suis moi je te fuis, fuis moi je te suis" dans ta manière d'appréhender les relations amoureuses.

T'autorises-tu seulement à être aimée? Ou, en d'autres termes, te considères-tu comme aimable ?

Ce que tu décris ressemble bcp à Ia peur de l'abandon liée à la personnalité borderline (https://www.prevention-sante.eu/psychologie/le-borderline-dans-le-couple). Attention ! L'idée n'est ni de poser un diagnostic (je n'ai aucune compétence en psychologie) ni de mettre une étiquette sur des mécanismes complexes et multifactoriels, dont je ne perçois qu'un infime échantillon (je projette aussi probablement mon propre vécu sur ton témoignage). Néanmoins, de lire ce genre de choses (tout en conservant un esprit critique et en faisant le tri pour éviter une "pathologisation à outrance" ) peut aider à comprendre certains fonctionnements récurants et essayer de les déconstruire. Pour résumer, selon moi, le problème est moins à chercher dans ta relation actuelle que dans ton mode d'attachement...

Super pour le vélo ! Quel bonheur d'avoir ses petits plaisirs rien qu'à soi :)

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Discussion : Trouver ses limites

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HeavenlyCreature

le mardi 15 janvier 2019 à 09h05

4pediem
Je trouve déplacé une fille qui se rend seule dans un bar . Sûrement dû à l'éducation que j'ai reçu.

Tu veux dire pour faire des rencontres amoureuses ? Ben oui, je comprends pour les bars. Les appli de rencontres sont bien pour ça. Si tu es en milieu citadin ou près d'une grande ville, l'appli okcupid est très cool, j'y ai rencontré quelques "amiants" (bcp de polyamoureux, mais pas que ! ), sinon le site "OVS" (on va sortir) peut aussi t'amener à faire des rencontres.

L'avantage du polyamour dans ton cas, c'est qu'il te permettrait de ne pas projeter toutes tes attentes sur un même partenaire et de recevoir de plusieurs partenaires la dose d'amour dont tu as besoin (on est pas égaux à ce niveau là, certains ont plus de besoins que d'autres). Parfois aussi, certains hommes, pcq ils sont taiseux ou pour d'autres raisons qui m'échappent, ne savent pas nous sécuriser et nous valoriser, ce qui est difficile pour notre type de personnalité qui réclame bcp de "preuve d'amour" et de reconnaissance. Donc puiser chez l'un, ce que tu ne trouves pas chez l'autre, et inversement (je caricature un peu, mais tu vois l'idée), ça peut être une bonne alternative au manque et aux rancœurs qui vont avec... En plus il y a l'effet vase communicant : plus tu es dans la demande et le reproches (même non exprimés verbalement), plus ton partenaire risque de se sentir oppressé et prendre de la distance (et là bim ! C'est le cercle vicieux qui s'installe !) alors que plus tu es sereine car indépendance et comblée, plus ton partenaire de trouvera désirable et viendra spontanément vers toi, ce qui renforcera ta confiance en toi (bref le bon vieux cercle vertueux). Du coup, plutôt que de souffrir des relations multiples de ton partenaire, peut être peux-tu en tirer ton parti (ben oui : on a pas tou.te.s la chance de pouvoir aller voir ailleurs en toute honnêteté) et en faire ta force .

Tu as l'air, selon ce que tu décris, d'être une femme dynamique, sociable, et qui prend soin d'elle. A te focaliser sur cette relation dévorante, tu passes sans doutes à côté de bien des regards et sollicitations !

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HeavenlyCreature

le mardi 15 janvier 2019 à 02h55

Haha. J'ai l'impression de m'entendre parler ! Une astuce pour que ça te prenne moins la tête, c'est de te lancer à corps perdu dans le travail et/ou dans une activité personnelle qui te plaît. Bon, c'est facile à dire, car je sais que ce type d'obsession amoureuse ça te monopolise un cerveau : je disais pour plaisanter que mon ex "me bouffait toute ma ram" (mémoire vive sur un pc) ce qui m'empêchait de tourner normalement dans tous les autres aspects de ma vie (ce qui m'a motivée d'ailleurs à arrêter) ..
Une piste de réflexion du coup : j'ai lu qqpart que ce type de relation dévorante s'installe quand on s'emmerde dans sa vie, dans ce sens on peut le considérer comme un indice que qqchose tourne pas rond dans sa vie pro et/ou perso (insatisfaction), et qu'il s'agit peut être de rééquilibrer les choses. Dans mon cas, c'était clairement une relation échappatoire face à un travail ultra angoissant et des contraintes familiales assez lourdes. Y a quelque chose de l'ordre de la fuite en avant je crois... Mais ya un moment, faut affronter ses problèmes ! Bref, j'en reviens sur l'idée qu'il faudrait peut être prioriser un travail sur soi, sur ta vie, sur des envies profondes. Peut-être les as tu négligées ? Ça rejoint un post précédent sur la BD "les sentiments du prince charles" : on croit, à tord, qu'on a besoin d'être 2 pour être épanoui. Faux ! L'épanouissement est avant tout à trouver en soi-même, l'autre, c'est que du bonus :)

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le lundi 14 janvier 2019 à 17h14

HeavenlyCreature
Oui je vois tout à fait ce que tu veux dire et je me reconnais dans tes propos : "je m'attache trop", "je suis en manque de lui", "mes temps vides sont parfois déprimants".. Je crois que le souci est moins dans ta relation avec CE garçon que dans la manière dont tu vis la relation à l'Autre. Sans vouloir jouer les psy, mais simplement par rapport à ce que j'ai pu lire et comprendre de mon fonctionnement personnel (qui me fait penser au tiens, mais peut-être que je me trompe), tu me parais être une personne "abandonique". Tu trouveras plein de références en cherchant sur internet. Aussi, le travail à faire est avant tout un travail sur soi-même, pour sortir de ce sentiment de vide intérieur qui ne peut être rempli que par l'amour de l'autre. C'est pas facile, mais déjà de comprendre son propre fonctionnement (indépendamment de la personne avec qui on est) ça aide à prendre du recul sur la relation. En fait, le truc, c'est d'apprendre déjà à t'aimer TOI-MÊME avant de chercher à être aimée par l'autre, de cultiver TON jardin intérieur, TA propre identité... Enfin, j'espère que je suis pas juste dans la pure projection, et que ce que je te raconte là fera sens...

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HeavenlyCreature

le lundi 14 janvier 2019 à 17h03

(désolée pour le doublon, erreur de manip)

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HeavenlyCreature

le lundi 14 janvier 2019 à 11h35

Compliqué quand tu te sens enfin épanouie sexuellement, ça rajoute à la dépendance. As tu essayé de discuter de tes doutes avec ton actuel amoureux ?

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HeavenlyCreature

le lundi 14 janvier 2019 à 00h39

Je veux dire par là que dans la balance, une relation amoureuse doit apporter plus de bien-être que de souffrance... La souffrance, c'est un indice pour dire : oh oh, y a un truc qui ne va pas dans cette relation. Qu'il s'agisse de ta posture (manque de confiance en soi, dépendance ?) ou de celle de ton amoureux (négligence ?) ou tout simplement un modèle (poly) qui ne te convient pas, faire un pas de côté et sortir de ta culpabilité t'aideront sûrement à trouver la cause de ce déséquilibre amoureux... Je me demande aussi si tu n'es pas moins amoureuse de ce garçon que de la passion (dévorante) que tu ressens pour lui. Pcq au moins, souffrir, c'est ressentir.

Courage en tous cas ! Pense à tout ce que tu as su accomplir dans ta vie, nulle doute qu'elle est jonchée d'épreuves et de résilience. Quand on a le nez dans la m****, on a parfois tendance à oublie de quoi on est capable...

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HeavenlyCreature

le lundi 14 janvier 2019 à 00h30

Merci 4pediem pour ces précisions,
Si je te pose cette question, c'est que le vécu douloureux que tu décris avec ton actuel amoureux me fait bcp pensé au mien avec mon ex (B) avec lequel je suis restée quelques mois après la séparation d'avec mon ex précédent (A) avec lequel je suis restée des années (dont enfants) . Avec B, je me sentais tjs en insécurité, en demande, dans l'attente, ce que Lusmarina nomme "dépendance amoureuse". Avec le recul, je comprends que cette relation était une manière de vivre une autre forme d'attachement qu'avec A, (nous sommes aussi séparés depuis 1 an mais le lien qui nous unit est indéfectible, filial) où c'était l'excès de sécurité qui primait et qui a tué notre couple. J'ai bcp culpabilisé de l'immaturité affective dont j'ai fait preuve avec B (j'étais éperdue de lui, moins il me donnait, plus je l'aimais) mais je crois que cette expérience à l'extrême opposée de la 1ère, c'était aussi une manière, à défaut de savoir ce que je veux en amour, de savoir ce que je ne veux pas mais avant tout de mieux me connaître moi-même. Comme tu le dis dans ton titre : trouver ses limites (comme si la réponse était déjà dans la question). Quand on sort de relation très longue (telle que tu décris avec le père de tes enfants) on se retrouve comme un.e adolescent.e, hypersensible, inexpérimenté, il faut (ré)apprendre l'équilibre et les codes, et ce type d'expérience malheureuses est là pour ça.

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