Polyamour, polygame, en plein questionnement !
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natuuure
le samedi 19 janvier 2019 à 16h26
Bonjour à tous!
J'ai découvert ce site il y a quelque temps déjà, lisant chaque discussion au fur et à mesure, je me lance enfin.
Comme je le précise dans le titre, je suis en pleins questionnement.
J'ai 20 ans et suis avec le même garçon depuis mes 13 ans.
Nous vivons un amour particulier puisque nous avons grandis ensemble, évolués ensemble, nous avons tout appris ensemble, ce qui parfois me parait malsains puisque nous n'avons jamais appris à faire seul. Mais je me sens très bien à ses côtés.
Depuis quelques mois je ressens le besoins de me retrouver seule, apprendre à faire toute seule malgré le besoins d'être avec lui...car je n'ai jamais fait sans lui.
Je l'aime beaucoup, je l'aime à l'infini comme je dis, car j'ai tout crée avec lui, mon avenir, mes projet, ma vision du monde... nous avons beaucoup de projet pour l'avenir, qui me plait beaucoup, je ne veux rien changer à ce niveau, aucun doute.
Néanmoins j'ai travaillé quelques mois et aies rencontré un garçon d'une dizaine d'année de plus que moi, avec qui je m'entend très bien malgré des malentendus, qui ne sont pas des problèmes, au contraires, ça enrichis la conversation.
Malgré nos points de vu très divergeant, il y a quelque chose de très fort qui semble être comme des aimants, qui nous attire. Nous n'avons que bu des cafés au départ, mais très vite on s'est avoué que cette sensation nous la ressentions tous les deux. Quelque chose de très fort qui nous attire et nous pousse à se rapprocher.
Lui n'a pas de relation. Mais moi cela fait 7 ans que je suis avec le même garçon, et cela me déstabilise beaucoup.
J'aime mon compagnon, je n'ai aucun doute la dessus. Mais ce garçon que j'ai rencontré, je ressens comme un amour fou de désir et d'envie de passer du temps avec lui.
Au bout de quelques mois, j'ai couché avec lui, car cet aimant était de plus en plus fort. Je m'en suis voulu dans un premier temps, et j'ai finis par accepter le fait que je puisse être amoureuse de deux personnes à la fois...
Avant de poursuive, pourrais-je avoir quelques point de vu différents?
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bonheur
le samedi 19 janvier 2019 à 17h48
bonjour natuuure,
Une question de vocabulaire déjà. Voici la définition que ce forum donne du polyamour : "polyamour. nom commun, masculin. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément."
Si tes deux amoureux ne savent pas que l'autre existe et la natuuure des deux liens, ce n'est pas du polyamour, mais de l'adultère ! Le polyamour implique l'honnêteté, la franchise et d'assumer les amours multiples auprès de toutes les personnes concernées, donc toutes les personnes aimées.
La polygamie signifie que l'on est marié (donc acte officiel) à plusieurs personnes simultanément... et est interdite en France.
Pour ce qui est du questionnement, tu as découvert qu'il n'existe pas une façon d'aimer, mais plusieurs et qu'aimer une personne n'altère en rien l'amour que l'on peut avoir pour une autre personne.
Par contre, en ce qui me concerne, mon point de vue divergera suivant si ton compagnon de 7 ans est au courant ou non de ton lien plus récent et qu'il sait. Si c'est le cas, qu'en pense-t-il ?
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pkd
le dimanche 20 janvier 2019 à 10h03
Bonjour, je rejoins Bonheur sur pas mal de points. Mais puisque l'on est dans les définitions... Je ne trouve pas que le terme d'adultère soit le bon.
L'adultère (nom masculin) est « le fait pour un époux de violer son serment de fidélité, de partage, et d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint envers qui il a affirmé ce serment ».
Lorsque que l'on est en couple, on n'a pas forcément fait de serment de fidélité, donc à proprement parlé l'adultère qui est une notion culpabilisante nie la liberté individuelle de disposer de son corps et de son esprit.
Je dirais plus qu'il s'agit d'une infidélité ou l'introduction d'un non-dit ou de mensonge (selon ce que l'on raconte ou pas). Cette infidélité peut être ou pas un problème selon sa durée, son implication. Mais elle risque de mener à des distorsions de la relation de couple car les deux ne sont plus sur le même niveau d'engagement ou de compréhension de la relation.
Natuuure compte tenu de votre âge et de votre durée de relation. Je dirais qu'il était quasiment certain qu'à un moment vous alliez toi ou ton amoureux rencontrer de nouvelles personnes avec leurs nouveautés si attirantes.
Tu ne dit pas, si ton partenaire et toi avez discuter de votre vision du couple, de la fidélité sexuelle ou émotionnelle, de la conduite à tenir en cas d'attraction hors du couple. Ce sont des choses indispensable à discuter sérieusement dans tout couple mono ou pas.
Maintenant, tu as franchi le Rubicon et tu as une relation hors de ton couple, à l'insu de ton partenaire. Que veux tu en faire? Était ce un écart que tu ne veux pas renouveler ? Dans ce cas, ce n'est pas forcément nécessaire d'en parler à ton partenaire. Mais il serait bon de commencer à discuter entre vous sur votre vision du couple.
Est-ce une relation que tu veux garder et essayer de garder aussi ton couple "historique"? Dans ce cas, il va falloir en parler à ton partenaire car les chances qu'il le devine ou l'apprenne sont grandes et c'est mieux que ce soit toi qui en parle et présente ta vision, tes envies, tes attentes. Mais il y a un risque que ton partenaire ne l'accepte pas.
Tu peux aussi tâter le terrain en initiant une discussion sur le couple ouvert, poly ou autre.
C'est toujours plus compliqué quand tu as déjà une personne en tête...
D'ailleurs, tu ne parles pas des attentes, envies de ton 'amant'. S'il veut juste s'amuser, prendre la place de ton conjoint ou bien se voit dans une relation poly cela change aussi la situation.
Dans tout les cas, tu es jeune. Laisse toi et laissez vous le temps de vivre avant de vous engager.
Bon courage, Pkd
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 10h37
Oui, on joue sur les mots... sauf que l'interrogation est la même. Si l'amour "historique" (ce qualificatif convient bien en effet) est informé ou non, la situation sera abordée différemment. Je pense que l'on est d'accord là-dessus.
A 13 ans, s'engage-t-on sur une base déjà construite ? Et l'évolution a-t-elle été implicite (donc dans le sens commun de l'exclusivité qui est inculquée à outrance par notre société) ou ces jeunes étaient-ils dans l'optique de vivre suivant leurs émotions, que celles-ci respectent ou non la norme ?
La difficulté est là, je crois ? Un serment d'exclusivité tacite c'était-il institué ou non dans la relation "historique" ? D'ailleurs, le sujet a-t-il un jour été débattu ou le lien a-t-il été vécu sans se poser de questions autres que celle du bien vécu existant... remis en question aujourd'hui...
Mais oui, vous êtes jeunes. Par contre, vivre cela sans prendre conscience que l'amour et l'amour est possible, alors que l'on y est confronté, et se rendormir dans une norme, serait à mon sens une erreur. Et là, c'est mon expérience, qui bien qu'elle soit individuelle, parle car c'est ce que j'ai fait et ça m'est revenu en pleine face façon boomerang imprévu. Si natuuure pouvait éviter de commettre la même connerie... Par contre, prendre conscience d'aller nager à contre-courant de l'implicite sociétal, c'est le premier point.
Concernant le mot adultère. S'il y a amour et amour, en quoi serait-il culpabilisant, si ce n'est justement le mensonge (le non-dit est une forme de mensonge assez sournois, je trouve). Après, certaines personnes vivent parfaitement bien avec ça. Tout le monde n'est pas comme moi, qui ne supporte pas le manque de clareté et de transparence. Juste, l'adultère (que le serment soit officialisé par un mariage ou non, puisque c'est la norme de base) ne me conviendrait pas, que j'en sois l'initiatrice ou que je soit la cocu (au sens ancien du terme).
J'invite natuuure à écouter les chansons de Julien Clerc "le coeur trop grand pour moi" (1976) ; "à nos amours" & "le grand amour" (2018) attentivement et sans doute s'y reconnaitra-t-elle !
Mon objectif n'est pas de culpabiliser qui que ce soit, mais au contraire de faire évoluer suivant la natuuure profonde de chacun-e !
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Katouchka
le dimanche 20 janvier 2019 à 10h42
Bonjour Natuuuure,
Pour avoir vécu dans ma jeunesse des expériences similaires, je te conseille de discuter avec tes partenaires. De voir s’ils seraient d’accord de te partager mais également de te poser la question de savoir si tu serais d’accord pour les partager. S’il y a un couac dans l’une ou l’autre de ces visions. Il faudra choisir ou laisser choisir...
Dans mon cas je suis restée 12 ans avec mon amour de jeunesse, de nos 15 ans à 27 ans.
À 14 ans déjà nous avions commencé sur le mode polyamour et puis au bout d’un moment, il m’a demandé de Choisir. C’est là que j’ai décidé d’un principe fondamental dans ma vie: je choisis toujours la personne qui ne me demande pas de choisir.
On s’est remis ensemble finalement. Sur un mode, ok on a d’autres relations mais vaut mieux pas le savoir.
12 ans après il apprend mon autre relation et me demande de choisir alors fidèle à mon principe...
Bref, tout ça pour dire que quoi qu’il arrive tu vas faire un choix qui va pour toujours maintenant à ton jeune âge changer ton avenir pour toujours.
Tu peux forte de cette expérience te lancer dans le
Polyamour avec ou sans tes partenaires actuels. Tu peux également le mettre en suspens avec ton partenaire historique. S’il n’est pas d’accord pour le polyamour pour le moment ou si tu ne veux pas lui avouer ton adultère tu peux au moins commencer à en discuter avec lui.
Moi par exemple avec un amoureux entre le début de notre histoire et le moment où on a commencé des relations poly il s’est passé 7 ans.
Tu peux également te dire que non tu ne pourrais pas accepter qu’un amoureux à toi ait également une autre amoureuse et que cela montre que tu n’es pas poly. Dans ce cas le choix de l’adultere Ou d’arreter Cette relation s’offrent à toi.
Dans tous les cas je te souhaite du courage!
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 10h52
Je me permets, Katouchka, une approche différente concernant la notion de partage. Celle-ci me dérange toujours, à moins qu'elle définisse le temps consacré à chaque amour.
Les amours multiples, à mes yeux, n'est pas un partage de notre capacité à aimer. Lorsque j'aime de nouveau, je n'enlève pas d'amour à mes anciens amours. Je préfère dire que mon coeur (comprendre ma capacité à aimer, et encore, le terme "capacité" n'est pas exact, juste je n'en trouve pas d'autre) expanse, il croit, mais je ne réduis jamais à quelqu'un pour offrir à un nouvel amour.
Il faut aussi tenir compte de la ligne du temps. Si tu avais rencontré, natuuure, ces deux personnes en même temps (lors d'une soirée par exemple), il n'y aurait pas eu un amour, puis des années après, un autre amour... il y aurait eu deux évidences qui se seraient enchevêtrées.
Mais comme le dit Katouchka, le polyamour est à la fois un non-choix, à la fois une équité entre toutes les personnes concernées (équité ne veut pas dire égalité)
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Katouchka
le dimanche 20 janvier 2019 à 11h13
Bonheur oui je suis d’accord...
Je parlais du point de vue mono.
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Katouchka
le dimanche 20 janvier 2019 à 11h15
Cela reste tout de même un partage de temps.
Quoi qu’il arrive si tout le monde est d’accord, il faudra faire une place à cette nouvelle relation.
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 11h44
Oui, le temps est une donnée incompressible. Malgré tout, l'art de ne pas partager le temps existe... c'est l'organisation d'un agenda qui permet d'empiéter le moins possible sur le temps consacré à une personne, sans que cela soit au détriment d'une autre. Et ça passe par l'expression de la qualité du temps et non de la quantité.
D'ailleurs, l'amant ou la maitresse, en matière de temps, peut-être autre qu'une personne humaine. On peut prendre du temps sur la relation amoureuse (mono comme poly) pour s'occuper d'animaux que l'on aime, d'une passion que l'on aime, des copains-copines que l'on aime, de son travail que l'on aime, de ses études...
Mais là on sort du sujet :-D
J'avais un amoureux qui plaisantait en me demandant souvent avec quel amant j'étais aujourd'hui... il parlait du livre que je lisais. C'était une forme d'humour entre nous <3
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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HeavenlyCreature
le dimanche 20 janvier 2019 à 17h33
bonheur
J'avais un amoureux qui plaisantait en me demandant souvent avec quel amant j'étais aujourd'hui... il parlait du livre que je lisais. C'était une forme d'humour entre nous <3
Message modifié par son auteur il y a 5 heures.
J'aime bcp cette idée. Une belle image.
Par contre je ne crois pas que ça ne soit qu'une question de répartition du temps et d'organisation pcq ça impliquerait qu'on soit tous capables de compartimenter notre cerveau. Perso, j'ai bcp de mal à le faire : quand je suis au travail je pense bien souvent à mon amoureux (pour peu que je sois en pleine passion, ça devient vite une obsession qui nuit à ma productivité), quand je suis avec mes enfants ou mon amoureux, ou même en train de pédaler sur mon vélo pour me détendre, les soucis du boulot s'invitent bien souvent dans ma tête, et ainsi de suite... Il y a des gens qui arrivent parfaitement à faire la part des choses, là où d'autres sont submergés de toutes part et ont besoin de pas mal travailler pour y arriver. C'est pareil pour les relations multiples de mon point de vue ..
Et puis cette idée de "le cœur ne se partage pas il grandit", c'est bien joli, en théorie, c'est ce que j'ai raconté à mon aîné à l'arrivée de son petit frère (comme tout "bon parent"). Le fait est que ça peut être plus compliqué que ça. Avec le temps, oui, la capacité d'amour croit mais ça nécessite bien souvent des mois voir des années d'ajustement pour certains, parfois aussi on en aime un plus que l'autre à un moment puis ça s'inverse (on dit "je vous aime autant mais différemment" pcq c'est tabous les préférences..) en polyamour c'est pareil, j'ai l'impression. Si on acceptait que des fois l'amour de l'un peut prendre le pas sur l'amour de l'autre, que c'est pas une fatalité mais que ça évolue, on serait pas plein de culpabilité pcq on a pas un cœur assez gros pour tout contenir. Je veux dire qu'entre la théorie et la pratique... Aussi dépeindre un idéal ou on aime tout le monde aussi fort juste différemment sans jamais léser l'autre, ça peut aussi être contre productif et culpabiliser ceux qui n'y arrivent pas tout le temps... Perso, je suis pas wonder woman et à vouloir assurer de partout (boulot, enfants, copains et amours multiples) ben j'ai l'impression d'assurer nul part. Il y en a qui y arrive, ça je n'en doute pas, mais c'est sûrement pas le cas de tlm et de dire que ça peut être carrément foireux, ben ça déculpabilise vachement ;)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 17h54
Houlà, il y a déformation, ou du moins mauvaise interprétation de ce que je pense et de la façon dont je ressens.
Ici on parlait du temps disponible pour des moments particulier avec une personne que l'on aime. Le cognitif, c'est autre chose et il dépend de notre configuration (ce que je nomme le linéaire, l'arborescence et le noeud d'autoroute, entre autres). Et ce n'était pas le propos ici. Egalement, j'ai eu trois enfants et je ne leur ai jamais dit que ma capacité à les aimer grandirait, je trouve personnellement l'arrivée d'un enfant (qui prend des mois) et l'arrivée de ce que je nomme le pouf comme comparable. Donc non, je n'ai pas indiqué cela du tout. D'ailleurs, mes trois enfants, entretiennent avec moi des liens tellement différents, que je ne me confronterai pas à une quelconque comparaison (d'ailleurs je n'ai plus aucun lien avec l'ainé alors que je suis très proche des deux autres, et de l'un d'une façon irrationnelle). J'ai réagi à la notion de "partage", ça oui.
Donc, non, je n'aime pas mes enfants de la "même" façon, mais alors pas du tout et le fait que ne ressente plus que de l'animosité pour l'un d'eux n'a pas altéré mon lien unique avec chacun des deux autres. De toute façon, s'il y a eu de l'amour avec celui que j'ignore aujourd'hui, trop de sources négatives sont venus non pas altérer mais réduire à plus rien du tout le lien comme le ressenti. Ce n'est pas parce que je suis sa mère, que je dois tout concéder, accepter... Il peut se créer des incompatibilités importantes dans tout lien, y compris dans les liens familiaux.
Je parlais, dans le pouf, de cet instant magique qui vient s'incruster à jamais et qui fait basculer notre émotionnel dans un état amoureux. Ca c'est pour le coeur qui expanse.
Je parlais du temps et de l'agenda, l'organisation concrète de la gestion pure et dure de son temps et de ce que l'on en fait. Pas du cognitif qui chez moi, par exemple (et il semble que je ne sois pas la seule) vagabonde beaucoup et en toute circonstance... je peux être multipensées très aisément (donc aussi penser à ma vie perso, quand je suis au boulot, par exemple). Par contre, je ne peux pas être au milieu des bois en rando avec X et sur le canapé devant un film avec Y en même temps. Mais oui, au milieu des bois avec X, lui tenant la main amoureusement, je peux me remémorer le bonheur d'avoir regarder un super film la veille, gentiment pelotonner contre Y. Chez moi, un bonheur peut en fait remonter un à la surface de mon cognitif.
Après, je ne suis en autrui et je ne formule aucun dictat. Je ne peux que dire ce qui me vient et quand on demande l'avis des autres, il ne faut pas prendre ces avis comme des vérités absolues. J'aurai dû commencer par là, désolée !
Un forum est un lieu d'échange et non un mode d'emploi, je suppose que mes propos sont perçus ainsi.
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HeavenlyCreature
le dimanche 20 janvier 2019 à 18h33
Oui bien sûr ce n'est pas le sujet et je m'excuse de polluer ton fil natuure.. L'idée était juste, bonheur, de rebondir sur cette idée de "partage", comme tu l'as fait sur le post précédent.
Je veux simplement dire que ce type d'image d'Épinal (le cœur qui grandit) peut parfois culpabiliser plus qu'elle n'aide, bien que comme tu le dis, cela vaut pour toi et n'a pas valeur de diktat (mais bon ce n'est pas la 1ère fois que je l'entend à propos du polyamour, d'où ma remarque). J'ai pris l'exemple de la parentalité, comme j'aurais pu en pdre un autre, encore que celui ci me paraissait être le plus parlant.
Lieu de partage et d'expression oui, d'où ma remarque a contre courant, je ne crois pas avoir été insultante et si je l'ai été, bonheur, crois bien que ce n'était pas voulu et que j'en suis désolée (c'est vrai que je peux manquer de diplomatie sur la forme, mais c'est le sujet qui m'emballe, c'est pas contre la personne). Là où ct maladroit ct de le faire sur ce fil, sans rebondir par ailleurs sur le témoignage de natuure (que j'ai pourtant lu avec attention). Mea culpa donc ;)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 19h48
Pardon, moi aussi j'ai monté dans les tours :-/ .
Je n'aime pas non plus les images d'Epinal. Et oui, je vis dans un monde particulier. Cela ne me vexe pas d'être une bisounours, j'en suis une.
On peut dire, enfin ceux qui me connaissent bien, que j'avais posé mes propos. C'est sans doute pour ça que je n'ai pas compris ton interprétation de mes mots.
L'image du coeur qui expanse est de moi, pour expliquer justement que dans une émotion, un sentiment, on n'entre pas en conflit avec d'autres émotions ou même pensées. Expliqué que cette image du gâteau que dont on démuni d'une portion pour l'offrir à quelqu'un d'autre est aussi une image d'Epinal, celle de posséder l'amour de l'autre dans son intégralité et dans son exclusivité. Entre ces deux images, choisir la sienne :-D
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HeavenlyCreature
le dimanche 20 janvier 2019 à 20h34
bonheur
. Entre ces deux images, choisir la sienne :-D
Oui, ou alors un entre deux (ou une alternance)
Tkt on redescend aussi vite qu'on ne monte dans les tours :) Quoi qu'il en soit c'est admirable la sérénité dont tu fais preuve, ce côté bisounours (à l'image de ton pseudo). Maintenant on a ni le même âge ni la même expérience en matière de relations multiples, pour ça que ça peut paraître un peu trop "idéalisée" pour une bleue comme moi ! J'avoue que cette image du gâteau qui grossit est un idéal vers lequel j'aimerais tendre le plus possible, mais pour moi c'est le genre d'idéal qui m'aide surtout à maintenir un cap et à me remettre en question justement par rapport à l'image du gâteau qui se partage... Mais c'est pas non plus un but ultime à atteindre, plus un continuum, sinon je le vivrais comme une nouvelle forme d'injonction normative. Tu vois l'idée ?
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 20h37
Justement, je viens de t'envoyer un mp, afin de comprendre l'idée et ta vision. Si tu es ok, surveille tes mails :-D
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bonheur
le dimanche 20 janvier 2019 à 20h39
Natuuure, désolée. Ca arrive souvent que les fils de discussion sortent du sujet ou du contexte initial. A toi de le réorienter suivant ton désir. Désolée encore :-/
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natuuure
le mardi 22 janvier 2019 à 11h50
Bonjour à toutes et à tous!
Ne vous excusez pas, bien au contraire, je ne pensais pas voir tant de messages, je regrettais presque d'avoir posté un mot sur le site...je me sens quelque peu ridicule de ne pas m'être posé ces questions avant...
Avant tout, je tiens à vous remercier d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre tant de point de vu différent, ce que j'ai demandé au départ.
J'avoue que la culpabilité est d'autant plus présente après vous avoir lu.
Je poursuis donc car j'aime malgré tout avoir des points de vu qui me sont inconnu.
Je me suis mal exprimée c'est vrai, merci de revoir toutes ces définitions qui sont très importantes, je parlais de "polyamour" (qui est d'ailleurs un mot que je viens de découvrir, alors excusez-moi de la mauvaise utilisation) car effectivement comme tu le dis bonheur au départ de la conversation, j'ai grandi avec l'idée qu'on ne peut aimer qu'une seule personne, et surtout à la fois! Grande découverte pour moi de me rendre compte que l'on pouvait aimer plusieurs personnes, et de façon différente! Merci par ailleurs de tous vos témoignages qui sont très enrichissant pour moi.
Pkd a raison, infidélité et/ou non-dit est peut-être plus adapté dans mon cas..?
Si je serais prête à partager mon compagnon avec une autre personne? S'il en ressens le besoins et qu'il arrive justement à remplir des besoins qu'il n'arrive pas à remplir avec moi avec cette autre personne...pour moi ce qu'il compte c'est qu'il se sente bien et heureux! Et c'est comme ça que je serais heureuse aussi, via son bonheur.
La situation ne s'est jamais présentée, mais spontanément c'est mon point de vue actuel.
Je crois que mon compagnon pense la même chose au fond, mais plus facile à dire qu'à faire.
La situation ne s'est jamais présentée apparemment. Et nous n'avons jamais abordé le sujet du polyamour car en ce qu'il me concerne, c'est très nouveau dans mes idées. Même si j'ai récemment tenter de tâter le terrain, sans suite.
Je ne le précise pas et je vais le faire maintenant, quant aux discussions que j'ai pu avoir avec mon compagnon sur notre vision du couple. Nous sommes plutôt d'accord.
Très jeune nous n'avions pas assez de recul certainement et nous vivions notre amour pleinement, et comme vous le dites bien, c'était plutôt une relation exclusive, mais nous étions jeunes, même tacitement, aucune exclusivité n'était instaurée. Mais on a mis plusieurs années avant de se poser la question.
Comme tu le dis bonheur, nous suivions la norme sans nous en rendre vraiment compte.
En grandissant nous nous sommes ouvert un peu plus chaque année, en imaginant par exemple d'autre personne mais seulement dans le cadre sexuel.
Si je dois résumer un peu c'est plutôt ça son point de vue : nous nous sommes dit que nous avions le droit de nous "amuser" avec d'autres, mais que ça reste un rapport sexuel, que du sexe, pas de sentiment.
On se doutait bien que l'on aurait certainement l'envie de voir comment ça se trame ailleurs... et nous voulions laisser libre court à nos désirs malgré tout, se permettre de découvrir, se disant qu'ensemble serait mieux, mais ailleurs pourrait être une découverte enrichissante pour chacun.
J'étais ok jusque là, ça paraissait facile, mais comment aurais-je pu me douter que des sentiments me tomberaient dessus. De la même façon qu'avec le recul, je pense qu'avoir zéro sentiment profond, je ne ferais rien avec personne, le désir ne serait peut-être pas présent.
Mon compagnon 'historique' sait que je passe du temps avec l'autre, que j'aime beaucoup ce temps passé et cette personne. Je lui ai raconté nos rapprochements physiques (câlins, mains, mais pas d'ébat sexuel) et le désir que je ressentais parfois (au départ de cette histoire). Il ne m'a pas indiqué de jalousie ou de crainte. Il n'est pas au courant du fait que je sois aller plus loin malgré le fait que je parle très souvent de lui et du manque je ressens parfois.
Je n'ai pas eu la force de lui dire, par crainte certainement, par honte aussi, de mes sentiments inimaginables auparavant.
L'autre garçon est au courant de mon compagnon et de la durée de notre relation, je parle beaucoup plus de tout ça avec lui. Il ne m'a pas caché que si mon compagnon 'historique' n'était pas là, il aurait envisagé une relation plus sérieuse. Je ne crois pas qu'il envisage une relation poly, mais je pense que ce serait faisable de son point de vu, j'en discute.
Il me respecte et respecte beaucoup mon compagnon 'historique', me conseil par exemple s'il y a des prises de tête, il ne cherche pas à nous séparer, au contraire, quand la situation est patraque, il m'aide à nous ressouder et à faire redescendre les tensions.
J'avoue que je ne sais pas quoi faire avec cet 'amant' en qui je tiens, et mon compagnon que j'aime plus que tout. Le choix s'impose évidemment, mais au fond de moi je ne veux pas choisir et c'est d'ailleurs pour cela que je suis venu voir sur ce forum ce qu'il y avait a en dire que je n'ose peut-être pas me dire, ou m'avouer.
Je ne sais quelles sont mes attentes, je suis un peu prise dans un tas d'émotions que je ne sais pas trop gérer pour le moment.
Je crois que mon coeur ne s'est pas partagé, mais qu'au contraire il a grandis d'un seul coup sans me demander mon avis...
Je crois que j'ai beaucoup écrit, suis-je compréhensible? et claire?
Excusez-moi par ailleurs si le texte est bourré de faute.
Encore une fois, merci de votre attention à toutess, ça fait un bien fou.
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freeMind
le jeudi 24 janvier 2019 à 12h14
Bonjour,
bonheur
Par contre, vivre cela sans prendre conscience que l'amour et l'amour est possible, alors que l'on y est confronté, et se rendormir dans une norme, serait à mon sens une erreur. Et là, c'est mon expérience, qui bien qu'elle soit individuelle, parle car c'est ce que j'ai fait et ça m'est revenu en pleine face façon boomerang imprévu. Si natuuure pouvait éviter de commettre la même connerie... Par contre, prendre conscience d'aller nager à contre-courant de l'implicite sociétal, c'est le premier point.
Entièrement d'accord avec ça!!
natuuure,
Ton "amoureux historique" semble ouvert à pas mal de choses, c'est plutôt positif. Au moins, vous pouvez discuter.
Peut-être, essaie de savoir pourquoi les sentiments "hors couple" sont interdits dans votre cas. Qu'est-ce que ça remettrait en question pour lui?
Le choix s'impose, dis-tu. Tu dis ensuite ne pas vouloir choisir. Alors pour qui s'impose le choix? Ton amoureux historique, ton amant, toi-même, les normes sociales, ...?
Je n'ai rien de très utile à dire, c'est surtout un message de soutien. Comme d'autres personnes ici, je comprends parfaitement ce qui t'arrive :)
Je te souhaite que tout se passe au mieux.
<3 <3
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
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fyckie
le dimanche 03 février 2019 à 23h12
bonjour Sylvie (natuuure)
je ne oeux pasèprendre le temos de buen te repondre ce soir, je le ferai demain, maisnje laisse ce mot pour ne pas perdre la conversation ?
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natuuure
le jeudi 28 février 2019 à 09h55
Bonjour à toutes et à tous,
j'ai mis bien longtemps à vous écrire et m'en excuse.
Je vous remercie de toutes ces réponses, points de vues et encouragement.
Je suis dans un période de ma vie où je passe de remise en question en remise en question.
Je suis aussi dans un moment instable dans mon couple ("historique") et étant à beaucoup de kilomètre de ce fameux garçon, j'avoue que je passe un peu à la trappe ce sujet, malgré l'omniprésence dans mon esprit qui est effectivement pas facile à vivre au quotidiens.
J'ai beaucoup parlé poly avec mon compagnon "historique", et après l'avoir mal prie j'ai réussi à lui faire dire qu'il a peur de me perdre et ce serait par peur que j'en "aime plus un autre que lui", j'ai tenté de lui expliqué que cette idée de sexe sans sentiment et de sentiments interdit ne pouvait pas être choisis mais je crois que ça n'a pas été compris ni entendu comme je l'aurais souhaité.
Je continuerais à en discuter car je me suis rendu compte des tonnes de choses dont nous n'avions jamais discutés et qui me parait en fait indispensable dans un couple.
Je reviendrais certainement vers vous à un moment proche dans ma vie, vous m'avez aidé et rassuré parfois.
Merci de vos attentions et votre bienveillance.
a bientôt !!